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Le français en chantier

Guide pédagogique
Module 5 : Talents en scène

Sous la direction de
Colette Aoun
Professeur de didactique
à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth

Nathalie Gesenhues
Professeur certifié de Lettres modernes
Académie de Nancy-Metz

Pascal Ruter
Professeur certifié de Lettres modernes
Académie de Versailles





Licence n°21855 accordée à calliope


MODULE 5

SOMMAIRE

Corrigés du livre
Ouverture 3
Texte 1 > Quand la servante conteste la décision du maître 4
Texte 2 > La tête dans les nuages 7
Texte 3 > Une question d’honneur 10
Texte 4 > Les femmes et la guerre 12
Histoire des arts > L’univers du théâtre en peinture 15
Texte 5 > Paix 16
Texte 6 > Coup de théâtre ! 17
Dictées 18
Grammaire > Types de phrases et intentions du locuteur 20
Grammaire > Les procédés de mise en relief 22
Conjugaison > Les temps composés de l’indicatif (I) :
le passé composé 24
Conjugaison > Le présent de l’impératif 26

Corrigés du cahier
Document sonore 1 > Le plongeon 28
Document sonore 2 > Spartacus 2011 32
Production écrite > Le dialogue argumentatif au théâtre 39
Évaluation 1 > C’est très grave un mariage ! 41
Évaluation 2 > Voyager pour apprendre une langue 43

Débat et exposé
Sujet de débat > Tenez-vous compte de l’avis de vos parents
lorsque vous avez une décision à prendre ? 45
Sujet d’exposé > Rendez compte d’une sortie au cours de laquelle
vous avez assisté à un spectacle 46

Grille d’évaluation 47

Le français en chantier 4e, Guide


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Module 5 © Samir Éditeur 2013
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MODULE 5

OUVERTURE

Lecture de l’image

1| Cette photographie est prise de face : l’observateur est placé quasiment au même niveau que le
sujet qu’il photographie. Le plan est un plan rapproché qui cadre tout le haut du corps des
personnages et qui permet de mettre en valeur leurs gestes et leur attitude.

2| a. Le personnage de droite (en veste claire) semble être détenteur de la parole ; son visage
exprime une volonté de persuader son interlocuteur ; il accompagne ses propos d’un geste qui
désigne clairement son interlocuteur (doigt pointé vers lui. Le personnage de gauche (celui qui porte
une canne) semble manifester une certaine perplexité : il est immobile, figé dans une pose d’écoute
et d’attention envers son partenaire. b. L’un parle, l’autre se tait ; l’un bouge, l’autre est immobile ;
l’un est mince, l’autre a de l’embonpoint ; l’un porte un chapeau, l’autre non ; les couleurs des
vêtements sont aussi tranchées.

3| Il n’y a aucun décor, l’arrière-plan est constitué d’un mur blanc, prolongé d’un pan de mur noir à
droite. Cette photographie est donc une mise en scène, réalisée en intérieur. On invite les élèves à
s’interroger sur cet intérieur (où cette mise en scène peut-elle avoir lieu ? dans un studio
photographique ? dans un appartement ?...), jusqu’à l’évocation d’une scène de théâtre. Les deux
hommes seront alors identifiés comme des acteurs.

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TEXTE 1 > Quand la servante conteste la décision du maître

Avant de lire…

La scène va opposer une domestique qui n’est pas d’accord avec son « patron » et s’oppose à ses
décisions. La domestique est Toinette, le maître Argan. « Contester » signifie contredire, exprimer
son désaccord. Un domestique peut être amené à « sortir de son rôle » et à contredire son maître
quand les décisions de ce dernier sont manifestement déraisonnables, ridicules, et contraires à son
propre intérêt ou à celui de sa famille. Le domestique peut alors essayer de raisonner son maître, de
faire appel à la raison le plus posément possible, ou menacer de ne plus lui rendre service ou encore
essayer de le flatter.

> ARCHITECTURE DE L’ŒUVRE

L’expression d’un désaccord

1| a. Argan (le père), Angélique (la fille) et Toinette (la servante) participent à cette scène. b. Le
nom des personnages est inscrit juste avant la réplique prononcée.

2| a. Angélique est la fille d’Argan. Toinette est la servante d’Argan ; elle est en même temps
l’amie d’Angélique et défend ses intérêts. b. Le dialogue est principalement mené entre Argan et
Toinette. Angélique est sur scène mais ne s’exprime qu’une seule fois. Elle a donc dans cette scène
un rôle mineur.

3| a. Le début du texte nous apprend qu’Argan a décidé de marier sa fille à un médecin sans le
consentement de cette dernière. b. Le futur mari est Thomas Diafoirus : « Elle vous dira qu’elle n’a
que faire de Monsieur Diafoirus, ni de son fils Thomas Diafoirus ». c. Argan choisit ce mari pour
avoir dans sa famille un médecin qu’il pourra solliciter en permanence. De plus, Thomas Diafoirus
recevra un héritage important. Argan fait preuve d’égoïsme (un médecin pour lui) et de vénalité
(intérêt pour l’argent) et ne pense pas du tout au bonheur de sa fille.

4| a. L’adjectif est « burlesque » qui signifie que ce projet est totalement farfelu. Toinette est
radicalement opposée au choix de ce mari car Angélique n’y trouvera pas le bonheur. b. Toinette
amadoue Argan en essayant de ne pas le contrarier car il déteste qu’on ne prenne pas au sérieux sa
maladie (« Oui, vous êtes fort malade, j’en demeure d’accord »). En même temps, elle sous-entend
que sa maladie n’est pas physique, mais mentale : « et plus malade que vous ne pensez ». La
maladie d’Argan n’est pas celle qu’il suppose.

5| a. Angélique ne donne pas son opinion. Elle est horrifiée par ce projet de mariage forcé. b. Elle
ne dit mot car elle sait qu’elle n’a pas droit à la parole, qu’elle doit se soumettre à la décision
paternelle et que toute opposition de sa part se retournera contre elle.

Un dialogue théâtral

6| a. La disposition permet de visualiser les diverses prises de parole des personnages. La taille des
caractères permet de mettre en relief les différents interlocuteurs et de distinguer les paroles
prononcées des didascalies (en italique). b. Dans un roman ou un récit, le nom des interlocuteurs
n’est jamais inscrit avant les paroles prononcées. Par contre, le dialogue de roman est souvent

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encadré de guillemets, et se trouve précédé ou suivi de verbes de parole (dire, répliquer...) ce qui
n’est jamais le cas au théâtre.

7| a. Le dialogue privilégie les 1re (« je », « nous ») et 2e personnes (« Tu », « vous »), ainsi que les
temps repères du présent et du futur de l’indicatif, même si d’autres temps peuvent apparaître.
b. Argan utilise des phrases interrogatives pour marquer son étonnement devant les propos de
Toinette ; il lui pose des questions pour l’amener à confirmer des propos qu’il n’arrive pas à croire.
c. Le personnage utilise des phrases exclamatives qui traduisent sa colère contre Toinette.

8| Les acteurs ne prononcent pas les parties inscrites en italique. L’utilisation des caractères en
italique permet de distinguer ces passages des paroles prononcées.

9| a. Les passages en italique sont situés entre le nom du personnage et les paroles prononcées.
b. « court » x2, « se sauve », « courant et se sauvant », « se jette ». Il s’agit de verbes d’action
conjugués au présent de l’indicatif ou au participe présent (courant et se sauvant). c. Une chaise et
un bâton sont indispensables pour la mise en scène de ce passage. d. Les passages en italique sont
des indications scéniques qui permettent au lecteur d’imaginer les gestes et les actions des
personnages sur scène. Ces indications ne sont pas utiles au spectateur qui voit le spectacle.

Une scène de comédie

10| Argan trouve scandaleux et inadmissible que sa servante vienne contredire ses projets. Cette
colère est illustrée à la fin du texte par sa volonté de battre sa servante. Il la poursuit en tournant
autour de la chaise en la menaçant d’un bâton.

11| a. « Coquine », « insolente », « chienne », « pendarde », « carogne ». b. Toinette tient tête à son
maître malgré sa colère et les insultes qu’il utilise. Elle a un fort caractère et n’est pas soumise à
l’autorité d’Argan. Le bien d’Angélique est plus important, pour elle, que sa réputation
professionnelle.

12| Molière tourne Argan en ridicule. Ce dernier est ridicule car il se croit toujours malade alors
qu’il est en parfaite santé. Il abuse de son pouvoir paternel, fait preuve d’un égoïsme grotesque et
d’un caractère colérique comique. Les motifs qu’il invoque pour justifier le mariage sont
absolument ridicules. Molière se moque de l’obsession médicale d’Argan, de son égoïsme et de son
caractère colérique.

13| Dans cette scène, le personnage d’Argan est comique par son caractère et ses réactions
colériques (comique de caractère). Il est également comique de voir une servante tenir tête à son
maître alors qu’elle devrait lui être soumise (comique de situation). Le spectateur rit aussi des
insultes proférées par Argan (comique de mots). La poursuite finale est également drôle (comique
de gestes).

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> MISE EN ŒUVRE

Critères de réussite

A| Inventer une suite


> Respect des conventions du texte de théâtre (disposition du dialogue, inscription du nom des
personnages...).
> Utilisation majoritaire du présent, du futur, des 1re et 2e personnes.
> Cohérence avec les données du texte initial (le texte constitue bien une suite au texte étudié, la
situation est respectée ainsi que les caractères des personnages).
> Utilisation du type interrogatif et exclamatif (en plus des autres types de phrases).
> L’insertion de didascalies ne sera pas retenue comme critère obligatoire. Cependant les devoirs
ayant proposé des didascalies pertinentes pourront être valorisés.

B| Rédiger des didascalies


> Respect de la situation proposée.
> Respect des conventions du texte de théâtre (disposition du dialogue, inscription du nom des
personnages...)
> Utilisation majoritaire du présent, du futur, des 1re et 2e personnes.
> Insertion de didascalies donnant des indications (gestes, ton, jeux de scène). Les didascalies sont
rédigées au présent ou au participe présent).

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TEXTE 2 > La tête dans les nuages

Avant de lire…

Un coiffeur et son client participent à cette scène. Le visage et l’attitude des deux personnages
dénotent un désaccord, une conversation contradictoire. Les deux personnages peuvent opposer des
points de vue sur la coupe ou la teinture à privilégier, sur l’instrument à utiliser (rasoir, ciseaux) ou
encore sur les avantages et inconvénients de la profession de coiffeur.

> ARCHITECTURE DE L’ŒUVRE

Les pieds sur terre

1| a. Le client (M. Shartzberg) et le coiffeur (Georges). b. Ce dialogue a lieu dans un salon de


coiffure où le client s’est rendu pour se faire coiffer. c. Au début, le coiffeur doit couper les cheveux
à son client.

2| Le client cherche à connaître les raisons qui ont poussé Georges à devenir coiffeur : « qu’est-ce
qui vous pousse à être coiffeur ? »

3| a. Le père du coiffeur était un homme conciliant qui n’aimait pas le conflit et n’opposait jamais
de véritables contradictions. b. Il a compté dans le choix de son fils dans le sens où il ne l’a jamais
empêché de devenir coiffeur.

4| a. « Votre mètre quatre-vingts », « vos membres supérieurs puissants », « votre cage thoracique
imposante », « cette mâchoire solide capable de réduire en bouillie n’importe quel aliment », « vos
narines », « vos oreilles », « vos pieds ». b. Ces groupes insistent sur la puissance et la force du
coiffeur. c. C’est le client qui dresse ce portrait du coiffeur. Ce portrait est subjectif puisque le
principal intéressé, le coiffeur lui-même, a une autre perception de lui-même : « Oh là, vous êtes
gentil, soixante-quinze à peine... ». d. Le client cherche à flatter le coiffeur en lui renvoyant une
image valorisante de lui-même et à le préparer à ce qu’il attend de lui.

