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INSTITUT ALGERIEN DU PETROLE

Séminaire
Sur la

Conception des Installations Electriques basse tension

Population concernée : Ingénieurs et Techniciens des études et


la maintenance des installations électriques basse tension

P
Document mis en forme et présenté par

Mr LAZOUNI Larbi Enseignant IAP Arzew

Edition Mai 2017

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SOMMAIRE

PRESENTATION DE LA NORME NFC 15 100

(Aspect règlementaire et Juridique)

I. DANGERS PRESENTES PAR L’ELECTRICITE


II. INFLUENCES EXTERNES ET CARACTERISTIQUE DES MATERIELS
ET CANALISATIONS ELECTRIQUES
III. RAPPELS TECHNOLOGIQUES ET REGLEMENTAIRES SUR
L’APPAREILLAGE BT
IV. METHODOLOGIE DE LA CONCEPTION
V. REGIMES DU NEUTRE ET PROTECTION CONTRE LES
CONTACTS INDIRECTS
VI. DIMENSIONNEMENT DES CONDUCTEURS ACTIFS ET CHOIX
DES PROTECTIONS
VII. CHUTES DE TENSION EN BASSE TENSION
VIII. COURANTS DE COURT-CIRCUIT
IX. ASPECT ECONOMIE D’ENERGIE DANS LA PHASE DE
CONCEPTION

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Présentation de la Norme NFC 15 100

La norme française NF C15-100 réglemente les Installations électriques en basse tension en


France. Elle porte plus précisément sur la protection de l'installation électrique et des personnes,
ainsi que sur le confort de gestion, d'usage et l’é volutivité de l'installation. Elle traite de la
conception, de la réalisation, de la vérification et de l'entretien des installations électriques
alimentées sous une tension électrique au plus égale à 1000 volts (valeur efficace) en courant
alternatif et à 1500 volts en courant continu.

 Règlementation et normalisation

Il existe en réalité trois niveaux de normalisation représentés pour l’électricité par les organismes
suivants :

• La C.E.I. (international)

• Le CENELEC (Européen)

• l’U.T.E (Français)

Ces organismes élaborent plusieurs types de documents :

• Publications ou recommandations de la C.E.I. ;

• Documents d’harmonisation (HD) ou normes européennes (EN) du CENELEC;

• Normes homologuées, normes enregistrées de l’U.T.E, laquelle édite également


des guides ou publications U.T.E (qui ne sont pas des normes).

Les normes homologuées doivent être appliquées aux marchés passés par l’état, les
établissements et services publics.

Par ailleurs une norme homologuée peut être rendue d’application obligatoire par arrêté, mais
cette procédure n’a été jusqu’à présent que peu utilisée en électricité.

Enfin, il faut noter qu’il existe deux grandes familles de normes qui visent d’une part la construction
du matériel électrique et d’autre part la conception et réalisation des installations électriques.

Les principales normes de réalisation sont :

• La NF C 15 100 - installations électriques à basse tension;

• La NFC 42020 (aussi appelée CEI 1010 ou EN61010) - appareils de mesure.

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Locaux Médicaux

UTE : C 15-211
Groupes thermiques
Canalisations
UTE : C 15-401 UTE : C 15-107 préfabriquées
risque électrique

Grandes cuisines UTE : C 15-201 UTE : C 15-411 Alarmes

Parafoudres en TT
UTE : C 15-531
Fréquences 100 à 400 Hz UTE : C 15-421

Lampes à décharges
UTE : C 15-100
UTE : C 15-150 Influences externes
UTE : C 15-103

Installations Électriques UTE : C 15-801


dans les meubles
Sectionnement
UTE : C 15-476 et commande

Canalisations :
mode de pose
UTE : C 15-520 UTE : C 15-106
UTE : C 15-105 Section PE
Guide pratique

risque électrique - 10 - Enseignement technique

 Le contexte juridique

Le code du travail permet au Ministre du travail de prendre des décrets portant règlement
d’administration publique en vue d’assurer l’hygiène et la sécurité des travai lleurs.

Il existe une véritable hiérarchie des différents textes :

• La Loi : votée par l’assemblée nationale, elle définit des objectifs à atteindre.

• Le Décret : Il découle d’une loi, il est signé par le ministre du gouvernement concerné, il
précise les buts à atteindre.

• L’arrêté : Il est signé par le ministre du gouvernement concerné, il précise les moyens.

• La Circulaire : Emise pour le service technique ou administratif des ministères, et destinée


aux fonctionnaires, elle analyse les textes et détermine une ligne d’action.

• La Note Technique : Emise par les services techniques des ministères, et destinée aux
fonctionnaires, elle donne une interprétation technique d’un point particulier.

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Conception des Installations Electriques basse tension

2. DANGERS PRESENTES PAR L’ELECTRICITE

2.1 Principales causes des accidents électriques :

 mauvais état des isolants : dégât mécanique, désagrégation ou usure (60% des cas);
 modifications sans contrôle : modification ou extension d’une installation électrique par
une personne non compétente
 recherche du prix le plus bas sans souci de conformité : le choix d’un prix compétitif se
fait parfois au détriment de la qualité;
 non-respect des distances de garde par rapport aux ouvrages électriques;
 inadaptation aux usages: il faut surtout éviter d’utiliser une installation pour une
destination non prévue à l’origine.

L ‘électrisation peut se produire par contact direct (avec une partie active) ou indirect (avec une
masse mise accidentellement sous tension). Le courant ne passe que si le circuit est fermé c’est à
dire s’il y a :

 Soit deux points de contact avec des pièces sous tension (contact direct),
 Soit un point de contact avec une pièce sous tension et un autre avec la terre (contact
indirect).

2.2. Dommages corporels dus à l’électricité

La gravité d’une électrisation dépend de plusieurs facteurs :

 L’intensité du courant (danger à partir de 5 mA),


 la durée du passage du courant,
 La surface de la zone de contact,
 La trajectoire du courant,
 l L’état de la peau (sèche, humide, mouillée),
 La nature du sol,
 La capacité d’isolation des chaussures portées.

Le courant suit le chemin le plus court entre le point d’entrée et le point de sortie et peut donc
endommager tous les organes qui se trouvent sur son passage.

2.3. Effets du courant électrique sur le corps humain :

Par ordre de gravité

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 Electrisation: Effet physiologique et physiopathologie dû au passage du courant
électrique à travers l’organisme (contractions musculaires, tétanisation, fibrillation
ventriculaire qui peuvent entraîner un arrêt circulatoire et/ou respiratoire).
 Thermique: Brulures électriques de la peau et des yeux (en cas d’arc électrique) mais
aussi des organes internes (nécrose des muscles, thrombose des petits vaisseaux...)
 Electrocution: Mort immédiate consécutive au passage du courant électrique dans le

2.4 Effet du courant alternatif sur le corps humain

Les valeurs approximatives de la résistance du corps humain en fonction des conditions du


contact électrique sont indiquées dans le tableau ci-dessous

3. CONSÉQUENCES DU PASSAGE DU COURANT DANS LE CORPS HUMAIN

3.1 Gravité :

La gravité des dommages corporels provoqués par le courant électrique dépend :

• De la valeur de l’intensité circulant à travers le corps (fonction de la tension U, de la


résistance R et donc du trajet)

• De la durée du passage du courant dans le corps. L’échauffement par effet Joule est
d’autant plus destructeur qu’il dure longtemps

• Du trajet du courant et de la susceptibilité particulière de la personne à l’action du


courant électrique. Dans l’organisme le courant électrique suit des trajets préférentiels
qui passent par les organes offrant la moindre résistance (cœurs, poumons, reins)

• Du type du courant : d’une façon générale l’alternatif est plus dangereux que le continu à
des tensions équivalentes ; les fréquences industrielles (50 ou 60 Hz) sont dans la tranche
des fréquences les plus dangereuses

- 3.2 Les conséquences d’un accident électrique sont :

• L’électrisation accompagnée de brûlures

• l’électrocution dans le cas ultime (mort,

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4. LES INCENDIES D’ORIGINE ELECTRIQUE

Un incendie sur trois serait d’origine électrique

Pour que survienne un incendie d’origine électrique, il faut qu’il y ait simultanément :

 Une source de chaleur ou une étincelle,


 Un comburant (l’oxygène de l’air),
 Un combustible.

4.1. Principales causes d’incendies d’origine électrique

 L’échauffement par surintensité : dégagement de chaleur lié a la résistance du récepteur


et à l’intensité;
 La surintensité par surcharge : une intensité supérieure à ce que peut supporter un
circuit;
 Le court-circuit;
 Un défaut d’isolement conduisant à une circulation anormale du courant entre
récepteurs et masse ou entre récepteur et terre;
 Contacts défectueux entraînant une résistance anormale et un échauffement certain.

4.2. Facteurs aggravant les échauffements :

 Une ventilation insuffisante,


 L’accumulation de poussière ou de dépôts de graisse,
 Le stockage de matériaux inflammables à proximité d’installations électriques,
 L’empilage des câbles empêchant l’évacuation de la chaleur,
 Le maintien en fonctionnements d’appareils ayant subi des courts-circuits.

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5. PREVENTION DES ACCIDENTS D’ORIGINE ELECTRIQUE

5.1. Mesures de sécurité pour les installations électrique :

5.1.1. Protection contre les contacts directs

IL existe plusieurs moyens de prévenir les contacts directs de l’homme avec des parties actives
(pièces normalement sous tension) des installations électriques :

 par isolation des parties actives : celles-ci doivent être totalement recouvertes d’un
isolant qui ne peut être enlevé que par destruction ;
 par des enveloppes (boîtiers, armoires...) ne pouvant être ouvertes qu’à l’aide d’une clé
ou d’un outil après mise hors tension ;
 par éloignement : la distance éloignement doit être de 2,5 m augmentée de la longueur
des objets conducteurs (outils, échelles) pouvant être manipulés dans les locaux ;
 par la mise en place d’obstacles : panneaux grillagés fixes distant d’au moins 10 cm pour
U < 500 V ou 20 cm pour U > 500 V.

L’existence au sein du circuit d’un disjoncteur, d’un relais ou d’un fusible permet de réduire le
danger en ouvrant le circuit lorsque le courant dépasse une valeur donnée pendant un temps
déterminé (en cas de court-circuit ou de surcharge).

5.1.2. Protection contre les contacts indirects

IL existe plusieurs moyens de prévenir les contacts dits “indirects” c’est à dire ceux qui impliquent
des masses métalliques mises accidentellement sous tension :

 par mise à la terre des masses avec coupure automatique de l’alimentation : les schémas de
liaison à la terre sont aussi appelés “régimes du neutre”. Ils sont notamment définis par la
norme NF C 15- 100.
 par l’emploi d’une très basse tension de sécurité (TBTS) ou de protection (TBTP) Valeurs
maximales de la tension en TBTS (courant alternatif, à l’intérieur des locaux) :
- Milieu sec: u<5ov
- Milieu humide: U<25V
- Milieu mouillé: u<12v
 par une double isolation ou une isolation renforcée.

