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Table des matières

A- GÉNÉRALITÉS SUR LA CULTURE DE LA TOMATE................................................................2


I- CROISSANCE DÉTERMINÉE ET CROISSANCE INDÉTERMINÉE.........................................2
II- LES DIFFÉRENTS TYPES DE TOMATES..............................................................................4
B- GÉNÉRALITÉS L’AGRICULTURE HORS SOL..........................................................................7
I- QU’EST-CE QUE LA CULTURE HORS SOL ?......................................................................7
II- AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS....................................................................................8
III- LES SUBSTRATS UTILISÉS EN CULTURE HORS SOL......................................................9
1. La laine de roche (LDR)..............................................................................................10
2. Les billes d’argile........................................................................................................11
3. La fibre de coco..........................................................................................................11
4. La perlite....................................................................................................................12
5. La vermiculite.............................................................................................................12
6. Le gravier....................................................................................................................13
IV- PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA FERTIGATION.............................................................13
1- L’arrosoir....................................................................................................................13
2- Le goutte-à-goutte.....................................................................................................14
V- LE MATÉRIEL EN HORS-SOL...........................................................................................15
C- ITINÉRAIRE TECHNIQUE DE LA TOMATE EN HORS-SOL...................................................21
I- La pépinière...................................................................................................................21
1- Le mode de semis préconisé est le suivant..............................................................22
2- Fertigation durant la phase de pépinière.................................................................23
3- Le matériel pour la préparation de la solution mère...............................................24
4- Veille sanitaire...........................................................................................................24
I- LA PHASE DE PLANTATION............................................................................................25
1- Le repiquage...............................................................................................................25
2- Disposition des sachets de culture............................................................................25
3- Arrosage et nutrition.................................................................................................26
4- Travaux d’entretien de l’exploitation.......................................................................34
5- .PROTECTION DE LA CULTURE...................................................................................41
J- BUSINESS PLAN POUR UNE EXPLOITATION DE 500 m²...................................................45

1
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A-GÉNÉRALITÉS SUR LA CULTURE DE LA TOMATE

La tomate est l'espèce légumière la plus cultivée en Afrique car elle


entre dans la composition de nombreux plats traditionnels.
La tomate fait partie du genre Lycopersicon de la famille des
solanacées. Elle serait originaire de la bande côtière de l'ouest de
l'Amérique du Sud qui s'étend entre l'équateur et environ 30° de
latitude sud, et cette région présente la plus grande diversité
génétique.

I- CROISSANCE DÉTERMINÉE ET CROISSANCE INDÉTERMINÉE


Les tomates cultivées comprennent des plants de deux types selon
leur comportement et leur vigueur :
Les plants à croissance indéterminée (grimpants) que l'on taille à
une seule tige en supprimant les bourgeons latéraux, comme ceux
des tomates cultivées en hors-sol.

Les plants à croissance déterminée (buissonnants) auxquels on laisse


tous les bourgeons latéraux qui se terminent par une grappe.

2
En théorie, toutes les variétés à croissance indéterminée sont des
plantes vivaces, et toutes celles à croissance déterminée sont des
plantes annuelles.

Le fruit de la tomate, classée comme une baie, est un ovaire élargi


formé de deux loges ou plus (fruit loculaire) qui renferme des graines
(ovules fécondés) enveloppées dans un placenta gélatineux.

3
La tomate a des graines satinées de 3 à 5 mm qui renferment un gros
embryon spiral. Elles conservent leur viabilité pendant de
nombreuses années après la récolte, et une germination est possible
après 10 ans dans 90 % des cas lorsque les graines sont gardées dans
un endroit frais et sec.

Les circuits commerciaux traditionnels africains proposent souvent


des sachets de semences issues du commerce parallèle et qui
contiennent parfois des variétés de semences habituellement
utilisées en Europe ou en Asie et qui ne sont pas adaptées aux
conditions climatiques tropicales. Quitte à les payer un peu plus cher,
il est donc recommandé de se limiter à des variétés testées dans les
conditions tropicales et commercialisées par des spécialistes des
variétés tropicales de votre région.

II- LES DIFFÉRENTS TYPES DE TOMATES

Rondes gros calibre

Fruit rond, parfois légèrement côtelé, d'un calibre


supérieur à 77 mm et d'un poids moyen compris
entre 180 et 280 g, peu ferme, fruit support
difficilement le transport sur une longue distance.

Rondes, calibre intermédiaire

Fruit rond, d'un calibre compris entre 47 et 77


mm, soit un poids moyen de 70 à 160 g,
généralement ferme.

4
Allongées, calibre intermédiaire

Fruits oblong d'un poids moyen de 90 à 110 g,


ferme et peu juteuse.

Grappe, calibre intermédiaire

Fruit rond, d'un calibre compris entre 57 et 67


mm, en grappe de 4 à 6 fruits, à texture juteuse.

 Cocktail grappe

Fruit rond, d'un calibre compris entre 30 et 35


mm, ferme, généralement sucrés et acidulés.

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Cerise

Fruits rond, d'un calibre compris entre 20 et 28 mm,


ferme, généralement sucrés et acidulés.

Le choix des variétés est un élément déterminant dans la stratégie du


producteur. Les caractéristiques de la variété répondent de plus en
plus à des exigences dictées par les marchés. En effet, chaque région
à des exigences spécifiques en matière de calibre, de fermeté, de
stade de maturité, de forme et d'aspect du fruit, de présence ou non
du pédoncule, etc...

Il est également demandé à la variété d'assurer un rendement élevé


et d'apporter des tolérances et résistances au divers agents
pathogènes sévissant dans la région : virus, nématodes, maladies
cryptogamiques...

Pour le producteur de tomate en culture hors sol, les critères


agronomiques de sélection variétale doivent être principalement :
- la fermeté des fruits permettant une mise en marché pouvant
atteindre 20 jours ;
- le comportement de la plante en climat tropical : vigueur et nouaison
- la qualité des fruits : absence de collet vert, tolérance à la
microfissure et à l'éclatement,
- résistances aux virus et aux nématodes

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B- GÉNÉRALITÉS L’AGRICULTURE HORS SOL
L’agriculture sous abris est un domaine nécessitant des
investissements plus importants que l’agriculture en plein champ,
une bonne maitrise des techniques et un bon encadrement des
intervenants. Les personnes souhaitant s'adonner à cette activité
doivent de préférence posséder une bonne formation dans ces
domaines.
I- QU’EST-CE QUE LA CULTURE HORS SOL ?

