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Sensibilisation

au risque
électrique

Généralités

 L’électricité, la plus répandue des sources d’énergie, est


devenue familière par son utilisation en milieu industriel ou
domestique.

 L’électricité est par contre pour beaucoup de personnes une


notion abstraite car elle est invisible. Le danger est sournois.

 Les risques liés à une mauvaise utilisation sont par


conséquent mal perçus, ce qui se traduit malheureusement
par de nombreux accidents plus ou moins graves chez les
personnes averties ou non de ces dangers.

2
Réglementation et normes

TEXTES TEXTES
LEGISLATIFS NORMATIFS
objectifs solutions

MINISTERE DE L’NDUSTRIE
LOIS

AFNOR

• Décrets
• Arrêtés BUREAU DES
• Circulaires NORMALISATIONS
• Notes techniques
• Fiches techniques
• Avis
UTE

Organisation des normes


 Les normes électriques sont des recueils de règles, de prescriptions et de
méthodes destinées aux constructeurs de matériel électrique et aux
professionnels exposés aux risques électriques.
 Les différents organismes :

AFNOR Association Française de Normalisation Normes NF C…


UTE Union Technique de l’Electricité (associée à Normes UTE C…
l’AFNOR)
CEI Commission Electrotechnique Internationale Normes CEI…
(Genève)
CENELEC Comité Européen de Normalisation Normes EN…
Electrotechnique (Bruxelles)

 Les publications internationales sont des recommandations ayant pour


but une harmonisation internationale des normes en vigueur dans les pays
concernés.
4
La réglementation en électricité
CODE DU TRAVAIL
LIVRE 2 TITRE 3

DECRET 88-1056 du 14 / 11 / 88
Protection des travailleurs dans les établissements
mettant en œuvre des courants électriques

UTE

Le matériel BT Les personnes

NF C 15 - 100 UTE C 18 - 510

Norme de mise en œuvre des installations électriques Recueil de prescriptions de


BT, particulièrement axée sur les protections contre les sécurité d'ordre électrique
contacts directs et indirects, les brûlures, les incendies (Habilitation, …)
et les explosions.
5

La norme C 15 - 100
Locaux Médicaux

UTE : C 15-211
Groupes thermiques
Canalisations
UTE : C 15-401 UTE : C 15-107 préfabriquées

Grandes cuisines UTE : C 15-201 UTE : C 15-411 Alarmes

Parafoudres en TT

Fréquences 100 à 400 Hz UTE


UTE : C 15-531
: C 15-421

Lampes à décharges
UTE : C 15-100
UTE : C 15-150 Influences externes
UTE : C 15-103

Installations Électriques UTE : C 15-801


dans les meubles Sectionnement
UTE : C 15-476 et commande

Canalisations :
mode de pose
UTE : C 15-520 UTE : C 15-106
UTE : C 15-105 Section PE
Guide pratique
6
Sommaire de la norme C 18-510
 Définitions
 Formation et habilitation
 Travaux hors tension
 Travaux sous tension
 Opérations en fonction de l’environnement électrique
 Interventions du domaine BT
 Manœuvres, mesures, essais
 Opérations particulières
 Incidents et accidents d’ordre électrique

Statistiques entre 1975 et 2008

 Le nombre des accidents du


travail d’origine électrique est
passé de près de 3 000 avant 1975
à 771 en 2008. Il en va de même
des accidents graves, dont le
nombre recule de 360 en 1975 à
82 en 2008.

 Cette tendance traduit une plus


large maîtrise du risque, mais les
analyses de sévérité sont là pour
nous en rappeler la particulière
gravité.