5.2. Mesures de sécurité pour le matériel électrique


Le matériel électrique doit être compatible avec la tension d’alimentation. La norme NFC 20-030
répartit les matériels électrotechniques en quatre classes en fonction de leur conception du point
de vue sécurité :
 l’isolation entre les parties actives (normalement sous tension) et les parties accessibles
(masses métalliques), la possibilité ou non de relier les parties métalliques accessibles à
la terre

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CLASSES DES MATÉRIELS ÉLECTRIQUES

Classes Caractéristiques Emploi Symbole


Isolation principale. Pas de possibilité
0 de relier les masses entre elles ou à la Utilisation interdite sur les lieux Pas de symbole
terre. de travail

Isolation principale. Masses reliées Utilisation possible sur les lieux


I entre elles et à la terre. de travail pour les machines fixes

Isolation renforcée (ou double Utilisation possible sur les lieux


II isolation). Masses non reliées à la de travail pour les machines non
terre. fixes

Alimentation en très basse tension de Obligatoire sur les appareils


sécurité (TBTS) ou de protection portatifs, non fixes en milieu
III (TBTP). Masses non reliées à la terre. confiné humide ou mouillé
Alimentation sécurisée
(transformateur de sécurité).

 Remarque : Selon la norme NF EN 61140 Les matériels électriques les plus utilisés dans
les établissements industriels et tertiaires sont ceux de classe I et II.

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II. FLUENCES EXTERNES CARACTERISTIQUES DES MATERIELS


ET DES CANALISATIONS ELECTRIQUES

1. CRITERES DE CONCEPTION D’UNE INSTALLATION ELECTRIQUE

Locaux ou
Emplacement

-2 Lettres
Codification
1 - 1 Chiffres

Matériels degrés IP

Choix du Matériel

Canalisations Choix
des caractéristiques

Conditions de
Service

Maintenance

2. LES INFLUENCES EXTERNES

CODIFICATION
A D 4
2 Lettres 1 Chiffre

Première lettre : Elle concerne la catégorie générale des influences externes

 A : Environnements (Extérieur de proximité)


 B : Utilisations (Installations et équipements...)
 C : Construction des bâtiments (Locaux abritant les installations …)

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Deuxième lettre :

La seconde lettre concerne la nature de l’influence extérieure ou encore la nature du risque :

 A : Température
 D : Présence d’eau
 G : Chocs mécaniques
 Le chiffre précise la classification
Exemple :
AD 1 : présence d’eau négligeable
AD 7: immersion dans l’eau

A : ENVIRONNEMENTS : On cite

- TEMPERATURE AMBIANTE
- HUMIDITE DE L’AIR
- ALTITUDE
- PRESENCE D’EAU
- PRESENCE DE CORPS SOLIDES
- PRESENCE DE SUBSTANCES
- CORROSIVES OU POLLUANTES
- CONTRAINTES MECANIQUE - CHOCS
- PRESENCE DE FLORE OU DE MOISISSURES
- PRESENCE DE FAUNE
- INFLUENCES ELECTROMAGNETIQUES,
- ELECTROSTATIQUES OU IONISANTES
- RAYONNEMENTS SOLAIRES
- EFFETS SISMIQUES
- FOUDRE
- MOUVEMENT DE L’AIR VENT

B:UTILISATIONS :

- COMPETENCE DES PERSONNE


- RESISTANCE ELECTRIQUE DU CORPS HUMAIN
- CONTACTS DES PERSONNES AVEC LE POTENTIEL DE TERRE
- EVACUATION DES PERSONNES EN CAS D’URGENCE
- NATURE DES MATIERES TRAITEES OU ENTREPOSEES

C : CONSTRUCTION DES BATIMENTS :

- MATERIAUX DE CONSTRUCTION (COMBUSTIBILITE)


- STRUCTURE DES BATIMENTS

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6. INDICE DE PROTECTION : IP

Il ne suffit pas qu’un matériel réponde aux exigences fonctionnelles qui lui sont assignées. Il
faut aussi le protéger contre les influences externes qui pourraient lui être nuisibles, et
s’assurer qu’il n’est pas dangereux pour son utilisateur ou pour son environnement.

Différents moyens peuvent être utilisés, séparément ou en combinaison, pour satisfaire cette
dernière exigence. Ils se ramènent tous à l’une des méthodes suivantes :

 la mise hors de portée par éloignement en hauteur ou horizontalement par exemple


au moyen d’un obstacle,
 l’isolation solide totale utilisée en particulier pour les câbles mais qui s’applique mal
lorsqu’il y a des pièces en mouvement,
 la mise sous enveloppe, objet de ce point d’aujourd’hui.

Cette dernière méthode présente l’avantage de permettre de répondre facilement à l’autre


exigence, la protection du matériel contre certaines influences telles que :

la pénétration de corps étrangers qui viendraient perturber le fonctionnement mécanique ou


électrique. On trouve parmi eux aussi bien le sable et la poussière que les petits animaux et les
insectes volants ou rampants,

 eau et autres liquides qui viendraient altérer les isolations et provoquer des
dégradations,
 impacts mécaniques qui pourraient déformer ou briser des parties fragiles,
 gaz corrosifs de l’environnement,
 champs électromagnétiques rayonnés,
 radiations diverses, dont la lumière.

Par définition du vocabulaire Electrotechnique Internationale (VE1 826-03-12)

 Enveloppe : ((Élément assurant la protection des matériels contre certaines influences


externes et, dans toutes les directions, la protection contre les contacts directs) .

La norme CE1 60529 ajoute les notes suivantes :

 les enveloppes assurent la protection des personnes et des animaux contre l’accès aux
parties dangereuses,
 les barrières, formes d’ouverture ou tous autres moyens qu’ils soient solidaires de
l’enveloppe ou formés par le matériel interne appropriés pour empêcher ou limiter la
pénétration des calibres d’essai spécifiés sont considérés comme une partie de
l’enveloppe, sauf s’il est possible de les enlever sans l’aide d’une clé ou d’un outil ».

Ainsi les enveloppes protègent contre les contacts directs. Leur réalisation peut aussi contribuer à
la protection contre les contacts indirects lorsque la continuité des masses est assurée.

6.1 Degrés de protection du matériel électrique

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Les degrés de protection procurés par les enveloppes de matériels électriques de tension assignée
inférieure ou égale à 72,5 kV sont définis par la norme française NF EN 60529.

Pour symboliser le degré de protection procuré par une enveloppe, il est fait usage des lettres « IP »
(International Protection) suivies de 2 chiffres et d’une ou plusieurs lettres. Plus un chiffre du code IP est
grand, meilleure est la protection.

6.2 Degrés de protection IP des matériels électriques

 1er chiffre (compris entre 0 et 6) : protection contre les corps solides


 2e chiffre (compris entre 0 et 8) : protection contre l'eau
 Lettre additionnelle (A, B, C ou D) : accès aux parties dangereuses
 Lettre(s) supplémentaire(s) (H, M, S ou W) : informations supplémentaires spécifiques

Exemple : signification du degré de protection « IP 34 C »

 IP : « Appareil protégé contre »


 3 : « La pénétration de corps solides d'un diamètre supérieur ou égal à 2,5 mm »
 4 : « La pénétration des projections d'eau (dans toutes les directions) »
 C : « Les contacts directs avec un outil d'un diamètre de 2,5 mm et de 100 mm de long »

Le degré de protection contre les chocs mécaniques est symbolisé par le code IK.

6.2.1 Matériels

Pour les influences externes codifiées:

 AD - présence d’eau,
 AE - présence de corps solides.

la norme” (NF C20-010) définie des indices de protection des matériels : IP


IP**
PENETRATION des corps solide s

0: PAS DE PROTRECTION

1: PROTEGE CONTRE LES CORPS SOLIDES SUPERIEURS A 50 mm

2: PROTEGE CONTRE LES CORPS SOLIDES SUPERIEURS A 12 mm

3: PROTEGE CONTRE LES CORPS SOLIDES SUPERIEURS A 2,.5 mm

………………………………………………………………………………………………………………

6: PROTECTION TOTALE

PENETRATION des liquides

0: PAS DE PROTECTION à 8: MATERIEL SUBMERSIBL E

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6.2.2 Le code IK

Certains pays avaient ressenti le besoin de codifier aussi la protection procurée par les enveloppes
contre les impacts mécaniques. Pour cela ils ajoutaient un troisième chiffre caractéristique au
code IP (cas de la Belgiquc,de l’Espagne, de la France et du Portugal). Mais depuis l’adoption de la
CE1 60529 comme norne Européenne, aucun pays européen ne peut avoir un code IP différent.
D’où la création de la Norme Européenne EN 50102 : code IK.

6.2.2.1 Degrés de protection :

Les degrés de protection correspondent à des niveaux d’énergies d’impact exprimés en joules. Il
faut distinguer un « impact » , action d’un marteau appliquée directement sur un matériel, d’un
« choc » transmis par les supports et exprimés en termes de vibrations donc en fréquence et
accélération.

Code IK IK01 IK02 IK03 IK04 IK05 IK06 IK07 ………… IK10
Energie Joule 0.14 0.20 0.35 0.50 0.7 1 2 20
Rayon mm (*) 10 10 10 10 10 10 25 50
(*) De la tête de frappe

6.3 Application à la conception des matériels électriques

Ces notions de protection ont une grande influence sur la conception des différents matériels, car
la protection doit être assurée non seulement par l’enveloppe extéri eure, mais également par les
enveloppes ou parties d’enveloppes intérieures (cloisons, volets, etc.). Le degré de protection des
personnes doit donc être défini également pour les parties internes qui peuvent, à l’occasion
d’une manœuvre, être à l’origine d’un contact direct comme par exemple lors du débrochage
d’un disjoncteur.

En outre, même si une enveloppe confère le degré de protection requis, encore faut-il qu’elle ne
puisse pas être enlevée partiellement ou totalement. La question ne se pose pas pour des
matériels tels que moteurs, transformateurs, etc., mais elle est de première importance pour les
tableaux dont certains compartiments doivent être accessibles en exploitation.

Dans ce cas on considère deux sortes de compartiment :

 Ceux dans lesquels on ne pénètre qu’exceptionnellement (jeux de barres) et pour


lesquels on peut se contenter de capots boulonnés. La manœuvre d’ouverture n’étant
pas simple, on suppose qu’elle sera accompagnée de précautions dictées par des
consignes de sécurité.
 Ceux pouvant être ouverts lors de manœuvres normales d’exploitation. Ils sont fermés
généralement par des portes qui sont alors verrouillées ou bloquées par un système
annexe d’asservissement qui vient compléter la protection assurée par I’ enveloppe. Il ne
faut pas non plus, au cours de toutes ces opérations d’entretien et d’exploitation, que la
continuité électrique de l’enveloppe puisse être mise en défaut quelle que soit la position
du matériel.

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6.3 Conclusion relative à ce point :

Pour donner satisfaction, tout matériel électrique doit être conforme à sa norme de fabrication.
Mais cette norme utilise les normes horizontales, en particulier celles qui traitent des degrés de
protection

III.CODIFICATION DES CANALISATION ELECTRIQUES

1.Définition

Canalisation : Ensemble constitué par un ou plusieurs conducteurs électriques et Ies


éléments assurant leur fixation et le cas échéant, leur protection mécanique.

Conducteur (isolé) : Ensemble comprenant l’âme, son enveloppe isolante et ses écrans
éventuels

Conduits (circulaires) : Enveloppe fermé, de section droite circulaire, destinée à la mise


en place ou au placement de conducteurs isolés ou de câble par tirage, dans les
installations électriques.

Conduits profilés : E nsemble d’enveloppe fermées, de section non circulaire, destinées à la mise
en place ou au remplacement de conducteurs isolés ou de câble par tirage , dans les installations
électriques.

Câble (isolé) : Ensemble constitué par :

 Un ou plusieurs conducteurs isolés,


 Leur revêtement individuel éventuel,
 La protection d’assemblage éventuelle,
 Le ou les revêtements de protection éventuels.