… mais la tête dans les nuages !

5| a. Les bras sont désignés par le groupe : « vos membres supérieurs puissants ». Pour le client
cette puissance indique que Georges n’était pas fait pour seulement vaporiser de la laque, mais
plutôt pour accomplir des efforts bien plus durs. b. Le coiffeur confirme les propos du client en
évoquant le fait qu’il a rêvé qu’il volait à la façon d’une mouette.

6| a. Le client considère que le coiffeur se sent être une mouette au fond de lui. b. Le connecteur
introduisant cette déduction est « donc ». c. La construction présentative « ce que... c’est » met en
relief le groupe « une mouette » et le verbe « ressentez ».

7| a. Le coiffeur explique qu’il ne peut pas abandonner le métier de coiffeur pour se faire goéland
par le fait qu’il n’a pas terminé de payer son salon. b. Le connecteur est « mais ».

8| Le client cherche à flatter le coiffeur en lui faisant croire qu’il a lui-même construit le
raisonnement, alors que c’est le client qui l’a guidé et l’a amené à faire ces déductions. Les phrases

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exclamatives cherchent à produire de l’enthousiasme chez le client et la désignation, Georges, vise


à créer une connivence, une complicité entre les deux interlocuteurs.

9| Dès le début de la conversation le client avait l’intention d’amener le coiffeur à se joindre à lui
pour lutter contre la force qui, selon lui, opprime l’espèce humaine, et les empêche de faire ce à
quoi ils sont en fait destinés.

Le salon de la découverte ! (l. 61 à 88)

10| a. Le client considère que les humains sont accablés d’une sorte de fatalité qui les fait dévier de
leur véritable vocation et les rend prisonniers. b. La phrase est : « Vous réalisez, Georges, nous
sommes tous prisonniers, tous ! ». Le type exclamatif souligne la révolte du client. La reprise du
pronom « tous » montre que cette force maléfique accable l’humanité dans sa totalité et qu’il faut
donc la combattre sans pitié.

11| a. Le client veut associer le coiffeur à son projet de lutte contre la force maléfique. Les verbes
constituant le programme de lutte sont : « lutter », « la traquer », « l’obliger à se montrer », « la
calculer », « la détruire ? » Ces verbes appartiennent au champ lexical de la guerre et de la stratégie.
b. Le client utilise ces termes pour donner une image valorisante du combat qu’il entreprend. Il
soutient que le combat proposé sera bientôt engagé par d’autres et qu’ils feront donc figure de
héros. Ils laisseront leurs noms dans l’histoire. Il flatte ainsi l’orgueil du coiffeur.

12|
avant la discussion après la discussion
en ce qui concerne son métier Il accomplit son métier Il aimerait bien abandonner son
actuel régulièrement sans le remettre salon.
en cause.
en ce qui concerne sa vocation Il a choisi le métier de coiffeur. Il considère que sa vraie
vocation était d’être un oiseau.
en ce qui concerne son rôle Son rôle est de couper les Il devient un pionnier de la
dans l’avenir dans l’Histoire de cheveux et d’appliquer de la liberté pour le bien de
l’humanité. laque. l’humanité.

13| La situation telle qu’elle se développe est comique car le client parvient à convaincre le coiffeur
d’abandonner le métier qu’il a choisi et qui le fait vivre pour se faire goéland et à le faire adhérer à
un projet totalement utopique et absurde.

> MISE EN ŒUVRE

Critères de réussite

A| Écrire la suite d’un texte


> Respect de la situation des personnages à la fin du texte (le texte proposé prend en compte les
éléments du texte).
> Respect de la disposition du texte théâtral (disposition du nom, de la réplique, retour à la ligne).
> Utilisation des divers types de phrases, notamment interrogatif et exclamatif.
> Utilisation comme personnes principales et temps repères des 1re et 2e personnes, du présent et du
futur.

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B| Imaginer une scène de persuasion


> Respect de la disposition du texte théâtral (disposition du nom, de la réplique, retour à la ligne.
> Utilisation des divers types de phrases, notamment interrogatif et exclamatif.
> Utilisation comme personnes principales et temps repères des 1re et 2e personnes, du présent et du
futur.
> Présence d’une situation d’argumentation reposant sur la flatterie et / ou la connivence (le devoir
peut avoir recours notamment au portrait physique ou moral flatteur, à l’adresse directe par le
prénom, aux phrases exclamatives...).

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TEXTE 3 > Une question d’honneur

Avant de lire…

Les deux personnages sont nobles (la particule « Don » signifie seigneur) et font partie de
l’entourage du roi en tant que chevaliers ou comtes. Le texte 1 mettait en scène deux personnages
d’une classe sociale bourgeoise modeste (XVIIe siècle), avec une relation de Maître et valet, tandis
que ce texte met en scène des personnages de l’Espagne médiévale du XIe siècle appartenant à
l’élite de l’aristocratie. Rodrigue peut aller voir le comte pour lui demander de formuler des excuses
à son père, pour lui expliquer qu’il ne peut plus se marier avec Chimène, ou encore pour le
provoquer en duel afin de réparer l’affront fait à son père.

> ARCHITECTURE DE L’ŒUVRE

La forme du dialogue

1| a. b. et c. On constate que les répliques sont formées de vers de 12 syllabes (alexandrins). On


constate également que certaines répliques (au début par exemple) sont constituées de lignes qui ne
comportent pas les 12 syllabes attendues. Dans ce cas, la réplique suivante de l’autre personnage
forme un seul vers avec la réplique précédente. Pour montrer qu’il s’agit d’un seul vers, les
répliques qui se complètent sont disposées à la suite les unes des autres (exp : réplique 1 = 6,
réplique 2 = 1, réplique 3 = 5 soit au total un vers de 12 syllabes). La disposition des cinq premières
répliques se justifie par cette nécessité d’associer des répliques de façon à former des alexandrins.

2| Les personnages sont de la haute noblesse espagnole du XIe siècle. Il s’exprime en un langage
très recherché en accord avec leur classe sociale.

3| a. C’est le personnage de Don Rodrigue qui est à l’origine de la scène car il interpelle le comte
pour lui proposer un duel au cours duquel il compte venger son père. b. Le dialogue au début est
rapide, les répliques s’enchaînant très rapidement (les personnages se coupent la parole). Le
personnage est nerveux et en colère. c. Le rythme ralentit à partir du vers 11 parce que les
personnages ne se coupent plus la parole. Ils prononcent des tirades (longues répliques).

Un projet de vengeance familial

4| a. Rodrigue parle de son propre père. Il utilise le terme « ce vieillard ». b. « La vertu », « la


vaillance », « l’honneur ». c. Rodrigue utilise des phrases interrogatives, qui constituent de fausses
questions exprimant en fait son opinion sur la valeur de son père.

5| a. Rodrigue prétend avoir hérité de « l’ardeur de son père » c’est-à-dire le courage. b. Rodrigue
met en avant les qualités familiales pour signifier d’une part que l’affront porte sur l’ensemble de la
famille (en bafouant le père, le comte a déshonoré le fils) et d’autre part qu’en se battant contre lui,
le comte aura affaire à un homme aussi courageux que Don Diègue.

6| a. « Ce grand cœur », « l’honneur de la Castille », « ta passion », « cette ardeur magnanime »,


« haute vertu », « un cavalier parfait ». b. et c. Le comte considère Rodrigue comme un chevalier
exceptionnel, de très haute noblesse, paré de toutes les qualités morales et physiques qui faisait de
lui un gendre parfait. Il était donc heureux de lui donner sa fille.

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7| a. Les qualités de Rodrigue ne font absolument pas peur au comte : « Trop peu d’honneur pour
moi suivrait cette victoire / À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. » Il considère que la
victoire sera trop facile pour lui. b. Le comte, tout en estimant les qualités de Rodrigue, le plaint et a
pitié de lui, car il pense qu’il va le tuer au cours du duel et préfèrerait qu’il renonce.

Combattre ou ne pas combattre ?

8| a. Rodrigue est venu trouver le comte pour le provoquer en duel afin de venger son père. b. Le
comte ne souhaite pas se battre car, certain de sa victoire, il ne veut pas tuer un jeune chevalier de
haute vertu.

9| a. Argument 1 : Rodrigue n’a jamais manié les armes, le combat est donc impossible. Argument
2 : Rodrigue est l’honneur de la Castille et la fille du comte l’aime. Il ne veut donc pas se battre
contre lui. Argument 3 : Le comte ne retirerait aucune gloire de cette victoire trop facile.
L’argument 1 du comte est formulé par une phrase exclamative. (« Toi qu’on n’a jamais vu les
armes à la main ! ») b. Argument de Rodrigue 1 : Il est jeune, c’est vrai, mais il est rempli de valeur
guerrière qui lui permet de se battre. Argument 2 : Rodrigue appartient à une lignée noble et
glorieuse dont les hommes connaissent la victoire dès leur coup d’essai. Argument 3 : Quand on
veut venger son père on peut réaliser l’impossible.

10| « Retire-toi d’ici. » → « Marchons sans discourir. » / « Es-tu si las de vivre ? » → « As-tu peur
de mourir ? »

11| a. L’extrait se termine sur la décision de commencer le duel. Rodrigue a donc convaincu le
comte. b. Celui-ci considère qu’il faut accorder le combat à Rodrigue car le chevalier qui ne peut
pas essayer de venger son père « dégénère » c’est-à-dire voit son honneur perdu. Le comte ne veut
pas voir un noble espagnol perdre son honneur par sa faute.

> MISE EN ŒUVRE

Critères de réussite

A| Trouver des arguments


> Prise en compte du sujet (respect de la situation, des personnages).
> Respect de la disposition du texte théâtral.
> Présence d’une opinion clairement formulée pour chaque personnage.
> Présence de deux arguments (au moins) justifiant l’opinion de chaque personnage.
> Seront valorisés les devoirs exploitant, même maladroitement, les stratégies argumentatives
présentes dans le texte étudié (types de phrases qui se répondent, questions oratoires...).

B| Inventer un dialogue à partir de l’extrait


> Cohérence avec le texte étudié (Rodrigue parle bien avec son père auquel il s’oppose, allusions à
l’affront du comte).
> Respect de la disposition du texte théâtral.
> Présence d’une opinion clairement formulée pour chaque personnage.
> Présence de deux arguments (au moins) justifiant l’opinion de chaque personnage.
> Seront valorisés les devoirs exploitant, même maladroitement, les stratégies argumentatives
présentes dans le texte étudié (types de phrases qui se répondent, questions oratoires...)

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TEXTE 4 > Les femmes et la guerre

Avant de lire…

Le dialogue est conduit par le personnage féminin, Démobilisette, et le commissaire. Le nom


féminin est construit à partir de « démobiliser » qui signifie « retirer du combat », et plus largement
« démotiver » (On a démobilisé les soldats / les élèves sont démobilisés). Dans ce contexte,
démobiliser appartient au registre militaire. Ce nom permet d’imaginer que ce personnage féminin a
l’intention de mettre fin à une guerre. On comprend que les personnages vont s’opposer car la
fonction de « commissaire » (ici serviteur du pouvoir) laisse penser que le personnage qui porte ce
nom ne sera pas d’accord avec l’arrêt des combats.

