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7 ANNEXES : ................................................................................................................................................ 61
Tableau 1: Evolution de l’effectif des établissements industriels dans la zone de Sfax Sud ......................... 14
Tableau 2 : Evolution de gestion des rejets hydriques des Ets industriels (2002-2006)................................. 16
Tableau 3 : Répartition des établissements potentiellement polluants par zone industrielle ....................... 17
Tableau 4: Répartition des établissements potentiellement polluants par secteur d’activité ....................... 17
Tableau 5 : Débits moyens journaliers d’eaux usées générés par les établissements polluants .................... 18
Tableau 6 : qualité moyenne des rejets des établissements de conditionnement ........................................... 24
Tableau 7 : Qualité de rejet de Médithon .......................................................................................................... 25
Tableau 8 : Qualité des eaux traitées de SIOS Zitex ........................................................................................ 28
Tableau 9 : Qualité des rejets de la SIAPE ....................................................................................................... 31
Tableau 10 : Qualité des eaux de lixiviation du phosphogypse........................................................................ 31
Tableau 11 : Qualité des rejets hydrique de l’abattoir de Sfax ....................................................................... 35
Tableau 12 : Bilan des déchets Spéciaux des principales sources actives de pollution .................................. 36
Tableau 13 : Bilan des rejets hydriques des principales sources actives de pollution ................................... 37
Tableau 14 : Bilan des émissions atmosphériques (procédé de production) .................................................. 38
Tableau 15 : Bilan des émissions de combustion industrielle .......................................................................... 38
Tableau 16: Qualité des sédiments du port de commerce ................................................................................ 41
Tableau 17: Qualité des sédiments du port de pêche........................................................................................ 42
Tableau 18: Travaux complémentaires ............................................................................................................. 45
Tableau 19: Paramètres analysés ....................................................................................................................... 45
Tableau 20: Bilan de rejet de lixiviat de la décharge de Thyna ....................................................................... 48
Tableau 21 : Qualité des eaux de la nappe dans et aux alentours du terril de phosphogypse ...................... 52
Tableau 22 : Qualité du sol dans et aux alentours du terril de phosphogypse ............................................... 53
Tableau 23: Qualité des margines à Sfax........................................................................................................... 55
Tableau 24: Résultats des analyses des eaux de nappe..................................................................................... 55
Tableau 25: Résultats des analyses des sols....................................................................................................... 56
1 INTRODUCTION
Le tissu industriel dans la région de Sfax compte 2300 établissements offrant plus de 68 000
emplois. Ces établissements sont répartis dans différentes zones industrielles couvrant plus de
1000 ha dont seulement 202 ha aménagés, soit 20 % du total de la superficie industrielle
existante dans la zone.
La quasi-totalité du tissu industriel est installé autour de la ville de Sfax, particulièrement sur
le littoral, qui regroupe plus 80 % du tissu industriel de la région.
D'autre part, la zone de Sfax subie la pression d'autres sources de nuisances, notamment, la
pollution urbaine (rejets hydriques, déchets solides), la décharge de Thyna, les bassins
d'évaporation des margines de Thyna, les activités portuaires et les quelques dépôts de déchets
métalliques divers;
Malgré les diverses actions entreprises par l'état et les différents acteurs, notamment les
industriels, ces diverses sources de pollution sont à l'origine d'une pression sur
l’environnement et la qualité de la vie dans la région. Les principales actions entreprises dans
la zone sont :
1. Le programme de dépollution industrielle mené par le Ministère de l’Environnement
et du Développement Durable (MEDD) et les organismes sous tutelle, notamment,
l’ONAS, l'APAL, l'ANGED et l’ANPE ;
2. Le programme de réhabilitation des anciennes zones industrielles mené par le
Ministère de l’Industrie avec la contribution des Groupes de Maintenance et de
Gestion (GMG) des zones industrielles. Ce programme a procédé à la réhabilitation de
la ZI de Madagascar et de la ZI de Sidi Salem ;
3. Le programme de mise à niveau des établissements industriels : ce programme a
concerné 500 établissements dans la région de Sfax jusqu’à la fin de l'année 2006,
dont 362 unités ont approuvé;
4. Les efforts déployés par GRANUPHOS dans l'atténuation des émissions
atmosphériques et hydriques;
5. Le projet présidentiel de transfert des activités pétrolières du port de commerce de
Sfax vers la Skhira;
6. Le programme de substitution du gaz naturel au fuel lourd dans de nombreux
établissements industriels, notamment, la SIAPE;
7. L'aménagement de dépôts contrôlés de margine à Agareb et la fermeture des dépôts de
Thyna;
8. L'aménagement de la décharge contrôlée des déchets ménagers et assimilés de Sfax
(entrée en exploitation prévue pour 2008);
9. Le programme de dépollution et de réhabilitation des cotes nord de Sfax, notamment
la fermeture de l'usine NPK et du projet e cours de TAPARURA.
L'étude de réhabilitation et de dépollution des cotes sud de Sfax avait pour objectifs
principaux d'inventorier et de caractériser les principales sources de pollution dans la zone
d’étude, de procéder à l'évaluation des risques sanitaires et environnementaux occasionnés par
ces sources de pollution, de proposer des solutions de dépollution et de réhabilitation ainsi
q'une évaluation socio-économique des solutions de dépollution.
L’étude de dépollution et de réhabilitation des cotes sud de Sfax concerne la zone située entre
le port de commerce au Nord et la zone archéologique de Thyna au Sud. Cette zone est
délimitée par la route de Gabès à l’ouest et les salines à l’Est le port de commerce au Nord et
la zone archéologique de Thyna au Sud ;
Le diagnostic de l’état de pollution dans la zone d’étude, objet de cette première phase, se
basera essentiellement sur l’analyse de la bibliographie et les bases de données disponibles
(Cadastre de l’ONAS, étude de l’inventaire des sources de pollution sur le littoral tunisien –
APAL, l’inventaire des sources polluantes de l’ANPE), ainsi que sur l’ensemble des études et
des travaux de recherche réalisés dans la zone.
Les données existantes seront complétées par des prospections et des entretiens avec les
industriels et les autorités locales afin de compléter et d’actualiser l’inventaire des sources de
pollution. Des travaux complémentaires seront réalisés aux niveaux des principales sources de
pollution afin de caractériser la nature et l’importance de la pollution engendrée ;
Cette première phase devra aboutir à un bilan de pollution global engendrée par les différentes
sources de pollution.
La phase-2 de l’étude a pour objectif d’évaluer les risques réels et potentiels liés aux
principales sources de pollution et de proposer les scénarios possibles et envisageables pour la
dépollution et la réhabilitation de la zone. Les variantes envisagées seront choisies selon une
approche d’évaluation multicritères. Les principales activités de la deuxième phase sont :
L’évaluation des risques sanitaires et environnementaux associés aux émissions des
sources de pollution, les risques sanitaires seront déterminés et caractérisés en se
basant sur les enquêtes auprès des établissements sanitaires concernés et
éventuellement à partir des études menées dans ce domaine. Les risques
environnementaux seront analysés sur la base des données disponibles sur la nature et
l’importance de la pollution (eau, air, sol). Des mesures complémentaires de
caractérisation de l’impact environnemental sur la nappe, la mer, les oueds et les
sols,…. Sont envisageables afin de compléter les lacunes. L'état de la pollution
atmosphérique sera caractérisé en se basant sur les résultats des campagnes de mesures
de la qualité de l'air ambiant réalisées par l’ANPE, ainsi qu'à partir des résultats de
l'étude des effets sanitaires des émissions des établissements du Groupe chimiques
relatives à la SIAPE, déjà en cours;
Une présentation des scénarios de dépollution et de réhabilitation des sources de
pollution et des sites pollués sera réalisée: Les variantes seront basées sur le concept
de production propre qui se base sur la logique d’utilisation rationnelle de la matière
première et de l'énergie. Une variante optimale sera retenue pour chacune des
principales sources de pollution. Ces variantes tiennent compte des risques sanitaires
et environnementaux, de la faisabilité technique de la solution proposée, de l’usage
ultérieur des sites pollués, du coût d'investissement,… ;
L’étude de faisabilité des variantes de dépollution retenue : les solutions retenues
seront définies dans une vision intégrée de dépollution. Elles s’appuieront également
sur les résultats et les orientations des principales études déjà menées et en cours, tel
que le Schéma Directeur d’Aménagement du Grand Sfax (SDA), le programme
d’Aménagement Côtier de la zone de Sfax (PAC Sfax), le projet SMAPIII relatif à
l’élaboration d’un plan directeur de gestion intégrée de la zone côtière sud du Grand
Sfax,….
Le domaine de l’étude est situé sur le littoral sud de la ville de Sfax (fig-1). Il s’étend sur
environ 12 km et couvre une superficie totale de 50 km² dont 28 km² terre. La zone d’étude
s’étend entre le port de commerce au nord et l'agglomération de Thyna au sud. Cette zone est
délimitée par les Salines à l’Est, la RN1 à l’Ouest, la ville de Sfax au Nord et le parc
archéologique de Thyna au sud (fig-2).
A Sfax, les plus importantes zones industrielles sont implantées sur le littoral. En total, la ville
de Sfax compte six zones industrielles aménagées par l’AFI dont la superficie totale couvre
plus de 260 ha, sans compter les établissements implantés en dehors des zones aménagées. La
zone de Sfax Sud, objet de cette étude, compte à elle seule 4 zones industrielles dont la
superficie totale aménagée par l’AFI couvre de 227 ha. La zone compte plus de 432 ha de
tissu industriel autres que AFI.
La zone industrielle de Madagascar : 18 ha aménagée par l’AFI. La superficie totale
actuelle de la zone est d’environ 100 ha ;
La zone industrielle de Sidi Salem : 149 ha
La zone industrielle du Nouveau port de pêche : 17 ha
La nouvelle zone industrielle de Thyna : 43 ha. Le tissu industriel dans la zone de
Thyna couvre plus de 100 ha ;
Le tissu industriel aux alentours de la route de Gabès couvre plus de 250 ha ;
De nombreuses autres unités industrielles sont implantées en dehors des zones industrielles
aménagées, notamment le long de la route de Gabès et à l’intérieur des zones urbaines de
Thyna.
