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Cet article constitue le premier volet d’une série consacrée à la Combustion en écoulement
supersonique :
— Calculs mono, bi et tridimensionnels [BE 8 340] ;
— Turbulence. Applications [BE 8 341].
Le lecteur se reportera utilement aux articles de la rubrique Mécanique des fluides appliquée,
dans ce traité : [BE 8 150], [BE 8 151], [BE 8 153], [BE 8 155], [BE 8 157], [BE 8 165].
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p Pression d Débitant
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1. Écoulements supersoniques Nous ne donnerons pas ici, sous la forme détaillée, l’expression
générale de la vitesse de diffusion Vαx. Nous reviendrons sur celle-
avec combustion : calcul ci dans le paragraphe 2.
Nota : pour plus de précisions, on se référera au livre de Williams [1] ou de Hirschfelder [2].
monodimensionnel Dans le cas simple où toutes les espèces ont le même coefficient
de diffusion moléculaire, D, l’expression de cette vitesse de diffu-
sion se ramène à l’expression simple (loi de Fick) suivante :
Le calcul d’un système propulsif s’effectue, pour une large part,
sur la base d’équations monodimensionnelles. Pour ce type de cal- dY α
cul, les équations de bilan monodimensionnelles, que nous allons Y α V α x = – D ----------
dx (4)
donner ici, sont complétées par des relations phénoménologiques
et empiriques destinées à restituer les différentes pertes de charge — Bilan d’énergie :
induites par la géométrie du système et les dispositifs d’injection
présents dans celui-ci. Ces calculs permettent de déterminer les dh d dp 4 du 2
ρ u ------
- ------- ------- --- -------
gammes de paramètres d’entrée et la géométrie d’ensemble du sys- dx = – dx q x + u dx + 3 µ dx (5)
tème qui permettent d’obtenir une poussée positive et de calculer
effectivement celle-ci. Malgré les hypothèses drastiques que recou- avec h enthalpie massique
vre un tel calcul, celui-ci est un préalable nécessaire au développe- qx quantité de chaleur échangée, donnée sous la forme
ment d’un système propulsif : il permet de décider si le processus et générale suivante :
la géométrie dans laquelle celui-ci doit se développer peuvent être
opérationnels. Si à la suite d’un tel calcul, la poussée calculée pour dT
dx + ∑ ρ Y α V α x h α
q x = – λ ------
le système choisi, s’avère insuffisante, il n’est, en général, nul - (6)
besoin d’effectuer des calculs plus complexes. α
p = ρ RT ∑ -------
On considère ici un écoulement composé de plusieurs réactifs Yα
susceptibles de réagir entre eux au cours d’une transformation - (7)
α M
chimique exothermique. L’écoulement est supposé monodimen- α
sionnel et s’effectue dans une conduite de section droite A cons-
tante.
h = ∑ Yα hα
■ Les équations de bilan qui caractérisent un tel champ d’écoule- α
ment, supposé continu, sont les suivantes [1][2] :
∫
T (8)
— bilan de masse : hα = h *+ c pα dT
αT *
d ρu
T
---------- = 0 (1)
dx
avec Mα , masse molaire de l’espèce α,
— bilan de la quantité de mouvement :
R constante universelle des gaz parfaits,
du dp 4 d du
ρ u ------
- - + --- ------- µ -------
dx = – ------ (2) cpα capacité thermique massique à pression constante
dx 3 dx dx de l’espèce α,
— bilan de masse d’une espèce chimique : T* température de référence
dY α d Dans la majeure partie des cas pratiques, les pressions atteintes
ρ u ---------- -------
dx = – dx ( ρ Y α V α x ) + w α (3) dans le réacteur, lorsque l’écoulement est supersonique, restent
inférieures à celles pour lesquelles une correction de gaz réels s’avé-
avec ρ masse volumique, rerait nécessaire.
p pression ■ La dernière information nécessaire pour étudier un tel système
α espèce chimique en présence est la donnée de la cinétique et des vitesses caractérisant le proces-
µ Viscosité dynamique sus chimique.
Yα fraction massique de l’espèce α Les réactions de combustion mettent en jeux des schémas cinéti-
ques complexes du type réactions en chaîne que l’on écrit de la
uα composante suivant x de la vitesse de l’espèce α manière suivante [1] :
u composante suivant x de la vitesse barycentrique
définie par
N ∑ να′k Pα → ∑ ν″
α k Pα (9)
α α
u = ∑ Yα uα
α=1
avec ν ’ et ν ’’ coefficients stœchiométriques de la réaction
N nombre d’espèces chimiques en présence chimique,
wα taux de production de l’espèce chimique α (positif si k une des réactions élémentaires du schéma
l’espèce est produite, négatif si elle est consommée), cinétique,
Vαx composante suivant x de la vitesse de diffusion de Pα une des espèces chimiques présentes dans
l’espèce α définie par u α = u + V α x . l’écoulement.
