Chapitre 6 : Alimentation en eau potable

I- Réseau de distribution:
1- Les différents systèmes
A partir du point de production ou des réservoirs, l'eau est distribuée dans
le réseau général de la commune, sur lequel vient se piquer le réseau
propre à l'opération; ces réseaux peuvent se présenter sous plusieurs
formes :
Réseau ramifié :
Ce réseau présente l’avantage d’être économique mais manque de
sécurité en cas de rupture, en effet, une rupture prive d'eau tous les
branchements situés en aval de ce point.

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Réseau maillé ou bouclé :
Ce système rend possible, par un simple jeu de robinets-vannes,
l'alimentation en retour et permet ainsi d'isoler uniquement le tronçon
défectueux ou sur lequel on doit intervenir. Ainsi le nombre d'abonnés non
desservis en cas de bris ou de réparation est réduit au maximum puisque
l'eau peut atteindre un même point de consommation par plusieurs
chemins.

Dans un réseau maillé la vitesse d'écoulement de l'eau est rarement nulle :

c'est un avantage d'une bonne qualité de l'eau distribuée.
La sécurité et la qualité du service imposent un coût d'investissement bien
entendu plus élevé.

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2- Composition du réseau
Un réseau de distribution d'eau se compose en général des éléments
suivants :
- un branchement effectué par la Compagnie des Eaux et comprenant ;
- une dérivation jusqu'à l'intérieur de la propriété, arrêtée à proximité de la
ligne séparative ;
-un compteur général dans la propriété.

 La prise comporte une vanne d'arrêt général placée dans une bouche à
clé située sur la voie publique ce qui permet une fermeture éventuelle du
branchement sans avoir à pénétrer dans la propriété.
 les distributions d'eau intérieures; elles sont exécutées par un spécialiste
(entrepreneur de plomberie).
 les réseaux de distribution d'eau pour l'incendie comprenant
l'alimentation des bornes d'incendie, des robinets d'incendie armées et des
réseaux d'extinction automatique. Ils sont obligatoirement séparés du
réseau journalier

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Le réseau maillé ou bouclé comporte souvent deux canalisations différentes :

- une pour desservir les robinets d'Incendie Armés (RIA), les bornes
d'incendie extérieures et le réseau d'extinction automatique à eau quand il
existe.

- une autre pour l'alimentation des réseaux de distribution divers (arrosage,

eaux industrielles, eau potable… )

les bornes d'incendie extérieures Robinets d'Incendie Armés (RIA) 4

II- Eléments constitutifs du réseau
Les principaux éléments d'un réseau de distribution sont : les conduites,
les vannes, les coudes, les raccordements, les compteurs.

polyéthylène

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2- Les vannes
Les vannes permettent de maîtriser les écoulements d'eau dans le réseau.
Il existe plusieurs types de vannes qui satisfont à des besoins variés.

Les vannes d'isolement permettent d'isoler du réseau certains tronçons

qu'on veut inspecter réparer ou entretenir.
Pour les gros diamètres on utilise des robinets à papillon pour les petits
diamètres des robinets vannes.

Les vannes à clapet de non retour permettent de diriger l'écoulement dans

une seule direction. On les installe à la jonction de deux paliers de
pression ou sur les conduites de refoulement des pompes qui reçoivent les
compteurs d'eau.

Les vannes de réduction de pression permettent de ramener la pression à

une valeur souhaitée ou de réduire la pression d'une valeur prédéterminée

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Les vannes d'isolement Les vannes à clapet de non retour

Les vannes de réduction de pression

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3- Ventouse et reniflard
On installe les ventouses, ou évents, aux points élevés du réseau dans le
but d'évacuer de petites quantités d'air qui s'y accumulent à la suite, par
exemple, du dégazage de l'oxygène dissous. On n'installe toutefois pas
d'évent sur les conduites de 300 mm ou moins de diamètre, car ces
conduites évacuent l'air directement dans les entrées de service et les
équipements domestiques.

Les ventouses permettent également de faire pénétrer l'air dans les

conduites lorsqu'un vide se crée. Elles agissent alors comme reniflards et
évitent la création de pressions négatives qui risqueraient d'entraîner
l'écrasement des conduites ou l'aspiration d'eau impropre à la
consommation.

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4- Bouches d'incendie
Les bouches d'incendie permettent le
branchement immédiat des engins de lutte contre
le feu.
- les poteaux d'incendie, en saillie hors du sol,
facilement visibles et repérables, peuvent être
installés partout sans précautions spéciales ;
Ils comportent une prise principale sur laquelle
peuvent être branchés le groupe motopompe et
des prises secondaires permettant la mise en
batterie de lances à la pression du réseau. Ils sont
placés sur un massif en béton qui assure leur
protection et leur stabilité.

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Une borne métallique les rend bien visibles et les
met à l'abri de la boue, de la terre et des dépôts de
matériaux de toutes sortes.

L'alimentation des poteaux et des bouches

s'effectue par une canalisation d'au moins 100 mm
de diamètre, protégée contre le gel dont
l'ouverture s'effectue par une clé spéciale.

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La distance entre chaque bouche ne doit pas dépasser 300 m
et leur implantation fait l'objet d'une étude en fonction du
risque à prévenir
Les bouches d'incendie ou les poteaux doivent être implantés
:
• à 5m au plus de la bordure de la voie.
• à 150 m du point le plus éloigné du risque à
défendre, distance mesurée en empruntant les voies de
circulation et non en ligne droite,
• à 20 m au plus des bâtiments à protéger dans le cas
de risque important (fort potentiel calorifique).