L’inventaire des sources de pollution dans la zone d’étude s’est basé essentiellement sur
l’analyse de bases de données disponibles, notamment le Cadrin de l’ONAS, ainsi que des
études récentes. Ces données ont été complétées par des enquêtes sur le terrain avec les
industriels et les services concernés.
Une approche par « élimination » a été adoptée pour inventorier les établissements polluants.
Les critères adoptés sont les suivants:
1. La classe de pollution: les établissements industriels sont classés en trois classes de
pollution selon la nature de l’activité et son éventuel impact sur l’environnement:
classe-1: non polluant : (activités non polluantes par nature)
classe-2 : peu polluant : (activités non polluantes par nature mais dont la manière de
gestion peut poser problème de pollution) ;
classe-3: très polluant : (activités polluantes par nature).
3. Le mode de gestion des rejets: c'est l’ensemble des mesures entreprises par l’industriel
pour atténuer les nuisances :
Les eaux usées: Traitement obligatoire ou non, existant ou non. Le raccordement est il
effectué sur le réseau public ou non. Le raccordement sur le réseau public se fait en
respect des normes réglementaires en vigueur relatives aux rejets dans le réseau public ;
Les déchets solides: Les déchets ultimes sont généralement rejetés dans les décharges
publiques. Les emballages sont stockés sur site, vendus ou réutilisés. Les déchets
spéciaux sont constitués des boues de traitement et des sous produits des activités
industrielles. Ces déchets contiennent des substances polluantes, généralement
dangereuses pour l’environnement et la santé publique, ce qui nécessite des modes de
gestion appropriées. Ces déchets sont généralement stockés sur site ou rejetés dans les
décharges municipales ;
Les émissions atmosphériques: certaines établissements industriels génèrent des
d'émissions atmosphériques déverses. Ces émissions proviennent généralement des
activités du process industriel ou des opérations de combustion du fuel, coke, gasoil,….
Si classe-0 et 1: ELIMINER
Si classe-2 et/ou 3:
RETENU
229 Ets
Trt+Non Raccorder
A vérifier ( ONAS
ANPE) 12 Ets
Pas DS/EA
11 Ets ELIMINE
DS : 15 Ets
9 Ets fermés 100 Ets EA : 6 Ets
potentiellement
polluants
Analyse du Risque
L’inventaire exhaustif des sources de pollution est basé principalement sur les données
bibliographiques disponibles.
L'inventaire des sources de pollution dans la zone d'étude a été réalisé en se basant sur les
sources bibliographiques. Des prospections et des entretiens avec les industriels, les services
régionaux de l’environnement et les autorités locales ont été réalisés pour actualiser et
compléter les données disponibles. Des travaux complémentaires ont été réalisés pour
caractériser les principales sources de pollution ainsi que les sites pollués.
Les principales sources bibliographiques qui ont été utilisées sont les suivantes :
Le cadastre de l’ONAS, 2006 ;
L’inventaire des établissements de transformation des produits de mer (APIP 2006, et
Direction de la production animale au CRDA de Sfax) ;
La liste des établissements industriels polluants de l’ANPE;
SMAP III – Tunisie : composante Grand Sfax : élaboration d’un plan directeur de gestion
intégrée de la zone côtière sud du Grand Sfax ;
Etude de réhabilitation et de fermeture de la décharge municipale de Thyna, ANPE, 2005;
Projet PISEAU: Actualisation de l'inventaire des sources de pollution hydrique dans le
gouvernorat de Sfax, 2005;
Etude de caractérisation environnementale du terril de phosphogypse de la SIAPE à Sfax,
GCT, 2004;
L’inventaire des sources de pollution sur le littoral tunisien – APAL, 2002 ;
Les études réalisées dans le cadre du « Programme d’Aménagement Côtier » (PAC) à
Sfax durant la période 1995-1999 ;
Etude JICA de traitement et de recyclage des rejets de quelques industries en Tunisie –
Cas de la SIAPE, 1993 ;
Plusieurs travaux de recherche scientifiques et universitaires réalisés dans la zone
d’étude.
principalement sur le littoral. Ces activités, qui génèrent des rejets liquides, solides et gazeux,
ont contribué à la dégradation de l’environnement et de la qualité de la vie dans la région.
La zone côtière de Sfax subie une pression urbaine, industrielle et touristique excessive.
Plusieurs sources de pollution continuent à affecter l’environnement et la qualité de vie dans
cette zone. Et il s’agit de rejets d’eaux usées brutes provenant des zones urbaines non
raccordées, dont notamment les extensions urbaines de Thyna, les rejets hydriques, les
déchets solides et les émissions atmosphériques des établissements industriels divers, les
rejets de lixiviat et les émissions atmosphériques de la décharge des déchets ménagers et
assimilés de Thyna, les dépôts de margine de Thyna, etc.
Plusieurs actions de dépollution et de réhabilitation ont été entreprises durant les dix dernières
années dans région de Sfax. Il s’agit particulièrement du programme de réhabilitation des
zones industrielles, d’aménagement du littoral, de contrôle et de suivi de la qualité de l’air,
d’aménagement et d’embellissement urbain et des actions individuelles de dépollution
industrielle. Les principales actions réalisées ou en cours de réalisation sont les suivantes :
La réhabilitation des zones industrielles de Madagascar, poudrière et Sidi Salem. Cette
dernière zone est la plus importante. Le programme de réhabilitation a été réalisé
durant la période 2002-03 et a contribué au raccordement de 60 des établissements au
réseau de l’ONAS ;
Le transfert du dépôt d’hydrocarbures du port de Sfax vers la Skhira en 2000;
L’exécution du projet de TAPARURA (en cours) sur les cotés nord de la ville de Sfax;
L’aménagement de la décharge contrôlée de Sfax en 2004. cette nouvelle décharge va
rentrer en exploitation en 2007 ;
L’aménagement d’une nouvelle décharge de margines à Aguareb et la fermeture des
dépôts existants à Thyna en 2001;
La réhabilitation et l’extension de la STEP de l ’ONAS en 2005;
La réalisation de la station d’épuration de Sfax Nord ;
L’installation de deux stations de contrôle de la qualité de l’air dans la ville de Sfax;
Le raccordement au réseau de l’ONAS de 30% des habitants clairsemés de
l'agglomération de Thyna ;
Le raccordement à l’ONAS des principaux rejets industriels sur le littoral sud de la
ville de Sfax : Abattoir CHAHIA, MOULIN, SOFACUIR, SORAHUILE, SOPAL,
SIOS-ZITEX, SIAM, …;
La récupération et le recyclage de 60% des eaux gypseuses de la SIAPE, de 100% des
eaux de SODET et des eaux de refroidissement de SIOS-ZITEX;
L’amélioration de la qualité de l’air dans la ville de Sfax par la mise en place par la
STEG du programme de substitution au gaz naturel de la plupart des Ets industriels
(SIAPE, GRANUPHOS, SODET, SIOS ZITEX,…) et la mise en place par les
industriels de mesures d’amélioration de la qualité de l’air (filtres des émissions,
transfert de l’unité de grignon de SIOS Zitex à Aguareb, arrêt de la savonnerie SIOS,
rehaussement des cheminées et lavage des gaz de la SIAPE, …) ;
La fermeture de plusieurs établissements industriels dont 5 Ets de transformation et de
conditionnement des produits de mer, un abattoir et trois savonneries traditionnelles.
L’investissement global des actions environnementales menées par l’Etat dans la zone d’étude
a été évalué à 304 Millions de DT. La part des investissements des principales actions menées
dans la zone d’étude a été estimée à 80 Millions DT.
Le tableau suivant synthétise les différentes actions menées dans la région de Sfax.
Total
304
Les principales actions privées menées dans la zone d’étude ont concerné essentiellement :
L’installation d’équipements de traitement des rejets hydriques industriels : SODET,
SOFACUIR, SOPAL, SIAM, CHAHIA, SIOS ZITEX ;
L’installation d’équipements de traitement de l’air : GRANUPHOS, SODET,
SICOMENIN…;
La substitution au gaz naturel des principaux établissements industriels (programme
en cours) : GRANUPHOS, SIOS, SODET, …);
Le coût global d’investissement des principales actions privées dans la zone d’étude a été
estimé à environ 3,5 millions de DT.
L’analyse des résultats du cadastre de l’ONAS (pour 2002 et 2006) et de la base de données
de l’API pour 2005 ont permis de tracer l’évolution des activités industrielles dans la zone
d’étude:
En 2002, le nombre total d’établissements industriels dans le gouvernorat de Sfax est
de 1151Etablissements dont 421 établissements dans la zone de Sfax sud, ce qui
représente 37% ;
En 2006, le nombre d’établissements total dans le gouvernorat de Sfax est de 1400
établissements dont 483 unités industrielles sont situés dans la zone d’étude, soit 35%.
