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COOPERATION REGIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT

DES PRODUCTIONS HORTICOLES EN AFRIQUE


GCP/RAF/244/BEL

LES PEPINIERES MARAICHERES


EN AFRIQUE SOUDANO-SAHELIENNE

Juillet 1998

Projet GCP/RAF/244/BEL
Représentation FAO
BP 3300
Dakar - SENEGAL
Tél./Fax : (221) 835.10.75.
E-mail : radhort@sonatel.senet.net
SOMMAIRE

Avant-propos

Introduction

I. Mesures préventives pour obtenir un plant sain


1 - Les méthodes applicables au niveau du matériel végétal ........................................
2 - Les méthodes applicables au niveau de la pépinière ................................................

II. Environnement de la pépinière maraîchère


1 - Les types de pépinières ............................................................................................
2 - Le choix du lieu .......................................................................................................
3 - L’aménagement d’un emplacement .........................................................................
4 - Les pépinières sous abris anti-insectes ................................................................. ...

III. Pépinière en sol


1 - La préparation du terrain ..........................................................................................
2 - La préparation du semis ...........................................................................................
3 - Le semis et les opérations connexes ........................................................................
4 - L’entretien de la pépinière .......................................................................................
5 - La préparation au repiquage ....................................................................................
6 - Le nettoyage du terrain ............................................................................................
7 - Le cas particulier de l’utilisation d’un voile de couverture anti-insectes ................

IV. Pépinières sur substrat


- Les utilisations ............................................................................................................
- Les propriétés des substrats utilisés ............................................................................
- Les différentes techniques utilisables .........................................................................
- La préparation du substrat de semis ............................................................................
- Le semis et les opérations connexes ...........................................................................
- L’entretien de la pépinière ..........................................................................................
- La préparation à la plantation .....................................................................................
- Le nettoyage du terrain ...............................................................................................
- Le cas particulier de l’utilisation d’un voile de couverture anti-insectes ..............

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Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
V. Calcul des besoins en semences

VI. Mode d’établissement du coût d’une plantule


- Pour une pépinière en sol ............................................................................................
- Pour une pépinière sur substrat ...................................................................................
- Exemple ......................................................................................................................

Annexes

1- Produits phytosanitaires conseillés pour les traitements


a. Introduction .......................................................................................................
b. Produits phytosanitaires recommandés pour lutter en pépinière
contre les ennemis communs à plusieurs cultures .............................................
c. Produits phytosanitaires recommandés pour lutter en pépinière
contre les ennemis :
− de l’aubergine ...................................................................................
− des choux ..........................................................................................
− du concombre, de la courgette et du melon ......................................
− du jaxatu et du N’Drowa ...................................................................
− de l’oignon ........................................................................................
− du piment et du poivron ....................................................................
− de la tomate .......................................................................................
2 - Efficacité, modes de préparation et d’utilisation des produits naturels cités ...........

3 - Composition et poids correspondant d’engrais pour apporter


50 Unités N, 50 Unités P 2 O 5 , 100 Unités K 2 O ........................................................

4 - Sociétés qui commercialisent les produits cités


a. Les voiles anti-insectes .......................................................................................
b. Les toiles anti-insectes (avec caractéristiques mécaniques) ..............................
c. Les produits phytosanitaires ..............................................................................
d. Les adresses .......................................................................................................

5 - Quantités de semences pour 1 ha de culture


a. Pour une pépinière en sol ..................................................................................
b. Pour une pépinière sur substrat .........................................................................

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Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
AVANT-PROPOS
L’obtention de plants robustes et sains en pépinière maraîchère constitue un élément
important de la réussite d’une culture. Malheureusement, on constate que cet aspect est
souvent mal compris par les maraîchers des 10 pays (Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire,
Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) du Réseau Africain pour
le Développement de l’Horticulture (RADHORT). En effet, les pépinières sont souvent
négligées et cela conduit la plupart du temps à un gaspillage de semences et au repiquage de
plants faibles et/ou malades.
Le présent document présente une série de mesures à prendre pour obtenir des plants robustes
et sains en pépinière. La production de plants de qualité est envisagée ici dans un cadre global
de Production et Protection Intégrées (PPI).
La Production et Protection Intégrée a pour objectif la gestion durable et économiquement
rentable des cultures. Elle est basée sur l’intégration :
• des techniques culturales ;
• des considérations sociales (conditions de travail des producteurs, protection de la
santé des consommateurs) et environnementales (respect des ressources naturelles
et de l’espace agricole, ...);
• de la lutte intégrée.
Ce document constitue un guide technique et est destiné aux vulgarisateurs, aux maraîchers
professionnels ainsi qu’aux personnes qui désirent se spécialiser dans la production de plants
maraîchers.
A l’heure actuelle, la plupart des maraîchers produisent eux-mêmes leurs plants en pépinière.
Quelques-uns conduisent également des plants pour la vente, mais cette activité reste
marginale. L’amélioration de la qualité des plants produits en pépinière dans les zones à forte
production maraîchère ne pourra se faire que par la mise en place de pépiniéristes
professionnels spécialisés.
En effet, la production de plants de qualité nécessite un ensemble de connaissances et de
moyens importants qui ne sont pas à la portée de tous. D’autre part, cette production par un
nombre limité de pépiniéristes spécialisés permettra de mieux valoriser les efforts de
vulgarisation de techniques adaptées et donc d’obtenir plus rapidement une amélioration de la
qualité des plants maraîchers issus de pépinières.

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Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
INTRODUCTION
Le terme pépinière désigne à la fois l’ensemble des jeunes plants de certaines espèces et
l’emplacement où poussent ces jeunes plants.
En pépinière maraîchère, certaines espèces sont semées à densité optimale et élevées jusqu'à
un stade considéré comme idéal auquel elles sont déplacées et repiquées dans le sol où aura
lieu la production.
Pour les espèces qui passent par la pépinière, la qualité des plants (robustes et en bon état
sanitaire) à repiquer va conditionner la réussite de la culture et donc l’importance des récoltes.
Les avantages du passage par la pépinière peuvent se résumer comme suit :
− la surface de la pépinière est très réduite par rapport à celle du terrain repiqué, d’où
des économies d’eau, d’intrants, de main-d’oeuvre si l’on compare un semis en
pépinière à un semis direct au champ ;
− la pépinière est un lieu abrité, choisi et aménagé pour être favorable à la germination
des graines et à la croissance de jeunes plantules et plants fragiles ;
− les observations quotidiennes du comportement de la pépinière sont facilitées par la
concentration des plantules, ce qui permet une réaction rapide à un problème donné ;
− au moment du repiquage ou de la plantation, seuls les plants robustes, visiblement
sains et en pleine croissance, sont repiqués. Une sélection positive s’effectue donc
naturellement.

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Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
I. MESURES PREVENTIVES POUR OBTENIR UN PLANT SAIN
Dans ce chapitre est présenté un ensemble de méthodes essentiellement préventives de
protection de la pépinière (matériel végétal et pépinière proprement dite), dans un cadre
global de Production et Protection Intégrées (PPI).

1 - LES METHODES APPLICABLES AU NIVEAU DU MATERIEL VEGETAL


Résistance, tolérance et moindre sensibilité variétales
Même si différentes mesures préventives sont prises en pépinière, il est conseillé d’utiliser des
variétés résistantes, tolérantes ou présentant une moindre sensibilité aux ennemis pouvant
atteindre les plantes en pépinière ou au champ. Inversement, l’utilisation de variétés
résistantes, tolérantes ou présentant une moindre sensibilité ne doit pas exclure les mesures
préventives en pépinière et au champ.
L’utilisation de variétés tolérantes au TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl Virus) telles F1 Fiona, F1 Jackal, ... n’exclut pas
l’utilisation de voile de couverture anti-insectes pour éviter la présence de mouche blanche (Bemisia tabaci) vecteur de ce
virus.

Qualité sanitaire du matériel végétal


C’est la première préoccupation que le producteur doit avoir à propos du matériel végétal
qu’il compte utiliser. Qu’il soit obtenu par voie sexuée (graines) ou végétative (boutures,
caïeux, stolons, tubercules, ...), le matériel végétal doit être sain. L’autoproduction de
semences dans des conditions non contrôlées est très fortement déconseillée pour cette raison.
Des problèmes phytosanitaires tels que certaines viroses (TMV sur tomate), certaines
bactérioses (Xanthomonas campestris sur chou), certaines maladies fongiques (Alternaria
solani sur tomate), sont transmissibles par du matériel végétal de mauvaise qualité sanitaire
ou infecté.
Thermothérapie
Un traitement des graines à la chaleur permet d’inactiver ou de détruire certains ennemis.
Cette opération peut se faire en les trempant pendant 25 minutes dans une eau maintenue à
50°C. Un excès de température peut détruire le pouvoir germinatif des semences, alors qu’une
température trop basse sera inefficace.
Pour éliminer le TMV (Tomato Mosaic Virus) des semences de tomate, il faut maintenir les graines dans une atmosphère à
80°C pendant 24 heures.

Greffage
Le greffage sur des porte-greffes résistants à une ou plusieurs maladies d’origine tellurique,
permet d’utiliser des variétés à fort potentiel de production mais sensibles à ces maladies.
En pays méditerranéens, on dispose de porte-greffes de tomates résistants aux Fusarium,
Verticillium, Meloidogyne et au corky root, et de porte-greffes de melons et concombres
résistants à la fusariose. Pour les pays tropicaux, il existe des porte-greffes résistants au
flétrissement bactérien, pour la tomate et l’aubergine, résistant aux Meloidogyne, pour
l’aubergine également, et résistants à la fusariose, pour la pastèque. Cette technique est très
utilisée en Asie.
Le greffage doit se faire en conditions d’humidité élevée. Si l’humidité descend sous 80 % il
faut encapuchonner le greffon dans un sachet plastique perforé au coin. Les greffes en double
fente terminale et en perforation latérale sont les plus utilisées.

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Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
Exemples de porte-greffes utilisés en régions chaudes
Espèce Porte-greffe Parasites combattus
Tomate Tomate CRA 66 Pseudomonas solanacearum, fusarioses
Tomate CRA 257 Pseudomonas solanacearum, fusarioses,
Meloidogyne
Solanum aethiopicum “ Iizuka ” Pseudomonas solanacearum, fusarioses
Aubergine Solanum aethiopicum “ Iizuka ” Pseudomonas solanacearum
Aubergine “ Ceylan SM 163 ” Pseudomonas solanacearum
Solanum torvum Pseudomonas solanacearum,
Verticillium, Meloidogyne, Fusarium
solani
Pastèque Lagenaria siceraria Fusarioses

Le greffage nécessite des degrés de technicité et d’hygiène qui ne sont pas à la portée de tout
horticulteur. Il faut, en effet, en premier lieu obtenir les deux partenaires par semis, ensuite
réaliser les greffages, et enfin éviter les contaminations du porte-greffe (maladies vasculaires
et virus peuvent se transmettre par voie systémique du porte-greffe vers le greffon).
Cette technique est donc à préconiser pour des pépiniéristes spécialisés qui assureraient la
production et la commercialisation de plants greffés auprès des producteurs de légumes
proprement dits.
Traitement des semences par des produits phytosanitaires
Les semences sont parfois traitées par les sociétés commerciales pour éviter les ennemis qui
peuvent s’attaquer à la graine en cours de stockage, semée ou en cours de germination. Il
s’agit souvent d’une association insecticide-fongicide.
Les semences peuvent éventuellement être traitées juste avant le semis par l’utilisateur afin de
les protéger avant et pendant la germination (voir annexe 1.b., tableau 1).
Ce traitement vise parfois la protection des jeunes plants par l’utilisation de produits systémiques : traitement des semences
avec imidaclopride (GAUCHO) contre les insectes piqueurs suceurs.

2 - LES METHODES APPLICABLES AU NIVEAU DE LA PEPINIERE


Lieu de la pépinière
Il faut choisir, comme endroit pour réaliser la pépinière, un sol indemne d’ennemis mais aussi
un environnement sain (sans adventices ou végétation encombrante, ni vieilles cultures
avoisinantes). Les conditions de sol devront être propices à la germination des graines et au
développement des jeunes plants (pas de sol lourd et inondable). Il faut également éviter des
endroits trop ombragés qui provoqueront l’étiolement des plants et les rendront fragiles. Le
choix du lieu de la pépinière est détaillé au chapitre II, point 2 mais l’accès à une eau de
qualité satisfaisante en quantité suffisante est une condition sine qua non pour le choix de ce
lieu. Il est indispensable soit de changer fréquemment d’endroit les planches de la pépinière,
soit de les désinfecter régulièrement.
Période de semis
Quand c’est possible, il est préférable de réaliser le semis en dehors des périodes de
pullulation des ennemis.
Bemisia tabaci vecteur du TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl Virus) sur tomate : au Sénégal, les semis de début de saison
sèche sont les plus attaqués ; Plutella xylostella, la teigne des crucifères : au Sénégal, les semis de mars à juin sont les plus
attaqués, au Burkina ce sont ceux de février à avril.

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Préparation du sol
Le sol est aménagé en planches. La préparation détaillée figure au chapitre III, point 1.
Pépinière surélevée
Il convient d’éviter les sols trop humides qui favorisent le développement d’ennemis
fongiques ou bactériens de la germination et des jeunes plants. Dans certains cas, on
surélèvera le sol de la pépinière pour en améliorer le drainage. Ce point est particulièrement
important en saison des pluies.
Ratissage et nivellement
Ils permettent d’obtenir une pépinière plane qui diminue les risques d’accumulation ou de
manque d’eau en certains endroits. Un bon nivellement favorise une profondeur de semis
régulière. Le ratissage permet également d’obtenir un lit de semis fin qui favorise une levée
rapide et entrave les maladies dites de faiblesse, entre autres causées par un développement
lent des plantules.
Fertilisation
Une fertilisation équilibrée N/P 2 O 5 /K 2 O favorisera l’obtention de plants vigoureux. Un excès
d’azote (N) fragilisera les plantules. Des exemples de fertilisation équilibrée pour les
pépinières en sol figurent au chapitre III. Point 1.
Matière organique bien décomposée
L’apport de matière organique, bien décomposée, réduira les attaques de nématodes à galles.
Dans un sol sableux, il convient d’enfouir environ 5 kg (~10 l) de matière organique par m² sur 20 cm de profondeur pour
lutter contre les nématodes à galles (Meloidogyne spp.), actifs sur de très nombreuses espèces maraîchères.

Protection physique
Voiles tissés ou non tissés
La barrière physique offerte par le voile permet d’obtenir des jeunes plants peu ou pas
attaqués par les insectes, à condition que le ou les ennemis visés ne soient présents dans le sol
de la pépinière avant la pose du voile.
Les plants de tomate issus de pépinières sous voile sont très peu ou pas infectés par le TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl
Virus) car le vecteur (la mouche blanche) n’arrive pas à atteindre les plants protégés par le voile. De même, une pépinière de
chou sera protégée correctement des attaques de Plutella xylostella (la teigne des crucifères) et de Hellula undalis (le borer
du chou) sous un voile anti-insectes.

Il est préférable d’éviter le contact du voile avec les plantules. Le voile protège contre les
dégâts des chenilles, des mouches mineuses, des mouches blanches, des jassides, des
pucerons ailés, des coléoptères, des criquets, des rongeurs , des oiseaux et des vents
desséchants. Il faut noter que ce type de voile ne peut être utilisé en saison chaude et humide
du fait du manque d’aération sous le matériau favorisant le développement de maladies
fongiques.
Protection mécanique contre les pluies
Elle permet d’éviter l’excès d’eau, dans le sol et sur les plantes, facteur qui favorise certaines
maladies. Les risques de transmission de certains agents infectieux via les éclaboussures sont
également réduits. Cela évite aussi la destruction mécanique des jeunes plants par les fortes
pluies.
Abris anti-insectes
Ces abris combinent les avantages des 2 points précédents : barrière physique contre les
ravageurs animaux et création d’un microclimat très favorable à la croissance des jeunes
plants.

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Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
Des abris anti-insectes de taille variable peuvent être fabriqués à partir de toiles anti-insectes,
de spécificité mécanique précise, montés sur une structure rigide.
Les abris de petite taille seront conçus pour couvrir une planche de pépinière (5 à 10 m2). Il
seront fixes ou amovibles.
Les abris de plus grande taille seront conçus de façon à y permettre l’entrée et le travail de
personnes. Etant généralement fixes ils seront de préférence utilisés pour des pépinières sur
substrat.
Les détails sur ces abris sont repris au chapitre II, point 4.
Isolation du sol
Il est conseillé d’isoler les pépinières sur substrat du sol puisque celui-ci peut abriter divers
ennemis des cultures. Par exemple poser les pépinières sur substrat sur des “ tables ” permet
de les mettre à l’abri des rongeurs, des inondations et des insectes telluriques. Les mottes ou
les contenants de substrat ne seront pas posés directement sur le sol, mais sur par exemple une
bâche qui assurera l’isolement. Des bacs de semis en brique ou béton permettent d’élever des
plants dans un substrat qui n’est pas en contact avec le sol.
Semis
Densité
Une faible densité de semis permet d’obtenir des plants vigoureux, non étiolés et donc moins
sensibles aux attaques des maladies du collet (Fusarium sp., Pythium sp., Rhizoctonia sp. et
Phytophthora parasitica). D’autre part, l’aération de la pépinière est meilleure et réduit les
risques des maladies foliaires (Xanthomonas sp. et Alternaria sp. sur tomate).
Profondeur
Une germination rapide est défavorable aux ennemis de faiblesse (Pythium sp., Fusarium sp.,
Rhizoctonia sp., ...) que l’on peut trouver en pépinière. Il est donc important de ne pas semer
trop profondément.
Doses, périodes et fréquences d’irrigation
Humidité du sol adaptée
Une irrigation en excès provoque une mauvaise croissance des plantules favorisant les
attaques dites de faiblesse. Une humidité en excès permanent est également favorable au
développement de certains champignons (Alternaria sp., Fusarium sp., ...) et bactéries
(Xanthomonas sp., ...).
Il convient de ne pas mouiller les passages séparant les planches de pépinière, afin de
diminuer les possibilités de déplacement d’ennemis dans le sol d’une planche à l’autre
(nématodes, courtilières, ...).
Qualité de l’eau
Salinité
Il convient d’être attentif à la salinité de l’eau d’irrigation, particulièrement si le sol possède
un faible pouvoir de rétention (par exemple 15 % pour un sol très sableux) et/ou que l’espèce
maraîchère est sensible à une salinité élevée (laitue, fraisier, ...).
Seuils de conductivité électrique de l’eau d’irrigation au-delà desquels les espèces citées subissent une perte de rendement :
laitue 0,9 mmhos/cm ; fraisier 0,7 mmhos/cm ; oignon 0,8 mmhos/cm, ce qui correspond respectivement à 576, 448 et 512
mg de sels dissous/l.

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Désherbage
Il garantit une croissance des jeunes plants sans concurrence, améliore l’aération de la
pépinière et élimine des plantes qui peuvent être des réservoirs ou refuges d’ennemis.
Binage
Cette opération améliore l’aération du sol, favorise une croissance vigoureuse des plantes et
une meilleure pénétration de l’eau d’irrigation. Elle permet également de diminuer les
populations d’Agrotis sp. en exposant les larves à leurs ennemis.
Elimination de plants attaqués
Il est important de ne pas transplanter au champ des jeunes plants porteurs de symptômes de
maladies bactériennes, virales, présentant des attaques au collet ou des galles au niveau des
racines. Ces plants se développeront très mal ou pas du tout et ils ne pourront pas être traités
efficacement. Ils constitueront au champ un foyer d’infection pour les autres plantes ou pour
d’autres cultures. L’élimination de tout plant porteur du moindre symptôme d’attaque de ce
type doit se faire de manière continue en cours de pépinière.
Pour d’autres ennemis, tels Liriomyza trifolii, les pucerons, Stemphylium solani, Alternaria
solani en culture de tomate, seuls les plants fortement atteints, et ne pouvant connaître un
développement correct au champ seront éliminés. Les plants légèrement atteints constituent
certes des foyers d’infection, mais ces ennemis peuvent être contrôlés efficacement par des
traitements, des ennemis naturels ou connaître une régression du fait des conditions
environnementales du champ.
Traitement du sol par la chaleur
Les traitements à la chaleur (vapeur, stérilisateur, micro-ondes) éliminent un grand nombre
d’ennemis s’ils sont réalisés correctement. La solarisation agit dans une moindre mesure et à
plus faible profondeur. Elle consiste à utiliser l’énergie solaire pour chauffer une épaisseur
superficielle de sol à travers une bâche plastique transparente. On arrive à éliminer ainsi sur
20 cm d’épaisseur, après 30 journées cumulées d’ensoleillement, les nématodes et les champi-
gnons phytopathogènes (sauf Fusarium solani). Le sol peut être désinfecté plus efficacement
par l’énergie solaire dans des “ coffres à désinfection ” recouverts d’une plaque de verre ou de
plastique transparent, isolés au moyen de plaques en polystyrène expansé sur le fond et les
côtés et peints en noir. Il suffit d’atteindre une température de 60°C pendant quelques heures
ou 45°C pendant 100 à 200 heures pour éliminer la plupart des organismes nuisibles.
Collecte manuelle des ravageurs
Certains insectes de grande taille peuvent être récoltés et éliminés manuellement. Cette
opération peut être réalisée de façon constante par toute personne effectuant régulièrement des
travaux dans la pépinière (binages et désherbages). Elle sera également effectuée en cas de
besoin par une personne mobilisée pour ce travail ou chargée du suivi phytosanitaire de la
pépinière.
Lâchers d’auxiliaires
Des lâchers d’auxiliaires commerciaux pourraient être testés en conditions tropicales.
Contre Liriomyza trifolii (Parasitoïdes : Dacnusa sibirica, Diglyphus isaea ) et Myzus persicae (Hyménoptères parasitoïdes :
Aphidius colemani, Aphidius ervi ; Cécidomyie prédatrice : Aphidoletes aphidimyza ; Coccinelle : Harmonia axyridis), ...