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Les taux de production (ou disparition) de chacune des espèces Ce type de calculs est directement intégré dans certains codes
présentes dans l’écoulement sont reliés par : numériques comme CHEMKIN [16][17] par exemple.
w1 wα
---------------------------------- - = … = Ω
- = … = ------------------------------------
M 1 ( ν ″1 – ν 1′ ) M α ( ν ″α – ν α′ )
(10) Il est important de noter que les réactions chimiques interve-
nant dans un schéma cinétique du type « réactions en chaîne »,
= A ( T ) ∏ n αα, k exp – -------
ν′ E
α RT comme ceux caractérisant un processus de combustion ont, en
général, des temps caractéristiques très différents. Le système
avec A (T ) constante dépendant de la température d’équations différentielles à résoudre est, dans ce cas, un sys-
nα concentration de l’espèce α, tème raide nécessitant l’utilisation de méthodes numériques
spécifiques.
E énergie d’activation de la réaction chimique,
R constante molaire des gaz parfaits
Le tableau 1 donne un exemple de schéma réactionnel pour le
mélange hydrogène-oxygène [3]. Dans le tableau, seules les 1.2 Ordre de grandeur : spécificité
constantes cinétiques des réactions directes sont données. Ces des écoulements supersoniques
constantes cinétiques des réactions chimiques s’expriment sous la
forme d’une loi d’Arrhenius :
β
k f = AT exp ( – E ⁄ RT ) Les équations de bilan données précédemment (§ 1.1) ont été éta-
blies sous l’hypothèse dite de l’équilibre thermodynamique local.
avec A en mole, cm, s, Cette hypothèse ne s’applique que pour des écoulements dans les-
T en Kelvin, quels l’échelle , typique des gradients (concentration, vitesse, tem-
E en cal . mole –1 (cf. équation (10)). pérature,…) dans une direction donnée, est grande devant le libre
parcours moyen des molécules pm soit :
Les constantes des réactions inverses sont calculées à partir des
constantes d’équilibre.
>> pm (11)
Nota : une autre version du schéma cinétique du mélange hydrogène-air est donnée
dans les références [4][5][6]. (0)
Tableau 1 – Exemple de schéma cinétique pour la combustion de l’hydrogène dans l’air (d’après [3])
A E
Réactions β
(mole, cm–3, s –1) (cal . mole–1) (1)
H + O2 ! OH + O 3,52 . 1016 – 0,7 17 070
H2 + O ! OH + H 5,06 . 104 2,67 6 290
OH + OH ! H2 O + O 1,51 . 109 1,14 99
H 2 + OH ! H2 O + H 1,17 . 109 1,3 3 626
H + O2 + M ! H 2 O + M (2) 6,76 . 1019 – 1,42 0
H + HO 2 ! OH + OH 1,70 . 1014 0,0 874
H + HO 2 ! H2 + O2 4,28 . 1013 0,0 1 411
OH + HO 2 ! H2 O + O2 2,89 . 1013 0,0 – 497
H+H+M ! H 2 + M (3) 1,80 . 1018 – 1,0 0
H + OH + M ! H 2 O + M (2) 2,20 . 1022 – 2,0 0
HO 2 + HO 2 ! H2 O2 + O2 3,02 . 1012 0,0 1 390
H2 O2 + M ! OH + OH + M (4) 1,20 . 1017 0,0 45 500
H 2 O 2 + OH ! H 2 O + HO 2 7,08 . 1012 0,0 1 430
O + HO 2 ! OH + O 2 2,00 . 1013 0,0 0
H + HO 2 ! O + H2 O 3,10 . 1013 0,0 1 720
H+O+M ! OH + M (2) 6,20 . 1016 – 0,6 0
O+O+M ! OH + M (2) 6,17 . 1015 – 0,5 0
H2 O2 + H ! H 2 O + OH 1,00 . 1013 0,0 3 590
H2 O2 + H ! HO 2 + H 2 4,79 . 1013 0,0 7 950
O + OH + M ! HO 2 + M 1,00 . 1016 0,0 0
H2 + O2 ! OH + OH 1,70 . 1013 0,0 47 780
(1) Rappel : 1 cal = 4,186 J
Les efficacités des espèces jouant le rôle du troisième corps M sont :
(2) H2 : 2,5 ; H2O : 12,0 ; O2 : 1,0 ; N2 : 1,0
(3) H2 : 1,0 ; H2O : 6,5 ; O2 : 0,4 ; N2 : 0,4
(4) H2 : 2,5 ; H2O : 15,0 ; O2 : 1,0 ; N2 : 1,0
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1.3 Équations de bilan simplifiées : Ces équations décrivent, non seulement la partie continue du
écoulement monodimensionnel, champ de l’écoulement, mais constituent aussi les relations de
saut à travers les ondes de choc. Ainsi ces équations s’appli-
stationnaire et supersonique quent aussi bien pour les solutions continues que discontinues
présentées par la suite.