> ARCHITECTURE DE L’ŒUVRE

Une révolte féminine

1| a. Le commissaire s’exprime en utilisant des phrases interrogatives tandis que Démobilisette


utilise des phrases déclaratives. b. Le commissaire veut connaître les raisons des actes de révolte
des femmes menées par Démobilisette ; cette dernière, qui connaît les réponses, fournit les
informations demandées au commissaire.

2| a. et b. Les femmes ont mis le trésor de la cité en sécurité et hors de portée des hommes pour les
empêcher de faire la guerre, laquelle nécessite de fortes sommes d’argent. c. Les femmes agissent
ainsi car elles considèrent que la guerre est un fléau.

3| La formule présentative « c’est... que... » permet de mettre en relief les mauvaises actions
(« avoir les moyens de voler ») des « quêteurs » qui consistaient en des détournements d’argent
pour faire la guerre.

4| a. Les femmes ont décidé de prendre en main la gestion de l’argent pour le consacrer à autre
chose qu’à la guerre. b. « Vous ? Gérer les fonds ? » marque l’étonnement du commissaire. Il s’agit
de phrases interrogatives. c. Par la phrase : « Eh bien ? qu’est-ce que tu trouves là d’inouï ? Ce n’est
pas nous qui gérons les ressources du ménage pour vous, sur tous les chapitres ? » Démobilisette
exprime l’argument selon lequel il n’y a rien d’étonnant à leur décision puisque les femmes étaient
déjà chargées de l’organisation du ménage et de la gestion de l’argent domestique. Le commissaire
est obligé de se rendre à l’évidence et de répondre « Si », c’est-à-dire d’admettre que Démobilisette
a raison. La phrase interrogative (question oratoire) permet ici d’amener l’interlocuteur à formuler
lui-même l’évidence qu’on veut lui faire reconnaître.

5| a. Le commissaire est opposé à cette révolte féminine. Il développe l’argument selon lequel
l’argent doit être réservé à la guerre car il s’agit du salut de la nation (« Mais alors, comment est-ce
que nous assurerons notre salut ? »). b. L’argument est introduit par le connecteur « Mais alors ».

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La guerre ou la paix ?

6|
le commissaire Démobilisette
arguments 1 L’argent est nécessaire pour faire la guerre. Il n’est pas besoin de faire la guerre.
arguments 2 La guerre sert à assurer la défense de la Les femmes peuvent très bien garantir
cité. la sûreté de la cité.
arguments 3 C’est de la tyrannie. Les femmes sauront tenir tête aux
hommes.

7| a. Votre salut, c’est nous qui le ferons ! → Vous ! → Parfaitement, nous. b. Les interlocuteurs
jouent sur ces deux pronoms pour marquer leur étonnement (le commissaire) et leur détermination
(Démobilisette). Ce jeu sur les pronoms reflète le combat pour le pouvoir qui se joue entre les
hommes et les femmes, la guerre ou la paix.

Les leçons du passé

8| a. Les femmes reprochent aux hommes d’avoir pris de graves décisions menant à la guerre et à sa
poursuite sans les avoir consultées et en leur interdisant par la menace tout droit d’expression.
b. « Ça te regarde ? disait le mari, vas-tu te taire ? » et « Fais courir ta navette, ou bien je te frotterai
les oreilles, et tu t’en souviendras ! » c. Il s’agit d’un présent de vérité générale qui énonce une
vérité valable de tout temps à la manière d’un dogme scientifique. L’utilisation de ce temps permet
de poser un argument comme une vérité admise impossible à remettre en cause. d. Le commissaire
pense que les hommes avaient raison de traiter les femmes de cette façon méprisante. « Vrai ! Tu
aurais reçu de quoi bramer, si tu avais soufflé mot ! » et « En voilà un qui avait bien raison, ma
foi ! ».

9| a. Il s’agit du mot « raison ». b. Ce mot repris permet de souligner la révolte de Démobilisette


devant l’approbation exprimée par le commissaire en ce qui concerne le comportement misogyne
des hommes en guerre. Le point d’interrogation (?) met en relief la colère de Démobilisette.
c. L’adjectif « malheureux » montre que, pour Démobilisette, le commissaire est irresponsable et
méprisable.

10| a. « Quand vous preniez des résolutions désastreuses, sans même nous laisser vous chapitrer ? »
b. Le type interrogatif permet ici de mettre en évidence l’absurdité de la pensée du commissaire.
c. « Vous, les hommes, preniez des décisions désastreuses pour la cité sans même nous laisser
exprimer notre opinion. »

> MISE EN ŒUVRE

Critères de réussite

A| Inventer une suite


> Cohérence avec le texte étudié (le devoir reprend les données du texte : situation de guerre,
opposition hommes / femmes...).
> Respect du code théâtral (absence de passages de récit, disposition des répliques, place des
noms...).

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> Clarté et cohérence de la situation d’argumentation (les personnages énoncent une opinion claire
et la justifient par des arguments).
> Insertion des trois éléments rhétoriques proposés.

B| Transposer sur une situation du quotidien


> Respect des données du sujet proposé (un enfant parle avec son professeur au sujet des devoirs).
> Respect du code théâtral (absence de passages de récit, disposition des répliques, place des
noms...).
> Clarté et cohérence de la situation d’argumentation (les personnages énoncent une opinion claire
et la justifient par des arguments).
> Utilisation de divers procédés rhétoriques qui peuvent être les mêmes que dans A.

Pour A et B : On attendra pour les deux sujets l’utilisation majoritaire des 1re et 2e personnes et des
temps repères présent / futur, une utilisation efficace des divers types de phrases. L’insertion de
didascalies efficaces, même si elle n’est pas obligatoire, peut permettre de privilégier certains
devoirs.

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HISTOIRE DES ARTS > L’univers du théâtre en peinture

1| Le tableau représente un théâtre. On y repère la scène et le rideau.

2| a. Le tableau s’organise autour du personnage tout de blanc vêtu au centre. b. et c. L’habit blanc,
la position centrale, la lumière qui arrive principalement sur lui, le tableau en arrière-plan qui
encadre sa tête et la met en relief.

3| a. Les costumes, les chapeaux, les instruments de musique montrent que plusieurs personnages
appartiennent au monde du théâtre : personnage à droite avec un habit marron et une petite cape,
personnages à gauche en habits rouges. Les personnages appartenant au théâtre se caractérisent par
une attitude théâtrale et démonstrative. b. Les autres personnages sont des visiteurs ou des
spectateurs nobles venant féliciter le comédien en blanc après une représentation (par exemple la
dame avec la longue robe sur la scène, ou les personnages âgés habillés de noir). Ils ont une attitude
simple et bien moins démonstrative que les comédiens. Ils ont l’air d’admirer le comédien en blanc,
leur visage étant tourné vers lui.

4| Vraisemblablement, il s’agit d’un moment qui suit une représentation au moment de faire
honneur au comédien vedette. Le peintre est placé en situation de spectateur, comme s’il se trouvait
dans la salle, face à la scène.

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TEXTE 5 > Paix

Avant de lire…

Une encyclopédie est un ouvrage qui donne des renseignements d’ordre scientifique sur un certain
nombre de domaines. Il existe des encyclopédies thématiques (sur l’aviation par exemple) et des
encyclopédies généralistes. Généralement les entrées de l’encyclopédie sont classées par ordre
alphabétique. On consulte ce genre d’ouvrage quand on a besoin d’une documentation précise,
fiable et vérifiée sur un domaine. Généralement, une encyclopédie ne prend pas partie, n’émet
aucune opinion personnelle et se contente d’apporter des informations objectives. L’enseignant, en
guise de bilan, reviendra sur cet Avant de lire pour faire noter aux élèves que l’Encyclopédie de
Diderot s’écarte de cette définition, puisqu’il s’agit d’un ouvrage militant et partisan (défense des
idées des Lumières).

> ESQUISSE DE L’ŒUVRE

1| a. « Elle » renvoie à « la paix ». b. Cette occurrence du pronom « elle » renvoie à « la guerre ».


c. Le connecteur est « au contraire ». d. Les auteurs se proposent d’opposer la guerre, source de
malheur, à la paix, source de bienfaits pour la nation.

2| a. La métaphore est celle de la maladie pour désigner la guerre qui blesse et détruit peu à peu le
peuple. En utilisant cette métaphore les auteurs expriment une opinion très négative concernant la
guerre. b.

arguments pour la paix arguments contre la guerre


donne de la vigueur aux empires, elle maintient dépeuple les états ; elle y fait le désordre
l’ordre parmi les citoyens
elle laisse aux lois la force qui leur est les lois sont forcées de se taire à la vue de la
nécessaire licence qu’elle introduit
favorise la population, l’agriculture et le elle trouble et fait négliger le commerce ; les
commerce terres deviennent incultes et abandonnées

3| a. L’article est rédigé au présent de l’indicatif qui a valeur de vérité générale. b. Ce texte est de
type argumentatif car les auteurs y expriment une opinion pacifiste dont ils cherchent à convaincre
le lecteur.

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TEXTE 6 > Coup de théâtre !

Avant de lire…

Un « coup de théâtre » est un événement inattendu qui surgit de façon surprenante et bouleverse une
situation réelle ou fictive. Exemple de deux coups de théâtre : Un élève est interrogé et ne connaît
pas sa leçon. Juste à ce moment-là, une alerte incendie éclate et oblige à évacuer la classe.
Lors de la cérémonie de la remise des prix, tout le monde s’attend à ce qu’un élève soit récompensé
car il a toujours eu 18 de moyenne. Or, le directeur vient annoncer que cet élève est renvoyé car on
vient de découvrir qu’il a toujours triché.
Cette scène, se situant acte V, constitue une des dernières scènes de la pièce (c’est cette
reconnaissance / coup de théâtre qui va permettre le dénouement heureux de la pièce).

> ESQUISSE DE L’ŒUVRE

1| a. Valère prétend être le fils d’un grand seigneur. Valère explique que son père et sa famille ont
fait naufrage mais que lui et son domestique ont survécu. Il est rentré chercher son père, qu’on lui
avait dit vivant, quand il a rencontré la belle Élise dont il est tombé amoureux et c’est pourquoi il
est rentré au service d’Harpagon. b. Anselme met sa parole en doute car il pensait que la famille
entière du seigneur en question avait péri avec lui dans le naufrage. c. Valère explique qu’il fut
adopté par le capitaine du navire qui recueillit les naufragés. d. Pour attester de ces vérités il peut
faire appel au capitaine espagnol, au vieux Pedro qui s’était sauvé du naufrage avec lui, et montrer
un cachet de rubis qui était à son père ainsi qu’un bracelet d’agate que sa mère lui avait mis au bras.

2| a. Il amène Mariane à révéler qu’elle est sa sœur. Anselme leur révèle qu’il est leur père. b. Le
champ lexical de la famille : « fils », « ses enfants et sa femme », « son fils », « ce fils », « son
propre fils », « mon père », « son père », « mes parents », « mon père », « ma mère », « mon frère »,
« notre mère », « notre famille », « mes enfants », « votre père », « notre père ». Ces trois
personnages sont un père et ses deux enfants, un fils et une fille, qui sont donc frère et sœur.

3| a. La scène débute par un conflit ; Anselme se méfie de Valère et s’exprime sur un ton de
défiance et de colère. La scène se termine sur un ton mélodramatique de retrouvailles
sentimentales / familiales. b. Le type exclamatif souligne les sentiments s’exprimant au début
comme à la fin. c. La défiance et le reproche dominent les premières répliques tandis que l’amour
filial et la joie des retrouvailles s’expriment dans les dernières répliques. d. Première réplique :
montrant le doigt en signe de menace ou en s’approchant d’un air menaçant. Dernière réplique :
avec des sanglots dans la voix ou très surpris ou en portant sa main au front.