L’agriculture hors-sol ou culture hydroponique relève des nouvelles


technologies de production agricole où le sol naturel est remplacé
par un substrat de culture artificiel., neutre et inerte Ce substrat est
régulièrement irrigué d'un courant de solution qui apporte les sels
minéraux et
nutriments essentiels
à la plante
permettant d’obtenir
des résultats
surprenants, plus
rapidement et plus
proprement que la
culture
conventionnelle sur
sol. Le producteur
peut donc tabler sur
un rendement
supérieur et un produit de meilleure qualité et avoir plusieurs
récoltes par an indépendamment des saisons. C’est sans aucun doute
un espoir pour nourrir les populations africaines d'ici à une vingtaine
d'années

La technique d’hydroponie simplifiée développée en Afrique de


l’Ouest et particulièrement en Côte d’Ivoire est facile à mettre en
œuvre. Elle utilise des matériaux peu onéreux, accessibles à la
population, et une main d’œuvre peu qualifiée mais qui doit avoir
formation minimum.
7
Un module hydroponique simplifié comprend deux fûts pour stocker
la solution nutritive, un
support contenant le
substrat de culture et
un réseau d’irrigation,
le tout protégé ou non
par un abri.

D’une manière
générale, pour tirer un
meilleur parti de cette
technologie, les
principaux facteurs
forces mis en jeu sont le substrat, le potentiel variétal, la conduite
sous abri et la fertigation.

II- AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS


Comparativement aux cultures sur sol, et grâce à un contrôle plus
facile des facteurs de production, les cultures hors sol présentent
plusieurs avantages :
- L’élimination des problèmes liés au sol (pathogènes, salinité,
non arable)
- L’économie d’eau et d’engrais minéraux (surtout pour le
système fermé)
- La simplification des techniques culturales (absence de travail
du sol et de désherbage…)
- Un meilleur contrôle de la conduite de la plante : le substrat
permet de mieux contrôler la nutrition, permettant ainsi de
diriger la plante vers un caractère plus ou moins végétatif et/ou
génératif.
- Le gain de précocité.

8
- La production de meilleure qualité commerciale (fruits
homogènes, moins d’écarts de triage)
- L’augmentation de rendements
- Rallongement de la période de production (récolte) …
- Une main d’œuvre moins nombreuse

Cependant, cette technique présente aussi quelques inconvénients


liés principalement :
- Aux besoins en capitaux d’investissement
- Et une formation ou un suivit sérieux (avec des structures
spécialisées) dus aux exigences élevées de compétences pour la
gestion en comparaison avec la production sur sol.

III- LES SUBSTRATS UTILISÉS EN CULTURE HORS SOL


La culture hors sol permet l’utilisation d’une grande variété de
substrats. Voire pas de substrat du tout (culture aéroponique),
chacun possédant ses spécificités, ses intérêts et ses limites : les
fibres de coco, la laine de roche, perlite, la vermiculite, le son de riz
sable, la coque d’arachide, le sable marin lavé, le gravier etc.
Dans les cultures hors sol, la qualité et la composition du substrat de
culture joue un rôle déterminant pour l’obtention de rendements
élevés et constants. En effet, le substrat est un matériau qui se
substitue au sol pour jouer le rôle de support de la plante. C’est donc
avant tout, d’après ses propriétés physiques que l’on évalue la
qualité d’un substrat.
Mais, dans le cas de matériaux organiques, les critères chimiques et
biochimiques sont également importants. Un bon substrat pour
culture hors sol doit posséder les qualités suivantes :
- Être indemne de germes de pathogènes et de substances
toxiques

9
- Avoir vis-à-vis de l’air et de l’eau un comportement permettant
d’optimiser l’alimentation de la plante
- Avoir la capacité de tamponner les variations de la salinité et du
pH lors des apports de la solution nutritive
- Ne pas interférer trop directement avec la composition de la
solution nutritive.
- Être stable physiquement
- Être facile à mettre en œuvre et à recycler
- Avoir un coût acceptable.
Le substrat idéal n’existe pas, et souvent, les exigences économiques
interviennent de façon prioritaire. Certains utilisateurs effectuent des
mélanges de différents matériaux pour tenter de s’assurer les
avantages de chacun d’entre eux. D’autres essaient de donner la
priorité aux produits locaux.

Quelques exemples de substrats

1. La laine de roche (LDR)


La laine de roche est fabriquée à
partir de roche volcanique ou
d'une combinaison de roches
volcaniques, de pierre de chaux et
de coke. On fait fondre tous ces
composés solides à des
températures dépassant les 1 375
°C. La solution en fusion est ensuite
centrifugée pour obtenir de nombreux micro-fils qui vont refroidir et
former les fibres de LDR qui sera compressée en cubes… Elle forme
un substrat inerte, stérile, poreux et non dégradable qui fournit un
support solide pour les racines. Elle agit comme un réservoir
temporaire pour les éléments nutritifs.

1
2. Les billes
d’argile Ce sont des gouttes d’argiles
qui sont « soufflée » comme du
pop-corn dans des fours haute
température ce qui donne ces
boules de diamètre variable et
poreuses. Elles sont très
intéressantes car retiennent
moins l’eau que la LDR et
permettent une aération
maximale des racines grâce aux
nombreux interstices entre les billes.

3. La fibre de coco

La fibre de coco assure une forte


capillarité et améliore l’aération du
substrat. La coco facilite le transfert
de l’eau dans la motte et la parfaite
mouillabilité de cette matière
favorise la ré-humectation du
terreau. D’autre part, la coco est une
matière stable dans le temps,
recommandée pour les cultures
longues.

1
4. La perlite
La perlite est une roche
volcanique qui, une fois
expansée, se présente sous forme
de microbilles blanches plus ou
moins petites, aérées et très
légères. Un matériau naturel,
capable de se gorger d'eau pour la
restituer progressivement à la
plante, un peu comme des micro-
réserves. Neutre et inerte, elle n'a
pas d'influence sur la qualité de la terre ou sur son pH.

5. La vermiculite

La vermiculite est un minéral


naturel de la famille des micas, tout
aussi léger, aéré, neutre, inerte et
stérile que la perlite. Transformée,
la vermiculite se présente sous
forme de micro-accordéons, au
calibre moyen, fin ou très fin. Elle
est d'autant plus hydrophile qu'elle
est poreuse et malléable, et elle
régule naturellement eau, air et
apports nutritifs.

1
6. Le gravier

Roche détritique, sable grossier mêlé


de cailloux qui se trouve dans le lit
des rivières ou au bord de la mer.