Le tableau suivant donne le nombre d’établissements industriels par zone industrielle dans la
zone d’étude pour 2002 et 2006 :
Tableau 1: Evolution de l’effectif des établissements industriels dans la zone de Sfax Sud
Zone industrielle Nbre d’établissements Nbre d’établissements
2002 En % 2006 En %
Madagascar 74 18 74 15
Sidi Salem 163 39 155 32
Thyna (Nle Zone) 3 1 34 7
Nouveau Port de pêche 101 24 107 22
Rte de Gabès 80 19 113 23
Total 421 100 483 100
Source : Cadrin, 2002 et 2006 (actualiser par COMETE en 2006)
Les activités industrielles et de service divers sont réparties en trois catégories selon
l’importance de l’activité :
Les activités artisanales : c’est l’ensemble des petites activités artisanales et
traditionnelles de moins de 10 employés. Ces activités ne disposent pas de moyens
pour engager des mesures de protection de l’environnement, comme c’est le cas de la
tannerie de Rkik et de l’unité de traitement de surface de Med Thieb. Ces activités
présentent des problèmes sérieux à se concrétiser une place sur un marché dominé par
Le tableau suivant donne la répartition des établissements industriels par catégorie (2006) :
L’analyse des résultats du Cadrin pour 2002 et 2006 nous a permis de tracer l’évolution de la
situation environnementale dans la zone de Sfax Sud. En effet, les conclusions suivantes ont
été déterminées:
Le nombre des établissements raccordés à l’ONAS a évolué de 15% après la
réhabilitation de la zone industrielle de Sidi Salem. En effet, le programme de
réhabilitation qui a commencé en 2002 a permis de raccorder 42 établissements au
réseau de l’ONAS ;
Le nombre des établissements qui rejettent des eaux usées dans le milieu naturel
(oueds ou nappes) dans la zone de Sidi Salem a diminué de 15%. En effet, le nombre
des établissements qui rejettent des eaux usées dans le milieu naturel a passé de 114 à
64 soit une diminution de 50 établissements;
La situation tend à se stabiliser dans la zone de Madagascar et du nouveau port de
pêche de Sfax. Ceci est essentiellement due au fait que ces deux zones n’ont pas connu
des améliorations considérables dans les infrastructures d’assainissement durant la
période 2002 - 2006. Par la même occasion, il convient de constater que dans la zone
du Nouveau Port de Pêche, les établissements de transformation et de conditionnement
des produits de mer continuent à évacuer des eaux usées à l’état brut en mer ;
La situation reste peu contrôler dans la zone située le long de la route de Gabès. En
effet, dans cette zone et malgré l’évolution des établissements raccorder à l’ONAS (le
nombre a doublé) durant la période 2002 - 2006, 10 nouveaux établissements ont été
inventoriés par le cadrin pour lesquels le rejet des eaux usées s’effectue dans le milieu
naturel (nappe).
Les graphiques ci-dessous donnent la répartition des rejets en fonction du milieu récepteur
pour 2002 et 2006.
Répartition des Ets selon le mode de gestion des rejets Répartition des éts selon le mode de gestion des rejets
hydriques en 2002 hydriques 2006
8%
8%
32%
45% ONAS
ONAS
MN
MN
60% Mer
Mer
47%
L’inventaire des sources potentielles de pollution industrielles a été effectué en se basant sur
les données bibliographiques disponibles (cadastre de l'ONAS de 2006, inventaire de l’APAL
2002, inventaire de sites pollués et données disponibles à l’ANPE). Ces données ont été
complétées par des concertations avec les différents services régionaux (ANPE, Direction
régionale de l’environnement, l’ONAS et l’ANGED). Ces données ont permis d’inventorier
109 établissements industriels potentiellement polluants.
Le tableau suivant donne la répartition des établissements potentiellement polluants par zone
industrielle :
Les établissements industriels potentiellement polluants ont été répartis par groupe homogène
d’activités afin de faciliter plus tard la mise en place de solutions adéquates de gestion des
nuisances.
Les ateliers mécaniques sont généralement des activités qui génèrent très peu d’eau usée et
dont la plupart sont raccordés à l’ONAS. Les huiles usagées sont collectées par la SOTULUB
pour traitement. Les déchets solides sont généralement constitués par des torchons d’essuie et
des pièces usagées qui sont généralement collectées et stockées sur site ou vendues aux
ferrailleurs. Ces établissements ne seront pas pris en considération parmi les principaux
établissements polluants dans la zone d’étude.
Pour les établissements divers et mis à part la marbrerie, les autres sont généralement des
unités de meubles en bois ou de dépôts de bois qui ne posent pas de problème particulier à
l’environnement dans la zone. Seuls les établissements de menuiserie émettent des émissions
sonores nuisantes pour les employés et les riverains.
Les rejets hydriques des établissements potentiellement polluants ont été estimés à partir du
Cadrin de l’ONAS 2006. Ces données ont été complétées et ajustées lors des entretiens avec
les industriels et les services régionaux (ONAS, ANPE). Ces prospections ont montré que 9
établissements ont été déjà fermés, soit en total 100 Etablissements potentiellement polluants
ont été identifiés dans la zone Sfax Sud.
Le total des rejets hydriques des établissements potentiellement polluants a été estimé à 2892
m3/j. La SIAPE contribue par un débit de 2184 m3/j qui s’effectue en mer, soit 75% du total
des rejets hydriques effectués dans la zone d’étude.
Le total des rejets hydriques des établissements, autre que la SIAPE, compte 708 m3/j. Ces
rejets sont soit raccordés au réseau de l’ONAS (59%) soit rejetés en mer (25%), soit rejetés
dans le milieu naturel (Nappe ou oued) (16 %) :
1. Les rejets en mer sont essentiellement constitués par :
Les rejets des établissements de transformation et de conditionnement des produits de
mer qui sont effectués dans le port de pêche : 254 m3/j. Ces rejet peuvent être réparties
en deux types : les rejets des activités de conditionnement (247 m3/j) et les rejets de
l’établissement Médithon de conserve de Thon (7 m3/j) ;
Les rejets du procédé de lavage des gaz (96 m3/j) et les eaux gypseuses provenant de
la lixiviation du terril de phosphogypse de la SIAPE (2088 m3/j). Ces eaux sont
évacuées vers la mer à travers le canal Hakmouni ;
2. Les rejets de l’abattoir (55 m3/j) s’effectuent à l’état brut dans le canal de Sidi Salem et
rejoindre la mer à environ 300 m. Ces rejets sont chargés de pollution organique et de
sang et contribuent à la pollution du canal et de son embouchure sur la mer.
Le tableau suivant donne les débits moyens journaliers des eaux usées générés par les
différents établissements polluants dans la zone de Sfax Sud :
Tableau 5 : Débits moyens journaliers d’eaux usées générés par les établissements polluants
Débit des eaux usées
ACTIVITES (m3/j) En %
ACTIVITE-1 OMD 16 0,55
ACTIVITE-2 TCPM 269 9,25
ACTIVITE-3 ATC 11 0,38
ACTIVITE-4 HG 62 2,13
ACTIVITE-5 ICD 2228 76,59
ACTIVITE-6 IAA 163 5,60
ACTIVITE-7 IT 32 1,10
ACTIVITE-8 TS 78 2,68
ACTIVITE-9 AM 43 1,48
ACTIVITE-10 Autres 7 0,24
TOTAL GENERAL 2909 100
Mis à part les rejets de la SIAPE, qui s’effectuent exclusivement en mer (2184 m3/j soit
76,6% du total des rejets des établissements inventoriés), les rejets hydriques des
établissements potentiellement polluants se répartissent comme suit :
59 % des rejets des établissements industriels s’effectuent dans le réseau de l’ONAS ;
25 % des rejets s’effectuent dans le milieu marin. Ces rejets comptent essentiellement
les rejets des établissements de transformation et de conditionnement des produits de
mer;
16 % des rejets des établissements industriels potentiellement polluants sont effectués
dans le milieu naturel (nappe et oueds). Ces rejets proviennent essentiellement des
ateliers d’entretien des véhicules et de l’abattoir de Sfax.
TOTAL
MODE DE GESTION (m3/j) (%)
Raccordement à l'ONAS 421,1 59,2
Milieu naturel 111,4 15,6
Rejets en mer 179 25,2
Total 711,5 100
Le graphique suivant illustre le mode actuel de gestion des rejets dans la zone d’étude :
Répartition des rejets des établissements potentiellement
polluants par Milieu récepteur
25%
ONAS
Milieu naturel
Mer
16%
59%
Seuls les déchets solides industriels spéciaux ont été pris en considération dans le choix des
établissements industriels potentiellement polluants. Les quantités de déchets spéciaux
générés par les unités industrielles ont été collectées lors des enquêtes et des entretiens avec
les industriels ou à partir des références bibliographiques disponibles. La quantité totale de
déchets spéciaux produite dans la zone d’étude a été estimée à environ 2300 T/j, dont 2280 T/j
de phosphogypse produit par la SIAPE.
Le tableau suivant récapitule les principaux déchets spéciaux générés par les établissements
industriels et leurs quantités:
Déchets spéciaux
ACTIVITES Spécification (T/j)
ACTIVITE-1 OMD Sables fins mélangés aux métaux (rouilles) 7,43
Déchets organiques des activités de transformation et de
ACTIVITE-2 TCPM conservation des produits de mer 2,00
Boues de traitement des rejets de tanneries (métaux 0,65
ACTIVITE-3 ATC lourds)
Terre décolorante des activités de raffinage des huiles 2,50
ACTIVITE-4 HG alimentaires
Phosphogypse de la SIAPE 2280,00
ACTIVITE-5 ICD Boues de traitement des unités de traitement de surface 0,80
ACTIVITE-6 IAA Déchets d’abattoirs 4,50
ACTIVITE-7 IT Boues de délavage de jeans 1,50
Boues des stations de traitement des Ets de traitement de
ACTIVITE-8 TS surface (métaux lourds) 0,46
ACTIVITE-9 AM Boues huileuses des ateliers d’entretien mécaniques 0,1
ACTIVITE-10 autres Rien à signaler 0,00
TOTAL GENERAL 2300
Ces déchets sont actuellement, soit rejetés dans le dépotoir municipal de Thyna, soit
entreposés sur le site à l’intérieur des établissements industriels, notamment les boues de
traitement, soit rejetés dans le milieu naturel (oueds, zones marécageuses, terrains agricoles)
ou ils contribuent à la pollution des sols et des eaux.
Les émissions atmosphériques générées par les établissements industriels sont de deux types :
Des émissions provenant de la combustion ;
Des émissions provenant du procédé de production.
En ce qui concerne les émissions provenant de la combustion, les quantités totales de fuel
lourd consommés par les chaudières et les fours des principaux établissements dans la zone
d’étude ne dépassent pas 4000 T/an. C’est une quantité faible qui tend à la diminution suite à
la mise en place par la STEG du programme de substitution au gaz naturelle par la plupart des
établissements industriels, notamment les unités énergétivores comme c’est le cas de la
SIAPE qui utilise depuis quelques années le gaz naturel. Pour les autres établissements,
notamment Granuphos, SIOS Zitex, SODET, SOPAL, SIAM, le programme de substitution
est en cours.