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Destruction des plants restants après remplacements
Après les remplacements éventuels, les plants restants en pépinière seront arrachés avec les
racines puis brûlés ou enterrés dans un sol non cultivé, de façon à ne pas constituer un
réservoir potentiel de ravageurs/maladies pour les nouvelles pépinières ou pour les cultures.
Traitements avec des produits phytosanitaires
Les mesures citées ci-dessus ne suffisent pas toujours à obtenir des plants suffisamment sains
et vigoureux, nécessaires au bon démarrage et au développement des cultures. Il faut dire
aussi que le maraîcher n’applique pas toujours ces mesures pour diverses raisons
(méconnaissances techniques, économiques ou autres). L’utilisation de produits
phytosanitaires est alors à envisager, en dernier recours, en pépinière. Il est toutefois conseillé
de ne traiter qu’en période de risque de dégâts importants. Cependant, ces périodes ne sont
pas connues, il vaut mieux traiter préventivement plutôt que de ne pas traiter.
Traitements du sol avec des produits phytosanitaires
Des produits phytosanitaires (naturels, microbiologiques, chimiques, ...) permettent de
détruire certains ennemis présents dans le sol. D’autres produits, chimiques systémiques
(pénétration dans la plante), appliqués au sol permettent de contrôler certaines maladies,
certains insectes aériens ou les nématodes dans les racines.
Pour contrôler les ravageurs présents dans le sol, et en cas de risques réels, les traitements
appliqués au sol seront de préférence préventifs, car il est souvent trop tard quand on constate
les dégâts. En annexe 1.b, on trouvera les recommandations d’utilisation de produits
phytosanitaires pour lutter contre des ennemis telluriques communs à plusieurs cultures (fonte
de semis, maladies du collet et des racines, nématodes, noctuelles terricoles, courtilières,
iules).
Parmi les produits commerciaux les moins toxiques pour l’homme et l’environnement et
potentiellement utilisables en milieu tropical, on peut citer :
− les produits à base du champignon Trichoderma harzianum ou des métabolites de celui-ci.
Ces produits sont efficaces contre Pythium sp., Phytophthora sp., Rhizoctonia sp. et
Fusarium sp. ;
− un produit à base de tagetes et d’essences de sauge et de citronnelle (NEMAT 50) contre
les nématodes à galles.
Une liste de sociétés phytosanitaires et de représentants régionaux qui commercialisent les
matières actives/produits commerciaux cités figure en annexes 4.c. et 4.d.
Parmi les plantes pouvant donner des produits phytosanitaires utilisables en traitement du sol
on peut citer le ben ailé (Moringa oleifera) contre Pythium sp. et le neem (Azadirachta indica)
contre les nématodes. Ces plantes ne sont pas citées dans les tableaux de recommandations de
traitements en annexe 1.b car l’efficacité ou les doses sont mal connues ou incertaines pour
une utilisation en pépinière. En annexe 2, on trouvera quelques modes de préparation de
produits naturels.
Traitements des organes aériens avec des produits phytosanitaires
Des produits phytosanitaires (naturels, microbiologiques, chimiques, ...) permettent de
détruire certains ennemis présents sur les parties aériennes des plantes. Pour certains
ravageurs les traitements peuvent être curatifs. En annexe 1.b on trouvera les
recommandations d’utilisation de produits phytosanitaires pour lutter contre des ennemis
communs à plusieurs cultures (lépidoptères défoliateurs, criquets) où l’intervention curative
peut se faire quand on constate la présence des dégâts ou des ravageurs. Pour d’autres, plus
insidieux (vecteurs de virus) ou moins visibles, les traitements doivent être obligatoirement
préventifs en cas de risques réels. On trouve ici tout l’intérêt de placer la pépinière en site
“ protégé ” de ces dangereux ravageurs, c’est-à-dire sous abris anti-insectes. L’annexe 1.c
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Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
présente des tableaux de recommandations de traitements par culture (aubergine, chou pommé,
concombre, courgette et melon, oignon, jaxatu et n’drowa, piment et poivron, tomate) pour
lutter contre des ennemis où le contrôle doit se faire en période de risque, surtout si les dégâts
ou les ravageurs ne sont pas visibles.
Parmi les produits commerciaux les moins toxiques pour l’homme et l’environnement et
potentiellement utilisables en milieu tropical, on peut citer :
− les produits à base de Bacillus thuringiensis contre les chenilles de lépidoptères (BATIK,
BIOBIT, INSECTOBIOL, DIPEL, BACTOSPEINE, ECOTECH PRO, DELFIN, AGREE-
THUREX, SCUTELLO, COLLAPSE, ...) ;
− les produits à base de virus de la Polyédrose nucléaire (MAMESTRIN) contre Helicoverpa
armigera (noctuelle de la tomate) ou Spodoptera littoralis (chenille défoliatrice du
cotonnier) ;
− un produit à base de métabolite du champignon Trichoderma harzianum (PRESTAFONG)
efficace contre Phytophthora infestans (le mildiou);
− les produits à base d’essences de plantes contre les chenilles (ANTICHEN), mouches
blanches (ALIB), pucerons (PUCAL) ;
− les produits à base de neem (Azadirachta indica) contre chenilles, pucerons, mouches
blanches.
La liste de sociétés phytosanitaires et représentants régionaux commercialisant les matières
actives/produits commerciaux cités figure en annexes 4.c. et 4.d.
Parmi les plantes pouvant donner des produits phytosanitaires utilisables en traitement foliaire
on peut citer (cf. annexe 2 pour modes de préparation) :
− le neem (Azadirachta indica) contre chenilles, pucerons, mouches blanches, mouches
mineuses, coléoptères, criquets ;
− le téphrosia de Vogel (Tephrosia Vogelii) contre Tetranychus sp.(l’araignée rouge),
chenilles, pucerons, mouches mineuses, coléoptères, thrips ;
− l’ail (Allium sativum) contre pucerons, chenilles, thrips, coléoptères, criquets, tétranyques ;
− les piments (Capsicum spp.) contre pucerons, chenilles, mouches blanches, jassides,
tétranyques.
A part le neem, ces plantes ne sont pas citées dans les tableaux de recommandations de
traitements en annexe 1.c. car l’efficacité ou les doses sont mal connues ou incertaines pour
une utilisation en pépinière.

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ENVIRONNEMENT DE LA PEPINIERE MARAICHERE
1 - LES TYPES DE PEPINIERES
Deux types existent : la pépinière traditionnelle en sol et la pépinière sur substrat.
La pépinière en sol utilise le sol comme substrat de germination des graines et de croissance
des plantules. Il constitue aussi le support physique pour les racines.
La pépinière sur substrat utilise un matériau ou un mélange de matériaux pour la croissance
des jeunes plants. La pépinière est obligatoirement isolée du sol. Le but est de repiquer les
plants avec une motte de substrat colonisé par les racines.
La nature du substrat utilisé est diverse : sol stérilisé, compost sain ou désinfecté, mélanges
sol/compost de façon à obtenir texture et structure adéquates.
Le substrat peut soit être utilisé dans des contenants (pots en papier, en tourbe, en plastique,...)
soit être pressé pour former des cubes ou mottes de dimensions variables. Dans ce dernier cas,
le substrat possédera obligatoirement des caractéristiques lui permettant d’être “ mottable ” (la
motte doit tenir quelques semaines sans se déliter lors des arrosages).
Avantages et inconvénients de la pépinière sur substrat
Avantages Inconvénients
­ substrat sain (désinfecté ou non) ­ nécessité d’un substrat doté de qualités
­ économie en semences, particulièrement physiques, chimiques et biologiques
quand le pouvoir germinatif est élevé constantes au cours des approvisionne-
(Voir annexe 5 pour chiffres détaillés) ments
­ meilleure reprise des plants lors de la ­ nécessité d’utiliser soit un outil particulier
plantation, surtout en saison défavorable pour fabriquer des mottes pressées, soit
­ plantation plus rapide qu’un repiquage à des contenants pour les substrats non
racines nues pressés
­ bonne germination, croissance régulière ­ nécessité d’un suivi strict de l’irrigation
plus rapide des plants, par rapport à une car un substrat desséché se réhydrate
pépinière en sol difficilement
­ temps de manutention et transport plus
longs
Au vu de ses nombreux avantages agronomiques, et pour autant que l’on puisse disposer d’un
substrat de germination correct, la pépinière sur substrat est à préconiser. En elle-même, cette
technique est la meilleure méthode de Production et Protection Intégrées pour la pépinière.
Un autre cas parfois rencontré en Afrique soudano-sahélienne en fin de saison pluvieuse
consiste à utiliser des récipients divers (calebasse, terrine, bidon) pour semer de petites
quantités de légumes. Ces récipients sont rentrés dans les maisons lors des pluies.
Toutes les espèces légumières peuvent être semées directement au champ, mais toutes
n’acceptent pas le passage par une pépinière. Le tableau n°1 “ Modes de semis/plantation
possibles ” ci-après synthétise pour une série d’espèces légumières les possibilités ou non du
passage par une pépinière.

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Tableau n°1 : Modes de semis/plantation possibles
Espèces en pépinière direct
En sol Sur substrat Possible Recommandé Obligatoire
AIL caïeu +
Allium sativum
AMARANTE +
Amaranthus spp.
ARTICHAUT graine + (+)
Cynara scolymus oeilleton (+) +
ASPERGE graine + (+)
Asparagus officinalis griffe (+) 1 +
AUBERGINE + + (+)
Solanum melongena
BASELLE graine +
Basella rubra bouture +
BETTERAVE +
Beta vulgaris
CAROTTE +
Daucus carota
CELERI + (+) (+)
Apium graveolens
CHICOREES + + (+)
Cichorium endivia var. latifolia et var.
crispa
CHOU BROCOLI + + (+)
Brassica oleracea subsp. botrytis var.
italica
CHOU CHINOIS (+) (+) +
Brassica campestris var. pekinensis et
var. chinensis
CHOU-FLEUR + + (+)
Brassica oleracea subsp. botrytis var.
botrytis
CHOU POMME CABUS + + (+)
Brassica oleracea subsp. capitata var.
capitata
CHOU RAVE + + (+)
Brassica oleracea subsp. acephala var.
gongyloides
CHOUX FEUILLES + + (+)
Brassica oleracea subsp. capitata var.
costata et B. oleracea subsp. acephala
var. acephala
CONCOMBRE +2 +
Cucumis sativus
COQUERET DU PEROU + + (+)
Physalis peruviana
CORNICHON +2 +
Cucumis sativus
COURGE +2 +
Cucurbita pepo
COURGETTE +2 +
Cucurbita pepo
CRESSON DE FONTAINE +
Nasturtium officinale
ECHALOTE graine + (+)
bulbe +
Allium cepa var. ascalonica
+ : utilisé
(+) : peu utilisé
1 : pour production griffe de 2 ans
2 : pour raccourcir la durée d’occupation du champ ou comme méthode de lutte préventive

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Tableau n°1 (suite) : Modes de semis/plantation possibles
Espèces en pépinière direct
En sol Sur substrat Possible Recommandé Obligatoire
EPINARD +
Spinacia oleracea
FENOUIL DE FLORENCE + (+) (+)
Foeniculum vulgare var. azoricum
FRAISIER stolon enraciné (+) (+) +
Fragaria X ananassa
GOMBO (+) +
Hibiscus esculentus
HARICOT +
Phaseolus vulgaris
HARICOT KILOMETRE +
Vigna unguiculata
JAXATU + + (+)
Solanum aethiopicum
LAITUE + + +1
Lactuca sativa
MAÏS DOUX +
Zea mays var. saccharata
MANIOC bouture +
Manihot esculenta
MELON +2 + +1
Cucumis melo
NAVETS +
Brassica rapa var. rapa et Raphanus
sativus var. acanthiformis
OIGNON graine + (+) (+) 2
Allium cepa bulbille +
OSEILLE DE GUINEE = BISSAP +
Hibiscus sabdariffa
PASTEQUE (+) +
Citrullus vulgaris
PATATE DOUCE bouture (+) 3 +
Ipomoea batatas
PERSIL (+) (+) +
Petroselinum crispum
PIMENT + + (+)
Capsicum annum, C. frutescens et C.
chinense
POIREAU + (+)
Allium porrum
POIS +
Pisum sativum
POIVRON + + (+)
Capsicum annuum
POMME DE TERRE plant * (+) 2 +
Solanum tuberosum
POTIRON (+) +
Cucurbita maxima
RADIS +
Raphanus sativus var. sativus
TOMATE + + (+)
Lycopersicon esculentum
+ : utilisé
(+) : peu utilisé
1 : recommandé pour la saison chaude
2 : pour raccourcir le cycle de production et/ou la durée d’occupation du champ, ou comme méthode de lutte préventive
3 : pour enracinement
* : pratiqué par certains agriculteurs après sectionnement, mais non recommandé

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2 - LE CHOIX DU LIEU
Plusieurs facteurs importants sont à considérer.
Son accès sera aisé pour un travail quotidien d’irrigation, d’entretien et d’observation des
jeunes plants.
La pépinière sera un endroit clos pour la mettre à l’abri des rongeurs, des animaux
domestiques et du bétail.
L’eau doit être facilement accessible. Il ne faut absolument aucune perturbation de
l’alimentation hydrique d’une pépinière. L’eau ne peut être ni saline, ni à trop forte teneur en
Ca, Fe, Cl. Un bassin peut être nécessaire pour stocker l’eau. Il permet d’obtenir une eau à
température ambiante, déchlorée quand on utilise l’eau de distribution alimentaire. En
ajoutant des poissons (Xiphophorus sp., Tilapia sp., Poecilia sp., Gambusina sp.), on sera à
l’abri des algues et larves de moustiques.
La pépinière doit être abritée des vents dominants. En cas d’utilisation de brise-vent, on
préférera des brise-vent inertes à des brise-vent vivants, concurrents des pépinières.
Les planches de travail seront nivelées pour être horizontales.
Le sol sera aéré, profond, de bonne texture et sans caillou, bon rétenteur d’eau, de préférence
non battant, ni trop lourd, ni trop léger.
Il sera si possible riche en matière organique, bien pourvu en éléments minéraux majeurs et
oligo-éléments mais aussi non salin.
Il doit être si possible :
− exempt de nématodes, de champignons telluriques phytopathogènes, de larves d’insectes,
de termitière ou fourmilière (même abandonnées) ;
− riche en microflore et microfaune utiles ;
− exempt d’adventices résistantes et difficiles à éradiquer telles Cyperus rotundus et
Imperata cylindrica ;
− éloigné de plantes hôtes de nématodes telles que notamment le baobab (Adansiona
digitata), le prosopis* (Prosopis juliflora), le papayer (Carica papaya), les euphorbes*
(Euphorbia Tirucalli et Euphorbia balsamifera), le leucaena* (Leucaena leucocephala).
Il faut être conscient que l’utilisation de certaines espèces végétales comme brise-vent
constitue des foyers permanents d’infestation de nématodes à galles au niveau de la pépinière.
Ces espèces, hôtes de Meloidogyne spp., sont marquées d’un astérisque* dans la liste non
exhaustive ci-dessus.
Il convient d’éviter l’ombrage permanent d’arbustes ou de grands arbres, sinon les plants
s’étioleront.
3 - L’AMENAGEMENT D’UN EMPLACEMENT
Il faut commencer par la mise en place de la clôture, puis celle des brise-vent (crintings, paille
tressée, feuilles de palmier, matériaux synthétiques, ...)
Le brise-vent doit être perméable à 50 % au vent, pour éviter des phénomènes de tourbillons
néfastes et permettre en même temps une aération correcte. L’effet de brise-vent se manifeste
efficacement sur une distance égale à 5 à 10 fois sa hauteur.
Les plants en sol ou sur substrat seront disposés sur des planches horizontales d’une largeur
maximale intérieure d’1 mètre avec un accès aisé (50 cm) de part et d’autre pour faciliter les
travaux de semis et d’entretien.

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Un chemin central d’1,5 m minimum devrait séparer des séries de planches de pépinière. Il
permet entre autres d’accéder aux planches avec une brouette.
L’eau d’arrosage doit être à température ambiante pour éviter un stress thermique. Une
réserve d’eau sera donc présente dans la pépinière sous forme par exemple de fûts ou d’un
bassin cimenté.
Figure n° 1 : Exemple de disposition d’une pépinière aménagée
Brise-vent

5m 5m

1m 2m

0,5 m

1m

Planche

Entrée

Bassin

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4 - LES PEPINIERES SOUS ABRIS ANTI-INSECTES
Quand les moyens financiers du producteur le permettent ou dans l’optique d’une
spécialisation en production de plants maraîchers sains et prêts à la plantation, le recours à des
abris anti-insectes est recommandé.
Ces abris sont constitués d’une structure minimale métallique rigide sur laquelle est tendue
une toile anti-insectes et éventuellement une toiture translucide imperméable pour protéger les
plants des pluies. Les dimensions de ces abris sont en rapport avec l’objectif poursuivi :
− des petits tunnels (hauteur maximum 60 cm, largeur 1 m) anti-insectes pouvant être posés
sur une planche en pépinière en sol. Ils peuvent alors être déplacés pour suivre les
différents lieux de semis de l’exploitation.
− des abris de plus grande dimension (2 à 2,5 m de haut et plus), soit en tunnel, soit en
parallélépipède (type abri canarien). Ces dimensions permettent au personnel d’entrer et
d’y travailler debout, ainsi qu’avec des engins motorisés (petits tracteurs horticoles,
motoculteurs, ...). L’aération par rapport aux petits abris y est meilleure et permet de
réaliser plus aisément des pépinières en saison chaude et humide, à condition d’installer
une toiture imperméable translucide. Ces abris sont plutôt utilisés pour des pépinières sur
substrat.
Les caractéristiques suivantes sont requises pour ce type d’abris :
− luminosité suffisante mais non excessive (un ombrage de 20 à 40 % maximum suffit,
selon la saison) ;
− couverture imperméable en cas d’utilisation en climat pluvieux ;
− fermeture hermétique totale avec une toile anti-insectes ;
− un sas d’entrée/sortie pour les grands abris.
Chaque type de toile anti-insectes possède des caractéristiques mécaniques propres : matériau,
masse surfacique, dimension des mailles, résistance à la traction, traitement anti-UV, porosité
à l’air, ...
Le choix de la toile dépendra de l’objectif poursuivi, à savoir la longévité souhaitée, le type de
ravageurs visés par l’isolation de la culture, l’investissement possible, ...
Par exemple, contre les thrips et les mouches blanches les mailles seront de l’ordre de 200 à
300 µ de côté. Par contre elles seront de 500 à 600 µ contre les mouches et les pucerons.
La longévité de la toile sera liée au matériau et à son épaisseur, à l’existence d’un traitement
anti-ultraviolet dans la masse du matériau ou non et aussi au climat du lieu d’utilisation. En
annexes 4.b. et 4.d., on trouvera les caractéristiques mécaniques de quelques toiles anti-
insectes utilisées en horticulture et les adresses des fabricants.
Il est très important de noter qu’un abri anti-insectes doit obligatoirement être entièrement et
durablement hermétique. En effet l’abri anti-insectes est un lieu privilégié de développement
des ravageurs (entrés par inadvertance ou négligence) du fait du climat favorable et de
l’absence des ennemis naturels de ces ravageurs, les auxiliaires des cultures. Les abris sont
donc préconisés mais leur utilisation requiert une attention particulière.

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III. PEPINIERE EN SOL
1 - LA PREPARATION DU TERRAIN
Le défrichement sera suivi de l’arrachage et de l’évacuation de toute végétation avec racines.
Le nivellement pour un sol relativement plat (pente ≤ 5 %) sera grossier. Pour un sol à pente
forte (pente > 5 %), on formera des terrasses correspondant aux planches de 1 m de large.
Le piquetage général de la pépinière se fera avec décamètre, piquets, cordeau. Les planches
seront de 1 mètre de large avec passages de 0,5 m de large entre les planches. La longueur
peut varier mais, par souci de facilité d’accès, on se limitera à 5 ou 10 m maximum.
En périodes ou pays pluvieux, les planches de pépinières pourront être surélevées pour
améliorer le drainage. Une protection mécanique contre la pluie pourra également être très
utile. Elle évite les chocs brutaux des gouttes sur le sol et les plantules ainsi qu’une
accumulation d’eau qui se révèle favorable au développement des maladies du collet et des
racines.
Cette protection peut être obtenue avec des crintings, pailles tressées, feuilles de plastique,...
soutenus par des piquets et traverses. La protection sera construite, soit à environ 0,7-1 m du
sol et sera enlevée pendant toute période non pluvieuse afin d’éviter un étiolement des plants,
soit à environ 2-2,5 m du sol et sera permanente, mais attention aux pluies latérales.
La préirrigation consiste à mouiller le sol de la pépinière en profondeur. Elle doit donc
s’effectuer bien avant le semis prévu (voir le tableau n°2 plus loin dans ce chapitre).
En sol sableux, on conseille une préirrigation longue de 5 à 7 jours avec 20 l/m² et par jour.
Elle se poursuivra jusqu’au semis. Cette préirrigation, si elle est faite plus tôt permettra
également de provoquer la germination et la croissance des graines et rhizomes/bulbes
d’adventices présents dans le sol, et donc de les arracher avant le semis.
Une dose de 5 à 10 l (soit 1/2 à 1 seau) de matière organique bien décomposée par m² de
terrain, soit environ 2,5 à 5 kg/m² ou l’équivalent de 25 à 50 t/ha en localisation sur les
planches sera épandue au râteau au moins 1 semaine avant semis. L’enfouissement se fait par
bêchage le plus tôt possible après l’épandage.
Cette matière organique doit absolument être bien décomposée après compostage et exempte
de ravageurs. Elle ne peut être fraîche ou en cours de maturation. La durée de maturation
dépend entre autres de la composition de la matière première et du pourcentage en matières
ligneuses. Ces dernières se décomposent lentement, certaines peuvent se révéler toxiques pour
la pépinière (par exemple copeaux de certains bois rouges). Il faut donc être vigilant et
prudent sur le type de matière organique que l’on incorpore en pépinière quand on ignore son
origine et ses propriétés.
L’idéal est de pouvoir disposer de matière organique vieille de plusieurs mois que l’on a
composté soi-même à partir de matière première fraîche.
La matière organique peut également être stérilisée à la chaleur ou à la vapeur. La stérilisation
à la chaleur peut être réalisée en chauffant avec un feu de bois une plaque métallique
surélevée sur laquelle la matière organique est répartie en couche mince. Le problème de cette
technique est de ne pouvoir contrôler l’uniformité du chauffage dans la masse. La stérilisation
à la vapeur requiert un matériel spécial plus coûteux.
Il est déconseillé d’enfouir la matière végétale fraîche (adventices ou engrais vert) en
pépinière pour les maladies telluriques qui peuvent être associées à cette pratique (Fusarium
sp., Pythium sp., Rhizoctonia sp. entre autres).

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La fertilisation minérale de fond en sol pauvre (par exemple sableux) équivaut à 50-50-100
soit 50 unités N [= 50 kg/ha (ou g/10 m2) d’Azote] + 50 unités P 2 O 5 [= 50 kg /ha (ou g/10 m2)
de P 2 O 5] + 100 unités K 2 O [= 100 kg/ha (ou g/10 m2) de K 2 O].
Le tableau de l’annexe 3 reprend, pour les engrais utilisés en horticulture, leur composition et
les doses correspondantes à 50 U Azote, 50 U P 2 O 5 ou 100 U K 2 O.
Pour l’alimentation minérale immédiate des jeunes plants d’une pépinière, il convient de
choisir des engrais solubles dans l’eau donc assimilables par les racines.
Les engrais de ce type sont repris en italique dans le tableau de l’annexe 3.
Les engrais non repris en italique ne présentent pas une assimilibilité immédiate de leurs
éléments. Ce sont des engrais de fond et de plus longue durée pour lesquels la mise à
disposition des éléments est lente et différée, sous l’action de la flore microbienne du sol.
Dans un contexte global de Production et Protection Intégrées (PPI), nous avons déjà
conseillé une rotation des pépinières sur le lieu de l’exploitation. C’est avec la même
approche que l’on ne conseillera pas ces engrais pour les pépinières.
Cette fertilisation minérale de fond peut se faire à partir soit d’engrais NPK, du type 10-10-20 (2,5 boîtes allumettes ou 50
g/m² de pépinière), soit d’engrais simples ou binaires épandus simultanément sur la planche de pépinière.
Par exemple : un apport de fond de 50-50-100 est réalisé avec 10 g/m² D.A.P. (phosphate diammonique) titrant 18-46-0 + 20
g/m² sulfate de potasse titrant 0-0-50 + 7 g/m² urée titrant 46-0-0.

Il faut éviter, si possible, les engrais chlorés (par exemple chlorure de potasse) pour la
pépinière, le chlore étant toxique à faible dose sur certaines plantes maraîchères.
L’apport d’engrais minéral de fond se fait 1 ou 2 jours avant semis. L’épandage sera suivi de
l’incorporation au sol avec un râteau.
Un insecticide de sol peut aussi être apporté avant semis si les risques sont jugés suffisants. Se
reporter à l’annexe 1.b. pour les produits recommandés.
Une pépinière doit toujours être protégée des nématodes à galles. Si le terrain de la pépinière
est neuf, il ne devrait pas y avoir de risques.
Si les pépinières sont réalisées au même endroit depuis longtemps, il convient de traiter le sol
avant semis. Voir les recommandations en annexe 1.b.
En saison chaude et humide, ou dans les sols lourds, mal aérés, et pour tous les semis exposés
aux fontes de semis, maladies du collet et des racines, il est fortement conseillé d’incorporer
au sol un fongicide actif contre ces champignons pathogènes. Voir l’annexe 1.b. pour les
produits recommandés.