Il peut comporter en plus un ou plusieurs conducteurs non isolés

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Câble unipolaire( Fig.1) : Câble comprenant un seul conducteur isolé. Lc terme câble unipolaire
est plus particulièrement utilisé pour désigner le câble constituant l’une des phases d’un système
polyphasé.

Fig. 1 Fig.2
Câble multipolaire (Fig.2) : Câble comprenant plus d’une âme. Le terme câble multipolaire est
plus particulièrement utilisé pour désigner le câble constituant les phases d’un système polyphasé
(exemple : câble tripolaire).

2. Repérage des conducteurs isolés

Les conducteurs isolés utilisés comme conducteurs de protection (PE, PEN, ) doivent être repérés
par la double coloration vert-jaune.

De même tout conducteur portant cette double coloration par fabrication ne peut être affectée
qu’à l’un ou l’autre de ces usages.

Lorsqu’une canalisation comporte un conducteur repéré: en bleu clair et lee neutre est
nécessaire, ce conducteur doit être affecté à cette fonction.

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3. Tableau des conducteurs et câbles normalisés

Un TABLEAU (Extrait commentaires de la Norme NF C15-100) nous donne toutes les


spécifications techniques relatives aux canalisations utilisées dans le domaine des installations
basse tension

IV. RAPPELS TECHNOLOGIQUES ET REGLEMENTAIRES SUR L’APPAREILLAGE BT

1. FONCTIONS GENERALES D’UN APPAREIL

1.1. Sectionnement

 Mise hors tension,


 Séparation de la source d’énergie,
 But : assurer la sécurité lors d’opérations (travaux OLI interventions).

1.2. Coupure.

 coupure d’urgence
* But : interruption rapide de l’alimentation en cas de danger d’ordre électrique.
 coupure pour entretien mécanique
* But : éviter les dangers autres qu’électriques lors de travaux sur le matériel.

1.3. Commande

 Assure en service normal la mise en circuit ou hors circuit d’une installation.

1.4. Protection surintensités

 Surcharges
 Courts-circuits

2. CARACTÉRISTIQUES DES DISJONCTEURS

2.1. Définitions

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Désignation Définition Symbole Unité

Courant nominal Valeur du courant d’après laquelle sont


déterminées les conditions de fonctionnement du In A
dispositif de protection

Courant de réglage Valeur du courant fixant le seuil de Ir (Ir th) A


déclenchement Im
Valeur du courant que le dispositif de protection
est capable d’interrompre, sous une tension Pdc A
Pouvoir de coupure spécifiée et dans les conditions prescrites
d’emploi et de fonctionnement
 Ir : déclenchement thermique
 lm : déclenchement magnétique

2.2. Petits disjoncteurs

In : 125 A (NFC 6 l-400 et NF EN 60-893 classement C61-400)

Ils sont définis par :

 leur courant assigné : In


 leur taille
 leur courbe de fonctionnement (déclencheur magnétique)

MA

B C D

0
3…5 5…..10 10…..14 12.5 X In

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Déclenchement : 3 à 5 fois le courant


Courbe B  Générateur G nominal (In);
protection des générateurs, personnes,
câbles de grande longueur; pas de pointes
de courant
Courbe C  éclairage, prises de Déclenchement : 5 a 10 In; protection des
courant circuits
(éclairage, prises de courant), applications
générales
Courbe D &  Transformateurs et Déclenchement : 10 à 14 In; protection des
K Moteurs circuits à fort appel de courant;
transformateurs, moteurs
Courbe Z  Diodes ; transistors Déclenchement : 2,4 à 3,6 In; protection
des circuits électroniques

Courbe MA  Moteurs Déclenchement : 12 In; protection des


démarreurs de moteurs (pas de protection
thermique)
 leur pouvoir de coupure

Deux valeurs de pouvoir de coupure sont données

 NF C 61-400 utilisation domestique,


 NF C 63-120 utilisation industrielle.

2.3. Disjoncteurs d’usage général (NF C 63-120)

Ils sont définis par

 leur calibre In,


 le relais thermique réglable en général (0,6 à 1 In thermique ou Ir),
 le relais magnétique :

Ils sont fixes ou réglables; les valeurs de réglage sont notées:

 soit en ampères ou kilo ampères,


 soit en multiples du courant nominal ou de réglage thermique : Ir magn/ Inth
 leur pouvoir de coupure:

2.4. Dispositif différentiel à courant résiduel (DDR)

Les principaux éléments constitutifs d'un DDR sont :

 le circuit magnétique en forme de tore sur lequel sont bobinés les e nroulements de la
partie puissance (fils de grosse section), traversés par le courant d’alimentation du
récepteur ;

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 le relais déclencheur commandé par l’enroulement de mesure ( fils fins ), également placé
sur le tore, agit sur les pôles de coupure.

I1 : courant d ‘arrivée au récepteur.

I2 : Courant de sortie du récepteur.

Id : courant de défaut.

2.4.1 Fonctionnement du DDR Monophasé

 En absence de défaut : I1 + I2 = 0 pas de déclenchement du DDR


 En cas de défaut : I1 = I2 +Id
 I1 supérieur à I2 implique déséquilibre dans le tore implique une induction d’un
courant dans la bobine de détection a action du relais de déclenchement.

Le système triphasé est analogue au système monophasé, mais le D.D.R triphasé


comprend 5 bobines sur Ie tore (les 3 phases, le neutre et la bobine de détection).

En absence de défaut, nous avons : I1 +I2 + Ï3 + ÏN = 0, où : I1, I2, I3, IN représentent


respectivement les courants dans la phase 1, la phase 2, la phase 3 et le neutre. Le flux dans le
tore magnétique est nul. Il n’y a pas de courant induit dans la bobine de détection.

En présence de défaut, nous avons 1 I + 12 + 13 + IN # 0. Le flux dans le tort est dans ce


cas différent de zéro, un courant est induit dans la bobine de détection et celle -ci provoque le
déclenchement des pôles de coupure.

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2.4.2 Sensibilité d’un DDR

La sensibilité d’un DDR (exprimée en A) est la valeur du courant résiduel de défaut pour
lequel le dispositif s’ouvre :

La sensibilité et la plage de déclenchement des dispositifs différentiels couramment


utilisés sont données dans le tableau ci-dessous :

SENSIBILTE ΔIn PLAGE DE DECLENCHEMENT,


ΔIn/2 à ΔIn
 10 mA  Entre 5 et 10 mA
 30 mA  Entre1 5 et 30 mA
 300 mA  Entre1 50 et 300 mA
 500 mA  Entre 250 et 500 mA

Le différentiel peut être du type :

 Instantané à un seul seuil de sensibilité


 Instantané à seuil de sensibilité réglable et déclenchement retardé

Temps de fonctionnement

Le temps nécessaire à la coupure est la somme du temps de fonctionnement du dispositif


différentiel à courant résiduel et du temps de coupure de l’organe associé (25 ms dans le cas d’un
disjoncteur)

4.3 Coordination des protections

4.3.1 Sélectivité

C’est l’association en série de deux dispositifs de protection en vue d’assurer la coupure


par le dispositif aval en cas de défaut.

La sélectivité entre deux disjoncteurs A et B est totale si B fonctionne seul pour toute la
valeur du courant de court-circuit présumée jusqu’au courant de court-circuit franc triphasé au
point où il est placé (ICCB).

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Sélectivité totale

A Icc A IrB IccB Icc

IrB(Intensité de réglage de B). Pour IccB, seul B


Sélecti vi té pa rtielle

Seul B s’ouvre B et A s’ou vrent

s’ouvre

IrB IccB Icc


B Icc B
B fonctionnement jusqu’à un courant présumé de court-ci rcuit Ic,
Défaut ensui te A et B fonctionnement simul tanément.

La sélectivité est partielle si B fonction seul jusqu’à un courant de court-circuit présumé IccB. Au-
delà de cette valeur, A et B fonctionnent.

Remarque :

Le tableau de sélectivité donnés par les constructeurs indiquent, pour chaque association
de deux disjoncteurs si la sélectivité est totale ou partielle. Lorsque la sélectivité est partielle, le
tableau indique la valeur minimale du courant de défaut pour laquelle la sélectivité est assurée.
Pour les courants de défauts supérieurs à cette valeur, les deux appareils déclenchent
simultanément.

4.3.2 Sélectivité entre deux dispositifs différentiels

La sélectivité peut être obtenue par une coordination de dispositifs différentiels à courant
résiduel placés en série (sélectivité verticale) :

Pour obtenir une sélectivité totale avec des dispositifs différentiels a courant résiduel, ces
appareils doivent satisfaire deux conditions :

 le courant de non fonctionnement Inf du dispositif placé en amont A doit être


supérieur au courant de fonctionnement If du dispositif placé en aval B.
 le temps de non fonctionnement du dispositif placé en amont doit être supérieur au
temps de fonctionnement, du dispositif placé en aval, pour toutes les valeurs du
courant différentiel de défaut.
o Ière condition : Ian’/2 (amont) >: IAn’ (aval) 2’lne conditions: tnf A > tnf B
o Ian’ : courant différentiel résiduel assigné.
o tf : temps minimal de fonctionnement du dispositif différentiel

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4.3.3 Exemple de sélectivité totale à deux niveaux

Disjoncteur
In : 300 mA
Amont ln ‘A

Disjoncteur
Aval I n’B
IAn=30
mA

Id

Pour Id≥150 mA la sélectivité de protection n’est pas assurée (sélectivité≥ partielle)

4.3.4 Exemple de sélectivité totale à deux niveaux

Disjoncteur
IAn: 300 mA r etardé
amont I ln’A
de 50 ms

Disjoncteur
Aval I n’B
I n=30 mA

Id
Le fonctionnement de A est retardé. La sélectivité de protection est assurée

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Remarque : N.B : Les dispositifs différentiels « haute sensibilité » (30 mA et 10 mA) ne sont
jamais retardés.

4.4. Choix d’un disjoncteur magnétothermique

Un disjoncteur est défini par :

 calibre
 pouvoir de coupure
 nombre de pôle
 Tension
 courbe déclenchement (nature du récepteur)
 norme l fréquence

Le choix d’un disjoncteur doit se faire suivant les étapes suivantes ;

Courant nominal (calibre) In et courant de réglage thermique (Ir)

 détermination du courant d’emploi (IB) du circuit considéré


 choix du courant nominal (calibre) In et courant de réglage thermique (Ir) en tenant
compte du déclassement en température tels que :

Ir > IB 1 et In > IB
4.4.1 Pouvoir de coupure

 détermination du courant de court-circuit aux bornes du disjoncteur (I,,)


 choix du pouvoir de coupure (PdC) et le courant de réglage du magnétique (II,,), tels que :
Pdc ≥ Icc et Im ≤ Icc

V.CARACTERISTIQUES DES FUSIBLES

1. Types et utilisations des fusibles “industriels”

TYPE MARQUAGE UTILISATION


 gI noir  Surcharge,
 gG  Court-circuit
 aM vert  Court-circuit

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1.1 Pouvoir de coupure des principaux fusibles utilisés

DIMENSIONS TENSION MARQUEE PdC (mm)


 6,3 x 23  250  6
 8,5x 23
 10,3 x 25,8
 8,5 x 31,5  3800 ou400  20
 10,3 x 31,5
 10,3 x 38
 10 x 38 et plus  500  100

1.2 Application : DEPART MOTEUR

1.2.1 Rôle

Assurer :

 La commande et la protection du moteur,


 la protection des câbles,
 la protection mutuelle des constituants du départ.