Les émissions provenant du procédé des activités industrielles sont beaucoup plus importantes
sur le plan quantitatif et de point de vue impacts sur l’environnement. Les principales sources
émettrices de polluants dans l’air sont les suivantes :
La SIAPE qui génère des gaz souffrés, du fluor et des poussières;
Granuphos qui génère des poussières ;
La Fonderie El Ammous qui génère des poussières ;
La station d’épuration Sfax Sud de l’ONAS est située sur le littoral au sud de la SIAPE et
couvre une superficie de 24 ha. Le procédé de traitement de la STEP est la boue activité à
faible charge. L’aération prolongée se fait par cascade et permette le traitement de la pollution
azotée et phosphorée.
La station de l’ONAS rejette un débit moyen journalier de 30 000 m3/j et génère une quantité
de boues de 13 T/j (matière sèche), soit environ 400 m3/j. Environ 25 à 30% des eaux usées
traitées générées par la STEP sont réutilisées dans le périmètre irrigué d’El Hajeb. Le reste
des eaux usées traitées est évacué vers la mer.
Pendant la saison oléicole, la présence de margine dans le réseau de l’ONAS peut nuire au
fonctionnement de la STEP, ce qui peut affecter la qualité des eaux usées traitées.
Il y’a lieu de rappelé que la STEP de Sfax Sud a subit une réhabilitation et une extension en
2004. Le tableau suivant donne la qualité des eaux usées traitées de la STEP de Sfax Sud, qui
a été fournie par l’ONAS.
Moyenne de la qualité des eaux traitées de la STEP de l’ONAS pour le premier trimestre de 2007
L’analyse des travaux bibliographiques et les prospections réalisées dans la zone d’étude nous
ont permis d’inventorier douze (12) sites potentiellement pollués. Ces sites sont les suivants :
- Sept dépôts de ferrailles métalliques divers sont implantés anarchiquement dans les zones
industrielles affectant le paysage et contribuant à la pollution des eaux de ruissellement et
du sol. Les principaux dépôts sont situés dans la ZI Madagascar (en face de Bac de
Kerkennah), sur les berges au sud du port de pêche, près de la SIAPE sur la route de
Gabès, près de Souk Jemaa au sud de la SIAPE, près de Mentazah Thyna sur la route de
Gabès, sur la route d’accès à la ZI de Thyna et à l’intérieur de la nouvelle ZI AFI de
Thyna ;
- La décharge municipale de Sfax ;
COMETE Engineering code : 26 079 21
Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
Direction Générale de l’Environnement et de la Qualité de Vie
Les 109 établissements potentiellement polluants ont été prospectés avec les services
régionaux de l’ANPE et de la Direction Régionale de l’Environnement. Ces prospections ont
pour principal objectif de compléter les données bibliographiques disponibles. Les
investigations de terrain ont montré que neuf établissements sont fermés. Et par conséqu ent, le
nombre des établissements potentiellement polluants est de 100.
Les 100 établissements ont été par la suite hiérarchisés pour arrêter les principaux
établissements polluants. Les critères pris en considération dans la classification des
établissements sont les suivantes :
La nature de l’activité : polluante ou non polluante (classification de l’ONAS) ;
Les nuisances générées par l’établissement : rejet hydrique, déchets spéciaux,
émission atmosphérique ;
Le mode de gestion actuelle des nuisances : mesures entreprises.
En total, 47 établissements polluants réparties sur les différentes activités déjà identifiés dans
la zone d’étude et hiérarchisés comme suit en fonction de la nature des nuisances générées
(voir liste des établissements annexe):
En plus des rejets industriels effectués dans la zone d’étude, la STEP de Sfax Sud de l’ONAS
rejette un débit moyen journalier de 25 600 m3/jr d’eaux usées traitées. Une partie est
réutilisée en agriculture dans le périmètre irrigué d’El Hajeb (environ 30%). Le volume
restant est rejeté en mer.
47 établissements polluants ont été inventoriés. Ces établissements ont été groupés en groupe
homogène de point de vue nature de l’activité et de la pollution générée. Pour cela on
distingue les groupes d’activités suivants:
Le tableau suivant donne la qualité moyenne des rejets des établissements de conditionnement
des produits de mer. L’établissement Médithon est traité à part :
Ces résultats d’analyse montrent des dépassements de la norme pour l’ONAS et le milieu
marin.
L’établissement Médithon procède au prétraitement des rejets et des dépassements ont été
enregistrés par rapport à la norme de rejet dans le réseau de l’ONAS pour tous les paramètres
analysés.
Le passage sur un système de cyclonage permettrait de retenir au meilleur des cas 90% des
ces particules. Le reste serait rejeté à l’atmosphère, soit environ 0,5% de la charge :
Ainsi les rejets atmosphériques seraient les suivants :
Coke : 2 000 tonnes/an
Sable : 600 kg/an
Noir minéral: 250 kg/an.
Les rejets solides sont constitués par près de 5% du sables utilisé, soit environ 6 000 kg/an.
Deux établissements de tannage ont été identifiés : SOFACUIR est une tannerie moderne de
capacité 400 à 500 peaux par jours. Le « procédé » de fabrication comprend les sept étapes de
tannage, depuis le nettoyage du peau et l’enlèvement des poils et des graisses jusqu’au
tannage et lavage. Ces opérations consomment environ 8 m3 d’eau. Le débit moyen des eaux
usées traitées est de 6m3/j. Les eaux traitées sont raccordées au réseau de l’ONAS. Ces eaux
présentent une qualité acceptable selon les normes de rejet dans le réseau public, à l’exception
des graisses qui présente un dépassement.
Qualité des eaux usées traitées de SOFACUIR :
Eléments
analysés Unité SOFACUIR Normes ONAS
pH 7,75 6,5 - 9
DCO mg O2/l 882 1000
DBO5 mg O2/l 380 400
MES mg/l 69 400
Huiles et Graisses mg/l 380 30
Cuivre mg/l <0,05 1
Chrome mg/l <0,05 2
CITET : Analyse d’un échantillon réalisé par Comete en mars 2007
SOFACUIR génère une quantité de boue de traitement de 0,6 T/j. Ces déchets sont
généralement collecté et rejeté dans la décharge de Thyna.
La tannerie Rkik est une unité traditionnelle de capacité 30 à 40 peaux par semaine. Le
« procédé » de fabrication est très simple et comprend deux étapes :
le lavage, dégraissage et délainage des peaux, se faisant dans trois bacs de 1m3 de
volume chacun, utilisant de la chaux et du métabilsulfite de sodium (Na2S2O3).
le lavage, dégraissage et délainage des peaux, se faisant dans trois bacs de 1m3 de
volume chacun, utilisant de la chaux et du métabilsulfite de sodium( Na2S2O3).
Deux établissements de raffinage d’huiles ont été identifiés dans la zone d’étude : SIOS Zitex
et SORAHUILE
SIOS ZITEX : cet établissement a connu des améliorations appréciables durant ces
dernières années et concernent essentiellement le transfert des activités de grignon
vers Agareb et la fermeture de la savonnerie. Ceci a eu un impact positif significatif
sur la qualité de l’air ambiant dans la zone. En ce qui concerne les rejets hydriques,
SIOS Zitex dispose d’une station de traitement qui traite environ 13 m3/j d’eau usées.
Ces eaux sont mélangées avec les rejets de Purge chaudière et adoucisseur (16 m3/j)
avant d’être rejetés dans le réseau de l’ONAS. Les déchets solides rejetés par SIOS
sont formés par le terre décolorante : 300 tonnes/an, soit environ 1tonnes/jour. Les
émissions atmosphériques de SIOS restent limitées et sont constitués des émissions de
la combustion de 1000 tonnes/an de fuel et de 90 tonnes/an de gasoil.
La qualité des eaux usées traitées dans la station de SIOS Zitex répondent aux normes de rejet
dans le réseau public d’assainissement sauf pour les matières grasses qui montrent un
dépassement (192/30).
Le schéma suivant illustre le procédé de SIOS ainsi que les principaux rejets.
SORAHUILE : Pour cet établissement, les rejetées sont constitués par les Purges de
chaudière / adoucisseur et des tours de refroidissement évalués à 16 m3/j. ces rejets
sont actuellement évacués dans le réseau de l’ONAS sans traitement. En matière de
déchets solides, cet établissement génère 100 t/an de terre décolorante, soit environ
1t/jour. Ces déchets sont actuellement stockés à l’intérieur de l’établissement. Les
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Direction Générale de l’Environnement et de la Qualité de Vie
Trois savonneries traditionnelles ont été identifiées dans la zone d’étude et il s’agit de :
Savonnerie Nouri Kamel
Savonnerie El Khadra
Savonnerie Nesrine
Ces trois établissements sont situés sur la route de Gabès. Ils fabriquent du savon à partir des
pâtes huileuses des huileries. Le procédé est simple et consiste à ajouter de la soude à la pâte
huileuse dans un grand réservoir qu’on chauffe sur un feu doux en agitant manuellement. La
pâte utilisée est à 60% d’eau. Cette opération permet de récupérer 40% d’eau concentrée.
Pour cette activité, aucun prélèvement n’a pu être réalisé pour caractériser la qualité des eaux
résiduaires, du fait que ces établissements n’étaient pas en activité durant la période de
prospection (hors saison). Pour cela, on a procédé à une estimation du volume d’eau
récupérer. En effet, sur un m3 de pâte huileuse utilisé et qui contient environ 600 l d’eau, on
récupère 240 l d’eau chargée. Ces eaux « concentrées » en huiles et graisses ainsi qu’en
phénols sont généralement stockées dans des réservoirs ou rejetées dans le milieu naturel.
5.2.6.1 LA SIAPE
La SIAPE constitue la principale unité polluante dans la zone d’étude. Les caractéristiques
spécifiques de cette activité ainsi que l’importance des rejets divers générés ne permettent pas
de la comparée aux différents autres rejets des autres établissements et par conséquent la
SIAPE sera traitée comme étant une entité à part. Ceci ne minimise pas l’importance de cet
établissement en tant qu’établissement polluant, ni de son impact sur l’environnement humain
et naturel.
