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Le Maroc vit, depuis le début de la décennie 1990, au rythme d’importantes réalisations dans le
domaine des droits et libertés. Cette culture des droits de l’Homme sera consolidée et enracinée
davantage sous l’impulsion du roi Mohammed VI. Un tel choix démocratique témoigne du degré
de maturité atteint par le processus démocratique au royaume, lequel se caractérise surtout, en
matière de droits humains, par l’adaptation progressive de l’arsenal juridique national à la
législation internationale. Dans cette perspective, lors de l’élaboration de la nouvelle Loi
fondamentale, adoptée par référendum le 1er juillet 2011, le constituant marocain a réservé un
titre entier, précisément le titre II, aux libertés et droits fondamentaux des citoyens.
Parmi les droits et libertés garantis par la Constitution marocaine figure le droit de propriété et la
liberté d’entreprendre. Le nouveau texte énonce dans son article 35 que « Le droit de propriété est
garanti (…) » et que « (…) l’Etat garantit la liberté d’entreprendre et la libre concurrence, [tout en
œuvrant à réaliser un] développement humain durable, à même de permettre la consolidation de
la justice sociale et la préservation des ressources naturelles nationales et des droits des
générations futures (…) ». Cette mention constitutionnelle constitue une expression parfaite du
libéralisme politique et économique prôné comme ligne de conduite par le royaume. Et la liberté
d’entreprendre demeure la pierre angulaire de ce courant libéral. Rappelons que la liberté
d’entreprendre renvoie au pouvoir de créer librement une activité économique et d’exercer une
profession.
En outre, la liberté d’entreprendre demeure conditionnée par la libre concurrence. Celle-ci ouvre la
voie simultanément aux personnes physiques et morales marocaines et étrangères pour investir
au pays dans le respect des textes régissant l’activité économique concernée. Une telle
affirmation est en mesure de couper court à toute tentative de monopole, de jeu d’influence ou
de concurrence déloyale et place l’activité économique à un niveau conforme aux principes de
transparence qui fondent l’Etat de droit et des instituions et, corrélativement, aux valeurs
universelles relatives aux droits de l’Homme et aux libertés publiques.