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L'analyse narrative : l'essentiel

Le B.I.B. (Bulletin d'Information Biblique) BIB 62 (juin 2004)

L’analyse narrative est fondée sur une idée simple : tout récit cherche à produire des
effets de sens en direction d’un lecteur. Ce type d’analyse est justifié par ces
questions : comment le texte communique-t-il avec le lecteur ? Comment le texte fait-
il sens auprès de la personne qui le lit ?

À la différence d’une démarche historico critique, l’analyse narrative ne s’intéresse pas


à la genèse, à l’histoire du texte, mais aborde celui-ci tel qu’il se présente, dans son état
final. Elle est qualifiée en ce sens d’approche ''synchronique''. Elle ne cherche pas non
plus à reconstituer, à travers le texte, l’identité de l’auteur historique ni celle des
premiers destinataires; elle renonce à ce travail archéologique. Son pôle d’intérêt est
résolument la communication entre le texte et son lecteur, tel qu’il est constitué dans
l’acte même de la lecture (elle nomme ce lecteur ''lecteur implicite''). L’intérêt
spécifique de l’analyse narrative pour la façon dont le texte orchestre la communication
texte - lecteur la range au nombre des approches dites pragmatiques.

Lire, étudier un récit selon cette approche consiste à repérer et analyser la façon dont le
récit est construit, à porter attention à ce que l’on appelle la stratégie narrative. Pour
mettre en lumière cette stratégie, il faut examiner un certain nombre d’éléments
constitutifs de tout récit. Ces éléments, nous vous les présentons brièvement ici, de
façon concise. La liste des questions vous servira de guide dans vos travaux.

1. La clôture du récit

- Où commence et où finit le récit ?


Repérer les indications de temps, de lieu, les personnages, l’action, les thèmes traités
qui permettent de délimiter ce récit ou épisode narratif.

- Cet épisode narratif est-il constitué de plusieurs scènes, tableaux ?


Noter comment ces tableaux sont ou non reliés entre eux, ainsi que la progression
narrative.

- Comment cet épisode narratif est-il inséré dans un plus vaste ensemble appelé
séquence narrative ?
Relever en amont et en aval les indices qui construisent ces liens : personnages, thèmes,
indications de temps et de lieu, etc. Repérer si l’épisode narratif étudié est plutôt en
continuité ou en rupture avec la séquence narrative.

2. L’intrigue

- Repérer les cinq grandes étapes habituellement constitutives de toute histoire racontée.
Ces 5 étapes constituent l’intrigue :
1. la situation initiale
2. La complication (appelée aussi élément perturbateur ou nœud)
3. L’action transformatrice
4. Le dénouement
5. La situation finale.

- Relever la place accordée à chacune de ces étapes, les liens établis entre elles, les
correspondances, les différences.

- Cette intrigue principale contient-elle plusieurs intrigues, plus restreintes, dites


épisodiques ? Si oui, comment ces intrigues s’articulent-elles ?

- L’intrigue est-elle de résolution ou de révélation ?


+ Dans une intrigue de résolution, l’action transformatrice résout un problème :
maladie, mort, catastrophe naturelle, etc.
+ Dans une intrigue de révélation, l’action transformatrice vise à révéler l’identité d’un
personnage. Un récit peut jouer sur ces deux types d’intrigues.

3. Les personnages

- Dresser la liste des personnages. Quels sont les agents (êtres vivants ou choses) qui
participent au déroulement de l’intrigue ?

- Ces personnages sont-ils individuels ou collectifs ?

- Quelle est leur ''épaisseur'' ?


Sont-ils ''ronds'' (construits à l’aide de plusieurs traits, avec forte consistance narrative)
ou ''plats'' (construits à l’aide d’un trait, sans grande consistance narrative) ?

- Qui est qui ?