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DICTÉES
Dictée 1

Quelle drôle d’idée !

Jean-Baptiste Poquelin avait environ vingt ans lorsqu’il réalisa que le métier de tapissier ne

correspondait absolument pas à sa véritable vocation. Son père, tapissier du roi, riche bourgeois

parisien, était loin de se douter que son cher fils n’avait en tête qu’une seule idée : devenir

comédien. Un jour, Jean-Baptiste prit son courage à deux mains et, à la fin d’un dîner

particulièrement chaleureux, provoqua un entretien avec son père.

– Père, commença-t-il le plus poliment du monde, j’ai une douloureuse confession à vous

faire.

– N’hésite pas, mon fils, répondit le père, tu sais que je t’ai toujours écouté avec

bienveillance.

– Père, ne soyez pas peiné, continua courageusement Jean-Baptiste, je veux abandonner la

charge de tapissier… Je m’ennuie dans cette profession…

– Abandonner un métier si honorable que je t’ai offert sur un plateau d’argent ? s’écria le

célèbre artisan, et que veux-tu faire ?

– Je veux être comédien, écrire des pièces de théâtre, monter sur les planches !

– Un saltimbanque ! se révolta le père en se levant brutalement, tu veux salir le nom de tes

ancêtres et faire partie des vagabonds qui hantent nos villes ?

Jean-Baptiste se leva à son tour, fit quelques pas jusqu’à la fenêtre et revint vers la table où

son père jetait sur lui un regard à la fois triste et déçu.

– Je veux participer à la vie de l’esprit, reprit-il d’une voix dont la douceur le surprit lui-

même, écrire pour faire rire, pour distraire le monde des malheurs qui l’accablent ! Ce sera ma vie.

Le père éclata d’un rire moqueur :

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– Mon pauvre enfant ! Tu crois peut-être que tu deviendras célèbre ?

Dictée 2

Une soirée exceptionnelle ?

Ce devait être une superbe soirée. Éliane et Julien avaient enfin trouvé l’occasion de confier

leurs enfants à leurs grands-parents. Julien, ignorant des nouveautés culturelles, s’en était volontiers

remis à sa femme pour décider du spectacle qu’ils iraient voir. Superbement vêtu, parfumé de façon

exquise et tout joyeux à la perspective de cette belle soirée, il se présenta fièrement devant sa

femme.

– Alors, demanda-t-il, quel beau film nous as-tu choisi ?

– Pour cette soirée exceptionnelle, répondit Éliane fièrement, j’ai réservé un spectacle

exceptionnel. Nous allons à l’opéra !

– L’opéra ! s’exclama Julien, mais c’est horriblement ennuyeux ! Je ne comprends rien à ces

histoires larmoyantes !

Éliane regarda les billets qu’elle venait de sortir de son sac. Son regard montrait une

profonde déception.

– L’opéra exprime de grands sentiments et remplit le cœur d’émotions ! rétorqua Éliane. On

se sent toujours meilleur après un bel opéra.

– Moi c’est après un film d’action bien palpitant que je me sens meilleur. Et le cinéma

m’ouvre l’appétit !

– Tu as les mêmes goûts que notre fils de quinze ans ! se révolta Éliane, c’est incroyable. La

prochaine fois que nous serons seuls, nous commanderons une pizza et tu regarderas un match de

foot.

– Quelle soirée géniale en perspective !

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GRAMMAIRE > Types de phrases et intentions du locuteur

> DÉCOUVRIR

1| a. Cet extrait est dominé par des phrases de type interrogatif. b. Par ce type de phrases, chacun
des interlocuteurs exprime son incompréhension par rapport à la position de l’autre.

2| a. Désaccord du personnage : « vous voudriez marier votre fille avec un médecin ? » /


indignation du personnage : « vous auriez fait ce dessein burlesque ? » ; « De quoi te mêles-tu,
coquine, impudente que tu es ? » ; « Est-ce que nous ne pouvons pas raisonner ensemble sans nous
emporter ? » ; « tu ne veux pas m’arrêter cette coquine-là ? » / simple demande d’explications :
« Quelle est votre raison, s’il vous plaît, pour un tel mariage ? » b. Interrogations partielles : « De
quoi te mêles-tu, coquine, impudente que tu es ? » ; « Quelle est votre raison, s’il vous plaît, pour
un tel mariage ? »

3| Phrases qui expriment un ordre ou un conseil : « Là, parlons de sang-froid. » / « Je vous conseille
entre nous de lui choisir un autre mari. »

> EXERCICES

1| • Qu’avez-vous, mon pauvre mari ? interrogatif


• Voilà votre père qui vient. déclaratif
• Qu’on me fasse venir ma fille Angélique. injonctif
• Quelle surprise ! exclamatif
• Ouste ! Dehors ! injonctif
• Angélique, je voulais vous parler. déclaratif
• Que venez-vous faire ici, Monsieur ? interrogatif
• Tais-toi donc, coquine ! injonctif

2|
langage familier langage courant langage soutenu
Le notaire est venu ? Est-ce que le notaire est venu ? Le notaire est-il venu ?
Angélique obéira à son père ? Est-ce qu’Angélique obéira à Angélique obéira-t-elle à son
son père ? père ?
Tu peux me dire ce que tu Est-ce que tu peux me dire ce Peux-tu me dire ce que tu
penses ? que tu penses ? penses ?
Il y a quelqu’un dans le salon Est-ce qu’il y a quelqu’un dans Y a-t-il quelqu’un dans le salon
de musique ? le salon de musique ? de musique ?
C’est lui, Thomas Diafoirus ? Est-ce que c’est lui, Thomas Est-ce lui, Thomas Diafoirus ?
Diafoirus ?

3| • Se plier à la volonté de son père → Je te conseille de te plier à la volonté de ton père. /


J’aimerais que tu te plies à la volonté de ton père.
• Être heureuse. → Sois heureuse ! / Qu’elle soit heureuse.
• Obéir à ses parents. → Obéissez à vos parents. / Je vous conseille d’obéir à vos parents.
• Épouser Thomas Diafoirus. → Qu’elle épouse Thomas Diafoirus ! / Épouse Thomas Diafoirus.
• Remonter dans sa chambre. → Remonte dans ta chambre ! / Tu vas remonter dans ta chambre !
• Attendre un instant. → Qu’il attende un instant. / Il attendra un instant.

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• Ne pas consentir à cette union funeste. → Je te déconseille de consentir à cette union funeste. / Ne
consens pas à cette union funeste.

4| • Je me demande d’où vous vient cette idée. → interrogation → D’où vous vient cette idée ?
• Pourriez-vous songer, un instant, au bonheur de votre fille ? → injonction → Songez, un instant,
au bonheur de votre fille !
• Vous êtes un père indigne. → exclamation → Quel père indigne vous êtes !
• Vous ne trouvez pas que vous exagérez ? → déclaration → Vous exagérez.
• J’aimerais bien savoir quelle idée vous avez derrière la tête. → interrogation → Quelle idée avez-
vous derrière la tête ?
• Nous perdons notre temps. → exclamation → Quel temps perdu !

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GRAMMAIRE > Les procédés de mise en relief

> DÉCOUVRIR

1| a. Le pronom est encadré par le présentatif « c’est… qui ». b. Le présentatif permet de mettre en
valeur l’élément qu’il encadre. c. C’est à cause de l’argent que nous faisons la guerre ? / C’est pour
avoir les moyens de voler que Pisandre…/ Ce n’est pas nous qui gérons les ressources du
ménage… / C’est la guerre qu’il faut financer avec cet argent-là.

2| a. Il s’agit d’un registre de langue familier (ruptures syntaxiques, expression familière). b. Il n’y
a plus de danger qu’ils s’emparent de cet argent. c. Le mot « argent » est mis en relief par la rupture
syntaxique (détachement).

> EXERCICES

1| • Il me tuera, cet homme, à cavaler depuis l’aurore. emphatique


• On hisse sur le temple des Deux Déesses le signal de l’assemblée. neutre
• C’est sans aucun motif d’ambition personnelle que je me lève pour porter la parole. emphatique
• Les esclaves n’ont pas le droit d’entendre ce qui va se dire. neutre
• J’ai deux mots à dire, moi aussi. emphatique
• Voici une femme qui accourt vers nous en toute hâte. emphatique
• Entre Clisthène, essoufflé et minaudant. emphatique
• Je vais faire mon rapport aux commissaires sur cette affaire. neutre

2| • Ce sont les hommes qui sont responsables de la situation. = présentatif


• Mon mari, il n’a de cesse de me renvoyer à mes fourneaux. = mot de reprise
• Hier encore, il m’a ordonné de me taire. = détachement
• Voilà déjà longtemps que nous aurions dû nous révolter. = présentatif
• Ce projet, j’y réfléchis depuis un certain temps déjà. = mot de reprise
• Se présente soudain une femme portant un enfant dans les bras. = détachement

3| • S’éleva alors dans l’assemblée un tumulte assourdissant.


• D’un geste décidé, l’orateur imposa le silence.
• Rares sont les hommes qui daignent écouter nos conseils.
• Jamais nous n’avions pu donner notre avis.
• À chaque fois, les hommes nous ordonnaient de nous taire.
• Grandes sont nos chances de réussir dans cette entreprise.

4| • Mon mari, il ne sait pas que je suis ici.


• Nous allons maintenant la reprendre en main, la situation de notre pays.
• Moi, je ne suis pas d’accord.
• Ce que vous pensez, ça m’est égal.
• Je m’en fiche de ton avis.
• J’y ai réfléchi toute la nuit à ce que nous allons faire.

5| • C’est ta femme qui est à l’origine de cette rébellion.


• Démobilisette, il y a le commissaire qui veut te parler.
• Ce sont nos enfants qui seront fiers de nous.

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• Après concertation, voilà la décision que nous avons prise.


• Voilà une façon de faire avec laquelle je ne suis pas d’accord.

6| • Nos époux nous remercieront quand la paix sera revenue.


• Rentrez toutes chez vous ! Quant à toi, suis-moi !
• Les femmes d’Athènes sont toutes là, quant à celles de Mycènes, elles ont dû être retardées.
• Nous commencerons quand elles seront arrivées.
• Nos maris font la guerre quand nous, nous nous occupons d’élever nos enfants.
• Nos hommes font la guerre, quant à nous, nous élevons nos enfants.

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CONJUGAISON > Les temps composés de l’indicatif (I) : le passé composé

> DÉCOUVRIR

1| a. Répliques qui énoncent des faits passés : « tous nos camarades ont péri. » / « quand notre
vaisseau s’est brisé contre le rocher, quelques-uns des nôtres ont eu le temps de se jeter dans la
chaloupe » ; « il est vrai que les vagues l’ont enveloppée » / « peut-être [ont]-ils eu le bonheur
d’aborder en quelque endroit de l’île » / « des esclaves… qui depuis cent ans sont venus s’établir
dans une île ». b. Toutes les formes verbales relevées sont constituées de deux éléments, l’auxiliaire
et le participe passé du verbe.

2|
sujet tous nos camarades notre vaisseau quelques-uns des nôtres / les vagues qui
ils
auxiliaire ont est ont ont sont
participe péri brisé eu enveloppée venus
passé
infinitif périr se briser avoir envelopper venir

3| Au passé composé, l’auxiliaire est conjugué au présent de l’indicatif.