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Tableau n°2 : Proposition de calendrier pour la préparation d’un semis en pépinière en
sol sableux
Jour Travaux
Semis moins 30 jours défrichement du terrain
Semis moins 20 jours nivellement du terrain
Semis moins 15 jours piquetage des planches
Semis moins 10 jours début de la préirrigation
Semis moins 7 jours épandage puis incorporation de la
matière organique bien décomposée
Semis moins 5 jours nivellement des planches
Semis moins 2 jours fertilisation minérale de fonds
Semis nivellement fin, incorporation insecti-
cide/nématicide granulés, semis, arro-
sage fongicide

2 - LA PREPARATION DU SEMIS
Certaines spécialités phytosanitaires sont à incorporer au sol juste avant le semis. Se reporter à
l’annexe 1 pour les recommandations et les doses.
Après un nivellement fin au râteau, on déterminera l’emplacement des lignes de semis de part
et d’autre de la planche : un espace interlignes (i) de 20 cm permet une bonne aération de la
pépinière, ainsi que la réalisation aisée des binages, des sarclo-binages et du désherbage.
L’ouverture des lignes se fera avec une règle à section carrée posée sur l’intersection de
2 côtés. Le délai entre l’ouverture des lignes et le semis doit être le plus court possible afin
d’éviter le dessèchement du lit de germination des graines.
En cas de semis de nombreuses lignes, on n’ouvrira ces lignes qu’au fur et à mesure de
l’avancée du semis.
Les graines seront placées à l’ombre en attendant d’être semées.
3 - LE SEMIS ET LES OPERATIONS CONNEXES
Le calcul des besoins en semences est développé au chapitre V.
Avant de semer, on aura écrit et placé l’(les) étiquette(s) de semis où seront repris : l’espèce,
la variété (éventuellement l’obtenteur), la date du semis, éventuellement le nombre de lignes
semées.
En règle générale, on sème à une profondeur égale à 3 ou 4 fois le diamètre des graines. En
sol lourd, on sèmera moins profond qu’en sol léger. Le tableau n°3 ci-dessous donne quelques
indications de profondeur de semis.

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Tableau n° 3 : Profondeur de semis de quelques espèces en pépinière en sol
Espèce légumière En sol léger (en cm) En sol lourd (en cm)
Aubergine 1 - 1,5 0,5 - 1
Céleri < 0,5 < 0,5
Chicorées 0,5 - 1 0,5
Choux 1 - 1,5 0,5 - 1
Jaxatu 1 - 1,5 0,5 - 1
Laitue 0,5 - 1 0,5
Oignon 1 - 1,5 0,5 - 1
Piment 1 - 1,5 0,5 - 1
Poireau 1 - 1,5 0,5 - 1
Poivron 1 - 1,5 0,5 - 1
Tomate 1 - 1,5 0,5 - 1
Le semis se fait avec les doigts qui déposent peu de graines à la fois dans le sillon. Ensuite, il
convient de répartir les graines de manière uniforme dans la ligne de semis à l’aide d’une
brindille.
L’espace entre graines varie de 1 à 2 cm selon l’espèce et la période du semis : 1 cm en saison
fraîche et 2 cm en saison chaude, soit de 50 à 100 graines par mètre linéaire.
Directement après le semis d’une ligne, les doigts refermeront le sillon. Un léger tassement de
la terre avec la paume de la main sera effectué au-dessus des graines, afin d’assurer un bon
contact graine-sol favorable à la germination.
Opérations post-semis
Un fongicide de sol pourra être appliqué juste après le semis, avant le paillage en cas
d’application préventive par exemple l’oxyquinoléine (CRYPTONOL liquide). Voir l’annexe
1.b. pour les doses et recommandations.
Le paillage est à conseiller fortement car il maintient une humidité du sol favorable à une
levée régulière des plantules. Il évite aussi le choc brutal de l’eau d’irrigation sur la terre
provoquant son tassement défavorable à la sortie des plantules du sol. Le paillage doit être
peu épais, laisser passer l’air et la lumière, il ne doit pas être compact.
L’irrigation se fera toujours avec un arrosoir, afin de quantifier les apports journaliers.
L’arrosoir utilisé sera muni de sa pomme avec des trous de faible diamètre pour obtenir de
fines gouttes.
Les doses journalières d’irrigation seront fonction du stade de la pépinière, du climat, du sol et
de la présence ou non de paillage.
Pour simplifier, les doses s’étalent entre 4 et 6 mm/jour, soit 4 à 6 litres/m²/j. en climat
soudano-sahélien. Les fréquences d’irrigation sont fonction de la capacité de rétention en eau
du sol : en sol lourds, l’irrigation peut se faire tous les 2 ou 3 jours. En sol filtrant, il faudra
irriguer tous les jours, voire 2 fois par jour.
La germination des graines est à surveiller de près sous le paillage. Dès que le sol est soulevé
par la majorité des graines, sans apercevoir le ou les cotylédons, il convient de retirer le
paillage avec délicatesse. Ce paillage pourra être mis à sécher pour être réutilisé. On
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dépaillera de préférence le soir pour que les jeunes plantules ne subissent pas immédiatement
le plein soleil après l’ombrage du paillage.
4 - L’ENTRETIEN DE LA PEPINIERE
Dès que les plantules atteignent 2-3 cm de haut, on procède au premier binage.
Les désherbages seront effectués régulièrement afin d’enlever les adventices jeunes et ne pas
risquer de déchausser les jeunes plants en pépinière.
Les traitements phytosanitaires seront réalisés en fonction soit d’un calendrier préventif établi
selon la connaissance des risques, soit d’observations journalières faites sur les jeunes plants
(cf. annexes 1.b. et 1.c.).
Les irrigations se poursuivront et les doses seront apportées en fonction de la croissance des
plantules et des conditions climatiques journalières. On évitera de mouiller les passages
séparant les planches de pépinière.
Une observation attentive de la pépinière est nécessaire pour repérer un ou plusieurs éventuels
plants à éliminer : symptômes précoces de viroses, déformations, fontes de semis, attaques de
ravageurs ou maladies irréversibles (par exemple disparition du bourgeon terminal de chou
par Hellula undalis, le borer du chou). Ces plants éliminés seront de préférence brûlés, au
minimum enterrés loin de la pépinière.
Les abords de la pépinière seront propres, désherbés, les branches d’arbres ou d’arbustes
seront taillées pour ne pas ombrager excessivement la pépinière.
En cas de durée en pépinière naturellement (oignon, piment, poivron) ou accidentellement
(chaleur, froid, vent, manque d’eau,...) longue, on procédera à un apport minéral de
couverture après 25 à 30 jours : l’engrais utilisé doit être soluble dans l’eau pour être
immédiatement utilisable par les plantules : l’urée (n’apporte que l’azote, donc un coup de
fouet sur végétation), le nitrate de potasse.
L’apport sera d’environ 20 à 30 U N, soit l’équivalent d’environ 5 g/m2 d’urée ou 15 g/m2 de
nitrate de potasse, à diluer dans un volume d’eau correspondant à 1 litre/m2 de pépinière. Les
feuilles seront ensuite rincées avec de l’eau claire.
Quand le produit est disponible et que les moyens financiers le permettent, il est recommandé
d’effectuer une pulvérisation d’engrais foliaire complet à teneur en éléments NPK
relativement élevée mais qui va surtout apporter une série d’oligo-éléments (B, Cu, Zn, Mn,
Mo, Fe) importants pour les jeunes plants.
5 - LA PREPARATION AU REPIQUAGE
La durée d’une pépinière en sol, du semis au repiquage, varie en fonction de l’espèce, de la
variété, des conditions climatiques, pédologiques et environnementales de la pépinière, des
soins apportés par le maraîcher lors de la préparation du sol, du semis et de la croissance des
plants, mais aussi de la présence et de la virulence d’ennemis des cultures durant cette période
(insectes, virus, bactéries, champignons, ...).
Le tableau n°4 donne, pour les sols sableux, les durées moyennes en pépinière de diverses
espèces maraîchères. Ces durées doivent être comprises comme étant des pivots autour
desquels les durées réelles oscillent en fonction des conditions de chaque pépinière entreprise.
Ce tableau précise surtout le stade phénologique optimal de repiquage pour ces espèces.

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Tableau n°4 : Stade phénologique optimal de repiquage et durée moyenne indicative de
la pépinière en sol pour quelques espèces
Espèce Stade phénologique Durée moyenne
optimal de repiquage de la pépinière (en jours)
Aubergine 4 à 6 feuilles 40
Céleri 3 à 4 feuilles 50
Chicorées 3 à 4 feuilles 30
Choux (brocoli, fleur, pommé, 4 à 6 feuilles 30
rave, feuilles)
Coqueret du Pérou 4 à 5 feuilles 35
Fenouil de Florence 2 à 3 feuilles 50
Jaxatu 4 à 5 feuilles 35
Laitue 3 à 4 feuilles 25
Oignon ∅ au collet de 4 à 5 mm 50
10 à 15 cm de haut
Patate douce (bouture) apparition de racines 30
permettant la reprise
Piment 6 à 8 feuilles 55
Poireau ∅ au collet de 4 à 5 mm 55
Poivron 4 à 5 feuilles 45
Tomate 5 à 6 feuilles 25
La pépinière a atteint le stade optimal de repiquage lorsque la majorité de ses plants ont les
caractéristiques énoncées ci-dessus pour le stade optimal de repiquage.
La veille du repiquage, la pépinière recevra une dose supérieure d’irrigation (10 l/m²) de
façon à ce que les plants soient bien turgescents et le sol bien humide au moment du
prélèvement.
Un traitement insecticide, acaricide, fongicide et/ou bactéricide peut être préconisé 2 à 3 jours
avant le repiquage afin de débarrasser le plus possible les plants de la présence d’ennemis. Le
repiquage de plants sains permettra d’éviter des foyers d’infestations et donc de retarder
l’installation et la progression des ennemis au champ. L’utilisation de produits systémiques
permettra aux plants fraîchement repiqués de bénéficier d’une protection efficace un certain
temps après repiquage.
Au moment du repiquage, les plants seront enlevés avec un transplantoir en veillant à blesser
le moins de racines possibles. La sélection des plants sera faite avant le transport au champ.
Le repiquage se fera soit très tôt le matin, avec un arrêt au plus tard en fin de matinée (le soleil
commence à chauffer fort), soit tard le soir (la grosse chaleur du jour est passée et le soleil
décline).
On aura pris soin de préirriguer le sol du champ où seront repiqués les plants.
Les plants sélectionnés pour le repiquage seront transportés au champ dans des récipients à
bords rigides et seront recouverts d’un tissu humidifié, par exemple un sac en toile de jute.
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Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
Si la pépinière s’est déroulée correctement, il doit rester quelques plants en pépinière après le
repiquage pour un éventuel remplacement au champ. Ce remplacement, qui sera unique, se
fera quelques jours après le repiquage.
6 - LE NETTOYAGE DU TERRAIN
Après le repiquage et le remplacement des plants manquants, l’ensemble de la pépinière
restante sera arrachée et éliminée (brûlée ou enterrée en-dehors de la pépinière).
L’emplacement de la pépinière sera désherbé régulièrement pour éviter d’enrichir le sol en
graines d’adventices et ralentir le développement des nématodes.
7 - LE CAS PARTICULIER DE L’UTILISATION D’UN VOILE DE COUVERTURE ANTI-INSECTES
Ne seront précisés ci-dessous que les opérations ou travaux spécifiques à l’utilisation de ce
voile léger de couverture, le reste étant inchangé.
Il s’agit ici de voile de couverture léger anti-insectes (17 g/m² type Agryl P17+ par exemple)
tissé ou non tissé. Une liste de sociétés qui commercialisent ce type de voile figure en
annexe 4.a. Il ne s’agit pas de toile anti-insectes. Les toiles anti-insectes peuvent être utilisés
dans la fabrication de petits abris anti-insectes sous forme de structures rigides, fixes ou
mobiles, dans lesquels des pépinières pourront être réalisées.
Avant sa pose, le voile neuf devra être humidifié abondamment par trempage dans l’eau pour
éviter un effet superficiel d’imperméabilité.
Il existe 2 façons d’utiliser ce type de voile :
1. Utilisation à plat : directement après le semis, le voile est posé non tendu sur le sol et
enterré sur les bords. Ce sont les plantules qui repoussent le voile vers le haut lors de leur
croissance. Cette utilisation est peu conseillée car le contact direct des feuilles et du voile
laisse la possibilité aux insectes de pondre sur ou dans les feuilles au travers du voile.
2. Utilisation sur arceaux : après le semis, des arceaux (30-40 cm de haut au centre) sont
placés au-dessus de la planche de pépinière, le voile est tendu sur ces arceaux et enterré sur
les bords.
Le principal but recherché quand on utilise ce type de voile en Afrique est de mettre les
plantules le plus possible à l’abri des insectes aériens d’une certaine taille, dont certains sont
très dommageables aux pépinières soit directement, soit indirectement (transmission de
viroses).
Ce type de voile ne peut s’utiliser qu’en période sèche car dès que l’humidité relative de l’air
atteint un certain niveau, des maladies fongiques se développent sous le voile du fait du
microclimat humide et de la faible aération qui y règne.
Dans les Niayes du Sénégal, ce type de voile s’utilise sans problème majeur en pépinière dès l’entrée en saison fraîche et
jusqu'à l’hivernage : cela correspond à une période allant de novembre à juin.

Le voile protecteur doit donc être entier, non déchiré. L’irrigation se fait à travers le voile qui
est perméable à l’eau et à l’air. Il sera ouvert le moins souvent et le moins longtemps possible.
L’idéal serait de l’enlever au moment du repiquage, mais parfois certains travaux nécessitent
d’accéder à la culture : désherbages, binages, fertilisation de couverture (pépinière longue) et
contrôle régulier de l’état phytosanitaire des plants.
L’irrigation d’une pépinière sous arceaux est à suivre de près car l’eau peut ne pas être
uniformément répartie sur toute la largeur de la planche de pépinière (ruissellement sur
bords, ...).
Le voile sera retiré de la pépinière 1 à 3 jours avant repiquage, le soir, afin d’endurcir les
plants, après avoir fait parfois un traitement préventif avec un produit de préférence systé-
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mique afin de “ nettoyer ” les plants d’éventuels ennemis. Cette technique permet de protéger
les plantes pour la période post-repiquage, moment où l’on ne peut traiter sans risques de
phytotoxicité.
Ces voiles légers sont proposés par les constructeurs en usage unique, mais avec une
utilisation soignée, il peut être utilisé au moins deux fois. Dès lors, l’ensemble des
manipulations de pose, de dépose, de repose ainsi que le pliage à sec pour mise à l’abri seront
obligatoirement réalisées avec soin.

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IV. PEPINIERES SUR SUBSTRAT
1 - LES UTILISATIONS
Cette technique sera utilisée :
- pour faire face à des difficultés sanitaires liées au sol en place,
- pour s’assurer d’une bonne reprise et,
- pour économiser les semences.
Un sol de pépinière, du fait de semis répétés au même endroit, constitue un milieu privilégié
de développement de pathogènes telluriques des semis (Fusarium spp, Pythium spp.,
Rhizoctonia spp.,...). La fatigue des sols existe pour les pépinières maraîchères et le meilleur
moyen d’y remédier est soit de semer dans un autre sol (rotation des pépinières), soit d’utiliser
d’autres techniques et substrats.
Une plantule qui pousse vigoureusement dans un volume suffisant de substrat sain, riche,
poreux, aéré, résistera mieux à des attaques parasitaires et procurera un plant repiquable en un
temps court.
Le volume de substrat autour des racines peut être plus qu’un simple support physico-
chimique pour la plante. On peut y incorporer des matières actives systémiques qui vont
protéger le plant durant toute la durée de la pépinière : imidaclopride (GAUCHO) contre
pucerons et mouches blanches, oxamyl (VYDATE) contre pucerons, mouches blanches et
mouches mineuses.
Cette méthode a l’énorme avantage de limiter les quantités de matières actives apportées pour
obtenir un résultat très satisfaisant. Elles contribuent donc à la protection de l’environnement,
de la santé du producteur et du consommateur.
D’autres matières actives biologiques incorporées au substrat vont activer une certaine
microflore et protéger le plant en pépinière et après la plantation.
Un compost fabriqué avec 4 % (en poids) de déchets de crevettes protège très efficacement le plant contre les nématodes à
galles (Meloidogyne spp.) par sélection et multiplication de microorganismes chitinolytiques (la chitine est l’exosquelette des
nématodes, des crevettes, des langoustes, des insectes, ...). De même le mycélium d’Arthobotrys irregularis (champignon
nématophage) mélangé à un compost protège les plants des mêmes nématodes à galles.

En gardant un chevelu radiculaire quasi intact à la plantation, la reprise des plantules au


champ est pratiquement de 100 % et la croissance s’en trouve améliorée. Il en résulte une
économie importante en graines.
La pépinière sur substrat est recommandée pour les cultures de variétés hybrides F1, à graines
très onéreuses, utilisées :
- soit en culture maraîchère d’exportation (tomate cerise, melon par exemple) ;
- soit en culture en périodes climatiques difficiles (tomate, choux, concombre, ...).
2 - LES PROPRIETES DES SUBSTRATS UTILISES
Ils doivent présenter :
­ une bonne porosité ;
­ une richesse en matière organique ;
­ une faible salinité ;
­ une bonne capacité de rétention en eau ;
­ une stérilité en éléments pathogènes et une absence de graines d’adventices ;
­ une richesse équilibrée en éléments minéraux.
Ils ne peuvent contenir de métaux lourds (arsenic, plomb, mercure, cadmium, nickel, ...) ou
d’éléments toxiques (chlore, ...) pour les plantules.
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Dans le cas de la technique des plants en mottes, le substrat devra en plus conserver sa forme
initiale pressée au cours de la croissance des plantules et jusqu’à la plantation.
3 - LES DIFFERENTES TECHNIQUES UTILISABLES
Elles sont classées en 2 catégories :
- celles qui utilisent un contenant,
- celles sans contenant.
Le substrat, avec ou sans contenant, sera utilisé du semis à la plantation. Une autre technique
consiste à semer en “ terrines ” ou équivalent puis à repiquer de toutes jeunes plantules en
pots ou mottes, du stade cotylédon à 1 à 2 feuilles, selon l’espèce. Nous ne détaillerons pas
cette dernière technique, peu utilisée en Afrique soudano-sahélienne.
Techniques utilisant un contenant
Le contenant est utilisé du semis à la plantation. Un volume de substrat colonisé par les
racines du plant sera dépoté et planté au champ.
Les nature et forme du contenant sont variables. Le substrat utilisé doit être sain. Soit il l’est
au remplissage des contenants (compost en sacs du commerce ou compost frais), soit il est
stérilisé à la chaleur. Il peut être constitué de sol (stérilisé), de compost pur, de mélanges
(compost/sol, compost/sable, compost/vermiculite, tourbe/sable, ...).
Le contenant doit lui aussi être stérile.
Il sera, pour une plantation à effectuer en motte :
− soit individuel [pots plastiques (type pot yaourt), pots en papier, pots en tourbe (jiffy
pot), ...],
− soit collectif (plaques alvéolées en plastique) : la forme des alvéoles sera cylindrique,
parallélépipédique, tronconique ou en tronc de pyramide, ...
Le volume du substrat est variable, fonction de l’espèce mais aussi de l’avancée
technologique ou de la technique du producteur et de sa région de production.
Dans les pays où l’horticulture est très structurée, les fonctions de production et de pépinière
sont séparées. Des entreprises se sont spécialisées dans la production exclusive de plants
maraîchers destinés aux producteurs. Dans cette optique, une des tendances est à la réduction
du volume de substrat de germination en utilisant des minimottes en plateaux alvéolés.
Techniques sans contenant
Le substrat préparé est pressé dans une forme particulière à l’aide d’un outil appelé motteuse
ou presse-motte (voir figure n°2) puis déposé sur une surface isolée du sol (bâche, planche,
cageots, ...). Le semis a lieu ensuite dans la motte de substrat.
Dans ce cas, le substrat doit contenir une importante part de compost qui, une fois pressé et
déposé, garde la forme initiale jusqu’à la plantation sans se désagréger lors des arrosages par
le haut (la pose d’un voile au dessus des mottes permet d’éviter le délitement des mottes).
Outre les propriétés communes déjà énoncées plus haut, le substrat à mottes ou mottable doit
impérativement garder sa forme de mottes jusqu’à la plantation. Tous les substrats ne
possèdent pas cette caractéristique et le meilleur moyen de le savoir est de réaliser des essais
préalables de tenue de mottes mais aussi des tests de germination pour déterminer la
composition optimale du substrat.
Le CDH (Centre pour le Développement de l’Horticulture) à Cambérène - Dakar, en collaboration avec le projet FAO
GCP/SEN/033/BEL et la SERAS (Société d’Exploitation des Ressources Animales du Sénégal), a mis au point la technique
des plants en mottes à partir d’un compost issu de la fermentation de résidus de panses de bovins à l’abattoir de Thiès.

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A la sortie d’un digesteur ‘Transpaille’, les résidus sont mis en tas et subissent une fermentation aérobie du type compostage
en tas. Des retournements périodiques sont nécessaires. Après 3 mois, le substrat est finement broyé. Des tests de germination
ont montré que ce substrat ne pouvait être utilisé pur, mais devait être mélangé à du sable stérile. La proportion 80 %
compost/20 % sable a donné les meilleurs résultats (germination et tenue des mottes).
Deux motteuses manuelles ont été fabriquées localement d’après un modèle européen. L’une confectionne 12 mottes
cubiques de 4 cm de côté (pour tomate, choux, laitue, aubergine, piment, poivron,...) et l’autre 6 mottes cubiques de 6 cm de
côté (pour melon, pastèque, courgette, concombre, potiron).
Le mélange préconisé se comporte très bien en mottes et tient à l’irrigation par le haut, à condition bien sûr d’utiliser un
arrosoir avec pomme à trous fins.
Cette technique a permis à la SERAS de valoriser de façon optimale ses résidus de digesteur. Une structure de production de
plants maraîchers a été mise en place sur le site de l’abattoir et fonctionne bien. La technique a été vulgarisée par le CDH et
le PNVA (Programme National de Vulgarisation Agricole) et répond à l’attente des producteurs maraîchers professionnels
qui cultivent 12 mois sur 12, plus précisément en saison chaude et humide avec des variétés hybrides de tomate de table, de
chou pommé, ou des variétés non hybrides de piment, jaxatu, tomate (voir figure n° 3).
Pour la saison chaude et humide, on ajoute au substrat prêt à être motté un fongicide de sol, l’oxyquinoléine (CRYPTONOL
liquide) pour lutter préventivement contre les fontes de semis et maladies du collet et des racines.