En Côte d’Ivoire, au Benin et Burkina


Faso par exemple, le substrat le plus utilisé est la fibre de coco.

IV- PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA FERTIGATION


En hydroponie, le substrat est inerte et il ne contient aucun
nutriment, il est donc nécessaire d’apporter via le système
d’irrigation, la solution nutritive (eau + nutriments) dont la plante a
besoin. (Voir fertigation de la tomate)
Pour les modules d’hydroponie simplifiée (au plus 100 plants), on
peut utiliser l’arrosoir. Pour les exploitations plus grandes un système
d’irrigation goutte à goutte par gravité est recommandé.

1- L’arrosoir
Cet outil est indiqué pour la pépinière
et l’arrosage des petites surfaces.
Avec cet outil, il est primordial de ne
pas mouiller les feuilles au risque de
favoriser le développement de
maladies. L’arrosage doit donc se faire
au pied de la plante.

1
2- Le goutte-à-goutte
Le système d’irrigation goutte à goutte
est simple à gérer puisqu’il peut
marcher en continu, l’eau et la solution
nutritive sont distribuées au niveau des
plantes par un système de goutteurs
qui achemine l’eau depuis des bacs
jusque dans le substrat avec un débit
variable en fonction à la fois de la
gravité et du type de goutteur utilisé…

1
V- LE MATÉRIEL EN HORS-SOL
Le matériel déployé est fonction des moyens dont dispose
l’exploitant agricole. Il peut être constitué comme suit :
UN ABRI
En agriculture hors sol simplifié le matériel suivant peut être requis
en fonction des moyens de l’exploitant agricole :

L’agriculture hors-sol peut se pratiquer en pleine air mais il est


fortement conseillé de bâtir un abri même rudimentaire. Il peut être
construit avec du bambou, du bois ou en fer pour ceux qui ont plus
de moyens financiers. En plein air ou sous abri, l’exploitation doit être
situé sur un terrain relativement plat sans trop de dénivelé.

1
ROULEAUX DE BÂCHE NOIRE BÂCHE TRANSPARENTE

La bâche transparente protège les


La bâche noire sert à couvrir le culture en évitant une exposition
sol pour protéger les plantes directe aux rayons du soleil. Les
de toutes les menaces bâches anti UV sont les plus
provenant de la terre. performantes.

SYSTÈME D’IRRIGATION GOUTTE


CORDES POUR TUTEUR
À GOUTTE

les corde de tuteurage servent


au palissage des plant

1
TOURBE DE COCO FIBRE DE COCO

PLAQUES ALVÉOLÉES SACHET DE CULTURE

Les sachets de culture


Les plaques alvéolées sont contiennent le substrat de
utilisées pour la pépinière. On y culture. Les plus performantes
sème les grains sont les sachets anti UV qui
protègent les racines des rayons
ultra-violet du soleil.

1
FUT OU CUBITENAIRE ARROSOIR

GANTS PULVÉRISATEUR

CASQUE DE SÉCURITÉ CHASUBLE

le casque de sécurité protège des


chutes d’objets situés en hauteur

1
MASQUE DE PROTECTION

BOTTES - MACHETTES

SÉCATEUR MOTOPOMPE

1
EC-MÈTRE pH MÈTRE

BALANCE DE PRÉCISION SPRAY

SEAU TRANSPARENT FLACON GRADUÉ

2
C- ITINÉRAIRE TECHNIQUE DE LA TOMATE EN HORS-SOL

L'implantation de la culture proprement dite comprend toutes les


étapes comprises entre le choix de la variété et l'entrée en
production.

La pépinière et la reprise après plantation sont deux phases


critiques. Elles conditionnent le potentiel de rendement pour toute
la durée du cycle.

I- La pépinière

Les charges engagées avant l'entrée en production étant très


importantes, le remplacement d'une culture mal implantée a
souvent des conséquences économiques lourdes pour les
investisseurs. La pépinière est une étape primordiale dans la culture
de tomate et d’elle dépend la réussite ou échec de cette culture. Elle
se pratique sous abris recouvert de plastique (si possible anti UV) et
elle dure 21 jours soit au stade de 4 à 5 vrai feuilles pour la tomate.

NB : pour un meilleur rendement n’utiliser que des semences hybrides


D’abord, verser les semences dans un bol rempli d’eau et laisser
reposer toute une nuit. Après ce laps de temps, les bonnes semences
se déposeront au fond du bol et les mauvaises flotteront sur l’eau.
C’est le Test de germination. Ainsi, vous êtes assuré que 100% de vos
graines germeront. Ce procédé accélère aussi la germination des
plants.
On compte environ 300 graines de tomate par
gramme. Ainsi, pour obtenir une densité de
25000 plants par hectare, un taux de
germination de 80 % et une marge de sécurité
supplémentaire de 10 %, il faut semer environ
120 grammes de graines de tomate par
hectare.

2
1- Le mode de semis préconisé est le suivant :

- Avec de la tourbe de coco spécialement adaptés pour la


pépinière, remplissez toutes les alvéoles de vos plaques.
- Tassez légèrement en vous assurant que la tourbe occupe tout
le volume des alvéoles
- Déposez une graine au centre de chaque alvéole et enfoncez-la
de 0,5 cm (la moitié de la longueur d’un ongle) et refermer sans
compacter.
- Arrosez abondamment
- Après le semis manuel, les
plaques sont recouvertes de
film plastique transparent pour
retenir l'humidité et éviter les
attaques des insectes., jusqu'à
l'émergence des 1ères plantules.
- L’arrosage est quotidien et se
fait à l'eau claire entre 6h et 7h
30 le matin et entre 17h et 18h
30
- À partir du stade 1 à 2 feuilles vraies, la fertilisation est
nécessaire.
- Assurez-vous que la plaque reste continuellement humide.
- Pour une plaque de 32 alvéoles, il est recommandé d’utiliser au
moins 200 ml d’eau matin et soir dans un spray.