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∫
T
1 2 1 2
– Λ ( x )h o + c p dT + --2- u = --2- u o (23)
T0 On remarquera que les équations (25) à (29) peuvent être écri-
tes, compte tenu de l’équation (24) sous une forme parfaitement
où la fonction Λ ( x )h o > 0 ( Λ ( x ) = 0 pour x = 0 ) remplace, en fait, identique à celle des équations (16) à (19).
d ρ uA 1 dp γ Ma
2
1 dA 1 dQ
--------------- = 0 , mú = ρuA = constante (24) --- ------- = ---------------------2 ---- -------- – --------- -------- (33)
dx p dx 1 – Ma A dx c p T dx
avec mú débit massique,
1 du –1 1 dA 1 dQ
2 dA --- ------- = ---------------------2 ---- -------- – --------- -------- (34)
d ( pA + ρ u A ) u dx 1 – Ma A dx c p T dx
------------------------------------- = p -------
dx
- (25)
dx
d ρ uY α A 1 dT 1 1 dA 1 dQ
--- ------- = --------------------2- ( γ – 1 )Ma 2 ---- -------- + ( 1 – γ Ma 2 ) --------- -------- (35)
---------------------- = Aw α (26) T dx 1 – Ma A dx c p T dx
dx
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1 1 γ–1 1 dA 1 + γ Ma 1 dQ
2 1.5 Quelques particularités des solutions
- = --------------------2- – 1 + -----------
--------- dMa 2 ---
- -------- ------------------------ --------- --------
Ma ------------
dx 1 – Ma 2 Ma A dx + 2 c p T dx (36) correspondant à ce problème
Les équations (31) à (37) peuvent être généralisées de manière à Par ailleurs, il est intéressant de remarquer que l’augmenta-
prendre en compte l’injection de certains constituants le long de tion de l’entropie est minimum lorsque la vitesse de l’écoule-
l’écoulement, le mélange des réactifs depuis la section d’entrée, les ment est elle-même minimum.
pertes de chaleur aux parois, les pertes de quantité de mouvement
dans les couches limites.
En effet, l’équation de Gibbs [1][2] :
Notant par me la masse de fluide injecté par unité de temps et de
longueur du réacteur, par ue et he respectivement la vitesse caracté- 1
ristique des constituants injectés et leur enthalpie massique, par Fe TdS = c p dT – --ρ- dp
les forces visqueuses par unité de longueur de la conduite, ces
TdS = dQ (46)
équations s’écrivent [11] :
dQ = c p dT t
d ρ uA
--------------- = m e (39)
dx
et les définitions suivantes :
2 • de la température totale :
dρu A dp dF
------------------ = – A ------- + u e m e + ---------e- (40)
dx dx dx γ–1
T t = T 1 + -----------
2
2 Ma (47)
d ρ uY α A
---------------------- = Aw α + m e α (41)
dx • de la pression d’arrêt isentropique :
γ–1 γ ⁄ (γ – 1)
me = ∑ me α (42) p t = p 1 + -----------
2 Ma
2
(48)
α
■ Notons ici pour terminer ce paragraphe que les équations de conduisent à l’expression suivante pour la variation d’entropie :
bilan monodimensionnelles pour une conduite de surface variable cp 1 c p dT t
font intervenir des variables qui représentent en fait des moyennes dS = ----
- ----------
T t dT t – ρ t T t dp t = -------------------- (50)
effectuées le long d’une section droite de l’écoulement. Dans cha- 2
u
cune des équations de bilan (24) à (29), (31) à (37), (39) à (43) les T t – ---------
2c p
moyennes utilisées sont de nature différente. Par exemple dans
l’équation de conservation de la masse (24), la moyenne utilisée est : Cette relation montre de manière explicite que l’augmentation de
l’entropie est minimum lorsque la vitesse de l’écoulement est mini-
ρ uA ( x ) = ∫∫ρ u dy dz (44)
mum. Il en est de même de la perte de pression totale qui accompa-
gne le dégagement de chaleur, étant reliée à ce dernier et au nombre
A de Mach de l’écoulement par la relation suivante déduite de l’équa-
tion (50) :
où dy dz est l’élément de surface, alors que dans l’équation de quan-
----- dp = ---- ----
1 1 1
---- ----
tité de mouvement la moyenne qui apparaît est : 1 1 T
pt t R T- – --T- dQ = R T - – 1 dS (51)
t t
2
ρu A(x) = ∫∫ρ
A
2
u dy dz (45) ce qui peut s’écrire aussi :
2
1 γ 2 dT t γ 2 1 - γ Ma 1
----- --- - = – --2- Ma ---------- -------------------------------------- ---------
Cette ambiguïté ne peut être résolue et fait partie intégrante de la p t dp t = – 2 Ma --------
T c p T t dQ = – 2 + ( γ – 1 )Ma 2 c pT dQ (52)
procédure de calcul utilisée ici. t
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(0)
Tableau 2 – Sens de variation des caractéristiques de l’écoulement en présence d’un dégagement de chaleur
et d’une variation de la surface de la chambre de combustion
Diminution de la surface de
Addition de chaleur Perte de chaleur Augmentation de la surface
l’écoulement
dQ /dx > 0 dQ /dx < 0 dA /dx > 0
Paramètre dA /dx < 0
Écoulement Écoulement Écoulement Écoulement Écoulement Écoulement Écoulement Écoulement
supersonique subsonique supersonique subsonique supersonique subsonique supersonique subsonique
Nombre de
Mach Ma diminue augmente diminue augmente augmente diminue augmente diminue
Pression
d’arrêt isen- diminue diminue constante constante augmente augmente constante constante
tropique pt
Température
d’arrêt Tt augmente augmente constante constante diminue diminue constante constante
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L’examen des équations différentielles (32) à (36) (pour dA /dx = 0) Solution correspondant à un écoulement subsonique à l'entrée
montre que pour x = x * : (ou en aval de l'onde de choc d'entrée)
— si dQ /dx = 0, la section x = x * peut se positionner en tout
point du tube contenant l’écoulement. Dans ce cas, pour x = x *, b les forces de frottement sont prises en compte
dM /dx = 0 et pour x x *, Ma = 1 ;
— si dQ /dx > 0, la section correspondant à x = x * ne peut se
positionner qu’à la sortie du tube. En effet, dans ce cas, en x = x *, Figure 2 – Représentation schématique des solutions proches
dMa ⁄ dx = ∞ et Ma = 1. En aval de ce point, l’écoulement est du blocage thermique dans le plan Ma (nombre de Mach
nécessairement multidimensionnel et/ou instationnaire. de l’écoulement), x (abscisse le long de la chambre de combustion).