Figure n°2 : Motteuse manuelle

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Figure n°3 : Plants en mottes SERAS (fiche commerciale de la société)

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4 - LA PREPARATION DU SUBSTRAT DE SEMIS
Le substrat sera préparé sur une surface isolée du sol. En cas de mélange à préparer, celui-ci
sera fait dans les proportions souhaitées et bien retourné pour obtenir une matière homogène.
Si l’on utilise des contenants, ceux-ci seront troués au fond pour permettre l’évacuation de
l’eau en excès (drainage).
Les contenants seront remplis de substrat qui sera légèrement tassé à la main puis irrigué afin
de se pourvoir en eau. L’irrigation peut se faire par le haut, à l’aide d’un arrosoir avec pomme
à petits trous, ou par le bas, par imbibition grâce à la remontée capillaire de l’eau dans le
substrat plongé dans une faible épaisseur d’eau.
Cette méthode d’irrigation par remontée capillaire, utilisée en cours de croissance des plants,
a l’avantage de ne pas mouiller les feuilles et d’aider le producteur à mieux gérer l’irrigation
du substrat. En effet, lorsque l’eau a atteint la surface, on peut dire que toute l’épaisseur du
substrat est humidifiée. L’inconvénient de cette méthode est l’infrastructure nécessaire à
construire, à savoir, un endroit rigoureusement horizontal, capable de retenir une lame de 2-3
cm d’eau mais qui après irrigation doit permettre d’évacuer l’eau résiduelle. On peut aussi
utiliser des bacs étanches où des cageots remplis de contenants ou mottes seront plongées à
mi-hauteur pour irrigation par remontée capillaire.
Pour les mottes, le substrat sec est mis en tas sur une surface propre, rigide et plane,
imputrescible si possible. Il est ensuite mouillé avec un arrosoir puis retourné pour
homogénéisation. L’humectation optimale du substrat pour le mottage est très délicate à
définir et dépend des substrats.
Il faut savoir qu’avec le tassement du substrat dans la motteuse (l’eau excédentaire s’écoule),
l’humectation du substrat restant à motter augmente et la fabrication mais surtout la tenue des
mottes devient de plus en plus difficile, voire impossible, puisqu’il ne reste plus qu’une
mélasse noirâtre à la fin.
On doit donc surveiller très attentivement le travail de fabrication des mottes et compléter si
nécessaire le substrat à motter avec du substrat sec afin de retrouver l’humectation idéale pour
le travail.
En saison chaude et humide, on ajoutera un fongicide de sol au substrat prêt à être motté [par
exemple l’oxyquinoléine (CRYPTONOL liquide) à raison de 30 ml/10 l d’eau pour 50 litres
de substrat]. Se reporter à l’annexe 1.b pour d’autres produits recommandés.
A titre indicatif, 1 litre de substrat non pressé permet de fabriquer de 10 à 14 mottes 4 x
4 x 4 cm ou de 3 à 4 mottes 6 x 6 x 6 cm, respectivement pour un substrat pour mottes
du commerce et le substrat SERAS du Sénégal.
5 - LE SEMIS ET LES OPERATIONS CONNEXES
Si l’on est certain du haut pouvoir germinatif des graines (test de germination réalisé, voir
chapitre V), on peut se contenter de semer 1 graine par contenant ou motte. Dans le cas
contraire, on en sèmera 2 pour ne garder que le plant le plus vigoureux. La sélection se fera au
stade cotylédons étalés et apparition de la 1ère vraie feuille. Cette méthode, peu économique,
n’est pas à préconiser, sauf cas de force majeure.

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La graine sera déposée dans un trou préalable dont la profondeur dépend de l’espèce. Plus la
graine est grosse, plus elle sera semée profondément. En pratique, on peut retenir que la
hauteur du substrat au-dessus de la graine varie entre 1,5 et 4 fois son diamètre. On sèmera
donc entre 0,5 cm (pour les graines de choux, tomate, piment, ...) et 1,5 à 2 cm (pour les
graines de pastèque, potiron, courgette, concombre, melon).
La profondeur du semis est importante et sa mauvaise appréciation peut avoir de graves
conséquences : en cas de semis trop superficiels, les plantules ont le système radiculaire en
surface et le collet en dehors du sol, ce qui provoque des affaissements de plantules en
croissance, des déformations de tiges et des risques d’attaques de collet plus importantes.
En cas de semis trop profonds, la plantule risque de s’épuiser avant de sortir et, pour les
espèces à enracinement puissant, de casser ou faire éclater la motte.
Après le semis, le contact graine-substrat sera assuré par la fermeture du trou avec le substrat,
ou du sable stérilisé.
Les contenants ou les mottes seront alors placés sur une surface plane, imputrescible et dure,
isolée du sol de la pépinière. Il faut éviter que les racines sortent du substrat pour s’enraciner
dans le sol.
Selon le choix de l’irrigation (arrosoir ou remontée capillaire) ils seront transportables ou non.
En saison des pluies, il est impératif de protéger les pépinières sur substrat par une toiture
imperméable. Cette toiture peut être faite de crintings, paille tressée, feuille de plastique,
tôle, ... Elle sera amovible si elle est basse et non transparente, et enlevée en dehors des
averses. En cas d’ombrage excessif, les plants seront étiolés et le préjudice peut être fatal pour
le producteur.
Les plants étiolés :
− seront fragilisés et en pépinière et à la plantation ;
− auront tendance à se coucher en pépinière et à provoquer un enchevêtrement de tiges qui
seront blessées lors de la préparation à la plantation ;
− seront très sensibles aux coups de soleil dès que plantés au champ (dégât possible
d’argenture physiologique, du côté sud de la tige qui blanchit).
6 - L’ENTRETIEN DE LA PEPINIERE
Une irrigation journalière par arrosoir ou par remontée capillaire sera effectuée. Si l’irrigation
se fait par arrosoir, le feuillage doit rester mouillé le moins longtemps possible. De même, le
substrat doit évacuer rapidement l’eau excédentaire.
En cas de semis de 2 graines/trou, un démariage se fera (avec une paire de ciseaux bien
aiguisée à 1 cm environ au-dessus de la surface du substrat) au stade cotylédons + 1 vraie
feuille ouverte. Le plant le plus robuste, le plus droit, le plus vigoureux sera conservé.
Il se peut que des graines d’herbes germent dans le semis, il faut les éliminer le plus tôt
possible sous peine de déchausser les jeunes plants, ce qui peut se révéler préjudiciable pour
la survie de la plantule.
Après levée, la protection phytosanitaire sera conduite comme pour une pépinière en sol. Se
reporter aux annexes 1.b et 1.c.
La protection mécanique pour les pluies, si elle est basse et non transparente, sera enlevée tôt
le matin et reposée le soir et en cas de pluies importantes.

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Une fertilisation foliaire peut être effectuée :
• 15 jours environ après le semis, pour les espèces plantées après environ 30 jours (choux,
tomates, cucurbitacées)
• à 20 et 35 jours après le semis, pour les espèces plantées après 40 jours et plus (piment,
jaxatu, poivron)
Il est important de choisir un engrais foliaire complet en ce qui concerne les éléments
minéraux majeurs apportés (N, P 2 O 5 , K 2 O, CaO, MgO et S) ainsi que les principaux oligo-
éléments (Cu, Zn, B, Fe, Mn, Mo).
Toute plante qui présente des symptômes de virose ou de bactériose, ou sévèrement attaquée
par un autre ennemi, sera éliminée. De même, on enlèvera les plantes atteintes par les fontes
de semis, les plantes chétives, couchées, ou étiolées ainsi que les mottes désagrégées qu’il
sera difficile de transporter puis planter au champ.
7 - LA PREPARATION A LA PLANTATION
Le tableau n°5 ci-dessous présente le stade optimal de plantation ainsi que la durée indicative
moyenne en jours d’une pépinière sur substrat pour quelques espèces légumières.
Tableau n°5 : Stade phénologique optimal de plantation et durée indicative moyenne de
la pépinière sur substrat pour quelques espèces légumières
Espèces Stade phénologique Durées moyennes
optimal de repiquage de la pépinière
(en jours)
Aubergine 4 à 6 feuilles vraies 35-45
Chicorées 3 à 4 feuilles vraies 25-30
Choux (brocoli, fleur, pommé, rave, feuilles) 4 à 6 feuilles vraies 21-25
Concombre 3 à 4 feuilles vraies 20-25
Courgette et courge 2 à 3 feuilles vraies 20-25
Jaxatu 4 à 5 feuilles vraies 35-40
Laitue 3 à 4 feuilles vraies 21-25
Melon 3 à 4 feuilles vraies 20-25
Pastèque 2 à 3 feuilles vraies 20-25
Piment 6 à 8 feuilles vraies 45-50
Poivron 4 à 5 feuilles vraies 35-45
Potiron 2 à 3 feuilles vraies 15-20
Tomate 4 à 6 feuilles vraies 21-25

Le stade optimal de plantation en pépinière sur substrat est, pour une espèce donnée, identique
à celui d’une pépinière en sol, mais l’avantage d’une pépinière sur substrat est de pouvoir
accepter une marge de plusieurs jours dans la plantation, au cas où des obstacles imprévus
surgissent au dernier moment.
C’est ici qu’apparaît tout l’intérêt de la plantation avec substrat et sans blessure causée aux
racines et radicelles des plantules :
− On pourra planter un peu plus tôt que le stade optimal de plantation sans pour autant
provoquer une mauvaise reprise.
− Des plants parvenus au stade de plantation pourront patienter quelques jours tout en
présentant à la plantation un haut pourcentage de reprise. Bien sûr, cette dernière option
n’est agronomiquement pas idéale puisque, pendant ce temps, les plants continueront à
pousser de plus en plus vite, avec un début d’étiolement.

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On ne peut donc la recommander, mais elle existe pour des événements imprévus qui
imposent de différer la date de plantation, par exemple du fait de fortes pluies qui rendent le
champ à planter inaccessible temporairement.
Quelques heures avant leur plantation, les plants auront été irrigués correctement, mais il est
primordial qu’au moment de la plantation, le substrat soit manipulable sans casser (s’il s’agit
de mottes ou de pots en tourbe ou en papier) ou puisse être dépoté (s’il s’agit de pots en
plastiques, plaque alvéolée multipots, ...).
Les plants ainsi que leur substrat, avec ou sans contenant, seront transportés de la pépinière au
champ en cageots ou boîtes à bords rigides. En attendant la plantation, ils seront placés à
l’ombre et non en plein soleil.
En cas de mottes, celles-ci seront séparées par l’utilisation d’un objet bien tranchant afin de
sectionner proprement les racines qui passent d’une motte à l’autre.
La motte de substrat doit impérativement, lors de la plantation, ne pas dépasser du sol
afin d’éviter un effet de mèche qui la desséchera de façon irréversible et tuera la
plantule. Elle sera donc recouverte d’une faible épaisseur de sol.
8 - LE NETTOYAGE DU TERRAIN
Comme pour la pépinière en sol, et après le remplacement réalisé quelques jours après la
plantation, les plants en excès de la pépinière sur substrat seront évacués avec leur substrat et
soit détruits par le feu, soit enterrés à 50 cm de profondeur.
Le matériel ayant servi à la pépinière, s’il est destiné à être réutilisé (pots, plaques, cageots,
feuilles plastiques, infrastructure de toiture, ...) sera désinfecté, par exemple à l’eau de javel
(12°Cl diluée à 10 %), avant d’être remisé bien sec à l’abri du soleil et de la pluie.
9 - LE CAS PARTICULIER DE L’UTILISATION D’UN VOILE DE COUVERTURE ANTI-INSECTES
Les différentes façons de travailler avec ce type de voile en pépinière sur substrat, ainsi que la
période optimale d’utilisation, ont déjà été détaillées dans le chapitre de la pépinière en sol
(chapitre III 7), mais il est un point particulièrement crucial sur lequel il faut insister :
l’irrigation.
Un substrat en pépinière sur substrat ne peut se déshydrater au-delà d’un seuil considéré
comme difficilement réversible en cas de réhumectation, avec des conséquences fatales pour
le plant qui y est enraciné. Il est donc primordial de bien veiller à maintenir le substrat humide,
proche de sa capacité maximale de rétention en eau. Cette remarque est valable également
pour un plant fraîchement repiqué dont le substrat se déshydrate du fait de l’absorption d’eau
par les racines mais aussi par la succion faite par le sol environnant s’il est sec.
Lorsqu’on utilise un voile de couverture anti-insectes, la répartition de l’irrigation par le haut
peut ne pas être homogène sur les plants sous le voile. De plus, la visibilité au travers d’un tel
voile n’est pas optimale, empêchant de voir de l’extérieur si l’ensemble du substrat a été
correctement irrigué. Or, les réserves en eau de ces petits volumes de substrat sont faibles.
Elles ne peuvent alimenter le plant que peu de temps, bien moins longtemps que pour une
pépinière en sol. Il faut donc être très vigilant sur ce point.

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V. CALCUL DES BESOINS EN SEMENCES
La graine est un élément vivant, elle est constituée d’un embryon, qui évoluera en plantule, et
de réserves nutritives pour cet embryon. En tant qu’élément vivant, elle n’a qu’une durée de
vie limitée dépendant de l’espèce, des conditions de production des graines et bien sûr des
conditions post-récolte des graines (séchage, conditionnement, transport, entreposage, ...)
Ci-dessous, le tableau n°6 donne la durée de vie de graines d’espèces maraîchères stockées
dans des conditions favorables : température ≈ 20°C, humidité relative de l’air en équilibre
avec la teneur en eau des graines (7 à 15 %).
Tableau n°6 : Durée de vie de graines maraîchères stockées en conditions favorables
Espèce Durée Espèce Durée
(en années) (en années)
Asperge 3 Gombo 2
Aubergine violette 4 Haricot 3
Betterave 4 Jaxatu 7
Carotte 3 Laitue 6
Céleri 3 Maïs doux 2
Chicorées 4 Melon 5
Chou brocoli 3 Navet 4
Chou chinois 3 Oignon 1
Chou fleur 4 Oseille de Guinée 3
Chou pommé cabus 4 Pastèque 4
Chou rave 3 Persil 1
Choux feuilles 5 Piment et poivron 2
Concombre et 5 Poireau 2
cornichon
Courge, courgette 4 Pois 3
Cresson 5 Potiron 4
Epinard 3 Radis 5
Fenouil 4 Tomate 4
Ce tableau n’est intéressant que parce qu’il permet d’avoir une idée de la durée de vie des
graines maraîchères.
Dans les conditions subtropicales connues en Afrique de l’Ouest, ces données sont rarement
valables et il convient de ne plus y faire référence.
En effet, l’histoire d’une graine achetée par le maraîcher chez le détaillant lui est totalement
inconnue. La qualité de la graine dépend d’une chaîne de conditions extérieures rigoureuses et
contrôlées.
La défaillance d’un seul maillon de cette chaîne (en température ou humidité relative de l’air)
diminue très fortement la qualité de cette graine.
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Rien ne distingue extérieurement une graine morte qui ne germera pas d’une graine vivante à
haut pouvoir germinatif.
C’est pourquoi la prudence la plus élémentaire dicte au maraîcher de tester le pouvoir
germinatif du lot de semences qu’il compte utiliser. Une telle attitude est vivement
conseillée pour éviter une perte de temps, d’argent et de main-d’oeuvre investis sur une
pépinière.
Nous ne nous baserons pas, dans ce manuel pratique, sur les normes internationales exigées
pour le pouvoir de germination minimum d’un lot de semences. Car, comme déjà dit, les
conditions climatiques présentes en Afrique subtropicale lors des transports et des
entreposages des graines maraîchères ne permettent souvent pas de respecter ces normes,
toujours au détriment du producteur maraîcher.
Il existe des protocoles normalisés de test de germination, spécifiques à chaque espèce
maraîchère, avec possibilité d’interprétation statistique. Ce sont des tests lourds et peu adaptés
pour un maraîcher qui cherche une réponse simple, pratique et rapide.
Un test simplifié de germination consiste à semer 2 x 25 graines (2 répétitions) au même
moment, à les conduire dans les mêmes conditions et à compter le nombre de graines germées
après 7 à 14 jours (21 jours pour le piment et le poivron), durée acceptable pour la
germination des espèces. Le substrat utilisé peut soit être :
­ une boîte + coton hydrophile humide ou papier filtre humide que l’on maintient à
température (20°C) et humidité constantes.
­ un récipient, avec du sable ou avec le substrat de la pépinière, que l’on garde sous abri
ou en plein champ
­ une petite surface de pépinière où l’on effectue un présemis de 2 x 25 graines comme
test de germination dans les conditions réelles qui existeront pour le vrai semis.
Exemple de calcul du pouvoir germinatif
Espèce : Tomate Lot n° 96/3/H2
Variété : XINA Date de mise en sachet : 20/11/96
Origine : CDH Pourcentage de germination au conditionnement : 90 %
Date test de germination : 20/08/97
Une surface de 1 m² est préparée en pépinière pour effectuer ce test. 2 répétitions de 25 graines sont préparées et semées
séparément. Les densité et profondeur de semis sont identiques à celles d’un semis normal. Les comptages ont lieu à 7 et 14
jours après semis
Résultats des comptages
Nombre de graines germées
7 jours 14 jours
Répétition n° 1 10 18
Répétition n° 2 12 21

Le pouvoir germinatif (P.G.) du lot n° 1 est 18/25 x 100 = 72 %


Le pouvoir germinatif du lot n° 2 est de 21/25 x 100 = 84 %
La moyenne des 2 lots est (72 + 84)/2 = 78 %
Ce test montre bien la baisse du pouvoir germinatif de ce lot de graines de tomate Xina entre son conditionnement et l’achat
par le producteur. Celui-ci devra en tenir compte dans l’évaluation de ses besoins en graines et de la surface de pépinière à
préparer et à semer (pour la pépinière en sol) ou du nombre de mottes de substrat (pour la pépinière sur substrat).
Comment calculer les quantités de graines à semer et la surface de pépinière en sol à
préparer ?
Les conditions réelles rencontrées par une graine semée sont parfois éloignées des conditions
optimales de germination et de croissance de l’espèce. Le pourcentage de réussite de la
pépinière est lié à ces conditions, que le maraîcher ne maîtrise pas toujours. Il faut donc, dans
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Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
un calcul de besoin en semences, tenir compte de ces facteurs imprévus en l’augmentant d’un
facteur “ TOTAL RISQUES ”.
Ce facteur englobe :
− la part semée en pépinière prévue pour le remplacement des plants non repris ou mal
en point après repiquage.
− la prise en compte d’éléments qui vont perturber la germination des graines et/ou la
croissance des plantules : éléments phytosanitaires (fontes de semis, grave attaque
imprévue d’un ravageur, ...), éléments climatiques (températures air/sol, humidité
relative air/sol, pluviométrie, ...), éléments humains éventuels (brûlures phytosanitaires,
irrigations excessives d’une partie de la pépinière, ...).
Ce facteur “ TOTAL RISQUES ” sera fixé par l’horticulteur lui-même de par ses
connaissances de terrain.
Prenons l’exemple du lot de tomate Xina testé ci-dessus.
1) Son pouvoir germinatif testé en conditions réelles est de 78 %. Le producteur souhaite emblaver 1.200 m² de terrain (en
planches de 1 m de large, avec passages de 50 cm) en tomate Xina avec un interligne (i) de 40 cm et un écartement (é)
dans la ligne de 40 cm, en doubles rangs, avec une disposition en carrés.
1 ha de terrain aménagé en de telles planches procure 6.667 m² utilisables donc 1.200 m² de terrain procureront
6.667/10000 x 1.200 = 800 m² utilisables.
100 mètres linéaires contiennent 250 plants et 100 m² de planches (2 rangs) contiennent donc 500 plants.
Les besoins en plants au repiquage sont donc de 500 x 8 = 4.000 plants
Il faut toujours prévoir un remplacement de plants repiqués, entre 5 et 10 %. Ici, soit 5 %, car le sol est bien préparé et la
main-d’oeuvre est expérimentée.
D’autre part, dans des conditions climatiques non totalement contrôlées, avec notamment des possibilités d’apparitions
subites et importantes de ravageurs, il faut toujours surévaluer la quantité de graines à semer d’un facteur ‘risques’ : soit
40 % dans cet exemple.
L’addition des pourcentages ‘remplacements’ et ‘risques’ que nous appellerons ‘TOTAL RISQUES’ est de 45 % dans cet
exemple, avant calcul avec le pouvoir germinatif réel de 78 %.
En se basant sur 300 graines de tomate/g, les besoins initiaux de 4.000 plants à repiquer sont obtenus en semant
4.000/300 = 13,4 g de semences
En comptabilisant l’ensemble des risques, 45 %, les besoins en semences deviennent 13,4 x 1,45 = 19,4 g de semences.
Enfin, puisque le pouvoir germinatif du lot est de 78 %, la quantité réelle à semer en pépinière est de 19,4 x 100/78 =
24,9 g arrondis à 25 g.
2) 25 g correspondent à environ 7.500 graines. Les lignes de semis sont distantes de 20 cm et l’on sème 80 graines/mètre
linéaire, soit 400 graines/m². La surface de pépinière en sol à préparer est donc de 7500/400 = 18,75 m²

En annexe 5 figurent les tableaux détaillés des besoins en semences par ha pour les diverses
espèces maraîchères en tenant compte du ‘TOTAL RISQUES’ et de différents pouvoirs
germinatifs.
L’annexe 5.a. est valable pour la pépinière en sol, l’annexe 5.b. pour la pépinière sur substrat.
Pour ces tableaux, le facteur “ TOTAL RISQUES ” a été fixé à 10 % pour la pépinière
sur substrat et 45 % pour la pépinière en sol.
Si le pouvoir germinatif est inférieur à 50 %, il est préférable de ne pas semer. Pour les semis
en pépinière sur substrat et pour préserver l’avantage de l’économie en semences, il
conviendrait de ne pas semer en dessous d’un pouvoir germinatif de 70 %.

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VI. MODE D’ETABLISSEMENT DU COUT D’UNE PLANTULE
Afin de l’intégrer dans les charges d’une culture, l’horticulteur a besoin de connaître le prix
des plantules qu’il a produits.
Déterminer un prix général unique, ou même une fourchette de prix, pour une plantule
produite est impossible tant il varie en fonction des facteurs liés à chaque exploitation
horticole et à son environnement économique.
Ce chapitre va citer les éléments qui interviennent dans le coût d’une plantule pour des
pépinières en sol et sur substrat.
Un exemple chiffré sera donné pour le coût d’une plantule de tomate F1 HEATMASTER sur
substrat SERAS à Thiès au Sénégal.
1 - POUR UNE PEPINIERE EN SOL
Les facteurs à comptabiliser pour le coût d’une plantule sont les suivants :
Infrastructure
- location ou achat du terrain
- aménagement de la pépinière
- construction /entretien du ou des puits
- construction du bassin pour irrigation
- construction du lieu de stockage des intrants, de l’équipement, ...
Equipement
- motopompe et accessoires
- petit outillage manuel
- pulvérisateur
- autre équipement
Intrants
- semences
- eau
- matière organique
- engrais minéraux et foliaires
- pesticides
- autres intrants (carburant, huile...)
Main-d’oeuvre
- aménagement de la pépinière
- préparation du terrain au semis
- semis
- travaux d’entretien de la pépinière
- préparation au repiquage
- repiquage
- remplacement des manquants
- destruction de la pépinière restante et nettoyage du terrain
L’imputation de certains coûts globaux est difficile à réaliser lorsqu’il s’agit de les répercuter
au niveau du coût d’une plantule d’une pépinière. Ce sont, entre autres, les coûts d’amé-
nagement d’une pépinière fixe, de construction de puits, d’amortissement des équipements et
matériels.
Une façon d’y parvenir est :
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Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
1. d'établir le coût annuel d’amortissement de cette infrastructure/équipement.
2. de fixer la partie, en cas d’utilisation multiple de cette infrastructure/équipement (par
exemple puits, motopompe), du coût annuel d’amortissement réservée à la pépinière dans
son ensemble.
3. d’attribuer le coût d’amortissement à la pépinière réalisée en fonction du temps
d’utilisation du sol et de sa surface.
Exemple chiffré d’attribution de l’amortissement d’une motopompe à une pépinière d’oignon
• achat d’une motopompe de 800 USD, soit 480.000 F CFA, à amortir en 3 ans.
• cette motopompe est utilisée sur un puits qui dessert à la fois le champ de 8.000 m2 et la pépinière de 500 m2, soit une
utilisation respective de 94% et de 6%.
• coût annuel d’amortissement 480.000/3 = 160.000 F CFA, dont 9.600 F CFA (6%) pour la pépinière.
Pour une culture d’oignon de saison fraîche, l’horticulteur a semé 300 m2 de pépinière, pour une durée d’occupation de 50
jours.
• 300 m2 représente 60 % de la surface pépinière.
• 50 jours représentent environ 17 % des 300 jours d’utilisation de la pépinière chaque année.
Cette pépinière d’oignon représente donc 10,2 % du temps et de l’espace de l’entièreté de la pépinière en 1 an et on lui
attribuera donc un coût d’amortissement de la motopompe de 980 FCFA.
Ce montant de 980 F CFA sera répercuté au niveau du coût d’un plant d’oignon à partir du nombre exact de plants repiqués
au champ (et non le nombre de plants en pépinière)

2 - POUR UNE PEPINIERE SUR SUBSTRAT


Les facteurs à comptabiliser sont les suivants :
Infrastructure
- achat ou location du terrain
- coût d’aménagement de la pépinière
- construction de puits, de bassins de reprise, de brise-vent, ...
- construction du lieu de stockage des intrants, de l’équipement, ...
- construction de l’abri pour la pépinière sur substrat.
Equipement
- outillage manuel
- pulvérisateur
- coût d’installation d’une motopompe et accessoires
- autre équipement (motteuse, cageots,...)
Intrants
- semences
- eau
- substrat
- engrais minéraux et foliaires
- pesticides
- autres intrants (carburant, huile, ...)