2
2- Fertigation durant la phase de pépinière
Pour la fertilisation au stade de la pépinière, il est préconisé
l’utilisation d’un engrais foliaire liquide tel que le callifert 10.8.10, le
Master plant, le Supergro, l’ABC vegetable , le grower, le kasmagol ...
NB : suivre scrupuleusement les indications du fabriquant.
Exemples :
- Exemple 1 : Pour le Califert 10-8-10 par exemple, la dose
d’engrais foliaire à administrer est 1 ml pour 100 ml d’eau le
8ème jour, le 15ème jour et le 21ème jour.
- Exemple 2 : Pour l’association du Grower et du Kasmagol de la
marque Tasmid : appliquer pendant 3 jours du kasmagol et les 3
jours suivants le Grower puis reprendre le cycle de 3 jours
jusqu’à la fin de la pépinière.
ATTENTION : pour une eau et un substrat pH neutre

pH= 7

2
L’EC (électro-conductivité) de votre solution nutritive doit être
compris entre :

0,8 <EC<1,4
Si l’EC<0,8 , il y a manque de nutriments. Augmenter la dose de
nutriments.
Si l’EC > 1,4 la concentration d’engrais est trop forte. Il faut diluer la
solution avec de l’eau pour la ramener en dessous de 1,4
On utilise parfois de l’acide nitrique pour réguler le pH de la solution
nutritive
3- Le matériel pour la préparation de la solution mère :
Le matériel à utiliser pour la ferti-irrigation en pépinière est composé
d’une seringue ou tout autre récipient gradué pour mesurer la dose
d’engrais foliaire liquide et un spray pour l’aspersion.
4- Veille sanitaire
En culture hors sol, il vaut mieux prévenir que guérir.
Pour lutter contre les attaques fongiques et les insectes ravageurs, il
faut appliquer à titre préventif un fongicide et un insecticide de votre
choix ou suivant les indications de votre technicien encadreur.
NB : utiliser au moins deux molécules différents pour les insecticides
et les fongicides et appliquer les alternativement pour éviter les
résistances.
Exemple :
Appliquer l’insecticide le 6ème et le 17ème jour.
Appliquer le fongicide le 10ème jour et le 17ème jour.
Certains produits naturels comme l’huile de nem peuvent être utilisés
avec de très bon résultats.

2
I- LA PHASE DE PLANTATION
1- Le repiquage
Elle débute avec la transplantation des jeunes plants dans les sachets
de culture. (Repiquage)
La meilleure période pour repiquer les jeunes plants de tomate, est
lorsqu’ils ont entre 4 à 5 vrai feuilles soit 21 jours.
À ce stade les jeunes plants sont très fragiles. Il faut donc les
manipuler avec beaucoup de précautions. Mais si on tarde à
repiquer, le choc de la transplantation est plus grand, car on risque
de briser davantage de racines.
Comment procéder ?
Remplissez les sachets de culture de substrat (fibre de coco) c’est
l’empotage
Retirez délicatement le plant de
tomate avec la motte de tourbe
dans laquelle elle a poussé de son
alvéole et enfouissez le dans la fibre
de coco au centre du sachet de
culture.

2- Disposition des sachets de culture


Disposez les sachets de culture rang.
On convient généralement que l'espace optimal occupé par chaque
plante doit mesurer de 35 à 40 cm².
Il est souhaitable d'avoir une distance égale entre les rangs et entre
les plantes sur le rang.
L’écart entre les plants sur un rang doit être de 0,4m à 0,50m et
l’écart entre les rangs est de 1 m

2
Il importe d'utiliser au mieux tout l'espace disponible dans l’abris,
mais une trop grande densité de plantation réduit la grosseur des
fruits et favorise l'apparition de maladies foliaires. La densité
recommandé est de 1700 plants pour 500 m²

3- Arrosage et nutrition
a- Nutrition des plantes en culture hors sol.
Les plantes, pour se construire et grandir ont besoin de nutriments
qu’elles puisent normalement dans la terre. Le phénomène
d’absorption se fait au niveau des racines et est lié à un échange de
protons (ions H+) entre les cellules végétales et le milieu extérieur.
C’est l’irrigation qui apporte donc, sous forme assimilable, les
éléments minéraux majeurs et les oligoéléments nécessaires au
développement de la plante. C’est la fertigation ou ferti-irrigation.
Cette solution nutritive est constituée d’un mélange d’engrais
minéraux et d’eau. L’arrosage est donc primordial pour la réussite
dans l’agriculture hors sol. Elle doit être régulière, suffisante (pas de
stress hydrique) et bien dosée suivant l’itinéraire technique de la
plante.

2
Il importe de bien arroser les jeunes plants immédiatement après le
repiquage pour fixer le substrat autour des racines. L'arrosage doit
être bien dosé pendant la période de propagation des racines dans le
substrat. Arroser généreusement les jeunes plants, mais pas trop car
cela pourrait épuiser l'oxygène du milieu de croissance.
De nos jours, la plante est nourrie sur une base continue et les
éléments fertilisants nécessaires lui
sont fournis à chaque arrosage ; la
concentration d'engrais dans la
solution sert de régulateur pour
déterminer la quantité d'eau
assimilable par la plante.
Pour les exploitations de plus de 100
m² le système d’arrosage
recommandé est le Goutte à Goutte
qui uniformise
la quantité d’eau et de nutriments distribués aux plantes. Avec ce
système, on est sûr de la quantité d’engrais que chaque plante reçoit.
b- Besoins nutritifs et résultats de la fertilisation
L'application d'engrais est très importante puisqu'elle a une grande
incidence sur la croissance et le développement de la plante et sur la
quantité et la qualité des fruits. Les principaux éléments nutritifs qui
sont absorbés par les tomates sont les suivants : l’azote, le
phosphore, le potassium, le magnésium et le calcium sans oublier des
oligoéléments.

c- Le rôle de chaque élément nutritif dans la croissance et la


productivité

Azote
Cet élément nutritif est plus utile aux organes végétatifs de la plante
(feuilles et tiges) qu'aux organes reproducteurs (fruits). Un taux élevé
d'azote dans le sol provoque une grande activité végétative, au

2
détriment de la production de fruits.

2
La plante qui absorbe trop d'azote se caractérise par une grosse tige
robuste, des feuilles enroulées en haut de la plante, de grosses
grappes et de grosses fleurs, ainsi que par une mauvaise
fructification. Une carence en azote peut rendre les plantes dures et
leur partie terminale ajourée. Leurs feuilles sont vert pâle et les
fleurs, jaune pâle.

Potassium
Le potassium a une grande incidence sur la qualité du fruit et, à des
taux élevés, il confère aux plantes une bonne résistance au froid. Il
importe surtout d'appliquer les bons taux de potassium à la
plantation pour régulariser la croissance et, plus tard, pour prévenir
des troubles de mûrissement. Les problèmes de qualité du fruit
comme le mûrissement inégal, la mauvaise apparence et, dans une
certaine mesure, la rentabilité de la culture sont associés à de faibles
taux de potassium, et ils peuvent être corrigés dans la plupart des cas
avec des engrais riches en potassium. Une bonne technique
d'irrigation et le maintien d'une teneur constante en sel dans la
solution du sol contribuent aussi à prévenir le mûrissement inégal.