Par contre, la surface x = x * où Ma = 1, assure (à la manière d’un Cas d’une chambre de combustion de section constante
col sonique) une isolation entre l’écoulement monodimensionnel à
l’intérieur du tube et l’écoulement complexe qui prend naissance à
la sortie de celui-ci. Ce phénomène peut s’expliquer par les propriétés de stabilité
quasistatique des deux solutions possibles en tenant compte de la
■ Remarque sur la stabilité des solutions au voisinage du blocage perte d’impulsion due à la présence des effets visqueux dans les
thermique couches limites qui se développent le long de la paroi de la chambre
Comme pour les solutions non affectées par le blocage thermique de combustion. Dans le cas d’une chambre de combustion cylindri-
(trajectoire ASI ou AII sur la figure 1) deux solutions permettent que, la variation de l’impulsion I, définie [12] par :
d’atteindre les conditions finales (60) à (66) correspondant au blo-
cage thermique (trajectoires AC et ABC sur les figures 1 et 2 a). Sur 2 2
la figure 2 a), les trajectoires sont tracées dans le plan (Ma, x). I = ( ρ u + p )A = pA ( 1 + γ Ma ) (67)
L’observation expérimentale montre que, pour un écoulement dont
les conditions d’entrée sont supersoniques et sont proches de celles en présence des effets visqueux [11] est donnée par :
du blocage thermique, seule la solution présentant une onde de
2
choc (ou une région de pseudo-choc sans dégagement d’énergie) dI γ Ma dx
dans la section d’entrée peut être stabilisée (trajectoire ABC sur les ------ = – --------------------------------
- -------
2 4ξ D (68)
I 2 ( 1 + γ Ma )
figures 1 et 2 a)).
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avec D diamètre hydraulique : La solution I/I cr = f ( Ma ) tracée sur la figure 3 montre que :
— dans le cas d’un écoulement supersonique (Ma > 1), si I2 > I1,
4A
D = ---------------- alors Ma ( I 2 ) > Ma ( I 1 ) et réciproquement ;
dS
------- — dans le cas d’un écoulement subsonique (Ma < 1), si I2 > I1,
dx alors Ma ( I 2 ) < Ma ( I 1 ) et réciproquement.
S surface de la paroi (surface mouillée) séparant l’ori- En conséquence, comme cela est indiqué sur la figure 2 b, il existe
gine du point d’abscisse x.
une gamme de vitesses d’entrées supersoniques Ma ′2 < Ma o < Ma 2c ,
+
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Solutions
I/Icr Ma supersoniques
Ma0 > Ma2C
I2 F G
I1 Ma2C > 1 A E
I
1 K K' C
1
I'
0 Ma2– Ma1– 1 Ma1+ Ma2+ Ma Ma1C < 1 B D
Écoulement Écoulement F' G'
Solutions subsoniques
subsonique supersonique Ma0 < Ma1C
x* = xentrée x* x* = xsortie x
Figure 3 – Représentation schématique de l’évolution de l’impulsion
I en fonction du nombre de Mach Ma
Figure 4 – Représentation schématique des différentes solutions
dans le plan Ma (nombre de Mach de l’écoulement), x (abscisse
varie, des conditions simples caractérisant l’existence du blocage le long de la chambre de combustion). Cas d’une chambre
thermique et donc la relation critique reliant le dégagement d’éner- de combustion divergente dont la surface est variable le long de x
gie maximum au débit unitaire dans la chambre de combustion. La
recherche d’une telle condition critique nécessite la résolution du
système d’équations différentielles (32) à (36) pour un jeu donné de Onde de choc
fonctions A(x) et Q(x). Ma2+ Ma2–
Par contre, il est possible de trouver deux solutions particulières, Ma
l’une associée à des conditions d’entrée subsonique et l’autre à des
conditions d’entrée supersonique, permettant de franchir la section Ma0 = Ma2+ =Ma2C > 1 A E
où le nombre de Mach est égal à 1 (point où x = x * sur la figure 5). Ma'2+ > 1
Au-delà de ce point, la solution supersonique devient subsonique et
la solution subsonique supersonique. C
Ma = 1
Pour que de telles solutions existent, il faut que les fonctions A(x)
et Q(x) soient choisies de telle manière qu’au point x = x * où
Ma0 = Ma'2– =Ma1C < 1 B
1 dA 1 dQ D
Ma = 1 , ---- -------- --------- -------- s’annule (numérateur et dénominateur
A dx – c p T dx Ma2– < 1 G
F
s’annulent simultanément). Pour un jeu de fonctions A(x) et Q(x)
donné, si le point x = x *, où cette condition satisfaite existe, sa xentrée x = x* x = xsortie x