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Main-d’oeuvre
- construction de l’abri pour la pépinière
- aménagement de la pépinière
- préparation du substrat
- semis
- travaux d’entretien
- préparation à la plantation
- plantation
- remplacement des manquants
- élimination de la vieille pépinière et nettoyage du terrain
Pour l’imputation de certains coûts globaux, la méthode présentée pour la pépinière en sol
peut être appliquée de la même manière.
3 - EXEMPLE
Données
Il s’agit d’une pépinière de tomate (var. F1 HEATMASTER, PG = 90 %) en mottes pour
emblaver 5.000 m2 dans la région des Niayes.
Le compost est originaire de la SERAS (Thiès, Sénégal). Le semis est réalisé le 1er juillet dans
l’enceinte de la pépinière en sol de l’exploitation (300 m2)
Une motteuse manuelle 4x4x4 cm est utilisée. Un abri temporaire contre les pluies
d’hivernage a été construit pour toutes les pépinières d’hivernage (3 mois) de cette année, au
prix de 50.000 F CFA. Les plants sont isolés du sol et placés sur des crintings de fabrication
locale. L’eau d’irrigation est de l’eau de distribution à 108 F CFA/m3, puisée à partir d’un
bassin de 10 m3, ayant coûté 100.000 F CFA et amorti sur 10 ans. L’exploitant loue le terrain
déjà aménagé à 400.000 F CFA/ha/an.
L’arrosage des mottes se fait matin et soir avec un arrosoir à pomme fixe.
Un fongicide préventif des fontes de semis est incorporé au mélange lors de la fabrication des
mottes. Au cours de la pépinière, d’une durée de 3 semaines, un traitement insecticide est
prévu après 18 jours.
Une fertilisation foliaire est effectuée 14 jours après semis avec un engrais foliaire complet.
Calculs
Infrastructure
Location du terrain
Les besoins en semences pour 5.000 m2 de tomate F1 HEATMASTER (déterminée), plantées
à 50 x 50 cm sont de 54,5 g (tableau 2 de l’annexe 5).
Le nombre de plants à semer est de : 54,5 x 300 = 16.350 plants.
La densité est de 26.700 plants/ha, soit 13.350 plants dans ce cas.
Les mottes sont déposées en bandes sans espace entre elles sur une largeur de 1 m sous
plusieurs crintings de 4 mètres de long. Des chemins de 60 cm séparent les crintings.
Par m2, on compte installer 600 mottes, 4x4x4 cm, soit 2.400 par crinting sur le sol. Il y a
donc 7 crintings sur le sol (16.350/2.400) et 27,25 m2 de mottes.
La surface dévolue à ce semis en mottes sous abri est de 6,5 m x 15 m = 98 m2 arrondis à
100 m2, soit 33 % de la surface de la pépinière.
La durée de la pépinière est de 30 jours (21 jours pour la durée de la pépinière proprement
dite + 9 jours avant et après pour la préparation et le nettoyage du terrain, ...) sur les 300 jours
d’utilisation annuelle de la pépinière, soit 10 % du temps d’utilisation.
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Pour le coût de la location du terrain : 400.000 x 300/10.000 x 33 % x 10 % = 396 F CFA
Bassin de reprise
Coût d’amortissement annuel du bassin = 10.000 F CFA
Rapporté à notre pépinière = 10.000 x 33 % x 10 % = 330 F CFA
Abri contre pluies d’hivernage (3 mois)
Cet abri a coûté 50.000 F CFA, il ne pourra être utilisé qu’une seule année.
Rapporté à ce semis, cela donne 50.000/3 = 16.667 F CFA
Equipement
Tout l’équipement, sauf la motteuse, est amorti sur 3 ans. La motteuse est amortie sur 5 ans.
On estime à 5 % l’utilisation de cet équipement par rapport au temps annuel d’utilisation, sauf
pour la motteuse.
Par an, le producteur fabrique 30.000 mottes environ. Le coefficient d’utilisation de la
motteuse pour ce semis sera donc de 16.350/30.000 x 100 = 54,5 %
Intrants
• semences (7.500 F CFA/sachet de 5 g) : 7.500 x 11 = 82.500 F CFA + transport
3.000 F CFA
• eau : préparation substrat : 700 litres ; irrigation (21 jours x 5 l/m2/j x 28 m2) = 2.940 litres
Total 3.640 l = 3,64 m3 x 108 = 393 F CFA
• substrat : la SERAS de Thiès vend le compost broyé prêt à l’emploi à 45 F CFA/kg auquel
il convient d’ajouter 5.000 F CFA pour le transport du compost acheté jusqu’à
l’exploitation.
Un volume de 100 litres de compost prêt à l’emploi pèse 116 kg et permet de confectionner
environ 1.200 mottes 4x4x4 cm. Les besoins en compost prêt à l’emploi sont donc de :
116/1.200 x 16.350 = 1.580,5 kg au prix de 71.123 F CFA.
Exprimé en volume de compost à acheter, cela donne 1362, 5 litres.
• engrais foliaire : 2 kg/ha par application (1 seule application), soit 0,2 g/m2 par application,
soit 0,2 x 27,25 = 5,45 g au prix de 3.500/1.000 x 5,45 = 19 F CFA
• pesticides
cryptonol liquide : 35.000 F CFA/bidon de 5 litres
dose : 30 ml de cryptonol pour 50 l de substrat
besoins : 1.363,5/50 x 30 = 817,5 ml de cryptonol liquide, soit 5.723 F CFA
Diméthoate : 8.000 F CFA/litre
besoin : 3 ml/3 litres eau pour 30 m2 > 8.000/1.000 x 3 = 24 F CFA
• autres intrants
étiquettes : 500 F CFA
Main-d’œuvre
• construction abri (compris dans le prix de l’abri)
• aménagement/nivellement terrain (compris dans le prix de l’abri)
• fabrication des mottes et semis
Avec une bonne organisation du travail, en 2 ateliers de fabrication de mottes, on peut
confectionner 1.000 mottes/heure avec 2 ouvriers/atelier. 2 ouvriers supplémentaires
effectuent les semis dans les mottes et placent les étiquettes.

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Un total de 6 ouvriers est donc requis pendant 2 jours pour fabriquer les 16.350 mottes et
effectuer le semis.
Un ouvrier est payé 1.500 F CFA/jour + 500 F CFA/jour pour les repas soit 2.000 F CFA/jour.
Coût total main-d’œuvre = 2.000 x 6 x 2 = 24.000 F CFA
• travaux d’entretien
Ils se limitent à :
- 2 arrosages/jour
- désherbage éventuel
- pulvérisations : engrais foliaire à 14 jours et insecticide à 18 jours.
On arrondit la durée journalière du travail à 1 heure soit 250 F CFA (200 F CFA/j)
Coût main-d’œuvre : 250 x 30 j = 7.500 F CFA
• préparation à la plantation
Ce travail consiste à individualiser (avec un couteau) les mottes qui sont solidaires à cause des
racines développées par les plantules placées côte à côte.
2 ouvriers pendant 2 jours sont nécessaires pour ce travail qui sera fait avant le début de la
plantation au champ, soit un coût de 4.000 F CFA.
• plantation
Il est très important d’organiser le chantier de plantation pour que celle-ci soit effectuée en
2 jours maximum, dès l’arrivée des plants au stade optimal.
Elle débute par le transport des plants de la pépinière au champ, puis par la plantation
proprement dite.
• Transport pépinière/champ
Il faut des plateaux, par exemple en polystyrène expansé, ou des cageots (amortis sur 3 ans)
en nombre suffisant (au minimum 20), 3 personnes qui assurent la mise des plantules sur
plateaux et 3 personnes pour le transport.
• Plantation proprement dite
A partir d’un terrain préparé avec les emplacements de plantation marqués, 1 personne peut
planter 450 mottes/heure, ou 2.500 mottes/jour en moyenne.
La plantation était prévue sur 2 jours, il est nécessaire d’avoir 4 ouvriers planteurs par jour.
Le nombre requis d’ouvriers pour la plantation est donc de :
3 (mise en plateaux) + 3 (transport) + 4 (plantation) = 10 ouvriers pendant 2 jours, soit un
coût total de 40.000 F CFA.

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• remplacement de manquants
La reprise d’une plantation en mottes est comprise entre 90 et 100 %, si cette dernière est bien
effectuée Le remplacement des manquants se fera avec 1 ouvrier pendant 2 jours séparés, soit
4.000 F CFA.
• élimination de la vieille pépinière et nettoyage du terrain

1 ouvrier pendant 1 jour peut effectuer ce travail, soit 2.000 F CFA


Le tableau ci-dessous synthétise les calculs
Coûts d’achat Pourcentage MONTANT (F CFA)
(F CFA) d’utilisation
1. INFRASTRUCTURE
• location du terrain 396
• aménagement de la pépinière - - -
• construction puits - - -
• construction bassin de reprise 100.000 3,3 330
• construction lieu de stockage -
• construction abri contre pluies
d’hivernage 50.000 33 16.667
SOUS-TOTAL INFRASTRUCTURE 17.393
2. EQUIPEMENT
• outillage manuel
1 arrosoir pomme fine 10.000 5 167
2 pelles 5.000 5 167
1 seau gradué en plastique 3.000 5 50
2 arrosoirs plastique 8.000 5 267
2 couteaux 1.000 5 34
20 plateaux polystyrène expansé 500 54,5 1.817
(amorti en 3 ans)
• 1 pulvérisateur 55.000 5 917
• motopompe et accessoires - - -
• 1 balance 25.000 5 417
• 1 motteuse manuelle 4 x 4 x 4 75.000 54,5 8.175
SOUS-TOTAL EQUIPEMENT 12.011
3. INTRANTS
• semences 82.500 85.500
• eau 393
• substrat 76.123
• engrais foliaire 19
• pesticides
cryptonol liquide 5.723
diméthoate 24
• autres intrants
étiquettes 500
SOUS-TOTAL INTRANTS 168.282
4. MAIN-D’ŒUVRE
• construction abri -
• aménagement/nivellement terrain -
• fabrication des mottes et semis 24.000
• travaux d’entretien 7.500
• préparation à la plantation 4.000
• plantation 40.000
• remplacement des manquants 4.000
• élimination de la vieille pépinière
et nettoyage du terrain 2.000
SOUS-TOTAL MAIN-D’ŒUVRE 81.500
TOTAL 1 + 2 + 3 + 4 279.186 FCFA

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Le montant total dépensé pour cette pépinière de 16.350 plants de tomate F1 HEATMASTER
en hivernage est de 279.186 F CFA, soit un prix de revient de la plantule de 21 F CFA dans
cet exemple puisque le nombre de plants au champ est de 13.350.
Il est à remarquer que 60 % de ce coût de revient est attribué au poste intrants et
presque 30 % au poste main-d’œuvre.

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ANNEXES

1- Produits phytosanitaires conseillés pour les traitements


a. Introduction .......................................................................................................
b. Produits phytosanitaires recommandés pour lutter en pépinière
contre les ennemis communs à plusieurs cultures .............................................
c. Produits phytosanitaires recommandés en pépinière pour lutter
contre les ennemis
− de l’aubergine ...................................................................................
− des choux ..........................................................................................
− du concombre, de la courgette et du melon ......................................
− du jaxatu et du N’Drowa ...................................................................
− de l’oignon ........................................................................................
− du piment et du poivron ....................................................................
− de la tomate .......................................................................................
2 - Efficacité, modes de préparation et d’utilisation des produits naturels cités ...........

3 - Composition et poids correspondant d’engrais pour apporter


50 Unités N, 50 Unités P 2 O 5 , 100 Unités K 2 O ........................................................

4 - Sociétés qui commercialisent les produits cités


a. Les voiles anti-insectes .......................................................................................
b. Les toiles anti-insectes (avec caractéristiques mécaniques) ..............................
c. Les produits phytosanitaires ..............................................................................
d. Les adresses .......................................................................................................

5 - Quantités de semences pour 1 ha de culture


a. Pour une pépinière en sol ..................................................................................
b. Pour une pépinière sur substrat .........................................................................

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ANNEXE 1.a

PRODUITS PHYTOSANITAIRES CONSEILLES POUR LES TRAITEMENTS

INTRODUCTION

Calcul des doses


Pour les différentes matières actives conseillées, seuls des exemples de produits commerciaux
les plus répandus sont indiqués.
Si l’on utilise des produits à concentration de matière active différente de celle figurant dans
les tableaux, il y a lieu de faire la conversion suivante pour adapter la dose à utiliser :
dose à utiliser = dose du produit recommandé x concentration du produit recommandé (g/l ou g/kg)
concentration du produit utilisé (g/l ou g/kg)
N.B. Un produit en poudre ou en microgranulé dont la concentration est de 80 % signifie qu’il contient 800 g
de matière active par kg de produit commercial. Pour un produit liquide une concentration de 80 %
signifie qu’il contient 800 g de matière active par litre de produit commercial.
Exemple 1: Le maraîcher veut utiliser un produit à base de diazinon . Il dispose de Basudine à 600 g/l au lieu du
produit commercial à 240 g/l indiqué dans les recommandations. Pour obtenir la dose d’utilisation
de son produit il fera la conversion suivante :
dose à utiliser = 1,6 ml/l (dose du produit recommandé) x 240 g/l (concentration du produit recommandé) = 0,64 ml/l
600 g/l (concentration du produit utilisé)
Exemple 2: Le maraîcher veut utiliser un produit à base de chlorothalonil. Il dispose d’un produit en poudre
mouillable - Daconil 75 WP (750 g/kg) - au lieu du produit commercial liquide à 500 g/l indiqué
dans les recommandations. Pour obtenir la dose d’utilisation de son produit il fera la conversion
suivante:
dose à utiliser = 3 ml/l (dose du produit recommandé) x 500 g/l (concentration du produit recommandé)
750 g/kg (concentration du produit utilisé)
= 2 g/l
N.B. pour les produits à base de Bacillus thuringiensis, se référer aux doses indiquées sur les
emballages

Tableaux de synthèse (annexes 1.b. et 1.c.)


Pour chaque ravageur à combattre nous avons classé les matières actives conseillées par
ordre de préférence.
Le classement tient compte de considérations telles que : la toxicité pour l’homme, les
dangers pour l’environnement, le danger pour les auxiliaires et le niveau d’efficacité
comparée. Cela signifie que lorsqu’il souhaite contrôler un ravageur, l’utilisateur choisira de
préférence une des matières actives classée en 1 dans la colonne du ravageur en question. S’il
n’arrive pas à l’obtenir ou s’il la trouve trop onéreuse, il choisira une des matières actives
classées en 2, et ainsi de suite.
D’autres matières actives, ne figurant pas dans les tableaux, pourraient être utilisées.

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FAO-GCP/RAF/244/BEL
Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
Certaines matières actives n’y figurent pas pour les raisons suivantes :
• matières actives considérées comme extrêmement ou très dangereuses pour l’homme
(classes 1a et 1b de “ The World Health Organization recommended classification of
pesticides by hazard and guidelines to classification 1996-1997 ”). Les matières actives de
ces classes sont cependant citées dans la lutte contre les nématodes vu l’importance de ce
ravageur et le choix limité de produits moins dangereux ;
• “ nouvelles ” matières actives chères et ayant peu de chance d’être disponibles dans les
pays du RADHORT (ces matières actives sont cependant citées dans la lutte contre les
acariens, la mouche mineuse, ... où la diversité en produits génériques efficaces est très
faible, plus particulièrement dans les pays du RADHORT) ;
• “ nouvelles ” matières actives ou produits naturels qui représentent une avancée
considérable en matière d’efficacité, d’innocuité pour la santé de l’utilisateur ou de
protection de l’environnement mais dont le spectre et le niveau d’efficacité en milieu
tropical doivent être confirmées ou les doses spécifiées plus précisément.
Il est vivement conseillé de réaliser des pépinières sous voile, ce qui évite beaucoup de
traitements insecticides. Les traitements pouvant être évités par cette technique sont
clairement indiqués dans les tableaux. Cependant l’usage du voile pourra poser des problèmes
en climat chaud et humide. Dans ces conditions, les maladies fongiques peuvent se
développer très rapidement sous le voile, si des fongicides ne sont pas appliqués.
De même l’utilisation de substrat sain (pépinière sur substrat) ou de sol sain (pépinière en sol)
permet d’éviter le développement de maladies (fonte de semis, nématodes, ... ) en pépinière et
de repiquer ainsi des plants sains sans utilisation de produits phytosanitaires.
Dans les tableaux de l’annexe 1.b figurent des conseils de traitements contre des ennemis
communs à plusieurs cultures, soit telluriques, soit contrôlables dès leur détection ou
apparition des symptômes. Le choix des produits par l’utilisateur se fera selon le classement
de préférence indiqué dans les tableaux tout en tenant compte de la disponibilité et du mode
d’application.
Ex : Un maraîcher qui veut faire une pépinière d’aubergine en septembre au Sénégal traitera préventivement le
sol de la planche de la pépinière contre les nématodes et les fontes de semis.
Il appliquera par exemple :
− contre les nématodes, du cadusaphos (RUGBY) actif également sur plusieurs insectes du sol
− contre les fontes de semis, 1 traitement à l’oxyquinoléine (CRYPTONOL) juste après le semis suivi
d’un traitement au propamorcarbe HCl + iprodione (PREVICUR N + ROVRAL) 7 jours après levée
(ceci procurera une large protection)
Il traitera en cours de pépinière, et si nécessaire, contre les autres ennemis (courtilières, iules, noctuelle
terricole, criquets et chenilles défoliatrices).
Dans l’annexe 1.c, en vis-à-vis de chaque culture abordée se trouve la légende des tableaux
ainsi que les périodes de traitements conseillées pour la lutte contre les différents ennemis
cités.

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Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
L’utilisateur de ces tableaux procédera comme suit pour déterminer les traitements qu’il devra
faire :
1. Connaître les ennemis qui pourraient être dommageables à la pépinière et/ou à la culture
qui sera établie au champ (le lieu et la période de semis ont une influence sur ces risques).
2. Pour chaque ennemi choisi déterminer, sur la feuille en vis-à-vis, le moment de la
pépinière où il devra traiter la culture concernée.
3. Regarder dans le tableau de la culture concernée les différents produits recommandés pour
lutter contre les ennemis considérés.
4. Pour chaque ennemi à contrôler faire un choix parmi ces produits pour chaque période de
traitement nécessaire.
Exemple: traitement d’une pépinière d’aubergine en septembre (pas d’utilisation de voile car période très chaude
et humide)
− ennemis à considérer : tarsonème, puceron, jasside
− périodes de traitement à réaliser

Moment de l’application en nombre de jours après levée


10 20 30 40 (ou 3 jours avant repiquage)
Tarsonème
Puceron 0
Jasside 0

Traitement conseillé
0 Traitement pas nécessaire si certains produits à longue persistance d’action (exemple
imidaclopride) sont utilisés au traitement précédent
− calendrier des traitements après choix des produits (les produits mieux classés n’étant pas
disponibles pour le maraîcher en question)
Moment de l’application en nombre de jours après levée
10 20 30 40 (ou 3 jours avant repiquage)
Tarsonème dicofol + tetradifon dicofol + tetradifon
Puceron et jasside acéphate acéphate acéphate
− d’après le classement des produits de l’annexe 1.c le meilleur calendrier de traitement aurait été
par exemple
Moment de l’application en nombre de jours après levée
10 20 30 40 (ou 3 jours avant repiquage)
Tarsonème abamectin abamectin
Puceron et jasside neem neem neem

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Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
ANNEXE 1.b
PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS COMMUNS A PLUSIEURS CULTURES
1 - FONTES DES SEMIS, MALADIES DU COLLET ET DES RACINES
Matière active Produit Efficacité Moment conseillé Mode Dose* Remarques
commercial et ordre de préférence d'application d'application

Dès la levée et/ou +/-


et concentration

7 jours après levée


A la préparation du
Fusariose du collet

sol ou du substrat

Epandage à sec

En pulvérisation
Au niveau de la

Au semis (juste
Pyrenochaeta
Phytophtora

Rhizoctonia

A l'arrosoir
Enrobage
Alternaria

semence
Pythium

après)
captane P.C. à 83 % X2 X3 2 à 4 g/kg
X2 X3 16 g/10 l/3 à 6 m2 Sur pépinière en sol ou sur substrat
carbendazime Bavistine - 50 % X1 X1 6 g/kg
dazomet P.C. à 95-98 % X2 X2 X1 X4 X3 50 à 70 g/m2 A réaliser 4 à 6 semaines avant le semis en pépinière en sol. Opérer sur sol frais - 1.
niveler le sol - 2. arroser - 3. épandre le produit avec des gants et des bottes - 4.
incorporer immédiatement à la houe ou par fraisage sur 20 cm de profondeur -
5. niveler - 6. plomber et pailler ou poser une bâche plastique - 7. arroser légèrement (2
l/m2) pendant 7 jours si la bâche n'est pas utilisée - 8. aérer la terre quelques jours avant
le semis
formol solution de formol à X3 X3 X2 X5 X4 400 à 500 ml/10 l/m2 A réaliser 5 à 6 semaines avant le semis en pépinière en sol - Faire suivre l'application
40 % (demi - dose si utilisé en d'un arrosage (10 l/m2) pour faire migrer en profondeur. Faire suivre d'un roulage puis
mélange avec d'un arrosage (2 l/m2).
métam-sodium) Si possible, recouvrir d'une bâche pendant une dizaine de jour. Remuer le sol quelques
jours avant le semis.
fosétyl-Al Aliette à 80 % X1 X1 3 g/l Sur pépinière en sol ou sur substrat
hymexazol Tachigaren 70 % X1 X3 8 g/kg
iprodione Rovral à 50 % X1 X1 5 à 6 g/kg
X1 X1 16 g/10 l/3 à 6 m2 Sur pépinière en sol ou sur substrat
X1 X1 100 g/m3 Traitement du substrat pour pépinière sur substrat
mépronil Basitac à 75% X1 6 g/10 l/3 à 6 m2 Sur pépinière en sol ou sur substrat
métalaxyl Apron 35 SD - 35 % X1 X1 chou - 0,5 g/kg oignon - 1 g/kg ; tomate - 0,5 g/kg ; cucurbitacées 0,5 g/kg
Ridomil 5 G - 5 % X1 X1 2,5 g/m2
Sur pépinière en sol - incorporer sur 5 à 10 cm de profondeur par ratissage ou fraisage
2
métalaxyl + mancozèbe Ridomil MZ 72 - X1 X1 12 g/10 l/5 m Sur pépinière en sol ou sur substrat
80 + 640 g/kg
métam-sodium P.C. à 510 g/l X3 X3 X2 X5 X4 100 à 150 ml/10 l/m2 A réaliser 4 à 6 semaines avant le semis en pépinière en sol - Préirriguer avant le
(demi - dose si utilisée traitement et ratisser - Faire suivre l'application d'un arrosage (10 l/m2) pour faire migrer
en mélange avec en profondeur. Faire suivre d'un roulage puis d'un arrosage (2 l/m2).
formol) Arroser régulièrement pendant 3 à 4 jours ou de préférence recouvrir d'une bâche
pendant une dizaine de jour. Remuer le sol une fois par semaine et quelques jours
avant le semis.