Phosphore
Le phosphore est utilisé en quantité beaucoup moins grande que
l'azote et le potassium, mais il en faut constamment dans le sol. Le
phosphore joue d'abord un rôle important au début de la croissance
des racines, surtout lorsque le sol est frais, et il contribue beaucoup à
l'activité végétative et à la fructification dans l'ensemble de la culture.
S'il y a carence en phosphore, les nervures et les tiges ont une
couleur mauve caractéristique, une faible croissance et un mauvais
développement des grappes.

Magnésium
La carence en magnésium est fréquente, mais il est rare qu'elle
entraîne une baisse de rendement. Elle peut toutefois favoriser
l'apparition de la botrytis et d'autres maladies. En général, seule la
plante souffre de carence, et non le sol, et cette carence est associée
à des engrais riches en potassium ou à une mauvaise croissance des
2
racines. Ces deux conditions nuisent à l'absorption d'une quantité
suffisante de magnésium par la plante, qui est alors forcée d'utiliser
le magnésium des vieilles feuilles pour alimenter les nouvelles.
Comme le magnésium est une partie vitale de la chlorophylle, une
carence est facilement détectable par l'absence de chlorophylle. La
pulvérisation de sels d'Epsom dans une solution à 2 % parvient sans
peine à rectifier une insuffisance de magnésium. Certains
producteurs n'hésitent pas à effectuer des pulvérisations fréquentes
si la culture a besoin de

Calcium
Une carence en calcium se traduit généralement par la nécrose
apicale du fruit et le dépérissement des bourgeons terminaux. Dans
la plupart des cas, la carence en calcium découle de plusieurs causes
dont la plus probable serait l'incapacité de la plante à absorber
suffisamment d'eau par suite d'un arrosage insuffisant ou non
uniforme. Des pulvérisations de nitrate de calcium ou de chlorure de
calcium dans une solution à 2
% aident à rectifier cette carence, mais il est encore préférable de
mieux équilibrer l'eau fournie à la plante.
Le calcium, le magnésium et le potassium se font probablement
concurrence avec divers degrés de succès pour pénétrer dans les
mêmes points d'absorption de la plante ; il est bon de noter qu'une
augmentation des doses d'un de ces éléments peut nuire à
l'absorption des deux autres.

Soufre
Le soufre cause rarement de problème puisqu'il se trouve dans de
nombreux engrais à titre d'élément porteur. Toutefois, un taux élevé
de soufre peut provoquer la formation de sels trop riches et nuire à
l'assimilation du molybdène par les plantes.

Fer
La carence en fer est un problème fréquent qui provoque
généralement une chlorose chez les jeunes feuilles. Parmi les causes,
mentionnons un pH trop élevé, un taux de manganèse trop élevé,
3
une mauvaise croissance des racines ou un anaérobie du sol
découlant

3
d'un arrosage excessif. On peut souvent régler ce problème en aérant
davantage le sol, en le laissant sécher le substrat. Les applications sur
le sol et les applications foliaires de sels ferreux ou de fer chélaté
peuvent s'avérer utiles, mais la meilleure solution est encore
d'éliminer la source du problème.

Manganèse
La carence en manganèse est souvent prise pour une carence en fer,
et elle est fréquemment causée par la toxicité du fer. La toxicité du
manganèse est un problème plus sérieux, et elle se manifeste lorsque
l'étuvage n'est pas bien maîtrisé et n'est pas suivi d'un lessivage.
Cuivre
Le substrat est parfois pauvre en cuivre, mais l'usage répandu de
tuyaux en cuivre assure la plupart du temps une quantité suffisante
de cuivre.

Bore
Lorsqu'il y a une carence en bore, les feuilles sont fragiles, le
flétrissement est prématuré et le dépérissement des bourgeons
terminaux, prononcé. On peut facilement rectifier cette carence avec
des applications foliaires d'une solution de Borax, mais l'application
doit être bien mesurée, car la toxicité du bore peut causer de graves
dommages aux plantes.

Zinc
Il est rare d'observer une carence en zinc.

Molybdène
Une carence en molybdène peut se manifester dans un sol acide ou
lorsqu'il y a des taux de soufre élevés. Les symptômes de cette
carence ne sont pas facilement reconnaissables, mais l'analyse du
tissu des feuilles s'avère un bon moyen de diagnostic.

3
d- La fertilisation
La concentration d'engrais recommandée que l'on doit mettre dans
l'eau d'irrigation est mesurée en fonction de la conductivité
électrique (CE) et varie d'après les conditions environnementales.
Exemple de programme de ferti-irrigation
4 engrais peuvent être utilisés pour la fertilisation en hors-sol en
phase de plantation :
- Le MAP (phosphate mono-ammonique)
- Le NPK 15-15-15 + oligoélément
- Le Nitrate de Calcium + Bore
- Le nitrate de potassium.
Le matériel à utiliser est constitué de :
- 4 seaux transparents avec couvercle (veillez à utiliser toujours le
même seau pour un élément)
- 4 flacons
- Et une balance électronique pour peser avec précision la
quantité de produit à utiliser.
Programme de fertilisation pour 100 pieds de tomate
- La 1ère semaine
La première semaine, 3 engrais seront utilisés pour obtenir la
solution mère. Ce sont Le MAP, Le NPK 15-15-15 + oligoéléments et
le nitrate de calcium + Bore aux doses suivantes :
Fabrication de la solution mère.
- Le MAP = 0,16g /plant/jour soit 16g à diluer dans
200 ml d’eau
- Le NPK + oligoélément 15-15-15= 0,20g/plant/jour soit 20g à
diluer dans 200 ml d’eau
- Le Nitrate de calcium + Bore= .....................0,15g /plant/jour
soit 15g à diluer dans 200 ml d’eau

3
On obtient 3 flacons de solutions mère : le flacon A contenant le MAP
dilué, le flacon B contenant la solution de NPK 15-15-15 et le flacon C
contenant le Nitrate de calcium + Bore dissous.
Obtention des solutions filles.
Chaque matin dans le fût d’arrosage contenant 32,5 litre d’eau versez
le contenu des flacons A et B. puis procédez à l’arrosage.
Les soirs, renversez le contenu du flacon C dans 32,5 litres d’eau et
arrosez vos plants de tomate.
Attention : Ne jamais mélanger Nitrate de calcium avec le MAP ou le
NPK cela crée un précipité qui annule les effets de chaque engrais.