8
Secteurs d’activités touchés

L'incapacité permanente peut être définie comme la perte définitive,


partielle ou totale de la capacité à travailler. CTN = comité technique national
9

Principales causes

 On peut noter que, dans 66 % des cas, les circonstances de l’électrisation ne sont pas
connues ou sont insuffisamment précisées.
 Les accidents se produisent surtout lors de travaux sur des installations fixes basse
tension (20,6 %). 10
Risque relatif d'accident avec arrêt par âge des
salariés et par secteurs d'activité

 Le risque relatif s'exprime par le rapport du pourcentage des accidents


survenus dans une catégorie de population donnée au pourcentage de
l'effectif salarié qu'elle représente.

 Supérieur à 1, il traduit une sur-accidentalité du groupe de population


concernée par rapport à l'ensemble de la population étudiée et pour le
risque considéré.

AGE SERVICES BTP INDUSTRIE ENSEMBLE

< 25 ans 2,10 1,45 2,35 2,03

25-49 ans 0,83 0,89 0,88 0,85

50 ans et plus 0,91 1,06 0,78 0,91

SERVICES = Transports, commerces, services aux entreprises (conseil, publicité …) , services


aux particuliers (hôtels, cafés, restaurants …), immobilier, finance, éducation, santé …
11

Triangle de sévérité
Les accidents d’origine électrique ne correspondent qu’à 0.2% des accidents du travail avec arrêt
mais ils sont plus mortels.

Les principales causes sont :

 un mode opératoire inapproprié


ou dangereux.
 la méconnaissance des risques.
 l’application incomplète des
procédures.
 une formation insuffisante.
 l’état du matériel, l’état du sol.
12
Définitions UTE C18.510

 Masses métalliques :
Eléments conducteurs accessibles, sans potentiel défini, pouvant en cas de
défaut, être portés à un potentiel différent de celui de la terre.
 Conducteur actif :
Conducteur normalement affecté à la transmission de l’énergie électrique,
tel que le conducteur des phase et du neutre en courant alternatif. Le
conducteur PEN n’est pas considéré comme conducteur actif.
 Ouvrage électrique :
Un ouvrage électrique regroupe l’ensemble des matériels, des
appareillages et des canalisations, assurant la production, la distribution et
l’utilisation de l’énergie électrique,

13

Définitions UTE C18.510


 Travaux :
Toute opération dont le but est de réaliser, de modifier, d’entretenir ou de
réparer un ouvrage électrique. Les travaux font l’objet d’une étude
programmée et d’opérations préparées à l’avance.
 Interventions :
Opérations, de courte durée et n’intéressant qu’une faible étendue de
l’ouvrage, réalisées sur un équipement. Les interventions font l’objet d’une
analyse sur place. La notion d’intervention est limitée aux domaines de la
TBT et de la BT.

 Manœuvres :
Opérations conduisant à un changement de la configuration électrique
d’un réseau, d’une installation, ou de l’alimentation électrique d’un
équipement. Ces opérations sont effectuées au moyen d’appareils
spécialement prévus à cet effet (interrupteur, disjoncteur, sectionneur..).
14
Définitions UTE C18.510
 Installation électrique :
Ensemble des appareils qui transforment et distribuent, au moyen de
canalisations fixes, l’énergie électrique.
 Equipement électrique :
Canalisations et appareillage des moteurs et autres appareils utilisant
l’énergie électrique.

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Domaines de tension
Décret n° 88-1056

16
Différents risques d’accidents d’origine électrique.

 Courant continu
- les piles.
- les batteries d’accumulateur.
- les redresseurs.
- les machines tournantes (génératrice).

 Courant alternatif
- transformateur
- alternateurs.
- onduleurs.
- gradateurs

Quelle que soit la source il existe un danger.


17

Accidents d’origine électrique

 Les accidents d’origine électrique ont pour principaux effets :

1. L’électrisation : c’est la réaction du corps humain due à un


contact accidentel avec l’électricité.

2. L’électrocution : c’est une électrisation qui entraîne la mort.

3. Les brûlures par arcs et projection.

4. Les chutes, conséquences d’une électrisation..

5. L’électricité peut aussi être à l’origine d’incendie ou


d’explosion.