> EXERCICES

1| • aller au cinéma → être = je suis allé


• atteindre son but → avoir = j’ai atteint
• avoir un problème → avoir = j’ai eu
• être en mauvaise posture → avoir = j’ai été
• prendre une décision → avoir = j’ai pris
• se prendre pour un caïd → être = je me suis pris
• se laver les dents → être = je me suis lavé
• laver la vaisselle → avoir = j’ai lavé
• passer un examen → avoir = j’ai passé
• passer au-dessus du mur → être = je suis passé

2| • monter → J’ai monté ce carton de vieux livres au grenier / Je suis monté sur l’escabeau pour
pouvoir attraper le carton en haut de l’étagère.
• sortir → As-tu sorti les poubelles ce soir ? / Je suis sortie de la piscine juste à temps pour attraper
le dernier bus.
• repasser → J’ai repassé du linge toute la soirée. / Es-tu repassé au magasin pour voir s’ils avaient
reçu le livre que j’ai commandé il y a quinze jours ?
• rentrer → Ton père est rentré plus tôt que prévu. / Tu as rentré la voiture dans le garage ?
• retourner → Nous sommes retournés au Maroc cet été. / Celui-là, il a encore retourné sa veste !
• passer → Tu as passé l’âge de te conduire comme un gamin. / Ton ami est passé à la maison ce
matin.

3| • Iphicrate et Arlequin ont fait naufrage sur une île.


• Le maître a voulu partir à la recherche d’éventuels survivants mais son valet a refusé de le suivre.
• Il s’est montré très désobéissant.

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• Nous avons marché toute la journée et sommes parvenus sur un promontoire.


• Vous êtes arrivé(e)s sur la plage.
• Arlequin a sorti une gourde de son sac.
• Les habitants de l’île sont sortis de la forêt.
• Ils ont offert du réconfort aux naufragés.

4| • Les Comédiens Italiens sont installés à Paris depuis la fin du XVIe siècle. actif
• En 1697, ils sont chassés par le roi. passif
• Ils sont revenus en France vingt ans plus tard. actif
• Ils se sont alors installés dans la salle de l’Hôtel de Bourgogne. actif
• Cette comédie est représentée pour la première fois en mars 1725. passif
• De nos jours, la pièce est encore fréquemment mise en scène. passif

5| est entré – a troublé – ont voulu – a fait – a planté – a caché – s’est élevé – a fait

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CONJUGAISON > Le présent de l’impératif

> DÉCOUVRIR

1| a. Il s’agit d’un échange entre deux interlocuteurs. b. Rodrigue tutoie le comte, il utilise la 2e
personne : Connais-tu… ? Sais-tu… ? c. Le Comte tutoie aussi Rodrigue : la forme verbale
« Parle » est à la 2e personne du singulier.

2| a. « Parle » : c’est une phrase de type injonctif. b. « Ôte-moi d’un doute » / « Parlons bas » /
« Écoute ». Les verbes sont au présent de l’impératif.

3| a. À l’impératif, le pronom personnel sujet n’est pas exprimé. b. Présent de l’indicatif : « tu


écoutes » / présent de l’impératif : écoute = absence de -s à la 2e personne du singulier, pour les
verbes du 1er groupe.

> EXERCICES

1| • courir = cours / courons / courez


• envoyer = envoie / envoyons / envoyez
• fuir = fuis / fuyons / fuyez
• jeter = jette / jetons / jetez
• lever = lève / levons / levez
• marcher = marche / marchons / marchez
• mettre = mets / mettons / mettez
• ouvrir = ouvre / ouvrons / ouvrez
• prendre = prends / prenons / prenez
• réfléchir = réfléchis / réfléchissons / réfléchissez
• saisir = saisis / saisissons / saisissez
• tenir = tiens / tenons / tenez

2| • Va / Allez trouver le Comte et venge / vengez-moi de l’affront.


• Ne crains / craignez pas son air menaçant.
• Choisis / Choisissez l’arme du duel et rends-toi / rendez-vous dans la clairière.
• Viens / Venez demain à l’aube et fais-toi / faites-vous accompagner d’un témoin.
• Sois / Soyez ponctuel et ne te dérobe / vous dérobez pas.
• Sache / Sachez que je n’ai rien à perdre.

3| • Va trouver le Comte
• Lavons l’honneur de notre famille.
• Ne laissez pas cet affront sans réponse.
• Réfléchis avant d’agir.
• Réponds de tes actes.
• Marche la tête haute.
• Faites votre devoir.
• N’ayons pas peur du Comte.

4| • Oublie-les.
• Écoute-le.

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• Vas-y.
• Parles-en avec lui.
• Penses-y.
• Venge-le.
• Prends-en.
• Ne t’en mêle pas.

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DOCUMENT SONORE 1 > Le plongeon


Transcription du document

UN : Un, deux, trois, hop !


DEUX : Voila, ça, c’est bien vous ! Vous dites « Hop ! » et puis vous ne sautez pas.
UN : Mais comment donc ! Je n’ai pas sauté, parce que vous, vous n’avez pas sauté !
DEUX : Comment je n’ai pas sauté ! Bien entendu, je n’ai pas sauté ! Je n’allais pas sauter tout
seul !
UN : Comment, tout seul ! Nous avons dit qu’à « Hop ! », nous plongerions tous les deux ensemble.
Si vous ne plongez pas, moi, je ne plonge pas non plus, voilà tout.
DEUX : Mais si vous ne plongez pas, ne dites pas « Hop ! ». Parce que quand vous avez dit
« Hop ! » moi, pour un peu, je plongeais. Il s’en est fallu d’un rien. Heureusement que je vous ai
regardé.
UN : Mais moi aussi, je vous ai regardé ! Et c’est même pour ça que je me suis retenu. J’ai même
failli perdre l’équilibre. Si je ne m’étais pas retenu juste à temps…
DEUX : Quel menteur vous faites ! Vous avez dit « Hop ! » pour que moi je plonge, mais vous,
vous n’aviez pas du tout l’intention de plonger. Ça se voyait bien, que vous n’étiez pas décidé.
UN : J’étais pas décidé parce que je ne veux pas plonger tout seul et que je n’ai pas confiance en
vous. Et j’ai eu raison de me méfier, parce qu’enfin quoi ! Avez-vous plongé oui ou non ?
DEUX : Non, j’ai pas plongé, parce que j’étais sûr que vous ne plongeriez pas.
UN : Mais qu’est-ce que vous en saviez que je ne plongerais pas ? Il fallait plonger quand j’ai dit
« Hop ! ». À ce moment-là, moi aussi j’aurais plongé.
DEUX : Alors si vous attendez que je plonge pour plonger, moi je n’appelle pas ça plonger
ensemble.
UN : Si vous cherchez la petite bête, bien sûr qu’au millième de seconde, il y en aura toujours un
qui plongera avant l’autre. D’après vous, faudrait peut-être aussi décider à quelle lettre du mot
« Hop ! » il faut qu’on plonge. Parce que si vous plongez sur le H et que je plonge sur le P, moi je
serai en retard.
DEUX : Y a qu’à plonger sur le O, voilà tout.
UN : Vous feriez mieux de plonger dedans.
DEUX : Quoi, dedans !
UN : Dans l’eau. […]
DEUX : Il y a longtemps que j’aurais plongé, si vous saviez dire « Hop ! » d’une manière un peu
convaincante.
UN : Eh bien dites-le, pour voir, puisque vous êtes si malin.
DEUX : Bon. Alors, vous êtes prêt !
UN : Je suis prêt. Ça fait une demi-heure que je suis prêt.
DEUX : Alors, on plonge ensemble, hein ! À « Hop ! »
UN : D’accord. […]
DEUX : Allons-y. Un, deux, trois, hop ! Eh bien, alors quoi, vous restez là !
UN : Et vous ?
DEUX : Mais moi, je vous attends !
UN : Vous êtes navrant. Allez, on va dire « Hop ! » ensemble. Vous y êtes.
DEUX : J’y suis.
UN et DEUX : Un, deux, trois, hop !
Ils sautent.
Roland Dubillard, « Le plongeon », Les Diablogues et autres inventions à deux voix © Gallimard.

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Déroulement de la séquence

Première écoute

1 > Première approche

Objectif : compréhension des conditions de production de ce dialogue.

Les élèves écoutent la saynète en entier, puis répondent individuellement à la partie a| du 1 >
Première approche.
a| des applaudissements – des voix masculines – un bruit sourd sur un parquet – des rires

Les réponses font l’objet d’une mise en commun ; à partir de ces réponses, dans un échange
collectif, on réalise les parties b| et c|.

b| Les voix entendues sont celles… de comédiens.


L’enregistrement a été réalisé… dans un théâtre.

c| Les comédiens sont sur la scène d’un théâtre. Ils se tiennent face à un public. On entend les
rires des spectateurs.

À partir des connaissances des élèves, l’enseignant s’attarde sur les différents aspects du spectacle
théâtral. Cela peut donner lieu à la construction du champ lexical se rapportant à la représentation
théâtrale.

Deuxième écoute

2 > La situation des personnages

Objectif : compréhension globale du document.

Les élèves écoutent la scène en entier, puis répondent individuellement aux questions du 2 > La
situation des personnages. Ils mettent ensuite en commun leurs réponses à l’oral.
Il convient ici de bien poser la distinction entre acteurs et personnages.
a| deux
b| sauter dans l’eau en même temps
c| parce qu’ils n’arrivent pas à s’entendre ; parce qu’ils n’ont pas confiance l’un en l’autre
d| ils se font des reproches ; ils rejettent la responsabilité sur l’autre
e| ils parviennent à s’accorder et réussissent leur entreprise

Troisième et quatrième écoutes

3 > Les relations entre les personnages

Objectif : compréhension détaillée du document.

Les élèves écoutent la première partie de l’enregistrement (jusqu’à « je n’appelle pas ça plonger
ensemble ») et de façon individuelle, relient les différentes propositions de la question a|.

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• Je n’ai pas sauté, parce que vous, vous n’avez pas sauté.
• J’étais pas décidé parce que je ne veux pas plonger tout seul et que je n’ai pas confiance en vous.
• Et j’ai eu raison de me méfier, parce qu’enfin quoi ! Avez-vous plongé oui ou non ?
• J’ai pas plongé, parce que j’étais sûr que vous ne plongeriez pas.

Les élèves écoutent ensuite le document en entier. Dans un 1er temps, ils relèvent toutes les
propositions introduites par si, puis, dans un 2nd temps, ils les relient aux propositions qui figurent
dans leur cahier.
• Si vous ne plongez pas moi, je ne plonge pas non plus, voilà tout.
• Mais si vous ne plongez pas ne dites pas « Hop ! »
• Alors si vous attendez que je plonge pour plonger, moi je n’appelle pas ça plonger ensemble.
• Si vous cherchez la petite bête, bien sûr qu’au millième de seconde, il y en aura toujours un qui
plongera avant l’autre.
• Parce que si vous plongez sur le H et que moi je plonge sur le P, moi je serai en retard.
• Si vous saviez dire « Hop » d’une manière un peu convaincante il y a longtemps que j’aurais
plongé.

On procède à une correction collective : lors de cette correction, l’enseignant peut s’attarder sur la
pertinence des arguments avancés par chacun des protagonistes, ainsi que sur leur mode de
raisonnement. On arrive progressivement à la notion d’absurdité et au comique.

Cinquième, sixième et septième écoutes

4 > Les ressorts du comique

Objectif : retrouver les différentes formes de comique

On s’attache à mettre en évidence le comique de répétition. Les élèves écoutent une nouvelle fois la
1re partie du document, et complètent le texte à trous.

– Avez-vous plongé oui ou non ?