La SIAPE compte trois unités distinctes : l’unité sulfurique, l’unité phosphorique et l’unité de
TSP. La consommation totale en eau de la SIAPE est de 12000 m3/jr. Des mesures de débit
des rejets du procédé (lavage des gaz) ont été réalisées en continue pendant une journée de
fonctionnement normale de l’usine. Le débit des eaux de lavage des gaz est de 72 m3/jr. En ce
qui concerne la mesure du rejet provenant de la Tabia, il est actuellement impossible de le
mesuré et nous avons procédé à une déduction du volume évacué vers la mer par sou straction
du volume recyclé et du volume évaporer du volume totale d’eau de repulage des
phosphogypse communiquer par la SIAPE. Le débit des rejets hydriques de la SIAPE est de
2184 m3/j effectués dans le milieu marin.
Les deux tableaux suivants donnent la qualité des eaux du procédé et des eaux de lixiviation
des phophogypse selon des prélèvements ponctuels réalisés sur ces rejets. Les résultats des
analyses montrent que la charge polluante des rejets est beaucoup plus concentrée dans les
eaux de lixiviation des phophogypse. Les résultats d’analyses montrent :
une forte teneur en phosphore des eaux de lixiviation des phophogypses et beaucoup
moins des eaux de lavage des gaz;
une forte teneur en fluor des eaux de lixiviation des phophogypses ;
une teneur en cadmium relativement élevé par rapport à la norme de rejet dans le milieu
marin.
NB :* : l’analyse effectuée sur le prélèvement d’eau réalisé sur le rejet des eaux de lavage des
gaz du procédé de la SIAPE a été très faible et ne reflète pas la réalité. Par conséquent, nous
avons pris en considération pour le fluor et le P2O5 la qualité de prélèvements ponctuels
réalisés par le Groupe Chimique Tunisien (GCT).
La SIAPE génère des émissions atmosphériques. Les différentes émissions sont données aux
niveaux des différentes unités comme suit :
SOx : 4100 mg/m3, soit 578 kg/h. le débit des gaz est de 141 000 Nm3/h ;
Fluor attaque : 200 mg/m3 soit 20 Kg/h. le débit des gaz 105 000 m3/h ;
Fluor TSP : 265 mg/m3, soit 80 kg/h. le débit des gaz 300 000 m3/h ;
Poussières 75 mg/m3, soit 23 kg/h. le débit des gaz 300 000 Nm3/h.
Le GCT effectue des mesures à la source pour suivre la qualité des émissions. Ces mesures
sont généralement effectuées mensuellement. Le tableau suivant donne les moyennes de la
qualité des émissions fournies par le GCT pour les mois de septembre, octobre et décembre
2006. Cette qualité a été comparée aux normes françaises de la qualité de l’air à l’émission :
Selon les normes françaises à l’émission, les émissions de la SIAPE présentent des
dépassements pour le SO2 et le fluor.
En ce qui concerne les déchets, la SIAPE génère 684000 T/an de phosphoypse. Ces déchets
sont stockés dans un terril près de l’usine sur le littoral Sud de Sfax (chapitre sites pollués).
Le schéma suivant illustre le procédé et les principaux rejets et émissions de la SIAPE. Un
bilan matière qui a été réalisé sur la base d’une analyse du procédé. Ce bilan a été approuvé
par les responsables de l’usine de la SIAPE à Sfax:
690000 m3/an
5.2.6.2 GRANUPHOS
GARNUPHOS est une entreprise privée qui opère dans le domaine de la transformation de
phosphates. Cet établissement produit 40000 T/an de phosphates granulés.
De point de vue impact sur l’environnement, GARNUPHOS peut être considérée comme
étant une entreprise non polluante notamment suite à la mise en place de filtres à manches
pour atténuer le problème de poussières.
D’une manière générale, les rejets de GARNUPHOS sont constitués essentiellement par les
gaz provenant du broyeur du phosphate et les gaz de séchage. Les premiers gaz sont filtrés à
travers un filtre à manche permettant d’atteindre moins de 50 mg/Nm 3.
Les gaz du sécheur contenant un peu d’ammoniac, des poussières et les gaz de combustion
sont filtrés dans un filtre à manche puis lavés dans un laveur humide. Les gaz rejetés à
l’atmosphère contiendraient moins de 10 ppm/Nm3 de poussière.
La société GARNUPHOS utilise actuellement près de 1 000 tonnes de fuel lourd pour la
production d’air chaud pour le séchoir. GRANUPHOS sera raccordé au gaz naturel très
prochainement.
La zone d’étude a connu une évolution intéressante pour les établissements agro-alimentaire.
En effet, à l’exception de l’abattoir de Sfax qui continue à évacué des rejets à l’état brute dans
le canal de Sidi Salem, les autres établissements ont été raccordé directement à l’ONAS après
la mise en place de prétraitement (CHAHIA) ou sans prétraitement à l’instar de confiserie
TRIKI, qui procède actuellement à la mise en place d’un projet intégré de gestion des déchets
solides et des eaux usées.
L’abattoir de Sfax génère 55m3/j de rejet brut mélangé avec du sang dans le canal de Sidi
Salem. Ces rejets ont entraîné la dégradation de la qualité des eaux dans le canal ainsi que de
la zone de d’embouchure sur la mer au sud du port de Sfax.
Des mesures de débit et des prélèvements ont été réalisées sur la qualité des eaux rejetées par
l’abattoir. Le tableau suivant donne la qualité des eaux de l’abattoir de Sfax :
Les résultats des analyses montrent une forte pollution organique. Les concentrations élevées
d’azote et de phosphore dans le rejet de l’abattoir sont à l’origine de la dégradation des eaux
dans le canal de sidi Salem et ont contribué à l’eutrophisation du milieu marin au niveau de
l’embouchure du canal de Sidi Salem.
Tableau 12 : Bilan des déchets Spéciaux des principales sources actives de pollution
Tableau 13 : Bilan des rejets hydriques des principales sources actives de pollution
Le tableau suivant donne le bilan des principales émissions atmosphériques générées par les
établissements industrielles dans la zone d’étude :
Le tableau suivant donne le bilan des émissions de combustion des principales sources de
pollutions industrielles:
En total, les établissements industriels dans la zone d’étude consomment :
30000 T/ de gaz naturel (SIAPE) ;
2110 T/an de fuel ;
2000 T/an de coke (Fonderie El Ammous) ;
Pour les sites pollués, et à partir des prospections menées dans la zone, un diagnostic
préliminaire a été réalisé. L’évaluation simplifiée des risques (ESR) nous a permis
d’inventorier les six principaux sites pollués dans la zone d’étude, et il s’agit :
- du site de la SIAPE et du terril de phosphogypse ;
- de la décharge de Thyna ;
- des bassins d’évaporation des margine ;
- l’embouchure du canal de Sidi Salem ;
- le nouveau port de Sidi Salem ;
- le port de commerce de Sfax.
La SIAPE fabrique du triple super phosphate (TSP) à partir de phosphate naturel provenant du
gisement phosphatier de Gafsa. Cette activité passe par différentes étapes, notamment par
attaque du phosphate à l'acide sulfurique et à l'acide phosphorique, qui sont préparés sur site.
Ces opérations s'accompagnent de différents rejets, notamment hydriques, solides (le gypse
ou encore le « phosphogypse ») et atmosphériques.
Le gypse est mélangé avec de l’eau puis pompé vers la tabia. Le gypse envoyé à la tabia
contient environ 30% de matières sèches et 70% d’eau.
Le gypse est déposé dans les bassins de décantation situés sur les deux tabias de
phosphogypse. Une partie des eaux est infiltrée dans le terril dont la perméabilité a été
déterminée par le GCT en 2004 à 10 -2 à 10-3 cm/s. Les eaux claires et une partie des eaux
ruisselées sont collectées et réutilisées dans l'usine. Une partie des eaux de lixiviation est
drainée vers la mer à travers le canal d’oued Hakmouni. Les eaux ruisselées sur les flancs
Nord et Nord Ouest de la tabia sont drainées vers l'oued Maou.
Sa situation sur un terrain bas au milieu des principales sources de rejets hydriques, à s’avoir
la SIAPE et la STEP de l’ONAS et sa position à l’aval du bassin versant de l’oued Hakmouni,
est à l’origine de l’augmentation du volume de lixiviat de la décharge de Thyna. Selon l’étude
réalisée par l’ANGED en 2005, l’humidité à l’intérieur de la décharge dépasse 30% et le
teneur moyen en matière organique des déchets est de 14 %.
Selon l’étude réalisée par l’ANGED en 2005 dans le cadre de l’étude de réhabilitation de la
décharge de Thyna, les déchets dans la décharge atteignent actuellement plus de 11 m de
hauteur et sont généralement éparpillés et non couvert, ce qui entraîne la prise feu le plus
souvent naturellement et l’émanation de différents polluants dans l’air contribuant d’une
manière forte dans la pollution de la qualité de l’air dans la zone d’étude.
Le port de Sfax compte parmi les ports commerciaux les plus anciens en Tunisie. Couvrant
plus de 50 ha, le port de Sfax est un port solide d’exportation de phosphates, du sel et de
produits diverses.
Le port de Sfax compte une zone d’activité portuaire très développé incluant une zone
Une campagne de caractérisation de la pollution du port de commerce a été réalisée par DHV
Tunisie en 2005. D’après cette étude, les sédiments du port de commerce de Sfax sont
contaminés par les métaux lourds, notamment, le zinc, le cuivre et le cadmium ainsi que par
les hydrocarbures.
Les pertes de phosphates et de soufre rejetés dans le port durant les opérations de
chargement/déchargement des phosphates contribuent aussi à la pollution du port et
augmentent sa sédimentation (tableau des résultats ci-dessous) :
Les résultats des analyses réalisées sur l’eau et les sédiments dans le port de commerce ont
montré :
Des niveaux élevés d’hydrocarbures dans les sédiments (de 200 à 8200 mg/kg) ;
Des teneurs élevés en métaux lourds dans les sédiments notamment le Chrome, le
cadmium, le zinc et cuivre (une seule station présente des dépassements) ;
Une concentration en COT faible comparée au témoin normale (de l’ordre de 2 à 5 %)
(source : étude de dépollution du lac de Bizerte).