60% des lésions sont des brûlures.


6% de lésions internes.
Les mains et la tête sont le plus touchées.
18
Causes d'accident

 L’origine de l'accident dépend des types de contact entre


la personne et l'élément sous tension.

 Ces types de contact sont de deux sortes :

1. Contact direct : contact de personne avec une partie active


d'un circuit électrique.

2. Contact indirect : contact de personnes avec une masse


mise accidentellement sous tension à la suite d'un défaut
d'isolement.

19

Contact direct : 45% des accidentés

PH

FRÉQUENT TRES FRÉQUENT

Terre

 Contact entre une partie active sous tension et un élément


conducteur relié à la terre : TRÈS FRÉQUENT

 Contact entre 2 parties actives sous tension : FREQUENT


20
Contact indirect : 20% des accidentés
PH

Très rare Relativement fréquent

Terre
 Contact entre une masse mise accidentellement sous tension et un
élément conducteur relié à la terre : RELATIVEMENT FRÉQUENT
 Contact entre 2 masses mises accidentellement sous tension : TRES RARE 21

Origine des risques :

 Les risques sont différents suivant :

1. Les caractéristiques du courant

2. Les conditions d'humidité, le temps de passage

3. Le trajet du courant dans le corps

4. L’état physiologique de la personne

22
Rôle de la tension :

 Le début du processus d'électrisation n'est perceptible qu'à


partir d'une certaine valeur de tension. Un contact entre deux
bornes d'une batterie de voiture (12 ou 24 V) n'occasionne
aucune sensation au niveau du corps humain. Par contre, un
même contact aux bornes d'une prise de courant (240 V) se
traduira par une sensation douloureuse, voire un coma.

 En fait, notre corps est protégé par la peau, qui représente une
barrière physiologique s'opposant aux sensations de
l'électricité.

 L’augmentation de la tension appliquée au niveau de la peau


entraîne la perforation de celle-ci.
23

Tension limite conventionnelle de contact

 Valeur maximale de la tension de contact qu’il est admis de pouvoir maintenir


indéfiniment dans des conditions spécifiées d’influences externes. (décret N°
88-1056 ED123 p 20)

 Condition BB1 :
Tension limite conventionnelle de
contact : 50 V

MAINS SÈCHES
U > 50 Volts
 Condition BB2 :
Tension limite conventionnelle de
contact : 25 V 
MAINS MOUILLÉES
U > 25 Volts
 Condition BB3 :
La tension limite conventionnelle de contact n’est pas définie.
L’alimentation de l’installation est réalisée en TBTS (12 V).
24
Définitions NF C15.100
 Condition BB1 :
La peau est sèche, le sol présente une résistance importante, y compris la
présence de chaussures, et les personnes se trouvent dans des locaux (ou
emplacements) secs ou humides (condition d’influences externes AD1,
AD2 et AD3).
 Condition BB2 :
La peau est mouillée, le sol présente une résistance faible, et les personnes
se trouvent dans des locaux (ou emplacements) mouillés (condition
d’influences externes AD4, AD5 et AD6).

 Condition BB3 :
La peau est immergée dans l’eau, il existe une infinité de points de contact
et la résistance totale du corps humain se réduit à la résistance interne.

25

Influences environnementales
AD EAU
AD1 Négligeable
AD2 Gouttes
AD3 Aspersion
AD4 Projections
AD5 Jets
AD6 Paquets
AD7 Immersion
AD8 Submersion

1ère lettre : catégorie des influences externes


A = environnements B = utilisations C = bâtiments
2ème lettre : nature de l’influence externe (A, B, C, …)
3ème lettre : classe de chaque influence (1, 2, 3, …)
26
Impédance du corps humain
 Les tissus du corps humain peuvent être représentés par une succession de
résistances R et de réactances X, le tout constituant une impédance Z :
L'impédance : Z2 = R2 + X2

Impédance de contact

 L’impédance du corps humain Z


résulte de la somme
géométrique des impédances de Impédance interne
la peau ou muqueuse aux points
de contact Zp1 et Zp2 et de
l'impédance interne des tissus Zi.