3
- De la 2ème semaine à la 8ème semaine
Fabrication de la solution mère.
- Le NPK 15-15-15= 0,20g/plant/jour soit 20g à diluer dans
200ml d’eau
- Le Nitrate de calcium+ Bore= ......0,20g /plant/jour soit 20g à
diluer dans 200ml d’eau
On obtient 2 flacons de solutions mère : le flacon B contenant la
solution de NPK 15-15-15 et le flacon C contenant le Nitrate de
calcium
+ Bore dissous.
Obtention des solutions filles.
Le matin dans le fût d’arrosage contenant 32,5 litre d’eau versez le
contenu du flacons B. puis procédez à l’arrosage.
Chaque soir, renversez le contenu du flacon C dans 32,5 litres d’eau
et arrosez vos plants de tomate.
Attention : Ne jamais mélanger le Nitrate de calcium + Bore avec le
MAP ou le NPK cela crée un précipité qui annule les effets de chaque
engrais.
- De la 9ème semaine –fin de cycle
Pour la fabrication de la solution mère à partir du 9 ème de la semaine
on utilisera du nitrate de calcium + du Bore et le nitrate de potassium
Le matin dans le fût d’arrosage contenant 32,5 litre d’eau versez le
contenu du flacons D. puis procédez à l’arrosage.
Chaque soir, renversez le contenu du flacon C dans 32,5 litres d’eau
et arrosez vos plants de tomate.

3
4- Travaux d’entretien de l’exploitation.
a- Le Palissage
Le palissage consiste à diriger verticalement la tige de tomate le long
d’une ficelle de palissage de 1 m 80 à 2 m qui la maintient droite.
En pratique ce palissage peut être effectué de deux façons courantes :
- enroulage manuel de la tige autour de la ficelle (ou de la ficelle
autour de la tige)
- fixation des tiges de tomates
sur la ficelle de palissage par
l’intermédiaire d’un clips en
plastique destiné à cet usage
(cette méthode est appelée :
clipsage)
Il faut choisir un sens
d’enroulement unifié sur
l’exploitation sous peine de
voir un opérateur « défaire » le
travail effectué précédemment
par un autre parce qu’il « tourne » les plantes dans un sens inverse.
En général, pour une majorité de droitiers, l’enroulement choisi sera
dans le sens des aiguilles d’une montre.
On mesure le « serrage » d’enroulement par le pas de la ficelle sur la
tige : un tour par bouquet suffit (soit tous les 3 entrenœuds) mais on
peut serrer plus pour l’effet génératif (on tournera alors la plante
autour de la ficelle plutôt que l’inverse, dans la limite des cassures de
têtes)
Fréquence d’intervention :
Suivant qu’on cultive des plantes longues ou courtes, érigées ou
penchées, suivant qu’on cherche ou non un effet génératif,
l’enroulage des plantes se fera avec une fréquence assez proche de 7
jours.

3
b- La Taille

Tailler les tomates permet d'accélérer l'apparition des fruits. En


supprimant les nouvelles tiges, la plante va concentrer plus d'énergie
au développement des fruits. Les fruits sont en général plus gros, de
taille plus homogène mais moins nombreux. Les plants prennent
moins de place, sont plus facile à tuteurer. L'air circule mieux, ce qui
diminue les risques de mildiou.

Au contraire la taille peut poser aussi quelques problèmes :

Les cicatrices et le stress engendrés par les coupures peuvent faciliter


l'apparition de maladies.

Les pieds moins gros, produisent moins de fruits.

Les gourmands sont les nouvelles tiges qui commencent à pousser à


l'aisselle des feuilles. Ils apparaissent sans discontinuer tout au long
du cycle et il faut très régulièrement les supprimer.

Si vous les laissez se développer, ils vont former de nouvelles tiges


avec des fruits, mais retarder le développement de ceux déjà
présents.

La taille consiste à l’ablation manuelle des bourgeons axillaires qui


démarrent à l’aisselle de chaque feuille en tête de plante Les
gourmands petits et tendres cassent à leur base par simple
rabattement de la main. Il faut saisir le gourmand à sa base, entre le
pousse et l’index et opérer d’un coup sec pour une meilleure
déhiscence (sans déchirure, ni filet).
Il faut intervenir à un stade jeune : moins d’encombrement de la
pousse et moindre affaiblissement de la plante.
Fréquence d’intervention :
La plante produit entre 0,6 et 1,2 bouquets par semaine et il y a
toujours 3 feuilles entre 2 bouquets : il « sort » donc entre 2 et 4
bourgeons par semaine

Attention à ne pas confondre un gourmand avec une future grappe


3
de fruit !

3
c- Effeuillage
L’effeuillage consiste à
enlever les feuilles les plus
basses de la plante jusqu’au
niveau des bouquets de fruits
en maturation, afin de
présenter les fruits au
rayonnement solaire
(maturité accélérée), et afin
de faciliter leur récolte
(meilleure visibilité et
préhension pour les
cueilleurs)
Caractéristiques :
Fréquence d’intervention Les plantes à port indéterminé que nous
cultivons, produisent invariablement 3 feuilles entre chaque bouquet,
une fois que le 1er bouquet est initié (il y a environ 10 feuilles sous ce
premier bouquet).

3
d- Couper la tête / étêter

En fin de culture, en général au mois d'Août, vous pouvez couper la


tête du pied pour qu'il arrête de pousser. La plante va alors
concentrer son énergie sur la production et le murissement des
derniers fruits.

e- Pollinisation
Après l'apparition du bouton floral, de mauvaises conditions de
température, d'éclairage et de nutrition peuvent nuire à ce processus
et réduire la fructification et la qualité du fruit.
Après le début de la floraison, les autres causes possibles d'une
mauvaise fructification sont la croissance excessive, une mauvaise
nutrition, une pollinisation insuffisante et tout autre stress pour la
plante.
En temps normal, le vent et les abeilles se chargent de polliniser les

3
fleurs et les plantes. Mais ce processus peut être affecté lorsque le

3
vent ne circule pas suffisamment et que les abeilles se font rares.
Pour permettre alors à votre plant de tomate de porter ses fruits,
vous pouvez l’aider manuellement pour sa pollinisation.

Lorsque la nature ne coopère pas, vous avez la possibilité de


polliniser vos plants de tomates à la main. C’est une option très
efficace et assez facile qui plus est. Normalement, la pollinisation
naturelle se déroule du matin à l’après midi. Il faut préférer des
journées de soleil pour polliniser à la main.