+ Qui est le protagoniste ou héros ? (Personnage individuel ou collectif jouant un rôle
important dans le développement de l’intrigue.)
+ Qui sont les figurants ? (Personnage individuel ou collectif jouant un rôle passif ou
presque dans le développement de l’intrigue.)
+ Qui sont les personnages ficelle ? (Personnage individuel ou collectif jouant les
seconds rôles dans le développement de l’intrigue.)
+ Quel rôle ces différents personnages occupent-ils dans le récit ?
+ Les personnages évoluent-ils au cours de la narration ?

- Comment le narrateur présente-t-il les personnages au lecteur ? Le narrateur est celui


qui raconte l’histoire. Quels propos tient-il au sujet des personnages et comment les
montre-t-il en action ?

- Quels sentiments pour les personnages le narrateur suscite-t-il chez le lecteur ? De


l’empathie (sentiment de grande proximité, communion), de la sympathie (identification
moindre entre personnages et lecteur) ou de l’antipathie (rejet) ?

- À quelle distance le lecteur est-il situé par rapport aux personnages et situations ? Le
narrateur, tel un cinéaste, utilise des focalisations différentes selon la distance qu’il
souhaite placer entre le lecteur et ce qui est raconté.
Repérer :
+ les ''focalisations zéro'' (gros plans : le narrateur sort du cadre de l’histoire racontée et
apporte au lecteur des informations non connues des personnages du récit)
+ les ''focalisations externes'' (plan fixe : le lecteur est inscrit dans le cadre du récit, il
sait, voit ce que savent, voient les personnages);
+ les ''focalisations internes'' (plan rapproché : le lecteur est introduit dans l’intériorité
du personnage).

- Le savoir du lecteur quant aux personnages, aux enjeux de l’intrigue, est-il supérieur,
égal, ou inférieur au savoir des personnages ? Il s’agit ici de situer la position offerte au
lecteur par rapport aux personnages.

4. La temporalité

- À quelle vitesse le récit se déroule-t-il ?


La vitesse d’un récit se mesure en évaluant le temps accordé par le récit aux événements
de l’histoire racontée. Pour évaluer ce temps, il s’agit de repérer si le récit raconte selon
le rythme de la pause descriptive (sorte d’arrêt sur image, l’action ne progresse pas),
scène (vitesse normale, le temps du récit est égal au temps de l’histoire racontée),
sommaire (accélération, le temps du récit est inférieur au temps de l’histoire racontée),
ellipse temporelle (le récit passe sous silence des événements).

- Dans quel ordre le récit raconte-t-il les événements ?


Cet ordre correspond-il à l’ordre dans lequel les événements racontés se sont déroulés ?

- Le récit a-t-il recours à des analepsies (retour dans le passé) ou à des prolepses (bond
dans le futur) ? Si oui, en quoi ces allusions au passé et au futur éclairent-elles l’épisode
narratif ?

- Quel est le type du récit ?


Le récit peut être de type répétitif (il raconte plusieurs fois ce qui s’est passé une fois),
itératif (il raconte une fois ce qui s’est passé plusieurs fois), singularité (il raconte ce qui
s’est passé autant de fois que cela s’est passé) ?

5. Le cadre

- Quelles sont les indications temporelles, spatiales, culturelles, sociales ou autres


données par le récit ?
+ Ces indications ont-elles une valeur factuelle ou symbolique ?
+ Correspondent-elles aux indications de la séquence narrative ou sont-elles en décalage
?

- Quel est le ''monde'' construit par le récit ?

6. La ''voix'' narrative

- Qui parle à travers ce récit ?


Il s’agit d’essayer d’esquisser les traits de cette ''voix'' qui raconte et guide le lecteur, la
lectrice en racontant d’une certaine façon, selon une stratégie qui lui est propre. A partir
des données réunies aux points précédents, est-il possible de qualifier son point de vue,
ses valeurs ?

- Ce narrateur intervient-il dans son récit ?


Si oui, intervient-il par des commentaires explicites (explication, traduction,
appréciation, etc.)... ou plus discrètement, par des commentaires implicites (citation,
polysémie, humour, ironie, malentendu, etc.) ?