– Non, j’ai pas plongé, parce que j’étais sûr que vous ne plongeriez pas.
– Mais qu’est-ce que vous en saviez que je ne plongerais pas ? Il fallait plonger quand j’ai dit
"Hop !". À ce moment-là, moi aussi j’aurais plongé.
– Alors si vous attendez que je plonge pour plonger, moi je n’appelle pas ça plonger ensemble.

Lors de la correction collective, l’enseignant veillera à demander aux élèves d’analyser les formes
verbales et de justifier l’orthographe des terminaisons.

Lors d’une sixième écoute, les élèves relèvent en b| les différentes occurrences de l’expression
« dire Hop ».
Vous dites « Hop » / Nous avons dit [qu’] à « Hop » / ne dites pas « Hop » / vous avez dit « Hop » /
vous avez dit « Hop » / j’ai dit « Hop » / dire « Hop » / on va dire « Hop »

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En c|, on travaille sur le jeu de mot engendré par l’homonymie « O » / « eau » et sur le comique qui
en découle dans la situation d’énonciation.
DEUX : Y a qu’à plonger sur le O, voilà tout.
UN : Vous feriez mieux de plonger dedans.
DEUX : Quoi, dedans !
UN : Dans l’eau.

4 > Bilan de l’étude

Objectif : faire une synthèse de l’étude.


On fait écouter la saynète une dernière fois. À l’oral, on demande aux élèves leurs réactions. On
s’attache notamment à leur faire utiliser les termes donnés, après avoir vérifié et au besoin précisé
leur signification.
On renvoie ensuite les élèves à leur cahier. Le travail peut être fait par groupes de 2 ou 3 élèves.

On procède à une mise en commun collective ; les élèves sont invités à lire leurs propositions qui
sont ensuite discutées par l’ensemble du groupe.

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DOCUMENT SONORE 2 > Spartacus 2011

Transcription du document

La scène se passe dans la chambre d’Hamid. Il y est avec deux de ses camarades, Nadeja et
Maxence, et discutent du collège qui leur impose trop de devoirs et trop de travail. Vers la fin, la
maman d’Hamid fait une apparition. Les bruitages à prévoir sont liés à l’utilisation d’un
ordinateur au début et aussi l’ouverture et la fermeture de la porte à la fin.

Hamid : J’en peux plus ! Je meurs, je suis mort, je suis enterré !


Maxence : Ils nous ont torturés ! Bourreaux d’enfants !
Nadeja : Encore deux ans à tirer ! Deux ans…
Hamid :… de souffrances, de vexations, de devoirs, de contrôles !
Maxence : Et de notes… Faut agir ! Faut faire partager notre souffrance ! On ne peut pas rester
dans l’ombre, seuls avec notre douleur !
Nadeja : Révoltons-nous !
Hamid : Oui, mais comment ?
Nadeja : On pourrait déployer des banderoles comme dans une manifestation.
Hamid : Ridicule ! Qu’est-ce qu’on écrirait dessus : Non aux devoirs ?
Nadeja : Tu as raison, je trouve moi aussi que c’est grotesque.
Maxence : Il faudrait un truc un peu distingué…
Hamid : Une lettre au proviseur ? J’estime que c’est une bonne idée, non ?
Nadeja : On va se retrouver avec deux heures de colle et le savon du siècle, c’est tout ce qu’on va
gagner…
Maxence : JE SAIS. Une pièce de théâtre. On va écrire une pièce de théâtre et la présenter au
spectacle de fin d’année. Toutes les huiles du collège vont venir la voir et comprendront le
message… On ne pourra rien nous reprocher, vous voyez ?
Hamid : Pas mal… Vous croyez que c’est fait pour ça, le théâtre ?
Nadeja : Ce n’est pas fait POUR ça mais ça peut servir à ça…
Maxence : Tu as des exemples ?
Nadeja : Ben… Hamid, allume ton ordinateur… On va chercher de la documentation avant de
l’écrire, notre pièce… Va sur le site « quiveutoutsavoir »…
Hamid : Qu’est-ce que je tape ?...
Nadeja : Révolte. Commence par taper révolte… On verra après…
Hamid : Ca y est… Révolte : sentiment de rébellion ou d’indignation face à une situation…
Maxence : C’est exactement notre situation… Ils donnent des exemples ?
Hamid : Oui… l’exemple de Spartacus qui était un esclave de l’Antiquité qui a poussé tous ses
collègues à se soulever contre les Romains…

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Nadeja : Et ça s’est fini comment ?


Hamid : Dans un bain de sang. Ils ont voulu marcher sur Rome et ont fini par se faire écraser et par
mourir dans d’atroces souffrances !
Maxence : S’ils avaient écrit une pièce de théâtre, ça se serait mieux terminé… Mais c’était dans
l’Antiquité et ils ne connaissaient pas le théâtre !
Nadeja : Et les tragédies grecques, c’était quoi ? Des bandes dessinées, peut-être ? Sophocle…
Euripide… La tragédie d’Œdipe… D’ailleurs, je me demande si on ne devrait pas écrire une
tragédie plutôt qu’une comédie…
Maxence : Il y a une grosse différence ?
Nadeja : Inculte, va. Pendant une comédie, tu ris ; les personnages sont des gens du peuple, ils
essaient de se tromper et bougent beaucoup. Pendant une tragédie, tu pleures car les personnages
(des dieux antiques, des rois, des princes) connaissent d’atroces situations qui les amènent à s’entre-
tuer. La plupart du temps tout ça se termine dans la folie, le sang et même le suicide ! Ils
connaissent aussi d’atroces dilemmes…
Hamid : Un di… quoi ?
Nadeja : lemme. Dilemme : ils sont partagés entre leur bonheur et leur devoir et ils sont obligés de
choisir. Quoi qu’ils choisissent ils perdront quelque chose d’important…
Maxence : Tu connais des exemples ?
Nadeja : Par exemple Andromaque, une tragédie écrite au XVIIe siècle par Racine : elle doit, soit
épouser Pyrrhus, qui a tué son mari Hector devant Troie, soit sacrifier son fils que Pyrrhus veut tuer
si Andromaque ne veut pas l’épouser !
Hamid : Pfffou… ça ne plaisante pas !...
Nadeja : Et à la fin, Pyrrhus croit avoir gagné la partie… mais il est assassiné pendant la cérémonie
du mariage. C’est pour ça que l’on dit une « victoire à la Pyrrhus » pour désigner une fausse
victoire. Hamid, tape tragédie sur quiveutoutsavoir.
Hamid : J’ai trouvé un truc bien : « la tragédie doit exciter la terreur et la pitié ! »
Maxence : Voilà, c’est exactement ce qu’on veut exprimer. Quand on aura écrit notre pièce, tout le
monde sera rempli de terreur et de pitié devant notre sort ! Distribuons les rôles… Le proviseur, ce
sera le roi ou un empereur antique…
Nadeja : Oui, et bien que sanguinaire et impitoyable, il est respecté du peuple terrorisé…
Hamid : Génial… On va faire un tabac !...
Nadeja : Et ce monarque tyrannique s’ennuie atrocement vu qu’il a tout, et impose à son pauvre
peuple, chaque soir, après la dure journée de travail, de lui écrire des histoires pour le distraire…
Maxence : Le peuple, c’est nous… La dure journée de travail, c’est le collège, et les histoires, les
devoirs…
Nadeja : Évidemment, banane ! Pas besoin de sous-titres. Bon. Et ceux qui n’ont pas écrit une
histoire assez distrayante sont châtiés…
Hamid : Par trois heures de colle !

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Nadeja : Mais non, espèce de cruche… Ils sont bannis du pays… Le public comprendra bien.
Heureusement, dans l’entourage du tyran, il y a une jeune esclave – moi – et j’ai décidé de fomenter
une révolution.
Maxence : Fomenter ?
Nadeja : De préparer, d’organiser une révolution, si tu préfères, analphabète !
Hamid : Ils vont croire qu’on veut renverser le principal ! C’est pas un peu dangereux, ça ?
Maxence : Dis donc, il a raison… S’ils prenaient tout ça un peu trop au sérieux et qu’ils se
vengent ! J’ai pas envie que ça se termine comme pour ton Pyrrhus…
Nadeja : Mais non, ce qu’il y a de bien avec le théâtre, c’est que vous pouvez faire passer des idées
mais qu’en même temps ça reste de la fiction… bien que des pièces aient été tout de même
censurées au XVIIe siècle !
Maxence : Lesquelles ?
Nadeja : Tartuffe de Molière, par exemple. C’était une pièce qui se révoltait contre les faux
religieux de l’époque qui voulaient arnaquer les gens…
Maxence : Mais Molière n’écrivait pas de tragédies.
Nadeja : Les auteurs de théâtre pouvaient également critiquer la société dans les comédies, et
montrer les abus tout en faisant rire... Et puis notre tragédie, on peut la terminer de façon à ce que
l’empereur…
Hamid : OUI ! J’ai compris : l’empereur se rend compte de ses abus et décide de supprimer tous les
devoirs… et aussi les châtiments… Et son peuple se met à l’acclamer. Il devient un bon roi adoré de
tous.
Maxence : Génial… Et pour se faire pardonner… Il donne à son peuple des jours de vacances !
Hamid : Et des trucs géniaux à la cantine ! Notre œuvre, on l’appellera, Spartacus 2011 ! Quelle
allure ça aura !
Nadeja : Arrêtez, vous m’énervez… On s’arrêtera au moment où le monarque comprend qu’il doit
se comporter de façon plus humaine avec son peuple… L’idée fera son chemin ! Et notre tragédie
sera devenue une tragi-comédie !
Maxence : Maintenant…
Hamid : Faut l’écrire…
Maxence : C’est moins rigolo… Bon Hamid, tu vas taper, Nadeja va te dicter !
Nadeja : Et puis quoi encore ? Tu ne vas pas commencer à te comporter en tyran, toi aussi !
(On frappe à la porte)
La maman : Bonjour les enfants… Déjà aux devoirs ?
Hamid : Euh… oui, on avance…
La maman : Vous écrivez ? C’est drôlement bien… Avec des informations de quiveutoutsavoir.
Bravo, je suis fière de vous ! Vous avez enfin compris que les devoirs sont indispensables et que les
institutions scolaires pensent avant tout à votre avenir. Je vous attends à la cuisine avec un gâteau.
Hamid : Oui, maman.

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(Porte qui se ferme)


Nadeja : Spartacus, tu parles !

Déroulement de la séquence
Première écoute

On donne le document à écouter une première fois sans consigne particulière.

Deuxième écoute

1 > Où ? Qui ? Quand ? Quoi ? Comment ?

Objectif : repérer les composantes de la situation de communication.

Avant l’écoute, on renvoie les élèves à leur cahier et on leur demande de prendre connaissance des
questions posées puis on fait écouter le document une deuxième fois et les élèves complètent
pendant l’écoute.

a| 4
b| des enfants et la mère de l’un d’eux
c| Nadeja et Hamid
d| chez Hamid
e| ils croulent sous une charge de travail trop importante
f| ils décident de se révolter ; ils décident d’écrire une pièce de théâtre
g| sur un site internet

Troisième et quatrième écoutes

2 > Quelques généralités à propos du théâtre

Objectif : compréhension détaillée du document.