1.2.2 Fonction de base

Les normes et les habitudes imposent quatre (04) fonctions de base au départ moteur :

1. Le sectionnement : isoler du réseau amont implique la sécurité des personnes


2. La protection contre les court- circuits : détecter et couper les forts courants implique la
sécurité de l’installation.
3. La protection contre les surcharges : détecter les courants de surcharge implique sécurité
du moteur et du câble
4. La commande de puissance : mettre en marche et en arrêt le moteur implique la sécurité
et confort des personnes

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VI. METHODOLOGIE DE LA CONCEPTION

1. PLAN GENERAL D’ETUDE


L’étude d’une installation électrique basse tension doit être conduite dans le souci
permanent d’une bonne adaptation aux besoins de l’utilisateur final et compte tenu de la
contrainte essentielle du respect du budget. Le critère final de la réussite d’une étude est
donc le rapport qualité/prix (Technico-économique).

La distribution
électrique

C’est associé

Le fonctionnel
+ La Sécurité

En faisant le choix

SELON LES CRITERES

TECHNIQUES NORMATIFS

ECONOMIQUES TECHNOLOGIQUES

REGLEMENTAIRE

Définition

Le recensement des équipements terminaux utilisant l’énergie électrique en fonction des


2.Définition des équipements terminaux
 zones prédéfinies en se basant sur le plan de masse.
 La définition de leurs caractéristiques (puissance, tension, facteur de puissance, triphasé
ou monophasé etc.)
 La prise en compte de leur modalité d’utilisation et, en particulier, de leur plage horaire
de fonctionnement.
 La prise en compte de leur statut dans l’installation (récepteurs secourus par une source
secours ou non)

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2. Evaluation de la puissance totale
 Le regroupement des circuits en armoires divisionnaires
 Le schéma de l’arborescence du réseau
 L’application des coefficients de simultanéité
 La détermination de la puissance appelée des différentes sources
3. Choix de source d’énergie
 La définition de la nature des sources d’alimentation électriques en fonction de la
puissance appelée
 Le choix éventuel d’une source de remplacement
 Le choix du régime du neutre en fonction des conditions d’exploitation et de la nature des
installations
 La détermination des caractéristiques des sources (puissance, impédance, courant de
court-circuit etc.)
4. Etude des armoires électriques
 Choix des appareillages de protection en fonction du courant d’emploi, du régime du
neutre, du niveau de la sélectivité souhaité, etc.
 La coordination des protections aux différents niveaux
 L’ajout des fonctions de coupure, de sectionnement, de commande, de mesure, de
signalisation et d’alarme
5. Choix des appareils terminaux et calcul des canalisations
 La définition des influences externes par groupes de locaux
 La détermination de la classe et du degré 1P (indice de protection) des appareillages
 La définition du parcours des canalisations et leur mode de pose
 Le choix de la nature de l’âme des conducteurs, et de la nature de l’isolant
 Le choix des chutes de tension admissible à chaque niveau de l’installation
 La détermination des sections des conducteurs actifs et de protection en fonction de
l’intensité admissible, des surcharges, des courts-circuits, des contacts indirects et du
respect des chutes de tension
 Le complément de l’étude des armoires par la définition du pouvoir de coupure des
appareils de protection.
6. Dossier d’exécution

Les pièces essentielles de ce dossier sont :

 Les plans d’implantation des équipements


 Les plans des canalisations et de filerie
 Les schémas unifilaires des armoires
 Le synoptique de l’installation
 Le carnet des câbles
 Les notes de calcul
 Les prospectus des appareillages

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VII. DEFINITION DES EQUIPEMENTS TERMINAUX

1. Définitions :

Définition Unité Symbole


Puissance fournie par un dispositif sous une w, kW Pu
Puissance utile forme et dans un but déterminé, c’est la
puissance active fournie sur l’arbre d’un
moteur
Puissance absorbée Puissance reçue par un dispositif, c’est la w, kW Pa
puissance active absorbée par un moteur
Rendement Rapport entre puissance la puissance utile et % Ƞ
la puissance absorbée
Facteur de puissance Rapport entre la puissance active et la cosθ
puissance apparente
Rapport entre la puissance utile nominale et ku
la puissance utile réelle.
Facteur d’utilisation Ce facteur résulte du fait qu’un appareil ne
fonctionne pas nécessairement à sa
puissance nominale
Rapport entre la somme des puissances Ks
appelées par un ensemble d’appareils et la
somme des puissances maximales de chaque
Facteur de appareil.
simultanéité Compte tenu du fait que les récepteurs ne
fonctionnent pas simultanément, la
puissance nécessaire pour alimenter un
groupe de récepteurs est inférieure à la
somme de leurs puissances nominales.

Les valeurs habituelles des rendements, des facteurs d’utilisation et des facteurs de
puissance sont données ci-dessous à titre indicatif.

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Récepteurs Rendement Facteur Facteur de


d’utilisation puissance
Eclairage :
 Incandescence 1 1 1
 Fluo non compensé 0.8 1 0.5
 Fluo compensé 0.8 1 0.85
 Décharge 0.7 1 0.90
Moteurs :
Jusqu’à 0,6 kW ---- ---- 0.5
 De là3kW 0.7 ----- 0.7
 De4a40kW 0.8 ----- 0.8
 Plus de 50 kW 0.9 ----- 0.9
Prises de courant
 Dans les bureaux ----- 0,2 à 0,5
 En industrie ----- 1
Chauffage par résistance 1 1 1
Climatisation ----- 1 ------

Remarque :
En général, on peut admettre un facteur d’utilisation de l’ordre de :

 0,8 pour les machines de production.


 Pour un atelier d’entretien on peut descendre à 0,3 dans certains cas.

La détermination du facteur de simultanéité implique la connaissance détaillée de l’installation et


des conditions d’exploitation. II n’est pas possible de donner des valeurs précises applicables à
tous les cas.
Les normes UTE 63-410 et NFC 15-100 donnent cependant quelque précision sur ce facteur (voir
tableaux ci-dessous).

Facteur de simultanéité pour armoires de distribution (selon norme UTE 63-410)


Nombre de circuits Facteur de simultanéité
2 et 3 0.9
4 et 5 0.8
5 et 9 0.7
10 et plus 0.6

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Facteur de simultanéité (selon norme NFC 1.5-100)


Utilisation Facteur de simultanéité
Eclairage. conditionnement d’air 1
Chauffage électrique, chauffe eau 1 (a)
Prise de courant (N étant le nombre de prises de courant 0,1 + 0,9/ N
alimentées par le même circuit
Appareil de cuisson 0.7
Ascenseur (b) pour le moteur le plus puissant 1
Et pour le moteur suivant 0.75
monte-charge pour les autres 0.6
(a) Lorsque les circuits alimentant le chauffage et des chauffe-eaux ne peuvent être mis sous
tension que pendant certaines heures, il est possible de ne pas tenir compte simultanément de
leur puissance.

(b) Le courant à prendre en considération (moteurs à démarrages répétitifs est égal au courant
nominal du moteur, majoré du tiers du courant de démarrage.

I = In + Id/3 avec In: courant nominal


Id : courant de démarrage

De plus, il convient de tenir compte du courant de démarrage du -moteur le plus puissant lorsque
celui-ci n’est pas négligeable devant le courant d’emploi du circuit considéré.

2. Modalités de calcul
On rappelle ci-dessous à toute fin utile, l’expression des puissances absorbées apparentes et
actives en courant alternatif monophasé et triphasé connaissant le courant absorbé, la tension et
le facteur de puissance.

Puissance Puissance apparente Puissance active


Monophasée S=UI Pa=UIcosθ
Triphasée S=UI√3 Pa = UI√3 cosθ
Unites VA , KVA ,MVA W, KW, MW

La puissance électrique apparente absorbée est obtenue en divisant la puissance utile par le
rendement et par le facteur de puissance, soit :

Pa= Pu/Ƞ et S = Pu /Ƞ cosθ

Lors de l’étude d’une installation électrique, les informations relatives à chaque


récepteur sont données, généralement sous la forme de leur puissance utile active, le rendement
étant connus et les coefficients d’utilisation étant estimé .En tenant compte du coefficient
d’utilisation, l’expression ci-dessus devient :

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Su = Pu. Ku.100/Ƞ.cosθ

Avec Su, la puissance apparente utile (VA ou kVA)

Application : Soit une machine de scierie équipée d’un moteur asynchrone dont les
caractéristiques relevées sur la plaque signalétiques sont les suivantes :

- Puissance 7,5 KW
- Rendement 84%
- Facteur de puissance 0,78.

Nous estimons le facteur d’utilisation à 0,8 .Calculons la puissance apparente absorbée ?

Solution : La puissance apparente absorbée sera : Su = Pu. Ku.100/Ƞ.cosθ


S=7.5 1000.0.8.100 /84.0.78= 9.16 KVA

Remarque :

La puissance habituellement inscrite sur les tubes fluorescents indique uniquement la puissance
du tube. Pour déterminer la puissance absorbée par un luminaire fluorescent (tube fluorescent
ballast), il convient de tenir compte de la puissance active absorbée par le ballast, estimée à peu
près égale à 25% de la puissance du tube fluorescent.

Application : Un appareil à starter à deux tubes de 1,20 m (36 W) absorbera :

Solution : On envisage 02 cas dans l’éclairage à tubes fluorescents compensés et non compensés

Cas 1 : tubes fluorescents compensés (Ƞ=0.8, Ku=1 et cosθ=0.85)

S= (36 +36.1.25).2 .1/0.8.0.85= 132 VA

Cas 2 tubes fluorescents non compensés (Ƞ=0.8, Ku=1 et cosθ=0.5)

S= (36 +36.1.25).2 .1/0.8.0.5= 226 VA

VIII. EVALUATION DE LA PUISSANCE TOTALE INSTALLEE

1. Division des circuits suivant la NFC 15.100

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 Dans les locaux d’habitation

Pour des raisons de sécurité et de maintenance, les installations électriques sont subdivisées en
plusieurs circuits distincts depuis l’aval du disjoncteur général ou d’abonné.

La division d’une installation en plusieurs circuits procure les avantages suivants :

- conséquences d’un défaut limitées au seul circuit concerné,


- facilite la recherche de défaut,
- permet les opérations d’entretien sur un seul circuit sans couper toute l’installation

La norme N.F. C 15.100 conduit à subdiviser l’installation électrique en autant de circuits qu’il y a
d’utilisations différentes dans le respect des règles suivantes :

 1circuit au moins pour l’éclairage. Chaque circuit ne peut desservir plus de 8 points
d’utilisation.
 un circuit au moins pour les prises de courant 2P +T. Chaque circuit ne peut desservir plus
de 8 points d’utilisation.
 1circuit spécialisé pour chaque appareil tel que chauffe-eau, machine à laver, lave-
vaisselle, climatiseur, appareil de cuisson . . . etc.
 une protection différentielle placée en tête des circuits :
- 30mA pour les prises de courant et l’éclairage des salles d’eau,
- 300mA pour les autres circuits (éclairage, .climatiseur etc.)

1. 1. Prises de courant
2. 2. Eclairage
3. 3. Climatisation
4. 4. Atelier

3 4
1 2

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2. Dans les installations industrielles

Les mêmes principes sont à observer : il faut autant de circuits divisionnaires qu’il y a d’utilisations
différentes. Cependant, les applications particulières doivent être observées suivant le régime du
neutre de l’installation.

2.1 Protection des circuits

Chaque circuit est protégé soit par un fusible soit par un disjoncteur divisionnaire dont le calibre
est réglementé par les normes en vigueur.