valeur est donc déterminée par la solution du système d’équations :
1 dA 1 dQ Figure 5 – Représentation schématique des conditions de stabilité
---- -------- – --------- -------- = 0 (72)
A dx c p T dx x = x* des solutions dans le plan Ma (nombre de Mach de l’écoulement), x
(abscisse le long de la chambre de combustion). Cas d’une chambre
soit, compte tenu de (57) et (47) et étant donné que Ma = 1 : de combustion divergente dont la surface est variable le long de x
1 dA γ+1 1 dQ
---- -------- - ---------------- --------
= ----------- (73)
A dx x = x* 2 ( c T ) dx nombre de Mach critique (c’est-à-dire correspondant aux conditions
p t x = x*
du blocage thermique) pour A(x) et Q(x) donnés. Deux solutions
En outre, le comportement des solutions autour du point x = x * sont possibles pour celui-ci, l’une supersonique à l’entrée (trajec-
où Ma = 1 peut être recherché. Le membre de droite des équations toire ACD sur la figure 5 dont le nombre de Mach est Ma2c et l’autre
(32) à (36) étant indéterminé (numérateur et dénominateur nuls) son subsonique à l’entrée (trajectoire BCE sur la figure 5) dont le nom-
comportement est recherché en utilisant la règle de l’Hôpital. Tous bre de Mach est Ma1c.
calculs faits on obtient comme expression de la dérivée du nombre
de Mach par rapport à x sur la section x = x * où Ma = 1 [11] :
On notera que ce couple de solutions n’est pas le seul possible.
dMa 1 D’autres possibilités existent suivant les signes respectifs de
------------- = --4- { – Ω ( x = x* ) ± D ( x = x* ) } (74)
dx x = x* D ( x = x* ) et de ψ ( x = x* ) qui peuvent être, chacun, positif ou
négatif. Le cas envisagé ici correspond à D ( x = x* ) > 0 et
où les variables Ω et D de résolution sont les suivantes :
ψ ( x = x* ) > 0 .
1 dA
Ω = γ ---
- --------
A dx (75) On remarquera également que dans le cas d’une réaction
dQ
exothermique -------- > 0 , l’existence d’une solution assurant une
2 dx
D = Ω – 4ψ (76)
2
transition continue depuis un écoulement supersonique (respecti-
2 2
1 dA 2 1 d A ( 1 + γ ) 1 d T t
---- vement subsonique) vers un écoulement subsonique (respective-
ψ = ( γ – 1 ) ---
- -------- - ----------
A dx – ( 1 + γ ) A d x 2 +
------------------- ----- -----------
2 2 (77) ment supersonique) nécessite une chambre de combustion
Tt d x divergente ; dans ces conditions et pour un dépôt d’énergie Q(x)
donné, il est toujours possible de choisir la géométrie de la cham-
La connaissance de la dérivée au point (x = x *) où Ma = 1 per-
bre (la fonction A(x)) pour échapper au blocage thermique.
met l’intégration de l’équation différentielle (35) depuis ce point
jusqu’aux conditions d’entrée (x = 0) et donc de déterminer ainsi le
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rgie libérée est donnée par la relation suivante (conséquence de (82)) L’examen de cette figure montre que c’est la transformation à sur-
: face constante qui conduit à la perte de pression totale minimum.
Cependant, (cf. 1.6.2), cette transformation peut être affectée par le
Q ( x* ) 2 blocage thermique. Elle ne peut donc être réalisée que pour des
---------------- = Ma o – 1 (84) valeurs du dépôt total d’énergie qui restent inférieures à la valeur
cp To
critique définie (cf. (65)).
L’existence de cette solution ne présume en rien de sa stabilité. La
recherche des propriétés de stabilité de cette solution nécessiterait
une étude spécifique.
■ Écoulement à nombre de Mach constant : Ma =Mao = constante 1 Surface constante
Pression constante
Comme dans le cas de l’écoulement à pression constante, les Nombre de Mach constant
caractéristiques de cet écoulement peuvent être calculées simple- 0,8
ment à partir des équations différentielles (32) à (36). Tout calcul fait,
on obtient pour Ma = Mao : Ma 0 = 2,5
0,6
p t /p t 0
T Q(x)
------ = 1 + -------------- (85) 0,4
To c p T to
γ 0,2
--- 2
ρ T – 1 + 2 Mao
------ = T
------ (86)
ρo o 0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
γ Q /CpTt 0
T – --2- Ma 2o
------ = T
------
p
(87)
po o
Figure 6 – Perte de pression totale en fonction du dégagement
de chaleur pour des écoulements à section, à pression
T et à nombre de Mach constants.