Les élèves écoutent une troisième fois le document dans son intégralité et, pendant l’écoute, ils
soulignent, parmi les mots proposés, ceux qui ont un lien avec la tragédie.

a| sang – dieux – pleurs – dilemme – tuerie – rois – suicide – folie – princes

Lors de la quatrième écoute, les élèves repèrent les noms propres qui apparaissent dans le dialogue
et les relient à la définition qui leur correspond.
b| • Andromaque tragédie du XVIIe siècle
• Molière auteur de Tartuffe
• Œdipe tragédie grecque antique
• Pyrrhus personnage tragique
• Racine auteur tragique du XVIIe siècle
• Spartacus esclave de l’Antiquité
• Tartuffe pièce de théâtre mettant en scène de faux religieux

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Cinquième écoute

3 > Une pièce de théâtre comme acte de résistance

Objectif : repérer les informations relatives à la pièce de théâtre qu’envisagent d’écrire les
personnages.

Le document est réécouté une cinquième fois ; pendant l’écoute, les élèves complètent la partie a|.

Titre : Spartacus 2011

tragi-comédie
représentée pour la première fois lors de
la fête de fin d’année du collège

Liste des personnages


un empereur tyrannique
le peuple
une jeune esclave

Résumé de la pièce
Un empereur tyrannique s’ennuie atrocement […] ; il impose à son
pauvre peuple, chaque soir, après la dure journée de travail , de
lui écrire des histoires pour le distraire. […] Ceux qui n’ont pas
écrit une histoire assez distrayante sont châtiés […], bannis du
pays.
Dans l’entourage du tyran, il y a une jeune esclave qui a décidé de
fomenter une révolution.

On procède à une mise en commun orale des réponses.


En groupes de 2 ou 3, les élèves discutent des réponses à apporter à la partie b|. En cas de
désaccord, on peut faire réécouter une nouvelle fois le document.

b| L’empereur tyrannique, c’est le proviseur.


Le peuple représente les collégiens.
Dans les dures journées de travail du peuple, il faut voir les heures de cours.
Les histoires que le peuple doit inventer chaque soir, ce sont les devoirs à la maison.
Les châtiments qu’endurent les mauvais sujets, ce sont les heures de colle.
La jeune esclave, c’est Nadeja.
La révolution consiste en réalité en un spectacle théâtral.

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Sixième, septième écoutes

4 > Les actes de parole

Objectif : repérer les expressions correspondant à certains actes de parole et rechercher des
équivalents.

Suggérer, proposer de faire quelque chose ensemble

On fait écouter cette fois le début du document (jusqu’à « Va sur le site quiveutoutsavoir » ; on fait
compléter la partie a|.
On procède à une correction collective.
a| Faut faire partager notre souffrance !
On pourrait déployer des banderoles.
Il faudrait un truc un peu distingué.
On va écrire une pièce de théâtre.

Accepter / refuser une suggestion

On fait ensuite réécouter ce début du document ; lors de la septième écoute, les élèves complètent la
partie b|.

Dire qu’on est d’accord avec une suggestion Dire qu’on n’est pas d’accord avec une suggestion
D’accord. C’est ridicule.
C’est une bonne idée. C’est grotesque.
Pas mal. Vous n’y pensez pas !

La partie c| fait l’objet d’une recherche collective.


Formulations équivalentes : tiens, c’est une bonne / une excellente idée ; pourquoi pas ?... non, ce
n’est pas une bonne idée ; ça paraît difficile ; quelle idée ! c’est stupide !...

Huitième écoute

5 > Les expressions imagées


Objectif : comprendre le sens de certaines expressions idiomatiques.

On fait écouter une dernière fois le document en demandant aux élèves de compléter les expressions
proposées et d’être attentifs au contexte dans lequel ces expressions sont employées. À partir de là,
on cherche à en faire deviner le sens dans un échange collectif.

a| b| Le savon du siècle = une réprimande


Toutes les huiles du collège = les personnes importantes et influentes
On va faire un tabac. / faire un tabac = avoir du succès

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Après l’écoute

6 > Jeu de rôle

Critères de réussite
> Respecter la consigne ou le scénario proposé.
> Produire un dialogue cohérent.
> Adapter sa réponse aux répliques de son partenaire.
> Prononcer correctement et de manière compréhensible.
> Utiliser les actes de parole étudiés.
> S’exprimer sur un ton naturel.

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PRODUCTION ÉCRITE > Le dialogue argumentatif au théâtre

1 > Enchaîner les répliques

Dans l’ordre : Comment ! J’ai assez de bien ? Ceux qui le disent en ont menti. Il n’y a rien de plus
faux, et ce sont des coquins qui font courir ces bruits-là. – Est-ce être votre ennemi que de dire que
vous avez du bien ? – Quelle grande dépense est-ce que je fais ? – Quelle ? Est-il rien de plus
scandaleux que ce somptueux équipage que vous promenez par la ville ? et pour aller ainsi vêtu, il
faut bien que vous me dérobiez. – Que sais-je ? Où pouvez-vous donc prendre de quoi entretenir
l’état que vous portez ?

2 > Insérer des didascalies dans un dialogue de théâtre

Dans l’ordre : Regardant à droite – Faisant un mouvement pour sortir et s’arrêtant. – Donnant son
chapeau à Henriette – Au guichet. – brusquement. – à l’employé – Revenant vers sa femme.

3 > Inventer des répliques et des didascalies

Dans l’ordre : Dans une gare, un jour de grand départ – Mais c’est à vous de prendre garde,
regardez devant vous ! – (Stupéfait) – Incroyable ! Je suis pressé, je dois prendre le train. – Je
prends le train de 10 h 43. Et toi ? – Ôtant son chapeau pour se gratter la tête – Quelle incroyable
coïncidence ! Je file également une superbe demoiselle ! – Exactement ! – S’asseyant sur un banc,
l’air accablé – J’ai le regret ou l’honneur, comme tu voudras, de te dire que je l’aime à la folie. –
La différence est que, moi, je suis un homme sérieux et que je compte l’épouser !

4 > Choisir des arguments

Dans l’ordre : Tu es beaucoup trop jeune pour veiller si tard. C’est la nuit que les jeunes de ton âge
courent le plus de dangers et font toutes les bêtises imaginables ! – Je ne veux pas que tu fréquentes
des amis plus âgés que toi ! – Je ne te laisserai de toute façon pas aller chez un ami que je n’ai
jamais vu, que je ne connais pas et dont je ne connais pas les parents. – Et puis tu m’as dit que cette
fête aurait lieu loin de Beyrouth ! Tu ne pourras pas rentrer car nous ne pourrons pas venir te
chercher ! – Et tu crois que je vais te laisser monter de nuit, après une fête d’enfer, dans une voiture
conduite par un jeune qui a le permis depuis hier seulement ? – Tes résultats de cette année ne me
donnent pas du tout envie de te récompenser de cette façon. Tu n’as pas fait preuve d’une grande
maturité le jour. Il n’y a pas de raison que tu sois plus raisonnable la nuit !

5 > Rédiger des répliques convaincantes

Critères de réussite
> Répliques en rapport avec la situation (Tintin cherche à se rendre sur l’île et veut convaincre les
marins de lui louer un bateau. Ceux-ci ne sont pas d’accord.).
> Présence de répliques développant des arguments pour justifier le refus des marins.
> Utilisation du présent de l’indicatif et du futur.
> Utilisation à plusieurs reprises du type interrogatif et exclamatif.

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6 > Rechercher des arguments

a|
arguments du collégien arguments de ses parents
Je serai indépendant et vous n’aurez plus à me La moto est très dangereuse. Chaque année des
transporter chez mes amis ou au club de sport. centaines de jeunes se tuent sur la route.
Tous mes amis ont un scooter ou une moto, je Nous n’avons pas les moyens de payer la moto,
suis mis de côté et tout le monde s’éloigne de l’assurance et l’essence. Tu auras une moto
moi. quand tu seras capable de la financer.

b|
arguments du maire arguments des jeunes
La ville est engorgée de voiture et les rues sont Les jeunes n’ont que ce terrain de foot pour se
devenues dangereuses et infréquentables à cause défouler et se retrouver sereinement. La
des voitures. Il faut donc un nouveau parking. délinquance risque d’augmenter si on prive les
Ce terrain est le lieu de tous les trafics et les jeunes de ce loisir sain.
jeunes ne s’y retrouvent pas que pour faire du L’équipe de foot est réputée et participe à la
sport. renommée de la ville. Sans ce terrain central, il n’y
aura plus d’entraînement efficace et le niveau de
l’équipe baissera rapidement.

c|
arguments des garçons arguments des filles
Intégrer des filles fera baisser le niveau de Les filles qui veulent entrer dans l’équipe sont
l’équipe. des sportives de haut niveau qui courent très vite
Il n’y a qu’un seul vestiaire et il est impossible et seront des atouts.
que le vestiaire soit mixte. Une des filles habite tout près du stade, les
joueuses se changeront chez elle.

d|
arguments du frère arguments de la sœur
Les comédies se ressemblent toutes, quand on en Une comédie permettra de passer du bon temps
a vu une, on les a toutes vues. et d’avoir le moral pour toute la semaine.
On s’endort, il n’y a pas d’action. Toutes les actions et les effets spéciaux n’ont
que très peu à voir avec le monde réel, ce n’est
pas crédible.

7 > Rédiger un dialogue théâtral argumentatif

Critères de réussite
> Respect de la disposition du texte théâtral (place du nom, retour à la ligne, situation des
didascalies).
> Présence de didascalies.
> Utilisation comme temps majoritaires du présent de l’indicatif et du futur, et de la 1re personne
comme personne de référence.
> Présence d’une situation d’argumentation cohérente avec le sujet choisi. Chaque personnage
exprime clairement son opinion et la défend par les deux arguments envisagés.
> Emploi de connecteurs logiques.
> Utilisation à plusieurs reprises du type interrogatif et exclamatif.

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ÉVALUATION 1 > C’est très grave un mariage !

1 > Compréhension de l’écrit

a| Marius et Fanny sont deux jeunes gens amoureux l’un de l’autre ; Piquoiseau est l’ami de Marius.

b| Les didascalies sont principalement écrites au présent de l’indicatif.


Précisions sur le décor : On entend un coup de sifflet.
Précisions sur le ton : [Piquoiseau] crie ; il crie ; brusquement.
Précisions sur les gestes et les mimiques des personnages : il a peine à cacher son espoir ;
Piquoiseau qui s’est rapproché peu à peu, entre brusquement ; il va à la chambre de Marius, ouvre
la porte et prend le sac de marin ; Il s’élance et sort.

c| On attend des élèves qu’ils évoquent l’intérieur d’un café (cf. première réplique de Marius) et que
la didascalie soit rédigée au présent, ou sous forme de phrase nominale.

d| Cette conversation est motivée par le départ imminent d’un bateau.


Le personnage de Piquoiseau, par ses déplacements (cf. didascalies le concernant) souligne
l’urgence pour Marius de se décider ; de même que sa réplique (« Vite, vite, le pilote arrive ! »)
presse Marius à le suivre ; enfin le coup de sifflet final indique que le bateau est prêt à lever l’ancre.

e| Marius peut soit rester et épouser Fanny, soit embarquer et quitter Fanny. D’une manière ou
d’une autre, il va devoir renoncer à une partie de ce qu’il aime (son amour pour Fanny / son amour
des voyages).
Il lui explique qu’il est prêt à renoncer à la mer par amour pour elle.
Les points de suspension marquent l’émotion et l’intensité des sentiments de Marius.

f| Elle encourage Marius à partir.


Fanny refuse cette proposition de mariage même si elle aime Marius parce qu’elle sait qu’il meurt
d’envie de s’embarquer. Elle ne veut pas être un obstacle à sa vocation de marin ni qu’il renonce à
la mer pour elle.

g| Le connecteur est « mais ».