* pour les pulvérisations : dose pour un pulvérisateur consommant l'équivalent de 1.000 litres de bouillie par hectare en pleine végétation

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES POUR LUTTER CONTRE LES ENNEMIS COMMUNS A PLUSIEURS CULTURES
1 - FONTES DES SEMIS, MALADIES DU COLLET ET DES RACINES (suite)
Matière active Produit Efficacité Moment conseillé Mode Dose* Remarques
commercial et ordre de préférence d'application d'application

Dès la levée et/ou +/-


et concentration

7 jours après levée


A la préparation du
Fusariose du collet

sol ou du substrat

Epandage à sec

En pulvérisation
Au niveau de la

Au semis (juste
Pyrenochaeta
Phytophtora

Rhizoctonia

A l'arrosoir
Enrobage
Alternaria

semence
Pythium

après)
oxyquinoléine P.C. à 140 g/l X1 X1 X2 X2 20 à 30 ml/10 l/5 m2 Utiliser un arrosoir en plastique - peut être associé au Prévicur N
pencycuron Monceren L - 250 g/l X2 10 ml/10 l/5 m2 Sur pépinière en sol ou sur substrat
propamocarbe HCl Prévicur N - 722 g/l X1 X1 X2 25 ml/10 l/2 à 5 m2 Sur pépinière en sol ou sur substrat
X1 X1 X2 15 ml/10 l/5 m2 Sur pépinière en sol ou sur substrat
X1 X1 X2 15 ml/10 l/2 à 5 m2 Sur pépinière sur substrat
X1 X1 X2 15 ml/10 l Traitement du terreau (200 l/m3 de solution)
X1 X1 X2 2 à 5 ml/l Sur pépinière en sol ou sur substrat
propamocarbe HCl + Prévicur N - 720 g/l 15 ml/10 l/5 m2 Sur pépinière en sol ou sur substrat
X1 X1 X1
iprodione + Rovral à 50 % + 15 g/10 l/5 m2
quintozène P.C. à 30 % X1 X3 X1 30 à 100 g/m2 Incorporer sur 5 à 10 cm de profondeur par ratissage ou fraisage
thirame P.C. à 80 % X3 2 à 4 g/kg
X2 X3 10 g/10 l/2 m2 Sur pépinière en sol ou sur substrat
Trichoderma harzianum Solsain X1 X1 X1 X1 1g/m2 Efficacité à confirmer
zinèbe P.C. à 80 % X2 16 g/10 l/3 à 6 m2 Sur pépinière sur substrat
* Pour les pulvérisations : dose pour un pulvérisateur consommant l'équivalent de 1.000 l de bouillie par ha en pleine végétation
NOTES
Pour les traitements au dazomet, formol ou métam-sodium, il faudra s'assurer avant semis de l'inocuité du sol , en pratiquant un "test-graines" : remplir à mi-hauteur un bocal hermétique avec un échantillon de sol traité, éventuellement
humidifié, on déposer à la surface des graines à germination rapide (cresson alénois, Vigna radiata ), boucher et vérifier la germination des graines après 48 h. En cas de bonne germination, le sol peut être ensemencé de suite.

L'agriculteur peut procéder au traitement des semences de la façon suivante :


- poudrage à sec si les graines sont assez petites, rugueuses ou poilues pour retenir la quantité de fongicide prescrite
- poudrage humide dans le cas de grosses graines lisses. Procéder comme suit : brasser une première fois graines et poudre mouillable à sec, ajouter autant de ml d'eau que de grammes de poudre, agiter une deuxième fois jusqu'à
répartition homogène. L'appareillage utilisé pourra aller du bocal à la bétonneuse, en passant par la baratte excentrée.

Souvent on ne connait pas les espèces de champignons pathogènes présents dans le sol que l'on veut utiliser. Il est donc préférable d'utiliser soit un fongicide à large spectre, soit une association ou une successions de produits qui
assurent une large protection.

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES POUR LUTTER CONTRE LES ENNEMIS COMMUNS A PLUSIEURS CULTURES
2 - NEMATODES
Matière active Produit Moment application Mode d'application Dose* Remarques
et ordre de préférence commercial et

A la préparation du sol

Après levée sur les


concentration

Epandage à sec

En pulvérisation
Au niveau de la

jeunes plants

A l'arrosoir
semence
cadusaphos - 6 Rugby 10 G - 10 % 3 à 5 g/m2 A réaliser 1 à 2 semaines avant semis - Incorporer à une profondeur de 20 à 30 cm - Arroser
régulièrement après le traitement - Actif également sur vers gris et d'autres insectes.
carbofuran - 9 Furadan 5 G - 5 % 5 à 8 g/m2 Incorporer dans les 10 à 20 premiers cm du sol - Egalement insecticide du sol et efficace sur iules

dazomet - 2 P.C. à 95-98 % 50 à 70 g/m2 A réaliser 4 à 6 semaines avant le semis en pépinière en sol. Opérer sur sol frais - 1. niveler le sol -
2. arroser - 3. épandre le produit avec des gants et des bottes - 4. incorporer immédiatement à la
houe ou par fraisage sur 20 cm de profondeur -
5. niveler - 6. plomber et pailler ou poser une bâche plastique - 7. arroser légèrement (2 l/m2)
pendant 7 jours si la bâche n'est pas utilisée - 8. aérer la terre quelques jours avant le semis.
Egalement doté d'action fongicide, herbicide, insecticide
métam-sodium - 3 P.C. à 510 g/l 100 à 150 ml/10 l/m2 A réaliser 4 à 6 semaines avant le semis - Préirriguer avant le traitement et ratisser - Faire suivre
l'application d'un arrosage (10 l/m2) pour faire migrer en profondeur. Faire suivre d'un roulage puis
d'un arrosage (2 l/m2).
Arroser régulièrement pendant 3 à 4 jours ou de préférence recouvrir d'une bâche pendant une
dizaine de jours. Remuer le sol une fois par semaine et quelques jours avant le semis. Egalement
doté de propriétés insecticide, fongicide et herbicide.
éthoprophos - 7 Mocap 10 G -10 % 10 g/m2 Faire suivre l'application d'une incorporation immédiate entre 7 et 15 cm. Actif également sur
Pythium, Phytophtora et Rhizoctonia solani, sur certains insectes et sur les iules.
isazophos - 5 Miral 10 G -10 % 1,5 à 3 g/m2 Incorporer dans les 10 à 20 premier cm du sol
huiles essentielles - 1 Nemat 50 3 à 5 gouttes/l Appliquer le matin - Efficacité à confirmer
oxamyl - 4 Vydate 10 G -10% 2,5 à 5 g/m2 A réaliser 3 à 4 jours avant semis - Incorporer à 10-15 cm de profondeur - Arroser après application
- Efficace également sur insectes du sol
oxamyl - 8 Vydate L - 240 g/l 1, 5 ml/5 l/m2 Utiliser un arrosoir en plastique - 3 à 7 jours après levée - Actif également sur mineuse des feuilles,
puceron, mouche blanche

* pour les pulvérisations : doses pour un pulvérisateur consommant l'équivalent de 1.000 litres de bouillie par ha en pleine végétation

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES POUR LUTTER CONTRE LES ENNEMIS COMMUNS A PLUSIEURS CULTURES
3 - IULES, NOCTUELLES TERRICOLES ET COURTILIERES
Matière active Produit Moment Mode Dose* Remarques
et ordre de préférence commercial application application
et concentration

A la préparation du sol
Au semis (juste après)

Epandage à sec

En pulvérisation
Après levée

A l'arrosoir

Appâts
IULES
2
chlorpyriphos-éthyl - 1 Dursban 5 G - 5 % 6 à 8 g/m Appliquer à la surface du sol et faire suivre d'un griffage
2
diazinon - 1 Basudine 10 G - 10 % 10 g/m Appliquer à la surface du sol et faire suivre d'un griffage
P.C. à 240 g/l 30 ml/l Pulvériser à fort litrage sur les lignes de semis (au semis) ou sur le sol entre les lignes de semis
(après levée)
2
phoxime - 1 Volaton 5 - 5 % 10 g/m Appliquer à la surface du sol et faire suivre d'un griffage
2
propoxur - 1 Undène à 500 g/kg 100 g d'appâts/10 m 5 g + 1 kg de son + 40 g de sucre + 500-600 ml d'eau - répartir les appâts le soir
COURTILIERES
2
chlorpyriphos-éthyl - 1 Dursban 5 G - 5 % 6 à 8 g/m Incorporer sur 5 à 10 cm de profondeur
2
diazinon - 1 Basudine 10 G - 10 % 10 g/m Incorporer sur 5 à 10 cm de profondeur
NOCTUELLES TERRICOLES
acéphate - 1 Orthène 50 - 50 % 1,8 g/l En pulvérisation à fort litrage sur sol frais
2
100 g d'appâts/10 m 5 g + 1 kg de son + 40 g de sucre + 500-600 ml d'eau - répartir les appâts le soir
carbaryl - 2 Sévin - 85 % 2
100 g d'appâts/10 m 20 g + 1 kg de son + 40 g de sucre + 500-600 ml d'eau - répartir les appâts le soir
chlorpyriphos-éthyl - 2 Dursban 4 - 480 g/l 1,5 à 2 ml/l En pulvérisation à fort litrage sur sol frais
2
Dursban 5 G - 5 % 8 g/m Incorporer dans les 5 à 10 premiers cm du sol
cyfluthrine - 2 Baythroïd - 50 g/l 0,3 ml/l En pulvérisation à fort litrage sur sol frais
cyperméthrine - 2 P.C. à 50 g/l 0,8 ml/l En pulvérisation à fort litrage sur sol frais
2
100 g d'appâts/10 m 3 ml + 1 kg de son + 40 g de sucre + 500-600 ml d'eau - répartir les appâts le soir
2
diazinon - 2 Basudine 10 G - 10 % 2 à 4,5 g/m Incorporer dans les 5 à 10 premiers cm du sol
fenvalérate - 2 P.C. à 100 g/l 0,5 ml/l En pulvérisation à fort litrage sur sol frais
Dipterex - 50 % 2
trichlorphon - 1 100 g d'appâts/10 m 10 à 20 g + 1 kg de son + 40 g de sucre + 100 à 600 ml d'eau - répartir les appâts le soir
2
phoxime - 2 Volaton 5 - 5 % 7 g/m Incorporer dans les 5 à 10 premiers cm du sol
N.B. le son (de mil, blé ou sorgho) peut être remplacé par de la brisure de riz ou du tourteau d'arachide, de coton ou de palmiste
* pour les pulvérisations : doses pour un pulvérisateur consommant l'équivalent de 1.000 litres de bouillie par ha en pleine végétation
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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES POUR LUTTER CONTRE LES ENNEMIS COMMUNS A PLUSIEURS CULTURES A
4 - CRIQUETS ET LEPIDOPTERES DEFOLIATEURS
Matière active Produit Mode Dose* Remarques
et ordre de préférence commercial application
et concentration

En pulvérisation

Appâts
CRIQUETS (LOCUSTES ET SAUTERIAUX)
chlorpyriphos-éthyl - 3 Dursban 4 - 480 g/l 0,5 ml/l
diazinon - 3 P.C. à 240 g/l 1,6 ml/l
fenitrothion - 3 P.C. à 500 g/l 0,5 ml/l
fenthion - 3 Lebaycid - 550 g/l 1,5 ml/l
fipronil - 3 Regent à 50 g/l 0,25 ml/l
malathion - 2 P.C. à 500 g/l 1,5 ml/l
neem (poudre d'amande) - 1 25 à 50 g/l
2
propoxur - 3 Undène à 500 g/kg 100 g d'appâts/10 m 5 g + 1 kg de son + 40 g de sucre + 500-600 ml d'eau - répartir les appâts le soir
trichlorfon - 2 Dipterex - 50 % 2
100 g d'appâts/10 m 20 g + 1 kg de son + 40 g de sucre + 500-600 ml d'eau - répartir les appâts le soir
LEPIDOPTERES DEFOLIATEURS (pour le chou voir le tableau de cette culture)
acéphate - 3 P.C. à 500 g/l 1 à 1,5 g/l
Bacillus thuringiensis - 1 Biobit 1 g/l
carbaryl - 4 Sévin à 850 g/kg 1,8 g/l
chlorpyriphos-éthyl - 4 P.C. à 480 g/l 1,5 à 2 ml/l
chlorpyriphos-méthyl - 2 Reldan - 500 g/kg 1,2 ml/l
cyperméthrine** - 4 P.C. à 50 g/l 1 à 1,6 ml/l
diazinon - 4 P.C. à 240 g/l 1,6 à 3,2 ml/l
endosulfan - 4 P.C. à 350 g/l 1,7 à 2 ml/l
fenthion - 4 Lebaycid - 550 g/l 1,5 ml/l
huiles essentielles - 1 Antichen 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
neem (poudre d'amande) - 1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)
N.B. le son (de mil, blé ou sorgho) peut être remplacé par de la brisure de riz ou du tourteau d'arachide, de coton ou de palmiste
* pour les pulvérisations : doses pour pulvérisateur consommant l'équivalent de 1.000 litres de bouillie par ha en pleine végétation
** d'autres pyréthrinoïdes sont utilisables

53
PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE ANNEXE 1.c

AUBERGINE (Solanum melongena )


PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIERE
Ennemi ciblé Moment de l'application en nombre de jours après levée
10 20 30 40 (ou 3 jours avant repiquage)
Mineuse des feuilles
Tarsonème
Araignée rouge
Puceron 0
Jasside 0
Mouche blanche 0

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)


traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage
traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemi
traitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)
0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent (ex. Confidor)
traitement non conseillé
LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)
X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits
* ou d'autres pyréthrinoïdes
** voir fiche générale fonte de semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires
*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)
P.C. = produits commerciaux

54
ANNEXE 1.c
PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS
Ennemi ciblé Moment conseillé Dose Remarques
AUBERGINE et ordre de préférence de l'application pour des
pulvérisations

Mineuse des feuilles

40 j. après levée ou 3
jours avant repiquage
10 jours après levée

20 jours après levée

30 jours après levée


Mouche blanche
Araignée rouge
foliaires ***

Tarsonème

Puceron

Jasside
Concentration
Matière active Produit commercial
du produit

abamectin Vertimec 18 g/l X3 0,5 ml/l


X1 X2 0,5 ml/l
acéphate Orthène 50 500 g/kg X3 X3 X3 1,5 g/l
acrinathrine Rufast 75 75 g/l X3 0,6 ml/l
X3 0,6 ml/l
azocyclotin Peropal 250 g/kg X3 0,6 à 1 g/l Attention à la phytotoxicité, respecter scrupuleusement la dose
benzoximate Artaban 200 g/l X1 X2 2 ml/l
bromopropylate Néoron 250 g/l X2 2 ml/l
carbaryl Sévin 850 g/l X5 1,8 g/l
chinométhionate Morestan 250 g/kg X1 0,3 g/l
chlorpyriphos-éthyl Dursban 4 480 g/l X5 X5 1,5 à 2 ml/l
chlorpyriphos-méthyl Reldan 500 g/l X4 0,8 à 1,2 ml/l
cyhexatin P.C. divers 600 g/l X2 X3 0,5 ml/l
cyperméthrine* P.C. divers 50 g/l X4 1 ml/l
cyromazine Trigard 750 g/kg X2 0,4 g/l
diazinon P.C. divers 240 g/l X5 X5 1,6 ml/l
dicofol P.C. divers 480 g/l X3 X4 1 ml/l
dicofol + tétradifon Matetracide 212,5 + 80 g/l X2 X3 2 ml/l
diméthoate P.C. divers 400 g/l X3 X3 X3 1 ml/l
X5 1 ml/l
endosulfan P.C. divers 350 g/l X5 X5 X5 1,75 à 2 ml/l
X4 2 ml/l
ethiophencarbe Cronéton 500 g/l X2 1 ml/l
fenbutatin oxyde Torque S 550 g/l X2 X3 1 ml/l
fenitrothion P.C. divers 500 g/l X5 1 ml/l
fenthion Lebaycid 550 g/l X5 X5 1,5 ml/l
hexythiazox César 100 g/kg X1 X2 0,5 g/l
huiles essentielles Alib X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
huiles essentielles Pucal X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
imidaclopride Confidor 200 SL 200 g/l X2 X2 X2 0,5 ml/l
malathion P.C. divers 500 g/l X4 X4 1,5 ml/l
Neem (poudre d'amande) X1 X1 X1 X1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)
phosalone Zolone Flo 500 g/l X5 1,2 ml/l
pyrimicarbe Pirimor G 500 g/kg X2 0,75 g/l
inconnue Biomite inconnue X1 2 ml/l Produit composé de substances allélochimiques et d'un détergent

55
PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE

CHOU CABUS (Brasssica oleracea )

PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIERE


Ennemi ciblé Moment de l'application en nombre de jours après levée
0 7 14 21 28 (ou 3 jours avant repiquage)
Teigne des crucifères
Borer du chou
Autres chenilles
Thrips
Puceron
Mildiou des crucifères
Alternariose foliaire
Nervation noire des crucifères
N.B. pour la culture du chou il faut ajouter un mouillant à la bouillie pour améliorer l'efficacité des produits

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)


traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage
traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemi
traitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)
0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent
traitement non conseillé
LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)
X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits
* ou d'autres pyréthrinoïdes
** voir fiche générale fonte des semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires
*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)
P.C. = produits commerciaux

56
PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS
Ennemi ciblé Moment conseillé Dose Remarques
CHOU et ordre de préférence de l'application pour des

Alternariose foliaire **
pulvérisations

14 jours après levée

21 jours après levée


28 jours après levée
7 jours après levée

ou trois jours avant


Autres chenilles

Nervation noire
foliaires ***

dès la levée

repiquage
Puceron

Mildiou
Teigne

Thrips
Borer
Produit Concentration
Matière active
commercial du produit

I acéphate Orthène 50 500 g/l X4 X4 X4 X4 X5 1,2 g/l


N Bacillus thuringiensis Biobit 32000 UI/mg X1 X1 X1 0,75 à 1 g/l
S chlorpyriphos-éthyl Dursban 4 480 g/l X5 X6 X5 X6 X7 2 ml/l
E chlorpyriphos-méthyl Reldan 50 500 g/l X3 X3 X3 X3 X4 1,2 ml/l
C cyperméthrine* P.C. divers 50 g/l X5 X6 X5 X6 1 ml/l
T diafenthiuron Polo/Pegasus 250 g/l X2 X2 X2 1,6 à 2 ml/l
I diazinon P.C. divers 240 g/l X5 X6 X5 X6 X7 1,6 ml/l
C diflubenzuron P.C. divers 450 g/l X2 X2 X2 0,4 ml/l
I diméthoate P.C. divers 400 g/l X5 X5 X5 X5 X6 1 ml/l
D endosulfan P.C. divers 350 g/l X5 X6 X5 X6 X7 2 ml/l
E ethiophencarbe Cronéton 500 g/l X3 1 ml/l
S fenitrothion P.C. divers 500 g/l X7 1 ml/l
fipronil Regent 50 g/l X5 X6 X7 0,5 ml/l
huiles essentielles Pucal X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
huiles essentielles Antichen X1 X1 X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
huiles essentielles Prochou X1 X1 X1 X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
lufenuron Match/Axor 50 g/l X2 X2 X2 0,2 à 0,4 ml/l
malathion P.C. divers 500 g/l X4 1,5 ml/l
neem (poudre d'amande) X1 X1 X1 X1 X1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)
phosalone Zolone Flo 500 g/l X7 1,2 ml/l
pyrimicarbe Pirimor G 500 g/kg X3 0,75 g/l
A conserver dans un endroit frais (15 à 20 °C) pour une
virus de la polyédrose nucléaire Mamestrin X1 X1 4 ml/l
conservation d'un an. 4°C pour plus d'un an.
F B chlorothalonil P.C. divers 500 g/l X4 X3 3 ml/l
O A cuivre d'hydroxyde, d'oxychlorure ou
N C de sulfate
P.C. divers 500 g/l X2 5 g/l

G T cuivre (sulfate) + mancozèbe P.C. divers 100 + 300 g/l X1 X1 5 à 6 g/l


I E dichlofluanide Euparène 500 g/kg X4 1g/l
C R iprodione Rovral 500 g/kg X3 1,5 g/l
I I mancozèbe P.C. divers 800 g/kg X4 X3 2 g/l
D C manèbe P.C. divers 800 g/kg X4 X3 2,5 g/l
E I manèbe + thiophanate-méthyl P.C. divers 300 + 150 g/kg X3 X1 5 ml/l
S D métalaxyl + mancozèbe Ridomil MZ 72 80 + 640 g/kg X2 X2 2 g/l
E métirame-zinc Polyram 800 g/kg X4 X3 2,5 g/l
S propinèbe Antracol 700 g/kg X4 X3 2,5 g/l
thiophanate-méthyl Pelt 44 450 g/l X5 2 ml/l Non compatible avec les produits cupriques

57
PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE

CONCOMBRE (Cucumis sativus )


COURGETTE (Cucurbita pepo )
MELON (Cucumis melo )
PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIERE
Ennemi ciblé Moment de l'application en nombre de jours après levée
7 14 21 (ou 3 jours avant repiquage)
Mouche blanche 0
Coléoptère rouge 0
Coccinelle 0
Puceron 0
Araignée rouge (sauf courgette)
Mildiou (sauf courgette)

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)


traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage
traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemi
traitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)
0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent
traitement non conseillé
LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)
X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits
* ou d'autres pyréthrinoïdes
** voir fiche générale fonte des semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires
*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)
P.C. = produits commerciaux

58
PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS
CONCOMBRE Ennemi ciblé Moment conseillé Dose Remarques
COURGETTE et MELON et ordre de préférence de l''application pour une

14 jours après levée


application par

Coléoptère rouge et

21 j. après levée ou
3 j. avant repiquage
autres chrysomèles

7 jours après levée


Mouche blanche

(sauf courgette)

(sauf courgette)
Araignée rouge
pulvérisation***

Coccinelle

Puceron

Mildiou
Produit Concentration
Matière active
commercial du produit

I abamectin Vertimec 18 g/l X2 0,5 ml/l


N acéphate P.C. divers 500 g/kg X3 X2 X2 X5 1,5 g/l
S azocyclotin Peropal 250 g/kg X3 0,6 à 1 g/l
E benzoximate Artaban 200 g/l X2 2 ml/l
C bromopropylate Neoron 250 g/l X2 2 ml/l
T carbaryl Sévin 850 g/l X3 X3 1,8 g/l
I chinométhionate Morestan 250 g/kg X1 0,3 g/l
C chlorpyriphos-éthyl Dursban 4 480 g/l X8 1,5 à 2 ml/l
I chlorpyriphos-méthyl Reldan 500 g/l X4 0,8 à 1,2 ml/l
D cyhexatin P.C. divers 600 g/l X3 0,5 ml/l
E cyperméthrine* P.C. divers 50 g/l X5 X3 X3 1 ml/l
S diazinon P.C. divers 240 g/l X5 X3 X8 1,6 ml/l
dicofol P.C. divers 480 g/l X4 1 ml/l
E dicofol + tétradifon Matetracide 212,5 + 80 g/l X3 2 ml/l
T diméthoate P.C. divers 400 g/l X4 X3 X3 X7 1 ml/l
endosulfan P.C. divers 350 g/l X3 X3 X8 1,75 ml/L
A fenitrothion P.C. divers 500 g/l X8 1 ml/l
C hexythiazox César 100 g/kg X2 0,5 g/l
A huiles essentielles Alib X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
R huiles essentielles Pucal X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
I huiles essentielles Procur X1 X1 X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
C imidaclopride Confidor 200 SL 200 g/l X2 X2 0,5 ml/l
I malathion P.C. divers 500 g/l X2 X2 X6 2 ml/l
D neem (poudre d'amande) X1 X1 X1 X1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)
E pyrimicarbe Pirimor G 500 g/kg X3 0,75 g/l
S (inconnue) Biomite (inconnue) X1 2 ml/l Produit composé de substances allélochimiques et d'un détergent
F captane P.C. divers 830 g/kg X2 2 g/l
O chlorothalonil P.C. divers 500 g/l X2 3 ml/l
N dichluofluanide Euparène 500 g/kg X2 1 g/l
G fosétyl-Al Aliette 800 g/kg X1 2 g/l
I manèbe P.C. divers 800 g/l X2 2,5 g/l
C mancozèbe P.C. divers 800 g/l X2 2 g/l
I métalaxyl + mancozèbe Ridomil MZ 72 80 + 640 g/kg X1 2,5 g/l
D méthirame-zinc Polyram 800 g/kg X2 2,5 g/l
E propamocarbe HCl Prévicur N 722 g/l X1 3 ml/l
S propinèbe Antracol 700 g/kg X2 3 g/l