Devant une activité de pêche croissante dans la région, l’ancien port de pêche est devenu
incapable de supporter la flotte de pêche qui dépassé 2000 unités. Devant cette situation,
l’APIP a procédé à l’aménagement du nouveau port de pêche durant les années 80 sur une
superficie totale d’environ 35 ha.
Une zone industrielle a été aménagée dans la zone portuaire pour les activités de
conditionnement et transformation des produits de mer. Cette zone, qui concentre plus de 80
locaux pour les activités de conditionnement et transformation des produits de mer et qui
compte aujourd’hui plus de 25 unités diverses en activités n’est pas équipée d’infrastructures
de traitement des eaux résiduaires. Les rejets des unités de conditionnement et de
transformation des produits de mer sont actuellement évacués directement en mer et
contribuent d’une manière forte à la pollution organique du milieu marin.
Les prélèvements d’eau et de sédiments réalisés dans l’enceinte du port de pêche ont montré
des teneurs élevés de matière organique, d’hydrocarbures et de métaux qui dénotent d’une
forte pollution (station de prélèvement voir carte).
Cette pollution est essentiellement due à :
Les rejets non traités des établissements de conditionnement et de transformation des
produits de mer ;
Les déchets solides évacués dans le port (photos) ;
Les activités d’entretien mécanique des bateaux sur les quais et à l’intérieur du bassin ;
Qualité des eaux et des sédiments de surface dans l’enceinte du nouveau port de pêche à Sfax
(déc. 2006) :
Les résultats des analyses réalisées sur l’eau et les sédiments dans le port de pêche montrent :
Des niveaux élevés d’hydrocarbures dans les sédiments (5.48g/kg) ;
Des teneurs en cuivre (3 fois supérieur à la normale), cadmium (2 fois la normale) et zinc
(3 fois la normale);
Une concentration en MOT élevée par rapport à la normale dans les sédiments marins (de
l’ordre de 2 à 5 %) (source : étude de dépollution du lac de Bizerte).
Le canal de Sidi Salem draine une bonne partie des eaux pluviales de la partie sud de la ville
de Sfax. Toutes les eaux pluviales et une partie des eaux industrielles de la zone industrielle
Sidi Salem sont rejetées dans ce canal qui les acheminent vers la mer.
La partie aval du canal de sidi Salem reçoit une forte charge organique provenant des rejets de
l’abattoir qui continu à évacuer tous les rejets d’eau usée, de sang et de sérum dans le canal.
Ces eaux sont déversées dans une zone morte de la mer située au sud du port de pêche de
Sfax.
Une campagne de caractérisation de la qualité des eaux et des sédiments a été réalisée dans le
canal au niveau de l’embouchure avec la mer pour mesurer. Cette campagne a révélé une
pollution importante des eaux et des sédiments. En effet, la campagne a montré une forte
teneur en azote 23.62 mg/l et en phosphore (5.6 mg/l) dans les eaux du canal. Les sédiments
ont montré des teneurs important de matière organique (site de prélèvement en aval du rejet
de l’abattoir de Sfax).
En matière de métaux lourds, les sédiments au niveau de m’embouchure du canal ont des
teneur faible à l’exception du Zn. Ce métal peut être le résultat d’une accumulation des rejets
industriels de la zone de Sidi Salem, qui auparavant rejette des effluents bruts dans le canal
(avant le raccordement la majorité des établissements sur l’ONAS) ;
La partie aval du canal (après l’abattoir) et la zone d’embouchure du canal sur la mer
connaissent actuellement une prolifération des algues indiquant une eutrophisation du milieu.
Le tableau suivant donne la qualité des sédiments au niveau de l’embouchure du canal de sidi
Salem :
Les activités de collecte des métaux et des ferrailles sont devenues très répandus en Tunisie,
c’est peut être grâce à l’augmentation du coût des métaux sur le marché international.
Dans la zone d’étude, on a rencontré Sept (7) dépôts de ferrailles métalliques divers, qui
couvrent environ 3 ha et qui sont implantés anarchiquement dans les zones industrielles. Ces
dépôts sont aménagés à l’air libre affectent le paysage et contribuent dans la pollution des
eaux et du sol.
Les principaux entrepôts rencontrés sont :
1. Entrepôts Rkik: Récupération de matière métallique recyclable : situé dans la ZI
Madagascar en face du Bac de Kerkennah ;
2. Entrepôt anonyme situé sur les bords de la mer au sud du port de pêche,
3. SOCOFER situé sur la route de Gabès en face de la SIAPE ;
4. SORECOM : entrepôt situé près de Souk Jemaa au sud de la SIAPE,
5. Entrepôt Rkik situé près de Mentazah Thyna sur la route de Gabès ;
6. Entrepôt privé situé sur la route d’accès à la ZI de Thyna
7. Entrepôt SORECOM : situé à l’intérieur de la nouvelle ZI AFI de Thyna ;
Pour procédé à la caractérisation des principaux sites pollués dans la zone d’étude, à s’avoir :
1. La zone de la SIAPE, y compris le terril de phosphogypse ;
2. La décharge de Thyna ;
3. Les bassins d’évaporation des margines ;
4. Le port de commerce ;
5. Le nouveau port de pêche de Sfax ;
6. La zone d’embouchure du canal Sidi Salem.
Nous avons collecté les travaux récents déjà disponibles. Un programme complémentaire a
été défini pour compléter la caractérisation des rejets industriels et des sites pollués.
D’une manière générale, le programme de caractérisation des sites pollués a comporté :
1- Une campagne complémentaire de reconnaissance du sol dans la zone: Une campagne
complémentaire de 4 sondages a été réalisée pour compléter les travaux déjà disponibles et il
s’agit (fig-3):
Terril de phophogypse : une campagne de 15 sondages a été réalisée en 2005 par le
GCT. Les sondages sont numérotés de St1 à St15
Décharge de Thyna : une campagne de sept (07) sondages a été réalisée par
l’ANGED en 2004 pour caractériser le site de la décharge de Thyna. Plusieurs fouilles
ont été réalisées dans les déchets à l’intérieur de la décharge pour déterminer la nature
des déchets et la délimitation de la décharge ;
Dépôts de margine : 4 sondages complémentaires ont été réalisés dans le cadre de
cette étude pour compléter les données disponibles et pour caractériser les dépôts de
margine.
2- La campagne de caractérisation des zones marines polluées : cette campagne compte :
L’embouchure du canal Sidi Salem : des prélèvement d’eau et de sédiments de
surface ont été réalisés au niveau de l’embouchure du canal de Sidi Salem;
Le nouveau port de pêche de Sfax : deux stations de prélèvement d’eau et de
sédiment de surface ont été réalisés dans le nouveau port de pêche;
Le tableau suivant donne l’ensemble des analyses d’eau, de sol et de sédiments réalisés dans
la zone d’étude :
Tableau 18: Travaux complémentaires
Sites Nombre de sondage Echantillons Prélèvement
de sol d’eau
15 stations
St1, St4, St5, St6, St7 et St8 5 5
Phosphogypse (GCT, 04) St1, St2, St15, St3 et St9 4 4
St5, St9, St10 et St12 2 2
St1, St13, St14, St11 et St12 3 3
7 stations
Décharge de Thyna (ANGED, 05) Sd1, Sd4, Sd6, Sd2 4 4
Sd5, Sd6, Sd3, Sd7 3 3
Sd2, Sd3, Sd7, Sm3 2 2
4 stations
Dépôts Margine (Comete, 07) 3 (Sm1, Sm2, Sm3) 2 2
2 (Sm2, Sm4) 1 1
1 station
Canal Sidi Salem (Comete, 07) 1 1 (sédiments de 1
surface)
6 stations
Port de Commerce (OMMP, 06) 6 6 (sédiments de 6
surface)
2 stations
Port de pêche (Comete, 07) 2 2 (sédiments de 2
surface)
Le tableau suivant donne les analyses effectuées sur les eaux, le sol et les sédiments prélevés
dans les différents sites. Les analyses sont effectuées au laboratoire de LARSEN et au CITET.
Tableau 19: Paramètres analysés
Site Caractérisation physique Analyse du sol et des sédiments Analyses chimiques des eaux
Terril de gypse (GCT) Lithologie, perméabilité pH, SO4, PO4, Fluorure, Hg, Pb, pH, conductivité, DCO, DBO5,
teneur en eau Ni, Ca, Cu, Cd PO4, Fluorure, Hg, Pb, Ni, Cu,
Comportement du sol Cd, Cr
Dépotoir de Thyna (ANGED) Lithologie, perméabilité pH, Mn, Nt, DBO, DCO, SO4, pH, conductivité, chlorures, Nt,
teneur en eau MOT, PO4, Hg, Pb, Cd, Crt Pt, SO4, DCO, DBO, MOT,
Comportement du sol Hg, Pb, Cd, Crt
Dépôts de margine (Comete) Lithologie, perméabilité pH, Mg, composés phénoliques, pH, salinité, conductivité, DCO,
teneur en eau DCO, DBO, MOT, Nt, Pt, Hg, Pb, DBO, MOT, Nt, Pt, Hg, Pb, Ni,
Comportement du sol Ni, Cu, Cd Ca, Cu, composés phénoliques
Port de pêche (Comete) Granulométrie pH, MOT, HCT, potentiel Oxydo- pH, MOT, HCT, potentiel
Port de commerce (DHV) redox, F, PO4, Cu, Pb, Cr, Cd, Fe, Oxydo-redox, PO4, F, Cu, Pb,
Embouchure canal Zn Cr, Cd, Fe, Zn
Sidi Salem (Comete)
Les résultats des analyses des rejets hydriques des sources de pollutions industrielles ont été
comparés aux normes tunisiennes NT106002.