u = u o ------ (88)
To
1 + γ Ma o
2 De manière à optimiser la perte de pression totale entre sections
T
------------------------
2
d’entrée et de sortie, une solution consiste à débuter la transforma-
------ = -----
-
A tion par un tronçon d’écoulement à surface constante, puis de
(89)
Ao To continuer celle-ci, dès l’approche de la section pour laquelle le nom-
bre de Mach doit être égal à 1, par une section divergente dont l’évo-
lution est calculée pour que la fin de la transformation s’effectue à
Par définition, l’écoulement supersonique à nombre de Mach nombre de Mach (où à pression statique) constant. La solution pour
constant n’est pas affecté par le blocage thermique. laquelle la pression statique se conserve est plus facile à réaliser
pratiquement que celle pour laquelle le nombre de Mach reste
1.6.5 Perte de pression totale. constant.
Conditions optimales
pour une combustion supersonique
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caractéristique est de l’ordre du libre parcours moyen, ainsi que L’équation de bilan (92) s’écrit, en termes de fraction massique
dans le cas de certains écoulements hypersoniques à basses pres- Yα :
sions (ou très hautes températures).
∂ρ Y α ∂ ∂
------------- + ∂ x ρ u i Y α = – ∂ x ρ Y α V α + w α (96)
∂t i i i
En ce qui concerne les ondes de choc, les équations de bilan
locales que nous allons présenter ne permettent de définir cor- où le terme de production chimique wα est donné en (10).
rectement l’écoulement que de chaque côté de celles-ci. Nous ne donnerons pas ici l’expression générale de la vitesse de dif-
fusion V α . On trouvera l’expression de celle-ci dans les livres de
i
Une estimation simple du libre parcours moyen pm et du temps Hirschfelder [2] ou Williams [1]. L’expression la plus générale rend
moyen entre deux collisions est donnée par [2]: compte, non seulement des transports diffusifs sous l’effet des gra-
dients de concentration (loi de Fick) mais aussi sous l’effet des gra-
1 1 πm dients de pression (baro-diffusion), ou des gradients de température
pm = --------------- et τ m = --------------- ---------- (91)
2σn 2 σ n 8kT (effet Sorêt), transports qui peuvent jouer un rôle important dans le
cas des constituants ayant des masses moléculaires très
avec n nombre moyen de molécules par unité de volume : différentes [13]. La baro-diffusion pourrait jouer un rôle non négli-
p geable dans les écoulements supersoniques qui impliquent des
n = ------ (équation d’état des gaz parfaits avec k variations importantes de pression.
kT
constante de Boltzmann), On utilise souvent, pour la vitesse de diffusion, l’approximation
suivante :
2
σ = πd section efficace de collision entre molécules, ∂X α
X α V α = – D α --------
∂x i
- (97)
d diamètre des molécules, celles-ci étant ici assimilées i
à des sphères,
où le coefficient Dα est le coefficient de diffusion de l’espèce α dans
m masse d’une molécule. le mélange et X α la fraction molaire de l’espèce α. On trouvera les
éléments nécessaires à son calcul dans les références [2] et [17].
8kT
------------- est la vitesse moyenne de déplacement des molécules — bilan de quantité de mouvement
πm
(vitesse d’agitation thermique) qui ne diffère de la vitesse du son a ∂ρ u ∂ρ u j u i ∂σ
que par un facteur multiplicatif de l’ordre de l’unité. Cette dernière -----------i + ---------------
- = – --------ij- + ρ f i (98)
propriété a été utilisée au paragraphe 1.1. ∂t ∂x j ∂x j
■ Lorsque l’hypothèse de l’équilibre partiel est prise en défaut, où f i = ∑ Yα fα , f α étant les composantes des forces extérieures
l’étude de l’écoulement peut s’effectuer au moyen des équations de α i i
Boltzmann [2] ou bien de modèles issus de ces équations qui font agissant sur chacune des espèces constituant le mélange et
apparaître plusieurs températures (par exemple, températures de σ ij = p δ ij + τ ij , p étant la pression statique et τ ij le tenseur des
vibration, de rotation, de translation, électronique, etc…).
contraintes visqueuses défini par :
■ Lorsque l’hypothèse de l’équilibre partiel est satisfaite, les équa- ∂u k
∂u ∂u 2
tions de bilan instantanées s’écrivent en coordonnées cartésiennes τ ij = – µ -------i + -------j + --3- µ – κ -------
-
∂x k δ ij (99)
de la manière suivante : ∂
j x ∂ x i
— bilan de masse : avec δ ij , symbole de Kronecker,
∂ρ ∂ κ viscosité de volume.
