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« SCAPIN : Il ne peut digérer les cinq cents écus que je lui arrache mais il n'est pas quitte envers moi,
et je veux qu'il me paye en une autre monnaie l'imposture qu'il m'a faite auprès de son fils. »
Problématiques: La création monétaire est elle sans limite ? Qui détient le pouvoir de
création monétaire ? Quels effets peuvent avoir la Banque Centrale sur l’économie ?
M. BAGGAR, Lycée La Nativité 2018/2019
Sur la frise chronologique ci-dessous établissez les grandes dates de la monnaie et de ses formes.
M. BAGGAR, Lycée La Nativité 2018/2019
Institution :
M. BAGGAR, Lycée La Nativité 2018/2019
Q3 : A quelle condition une marchandise peut t elle être accepté comme monnaie ?
Depuis Aristote, trois missions sont reconnues traditionnellement à la monnaie : deux fonctions dans
l’espace (intermédiaire dans les échanges et unité de compte) et un rôle dans le temps (instrument
de réserve de valeur). En tant qu'intermédiaire des échanges, la monnaie est d'abord un "agent de
circulation" : elle facilite et accélère les échanges. C'est là sa fonction la plus courante. Distribuée via
des revenus, elle garantit à chaque individu la possibilité de choisir, à travers la transaction, le bien
ou le service offert. En tant qu'unité de compte, la monnaie est la référence commune de mesure,
l'indispensable étalon qui permet de fixer un prix, de déterminer une valeur. Il est, en effet,
infiniment plus commode d'évaluer un produit par rapport à un étalon unique que de fixer les
relations d'échange de ce produit avec toutes les autres marchandises. La monnaie permet donc
d'établir une échelle de prix simple et unique, exprimée en unités monétaires. [...] La monnaie est
alors une concrétisation de la valeur. Elle en est indissociable. [...] En tant que réserve de valeur, la
monnaie rend possible l'utilisation différée dans le temps de la valeur d'échange qu'elle représente :
le consommateur n'est pas dans l'obligation de la dépenser immédiatement. [...] La monnaie
représente également un pouvoir d'achat immédiat, indéterminé et général, ainsi qu'un moyen de
paiement : son acceptation par tous lui confère un "pouvoir libératoire" sur tous les marchés. Au
même titre que les valeurs mobilières (actions, obligations) ou les biens immobiliers, la monnaie est
alors un instrument d'épargne, un moyen de conserver la richesse (patrimoine) qui présente deux
avantages spécifiques : - elle est l'actif liquide par excellence. - hormis le risque d'inflation, elle ne fait
courir aucun risque de perte en capital à son détenteur.
Michel Ruimy, "La monnaie, au coeur de la relation marchande", Cahiers français, n°315, La
Documentation française, juillet-août 2003
M. BAGGAR, Lycée La Nativité 2018/2019
Q4 : Recherchez une définition de la liquidité. Pourquoi la monnaie est-elle « l'actif liquide par
excellence » ?
Corrigé :
1. 130 milliards de pièces ont permis de régler une somme faible (28 milliards d’euros) au regard de
ce qu’ont permis de régler 21,7 milliards de billets (une somme 42 fois plus élevée. Cela tient aux
différences de valeur faciale des instruments utilisés.
2. La carte bleue permet en France en 2017 de régler 527 milliards d’euros d’achats. Elle représente
12 milliards de transactions d’après les données de la banque de France.
3. La situation des transactions par ces deux moyens de paiement scriptural semble opposée. D’un
côté les transactions sont plus fréquentes par cartes que par prélèvements. Mais les sommes
transférées sont bien plus importantes : plus de 25 000 milliards d’euros en prélèvements contre 527
milliards d’euros par cartes, soit presque 50 fois moins. On en déduit que les montants transférés
sont bien plus élevés lors des prélèvements. Ceux si sont utilisés pour des loyers, les impôts, des
versements bancaires.
Cours :
M. BAGGAR, Lycée La Nativité 2018/2019
La monnaie scripturale est constituée des dépôts bancaires à vue, c’est-à-dire des sommes dont
disposent les titulaires des comptes courants bancaires et qu’ils peuvent dépenser à la demande, à
n’importe moment et pour n’importe quel achat, simplement en utilisant leur carte de paiement, en
signant un chèque ou en effectuant un virement. Cette monnaie est dite scripturale (du latin
scriptura : l’écriture) car elle circule par un simple « jeu d’écriture » : lors d’un achat, le solde du
compte bancaire de l’acheteur est simplement diminué du montant de l’achat et le solde du compte
bancaire du vendeur est augmenté du même montant. Cette circulation passe par l’usage
d’instruments de paiement que sont les chèques, les cartes de paiements, les virements, etc. Il faut
faire attention au fait que ces instruments de paiement ne sont pas en eux-mêmes de la monnaie : ce
sont les dépôts bancaires à vue qui constitue de la monnaie, les instruments de paiement ne sont
qu’un moyen de transférer de la monnaie d’un compte bancaire à l’autre. La monnaie scripturale
représente aujourd’hui plus 90 % de la monnaie en circulation.
Exercice d’application :
Corrigé :
« La création et la mise en place de l'euro sont l'aboutissement d'une longue évolution dans
l'histoire de la construction européenne. Après la création de la communauté économique
européenne (CEE) en 1957, la mise en place de l’union économique et monétaire (UEM) en 1999
fait de l’Europe la forme d’intégration économique régionale la plus d’avancée. La monnaie
unique n’est cependant pas uniquement un instrument économique et financier permettant le
développement des échanges. Elle apparaît également comme un facteur d’intégration sociale
en Europe. L’utilisation d’une monnaie commune, à partir de 2002, permet aujourd’hui a près de
322 millions de citoyens européens de faire partie de la zone euro. Se créé ainsi un sentiment
d’appartenance à une même communauté. On peut, entre autres, y comparer les prix nationaux,
obtenir des liquidités et effectuer des paiements de la même façon. On y partage donc des
comportements communs. Au-delà des identités culturelles nationales, l’euro participe ainsi à la
création d’une identité européenne. »
Q3 : Pourquoi peut-on dire que l’euro participe à la création d’une identité européenne ?