27

Paramètres influant sur la résistance de contact

L’impédance de la peau varie pour chaque individu en


fonction, essentiellement, des paramètres :
1. la température de la peau
2. la surface de contact
3. la pression de contact
4. la tension de contact
5. l'état d'humidité et de sudation de la peau
6. le temps de passage du courant (La résistance cutanée
augmente durant 1 à 4 millisecondes puis disparaît dès le
« claquage » de la peau).

28
Variation de la résistance du corps humain en fonction
de la tension de contact et de l’état de la peau

Tension de Résistance (ohms)


contact (V) BB1 BB2 BB3
25 1725 925 500
50 1625 825 440
110 1535 730 400
220 1375 660 350
350 1365 565 325
500 1360 560 325

Note : La résistance totale du corps humain décroît


rapidement lorsque la tension augmente.

29

Rôle de l’intensité

 L'intensité est déterminée par la tension et


l'impédance du corps humain.

1. Effets physiques (brûlures)

2. Effets sur les muscles

3. Effets sur le cœur

4. Effets sur le système nerveux

30
Brûlures par arc

 Les brûlures par arc sont dues à l’intense chaleur dégagée


par effet Joule au cours de la production de l’arc
électrique ainsi qu’aux projections de particules
métalliques en fusion. Ce sont les plus fréquentes tant en
basse tension, qu’en haute tension.

 En basse tension elles sont localisées aux parties


découvertes (mains et faces).

 Les arcs peuvent entraîner également des conjonctivites,


des brûlures cornéennes.

31

Brûlures électrothermiques

 Les brûlures électrothermiques sont provoquées par l’énergie


dissipée par effet Joule tout le long du trajet du courant.

 Ces brûlures sont toujours plus étendues qu’elles n’apparaissent


lors d’un premier examen, car aux brûlures superficielles
s’associent des brûlures profondes, le long du trajet du courant, et
en particulier au niveau des masses musculaires.

 Dans les heures qui suivent ce type de brûlure, un blocage


temporaire des reins (parfois mortel) peut apparaître dû à de la
libération dans le sang de myoglobine, libération causée par la
brûlure des tissus musculaires internes.

32
Effets sur les muscles

 L'intensité est déterminée par la valeur de la tension de


contact et l'impédance du corps humain.

 Pour ce qui nous concerne, on distingue, au niveau du corps


humain :

1. les muscles moteurs commandés par le cerveau (cas des


muscles des membres)

2. les muscles auto réflexes qui fonctionnent


automatiquement, tels la cage thoracique et le cœur.

33

Muscles moteurs
 Les muscles assurent par leur contraction et leur élasticité les
mouvements du corps. Les muscles antagonistes par leurs
actions opposées permettent la flexion et l'extension des
membres. C'est le cas du biceps et du triceps du bras.

 Le cerveau ne contrôle plus les muscles parcourus par un


courant électrique, ce qui a pour effet de provoquer de
violentes contractions.

 Ces conditions, générant des mouvements intempestifs, se


traduisent par le non lâcher de la pièce, objet de contact, ou par
répulsion, compte tenu de la nature du muscle sollicité
(fléchisseur ou extenseur).

34
Muscles cages thoracique

 La cage thoracique fonctionne automatiquement sous le


contrôle du cervelet qui commande les nombreux muscles
concernés par la fonction respiratoire (diaphragme
notamment).

 L’asphyxie d'origine respiratoire peut donc être due à


l'action du courant électrique au niveau :
1. des muscles thoraciques provoquant la tétanisation.
2. du cervelet (centre nerveux régulateur de la fonction
motrice) entraînant l'arrêt respiratoire pur et simple.