Le connecteur est « puisque ».
Fanny pense que c’est par honnêteté plus que par amour que Marius veut rester et se marier. Elle
pense qu’il le regrettera.

h| Il s’agit d’un acte d’amour puisqu’elle sacrifie son propre bonheur (le mariage) pour celui de
Marius.

i| Marius pense qu’après son départ, elle va se marier à un autre que lui.
On attend surtout ici des élèves qu’ils justifient leur position.
Fanny ne dément pas l’explication apportée par Marius ; elle laisse planer l’éventualité de ce
mariage avec Panisse, en invoquant l’intérêt qu’il y aurait à y gagner mais en précisant, ce que
Marius n’entend pas « Ce n’est pas pour moi », sous-entendant que ce mariage s’accomplirait
contre son désir.

j| « C’était ça ta générosité ». Le présentatif souligne le nom « générosité ».

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L’emploi du pronom ça qui a ici une valeur dépréciative marque l’ironie du propos (Marius a cru,
dans la première partie de la scène que Fanny se sacrifiait par amour pour lui ; à l’évocation d’un
éventuel mariage avec Panisse, il devient amer et utilise l’antiphrase – qui consiste à dire le
contraire de ce que l’on pense –, à savoir qu’il pense que Fanny n’est pas généreuse, mais juste
opportuniste et intéressée, ce en quoi il se trompe).

k| Même si ses intérêts à ce que Marius parte sont différents de ceux de Fanny, il partage la même
position que la jeune femme et va être un argument supplémentaire en faveur du départ du jeune
homme.

l| Marius est partagé entre son amour pour Fanny et sa passion pour la mer, mais il est prêt à
renoncer à la navigation pour se marier. Fanny, elle, veut d’un mariage pleinement consenti, sans
regret, et préfère que Marius s’embarque et vive sa passion. Elle ne veut pas être un obstacle à cette
passion.

2 > Expression écrite

Critères de réussite

> Prise en compte des données du texte d’évaluation (situation, personnages, sentiments).
> Respect de la disposition du texte de théâtre (place du nom, retour à la ligne, mise en relief des
didascalies).
> Situation d’argumentation claire (les personnages défendent chacun une opinion précise et
opposée).
> Présence d’arguments correspondant aux opinions défendues.
> Insertion de didascalies indispensables à la compréhension de certaines répliques.

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ÉVALUATION 2 > Voyager pour apprendre une langue

1 > Compréhension de l’écrit

a| Prennent la parole : Hatemkhan agha, son neveu Chahbaz bey, ainsi qu’un savant parisien,
Monsieur Jordan.
À la fin de la scène, Hatemkhan agha s’adresse à sa femme (cf. dernière didascalie, et apostrophe
« Femme »).

b| Monsieur Jordan ainsi que Chahbaz bey vouvoient Hatemkhan agha ; ce dernier tutoie ses
interlocuteurs.
Hatemkhan agha à monsieur Jordan : « savant maître »
Monsieur Jordan à Hatemkhan agha : « Hatemkhan agha »
Hatemkhan agha à Chahbaz bey : « Chahbaz » / « mon petit » / « mon cher »
Chahbaz bey à Hatemkhan agha : « mon oncle »
Hatemkhan agha domine ses interlocuteurs ; ces derniers le vouvoient, et dans la façon dont il
s’adresse à son neveu, il affirme bien sa supériorité (« mon petit »).

c| Il vient lui demander l’autorisation d’accompagner monsieur Jordan à Paris.

d| Le jeune homme veut apprendre la langue française et s’instruire.


Selon monsieur Jordan, Chahbaz bey est « intelligent et instruit », ainsi que motivé par l’étude : « il
a grande envie d’apprendre ».

e| Hatemkhan agha pense qu’il est inutile d’apprendre le français car la maîtrise des langues arabe,
persane, turque et russe, ainsi que l’intelligence suffisent pour évoluer correctement en société.
Chahbaz bey pense qu’il est nécessaire d’apprendre le français car la connaissance de cette langue
apporte davantage de considération en société, notamment en affaires.

f| « Ce qu’il faut à l’homme, c’est l’intelligence. »


« Ce dont un homme a besoin, c’est de bien posséder les connaissances et d’être parfaitement au
courant des mœurs et des coutumes de ses contemporains. »

g| Il prétend que les Parisiens sont en tous points opposés aux Orientaux, et donc qu’à partir de la
connaissance de sa propre société, il suffit d’appliquer la règle des contraires pour savoir comment
se comportent les Parisiens.
Les exemples sont donnés lignes 45 à 51.
On attendra des élèves qu’ils soulignent l’absurdité de cette théorie, éventuellement en donnant un
exemple qui la démonte. (ex. Les Orientaux sont intelligents, les Parisiens idiots).

h| Non, le jeune homme n’est pas parvenu à convaincre son oncle qui lui dit : « inutile d’aller à
Paris ; renonces-y ».
Il s’agit du verbe renoncer conjugué à la 2e personne du singulier du présent de l’impératif.
→ renonce à ce projet. Dans la phrase du texte, le verbe à l’impératif est suivi du pronom « y »,
comme il s’agit d’un verbe du 1er groupe, la terminaison se charge d’un -s de liaison facilitant la
prononciation.

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i| Monsieur Jordan prend la parole pour venir en aide à son disciple et tenter de convaincre
Hatemkhan agha.
« un homme (…) instruit des règles de la logique, intelligent et sagace, d’un âge respectable »
Il use de l’ironie (cf. didascalie), mais Hatemkhan agha est tellement fier et orgueilleux qu’il ne
parvient pas à décoder cette ironie.
Il cherche à flatter l’orgueil de son interlocuteur.

j| Le jeune homme met en avant le bonheur qu’il aurait à aller à Paris.


Monsieur Jordan avance l’argument que Chahbaz bey ne sera pas parti longtemps.

k| Dans la première partie du texte, la stratégie argumentative s’appuie sur le raisonnement :


Chahbaz bey avance des arguments mais ne parvient pas à convaincre son oncle.
Dans la seconde partie du texte, la stratégie argumentative s’appuie sur la flatterie. Pour monsieur
Jordan, il s’agit de flatter l’orgueil du maître. C’est effectivement cette stratégie qui est efficace.
C’est bien entendu Hatemkhan agha qui est moqué dans cette scène. L’auteur ridiculise sa bêtise et
son orgueil.

2 > Expression écrite

Critères de réussite
> Prise en compte des données du texte d’évaluation (situation, personnages, sentiments).
> Respect de la disposition du texte de théâtre (place du nom, retour à la ligne, mise en relief des
didascalies).
> Situation d’argumentation claire.
> Scène structurée en deux mouvements, avec présence de deux stratégies argumentatives
facilement repérables.
> Présence d’arguments dans la première partie, et d’un portrait flatteur dans la seconde.
> Insertion de didascalies indispensables à la compréhension de certaines répliques.

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DÉBAT > Tenez-vous compte de l’avis de vos parents lorsque vous avez une
décision à prendre ?

Je tiens compte de l’avis de mes parents Je ne tiens pas compte de l’avis de mes parents
Mes parents ont plus d’expérience que moi et Je suis en âge de décider seul et je peux prendre
connaissent les dangers. / Je suis trop jeune les décisions me concernant.
pour prendre les bonnes décisions : à décider Je suis seul(e) concerné(e) par mes choix et si je
seul, je me mets en danger. fais une erreur je serai le (la) seul(e) à en pâtir.
Mes choix engagent mes parents financièrement, Parce qu’ils sont plus âgés mes parents ne
donc je dois tenir compte de leur avis. Je ne comprennent pas mes choix et ne peuvent décider à
pourrai décider seul que lorsque je serai ma place.
autonome financièrement. Les risques encourus sont plus formateurs que
Les parents cherchent le bien des enfants, par l’obéissance et permettent de se responsabiliser.
conséquent leurs conseils sont forcément Décider seul(e) est une façon de prendre son
judicieux. autonomie.

Indicateurs de réussite

> L’élève utilise un registre de langue correct, forme des phrases syntaxiquement acceptables, et
utilise du vocabulaire varié.
> L’élève prend en compte son auditoire (il ne lit pas ses notes, il regarde ses camarades).
> La position défendue par l’élève est immédiatement identifiable : il utilise des verbes d’opinion.
> Il justifie sa position par au moins trois arguments distincts, présentés du moins au plus pertinent,
et articulés entre eux par des connecteurs logiques.
> Il peut illustrer ses arguments par des exemples.
> L’élève utilise principalement le présent de l’indicatif.

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EXPOSÉ > Rendez compte d’une sortie au cours de laquelle vous avez assisté à un
spectacle (théâtre, cinéma, sport, ballet concert…).

étapes à suivre expressions indicateurs de réussite


Présenter le spectacle et les • Le spectacle auquel j’ai assisté est > L’élève énonce le spectacle en
circonstances où il a été vu. un ballet / spectacle de cirque / une utilisant un nom commun précis
pièce de théâtre / un concert… au sein d’une phrase au passé
• J’ai assisté à ce spectacle / Je me composé.
suis rendu à ce concert à l’occasion > L’élève exprime les
d’un festival / d’une sortie scolaire / circonstances dans une phrase
au cours d’un voyage linguistique… complète en donnant des
indications spatio-temporelles (où
et quand ?).
Annoncer le plan de l’exposé • Mon exposé sera constitué de… > L’élève a explicité les étapes
en nommant les différentes parties. de sa démarche en nommant les
parties le constituant. • J’aborderai les points suivants / parties de son exposé. L’élève
j’étudierai les questions articule ces étapes grâce à des
suivantes… / D’abord je…, ensuite connecteurs temporels.
je… > L’élève a utilisé le futur
• Je commencerai par décrire le simple ou le futur proche.
spectacle avant de donner mon
point de vue personnel à son sujet.
1. Décrire le spectacle. • Le théâtre / la salle de concert / le > L’élève utilise le champ
chapiteau /l a scène était grandiose / lexical du spectacle en liaison
fabuleux(se) / impressionnant(e) / avec l’art pratiqué.
La foule ressemblait à… / Les jeux > Dans la description, l’élève
de lumières baignaient la scène de utilise la 3e personne et l’imparfait
couleurs… descriptif.
> L’élève insère dans sa
description des adjectifs
mélioratifs ou péjoratifs.
2. Donner son point de vue • Le jeu des acteurs / les > L’élève exprime son point de
argumenté sur le spectacle. performances des trapézistes / la vue global de façon claire grâce
voix du chanteur / le talent des à un verbe d’appréciation.
artistes étaient époustouflants / > L’élève justifie son point de
m’ont enthousiasmé(e), / m’ont vue globalement positif ou
ému(e), déçu(e). négatif grâce à trois arguments
• J’ai apprécié ce spectacle car… / au moins.
Je me souviendrai longtemps de ce > L’élève relie les arguments
spectacle, en effet… entre eux par des connecteurs
logiques.

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Grille d’évaluation du chantier d’écriture

oui non je ne suis pas certain(e)


J’ai rédigé un dialogue théâtral dans lequel deux
personnages s’affrontent sur un sujet et tentent de
convaincre l’autre.
J’ai placé mes personnages dans une situation
d’argumentation.
J’ai attribué une opinion précise et des arguments à
chaque personnage.
J’ai attribué à chaque personnage une stratégie de
persuasion qui lui est propre.
J’ai terminé mon texte par la « victoire »
argumentative d’un des deux personnages.
J’ai respecté la présentation du texte théâtral.
J’ai utilisé majoritairement le présent de l’indicatif.
J’ai employé des types de phrases variés.
J’ai veillé à l’enchaînement des répliques.
J’ai inséré des didascalies.

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