Année : 2020-2021

UE : FPG119 : Data RH

Enseignant : Romain François PELTIER

Session : 1ère session

Date de l’examen : 15 juin 2021

Durée de l’épreuve : 3 heures

Calculatrice autorisée :  Oui  Non Ordinateur (EXCEL) :  Oui  Non

Documents autorisés :  Oui  Non

Téléphone portable : interdit

Le sujet comporte : 4 pages (dont celle-ci)

Le barème est à titre indicatif

Le sujet doit être rendu avec la copie d’examen

Enseignant : Monsieur Romain François PELTIER

Depuis le premier confinement, on a assisté à une véritable déprime nationale, plus
particulièrement pour notre étude, les télétravailleurs. Isolement, monotonie des tâches,
lassitude : les raisons à la détérioration de l'état mental des salariés sont multiples.

Un groupe de chercheurs spécialisés en psychologie du travail et en GRH a effectué une

étude portant sur la détresse psychologique chez les télétravailleurs. Ils étudient plus
précisément les symptômes dépressifs chez les télétravailleurs français, au moyen d'une
nouvelle méthode de mesure de l'état de stress répété et elle attribue à chaque individu un
score (noté S), qui peut prendre n'importe quelle valeur entre 0 et 60. Elle a été construite de
façon à ce que les propriétés de ce score (moyenne, écart-type, etc) soient assez proches de ce
que donne une échelle préexistante : l'échelle de Montgomery-Åsberg.
Le recueil des données a été effectué par des sondages en ligne. Ceux-ci sont un excellent
moyen d'obtenir des informations précises, transparentes et ciblées.

Exercice 1: Sévérité des épisodes dépressifs (7 points)

Comme premier test de la pertinence de leur méthode de mesure, ils l'appliquent à un

échantillon de 65 télétravailleurs atteints d'épisodes de stress intenses ou de dépressions
majeurs. Ils obtiennent les scores suivants :

Score (état dépressif) [30;35[ [35;40[ [40;45[ [45;50[ [50;55[ [55;60[

effectif 19 18 20 5 1 2

1°) Indiquez la population et la variable statistique considérées. Quel est le type de cette variable ?

2°) Calculer les fréquences et les fréquences cumulées

3°) Calculer la moyenne et l'écart-type de cette variable au sein de l'échantillon. Dans cette question
on vous demande de justifier votre réponse en présentant les formules et le calcul effectué.

4°) Quelle est, au sein de l'échantillon, la proportion d'individus dont le score est supérieur à 35 ?

5°) Calculer la médiane de S sur cet échantillon. Pour cette médiane, on vous demande de
justifier votre réponse en présentant une méthode pour obtenir le résultat.

6°) Calculer l’écart interquartile. Interpréter.

Exercice 2 : Prévalence de la dépression (3 points)

Les chercheurs étudient ensuite l'ensemble des télétravailleurs, pour déterminer la prévalence
de la dépression : ils considèrent cette fois-ci les scores (notés S) attribués par leur méthode à
un échantillon de 180 télétravailleurs français choisis au hasard. Ils obtiennent le polygone
des fréquences cumulées ci-dessous :

2
1°) À partir du graphique, déterminer le score médian.

2°) On s'intéresse aux 5% de télétravailleurs qui ont le score le plus élevé. Recopier et
compléter la phrase ci-dessous pour les décrire : « Dans cet échantillon, les 5% d'individus
ayant le plus grand score sont ceux qui ont au moins le score …………. »

3°) On interprète les scores de la façon suivante :

Score 0≤S<7 7 ≤ S < 20 20 ≤ S < 35 S ≥ 35

État du patient Normal (sans Dépression dépression Dépression
symptômes) légère modérée sévère

a- Quelle proportion des télétravailleurs de l'échantillon souffrent d'un état dépressif léger ou modéré ?

b- Au sein de cet échantillon, combien de télétravailleurs souffrent d'une dépression sévère ?

Exercice 3 : Observance et efficacité des traitements (5 points)

Parmi les télétravailleurs souffrant d'épisodes dépressifs de sévérité modérée, certains se sont
vus proposés des recommandations de vie (Faire le plein de lumière, bouger le plus possible,
s’accorder des pauses, mieux manger, voir le bon côté des choses). Pour 10 d'entre eux, les
chercheurs ont mesuré leur état dépressif avant et après deux mois d’application des
recommandations : ils notent Y la diminution du score à l'issue de l’expérience. De plus ils
demandent à chacun s'il a respecté précisément les recommandations. La réponse est résumée
par un nombre X entre 0 et 3, selon la règle ci-dessous :

3
Ils obtiennent alors les données suivantes :

Individu A B C D E F G H I J
Observance (X) 1 1 0 3 0 3 2 2 0 0
Variation (Y) 7 6 2 14 0 12 3 4 10 -5

On notera que comme Y est la diminution du score à l'issue du traitement, lorsqu'Y est négatif
cela traduit une augmentation du score.

1°) Calculer la moyenne et l'écart-type de la variable Y.

2. (a) Quelle est la moyenne de Y pour les individus qui n'ont pas suivi les recommandations ?

(b) Quelle est la moyenne de Y pour les individus qui ont au moins « plutôt bien »
suivi les recommandations ? Bien qu'on l'ait résumée par un nombre, la variable X est plutôt
une variable qualitative ordinale, de sorte qu'il n'est pas très pertinent d'en calculer la
moyenne et l'écart-type.

3°) Calculer la médiane de la variable X.

4°) Afin de déterminer s'il y a un lien entre les variable X et Y, calculez le coefficient des
rangs de Sperman. Que peut-on en conclure ?

On utilisera la formule du coefficient des rangs de

∑ [ ( ) ( ) ]²
Sperman : ( , ) = 1 − avec
( )∶ ,…, et
( )∶ ,…,

Exercice 4 : Estimation et Tests (5 points)

Une étude universitaire en début d’année 2021 corrobore le constat d’un stress par le télétravail. Sur
un groupe de 1600 salariés, l’étude a comparé l’état psychologique des télétravailleurs et des non
télétravailleurs. « Il y a pratiquement 50% de plus de symptômes dépressifs, de stress à un niveau
élevé, de symptomatologie anxieuse etc »

1°) Sachant que 23% des salariés ont effectivement été fortement impactés psychologiquement par
le confinement, estimez le nombre de télétravailleurs dans l’étude.

2°) Déterminer un intervalle de confiance de niveau 95% de la proportion des télétravailleurs dépressifs.

3°) Proposer une procédure de test simple en explicitant les hypothèses qui montre avec un niveau
de 95% que « les télétravailleurs sont vraiment beaucoup plus exposés aux conséquences sur la santé
mentale que les non télétravailleurs ».

[ On rappelle que si F est la fonction de répartition de la loi normale centrée réduite, on a :

F(1,96) ≈ 97,5% ]

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