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Ça y est ! Vous vous êtes décidé et êtes prêt à vous lancer dans le monde excitant de la création
d'entreprise. Mais quelle structure choisir ? Quelle sera votre protection sociale ? Quel sera votre régime
fiscal ? Quels coûts allez-vous devoir supporter ? Quelles formalités accomplir ? Pour répondre à ces
différentes questions, suivez le guide…
Lorsque l'on décide de se lancer dans l'aventure de la création d'entreprise, une première étape fondamentale
consiste à déterminer la structure juridique la plus appropriée. Faut-il plutôt exercer sous la forme d'une
entreprise individuelle ou créer une société ?
I - L'entreprise individuelle
Dans une entreprise individuelle, l'entrepreneur (que l'on appelle communément "entrepreneur individuel")
exerce son activité professionnelle en son nom propre.
Cette solution présente l'avantage d'être souple et peu coûteuse. Il est en effet plus simple de créer et de
gérer une entreprise individuelle qu'une société. En outre, aucun capital minimum n'est requis.
Sur le plan juridique, l'entreprise individuelle n'a pas de personnalité morale, c'est-à-dire que l'entreprise
individuelle et l'entrepreneur constituent une seule et même entité juridique. L'entreprise individuelle n'a donc
pas de patrimoine distinct de celui de l'entrepreneur. On parle de "confusion des patrimoines" : il n'y a pas de
séparation entre le patrimoine personnel de l'entrepreneur et son patrimoine professionnel.
Cette confusion des patrimoines peut avoir des implications graves en cas de redressement ou de liquidation
judiciaire. En effet, l’entrepreneur individuel est responsable indéfiniment des dettes de l’entreprise sur la
totalité de son patrimoine professionnel et personnel. Si l’entreprise génère des pertes et que les actifs de
l’entreprise ne suffisent pas à désintéresser les créanciers, ces derniers peuvent faire saisir les biens
personnels de l’entrepreneur pour se rembourser.
En outre, si l’entrepreneur individuel est marié, il doit porter une attention particulière à son régime
matrimonial. Il peut être dans l’intérêt du patrimoine du couple de conclure un contrat de mariage pour choisir
un régime de séparation de biens ou de participation aux acquêts. Ces régimes permettent de protéger les
biens du conjoint. En revanche, le régime légal de la communauté réduite aux acquêts, autorise les créanciers
de l’entreprise à saisir les biens de l’entrepreneur et les biens du conjoint. Ce régime s’applique en l’absence
de choix par le couple.
Pour une description détaillée du fonctionnement de l'entreprise individuelle, vous pouvez vous reporter aux
fiches pratiques de la section "L'entreprise individuelle".
L’entreprise individuelle peut également être exercée dans le cadre social et fiscal du régime de l’auto-
entrepreneur détaillé dans une fiche pratique à votre disposition : Zoom sur le régime de l’auto-entrepreneur.
II - La création d'une société
La création d’une société peut être un moyen de protection du patrimoine de l’entrepreneur. La société
dispose de la personnalité juridique : elle dispose d’un patrimoine, et peut agir en son propre nom, sous les
traits du dirigeant de la société. Elle peut conclure des contrats, mener une action en justice, etc. Dès lors, en
cas de dette, les créanciers peuvent recourir au paiement uniquement contre la société en raison de
l'existence de ces deux patrimoines distincts. En principe, la responsabilité des associés est limitée aux
apports, le risque auquel ils s’exposent est le non remboursement de leur apport. Par exemple, si des
associés ont apporté 37.000 euros pour créer une SA et que cette SA fait l'objet d'une liquidation judiciaire,
les associés peuvent perdre les 37.000 euros qu'ils ont versés lors de la création de la société, mais ils
n'auront pas de sommes supplémentaires à verser aux créanciers.
1. Il existe trois sociétés à risque illimité : la société en nom collectif (SNC), la société en commandite simple
(seul le commandité est responsable de façon illimité), et la société civile (qu’elle soit professionnelle, ou
immobilière).
2. La faute de gestion du dirigeant ayant entrainé le dépôt de bilan. Il peut être condamné à payer tout ou
partie du passif de la société dans le cadre d’une procédure collective. On parle dans ce cas de responsabilité
pour insuffisance d’actif.
Le patrimoine personnel de l'associé ou du dirigeant d'une société est donc beaucoup plus protégé que celui
d'un entrepreneur individuel.
Pour une description détaillée de ces différentes formes de sociétés, vous pouvez vous reporter à notre
tableau des formes sociales et aux différentes fiches pratiques de notre rubrique sur la création d'entreprise.
Voici quelques éléments pour vous aider à identifier la structure la plus appropriée à votre situation. Trois
catégories de critères doivent être pris en compte : le critère économique, patrimonial et le critère fiscal et
social.
A – Le critère économique
B – Le critère patrimonial
- Est-ce que votre activité est susceptible de générer un bénéfice très important ?
Si vous anticipez la réalisation d'importants bénéfices, vous serez taxé de manière plus importante avec une
entreprise individuelle qu'avec une société soumise à l'impôt sur les sociétés. Toutefois, la loi de finance de
2009, a modéré cet argument. Désormais, toute société qui a moins de cinq ans peut opter pour une
imposition au titre de l’impôt sur le revenu (comme l’entreprise individuelle), ou choisir l’application du
barème de l’impôt des sociétés. Le choix doit se faire en fonction de l’usage des bénéfices : plus ils sont
redistribués, plus le régime de l’impôt sur le revenu est favorable. En revanche, plus ils sont réinvestis dans la
société et plus le choix de l’impôt sur les sociétés est valable.
Pour une comparaison plus détaillée du régime, des avantages et des inconvénients de l’entreprise
individuelle et des différentes formes de sociétés, vous pouvez vous reporter à notre tableau des formes
sociales, ainsi qu'aux différentes fiches pratiques de notre rubrique sur la création d'entreprise.
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