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Le poteau doit être placé en retrait de la bordure de trottoir
afin de ne pas être détérioré par les véhicules. De plus, le
revêtement du trottoir entre la bouche et la bordure de la
chaussée doit être étanche afin de permettre l'évacuation de
l'eau en cas de purge

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5- Les compteurs

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6- RACCORDS

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III- Conception
La conception d'un réseau d'eau potable comprend les
phases suivantes :

- évaluation des besoins ;

- analyse des possibilités de raccordement aux réseaux
existants, impact sur le fonctionnement du réseau général et
définition des aménagements à réaliser ;
- choix du système et tracé de principe ;
-dimensionnement.

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1- Evaluation des besoins
L'évaluation globale des besoins en eau de l'opération
projetée est nécessaire afin de mieux définir, les principes de
desserte et de fonctionnement du réseau.
a- Les besoins des ménages et les besoins collectifs
Ces besoins sont très difficiles à évaluer car ils varient
fortement, entre 100 et 500 litres par jour et par habitant, en
fonction notamment :
- de la situation géographique et du climat ;
- de la taille de l'opération : les besoins ont en effet
tendance à augmenter avec la taille, principalement du fait de
la création de nouveaux espaces ;
- de l'importance des jardins privatifs et des espaces
collectifs ;
- du contexte : urbain ou rural ;
- du revenu moyen des ménages et de la tarification
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b- Le réseau qui assure la protection contre l'incendie

Le réseau doit généralement pouvoir alors fournir 17

l/s sous une pression de 1 bar : Ce débit est très
largement supérieur à celui correspondant aux autres
usages et ne se cumule pas avec eux, il impose donc
seul le diamètre des canalisations.

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c- Pression de service et pertes de charges
La pression de service PS chez l'usager, est la différence
entre la cote piézométrique (Pz) du réseau principal au droit
du branchement et l'altitude du point de puisage le plus élevé
(H), diminuée, en outre, des pertes de charge propres au
branchement (compteur + réseau intérieur).
PS = Pz-{H+Jint)

Cette pression de service ne peut être inférieure à 0,5 bar afin

d'assurer le fonctionnement de certains appareils (chauffe-
bain instantané par exemple) et doit être inférieure à 4 bars
afin d'éviter la dégradation du matériel (robinetterie, joints,
chasse...).

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d- Règles de calcul du réseau
Le réseau de distribution d'eau doit être calculé pour répondre
aux conditions suivantes :
-assurer une pression minimale au robinet le plus défavorisé
(le plus élevé et le plus éloigné) de 0.5 bar, 2 bars étant
conseillée ;
- ne pas dépasser une pression de 4 bars car cela causerait
des fuites, des bruits et un risque de détérioration du matériel ;
- maintenir une vitesse de l'eau de l'ordre de l m/s ; une
vitesse inférieure entraînerait des dépôts et une supérieure
une érosion des canalisations.

Dans le cas où le réseau doit assurer la protection incendie,

ce sont les débits demandés par celui-ci qui priment.

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2- BRANCHEMENT

L'entrée de service souvent appelée branchement, relie la

conduite de distribution du réseau au domicile de l’utilisateur.
Pour ces entrées de service, on utilise des conduite d’au
moins 20 mm de diamètre, qu'on raccorde à la conduite du
réseau à l'aide d'une vanne de prise; une vanne d'isolement
(souvent appelée vanne d'arrêt) permet par ailleurs d'isole le
domicile de l’utilisateur.

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3- CHOIX DES DIAMETRES
Le choix des diamètres va être orienté par les considérations
suivantes :
• Si la pression disponible est faible (inférieure à 2 bars) on
aura intérêt à limiter les pertes de charge, donc à augmenter
les diamètres sans toutefois avoir des vitesses de circulation
de l'eau inférieures à 0,5 m/s.
• Si la pression disponible est forte (de l'ordre de 3 bars ou
plus) on aura intérêt à diminuer les diamètres sans toutefois
avoir des vitesses supérieures à 2 m/s, valeur au delà de
laquelle des bruits et des risques d'usure et de dégradation
apparaissent,

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4- VERIFICATION INCENDIE
Lorsque les diamètres ont été choisis et que les calculs ont
montré que la pression au sol est suffisante en tout point du
réseau, il convient ensuite (lorsque le réseau assure la
défense incendie), de vérifier la condition incendie. Pour cela :
- il faut 'd'abord placer les poteaux en fonction des risques à
défendre, des rayons d'action et des cheminements possibles,
déterminés en accord avec les services de protection contre
l'incendie :

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- on refait alors le calcul des pertes de charge en considérant
que le réseau débite 17 l/s. et on vérifie qu'au droit de
chaque poteau, la pression disponible au sol dans ces
conditions est supérieure à la valeur minimale fixée par les
services de sécurité (1 bar).

Si la condition n'est pas vérifiée, il convient alors d'augmenter

le diamètre des canalisations afin de diminuer les pertes de
charge, ou bien de revoir le tracé du réseau (bouclage...).

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IV- Mise en place des conduites
II faut donner à l'air contenu dans la conduite la possibilité de
s'accumuler dans les points hauts où des ventouses, qui
permettront son évacuation. Même en terrain plat, il faut éviter
des pentes trop faibles et créer artificiellement des points
hauts. La pente sera plus forte dans la partie descendante
pour que l'air ne soit pas chassé par le courant d'eau.

Pentes minimales :
2 mm/m dans les pentes montantes
4 mm /m dans les pentes descendantes

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