7. Le texte et son lecteur

Cette étape de bilan repose sur une idée : tout récit s’adresse à un lecteur et l’auteur
implicite (celui qui s’implique dans son œuvre par ses choix narratifs) compte sur la
coopération active de son lecteur, sur son implication. Ce lecteur est qualifié de lecteur
implicite. Pour obtenir cette coopération, l’auteur implicite propose à son lecteur
implicite ce que l’on appelle un ''contrat'' ou ''pacte'' de lecture.

Pour repérer ce contrat, il est nécessaire de s’interroger sur les points suivants :

- Le récit recourt-il à un genre littéraire particulier (miracle sur la nature, guérison,


exorcisme, controverse, épopée, vocation, etc.) ? Au sein de la culture de l’époque de
rédaction, quelle était la signification associée à l’utilisation de ce genre littéraire ?

- Le récit étudié se joue-t-il de ces conventions ? Si oui, dans quelle perspective ?

- L’auteur implicite présuppose-t-il chez son lecteur des connaissances (par exemple,
connaissance de textes de l’Ancien Testament, de pratiques culturelles, religieuses, etc.)
? Lesquelles ? Ces connaissances sont-elles recomposées dans le récit ?

- Y a-t-il des ''blancs'' dans le récit, des faits, notions passés sous silence ?

- Le récit ménage-t-il des surprises au lecteur ?

- Le lecteur est-il invité à entrer dans un processus d’identification ?

- Quelle part est laissée au lecteur pour construire le sens, interpréter ?


- Le récit cherche-t-il à conforter ou déplacer le lecteur dans ses savoirs, ses convictions,
ses questions, son rapport au monde, aux autres, à Dieu ?
LES ETAPES DE L'ANALYSE NARRATIVE

ANALYSE PRÉLIMINAIRE1

Morphologie, syntaxe

 Y a-t-il dans le passage analysé, beaucoup/peu de substantifs, d'adjectifs?


 Les verbes: à la voix active, passive? Transitifs, intransitifs?
 Les relations syntaxiques:
 Asyndétique (sans coordination ni subordination),
 Paratactique (davantage de conjonctions de coordination: et, mais, car, or),
 Hypotactique (combien de propositions principales, de subordonnées, et de quel
type: final, causal; etc.).
Viser toujours à donner une première interprétation des phénomènes grammaticaux.

Utilisation des synopses

Pour le double (Lt-Lc) ou triple tradition (Mt-Mc-Lc), noter comment chaque recension
combine les éléments du récit. Trois critères pour déterminer la pertinence d'un
phénomène littéraire:
 présence ou absence d'un élément (un dialogue; un personnage; un événement;
etc.);
 sa position dans le récit (au début, au milieu, à la fin);
 l'accent mis sur un élément (au moyen des répétitions, du nombre de versets.
etc.)

ANALYSE NARRATIVE

Commencer par déterminer les limites d'un épisode, en suivant ces critères:
Présence ou changements d'acteurs, du temps et/ou d'espace, de thématique.

Premier travail:
Diviser un épisode en scènes, en application des critères fournis ci-dessus.
Déterminer le rôle respectif des scènes (par exemple: présentation des personnages,
actions, complications, tournant du récit, climax, dénouement)
Le lecteur au fait des conventions et techniques littéraires de l'époque du NT
(techniques juives et hellénistiques), essaiera de les repérer, pour voir comment elles
sont reprises, avec ou sans originalité.

Les instances intradiégétiques

Les acteurs

 leur nom est-il mentionné, et pourquoi? Sont- ils décrits (par le physique, l'habit,
le style de vie, etc.)?
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Cette première partie est facultative, elle aidera surtout eux qui sont accoutumés à travailler avec une
synopse des évangiles et sur le texte grec.
 distinguer personnages collectifs (pharisiens, disciples, etc.) et individuels:
 leur nombre
 déterminer quels sont les protagonistes;
 certains acteurs ont pour unique fonction de provoquer une réponse ou une
réaction du protagoniste (par exemple une femme dit à Jésus…; un pharisien lui
dit…), fonction essentielle, car elle permet au lecteur de se situer par rapport à
ces demandes et aux réponses de Jésus;
 personnages intermédiaires ou secondaires dont le rôle est aussi chaque fois à
déterminer;
 noter les divers types de fonctions actorielles retenus par
A. BERLIN, Characterization…:

1. l'acteur "agent" dont on ne sait rien d'autre que ce qui est essentiel à l'intrigue
2. 'lecteur "type" qui représente un groupe (politique, religieux etc.) et en a tous
les traits
3. le "personnage" (character) dont on donne des traits qui ne sont pas seulement
nécessaires à l'intrigue ou qui ne sont pas seulement représentatifs d'un groupe:
 quand les acteurs apparaissent-ils et disparaissent-ils? La question se
pose pour un épisode, mais aussi pour une section ou tout un
évangile:quand certains acteurs apparaissent-ils: seulement au début ou à
la fin u macrorécit, etc.?
 ne pas oublier ceux qui ne sont pas présents, mais dont les autres parlent.

A ce propos, noter avec, R. ALTER, (p.116-117) qu'un acteur ou personnage peut être
connu de trois manières:
1. par les nouvelles qu'on en donne (ce qu'il a dit, fait)
2. par son apparence (son physique, ses gestes, ses habits);
3. par ses propos (monologue, dialogue) ou ses pensées, ses intentions, ses désirs,
ses réactions, ses choix…
Acteurs qui font naître la sympathie, l'antipathie;
voir si leur identité ou leurs valeurs sont de plus en plus connues, décrites,révélées,ou au
contraire, de plus en plus opaques. En d'autres termes, évaluer l'évolution d'un acteur, sa
transformation et sur quel plan (physique, moral, religieux). Il y a lieu de distinguer
entre acteurs statiques et dynamiques, selon l'évolution intérieure, morale,
psychologique….Jésus et ses disciples sont-ils des acteurs statiques ou dynamiques?

 Entente et mésentente, opposition entre acteurs, et sur quel plan (éthique,


physique,religieux); y a-t-il une opposition bon-mauvais ? , surtout, ne pas
oublier la technique de la synkrisis très employée en ce temps-là.
Déterminer sa fonction: opposer ou souligner les ressemblances, provoquer à
l'imitation etc.;
 Acteurs qui font advenir les événements (les préparent, les annoncent) et ceux
qui le subissent
Apres les événements: leurs actions et leurs interprétations. Dans certains récits,
cette phase interprétative est très développé (voir les paraboles, certains récits de
miracles, etc.)

Les actions
 Distinguer entre verbes exprimant un désir (vouloir, chercher), et les verbes de
connaissances (avoir, connaître, s'étonner), les paroles (désir exprimé en
demande, ordre, souhait, jugement, critique, hostilité, appréciation…) les verbes
d'actions;
 Faire le relevé des transformations effectuées; signale-t-on un manque à combler
au début et l'épisode (maladie, malheur), ou, au contraire une situation neutre,
voire heureuse? L'épisode, la section, le macro récit donnent-ils une plus grande
place aux actions, aux paroles (monologues, dialogues, exhortations,
interprétations et expressions des valeurs);
 Contact facile-difficile entre personnage?;
 Ne pas oublier les modalités de l'action (pouvoir-savoir; devoir-faire; devoir-
avoir; vouloir-faire; vouloir-savoir; savoir-faire). Attention, parfois les modalités
se combinent avec leurs négations (ne pas pouvoir, ne pas savoir, ne pas vouloir,
ne pas devoir).