Le tableau ci-dessous donne les valeurs normatives des calibres des disjoncteurs de protection
ainsi que les sections des conducteurs utilisées usuellement dans les circuits domestiques. Les
conducteurs d’un même circuit (phase, neutre et terre) doivent avoir la même section.

Type de circuit Section en mm² Calibre maximale des Puissance Max


Monophasé 230 V dispositifs de protection Watt
Fusible Disjoncteur
Eclairage fixe 1.5 10 16 2200
Prise de courant 2P+T 2.5 20 20 4400
Climatiseur 2.5 20 20 4400
Lave linge 4 25 32 5500

En pratique les valeurs suivantes sont couramment utilisées

Type de circuit Section en mm² Calibre maximale des Puissance Max


Monophasé 230 V dispositifs de protection en W
Fusible Disjoncteur
Eclairage fixe 1.5 10 16 2200
Prise de courant 2P+T 2.5 10 16 4400
Climatiseur 4 20 20 4400
Lave linge 4 25 32 5500

3. Tableau de répartition

L’ensemble des fusibles et disjoncteurs sont centralisés sur un même tableau de distribution ou
tableau de répartition.

La réalisation du tableau de répartition s’effectue généralement à l’aide d’éléments préfabriqués


normalisés. Il doit être installé dans un endroit facilement accessible et situé au centre de gravité
des besoins énergétiques.

II est formellement interdit d’installer le tableau de répartition dans les toilettes et dans les
chambres.

Application : Soit une installation électrique du type domestique comportant les éléments
suivants

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 3 circuits d’éclairages monophasés
 2 circuits prises de courant 2P +T
 1 appareil de cuisson 3P + T
 1 lave-linge monophasé

Le réseau d’alimentation étant triphasé + neutre et les dispositifs de protection étant de type à
fusible, réaliser le schéma unifilaire relatif au tableau de répartition .

Le Schéma unifilaire sera comme suit :

3x32A
10 10 A 20A
10 20A

L1 L2 L3 PC1 PC2

3.1 Convention de couleur des conducteurs

 Jaune/vert : Conducteur de protection (mise à la terre des masses métalliques)


 Bleu claire : Exclusivement réservée au Neutre
 Rouge, Marron, Noir : Phases
 Blanc : Non autorisé

3.2 Evaluation de la puissance totale

La détermination de la puissance totale nécessaire pour une installation électrique nécessite le


recensement des équipements terminaux et de leurs caractéristiques.

L’évaluation des puissances commence par la détermination, au niveau de chaque tableau,


armoire ou coffret de protection, de la puissance absorbée correspondante, ce qui nécessite un
recensement précis de tous les équipements terminaux qu’il alimente et de leurs modes de
fonctionnement. Ce calcul devra être fait pour chacune des phases d’un réseau polyphasés, afin
de tenir compte du déséquilibre entre phases. Un coefficient global de simultanéité sera appliqué
au total obtenu.

Exemple : On se propose d’évaluer la puissance d’un ensemble bureaux-atelier alimenté en


230/400 V

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Soit un ensemble mixte bureaux- atelier alimenté en triphasé 230/400 V et comportant les
équipements recensés dans le tableau ci-dessous

AFFECTATION EQUIPEMENTS
Atelier A  4 Tours de 4 kW/400V ; cosθ = 0,85 ; Ƞ =0,8
 2 perceuses de 2,2 kW/4OOV; cosθ = 0,85 ; Ƞ =0,8
 9 prises de courant 2P +T 10A/16A/230 V
 30 réglettes fluorescentes 2x36W/23OV cos= 0,85
Atelier B  1 compresseur d’air de 11 kW/4OOV ; cosθ = 0,86 ; Ƞ =0.87
 3 prises de courant 2P+T 10A/16A/230 V
 1 prise de courant 3P+T 2OA/400 V
 15 réglettes fluorescentes 2~58W/23OV cosθ = 0,85

Atelier C  2 fours résistifs de 15 kW/4OOV


 2 ventilateurs industriels de 1,5 kW/4OOW; cosθ = 0.8 ; Ƞ=0.78
 1 prise de courant 2P+T 2OA/230 V
 Nota : Chaque four fonctionne simultanément avec 1 ventilateur
Bureaux administratifs  3 climatiseurs absorbant chacun 1,5 kW/230V ; cosθ = 0,78
 7 brasseurs d’air 75 WI230 V ; Cosθ = 0,5
 13 prises de courant 2P+T 10A/l6A/230 V

4. Choix de la puissance de la source d’alimentation normale (réseau public)

On appelle par source normale, la source d’alimentation permettant l’exploitation normale des
équipements.

A partir de la puissance totale foisonnée Pf fournie par le bilan de puissance, la puissance de la


source d’alimentation (Ptr) s’obtient par l’expression suivante :

Ptr(KVA)=Pft(KVA).Ke

ke : Coefficient d’extension. Au cas où aucune information sur l’extension n’existe, ke doit


être compris entre 1,1 et 1,2.

Il suffit de sélectionner ensuite dans un catalogue constructeur, le transformateur de


puissance directement supérieure à la valeur calculée

Dans notre exemple précédent nous avons :

 Pf = 80,16 kVA
 Nous estimons ke =l ,15
 Ptr (kVA) = 80,16 x 1,15 = 92,1X kVA

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 On choisira un transformateur de 100 kVA, valeur la plus proche des puissances
commercialisées

5. Choix de la source de remplacement

On appelle source de remplacement ou source secours, la source d’alimentation


permettant l’exploitation totale ou partielle des équipements en l’absence de source normale.

Après la détermination de la puissance nominale de la source normale d’alimentation, il


faut déterminer la puissance de la source de remplacement lorsque cette source est prévue pour
l’installation considérée.

6. L’évaluation de la puissance de l’alternateur se fait de la manière suivante :

 L’addition de toutes les puissances installées exprimées en kW, pour tous les appareils
alimentés par le groupe électrogène, en appliquant à chaque appareil un coefficient
d’utilisation qui lui est propre,
 Pour les moteurs électriques de puissances supérieures à 5 kW, l’addition de la w-
puissance au démarrage (1,8 à 2,5 fois leur puissance active nominale),
 L’application des coefficients de simultanéité aux différents niveau du schéma suivant
le cas,
 La prise en compte d’un facteur de puissance moyen estimé ou calculé,
 Une majoration de 10% à 20% pour une extension éventuelle

Bilan de puissance
Récepteur Puissance Puissance de Coefficient Puissance
nominale kW démarrage KW d’utilisation appelée en
KW
Eclairage 54 ----- 1 54
Petite force motrice 32 ----- 0.75 24
Ascenseur 30 75 0.8 60
Relevage 15 27 0.8 21.6
Surpresseur 20 40 0.8 32
Divers 15 ---- 1 15
Total 206.6
Coefficient de simultanéité 0.85
Puissance d’utilisation (kW) 175.6
Facteur de puissance 0.8
Puissance apparente (kVA) 219.5
Majoration pour extension ultérieure 1.1
Puissance apparente totale (kVA> 241

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Le choix se portera sur un groupe électrogène de puissance commerciale de 250 kVA avec un
facteur de puissance de 0.8.

IX. REGIMES DU NEUTRE ET PROTECTION CONTRE LES CONTACTS INDIRECTS

1. CONTACT INDIRECT

1.1. Définition

Un contact indirect en défaut d’isolement est une liaison qui établit accidentellement entre un
conducteur actif (phase ou neutre) et une masse métallique.

Le contact indirect devient dangereux lorsque le potentiel de masse dépasse le seuil de la tension
de sécurité. Pour se prémunir contre de tel danger, il est nécessaire de choisir un régime du
neutre normalisé et le type de protection approprié.

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1.2. Tension de sécurité

La tension limite UL est la valeur maximale de la tension de contact pouvant être maintenue
indéfiniment sans risque pour les personnes.

Elle dépend des paramètres suivants : l résistance des corps humains (5 000 R en moyenne) l
nature du courant (alternatif ou continu) l nature de l’environnement

Tableau des tensions limites supérieures (UL)

Alternatif U efficace (V) Continu (V ) Exemple

50 120 Locaux d’habitation, de


bureaux, industriels non
mouillés
25 50 Locaux mouillés chantiers

12 25 Piscine volume enveloppe des


salles ’ d’eau

2. REGIME DU NEUTRE

Le régime du neutre d’une installation B.T. est caractérisé par la “position” du point neutre de la
source d’énergie alternative par rapport à la terre.

Il existe trois types de régime de neutre normalisés (schémas TT, TN et 1T) caractérisés cl-rawl par
2 lettres.

lère lettre 2ème lettre

Situation du neutre par Situation des masses Type du réseau


rapport à la terre
T : neutre directement relié à T : Masses reliées à une prise TT : Réseau neutre à la terre
la terre de terre distincte
T : Neutre directement relié à N : Masses reliées au neutre TN : Réseau mis au neutre
la terre
I : Neutre isolé de la terre par T : Masse reliée à une prise de IT : Réseau neutre isolé ou
une impédance terre neutre impédant

Le régime du neutre est choisi suivant des conditions économiques et d’exploitation. Dans
certains cas, il est imposé ou recommandé par le distributeur d’énergie.

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2.1. Schéma T.T ou neutre à la terre

Rbeau dans lequel le courant de défaut phase-masse a une intensité inférieure au courant de
court-circuit, mais peut - entraîner l’apparition de tensions dangereuses.

2.l.l. Règles applicables

 Le point neutre de l’alimentation est relié directement à la terre.


 Les masses des matériels électriques, protégées par un même dispositif de protection,
doivent être interconnectées et reliées par un conducteur de protection à une même
prise de terre, généralement distincte de celle de l’alimentation (neutre).

2.12. Schéma de principe

Fig.1

2.2. Schéma TN ou mise au neutre des masses

Réseau dans lequel tout courant de défaut franc, phase-masse, est un court-circuit.

2.2.1. Règles applicables

 Le point neutre de l’alimentation électrique est relié directement à la terre.


 Les masses de l’installation électrique sont reliées par des conducteurs de protection au
point neutre de l’installation mis à la terre.

2.2.2. Schéma de Principe

a). Schéma TNC

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Le conducteur de neutre et de protection sont confondus et forment un circuit à 4 fils

Fig.2

Ce schéma est interdit pour :

 les section < 10mm2 et canalisations mobiles


 les locaux présentant des risques d’incendie ou d’explosion

b). Schéma TNS

Le conducteur de neutre et le conducteur de protection sont distincts et forment un circuit à 5


conducteurs

Fig.3

2.3. Schéma IT ou neutre isolé

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Réseau dans lequel le courant résultant d'un seul défaut phase-masse a une intensité
suffisamment faible pour ne provoquer l’apparition d’aucune tension de contact dangereux.

2.3.1. Règles applicables

 Aucune liaison électrique n’est réalisée intentionnellement entre le point neutre et la


terre
 Masses d’utilisation de l’installation reliées à une prise de terre.

2.3.2. Schéma de principe

Fig.4

3. PRISE DE TERRE

Toutes pièces ou ensemble de pièces conductrices enfoncés dans le sol et assurant une liaison
électrique efficace avec la terre constituent une prise de terre.

Les prises de terre sont une nécessité pour la protection des personnes et des matériels pour
toutes les installations électriques.