Une fois les bonnes conditions remplies, il existe de nombreux


moyens de répandre soi-même le pollen sur les fleurs. Les fleurs ont
juste besoin d’un peu de vibration pour bien libérer le pollen.

Si vous n’avez pas les moyens


d’acheter un pollinisateur
commercial ou un vibrateur
électrique, vous pouvez vous
contenter d’agiter légèrement le
plant par sa tige principale. Cela
va permettre une distribution
optimale du pollen sur le pistil.

Une brosse à dent à pile peut aussi donner la vibration nécessaire


pour la pollinisation manuelle.

Une autre manière de faire est de


brosser l’intérieur de la fleur avec
un pinceau de pollinisation.

À défaut du pinceau, vous pouvez


délicatement frotter avec un coton
tige ou un doigt. Cependant, les
fleurs de tomates sont très fragiles et ne s’ouvrent pas bien. Cette

4
méthode pourrait alors les agresser et inhiber l’effet recherché si
vous y allez trop fort.

Les méthodes existantes sont diverses et il vous revient de choisir


celle qui vous convient. Si aucune de ces techniques ne vous rassure,
une astuce toute simple est d’allumer un ventilateur tout près de la
plante. Le léger courant d’air va optimiser la pollinisation.

L’idéal est de polliniser les fleurs régulièrement à une fréquence de 2


jours pour un résultat réussi. L’opération doit durer pendant toute la
période de floraison. Au bout de quelques semaines vous verrez vos
fleurs s’épanouir et donner de belles tomates.

Si la pollinisation est mauvaise, les fruits peuvent être de qualité


inférieure ; ce problème est causé par le développement incorrect et
irrégulier des graines à l'intérieur des fruits, qui présentent alors des
creux et des déformations. Un trop grand nombre de fruits sur le
plant cause parfois des problèmes. Pour ne pas épuiser le plant et
obtenir de plus gros fruits, il est bon de limiter le nombre de fleurs
par grappe au moyen d'une technique d' édrageonnage récemment
mise au point. Cette technique est très délicate et doit être utilisée
avec beaucoup de précaution.

f- L'édrageonnage
Consiste à laisser trois fruits vendables sur les deux premières
grappes et quatre fruits sur les autres grappes. Toutefois, le nombre
optimal de fruits par grappe peut varier selon le cultivar utilisé et,
surtout, d'après les conditions de croissance. Il est sûr que l'on
obtient toujours de gros fruits qui se vendent au meilleur prix
lorsqu'on limite le nombre de fruits par grappe, mais le producteur
court toujours le risque de sous- estimer le potentiel de la culture ou
de ne pas prévoir les effets du beau temps, et il procède à un
drageonnage trop prononcé qui limite inutilement la production.
Le producteur d'expérience peut
4
certainement tirer le meilleur parti de l'drageonnage, car il est apte à
utiliser cette technique pour maximiser les recettes. Les drageons
doivent naturellement être supprimés le plus tôt possible, avant
qu'ils soient trop gros.

g- Récolte et entreposage
La récolte débute dès que les premiers fruits sont à maturité soit
environ 60 à 65 jours après plantation. Elle dure entre 1,5 à 2 mois.
Après avoir investi tant d'efforts et d'argent dans la production, il faut
absolument manipuler le fruit avec soin pendant la récolte et le
transport
au marché. La plupart des producteurs récoltent les tomates deux à
trois fois par semaine lorsqu'il fait chaud. Les fruits doivent être
placés délicatement dans des contenants rigides et coussinés pour ne
pas les meurtrir et les endommager. La couleur des fruits doit être la
plus uniforme possible, afin d'accélérer le tri et pour uniformiser le
traitement de tous les fruits entreposés.
Il est essentiel de prendre toutes les précautions voulues pour éviter
que les fruits soient endommagés au cours du transport. La maturité
du fruit à la récolte est un facteur très important. En effet, on risque
plus d'endommager un fruit récolté avant qu'il ait atteint sa pleine

4
maturité, car il n'a pas formé entièrement sa couche de protection
cireuse.
Le calice est parfois laissé sur la tomate pour indiquer qu'il s'agit d'un
produit sous abri. Il faut donc bien s'assurer que le calice ne perfore
pas le fruit.
Entasser les fruits dans des caisses trop remplies ou les empiler trop
haut peut endommager les fruits placés au fond.
On récolte les tomates en début de matinée, lorsque le temps est
frais et que la température des fruits n'est pas trop élevée. Les
tomates doivent être protégées de la lumière directe du soleil et
placées dans des endroits frais, sombres et bien aérés tout de suite
après la récolte, afin de prévenir une hausse de la température
interne des fruits.

5- . PROTECTION DE LA CULTURE
La tomate est particulièrement sensible à un certain nombre de
maladies pour lesquelles il n'existe pas de traitements curatifs, telles
que les bactérioses et les viroses.
Il est donc important de veiller, lors de la mise en place de la culture :
* à utiliser des semences indemnes de maladies
* à utiliser un substrat sain pour les plants en pépinière,
* à arracher et à brûler tout plant présentant des symptômes de
flétrissement ou de malformation.

Les principales maladies sont :


* le flétrissement bactérien : aucun traitement, ni préventif ni curatif.
Veiller à respecter les rotations et utiliser des variétés résistantes ou
tolérantes.

4
1
* le mildiou : Elle est bien maîtrisée par les traitements.

* les autres maladies cryptogamiques sont également évitées à


condition de respecter les doses de produit et les fréquences des
traitements (Cladosporiose, Alternaria, Septoriose, pourriture grise).

4
Les maladies non parasitaires sont
essentiellement dues à des
déséquilibres au niveau nutritionnel
(eau ou éléments fertilisants) ou à des
facteurs naturels défavorables
(profondeur du substrat ou drainage
insuffisant). On peut citer par exemple
:
:
* la nécrose apicale
* les fentes de croissance
* la déformation nécrotique de la tige

Les principaux ravageurs sont :


 La mouche maraîchère ou mineuse,
 Les acariens,
 Les aleurodes,
 Les nématodes.

4
D'un point de vue général, il est nécessaire de traiter
systématiquement Les plants de manière hebdomadaire avec un
mélange comprenant :
 un insecticide à large spectre (diméthoate, mévinphos), jusqu'à la
floraison, et un pyréthrénoïde de synthèse (cyperméthrine ou
deltaméthrine) entre la nouaison et la récolte,
 Un fongicide à large spectre (manèbe ou mancozèbe),
 Un produit appelé « mouillant » qui permet de fixer les insecticides
et les fongicides sur le feuillage.