L'intrigue

 L'intrigue peut d'abord être épisodique (à l'intérieur d'un même épisode) et/ou
continue (couvrant tout le macrorécit, évangile ou Actes).
 Intrigue:
1. de personnages (fondée su leur évolution, leurs transformations, sur le
plan social, économique, psychologique, moral, religieux);
2. de valeurs (qui l'emporte, le bon ou le méchant, le vrai ou le faux)?
3. de situation (aventures, rebondissements), avec des insistances sur le
pathétique, le dramatique, le comique, les sentiments…L'intérêt est sur
ce qui va se passer ou arriver;
4. de connaissance ou de révélation: manifestation progressive de l'identité
d'un personnage ou de valeurs, etc. à ce niveau l'insistance n'est pas sur
ce qui advient, mais sur le comment de la révélation.
 Les moments ou composantes de l'intrigue
1. un commencement (présentation de la situation, des personnages. espace et
temps)
2. des complications, avec une tension qui croît
3. un tournant, qui permet au récit de basculer dans un sens ou dans un autre;
4. un climax, moment le plus haut de la tension (entre personnages, dans les
modalités, les actions et les valeurs)
5. un dénouement.

La transformation spatiale et temporelle

 tenir compte des noms de lieu, des déplacements (dedans-dehors) ou non


(l'opposition statique-dynamique);
 valeurs liées à l'espace: public, privé, sacré, profane
 noter s'il y a évolution des valeurs sur le plan spatial
 le temps du récit suit-il celui de l'histoire (événements): retours en arrière, allusions
et discours sur le passé (analepses), anticipations et annonces (prolepses), etc.?
 le temps du récit étend-il ou compresse-t-il celui de l'histoire (on peut parler de vingt
ans en une phrase et d'une rencontre en cent);
 noter comment et pourquoi un épisode donne plus d'importance à certains
événements qu'à d'autres;
 pour le prolepses et les analepses, surtout bibliques, ne pas oublier de qui elles
viennent (du narrateur, d'un protagoniste, de Jésus), et de mettre en relief leur
fonction narrative.

Les instances extradiégetiques

Le narrateur et l'auteur2

 distinguer être narrateur extradiégetique (extérieur du récit) ou intradiégetique


(personnage du récit);
 distinguer entre telling (le narrateur dit ce qui advient sans décrire les scènes;
voir les sommaires lucaniens) et showing (le narrateur décrit à l'aide de
dialogues, etc.):
 le narrateur est aussi caractérisé, par la distance (il peut décrire de loin ou de
près), et par la focalisation (sélection de l'information narrative); la focalisation
peut être interne (vision des choses à partir d'un personnage) ou externe (vision à
partir d'un point de l'univers diégétique extérieur aux personnages)
 voix du narrateur et voix des acteurs (par exemple: ce que les acteurs du récit
lucanien disent du peuple correspond-il à ce qu'en dit le narrateur ?);
 le narrateur en sait-il (ou feint-il d'en savoir) plus, moins ou autant que les
acteurs et lesquels?
Le lecteur
 distinguer entre lecteur réel et lecteur idéal, totalement compétent, encore appelé
lecteur impliqué(implied reader), il est ainsi décrit: "an imagery reader with the
ideal responses implied by the narrative"
 lecteur et acteurs: le récit est-il ainsi fait que le lecteur s'identifie à un ou
plusieurs acteurs? Par quelles techniques le narrateur met-il en œuvre cette ou
ces identification(s)?
 ne jamais oublier d'évaluer l'effet de sens des différences phénomènes littéraires
sur le lecteur.

L'épisode et son contexte

 une fois analysé le passage, il reste à déterminer ses liens (lâches, étroits?) avec
son contexte, comment il entre dans une composition plus vaste, et quelle
fonction il reçoit de sa place.
 Pour ce faire, on peut recommencer l'analyse des différentes instances ou encore
repérer les paradigmes qui se dégagent, grâce aux motifs ou thèmes traités dans
la section.

2
Pour la littérature contemporaine, il est utile voire nécessaire de distinguer entre auteur et narrateur (la
voix qui raconte): un narrateur en "je" n'équivaut pas à l'auteur (surtout lorsque le narrateur est un homme
et l'auteur une femme, ou vice versa).Dans les évangiles et les Actes cette distinction est moins
intéressante. Dans les sections en "nous" des Actes, il va de soi que le narrateur devient une instance
intradiégétique.

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