------ + ∂ x ρ u i = 0 (92)
∂t i
Dans le cas des gaz, on adopte généralement l’hypothèse κ = 0 ;
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∂Y α ∂Y α
Dans le cas d’un écoulement sans variation de pression et/ou sta- 1 ∂ m
ρ u --------
- ---------
∂x + ρ v ∂y = – ------
-
m ∂y
( ρ y Yα Vα ) + wα α = 1,… N (108)
tionnaire, cette équation prend une forme identique à celle expri- y
mant le bilan local d’un scalaire passif.
p = ρ RT ∑ -------
Yα
- (109)
α Mα
2.2 Problèmes bidimensionnels :
∫
T
allumage et développement
h α = h oα + c p α dT (110)
de la combustion To
s’opère d’une manière générale sous l’action des effets de compres- limite (y = 0), la vitesse est nulle (u = v = 0) ainsi que le flux des
∂Y
sibilité, à la fois de manière réversible, mais aussi de manière irré- espèces chimiques --------α- = 0 (paroi imperméable non catalytique).
versible, notamment sous l’effet de la dissipation visqueuse. C’est le ∂y
cas, en particulier, dans les écoulements de couche limite [7], cou- Deux types de conditions aux limites sont considérés pour la tempé-
che de mélange, jets. Un autre cas intéressant, spécifique des écou- rature : le cas d’une température constante donnée, (T(y = 0) = Tw),
lements supersoniques, est celui de l’allumage et de la stabilisation ∂T
où le cas d’une paroi adiabatique, soit ------ = 0 , la température
de la combustion par une onde de choc oblique. ∂y y=0
de la paroi étant alors un résultat du calcul.
Ces différentes interactions peuvent être étudiées et comprises,
en première approche, dans l’hypothèse où l’écoulement reste lami- ■ Dans le cas d’une couche de mélange, les résultats présentés
naire. De plus, dans le cas spécifique de l’allumage et de la stabilisa- intéressent le cas de deux écoulements uniformes et parallèles
tion de la combustion dans les configurations de couches limites et d’hydrogène et d’air. Les conditions aux limites sont alors les sui-
couches de mélanges, cette étude peut être conduite en utilisant des vantes :
équations de bilan simplifiées répondant aux hypothèses de la cou-
che limite [7]. • y → – ∞ : u = u H2 , v = 0 , T = T H2 , p = p ∞
• y → +∞ : u = u air , v = 0 , T = T air , p = p ∞
2.2.1 Équations de bilan pour un écoulement
bidimensionnel supersonique répondant Les conditions d’entrée dans le calcul sont données en x = 0 par
aux hypothèses de la couche limite ces mêmes conditions supposés fixées respectivement pour y < 0 et
y > 0. Les résultats que nous allons présenter ci-après ont été obte-
nus en résolvant numériquement les équations de couche limite
Dans l’hypothèse où l’écoulement est stationnaire et satisfait aux données précédemment, par une technique de différence finie
hypothèses de la couche limite, les équations de bilan (92) à (100) décrite en détail dans les références [14][15]. La cinétique chimique
peuvent s’écrire sous la forme simplifiée suivante, où u est la com- utilisée pour décrire la combustion de l’hydrogène dans l’air est
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celle proposée par [3] et que nous avons rappelée dans le tableau 1. Pour une longueur donnée de la plaque plane sur laquelle l’écou-
Les propriétés physico-chimiques du mélange et les coefficients de lement s’effectue, les conditions d’allumage du mélange réactif peu-
transport ont été calculés en utilisant la base CHEMKIN [16][17]. La vent être déterminées en fonction de la température de
vitesse de diffusion Vα tient compte ici à la fois du transport sous l’écoulement extérieur To et du nombre de Mach Mao de ce dernier.
l’effet des gradients de concentration (loi de Fick) et du transport Le résultat obtenu dépend des conditions aux limites sur la paroi.
sous l’effet des gradients de température (effet Sorêt).
— Dans le cas d’une plaque adiabatique, la température obtenue
sur la plaque est une fonction croissante à la fois de To et Mao [7] et
la longueur d’induction est donc une fonction décroissante mono-
2.2.2 Allumage et développement tone de To et de Mao [22][14].
de la combustion dans les couches limites
— dans le cas d’une plaque à température fixée, la situation est
un peu plus complexe. Le domaine d’allumage de la combustion
dans la couche limite est précisé sur la figure 8 dans le plan To , Mao
Nous considérons ici le cas d’un prémélange d’hydrogène et d’air pour différentes températures Tp de la plaque ;
en écoulement sur une plaque plane. La température des gaz à
l’entrée du domaine de calcul est inférieure à la température néces- • dans le cas des températures de parois les plus basses, le
saire pour que ce mélange s’enflamme dans le domaine de calcul. comportement de la longueur d’induction reste monotone et ana-
logue à celui obtenu pour une plaque adiabatique : cette longueur
■ Dans le cas d’un écoulement subsonique, pour que l’allumage d’induction est d’autant plus courte que le nombre de Mach Mao
intervienne, la plaque doit être portée à une température suffisam- et la température To de l’écoulement extérieur sont élevés ;
ment élevée. Ce problème a été étudié dans les références [19][20].
• lorsque la température de la plaque devient supérieure à
■ Dans le cas d’un écoulement supersonique [13][14][18][21], l’allu- 1 000 K, et pour une température de l’écoulement extérieur don-
mage peut se produire sous l’effet de l’augmentation de la tempéra- née, l’allumage se produit tout d’abord pour les faibles valeurs du
ture qui intervient dans la couche limite du fait de la dissipation nombre de Mach. Dans ce cas, c’est l’énergie transférée depuis la
visqueuse. Ceci est illustré par le champ de température présenté plaque vers l’écoulement qui est responsable de l’allumage ;
sur la figure 7.