35

Cycle cardiaque et fibrillation


Partie vulnérable du rythme cardiaque

36
Cycle cardiaque et fibrillation

Electrisation du
cœur

Fibrillation cardiaque
t

Cycle cardiaque 0,75 s

 Le cœur possède ses propres systèmes de commande


automatique. C'est durant la phase de repolarisation
ventriculaire que le cœur est le plus vulnérable.
37

Cycle cardiaque et fibrillation

 Le seuil de fibrillation ventriculaire dépend :

1. des paramètres physiologiques (anatomie du corps, état


des fonctions cardiaques, etc.)

2. des paramètres électriques (durée et parcours du


courant, forme de courant, etc.)

 En courant alternatif (50 ou 60 Hz), le seuil de fibrillation


décroît considérablement si la durée de passage du courant
est prolongée au-delà d'un cycle cardiaque.

38
Cycle zone temps /courant des effets du courant
alternatif (15 à 100 Hz) sur des personnes.

temps (ms)

5000

2000
Zone 1 : habituellement aucune réaction
L
1000

500
1 2 3 4
200
C3
100
C1 C2
50

20

10
0.1 0.5 1 2 5 10 20 50 100 200 500 1000 2000 5000 intensité mA
39

Cycle zone temps /courant des effets du courant


alternatif (15 à 100 Hz) sur des personnes.

temps (ms)

5000

2000
LZone 2 : habituellement aucun effet
1000
pathophysiologique dangereux.
500
1 2 3 4
200
C3
100
C1 C2
50

20

10
0.1 0.5 1 2 5 10 20 50 100 200 500 1000 2000 5000 intensité mA
40
Cycle zone temps /courant des effets du courant
alternatif (15 à 100 Hz) sur des personnes.

temps (ms)

5000
Zone 3 : habituellement
2000
aucun dommage organique L
(contraction
1000 musculaires,
absence
500 de fibrillation).
1 2 3 4
200
C3
100
C1 C2
50

20

10
0.1 0.5 1 2 5 10 20 50 100 200 500 1000 2000 5000 intensité mA
41

Cycle zone temps /courant des effets du courant


alternatif (15 à 100 Hz) sur des personnes.

temps (ms)

5000

2000
L
1000

500

200
Zone
1 4 : probabilité
2 de 3 4

fibrillation augmentant jusqu’a C3


100
5% (courbe C2), 50% (courbe C1 C2
50 C3), plus de 50% (au-delà de la
20
courbe C3).
10
0.1 0.5 1 2 5 10 20 50 100 200 500 1000 2000 5000 intensité mA
42
Cycle zone temps /courant des effets du courant
alternatif (15 à 100 Hz) sur des personnes.

temps (ms)

5000

2000
L
1000

500
1 2 3 4
200
Courbe L : courbe de C3
100
sécurité sur laquelle sont C1 C2
50 basées les règles de la NF
20
C15-100.
10
0.1 0.5 1 2 5 10 20 50 100 200 500 1000 2000 5000 intensité mA
43

Effets du passage du courant alternatif 50/60 Hz

Les données présentées proviennent d’expérimentations faites directement sur


l'homme jusqu'au seuil de contraction. Les autres phénomènes ont été provoqués
sur des animaux. 44
Effets de l’électrisation en alternatif

1. en dessous de 50 V absence d'accident mortel

2. entre 50 et 500 V, on constate de plus grand


pourcentage de fibrillation cardiaque

3. pour des tensions de l'ordre de 500 à 1 000 V il y a


principalement syncope respiratoire et brûlures

4. à partir d'environ 1 000 V les brûlures internes de


type hémorragique avec libération de myoglobine
(blocage des reins)

45

Les effets du courant continu

 Le courant continu entraîne les mêmes conséquences que le


courant alternatif de 50 Hz avec un facteur d’équivalence en ce
qui concerne les seuils de 4.
 Le moment le plus dangereux est la mise sous tension.
 Risque d’électrolyse.