Pour les sites pollués et faute de disponibilité de normes tunisiennes, nous avons opté pour les
normes hollandaises pour le sol et la nappe. Aux Pays Bas, on a abandonné la dépollution
jusqu’à multifonctionnalité (valeur objectif) pour opter à la dépollution fonctionnelle, ce qui
signifie que la valeur de la dépollution est déterminée en fonction de l’usage de site en
question (tableau annexes).
Les campagnes géotechniques effectuées dans la zone ou sont concentrés les principaux sites
pollués de la zone (terril de phosphogypse, décharge de Thyna et dépôts de margine) ont
donné la colonne lithologique du site. Ce site est caractérisé par la succession de séquences
argileuses et limoneuses de plasticité moyenne de perméabilité faible (10-9 à 10-7 m/s). Ceci
confirme les résultats avancés par Moncef Ziri en 1996, GCT en 2004 et l'ANGED en 2005.
Une couche argileuse a été identifiée entre 3 et 4m. Cette couche constitue un écran physique
naturel devant l’infiltration de la pollution. Cette couche présente une pente de 5 à 7 pour
mille de direction NW/SE permettant un écoulement de la nappe vers la mer.
Le profil suivant de direction W/E pris dans la décharge de Thyna montre les caractéristiques
lithologiques dans la zone d’étude:
COUPE A - A’
Elévation (m )
T3 F5
T6 Déchets
6m
Alternance Argile / SC2
Sable argileuse Argile sableuse
4m Nappe Argile
Alternance Argile /
Nappe Sable argileuse
Argile sableuse
2m Sable
0m Sable
-2m
Argile
-4m Argile
Sable Sable
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400 420 440 460 480 500 520 540 560 580 600 620 640 660 680 700 720 740 760 780 800 820 840 860 880 900
Distance en (m)
La décharge municipale de Thyna couvre une superficie totale de 15 ha. Elle reçoit plus de
590 T/j de déchets ménagers et assimilés. La quantité totale de déchets dans la décharge a été
estimée lors de l’étude de réhabilitation réalisée par l’ANGED en 2005 et qui a estimé cette
quantité à 1100000 T.
Le volume de lixiviat produit par la décharge de Thyna a été estimé à : 5510 m3/an. Un bilan
matière a été élaboré :
Du coté sud, la diffusion des lixiviats provenant de la décharge n'est pas précise du fait que la
STEP et les dépôts de margines constituent une continuité du site de la décharge. De ce coté,
les niveaux élevés de MO peuvent être attribués aussi à la STEP et aux dépôts de margine.
Les cartes de la diffusion des principaux polluants provenant de la décharge dans la nappe aux
alentours de a décharge montrent :
Le pH est élevé à l’Ouest de la décharge et c’est essentiellement du au lixiviats jeune
(zone de remplissage) et à l’effet des margines. Du coté Nord le pH est faible et c’est
essentiellement dû à l’effet des eaux de lixiviation du terril de phosphogypse ;
La charge organique est élevée à l’intérieur de la décharge et diminue sur les
périphéries. Pour le DBO5, le niveau élevé au sud Ouest et au Nord Est peuvent être
attribué respectivement au lixiviat jeune et au rejet provenant du terril de
phosphogypse ;
Le phosphore est élevé dans la partie sud Ouest du fait de lixiviat jeune ;
Le magnésium est élevé dans la partie Nord Est peut être attribué à la présence du rejet
de la SIAPE ;
En ce qui concerne les métaux traces (Pb et Cr), les teneurs sont généralement faibles
et augmentent sur les périphéries nord et Nord Est de la décharge. Ceci peut être
attribué à l’influence des eaux de lixiviation du terril de phosphogypse ;
Répartition de la pollution dans le sol et la nappe dans et aux alentours du dépotoir de Thyna :
Répartition de la MO dans les sols dans et aux aux alentours du Répartition spatiale du Chrome dans la nappe (mg/l)
dépotoir de Thyna Pas de norme : Témoin : qualité des sols Norme NL (RMA) : 0,622 mg/l
agricoles à Thyna : 5 à 10 %
Répartition spatiale du DBO5 dans la nappe (mg/l) Répartition spatiale de phosphore dans la nappe (mg/l)
Pas de norme. Témoin (Moy. nappe Aguareb): 3 à 5 mg/l Norme Européenne nappe (valeur maximale): 5 mg/l
Les gypses mélangés de plus de 70% d’eau sont pompés dans des bassins sur la tabia. Une
partie des eaux est infiltrée dans le terril dont la perméabilité a été déterminée par le GCT en
COMETE Engineering code : 26 079 50
Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
Direction Générale de l’Environnement et de la Qualité de Vie
2005 à 10-3 à 10-2 cm/s. les eaux ruisselées sur les périphéries du terril sont en partie
récupérée par le GCT (60%) et recyclés dans le procédé. Le reste est drainé vers la mer à
travers le canal d’oued Hakmouni. Le phosphogypse contenue dans le terril de la SIAPE est
estimé à 16 millions de m3.
Une simulation de la diffusion des principaux polluants de la SIAPE a été réalisée pour la
qualité des eaux de nappe et des sols. L’infiltration a été négligée vu la présence d’un écran
argileux situé de 3 à 4 m de profondeur. Le sens d’écoulement de la nappe est du Nord Ouest /
Sud Est. Cette simulation a montré :
Une évolution de la pollution dans le sens de l’écoulement de la nappe. La diffusion
latérale du coté nord est faible et la pollution enregistrée à ce niveau est
essentiellement due au drainage des eaux de ruissellement provenant de la zone de la
SIAPE par oued El Maou essentiellement en hiver ;
Du côté des salines, les faibles concentrations des eaux et des sols en polluants
caractéristiques du phosphogypse à s’avoir le phosphate, le fluor et le cadmium peut
être expliqué par le niveau hydrodynamique élevé des eaux saumâtres des salines et
leur salinité très élevée qui empêche la diffusion de la pollution dans la direction de la
mer de ce coté. Les résultats des analyses du cadmium de tous les sondages réalisés
par le C.G.T. en 2004 ont révélé une valeur < 0.004 mg/l pour les points ou la valeur
de pH est > 7, ce qui est en accord avec la bibliographie (la majorité des métaux
précipite en milieu basique). Cependant, pour les points ou le pH est acide la
concentration du cadmium est élevée (0.1 à 3.3 mg/l).
En conclusion, et en se référents aux normes Européennes de la qualité des eaux potables, des
normes FAO pour la qualité des eaux d’irrigation et des normes hollandaises pour la qualité
des sols, le site du terril et ses zones limitrophes sont contaminées par les polluants provenant
du terril et des eaux rejetés par la SIAPE. La zone contaminée par le cadmium englobe le site
de la SIAPE au Nord Est (zone d’activité de la SIAPE) et les zones situées au sud Est du
terril, notamment la décharge. Ceci est évident, vu que la décharge est située dans le sens de
l’écoulement de la nappe et par conséquent dans le sens su flux de pollution.
Du coté nord, la diffusion de la pollution se fait à travers oued el Maou qui draine aussi une
partie de la pollution en saison hivernale. En effet, l’eau constitue le facteur déterminant de la
propagation de la pollution dans la zone. Cet effet se trouve freiner du coté Est par le niveau
saumâtre élevé des eaux dans les bassins des salines. Le pH basique de ces eaux freine aussi
la diffusion des métaux trace notamment le cadmium.
Les tableaux suivants donnent les résultats des analyses de l’eau et du sol aux niveaux des
différents sondages réalisés par le GCT dans la zone du terril de phosphogypse:
Tableau 21 : Qualité des eaux de la nappe dans et aux alentours du terril de phosphogypse
Les graphiques ci-après présentent la diffusion des principaux polluants dans la nappe et dans le sol :
Répartition spatiale du Fluor (mg/l) - Norme NL (RMA) : 1,046 mg/l Répartition spatiale de P2O5 (mg/l)
Norme Européenne nappe (valeur maximale): 5 mg/l
Répartition spatiale du cadmium dans la nappe (mg/l) - Norme NL (RMA) : 0,249 mg/l
Répartition spatiale du P2O5 dans le sol (mg/kg) Répartition spatiale de Fluor dans le sol (mg/kg)
Pas de norme. Témoin : Qualité du sol agricole à Thyna : 4 à 6 mg de Pas de norme. Témoin : Qualité du sol agricole à Thyna : 1 à 2 mg de fluor/kg
P2O5/kg
Répartition spatiale du cadmium dans le sol (mg/kg) - Valeur objective (Norme NL): 0,7 mg/kg
La zone d'étude compte deux dépôts de margine, sous forme de grands bassins d'évaporation.
Ces bassins ont été aménagés au début des années 80 aux environs de la station d'épuration
Sfax Sud. En total, les deux dépôts comptent 40 bassins dont une grande partie a été déjà
remblayée. La profondeur des bassins est relativement faibles (1 à 1.5 m).
Depuis 1997, les dépôts de margine de Sfax Sud ont été abandonnés et les margines sont
actuellement entreposés dans le nouveau dépôt contrôlé de Aguareb.
Une campagne complémentaire a été réalisée dans la zone des bassins de margine pour
caractériser l’état de la pollution. En total, quatre sondages ont été réalisés et des
prélèvements d’eau et de sol à différents niveaux ont été effectués.
Les tableaux suivants donnent les résultats des analyses comparés aux normes :
Les analyses ont montré des dépassements du niveau de phénol à l’intérieur des dépôts. Pour
les stations (Sm1 et Sm4) situées aux environs du site quelques dizaine de mètres, le niveau
est acceptable comparé à la norme de qualité de la nappe.
Les deux dépôts de margine sont séparés l’un de l’autre et le canal Hakmouni draine les
margine vers la mer depuis le site Ouest situé au sud ouest du terril de phosphogypse vers la
mer. La séparation des deux sites ne justifie l’application du modèle de simulation de la
diffusion de la pollution. Par conséquent, nous avons procédé à l’analyse des profils pour
tracer le niveau de phénols dans les eaux et le sol aux alentours des dépôts de margine.