59
PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE

JAXATU ET N'DROWA (Solanum aethiopicum )


PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIERE
Ennemi ciblé Moment de l'application en nombre de jours après levée
15 25 35 (ou 3 jours avant repiquage)
Mineuse des feuilles
Tarsonème
Araignée rouge
Puceron 0
Jasside 0
Stemphyliose

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)


traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage
traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemi
traitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)
0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent
traitement non conseillé
LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)
X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits
* ou d'autres pyréthrinoïdes
** voir fiche générale fonte des semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires
*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)
P.C. = produits commerciaux

60
PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS
Ennemi ciblé Moment conseillé Dose Remarques
JAXATU et N'DROWA et ordre de préférence de l'application pour une

15 jours après levée

25 jours après levée


Mineuse des feuilles

35 j. après levée ou
application par

Araignée rouge

Stemphyliose

3 jours avant
pulvérisation foliaire

Tarsonème

repiquage
Puceron

Jasside
Produit Concentration ***
Matière active
commercial du produit

I abamectin Vertimec 18 g/l X3 0,5 ml/l


N X1 X2 0,5 ml/l
S acéphate Orthène 50 500 g/kg X3 X4 1,5 g/l
E acrinathrine Rufast 75 75 g/l X3 0,6 ml/l
C X3 0,6 ml/l
T azocyclotin Peropal 250 g/kg X3 0,6 à 1 g/l
I benzoximate Artaban 200 g/l X1 X2 2 ml/l
C bromopropylate Néoron 250 g/l X2 2 ml/l
I carbaryl Sévin 830 g/kg X6 1,8 g/l
D chinométhionate Morestan 250 g/kg X1 X1 0,3 g/l
E chlorpyriphos-éthyl Dursban 4 480 g/l X5 1,5 à 2 ml/l
S chlorpyriphos-méthyl Reldan 500 g/l X4 0,8 ml/l
cyhexatin P.C. divers 600 g/l X2 X3 0,5 ml/l
E cyromazine Trigard 750 g/kg X2 0,4 g/l
T diazinon P.C. divers 240 g/l X5 1,6 ml/L
dicofol P.C. divers 480 g/l X3 X4 1 ml/l
A dicofol + tétradifon Matétracide 212,5 + 80 g/l X2 X3 2 ml/l
C diméthoate P.C. divers 400 g/l X3 X4 1 ml/l
A X5 1 ml/l
R endosulfan P.C. divers 350 g/l X5 X6 1,75 ml/l
I X4 2 ml/l
C fenitrothion P.C. divers 500 g/l X5 1 ml/l
I fenthion Lebaycid 550 g/l X5 1,5 ml/l
D hexythiazox César 100 g/kg X1 X2 0,5 g/l
E huiles essentielles Pucal X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
S imidaclopride Confidor 200 g/l X2 X2 0,5 ml/l
malathion P.C. divers 500 g/l X4 X5 1,5 ml/l
neem (poudre d'amande) X1 X1 X1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)
phosalone Zolone Flo 500 g/l X5 1,2 ml/l
pyrimicarbe Pirimor G 500 g/kg X2 0,75 g/l
(inconnue) Biomite (inconnue) X1 2 ml/l Produit composé de substances allélochimiques et d'un détergent
FONGI iprodione Rovral 500 g/kg X1 1,5 g/l
CIDES manèbe P.C. divers 800 g/kg X1 2,5 g/l
chlorothalonil P.C. divers 500 g/l X1 3 ml/l
mancozèbe P.C. divers 800 g/kg X1 2 g/l
métirame-zinc Polyram 800 g/kg X1 2,5 g/l

61
PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE

OIGNON (Allium cepa )

PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIERE


Ennemi ciblé Moment de l'application en nombre de jours après levée
35 42 48 (ou 3 jours avant repiquage)
Alternariose
Mildiou 0
Thrips 0
N.B. pour la culture de l'oignon il faut ajouter un mouillant à la bouillie pour améliorer l'efficacité des produits

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)


traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage
traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemi
traitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)
0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent
traitement non conseillé
LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)
X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits
* ou d'autres pyréthrinoïdes
** voir fiche générale fonte des semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires
*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)
P.C. = produits commerciaux

62
PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS
OIGNON Ennemi ciblé et Moment conseillé Dose Remarques
ordre de préférence de l'application pour une
application par

48 j. après levée ou 3 jours


pulvérisation

35 jours après levée

42 jours après levée

avant repiquage
foliaire ***

Alternariose
Mildiou

Thrips
Produit Concentration du
Matière active
commercial produit

INSECTICIDES
abamectin Vertimec 18 g/l X1 0,5 ml/l
acéphate Orthène 50 500 g/kg X2 1,5 g/l
cyperméthrine* P.C. divers 50 g/l X4 1 ml/l
diazinon P.C. divers 240 g/l X4 1,6 ml/l
diméthoate P.C. divers 400 g/l X3 1 ml/l
fenitrothion P.C. divers 500 g/l X4 1 à 1,5 ml/l
fenthion Lebaycid 550 g/l X4 1 ml/l
imidaclopride Confidor 200 g/l X1 0,5 ml/l
FONGICIDES
benalaxyl + mancozèbe Tairel M 50 + 400 g/kg X1 2,4 g/l
captane P.C. divers 830 g/kg X2 3 à 4 g/l
chlorothalonil P.C. divers 500 g/l X3 3 ml/l
mancozèbe P.C. divers 800 g/kg X3 X2 2 g/l
manèbe P.C. divers 800 g/kg X3 X2 2,5 g/l
manèbe + thiophanate-méthyl P.C. divers 300 + 150 g/kg X2 X1 5 ml/l
métalaxyl + mancozèbe Ridomil MZ 72 80 + 640 g/kg X1 2,5 g/l
propinèbe Antracol 700 g/kg X3 2,5 g/l
thirame P.C. divers 800 g/kg X2 2,5 g/l

63
PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE

POIVRON ET PIMENT (Capsicum annuum , chinense et frutescens )


PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIERE
Ennemi ciblé Moment de l'application en nombre de jours après levée
7 17 27 37 47 (ou 3 jours avant repiquage)
Pucerons 0 0
Tarsonème
Cercosporiose (sauf piment)
Gale bactérienne

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)


traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage
traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemi
traitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)
0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent
traitement non conseillé
LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)
X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits
* ou d'autres pyréthrinoïdes
** voir fiche générale fonte des semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires
*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)
P.C. = produits commerciaux

64
PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS
Ennemi ciblé et Moment conseillé Dose Remarques
PIMENT ET POIVRON ordre de préférence de l'application pour une
application par

17 jours après levée

27 jours après levée

37 jours après levée


47 j. après levée ou
7 jours après levée
(pas pour piment)

Gale bactérienne
Cercosporiose
pulvérisation

3 j. avant le
Tarsonème

repiquage
Puceron
Produit Concentration du foliaire***
Matière active
commercial produit

INSECTICIDES ET ACARICIDES
abamectin Vertimec 18 g/l X2 0,5 ml/l
acéphate Orthène 50 500 g/kg X3 1,5 ml/l
benzoximate Artaban 200 g/l X2 2 ml/l
chinométhionate Morestan 250 g/kg X1 0,3 g/l
chlorpyriphos-éthyl Dursban 4 480 g/l X5 1,5 à 2 ml/l
chlorpyriphos-méthyl Reldan 500 g/l X4 0,8 ml/l
cyhexatin P.C. divers 600 g/l X3 0,5 ml/l
diazinon P.C. divers 240 g/l X5 1,6 à 3,2 ml/l
dicofol P.C. divers 480 g/l X4 1 ml/l
dicofol + tétradifon Matetracide 212,5 + 80 g/l X3 2 ml/l
diméthoate P.C. divers 400 g/l X3 1 ml/l
X6 1 ml/l
endosulfan P.C. divers 350 g/l X5 1,75 ml/l
X5 2 ml/l
ethiophencarbe Cronéton 500 g/l X2 1 ml/l
fenbutatin oxyde Torque S 550 g/l X3 1 ml/l
fenitrothion P.C. divers 500 g/l X5 1 ml/l
fenthion Lebaycid 550 g/l X5 1,5 ml/l
hexythiazox César 100 g/kg X2 0,5 g/l
huiles essentielles Pucal X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
imidaclopride Confidor 200 g/l X2 0,5 ml/l
malathion P.C. divers 500 g/l X4 1,5 ml/l
neem (poudre d'amande) X1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)
phosalone Zolone Flo 500 g/l X5 1,2 ml/l
pyrimicarbe Pirimor G 500 g/kg X2 0,75 g/l
FONGICIDES ET BACTERICIDES
cuivre d'hydroxyde, d'oxychlorure ou P.C. divers 500 g/l X1 5 g/l
de sulfate de Cu
mancozèbe P.C. divers 800 g/kg X2 2 g/l
manèbe + thiophanate-méthyl P.C. divers 300 + 150 g/kg X1 5 ml/l
thirame P.C. divers 800 g/kg X2 2,5 g/l
zinèbe P.C. divers 800 g/kg X2 2,5 g/l

65
PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE

TOMATE (Lycopersicon esculentum )


PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIERE
Ennemi ciblé Moment application en nombre de jours après levée
0 7 14 21 (ou 3 jours avant repiquage)
Acariose bronzée
Mouche blanche 0
Mineuse des feuilles 0
Puceron 0
Alternariose
Mildiou
Gale bactérienne

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)


traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage
traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemi
traitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)
0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent
traitement non conseillé
LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)
X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits
* ou d'autres pyréthrinoïdes
** voir fiche générale fonte des semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires
*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)
P.C. = produits commerciaux

66
PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS
Ennemi ciblé et Moment conseillé Mode Dose Remarques
TOMATE ordre de préférence d'application appl. pour une

Alternariose foliaire**
application par

14 jours après levée


Mineuse des feuilles

21 j. après levée ou
7 jours après levée

En pulvérisation
Acariose bronzée

Gale bactérienne
Mouche blanche

Au niveau de la
pulvérisation

3 j. avant le

Enrobage
repiquage
dès levée
semence
Puceron
foliaire***

Mildiou
Produit Concentration du
Matière active
commercial produit

I abamectin Vertimec 18 g/l X3 X 0,5 ml/l


N X2
S acéphate Orthène 50 500 g/kg X3 X3 X 1,5 g/l
E benzoximate Artaban 200 g/l X2 2 ml/l
C chinométhionate Morestan 250 g/kg X1 0,3 g/l
T chlorpyriphos-éthyl Dursban 4 480 g/l X7 1,5 à 2 ml
I chlorpyriphos-méthyl Reldan 500 g/l X4 0,8 à 1,2 ml/l
C cyhexatin P.C. divers 600 g/l X3 O,5 ml/l
I cyperméthrine* P.C. divers 50 g/l X5 1 ml/l
D cyromazine Trigard 750 g/l X2 X 0,4 g/l
E diazinon P.C. divers 240 g/l X5 X7 X 1,6 g/l
S dicofol P.C. divers 480 g/l X5 1 ml/l
dicofol + tétradifon Matetracide 212,5 + 80 g/l X4 2 ml/l
diméthoate P.C. divers 400 g/l X4 X5 X 0,75 ml/l
A endosulfan P.C. divers 350 g/l X7 X 1,75 ml/l
C X6 2 ml/l
A fénitrothion P.C. divers 500 g/l X7 X 1 ml/l
R huiles essentielles Alib X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
I huiles essentielles Pucal X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
C huiles essentielles Protom X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmer
I imidaclopride Confidor 200 g/l X2 X2 X 0,5 ml/l
D imidaclopride Gaucho 700 g/kg X2 5 à 6 g/kg
E malathion P.C. divers 500 g/l X6 X 1,5 ml/l
S Neem (poudre d'amande) X1 X1 X1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)
F B chlorothalonil P.C. divers 500 g/l X3 X 3 ml/l
O A cuivre (hydroxyde, oxychlorure, P.C. divers 2,5 g/l En pépinière on utilise la moitié de la dose de plein champ.
N C sulfate de Cu)
500 g/l X1
G T Cu (sulfate) + mancozèbe P.C. divers 100 + 300 g/l X2 X1 X 5 à 6 g/l Associer mancozèbe à la bouillie bordelaise 8 heures avant utilisation
I E dichlofluanide Euparène 500 g/kg X3 X3 X 1 g/l
C R eau javelisée 45° X1 X 0,25ml/10 l d'eau 24 h avant un traitement au cuivre

I I iprodione Rovral 500 g/kg X3 X 1,5 g/l


D C mancozèbe P.C. divers 800 g/kg X3 X3 X 2 g/l
E I manèbe P.C. divers 800 g/kg X3 X3 X 2,5 g/l
S D manèbe + thiophanate-méthyl P.C. divers 300 + 150 g/kg X1 X2 X 5 ml/l
E métalaxyl + mancozèbe Ridomil MZ 72 80 + 640 g/kg X2 X1 2,5 g/l
S propamocarbe HCl Prévicur N 722 g/l X1 3 ml/l
Trichoderma harzianum Prestafong X1 Efficacité à confirmer

67
ANNEXE 2
EFFICACITE, MODES DE PREPARATION ET D’UTILISATION EN PEPINIERES
MARAICHERES DES PRODUITS NATURELS CITES

Les plantes citées ne représentent que quelques exemples. Beaucoup d’autres peuvent être
utilisées comme produit phytosanitaire (tabac, annone, curcuma, pyrèthre, Derris, ....).

Spectre et niveau d’efficacité des plantes citées


Chaque ennemi est plus ou moins bien contrôlé par ces plantes, mais le niveau d’efficacité
n’est souvent pas précisé dans la littérature, sauf pour le neem.

Tableau 1 : Spectre et niveau d’efficacité des plantes citées


Allium Moringa Azadirachta indica Capsicum Tephrosia vogelii
sativum oleracea (neem) frutescens (tephrosia de
(ail) (ben ailé) (piment) Vogel)
Ennemis Gousse Feuille Poudre Tourteau Fruit Feuille
d’amande ou
de graine
Agrotis spp. ++
Alternaria solani
Aphididae (pucerons) ++
Bemisia tabaci ++
Helicoverpa armigera +++
Hellula undalis +++
Henosepilachna elaterii +++
Jacobiasca lybica +++
Kraussaria angulifera
Locusta migratoria +++
Liriomyza spp. +++
Meloidogyne spp. + +
Nisotra spp. ++
Phytophthora spp.
Plutella xylostella +++
Pythium spp.
Spodoptera spp. +++
Schistocerca gregaria +++
Tetranychus spp. +
Thripetidae (thrips) +
Trichoplusia ni
Urenthius hystricellus ++
Zonocerus variegatus +++
Niveaux d’efficacité :
+++ bonne efficacité efficacité signalée
++ efficacité moyenne
+ faible efficacité

FAO-GCP/RAF/244/BEL 68
Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
Modes de préparation et d’utilisation
Ail - Allium sativum
• 1ère méthode
− Dans 500 ml d’eau, mélanger 100 g de gousses pilées, 10 g de savon et 2 cuillères
d’huile minérale ou d’essence
− Laisser reposer pendant 24 heures
− Filtrer puis diluer dans 10 litres d’eau avant pulvérisation
• 2ème méthode
− Broyer finement 3 bulbes et laisser infuser 2 jours dans de la paraffine liquide
− Dissoudre une grande cuillerée de savon râpé dans un peu d’eau
− Filtrer, puis mélanger le tout dans 10 litres d’eau avant utilisation par pulvérisation

Ben ailé - Moringa oleifera

Les feuilles sont incorporées au sol environ une semaine avant le semis (les quantités à
appliquer ne sont pas mentionnées dans la littérature).

Neem - Azadirachta indica

• Extrait aqueux de graines ou d’amandes de neem


− Ramasser sur le sol, les fruits ou les graines fraîches, ou cueillir les fruits mûrs sur
l’arbre
− Dans le cas d’un ramassage des fruits, les tremper dans de l’eau pendant quelques
heures afin de faciliter l’élimination de la pulpe jaune autour des graines
− Débarrasser rapidement les noyaux de la pulpe
− Laver les noyaux
− Sécher les noyaux
− Conserver les noyaux biens secs dans des récipients perméables à l’air (sacs,
corbeilles) et disposés à l’ombre. Ils peuvent être conservés plus d’un an dans ces
conditions.
− Au moment de l’emploi, extraire éventuellement les amandes des noyaux
− Broyer finement les graines ou les amandes
− Verser la poudre sur une toile et tremper le baluchon dans l’eau.
Dans la littérature, les doses varient de 5 à 130 g de graines broyées par litre d’eau.
Cependant, la dose la plus généralement admise est comprise entre 25 et 50 g de
graines ou d’amandes par litre d’eau. La dose dépendra fortement de l’origine des
graines car la concentration en principes actifs varie en fonction de divers facteurs
(conditions climatiques et édaphiques de la localité, écotypes de l’arbre, conditions
de préparation et de conservation). La dose préconisée pour la poudre d’amandes
devra être doublée dans le cas d’une utilisation de poudre de graines.
− La solution peut être utilisée le lendemain. L’immersion dans l’eau doit durer
environ 12 heures.
− Il convient d’essorer le baluchon et son contenu avant d’utiliser la solution.

• Huile
L’huile se prépare à partir des amandes de neem. Celles-ci doivent donc être extraites
préalablement des graines en les pilant légèrement dans un mortier. Les amandes sont
extraites des graines brisées et triées avant de les mettre dans une presse. On peut produire

FAO-GCP/RAF/244/BEL 69
Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
100 à 150 ml d’huile par kg d’amandes fraîches. La dose d’utilisation est de 15 à 30 ml/l
d’eau pour une pulvérisation. Il est conseillé d’associer du savon ou un mouillant et de bien
agiter le préparation avant utilisation.

• Tourteau
3 à 5 kg de tourteau par m2 pour la lutte contre les nématodes à galles (pour la poudre
d’amandes de neem, 1 à 2 kg/m2 auraient le même effet).

Piment - Capsicum frutescens (type piment de Cayenne, piment Salmon, piment


z’oiseaux)

• 1ère méthode
− Moudre 100 g de piment fort (environ 12 fruits) et mélanger avec 1 litre d’eau
− Secouer vivement cette mixture et laisser infuser pendant 24 heures.
− Au moment de l’utilisation, filtrer la mixture et ajouter 5 litres d’eau contenant du
savon.

• 2ème méthode
− Faire bouillir, pendant 15 à 20 minutes, 500 g de piment moulus dans 3 litres d’eau
(au lieu de bouillir on peut faire reposer la solution pendant 4 à 5 jours).
− Filtrer et ajouter 30 g de savon. Ajouter 3 litres d’eau avant utilisation.

Tephrosia de Vogel - Tephrosia Vogelii

• 1ère méthode
− Broyer 50 feuilles fraîches.
− Immerger le broyat dans 1 litre d’eau pendant 24 heures. Ne pas ajouter de savon.
− Filtrer avant de pulvériser.
• 2ème méthode
− Broyer 100 g de feuilles.
− Immerger dans l’eau pendant 2 heures à l’ombre et à l’abri de la lumière.
− Filtrer et ajouter du savon comme mouillant avant utilisation.

FAO-GCP/RAF/244/BEL 70
Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
Composition et poids correspondant d’engrais pour apporter 50 Unités N, 50 Unités P 2 O 5 , 100 Unités K 2 O. ANNEXE 3
2
engrais composition moyenne (en %) poids d’engrais (en g/10 m ) nombre d’unités (U) du ou des éléments supplémentaires
(en italique les engrais conseillés correspondant à apportés avec ce poids d’engrais
en pépinière)
N P2O K2O CaO MgO SO 3 50 U N 50 U P 2 O 5 100 U
5 K2O
ammonitrate faible dosage 20,5 244
ammonitrate dosage moyen 27,5 182
ammonitrate haut dosage 34 147
chlorure de potassium* 60 167
cyanamide de chaux 20 57 250 143 U CaO
kornkali 38 5 263 13 U MgO
nitrate de chaux 15 28 333 93 U CaO
nitrate de chaux et de magnésie 14 25 8 357 89 U CaO et 29 U MgO
nitrate de magnésie 11 15 455 68 U MgO
nitrate de potasse 13 45 385 173 U K 2 O
222 29 U N
nitrate de soude 16 313
patentkali 29 9 45 345 31 U MgO et 155 U SO 3
phosphal (ou phospal) 34 11 147 16 U CaO
phosphate monoammonique (MAP) 12 59,5 417 248 U P 2 O 5
84 10 U N
phosphate diammonique (DAP) 19 50 263 132 U P 2 O 5
100 19 U N
phosphate bicalcique 38 32 132 42 U CaO
phosphate monopotassique 51,6 34,2 97 33 U K 2 O
292 151 U P 2 O 5
potamag 40 6 4 250 15 U MgO et 10 U SO 3
scories Thomas 16 48 2,5 0,5 313 150 U CaO, 8 U MgO et 2 U SO 3
sulfate d’ammoniaque 21 60 238 143 U SO 3
sulfate de potassium 50 45 200 90 U SO 3
superphosphate normal (ou simple) 18 28 0,5 25 278 78 U CaO, 1 U MgO et 70 U SO3
superphosphate concentré 28 0,5 20 179 0,9 U MgO et 36 U SO3
superphosphate triple 46 0,5 3 109 0,5 MgO et 3 U SO 3
sylvinite double * 40 250
urée 46 109
engrais maraîcher (10-10-20) 10 10 20 500 50 U P 2 O 5 et 100 U K 2 O
500 50 U N et 100 U K 2 O
500 50 U N et 50 U P 2 O 5
* = déconseillé car apporte du chlore (Cl).
71
ANNEXE 4
SOCIETES QUI COMMERCIALISENT LES PRODUITS CITES
a) LES VOILES ANTI-INSECTES
Caractéristiques Produits commerciaux Sociétés
non tissé - poids 17 g/m² Agryl P 17 Plus SODOCA
non tissé - poids 17 g/m² Daltex 17 AGLEX
non tissé - poids 17 g/m² Filbio CELLOPLAST
non tissé - poids 17 g/m² Covertan Pro RESMA France
tissé 17 g/m² 80/54.5 FILCLAIR

b) LES TOILES ANTI-INSECTES


Caractéristiques mécaniques de quelques toiles anti-insectes commerciales
Référence Masse surfacique Dimension maille Composition Porosité à l'air Conditionnement Caractéristiques Fabricant
(g/m2) (µm) (l/m2/s) largeur (m) longueur (m) particulières
505 39 700 x 700 polypropylène - 2,20/3,30 250/500 . blanc MDB TEXINOV S.A.
. perméable à l'eau
. très faible ombrage
. très peu de prise au vent
TIP 1000 110 990 x 950 polyéthylène anti-UV - 1,50/3,00 50 . transparent MDB TEXINOV S.A.
. ombrage < 15 %
. traitement dans la masse des
fils
. très résistant, léger
. extensible pour fixation sous
tension
. résistance mécanique:
SP : 1200 daN/m
ST : 1000 daN/m