46
Effets de l’électrisation en continu

1. en dessous de 120 V absence d'accident


mortel

2. entre 120 et 750 V, tensions peu répandues,


où l'on constate des effets d'électrolyse et des
brûlures par effet Joule

3. à partir d'environ 750 V les accidents


entraînent surtout des brûlures internes et
externes

47

Seuil de lâcher en fonction de I et f

I(mA) 100

80

Seuil de lâcher
60

40

20

0
10 20 50 100 200 500 1000 2000 5000 f (Hz)

 Pour des fréquences supérieures à 50 Hz les courants deviennent


moins dangereux, ce qui ne veut pas dire que le danger disparaît
(moins de risque de fibrillation, plus de brûlures profondes). 48
Prévention des risques électriques

 Plus l'intensité I qui traverse le corps est


importante, plus le choc électrique est dangereux.

 Il faut donc chercher à diminuer la valeur de I pour


éviter le choc ou mieux le supprimer, c'est l'objet de
la prévention des risques électriques.

49

Protection contre le contact direct


 Eloignement des pièces nues sous tension, c’est une
protection collective.

Exemple pour les lignes HT


Jardins,
Tension Croisement
prairies,
Nominale de voirie
champs

70 kV 7.2 m 8.2 m

150 kV 8.0 m 9.0 m

220 kV 8.7 m 9.7 m

50
Protection contre le contact direct
 Isolation des conducteurs actifs, c’est une protection
intrinsèque.

51

Protection contre le contact direct


 Obstacles mettant hors de portée des sites dangereux, c’est
une protection collective.

52
Protection contre le contact indirect

 Par coupure automatique de l’alimentation en cas de défaut.


C’est le rôle du disjoncteur différentiel.

NON ! Clac OUI !


Disjoncteur Disjoncteur
différentiel

TERRE

53

Protection contre le contact indirect

 Par l’emploi d’appareils de classe 2 qui possèdent une double


isolation.

54
La très basse tension de protection TBTS

 Locaux secs : U alternatif = 50 V et U continu = 120 V


 Locaux humides : U alternatif = 25 V et U continu = 60 V
 Locaux immerges : U alternatif = 12 V et U continu = 25 V
 Source de sécurité : Transformateur (EN 60-742), groupe
moteur-génératrice, piles, accumulateurs …
 Conditions électriques :
1. Le secondaire ne doit pas être relié à la terre
2. Les masses des matériels électriques devront :
• Ne pas être reliés à la terre
• Ni à un conducteur de protection
• Etre isolées de toutes les autres masses 55

La très basse tension de sécurité TBTP

 Locaux secs : U alternatif = 25 V et U continu = 60 V

 Locaux humides : U alternatif = 12 V et U continu = 30 V

 Conditions électriques :

• La conception des installations dites T.B.T.P. est identique


à celle de T.B.T.S. mais la liaison entre les parties actives
et la terre côté utilisation existe

56
Les indices de protection

0.2
j

0.37 j

0.5 j

57

Les indices de protection

0.7
j

1j

20.2
j
j

5j

10 j

20 j

58
Equipement de protection individuelle

 L'équipement de protection individuelle est un équipement servant à


protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer la santé
ainsi que la sécurité d’une personne.
 Ils sont obligatoires lors d'interventions et travaux réalisées à proximité de
lignes basse tension. Par contre, pour la haute tension, les intervenants
doivent se tenir à distance car aucun équipement individuel n'est suffisant.