En l’absence d’une norme pour les composés phénoliques dans le sol et la nappe, nous avons
utilisé la norme FAO pour la qualité des eaux destinées à l’irrigation et la norme
Néerlandaises pour le Sol. L’interprétation des résultats des courbes de diffusion des
composés phénoliques dans les nappes et le sol dans la zone environnante des bassins de
margine a montré les conclusions suivantes :
Lors de la réalisation du sondage Sm2 situé à l’intérieur de l zone des bassins, nous
avons remarqué l’absence de la coloration noir des margine à partir de 3,5 m de
profondeur. Ce phénomène peut être expliqué par la présence d’interfaces argileux
mais aussi par les dépôts des boues huileux dans les margines qui constitue aussi un
obstacle devant l’infiltration des margines en profondeur ;
En ce qui concerne la diffusion des margines, ce phénomène est favorisé par
l’écoulement de la nappe qui s’effectue dans la direction de la mer (trace de margine
au niveau du sondage sm3 mais à faible vitesse vu les caractéristiques des sols. A 200
m au sud des bassins (Sm4), les teneurs en phénols sont faibles. Ce qui montre la
faible diffusion de la pollution engendrée par les margines dans cette direction ;
Pour le phosphore, il n’y a pas de norme pour la qualité des sols et des eaux de na ppe,
sauf que la comparaison du teneur de phosphore à l’intérieur du site du dépôt (Sm2)
avec les teneurs enregistrés dans l’eau et le sol de la région de Sfax (témoin) a montré
un niveau élevé. La teneur a nettement diminuée dans le sondage Sm4 situé à 200 m
au sud Est des dépôts ;
L’évaporation des margines se trouve entraver par la présence d’un film qui résulte de
la polymérisation des acides gras sur la surface des bassins.
Les graphiques suivants montrent la diffusion du phénol dans le sol aux alentours des bassins
de margine.
Evlution des phénols sur le profil Nord Ouest - Sud Niveaux de pH dans les sols aux alentours des dépots de
margine
Est des dépots de margine
8,6
Concentratio des phénols
100
8,4
80 8,2
Niveau de pH
des sols
60 8
Phénols dans le sol 7,8 pH dans le sol
40
7,6
20 7,4
0 7,2
Sm1 Sm2 Sm3 Sm4 7
Sm1 Sm2 Sm3 Sm4
stations de prélèvement (sol
superficiel) Stations de prélèvem ent de sol
700
80 600
500
60
DBO5 400
Phénols mg/l
40 mgO2/l 300
200
20 100
0
0
Sm1 Sm2 Sm3 Sm4
Sm1 Sm2 Sm3 Sm4
Ce travail nous a permis, à travers les travaux déjà réalisés (GCT, 2004 ; ANGED, 2005) et
des travaux complémentaires que nous avons réalisé, de délimiter les zones les plus affectés et
qui peuvent être classés comme sites pollués.
L’approche de délimitation se base sur la superposition de cartes de risque qui nous a permis
de délimité une zone polluée d’une superficie totale d’environ : 245 ha dont :
- 113 ha pollution organique essentiellement occasionnée par la décharge de
Thyna, les bassins de margine et la STEP de l’ONAS ;
- 145 ha pollution occasionnée par le terril de phosphogypse.
Le zonage présenté dans la carte figure-4 est caractérisée comme suit :
- La zone rouge correspond à une forte pollution organique (Décharge et dépôt de
margine) et par les métaux trace (phosphogypse). La profondeur de la pollution dépasse
les 3 m ;
- La zone Jaune correspond à une pollution moyenne. C’est zone de diffusion latérale de
la pollution occasionnée par le terril de phosphogypse, la décharge de Thyna et les dépôt
de Margines et constitue une étendue de la zone rouge ;
- La zone rose correspond à une pollution faible et c’est une étendue de la zone jaune.
Figure 4 : Carte de synthèse des zones polluées dans la zone de Sfax Sud
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- Projet SMAPIII- Tunisie composante Grand Sfax : élaboration d’un plan directeur de gestion intégrée de la
zone côtière sud du Grand Sfax – commune de Sfax : Projet en cours (2006);
- Etude sur les effets sanitaires des émissions des unités du groupe chimique tunisien : MEDD (Etude en
cours) ;
- Mesures de la qualité de l’air ambiant : Les bulletins de la station de surveillance de la qualité de l’air
ambiant à Sfax : ANPE -2005 et 2006 ;
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et de la mise en lace d’un réseau national de surveillance de la pollution hydrique : MEDD/DHV Tunisie -
2005;
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- Cadastre de l’ONAS (CADRIN) : Cadastre des activités industrielles dans le gouvernorat de Sfax, ONAS –
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ANPE/PNUD/PAM-1998 : plusieurs parties :
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2. Protection, réhabilitation et exploitation de la nappe souterraine ;
3. Plan de gestion des ressources en eaux pour la zone côtière de Sfax – Résumé de l’étude ;
4. Surveillance continue de la pollution marine de la zone côtière de Sfax – 1998 ;
5. Préparation d’un inventaire des polluants marins d’origine tellurique et des polluants industriels application
des protocoles telluriques et immersions – 1998 ;
6. Synthèse des études du programme d’aménagement côtier de la zone de Sfax – 1999 ;
7. Collecte, traitement, utilisation et élimination des déchets solides – 1998 ;
8. Collecte, traitement, utilisation et élimination des eaux usées urbaines – 1998 ;
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- Etude de la pollution atmosphérique : MEAT/DHV Tunisie, 1995 ;
- Etude d’amélioration de la dispersion des émissions atmosphériques de la SIAPE (GCT/ DHV Tunisie-
1995 ;
- Stratégie de développement du Grand Sfax : Etude du milieu naturel et diagnostic environnemental du
Grand Sfax – Commune de Sfax - 2004 ;
- SDA du Grand Sfax – Direction Générale de l’Aménagement du Territoire, 1999 ;
- PAU de la ville de Sfax – Commune de Sfax;
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- Waste treatment and recycling plan of selected industries in the region of Sfax in the republic of Tunisia –
JICA, 1993 ;
Travaux de recherches :
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Nord de la ville de Sfax : Doctorat en sciences géologiques réalisée par Saaida Illou - Faculté de sciences de
Tunis et ENIS - 1999;
- Etude de la pollution par les hydrocarbures des sédiments côtiers de la région de Sfax : Doctorat en Chimie,
océanographie, météorologie et environnement – Facultés des sciences de Sfax, 2002 ;
- Ecobiologie sédimentologie et géochimie du littoral Nord de la ville de Sfax : Master spécialisé en
géoscience appliquée aux ressources et environnement naturel – Faculté des sciences de Sfax – 2004 ;
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Zairi, 1996 ;
- Caractérisation lithologique du sol dans la zone d’installation de l’usine SIAPE, BEN DHIA 1997;
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- Etude de la pollution par les hydrocarbures des sédiments côtiers de la région de Sfax : Doctorat en Chimie,
océanographie, météorologie et environnement – Facultés des sciences de Sfax, 2002 ;
- Ecobiologie sédimentologie et géochimie du littoral Nord de la ville de Sfax : Master spécialisé en
géoscience appliquée aux ressources et environnement naturel – Faculté des sciences de Sfax – 2004 ;
- Hydrocarbons in surface sediments from the Sfax coastal zone, Tunisia Mediterranean Sea – Hatem
Zaghden et al – 2005;
- Gestion du stockage de la margine dans la région de Sfax: Caractérisation et impact sur l’environnement.
7 ANNEXES :
Comme terme de comparaison pour une analyse qualitative des résultats, on donne les normes européennes des
eaux destinées à la consommation humaine (1980) en Tableau 1 et les limites des eaux pour l’irrigation
concernent la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations -
1985) en Tableau 2.
Tab.2 - Critères sélectionnés pour les eaux pour l’irrigation (FAO 1985).
Afin de pouvoir interpréter les résultats des analyses physico-chimiques effectuées sur les sédiments à draguer,
on a utilisé les « valeurs guides » adoptées dans le cadre de l’étude d’assainissement du Lac Sud de Tunis.
Ces valeurs guides sont en fait une compilation des normes américaines, néerlandaises et allemande. Ces normes
ont été acceptées par les services de l’ANPE dans le cadre de l’étude de la gestion des sédiments du lac Sud de
Tunis.
Cette « norme » consiste en une classification de la pollution faisant intervenir trois types de sédiments :
Sédiments non pollués pouvant être utilisés pour n’importe quel usage ;
Sédiments pollués, les produits végétaux destinés à la consommation humaine ne peuvent pas y être
cultivés, mais on peut remblayer des zones de parcs, jardins, terrains de sports, etc. ;
Sédiments très pollués : doivent être utilisés avec précaution et on doit étudier le risque associé à leur
usage.
Valeurs critiques (en mg/kg) de l’état de pollution des sédiments adoptés pour le projet du lac sud de
Tunis
As Cd Cr Cu Hg Ni Pb Zn
Sédiment non pollué < 30 <3 < 200 < 50 <1 < 75 < 300 < 150
Sédiment pollué 30-50 3-5 200-400 50-300 1-3 75-100 300-500 150-500
Sédiment très pollué > 50 >5 > 400 > 300 >3 > 100 > 500 > 500
Pour un pays donné, ces valeurs sont arrêtées en fonction du degré du progrès réalisé dans le domaine de la
protection de l’environnement et de la dépollution des sites contaminés. Il n’est pas raisonnable pour un pays
comme la Tunisie d’appliquer des normes très sévères comme celles du Canada qui est très avancé dans ce
domaine.
Etant donné que ces valeurs sont adoptées par quelques pays européens et essentiellement la Hollande et suite à
l’approbation de ces valeurs par l’ANPE dans le cadre d’autres projets, il est plus raisonnable de les appliquer
pour cette étude d’impact sur l’environnement.
Tableau1 : Valeurs de risque maximal admissible pour la santé publique et l’écologie dans un site côtier
destiné aux loisirs et à la pêche.
Tableau 2: Valeurs Objectifs et valeur d’intervention pour le projet Taparura (matières organiques 12%
et lutum 8%