TIS 900 110 900 x 900 polyéthylène anti-UV - 1,50/3,00 50 . blanc MDB TEXINOV S.A.
. fil traité anti-UV très haut
niveau
. résistance mécanique:
SP : 1500 daN/m
ST : 1400 daN/m

TIS 500 90 500 x 500 polyéthylène anti-UV - 1,50/3,00 50 . transparent MDB TEXINOV S.A.
. résistance mécanique:
SP : 1500 daN/m
ST : 1400 daN/m

72
SOCIETES QUI COMMERCIALISENT LES PRODUITS CITES

b) LES TOILES ANTI-INSECTES (suite)


Caractéristiques mécaniques de quelques toiles anti-insectes commerciales
Référence Masse surfacique Dimension maille Composition Porosité à l'air Conditionnement Caractéristiques Fabricant
(g/m2) (µm) (l/m2/s) largeur (m) longueur (m) particulières
BIORETE 8/5 90 1000 x 1600 polyéthylène anti-UV - 1,50/2,00/2,50/3,00/4,00 200 . transparent CELLOPLAST
. 8 fils de chaîne/cm
. 5 troncs /cm
. ombrage 20 %
. traction longitudinale: 1900
. traction transversale: 1200

BIORETE 16/10 100 490 x 770 polyéthylène anti-UV - 1,20/1,50/3,00 200 . transparent CELLOPLAST
. 16 fils de chaîne/cm
. 10 troncs /cm
. ombrage 28 %
. traction longitudinale: 1600
. traction transversale: 1000

22.30 135 920 x 920 polyéthylène 11 1,45 100 . blanc FILCLAIR


. contre mouche et puceron
60/27.22 130 800 x 200 polyéthylène 10,8 1à5 100 . blanc FILCLAIR
. contre mouche blanche
36.25 150 500 x 500 polyéthylène 8,4 1,45 100 . blanc FILCLAIR
. contre mouche et puceron
60.15 85 300 x 300 polyéthylène 8 1,45 100 . blanc FILCLAIR
. contre mouche blanche
62/48.20 130 350 x 200 polyéthylène - 1à5 100 . blanc FILCLAIR
. contre thrips
165.6 59 100 x 100 Polyester, très bonne 6 1,2 Sur commande . blanc FILCLAIR
résistance UV . isolation pollinique
116.8 57 150 x 150 Polyester, très bonne 7,1 1,23 100 . isolation pollinique FILCLAIR
résistance UV
IN 24 - 24 x 24* polyéthylène traité - 1,83/3,66 100 - TILDENET
anti-UV
IN 32 - 32 x 32* polyéthylène traité - 1,83/3,66 100 - TILDENET
anti-UV
IN 30 - 50 x 50* polyéthylène traité - 1,83/3,66 100 - TILDENET
anti-UV
2
* : nombre de fils/pouce

73
SOCIETES QUI COMMERCIALISENT LES PRODUITS CITES
c) LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES
Matière active Produit commercial Fabricant
abamectin Vertimec M.S.D. Agvet
acéphate 0rthène 50 RHONE-POULENC
acrinathrine Rufast AGREVO
alphacyperméthrine Alphacal ou Dominex CALLIOPE
azocyclotin Peropal BAYER
Bacillus thuringiensis Batik ou Collapse CALLIOPE
Bacillus thuringiensis Bactospéine KOPPERT
Bacillus thuringiensis Biobit BASF/ABBOTT
Bacillus thuringiensis Delfin SANDOZ AGRO
Bacillus thuringiensis Dipel ABBOTT
Bacillus thuringiensis Ecotech pro AGREVO
Bacillus thuringiensis Insectobiol SAMABIOL
Bacillus thuringiensis Scutello BIOBEST
Bacillus thuringiensis Thurex NOVARTIS
benalaxyl + mancozèbe Taire M SIPCAM-PHYTEUROP
benomyl Benlate DUPONT
bénomyl + thirame Benlate T20 DUPONT
benzoximate Artaban AGREVO
bromopropylate Neoron NOVARTIS
cadusaphos Rugby CALLIOPE
captane P.C. divers BAYER et autres
carbaryl diverses formulations de Sévin RHONE-POULENC
carbendazime Bavistine et P.C. divers BASF et autres
carbofuran Furadan et P.C. divers BAYER, FMC et autres
chinométhionate Morestan BAYER
chlorothalonil Daconil et P.C. divers BAYER, CALLIOPE et autres
chlorpyrifos-éthyl Dursban et P.C. divers DOW AGRO SCIENCES et autres
chlorpyriphos-éthyl + cyperméthrine Nurelle D et P.C. divers DOW AGRO SCIENCES et autres
chlorpyrifos-méthyl Reldan DOW AGRO SCIENCES
cuivre (oxychlorure de Cu) Cuprosan et P.C. divers DIVERS
cuivre (hydroxyde de Cu) Gypsy et P.C. divers CALLIOPE et autres
cuivre (sulfate de cuivre) Bouillie bordelaise DIVERS
cyperméthrine Cymbush et P.C. divers SOPRA et autres
cyfluthrine Baythroïd BAYER
cyhexatin Pennstyl et P.C. divers ELF ATOCHEM et autres
cyromazine Trigard NOVARTIS
dazomet Basamid et P.C. divers BASF et autres
diafenthiuron Polo/pegasus NOVARTIS
diazinon Basudin et P.C. divers NOVARTIS
dichlofluanide Euparène BAYER
deltaméthrine formulations diverses de Décis et K-Othrine AGREVO
dicofol Kelthane et P.C. divers RHONE-POULENC et autres
dicofol + tétradifon Matetracide PROPHYSE
diméthoate Systhoate et P.C. divers DIVERS
endosulfan Thiodan et P.C. divers AGREVO et autres
ethiophencarbe Cronéton BAYER
éthoprophos Mocap 10G RHONE-POULENC
fenbutatin-oxyde Torque S CYANAMID

FAO-GCP/RAF/244/BEL 74
Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
SOCIETES QUI COMMERCIALISENT LES PRODUITS CITES
c) LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES (Suite)
Matière active Produit commercial Fabricant
fenitrothion Sumithion et P.C. divers SUMITOMO, BAYER et autres
fenitrothion + fenvalérate Sumicombi SUMITOMO et autres
fenthion Lebaycid BAYER
fenvalérate Sumicidin SUMITOMO, CYANAMID
fosétyl-Al Aliette RHONE-POULENC
hexythiazox César AGREVO
huiles essentielles Alib N.A.P. et KOZGRO
huiles essentielles Antichen N.A.P. et KOZGRO
huiles essentielles Nemat 50 N.A.P. et KOZGRO
huiles essentielles Pucal N.A.P. et KOZGRO
huiles essentielles Prochou N.A.P. et KOZGRO
huiles essentielles Procur N.A.P. et KOZGRO
hymexazol Tachigaren CYANAMID
imidaclopride Gaucho BAYER
iprodione Rovral RHONE-POULENC
isazophos Miral 10 G NOVARTIS
lambda-cyalothrine Karaté et Cyhalone en formulations diversesZENECA - SOPRA
lufenuron Match/Axor NOVARTIS
malathion Zithiol et P.C. divers DIVERS
mancozèbe Dithane et P.C. divers RHONE-POULENC et autres
manèbe Manate et P.C. divers DIVERS
manèbe + thiophanate-méthyl Peltar, Labilite en formulations diverses AGREVO et autres
mépronyl Basitac AGRO-VEGETAL
métalaxyl + mancozèbe Ridomil MZ NOVARTIS
métam-sodium Vapam et P.C. divers BASF et autres
métirame-zinc Polyram BASF
oxamyl Vydate 10G DU PONT
oxyquinoléine Cryptonol liquide LA QUINOLEINE
pencycuron Monceren BAYER
perméthrine Percal en formulations diverses ZENECA - SOPRA
phosalone Zolone RHONE-POULENC
phoxime Volaton, Baythion BAYER
propamocarbe HCl Prévicur N AGREVO
propoxur Undène et P.C. divers BAYER et autres
propinèbe Antracol BAYER
pyrimicarbe Pyrimor G ZENECA-SOPRA
quintozène P.C. divers SIPCAM-PHYTEUROP
thiophanate-méthyl Pelt 44 et P.C. divers AGREVO et autres
thirame P.C. divers DIVERS
tralométhrine Tracker DUPONT
trichlorfon Dipterex BAYER
Trichoderma harzianum Prestafong PRESTABIOL
Trichoderma harzianum Solsain PRESTABIOL
Virus de la polyédrose nucléaire Mamestrin, Elcar N.P.P.-CALLIOPE et autres
(inconnue) Biomite N.P.P.-CALLIOPE
zinèbe P.C. divers DIVERS

FAO-GCP/RAF/244/BEL 75
Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
d) COORDONNEES DES SOCIETES CITEES ET DE LEURS REPRESENTANTS REGIONAUX

Fabricant Pays Adresse Téléphone Télécopie


ABBOTT Belgique Agricultural Products Division. Parc Scientifique: rue du Bosquet 2 - 32.10.417829 32.10.417694
1348 Louvain-La-Neuve
AGLEX France 12, rue Claude MONET - F-44.000 - Nantes 33.2 40 43 95 99 33.2 40 43 96 01

AGREVO France Les Algorithmes - Bât. Thalès - Saint-Aubin - 91197 Gif-Sur-Yvette 33.1 40 32 36 00 33.1 69 85 65 05
cedex
AGRODIS Sénégal BP 1655 - 4, rue Alfrd GOUX, 2ème étage - Dakar 221.821 94 08 221.821 94 08

AGRO-VEGETAL France BP 27 - Les Algorythmes - Bât. Homère Saint Aubin - 91192 Gif- 33.1 69 85 64 00 33.1 69 85 51 41
Sur-Yvette cedex
BASF Allemagne D-67O56 Ludwigshafen 621.60 415 79 621.604 25 25

BASF AFRIQUE DE L'OUEST Côte d'Ivoire O1 BP 3761 Abidjan 01 225.26 54 57 225.26 23 54

ALM INTERNATIONAL France 23, chemin de la forêt - 74200 Thonon 33.4 50 26 34 64 33.4 50 26 59 03

PROPHYSE Sénégal 10, rue Ramez Bourgi - BP 243 - Dakar 221.822 87 20 221.821 42 70

BAYER Allemagne Centre de Monheim-D-51368 - Leverkusen 49.2173383583 49.2173384950

BIOBEST Belgique Ilse Velden, 18 - B-2260 Westerlo 32.14 23 17 01 32.14 23 18 31

CALLIOPE France Route D'Artix BP 80 - 64150 Noguères 33.5 59 60 92 92 33.5 59 60 92 19

CALLIVOIRE Côte d'Ivoire Rue Clément Ader - Marcory zone 4A, 01 BP 896 Abidjan 01 225.35 88 39 225.35 12 82

SPIA Sénégal 56, avenue Faidherbe "résidence faidherbe" - BP 3806 Dakar 221.821 43 78 221.821 66 87

CELLOPLAST France 13, route de Préaux - BP 26 - F-53340 Ballée 33.2 43 64 14 14 33.2 43 98 49 97

CYANAMID Côte d'Ivoire 18 BP 1523 Abidjan 18 225.44 35 63 225.44 34 64

ALM INTERNATIONAL France 23, chemin de la forêt - 74200 Thonon 33.4 50 26 34 64 33.4 50 26 59 03

DOW AGROSCIENCES France BP 229 1090 route des crètes - 06904 Sophia Antipolis cedex 33.4 93 95 65 00 33.4 93 95 65 95

DOW Côte d'Ivoire 01 BP 7842 - villa Sicogi, NE n°54, rue Jean Mermoz - Abidjan 225.44 73 81 225.44 73 84

ALM INTERNATIONAL France 23, chemin de la forêt - 74200 Thonon 33.4 50 26 34 64 33.4 50 26 59 03

PROPHYSE Sénégal 10, rue Ramez Bourgi - BP 243 - Dakar 221.822 87 20 221.821 42 70

DUPONT DE NEMOURS France 137, rue de l'Université - 75334 Paris cedex 07 33.1 45 50 65 50 33.1 47 53 01 49

ALM INTERNATIONAL France 23, chemin de la forêt - 74200 Thonon 33.4 50 26 34 64 33.4 50 26 59 03

ASTERIA France 11, avenue Léonard de Vinci - 63000 Clermont-Ferrand 33.1 45 50 65 50 33.1 47 53 01 49

ELF ATOCHEM France 1, rue des Frères Lumière - BP 9 - 78373 Plaisir cedex 33.1 30 81 73 00 33.1 30 54 73 02

FILCLAIR France RN 96 - F-13770 - Venelles 33.4 42 54 07 97 33.4 42 54 77 28

KOPPERT France Z.I. du Puits des Gavottes - 147, avenue des Banquets - 84300 33.4 90 78 30 13 33.4 90 78 25 98
Cavaillon
LA QUINOLEINE France 95, avenue de la Châtaigneraie - BP 37 - 92506 Rueil-Malmaison 33.1 47 08 84 24 33.1 47 51 49 10
cedex
MDB TEXINOV S.A. France BP 713 - RN 6 - F-38358 - Saint-Didier-de-la-tour

M.S.D. Agvet France 3, avenue Hoche - 75114 Paris cedex 08 33.1 47 54 86 73 33.1 48 88 92 18

Native American Pharmacy Etats-Unis Global Marketing ltd - 9030 N. Clifton avenue - Niles IL.60714 33.4 74 97 44 75 33.4 74 97 37 54

KOZGRO AGRI-SERVICES Côte d'Ivoire 65, Bd de marseille - BP 788 Abidjan 18 225.25 26 52 225.25 26 98

NOVARTIS Suisse CP 751 Postbox 4002 Basle 41.61 697 55 77 41.61 697 93 67

SOCHIM Côte d'Ivoire 01 BP 3715 - Abidjan 01 225. 255 625 225.250 800

N.P.P. (CALLIOPE) France Route D'Artix BP 80 - 64150 Noguères 33.5 59 60 92 92 33.5 59 60 92 19

PRESTABIOL France 525, rue Jean Grandel - 34000 Montpellier 33.4 67 52 26 42 33.4 67 52 26 42

RESMA France France 8, rue du Château - F-68740 - Nambsheim 33.3 89 48 62 72 33.3 89 48 54 24

RHONE-POULENC France 55, avenue R.-Cassin, C.P. 310 - 69337 Lyon cedex 09 33.4 72 85 41 71 33.4 72 20 41 00

RHONE-POULENC OUEST AFRIQUE Côte d'Ivoire 15, rue des Pétroliers Z.I. de Vridi - BP 215 Abidjan 15 225.27 30 30 225.27 19 81

AGRO-SERVICE Sénégal BP 142 Rufisque 221.836 66 48 221.836 44 89

CHIMIE-AFRIQUE Sénégal Km 2,7 Bd du Centenaire de la Commune - BP 3543 - Dakar 221.832 07 04 221.832 07 05

SAMABIOL France La Grande-Marine - 84800 Isle-sur-Sorgue 33.4 90 20 63 64 33.4 90 38 10 55

ASTERIA France 11, avenue Léonard de Vinci - 63000 Clermont-Ferrand 33.1 45 50 65 50 33.1 47 53 01 49

SIPCAM-PHYTEUROP France Courcellor 2 - 35 rue d'Alsace - 92531 Levallois-Perret cedex 33.1 47 59 77 00 33.1 47 37 54 52

SODOCA France BP 29 - 68600 Bieshem 33.3 89 72 47 00 33.3 89 72 89 82

LES NIAYES SARRAUT Sénégal avenue A. Sarraut, 16 - BP 2483 - Dakar 221.22 84 64 221.25 60 63

ASTERIA France 11, avenue Léonard de Vinci - 63000 Clermont-Ferrand 33.1 45 50 65 50 33.1 47 53 01 49

SOPRA France 18, rue Grange-Dame-Rose - BP 141 - 78148 Vélizy-Villacoublay 33.1 34 63 50 00 33.1 34 63 51 11
cedex
SUMITOMO France 2, rue Claude-Chappe - Parc d'affaires de Télébase - 69370 Saint- 33.4 78 64 32 60 33.4 78 47 25 45
Didier-Au-Mont-D'or cedex
SUMITOMO Côte d'Ivoire 01 BP 1524 Abidjan 01 225.32 62 25 225.32 51 76

TILDENET Limited Grande Bretagne Longbrook House, Ashton Vale Road - Bristol BS 3 2HA 44.117 966 9684 44.117 923 1251

ZENECA Grande Bretagne Fernhurst Haslemere, Surrey - GU 27 3JE 44.0428 644061 44.0428 652922

FAO-GCP/RAF/244/BEL 76
Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne
Quantités de semences pour 1 ha de culture - Pépinière en sol ANNEXE 5
REMARQUE IMPORTANTE : le terrain est divisé en planches de 1 m de large avec des passages de 0,5 m entre les planches, donc 1 ha = 6.667 m² de planches

Espèces Nombre Exemples de dispositifs Besoins Besoins Quantités pratiques à semer et surfaces pépinière selon le pouvoir
graines/g de plantation théoriques avec germinatif des semences (PG)
(chiffres en Total
moyens) i x é (n,d) Densité semences risques PG = 90 % PG = 80 % PG = 70 % PG = 60 % PG = 50 %
(pl/ha) (en g) (+ 45 %)
en g Surf. en g Surf. en g Surf. en g Surf. en g Surf.
(m²) (m²) (m²) (m²) (m²)
**
AUBERGINE 250 50 x 75 (2, Q) 17.800 72 105 117 74 132 83 150 94 175 110 210 132
CELERI 2.800 30 x 30 (3, Q) 66.800 24 35 39 146 ** 44 165 50 187 59 221 70 262
CHICOREES 600 35 x 35 (3, Q) 57.200 96 140 156 234 175 263 200 300 234 351 280 420
CHOU BROCOLI 350 50 x 50 (2, C) 26.700 77 112 125 110 140 123 160 140 187 164 224 196
CHOU CHINOIS 300 40 x 40 (3, Q) 50.200 168 244 272 204 305 229 349 262 407 306 488 366
CHOU-FLEUR 350 50 x 50 (2, C) 26.700 77 112 125 110 140 123 160 140 187 164 224 196
CHOU POMME CABUS 300 35 x 35 (3, Q) 57.200 191 277 308 231 347 261 396 297 462 347 554 416
CHOU RAVE 400 35 x 35 (3, Q) 57.200 143 208 232 232 260 260 298 298 347 347 416 416
CHOU FEUILLES 350 50 x 50 (2, C) 26.700 77 112 125 110 140 123 160 140 187 164 224 196
JAXATU 300 60 x 50 (2, C) 26.700 89 130 145 109 163 123 186 140 217 163 260 195
LAITUE 1.000 30 x 30 (3, Q) 66.800 67 98 109 273 123 308 140 350 164 410 196 490
OIGNON 250 20 x 10 (5, C) 333.700 1.335 1.936 2.152 1.345 2.420 1.513 2.766 1.729 3.227 2.017 3.872 2.420
PIMENT 200 40 x 40* (2, C) 33.300 167 243 270 135 304 152 348 174 405 203 486 243
POIREAU 350 25 x 10 (4, C) 267.000 763 1.107 1.230 1.077 1.384 1.211 1.582 1.385 1.845 1.615 2.214 1.938
POIVRON 150 50 x 50 (2, C) 26.700 178 259 288 108 324 122 370 139 432 162 518 195
TOMATE
Déterminée 300 40 x 40 (2, C) 33.300 111 161 179 135 201 151 230 173 268 201 322 242
300 50 x 50 (2, C) 26.700 89 129 144 108 162 122 185 139 215 162 258 194
Indéterminée 300 60 x 60 (2, C) 22.200 74 108 120 90 135 102 155 117 180 135 216 162
i : interligne = distance entre 2 lignes (en cm).
é : écartement = distance entre 2 plantes sur la ligne (en cm).
(n,d) : n = nombre de lignes par largeur de planche
d = dispositif de plantation : C =en carré ; Q = en quinconce
PG : pouvoir germinatif (en %)
* : fonction du développement foliaire des variétés
** : interlignes = 20 cm, 80 graines/mètre linéaire sauf céleri 150 graines/mètre linéaire

77
Quantités de semences pour 1 ha de culture - Pépinière sur substrat
REMARQUE IMPORTANTE : le terrain est divisé en planches de 1 m de large (sauf indications différentes) avec des passages de 0,5 m entre les planches.

Espèces Nombre Exemples de dispositifs Besoins Besoins Quantités pratiques à semer selon le pouvoir germinatif
graines/g de plantation théoriques en avec des semences
(chiffre moyen) i x é (n, d) Densité semences Total PG = 90 % PG = 80 % PG = 70 % PG entre**
(pl/ha) (en g) risques 50 et 70 %
(+ 10 %) en g en g en g en g
AUBERGINE 250 50 x 75 (2, Q) 17.800 72 80 89 100 115 160
CELERI 2.800 30 x 30 (3, Q) 66.800 24 27 30 34 39 54
CHICOREES 600 35 x 35 (3, Q) 57.200 96 106 118 133 152 212
CHOU BROCOLI 350 50 x 50 (2, C) 26.700 77 85 95 107 122 170
CHOU CHINOIS 300 40 x 40 (3, Q) 50.200 168 185 206 232 265 370
CHOU FLEUR 350 50 x 50 (2, C) 26.700 77 85 95 107 122 170
CHOU POMME CABUS 300 35 x 35 (3, Q) 57.200 191 211 235 264 302 422
CHOU RAVE 400 35 x 35 (3, Q) 57.200 143 158 176 198 226 316
CHOU FEUILLES 350 50 x 50 (2, C) 26.700 77 85 95 107 122 170
CONCOMBRE ***
Non tuteuré 40 150 x 40 (2, C) 20.100 503 554 616 693 792 1.108
Tuteuré 40 100 x 40 (2, C) 25.100 628 691 768 864 988 1.382
CORNICHON
Tuteuré 40 60 x 50 (2, C) 26.700 668 735 817 919 1.050 1.470
COURGE *** 6 200 x 100 (2,C) 6.800 1.134 1.248 1.387 1.560 1.783 2.496
COURGETTE 10 75 x 75 (2, C) 17.900 1.790 1.969 2.188 2.462 2.813 3.938
JAXATU 300 60 x 50 (2, C) 26.700 89 98 109 123 140 196
LAITUE 1.000 30 x 30 (3, Q) 66.800 67 74 83 93 106 148
MELON ***
Tuteuré 35 100 x 40 (2, C) 25.100 718 789 877 987 1.128 1.578
Non tuteuré 35 150 x 50 (2, C) 16.100 460 506 563 633 723 1.012
PASTEQUE *** 20 200 x 75 (2, C) 9.000 450 495 550 619 708 990
PIMENT 200 40 x 40* (2, C) 33.300 167 184 205 230 263 368
POIVRON 150 50 x 50 (2, C) 26.700 178 196 218 245 280 392
POTIRON *** 6 200 x 100 (2,C) 6.800 1.134 1.248 1.387 1.560 1.783 2.496
TOMATE
Déterminée 300 40 x 40 (2, C) 33.300 111 122 136 153 175 244
300 50 x 50 (2, C) 26.700 89 98 109 123 140 196
Indéterminée 300 60 x 60 (2, C) 22.200 74 82 92 103 118 164
2
* : fonction du développement foliaire des variétés *** : Concombre, melon non tuteurés : planches de 2 m de large (1 ha = 8.000 m de planches)
2
** : pour un PG compris entre 50 et 70 %, on sème 2 graines Concombre, melon tuteurés : planches de 1,5 m de large (1 ha = 5.000 m de planches)
2
par contenant de substrat (pot ou motte) Pastèque, courge, potiron : planches de 2,5 m de large (1 ha = 8.333 m de planches)

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