La qualité d’une prise de terre (résistance aussi faible que possible (≤ 10 Ώ) est essentiellement
fonction de 2 facteurs :

 nature du sol (résistivité)


 technologie de réalisation

3.1. Technologie de réalisation

Il existe de nombreux type de prise de terre, nous citerons que trois :

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3.1.1. Plages verticales

Ces plaques sont soit carrées, soit rectangulaires. Elles doivent être enterrées de telle façon que
leur centre soit à au moins lin du niveau naturel du sol.

Les plaques peuvent être :

 en cuivre de 2mm d’épaisseur


 en acier galvanisé de 3mm d’épaisseur.

Utilisation
Niveau sol naturel
Câble cuivre nu

Profondeur ≥1m
m
Plaque

BOUCLE (ceinturage) à fond de fouille

Cette disposition est conseillée notamment pour toute construction nouvelle. Elle consiste à
placer sous le béton de propreté à au moins un mètre de profondeur, un conducteur qui peut être
:

 En cuivre : Câble (25mm²) ou feuillard (S≥ 25mm², e≥ 2mm)


 En aluminium gainé de plomb : (S≥ 35 mm²)
 En acier galvanisé : câble (s ≥ 95mm’) ou feuillard (s ≥ 100mm², e ≥3mm)

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La boucle (matérialisée en trait rouge autour de la construction) est réalisée en câble ou trolley de
cuivre nu de 25 mm² dans le schéma représenté ci-dessus

Le conducteur en tranchée situé, (20 cm au moins d’une canalisation d’e au, de gaz ou
d’électricité), Une technique utilisée lorsqu’on réalise les tranchées d’alimentation de la maison.

3.1.3. Piquets de terre

Cette disposition est généralement retenue pour les bâtiments existants ou pour améliorer une
prise de terre existante.

Le piquet peut-être :

 En cuivre rond de diamètre ≥ 15 mm


 En acier galvanisé rond de diamètre ≥25mm

Dans tous les cas, les piquets doivent être de longueur ≥ 2m comme indiqué sur la figure
suivante :

3.1.4 Dimensionnement des conducteurs reliant la prise de terre à l'installation :

La connexion doit être sûre, durable et protégée contre la corrosion. Les canalisations de terre et
les conducteurs de protection doivent être protégés mécaniquement dans les traversées de
planchers et parois et ne jamais être encastrés directement. Les liaisons sont réalisées ave c des fils
conducteurs de section précise :
Le conducteur de terre qui assure la liaison entre la prise de terre et la barrette de mesure sera
dimensionné comme suit

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 16 mm2 en cuivre isolé ou 25 mm2 en cuivre nu.
Le conducteur principal de protection qui assure la liaison entre la barrette de mesure et le
tableau de répartition :

 6 mm2 pour un conducteur de phase de 6 mm2,

 10 mm2 pour une phase de 10 mm2

 16 mm2 pour une phase de 16 mm2 ou plus.

 Les conducteurs de protection qui vont du tableau de répartition aux appareils électriques
et aux prises de courant : 2,5 mm2 s'il est protégé mécaniquement ou 4 mm2 s'il n'est pas
protégé.

Question : Est-ce qu’une réalisation d’une prise de terre quelconque avec un bon
dimensionnement de réseau suffit pour dire que nous avons atteint notre objectif ? Non ! Un
réseau de terre, bien dimensionné, doit être impérativement accompagné de mesures de terre
avant et après son installation :

- Avant son installation, il est recommandé de suivre certaines règles dans la réalisation des
prises de terre

- Après son installation, il est recommandé de faire des contrôles et mesures pour s’assurer
du bon fonctionnement du réseau de terre

3.1.5 Règles à suivre impérativement


- On établit de préférence les prises de terre dans les fonds de fouille des bâtiments ou dans
les caves et, de toute façon, dans des endroits abrités de la sécheresse et du gel.
- Une prise de terre doit être éloignée de tout dépôt ou infiltration qui peut la corroder :
produits chimiques, fumier, purin, etc.
- Une prise de terre ne doit jamais être plongée dans l'eau. L'utilisation de canalisations de
distribution publique d'eau n'est pas autorisée par les distributeurs d'eau.
- Il est interdit d'utiliser comme prise de terre les canalisations d'eau, de gaz ou de chauffage
central, et les gaines métalliques des câbles
4. La mesure de terre

Dans toute installation domestique et industrielle, le raccordement d’une prise de terre est
une des règles de base à respecter pour garantir la sécurité du réseau éle ctrique. L’absence de
prise de terre peut entraîner de réels dangers pour la vie des personnes et la mise en péril des
installations électriques et des biens. Cependant, cette seule disposition ne suffit pas à garantir
une sécurité totale. Seuls des contrôles réguliers peuvent attester du bon fonctionnement de
l’installation électrique.

De nombreuses méthodes de mesure de terre existent en fonction du type de régimes de neutre,


du type d’installation (domestique, industrielle, milieu urbain, campagne, etc.), de la possibilité de
mise hors-tension, etc.

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5. Pourquoi faut-il une mise à la terre ?

La mise à la terre consiste à réaliser une liaison électrique entre un point donné du réseau, d'une
installation ou d'un matériel et une prise de terre. Cette dernière est une partie conductrice,
pouvant être incorporée dans le sol ou dans un milieu conducteur, en contact électrique avec la
terre. La mise à la terre permet ainsi de relier à une prise de terre, par un fil conducteur, les masses
métalliques qui risquent d'être mises accidentellement en contact avec le courant électrique par
suite d'un défaut d'isolement dans un appareil électrique. Le courant de défaut n’aura ainsi pas de
danger pour les individus puisqu’il pourra s’évacuer par la terre. Sans une mise à la terre, l’individu
sera soumis à une tension électrique qui, selon son importance, peut provoquer la mort.

La mise à la terre permet donc d'écouler sans danger les courants de fuite et, par association avec
un dispositif de coupure automatique, d’assurer la mise hors tension de l'installation électrique.
Une bonne mise à la terre assure donc la sécurité des personnes mais aussi la protection des biens
et des installations en cas de foudre ou de courants de défaut. Elle doit toujours être associée à un
dispositif de coupure.

Exemple :

En cas de défaut d’isolement sur la charge, le courant de défaut est évacué par la terre via le
conducteur de protection (PE).Selon sa valeur, le courant de défaut, entraîne une coupure
automatique de l’installation par la mise en fonctionnement du disjoncteur différentiel (DDR).

6. Quelle valeur de résistance de terre faut-il trouver ?

Avant de réaliser une mesure de terre, la première question fondamentale à se poser est de savoir
quelle est la valeur maximale admissible pour s’assurer que la prise de terre est correcte.

Les exigences en matière de valeur de résistance de terre sont différentes selon les pays, les
régimes de neutre utilisés ou le type d’installation. Par exemple, un distributeur d’énergie type
SONELGAZ va demander une résistance de terre extrêmement faible souvent de l’ordre de
quelques ohms.

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Il devient important de se renseigner au préalable sur la norme en vigueur sur l’installation à tester.

A titre d’exemple, prenons une installation en régime TT dans l’habitat en ALGERIE:

Dans une installation, pour garantir la sécurité des personnes, il faut que les dispositifs de
protection se déclenchent dès qu’une « tension de défaut » circulant dans l’installation dépasse
la tension limite acceptée par le corps humain.

Les études réalisées par un groupe de travail composé de médecins et d’experts en matière
de sécurité, ont conduit à la détermination d’une tension de contact permanente admise comme
non dangereuse pour les individus : 50 V AC pour les locaux secs (cette limite peut être plus faible
pour des milieux humides ou immergés).

De plus, de façon générale, dans les installations domestiques en ALGERIE, le dispositif de coupure
différentiel (DDR) associé à la prise de terre accepte une élévation de courant de 500 mA.

7. Par la loi d’Ohm :

U = RI On obtient : R = 50 V / 0,5 A = 100 Ω

Pour garantir la sécurité des individus et des biens, il faut donc que la résistance de la prise de terre
soit inférieure à 100 Ω.

Le calcul ci-dessus montre bien que la valeur dépend du courant nominal du dispositif de
protection différentiel (DDR) en tête de l’installation.

Par exemple, la corrélation entre la valeur de résistance de terre et le courant différentiel assigné
est donnée dans
le tableau suivant
:

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8. De quoi est composée une mise à la terre ?

Nous avons vu précédemment que la prise de terre en fonction des pays, du type de
construction ou des exigences normatives, qu’il existe différentes méthodes pour réaliser une
prise de terre. Généralement, les types de construction utilisés sont les suivants :

• boucle à fond de fouille

• feuillard ou câble noyé dans le béton de propreté

• plaques

• piquets ou tubes

• rubans ou fils

Pour finalement aboutir à la conception suivante :

Quel que soit le type de prise de terre choisi, son rôle est d’être en contact étroit avec la terre dans
le but de fournir une connexion avec le sol et de diffuser les courants de défauts. La réalisation
d’une bonne prise de terre va donc dépendre de trois éléments essentiels :
• la nature de la prise de terre

• le conducteur de terre

• la nature et la résistivité du terrain d’où l’importance de réaliser des mesures de


résistivité avant l’implantation de nouvelles prises de terre.

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9. Les autres éléments

A partir de la prise de terre est mis en place tout le système de mise à la terre du bâtiment. Celui-ci
est le plus souvent constitué des éléments suivants :
 le conducteur de terre,

 la borne principale de terre,

 la barrette de mesure,

 le conducteur de protection,

 la liaison équipotentielle principale,

 la liaison équipotentielle locale.

10. La résistivité des sols

La résistivité (ρ) d’un terrain s’exprime en Ohmmètre (Ω.m). Ceci correspond à la résistance
théorique en Ohm d’un cylindre de terre de 1 m2 de section et de 1 m de longueur. Sa mesure

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permet de connaître la capacité du sol à conduire le courant électrique. Donc, plus la résistivité est
faible et plus la résistance de prise de terre construite à cet endroit sera faible.
La résistivité est très variable selon les régions et la nature des sols. Elle dépend, entre autres, du
taux d’humidité et de la température (le gel ou la sécheresse l’augmentent).
C’est pourquoi une résistance de terre peut varier selon les saisons et les conditions de mesure.
Dans la mesure où la température et l’humidité sont plus stables en s’éloignant de l a surface de la
terre, plus le système de mise à la terre est profond et moins celui-ci est sensible aux changements
d’environnement.
Il est donc conseillé de réaliser la prise de terre la plus profondément possible.
11. Variations saisonnières de la résistance de terre

(Mise à la terre : électrode dans un sol argileux)

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12. Utilité de la mesure de résistivité

La mesure de résistivité va permettre :

• de choisir l’emplacement et la forme des prises de terre et des réseaux de terre avant
leur construction,

• de prévoir les caractéristiques électriques des prises de terre et réseaux de terre,

• d’optimiser les coûts de construction des prises de terre et réseaux de terre (gain de
temps pour obtenir la résistance de terre souhaitée).

Elle est donc utilisée sur un terrain en construction ou pour les bâtiments tertiaires de grande
envergure (ou des postes de distribution d’énergie) où il est important de choisir avec exactitude le
meilleur emplacement pour les prises de terre

13. Méthodes de mesure de résistivité

Plusieurs procédés sont utilisés pour déterminer la résistivité des sols. Le plus utilisé est celui des «
quatre électrodes » qui se décline en deux méthodes :

• Méthode de WINNER adaptée dans le cas d’une mesure souhaitée à une seule
profondeur

• Méthode de SCHLUMBERGER adaptée pour réaliser des mesures à des profondeurs


différentes et donc créer des profils géologiques des sols.