Les conseils en matière de traitement des cultures sont nombreux


mais il ne sert à rien de connaitre le produit miracle s’il est impossible
de le trouver sur le marché local

4
J- BUSINESS PLAN POUR UNE EXPLOITATION DE 500 m²

Exemple d’un module de 500 m² de la tomate.


Ce business plan se base sur un module simplifié hors sol de 500 m²
sous abris en bambou contenant 1700 plants de tomate dans autant
de sachets de culture. La variété utilisée est jarrah F1 ou Randah F1
pour un rendement annoncé de 4 à 6 kg par plant
Les investissements prennent compte :
- Les dépenses pour la formation du personnel mais aussi de
l’investisseur
- Le suivi technique par des techniciens aguerris
- L’acquisition d’un terrain ainsi que la construction de l’abri et
son équipement.
- La mise en place du système d’irrigation
- Et l’achat de divers outils pour le travail
Cet investissement est amorti sur 3 cycles de production soit plus ou
moins une année à hauteur de 662 000 F par cycle.
Le montant amortissement vise à renouveler complètement les
équipements au bout d’une année d’exploitation.
NB : certains de ses équipements ont une durée de vie de plus d’un an.
INVESTISSEMENTS
Désignations Qté PU Total
Formation + suivi technique (1)
Formation Technique 3 25 000 75 000
Suivi technique (vivement conseillé) 1 150 000 150 000
Prise en charge Transport (10000/pers.) 3 10 000 30 000
Équipe Nourriture (5000/pers.) 3 5 000 15 000
technique Ébergement (5000/pers.) 3 5 000 15 000
total 3 285 000

4
Abri + équipement (2)
Location ou achat du terrain 1 100 000 100 000
Construction abri en BAMBOU) 1 300 000 300 000
Rouleau de bâche noire (55kg) 2 63 000 126 000
Bâche transparente (50Kg) 3 95 000 285 000
Rouleau de corde pour tuteur 11 3 500 38 500
Sachets de culture anti-UV 1 700 150 255 000
Plaque alvéolée pour semis (77 alvéoles) 24 3 500 84 000
Transport matériel 1 100 000 100 000
total 4 1 288 500
Irrigation (3)
Système d’irrigation goutte à goutte 1 200 000 200 000
Arrosoir 1 10 000 10 000
Cubitainers (fûts) 2 50 000 100 000
total 5 310 000
Outils divers (4)
Daba 2 3 000 6 000
Machette 2 3 000 6 000
Sécateur 2 5 000 10 000
Râteau 2 4 000 8 000
Bottes 3 5 000 15 000
Chasuble de sécurité 3 3 500 10 500
Casque de protection 2 5 000 10 000
Pulvérisateur 1 20 000 20 000
Masque de protection pour nez et bouche 1 5 000 5 000
Gants 4 3 000 12 000
TOTAL OUTILS DIVERS 102 500

1TOTAL
986 000 GENERAL
INVESTISSEMENTS

4
Le fonds de roulement est l’ensemble des dépenses qu’il faut
engager pour mener à bien un cycle complet de production de
tomate en hors sol.
Le fonds de roulement se compose :
- Du montant pour acquérir le substrat les engrais t la semence
- Du coût de la main d’œuvre
- Et du transport du matériel
Le fonds de roulement est réutilisé à chaque cycle.

FONDS DE ROULEMENT PAR CYCLE (+/- 3 mois)


Désignations Qté PU Total
Substrat (1)
Tourbe de coco 6 5 000 30 000
Fibre de coco 250 1 500 375 000
Total 1 405 000
Engrais + semences (2)
Produits phyto (Kit) 1 69 000 69 000
Engrais (kit) 1 145 000 145 000
Sachet de semence (5g) 2 15 000 30 000
Total 2 244 000
TRANSPORT (3)
Transport sac de substrat 1 50 000 50 000
total 3 50 000
Main d’œuvre (5)
1 Technicien 3 50 000 150 000
1 ouvrier 3 30 000 90 000
total 6 240 000

TOTAL GENERAL FONDS DE ROULEMENT 939 000

4
Le cout total du projet
C’est le montant total dont il faut disposer pour pouvoir démarrer
notre projet d’agriculture hors sol.
Il se compose de la somme du total des investissements + le fonds de
roulement.

COÛT TOTAL DU PROJET 2 925


Le rendement attendu
Étant entendu que les nouvelles variétés hydrides jarrah F1 et
Randah F1 améliorées ont un rendement annoncé par le fabricant
compris entre 4 et 6 kg par plant, nous avons opté pour un
rendement minimum de 3 kg par plant à cause des erreurs que
peuvent faire les débutants. Pour nos 1700 plants, nous prévoyons au
minimum 5100 kg de tomate. Pour un prix moyen de 500F le Kg.

RENDEMENT par cycle


Kg/plants Nombre de plants prix de vente 1Kg
3 1 700 500
5100
De ce qui précède, nous obtenons le compte d’exploitation suivant :
Désignations Qté PU Total
CYCLE 1
chiffre d'affaire
5 100 500 2 550 000
minimale attendu
fonds de
939 000
roulement
Amortissements 662 000
BÉNÉFICE 949 000

4
Désignations Qté PU Total
CYCLE 2
chiffre d'affaire
5 100 500 2 550 000
minimale attendu
fonds de
939 000
roulement
Amortissements 662 000
BÉNÉFICE 949 000
bénéfice cumulé 1 898 000

Désignations Qté PU Total


CYCLE 3
chiffre d'affaire
5 100 500 2 550 000
minimale attendu
fonds de
939 000
roulement
Amortissements 662 000
BÉNÉFICE 949 000
bénéfice cumulé 2 847 000

Désignations Qté PU Total


BILAN ANNUEL (3 cycles )
chiffre d'affaire
15 300 500 7 650 000
annuel attendu
Dépenses 2 817 000
Amortissements 1 986 000
bénéfice net 2 847 000
EN CAISSE 5 772 000

On constate à l’analyse de ces tableaux qu’en une année exploitation.


Notre exploitation de 500 m² de culture hors sol de tomate démarré

4
avec un capital de 2 925 000 F a engrangé un bénéfice de 2 847 000 F
tout en maintenant le capital intact et dispose toujours d’équipement
et d’un fonds de roulement pour continuer à fonctionner.
Le propriétaire peut donc entamer la prochaine année avec un
capital de 5.772.000 F et doubler la taille de son exploitation.

5
DANS LA MÊME COLLECTION
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Telegram : +225 05 05 41 89 13
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2000 2000

3000 2500

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