59

Equipement de protection individuelle

 Les EPI doivent être conformes aux exigences essentielles de sécurité et


santé de la directive européenne 89/686/CEE et faire l'objet du marquage de
conformité CE.
 Cet équipement est composé de :
1. Un casque isolant et antichoc, conforme à la norme NF EN 397.
2. Une paire de gants isolante, conformes à la norme NF EN 60 903 et
marqués d'un triangle double.
3. Un écran facial anti UV, pour la protection contre les arcs électriques et
les courts circuits, conforme à la norme NF EN 166.
4. Des chaussures ou bottes isolantes de sécurité, conformes à la norme
NF EN 345.
5. Une combinaison de travail en coton ou en matériau similaire.
6. Un protèges-bras isolants, conformes à la norme NF EN 60 984
60
Les équipements individuels et collectifs de
sécurité
 Les équipements individuels de sécurité (EIS) :
1. Des tapis, échelles, perches et tabourets isolants
2. Des outils à isolation renforcés, marqués du symbole
3. Des cadenas et des étiquettes de consignation
4. Des VAT (vérificateur d'absence de tension )
5. Des dispositifs de MALT et CCT.
 Les équipements collectifs de sécurité (ECS) :
1. Des écrans de protection (nappe isolante, tôle épaisse mise à la
terre...)
2. Délimitation de l'emplacement de travail par un balisage et une
pancarte d'avertissement de travaux
3. Utilisation des baladeuses conformes à la réglementation.

MALT = Mise A La Terre


CCT = Court-CircuiT
61

Quelques modèles

62
Rôle du SST avant l’accident
 Le sauveteur-secouriste du travail doit :
1. Connaître les risques propres à son entreprise,
2. Être en relation avec les agents de sécurité et l'infirmerie,
3. Connaître l'emplacement du matériel de secours
(brancards, trousse de secours, extincteurs),
4. Faire en sorte que le matériel de secours soit en état et à
portée de main,
5. Connaître l'emplacement et le contenu des registres
d'hygiène et sécurité,
6. Connaître les services de secours et savoir les alerter.

63

Rôle du SST avant l’accident


 Le SST doit avoir les connaissances suffisantes pour se protéger
lui-même et autrui, alerter et porter secours à la victime avec
des gestes simples.
 Il doit prévenir les complications immédiates des lésions
corporelles résultant de l'accident mais non en réparer les
conséquences.
 Le plan d'intervention est un aide pédagogique facilitant la
mémorisation, par le SST, de l'enchaînement des actions à
mener en fonction de la nature de l'accident et de l'état de la
victime.

64
Rôle du SST pendant l’accident
 L'intervention du sauveteur-secouriste du travail est limitée :
1. Dans le temps : son délai d'intervention se limite aux quelques
minutes qui suivent l'accident jusqu'à l'arrivée des secours
spécialisés auprès de la victime.
2. Dans l’espace : son domaine d'intervention est principalement
l'entreprise. Mais comme tout autre citoyen, le Code pénal l'invite
à porter secours à toute personne en danger, sans mettre sa
propre vie en danger (article 223-6).
3. Dans les moyens : le délai d'intervention très court compense le
peu de moyens dont il dispose. Le SST ne doit en aucun cas perdre
un temps précieux à aller chercher du matériel pour secourir la
victime car les trois premières minutes sont cruciales.
65

Plan d’intervention S.S.T (Sauveteur Secouriste du Travail)

66
Rechercher les risques persistants pour protéger
Identification des grandes familles de phénomènes
dangereux d’ordre :

 
Physiques, mécaniques
Électrique

  Chaleur, feu, explosion

Asphyxiques (eau, gaz, fumées …)

Élaboration et mise en œuvre des moyens


de protection appropriés
 

Suppression totale et définitive du danger


Balisage de la zone dangereuse
Évacuation d’urgence de la victime en toute
sécurité 67

Examiner la victime et faire alerter

Répond
t-elle ?

Saigne-t-elle
Respire t-elle ?
abondamment ?

S’étouffe t-elle ?

68
Plan d’intervention S.S.T (Sauveteur Secouriste du Travail)

Protéger Alerter Secourir 69

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