13.1 Méthode de Winner

13.1.1 Principe de mesure


Quatre électrodes sont disposées en ligne sur le sol, équidistantes d’une longueur a.
Entre les deux électrodes extrêmes (E et H), on injecte un courant de mesure I grâce à un
générateur.
Entre les deux électrodes centrales (S et ES), on mesure le potentiel ∆V grâce à un voltmètre.
L’appareil de mesure utilisé est un ohmmètre de terre classique qui permet l’injection d’un courant
et la mesure de ∆V.
La valeur de la résistance R lue sur l’ohmmètre permet de calculer la résistivité par la formule de
calcul simplifiée suivante :
ρ=2πaR
Avec : ρ : résistivité en Ω.m au point situé sous le point 0, à une profondeur de h = 3a/4
a : base de mesure en m
R : valeur (en Ω) de la résistance lue sur l’ohmmètre de terre
Nous préconisons une mesure avec a = 4 m minimum.

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Nota : les termes X, Xv, Y, Z correspondent à des appellations alternatives utilisées


respectivement pour les électrodes E, Es, S et H

13.2 Méthode de Schlumberger


13.2.1 Principe de mesure
La méthode de Schlumberger est basée sur le même principe de mesure. La seule différence se
situe au niveau du positionnement des électrodes :
- la distance entre les 2 piquets extérieurs est 2d

- la distance entre les 2 piquets intérieurs est A et la valeur de résistance R lue sur
l’ohmmètre permet de calculer la résistivité par la formule :

ρS = (π.(d²-A²/4).RS-ES) / A
Cette méthode permet un gain de temps considérable sur le terrain notamment si l’on désire
réaliser plusieurs mesures de résistivité et par conséquence créer un profil du terrain.
En effet, seules les 2 électrodes extérieures doivent être déplacées contrairement à la méthode
de Wenner nécessitant de déplacer les 4 électrodes en même temps

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Bien que la méthode de Schlumberger permette de gagner du temps, c’est la méthode de
Winner qui est la plus connue et la plus utilisée. Sa formule mathématique est plus simple.
Cependant, de nombreux appareils de mesure intègrent les deux formules de calcul permettant
d’obtenir instantanément les valeurs de résistivité par l’une ou l’autre des deux méthodes.
14. La mesure de résistance d’une prise de terre existante

14.1 Les différentes méthodes :


Les mesures de résistivité vues précédemment ne peuvent s’appliquer que dans le cas de
construction d’une nouvelle prise de terre : elles permettent de prévoir par avance la valeur de
résistance de terre et d’ajuster la construction selon la valeur de terre souhaitée.
Dans le cas de prises de terre existantes, la démarche consiste à vérifier que celles-ci
répondent correctement aux normes de sécurité en terme de construction et de valeur de
résistance.
Cependant, de nombreuses mesures peuvent être appliquées selon les caractéristiques de
l’installation telles que la possibilité de mettre l’installation hors tension, de déconnecter la prise de
terre, d’avoir une prise de terre unique à mesurer ou reliée à d’autres, la précision de la mesure
souhaitée, le lieu de l’installation (milieu urbain ou non), etc.
15. Les mesures de terre sur des installations possédant une prise de terre unique

Il est important de rappeler que la mesure de terre de référence est la mesure de terre avec 2
piquets. Cette mesure est référencée dans toutes les normes de contrôle d’une installation
électrique et permet de réaliser une mesure précise et sûre de la résistance de terre.
Le principe de mesure consiste à faire circuler à l’aide d’un générateur approprié G, un courant
alternatif (i) constant à travers la prise auxiliaire H dite « prise d’injection courant »,le retour se
réalisant par la prise de terre E.
On mesure la tension V entre les prises E et le point du sol où le potentiel est nul au moyen d’une
autre prise auxiliaire S dite « prise de potentiel 0 V ». Le quotient entre la tension ainsi mesurée et
le courant constant injecté (i), donne la résistance recherchée.

Remarque importante :

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L’écoulement d’un courant de défaut se fait d’abord à travers les résistances de contact de la prise
de terre.
Plus on s’éloigne de la prise de terre, plus le nombre des résistances de contact en parallèle
tend vers l’infini et constitue une résistance équivalente quasiment nulle.
À partir de cette limite, quel que soit le courant de défaut, le potentiel est nul. Il existe donc autour
de chaque prise de terre, traversée par un courant, une zone d’influence dont on ignore la forme et
l’étendue.
Lors des mesures, il faut s’appliquer à planter la prise auxiliaire S dite « prise de potentiel 0 V » à
l’extérieur des zones d’influences des prises auxiliaires traversée par le courant (i).

Etant donné la différence de comportement de diffusion de courant électrique selon la résistivité


du sol, il est difficile d’être certain d’avoir éviter les zones d’influence. La meilleure solution pour
valider la mesure est donc de refaire une mesure en déplaçant le piquet S et de s’assurer qu’elle est
du même ordre de grandeur que la mesure précédente.
16. Mesure de terre 3 pôles dits méthode des 62 %

Cette méthode nécessite l’emploi de deux électrodes (ou « piquets ») auxiliaires pour permettre
l’injection de courant et la référence de potentiel 0 V. La position des deux électrodes auxiliaires,
par rapport à la prise de terre à mesurer E(X), est déterminante.
Pour effectuer une bonne mesure, il faut que la « prise auxiliaire » de référence de potentiel (S) ne
soit pas plantée dans les zones d’influence des terres E & H, zones d’influence créées par la
circulation du courant (i).
Des statistiques de terrain ont montré que la méthode idéale pour garantir la plus grande précision
de mesure consiste à placer le piquet S à 62 % de E sur la droite EH.
Il convient ensuite de s’assurer que la mesure ne varie pas ou peu en déplaçant le piquet S à ± 10 %
(S’ et S”) de part et d’autre de sa position initiale sur la droite EH.Si la mesure varie, alors (S) se
trouve dans une zone d’influence : il faut donc augmenter les distance s et recommencer les
mesures.

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Exemple : mesure à différentes distances de R1 à R9 de 10 à 90 % de la distance SH

17. Précautions particulières pour réaliser une mesure de terre

1. Afin d’éviter les zones d’influence, il est conseillé de prendre des distances les plus grandes
possibles entre les piquets H, S et la terre à mesurer E.
2. Afin d’éviter des interférences électromagnétiques, il est conseillé de dérouler toute la longueur
du câble de l’enrouleur, de poser les câbles sur le sol, sans faire de boucles, aussi loin que
possible les uns des autres et d’éviter la proximité directe ou parallèle avec des conduits
métalliques (câbles, rails, clôture, etc.).

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3. Afin d’obtenir une bonne précision de mesure, il est conseillé d’avoir de faibles résistances
de piquets auxiliaires et d’y remédier en ajoutant des piquets en parallèle, en enfonçant davantage
les piquets, et/ou en humidifiant le sol.
4. Afin d’être certain de la validité de la mesure effectuée, il est indispensable de réaliser une
autre mesure en déplaçant le piquet S de référence 0 V.
Remarque :
Dans le cas d’un réseau de terres multiples en parallèle, les méthodes traditionnelles appliquées aux
prises de terre simple peuvent être utilisées :
1. si seule la valeur de prise de terre globale est souhaitée.
2. si la prise de terre mesurée peut être déconnectée du réseau de terres.
18. Questions fréquentes

 Peut-on utiliser les canalisations d’eau, de gaz pour réaliser la prise de terre ?

Il est strictement interdit d’utiliser les canalisations métalliques enterrées comme prises de terre.
De même, il est interdit d’utiliser les colonnes montantes d’eau métalliques comme conducteur
principal de protection (colonne de terre) car la continuité électrique de telles canalisations n’est pas
toujours assurée (par exemple, en cas d’intervention sur l’installation).

X. PROTECTION CONTRE LES CONTACTS INDIRECTS

1. Protection sans coupure automatique de l’alimentation.

Ce type de protection est utilisé localement au niveau de certains récepteurs parties limitée de
l’installation afin d’empêcher tout contact indirect ou à les rendre non dangereux pour les
personnes.

 Emploi de matériel de classe II dont les parties accessibles sont séparées des parties actives
par une double isolation ou une isolation renforcée.
 Isolation supplémentaire lors de l’installation.
 Séparation de sécurité des circuits
 Protection par éloignement ou interposition d’obstacles
 utilisation de la très basse tension de sécurité (TBTS U<5OV)

Dans tous les cas, aucune masse ne doit être reliée au conducteur de protection.

2. Protection par coupure automatique de l’alimentation

Les mesures précédentes ne pouvant être, dans la pratique que locales, toute installation
électrique est, en général conçue en mettant en œuvre les mesures de protection par coupure

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automatique de Le principe de la protection contre les contacts indirects dépend du régime du
neutre adopté pour l’installation électrique.

Le régime neutre â la terre ou schéma T.T étant utilisé par la majorité des distributeurs
d’électricité, notre étude se focalisera sur ce dernier.

2.1. Conséquence d’un défaut d’isolement (schéma T. T) : Soit le schéma suivant

Le schéma équivalent du circuit est présenté comme ci- dessous

P
- Vs : tension simple (phase-neutre)
Id
Rm - Uc : tension de contact ou de défaut
- Id : Courant de défaut
Vs
- Id=Vs/(Rm+Rn)
Rn
- Uc=Rm.Id
N

Application numérique

- Rm = 15Ω
- Rn = 5Ω
- Vs = 22OV d’où Id= 220/(15+5) = 11A (Id = courant de défaut )

Ce qui donne Uc= Rm.Id = 15x11= 165 V

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Conclusion : La tension 165V (> 50V) constitue une tension dangereuse ; il est impératif de couper
l’installation dès l’apparition du défaut d’isolement.

Comment se protéger contre les contacts indirects qui sont les plus dangereux ?

2.2. Principe de la protection

Le principe de la protection contre les contacts indirects est basé sur la détection du courant de
fuite à la terre (courant de défaut) qui doit se produire dès qu’il y a défaut d’isolement. Pour être
conforme à la norme, les conditions suivantes doivent être respectées :

- Toute masse doit être reliée à un conducteur de protection (couleur vert/jaune) même
relié à une prise de terre de résistance ≤10Ω.
- Deux masses accessibles simultanément doivent être reliées à une même prise de terre.

Un dispositif de protection différentiel (DDR) à courant résiduel doit séparer automatiquement


de la source toute partie de l’installation où il se produit un défaut d’isolement dangereux.

2.3 Choix de la sensibilité d’un D.D.R

La sensibilité désigne la valeur du courant de défaut, pour laquelle le disjoncteur déclenche. Le


choix de la sensibilité d’un D.D.R dépend essentiellement :

- De l’environnement de l’installation électrique (Tension limite U,)


- De la résistance de la prise de terre.

En effet : Uc= Id x Rm

UL= Uc Ce qui donne UL = Id x Rm et par conséquence Id= UL/Rm

Soit IΔm, la sensibilité du dispositif à courant différentiel résiduel.

Pour que le dispositif déclenche en cas de défaut d’isolement, il faudra :

Id≥IΔn Ce qui implique IΔn≤Id comme Id = UL/Rm , il faut que la sensibilité

IΔn≤UL/Rm

La sensibilité du DDR s’exprime en ampère (A) et plus couramment en milliampèr e


(mA). Valeurs des sensibilités courantes : 630, 500, 300, 100, 30, 10 mA.

Application

Soit une installation électrique domestique dont la résistance de la prise de terre est de 250Ω.

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Tension limite (V)


50 25 12
Id (mA) 200 100 48
Sensibilité DDR (mA) 100 100 30

Déterminer la sensibilité du DDR en fonction des tensions de sécurité limites 5OV, 25V, 12V .