• lorsque l’on augmente progressivement le nombre de Mach
de l’écoulement, la région d’allumage se déplace progressive-
ment vers l’aval, pour sortir du domaine de calcul ce qui corres-
Niveau de pond, en fait, à une augmentation de longueur d’induction ;
température (T )
(en K) • si l’on continue d’accroître le nombre de Mach de l’écoule-
y (cm)
ment, la zone d’allumage réapparaît sur la plaque, celui-ci étant
0,15 8 2212
1 7 2023
alors contrôlé par l’échauffement dû à la dissipation visqueuse.
H2 + Air
0,10 2 4 6 1834
3 5
6
5 1646
0,05 1 7
4 1457
8
1 7
0,05
2 34 5 6 8 3 1268
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 1079
x (cm) 1 890
Zone Température
Zone Zone de de l'écoulement
d'emballement
d'induction flamme extérieur T0 (K)
thermique
Allumage
Figure 7 – Structure d’ensemble du développement
de la combustion dans une couche limite supersonique Tp = 900 K
700
pour un mélange stœchiométrique d’hydrogène et d’air :
Tp = 1 000 K
représentation du champ de température
600
Tp = 1 050 K
500
Cette figure montre que, lorsque, du fait de la dissipation vis-
queuse, l’allumage du mélange réactif s’effectue, trois zones peu-
vent être mises en évidence de l’amont vers l’aval de l’écoulement : 400
Tp = 1 100 K
— une zone d’induction où la structure de la couche limite est Non-allumage
identique à celle obtenue en l’absence de réaction chimique et où la 300
température est fixée uniquement par le processus de dissipation 1 2 3 4 5 6
visqueuse ; Nombre de Mach de l'écoulement extérieur Ma0
— une zone d’emballement du processus chimique qui se pro-
duit du fait de l’augmentation de température dans la région Tp = température de la paroi
d’induction ; ø=1
— une zone dans laquelle se stabilise une flamme de prémélange
p∞ = 0,1 MPa
qui se positionne à la frontière extérieure de la couche limite,
séparant ainsi le prémélange réactif constituant l’écoulement
externe, des gaz brûlés qui occupent la région séparant cette Figure 8 – Représentation des domaines d’allumage dans le plan To,
flamme de la paroi. Du fait de la faible vitesse de propagation de Mao, d’un mélange stœchiométrique d’hydrogène et d’air
cette flamme par rapport à la vitesse de l’écoulement externe, (richesse φ = 1) dans une couche limite supersonique pour différentes
l’angle de celle-ci avec ce dernier est très faible. températures Tp de la paroi [22]
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L’allumage et le développement de la combustion dans une cou- — une région où combustible et oxydant sont prémélangés et à
che de mélange subsonique sont décrits par Linan et Crespo [23]. Le richesse variable et dans laquelle s’effectue l’emballement de la
cas d’une couche de mélange supersonique a été analysé ultérieure- réaction chimique, et, qui est le siège d’une forte augmentation de
ment par Jackson et Hussaini [24]. Le cas d’une couche de mélange la température ;
supersonique constitué d’hydrogène et d’air a été étudié numéri-
quement par Figueira da Silva et collaborateurs, Ju et Niioka, Im et — la région la plus aval dans laquelle s’établit la flamme de diffu-
collaborateurs [22][25][26][27][28]. sion. Cette structure pour l’écoulement est illustrée sur la figure 9.
Fraction massique
d'oxygène
0,15
y (cm) A 0,2118
A 6
0,10 A 8 5 4
Air A A 9 7 9 0,1906
8 6 1 8 0,1695
0,05 9 9 5 1
A A 988 6 4 7 0,1483
3 2 2 6 0,1271
0,00 6 7 7 2
5 4 5 0,1059
2 3 4 3 3
– 0,05 1 2 4 0,0847
H2 1 1 1 3 0,0635
– 0,10 2 0,0424
1 0,0212
– 0,15
0 5 10 15 20 25 x (cm)
Figure 9 – Structure d’ensemble du développement de la combustion dans une couche de mélange d’hydrogène et d’air supersonique :
représentation du champ de température et de la fraction massique d’oxygène [22]
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Niveaux de
températures (K)
3
A 3100
5 8 9 2878
Détonation
6 8 2656
oblique
9 7 2433
5 6 2211
7 5 1989
4 1767
2 3 1544
2 1322
6 1 1100
4
1 8
2
6
4
H2 + Air
5
Onde de choc 3
oblique Zone de
transition
Zone d'induction
Niveaux de
6 pressions p (105 Pa)
2
A 3,54
9 3,33
3
8 3,12
7 2,91
6 6 2,64
5 2,47
4 2,26
3 2,05
2 1,83
5 4
5 1 1,62
2
3
4
2 5
Ondes de
Point triple 3 8 détente
5
6
5
1
Dièdre
b niveaux de pressions
b Surface du dièdre = 15 x 4 cm2
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