Les sensibilités 30mA, 1OmA sont appelées« haute sensibilité»

XII. Températures maximales de fonctionnement en fonction du type isolations des


câbles ou canalisations électriques.

1. TABLEAU 52D (Extrait de la Norme NF C 15-100)

TYPE D’ISOLATION Température maximale de


fonctionnement

(Voir note 1) (“C)

Polychlorure de vinyle (PVC) Polyéthylène Conducteur : 70


réticulé (PR) et éthylène-propylène(EPR) Conducteur : 90

Minéral (avec gaine en PVC ou nu et Gaine métallique : 70


accessible
Minéral (nu et inaccessible et ne trouvant
pas au contact de matériaux combustible Gaine métallique : 10

(voir note 2)
Notes : 1. - Les températures maximales de fonctionnement indiquées dans le Tableau 520, ont
été prises dans les Publications 502 (1983) et 702 (1981) de la CEI.

2 - Pour les conducteurs à isolant minéral, des températures supérieures en service continu
peuvent être admises suivant la température du câble et des extrémités, les conditions
d’environnement et d’autres influences externes.

2. LES MODES DE POSE

La méthode d’exécution d’une canalisation doit tenir compte :

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 du nombre et de la nature des conducteurs et des câbles qui assurent qui assurent la
liaison électrique ;
 de la condition de pose qui précise la solution générale retenue pour améliorer la
protection mécanique, physique ou chimique des conducteurs et des câbles tout assurant
leur fixation ;
 de la condition de montage, solution retenue par l’installateur pour assurer le parcours de
la canalisation.

Le choix des canalisations et leur mise en œuvre dans des situations de pose bien définies
caractérisent le mode de pose.

La détermination des courants admissibles dépend du mode de pose des canalisations dont les
exemples figurent au tableau 52C de la norme NF C 15-100

3. Facteur de correction pour la nature du sol (fj)

TABLEAU 52GJ (Extrait Norme NF C 15-100)

Facteurs de correction à appliquer pour les câbles enterrés suivant la résistivité thermique du
terrain

Nature du sol FACTEUR DE CORRECTION


Pose immergée 1.25
Terrains très humides 1.21
Terrains humides 1.13
Terrain dit normal 1.05
Terrain sec 1.00
Terrain très sec 0.86

4. DIMENSIONNEMENT DES CONDUCTEURS NEUTRES

Le conducteur neutre doit avoir la même section que les conducteurs de phase :

 dans les circuits monophasés à deux conducteurs,


 dans les circuits monophasés à trois conducteurs et dans les circuits polyphasés dont
les conducteurs de phase ont une section au plus égale à 16 mm2 en cuivre ou 25 mm
en aluminium.

Dans les circuits polyphasés dont les conducteurs de phase ont une section supérieure à 16 mm2
en cuivre ou 25 mm2 en aluminium, le conducteur neutre peut avoir me section inférieure à celle
des conducteurs de phase si les conditions suivantes sont simultanément remplies :

 le conducteur neutre est protégé contre les surintensités,


 le courant maximal, y compris les harmoniques éventuels, susceptible de parcourir le
conducteur neutre en service normal n’est pas supérieur au courant admissible
correspondant à la section réduite du conducteur neutre.

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Remarque : La charge transportée par le circuit en service normal doit être pratiquement
équilibrée entre les phases.

 Un conducteur neutre ne peut être commun à plusieurs circuits.

Dans la pratique, lorsque la réduction de section du conducteur neutre est possible, celle-ci
n’est pas inférieure à celle que l’on trouve dans la gamme de câble normalisé et
commercialisé,

XIII.CHUTES DE TENSION EN BASSE TENSION

1. VALEURS AUTORISEES

La norme NF C 15-100 impose que la chute de tension entre l’origine de l’installation Basse
Tension (BT) et tout autre point d’utilisation n’excède pas les valeurs du tableau ci-dessous:

Chute de tension maximale entre l’origine de l’installation BT et l’utilisation


Eclairage Autres usages
(force motrice)
Alimentation par le réseau BT de 3% 5%
distribution publique
Alimentation par poste privé HT/BT 6% 8%

1.1. Alimentation par le réseau BT de distribution publique

1.2. Alimentation par poste privé MT/BT

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Il est recommandé de ne pas atteindre la chute de tension maximale autorisée pour les raisons
suivantes:

 Pour qu’un moteur puisse démarrer convenablement, il ne faut pas que la chute de
tension au démarrage atteint 10% de la tension nominale. Si la chute de tension est de 8%
en régime nominale, elle atteindra probablement au démarrage une valeur plus élevée
(15 à 30%) car le courant de démarrage d’un moteur peut atteindre ou même dépasser 5
à7 I n (In = Intensité nominale du moteur)
 Une chute de tension est synonyme de pertes en ligne, ce qui va à l’encontre des
économies d’énergie.

2. CALCUL DE LA CHUTE DE TENSION EN LIGNE EN REGIME PERMANENT

Le tableau ci-après donne les formules usuelles qui permettent de calculer la chute de tension
dans un circuit donné:

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Où:

R : Résistivité:

 0,0225 Ωmm²/m pour le cuivre,


 0,036 Ωmm²/m pour l’aluminium.

L : Longueur simple de la canalisation, en mètres.

S : Section des conducteurs, en mm2

Cos θ : Facteur de puissance: en l’absence d’indications précises, le facteur de puissance est pris
égal à 0,8 (sin θ = 0,6).

X : Réactance linéique des conducteurs; en l’absence d’autres indications X = 0.08mΩ/m.

IB : Courant d’emploi, en ampères.

Un : Tension nominale entre phases (Tension composée) en volts (V)

Vn : Tension nominale entre phase et neutre (Tension simple) en volts (V)

ΔU, ΔV : Chutes de tension en volts (V) respectivement entre phases et entre phase et neutre

3. ATTRIBUTION D’UNE VALEUR DE CHUTE DE TENSION A CHAQUE NIVEAU

Pour les installations avec plusieurs niveaux de distribution, il est souhaitable d’attribuer à chaque
niveau une valeur maximale de chute de tension à ne pas dépasser.

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Exemple 2

EXEMPLES D’APPLICATION

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LES COURANTS DE COURT-CIRCUIT

1. DEFINITIONS

 Court-circuit triphasé symétrique : défaut d’isolement affectent, en un point d’un circuit,


l’ensemble des isolations des trois conducteurs de phase entre eux
 Court-circuit biphasé : défaut d’isolement affectent, en un point d’un circuit, l’isolation de
deux conducteurs de phase entre eux
 Court-circuit monophasé phase-neutre : défaut d’isolement affectent, en unI point d’un
circuit, l’isolation d’un conducteurs de phase et du conducteur neutre, entre eux
 Court-circuit franc : défaut d’impédance nulle ou négligeable.

2. MODALITES DE CALCUL

Dans les calculs, il faut considérer les cas suivants

11 n’est pas nécessaire de calculer les courants de court-circuit minimaux, lorsqu’un seul dispositif
assure à la fois la protection contre les surcharges et contre les courts-circuits.

2.1. Courant de court-circuit triphasé en tout point d’une installation BT

Dans une installation triphasée, Icc tri en un point du réseau est donnée par la formule :

IccTri = Un/√3.Zd
Icc tri (A) = courant de court-circuit au point de défaut présumé Un = tension entre phase à vide
au secondaire d’un transformateur HT/BT (en V), Zd = Impédance totale par phase du réseau en
amont du défaut (en Ω).

2.1 .l. Méthode de calcul de ZT

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Chaque constituant d’un réseau (réseau HT, transformateur, câble, disjoncteur, barres etc.) se
caractérise par une impédance Z composée d’un élément résistant (R), et d’un élément
inductif(X), appelé réactance. R et X s’expriment en ohms.

La méthode de calcul consiste à décomposer le réseau en tronçon et à calculer, pour


chaquetronçon les R et X, puis les additionner arithmétiquement mais séparément.

RT=ΣRi ;

XT=Σxi ; et ZT=√ (RT²+XT²)


2.1 .l. Détermination des impédances d’un réseau

 Réseau amont

La puissance de court -circuit du réseau amont n’est jamais infinie. Cette puissance HT (Pcc) est
donnée par le distributeur d’énergie. L’impédance du réseau amont ramenée au secondaire du
transformateur HT/BT vaut :

Za =U²o/ Pcc
Nota -.

 Ra est négligeable devant Xa ; on peut alors considérer Xa = Za


 Si un calcul est nécessaire, on peut prendre Ra/Xa = 0.15 .

Impédance, résistance et réactance d’un transformateur

 Disjoncteur

L’impédance d’un disjoncteur ne doit être prise en compte que pour des appareils en amont de
celui qui doit ouvrir sur le court-circuit envisagé. La réactance est prise égale à 0,15 mQ et la
résistance négligeable.

 Jeu de barres
La résistance d’un jeu de barre est généralement négligeable. La réactance est égale à
0,15mohm/m. .

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 Canalisations

La résistance se calcule à l’aide de la formule: Rc= ꝭ. L/S avec :

ꝭ=résistivité des conducteurs à la température normale de fonctionnement,

- p = 22,5 mΩ.mm2/m pour le cuivre


- p = 36 mΩ.mm2/m pour l’aluminium
- L = longueur de la canalisation
- S = section des conducteurs en mm2.

La réactance peut être négligeable pour des sections inférieures à 50 mm2. En absence
d’informations du fabriquant, on considérera Xc = 0,O8 mΩ/m

 Cas de plusieurs conducteurs en parallèle par phase


- Lla résistance à considérer est égale à la résistance d’un conducteur diviser par le nombre
de conducteurs en parallèle.
- La réactance n’est pratiquement pas à modifier.

ASPECT ECONOMIE D’ENERGIE DANS LA PHASE DE CONCEPTION

La crise économique mondiale a amené les concepteurs d’inclure dans la phrase de la


conception des projets la notion de “d’utilisation rationnelle de l’énergie (U.R.E) ”

Pour les projets d’électrification, le concept “économie d’énergie” doit être un primordial
depuis le début de l’étude car influencés par des éléments fondamentaux suivants, aussi bien en
investissement qu’en exploitation :

- nature des récepteurs en particulier les systèmes de climatisation, les appareillages


d’éclairage et leur système d’allumage,
- facteur de puissance de l’installation,
- déséquilibre des phases (répartition inégale des charges sur les installations triphasé +
neutre)

MESURES D’ECONOMIE EN ECLAIRAGE DANS LA PHASE CONCEPTUELLE DES PROJETS

II existe sur le marché un certain nombre d’accessoires qu’il sera utile d’examiner pour y
découvrir des applications qui judicieusement utilisées nous permettrons d’effectuer des
économies sur l’éclairage :

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- les cellules photo-électriques qui mettent à l’arrêt les éclairages extérieurs, des halls
d’entrées, des couloirs, ou tout autre espace de transit où la lumière naturelles peut suffire
au besoin d’éclairement ;
- les interrupteurs à minuterie qui limitent le temps d’éclairement et peuvent s’installer
dans les couloirs, les escaliers, et tous les locaux dont l’occupation est d’une durée de
temps limitée ;
- les détecteurs de personnes qui arrêtent l’éclairage des salles de classe, gymnases,
auditoriums et autres locaux quelque temps après le départ des occupants ;
- les systèmes d’ajustement des niveaux d’éclairement selon la lumière ambiante qui
modifie la puissance de l’éclairement si l’éclairage naturel est abondant.

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