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Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or, la terre n’était que solitude et
chaos, des ténèbres couvraient la face de l’abîme et le souffle de Dieu planait sur
la surface des eaux: et Dieu dit: «que la Lumière soit» et la Lumière fut.
Genèse 1
Imaginez notre univers un instant: les galaxies, les étoiles et les mondes infinis.
Maintenant, imaginez enlever de notre univers une partie spécifique de l’espace.
Sommes-nous capables d’imaginer le résultat du vide créé s’il n’existe rien pour le
mesurer ou le décrire? En réalité, nous percevons tous les phénomènes en termes
de temps, d’espace et de mouvement. Nous ne pouvons imaginer quelque chose
qui soit statique, arrêté dans le temps, et sans volume. Ceci est une analogie de
notre compréhension des mondes spirituels. Il n’existe pas de notion de temps,
de mouvement ni même d’espace dans les mondes spirituels. Or, toute notre
réalité et notre perception sont basées sur ces concepts physiques, il en découle
qu’il n’y a absolument aucun lien entre la spiritualité et notre modèle de la réalité
matérielle, basée sur nos perceptions et sensations. Il en résulte un manque de
mots et de vocabulaire qui soit en mesure d’exprimer les concepts spirituels.
Lorsque nous étudions la Torah (le Pentateuque, la Bible) tout comme dans le
reste des livres sacrés, nous devons comprendre que tous les mots utilisés, bien
qu’ils semblent associés à notre monde, il ne s’agit que d’une apparence. Ces mots
représentent l’objet spirituel et les racines qui sont immuablement reliés à notre
monde. Il ne doit y avoir aucune confusion entre ces concepts spirituels et des
objets physiques. La Torah contient les noms sacrés du Créateur, représentant les
degrés de Sa perception. Cela ressemble au nom donné à un objet dans notre
monde en fonction de la manifestation dudit objet à nos sens. Toute la Torah
décrit les niveaux de rapprochement et de sensation du Créateur.
Tous les mondes, y compris le notre monde et tous les objets s’y trouvant sont en
harmonie avec l‘unique pensée de la création: donner du plaisir sans fin à la
créature - l’âme. Ce but englobe toute la création du début à la fin. C’est ce but qui
détermine toutes les souffrances endurées, le travail intérieur sur nous-mêmes et
la récompense. Après la réparation individuelle, toutes les âmes se réuniront en
une seule. L’âme ne recevra pas simplement un double plaisir (ressentir le plaisir
et donner du plaisir au Créateur) mais ce plaisir sera également multiplié par le
nombre d’âmes réunies. En attendant, plus les gens aspirent à la spiritualité en
effectuant un travail intérieur sur eux-mêmes, plus ils verront la véritable réalité
et ressentiront les autres mondes. Ils pourront, tout en vivant dans ce monde,
atteindre tous les mondes.
Si je choisie les mots qui représentent mes sensations et vous les transmet, à
votre tour, vous imaginez alors vos propres sensations qui selon vous
correspondent à mes mots, dans ce cas, il doit y avoir un standard commun pour
nous aider à mesurer la similarité de nos sensations évoquées par la même notion
ou le même mot. Mes émotions ne sont pas nécessairement identiques aux
vôtres, néanmoins, elles doivent évoquer quelque chose de familier s’il y a un
langage commun. Or si nous sommes incapables d’exprimer précisément ce que
nous ressentons, alors comment pouvons-nous nous servir de ce langage pour
décrire ce qui appartient au spirituel? Le monde spirituel est un monde de
sensations. Il n’y a pas de corps, uniquement des désirs et leurs sensations. Qui
plus est, les kabbalistes affirment que ce sont des perceptions absolues et
extrêmement précises de ce fait, elles nécessitent un langage absolument parfait
et précis pour les décrire.
Si un seul symbole est mal utilisé dans une science exacte, une personne qui est
familière à ce symbole, mais qui n’est pas consciente de la confusion, ne
comprendra pas d’où viennent les résultats. Elle percevra le résultat comme un
scientifiquement incorrect. Cependant, une personne qui n’est pas familière avec
les symboles acceptera par erreur ce résultat comme vrai.
Tout ce qui existe dans notre monde a son origine dans le Monde Supérieur, et
descend progressivement dans notre monde Et comme toute chose dans notre
monde vient du monde supérieur, il existe un lien précis entre les objets de notre
monde, leurs conséquences, causes et origines dans le monde spirituel.
Les kabbalistes qui tracent cette connexion, voyant dans le même temps l’objet
supérieur (la racine de laquelle sort toute chose) et l’objet inférieur (qui reçoit
d’en haut - sa cause et la force qui le dirige,, inconsciemment, sans la ressentir)
peuvent nommer avec précision chaque connexion. De ce fait, ils peuvent
nommer les racines des mondes supérieurs par les noms de leurs conséquences
matérielles, c’est-à-dire, la branche dans notre monde. C’est pourquoi, ce langage
est appelé «le langage des branches» et non le «langage des racines». Les racines
sont nommées par les noms de leurs branches et non l’inverse. Les kabbalistes
ont donc trouvé le langage, en se servant des mots usuels, qui décrit le monde
spirituel avec précision. Il ne peut y avoir un autre vocabulaire parce il n’existe
pas d’autres mots compréhensibles pour ceux qui existent dans les deux mondes.
C’est la raison pour laquelle les kabbalistes décrivent le monde supérieur en
empruntant des noms de notre monde et s’en servent pour décrire les objets
supérieurs, les racines de notre monde.
Toutefois si nous n’en avons pas conscience, il semble qu’un livre de Kabbale
raconte une histoire dans notre monde. Ces mots, cependant, ne trompent pas les
kabbalistes qui voient clairement ce que le livre leur raconte. Ils savent
exactement quelle branche (i.e effet) de notre monde correspond à sa racine dans
le monde supérieur.
«Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or, la terre n’était que solitude
et chaos, des ténèbres couvraient la face de l’abîme et le souffle de Dieu planait
sur la surface des eaux: et Dieu dit: «que la Lumière soit» et la Lumière fut. Dieu
considéra que la Lumière était bonne et Il établit une distinction entre la Lumière
et les ténèbres. Et Dieu appela la Lumière jour et l’obscurité Il l’appela nuit. Il fut
soir, il fut un matin, un jour.»
Tous les livres sacrés ne parlent que du monde spirituel, leur création et
comment plus tard notre monde fut créé à partir de celui-ci. Qui plus est, ces
livres ne font pas que raconter ce qui existe mais ils enseignent également
comment voir ce monde.
Comme Adam était le dernier acte du Créateur, il est le but de toute la création.
Tout ce qui a été créé antérieurement ne l’a été que pour lui. S’il en est ainsi quel
est le destin d’Adam? Adam doit atteindre la similitude avec le Créateur, devenir
complètement Son égal, et diriger de lui-même toute l’existence et sa propre vie.
Qui plus est, nous sommes obligés d’atteindre l’état le plus haut et parfait par
nous-mêmes. L’atteindre de nous-mêmes implique que tout d’abord nous devons
arriver au pire état qui soit (opposé à l’état du Créateur) et après nous élever de
notre propre volonté.
Avec la Kabbale, une personne arrive à voir les deux mondes – notre monde et le
monde supérieur – ainsi que les interactions entre eux. L’information émane du
monde supérieur et prend forme dans la matière. Notre réaction à ceci (ce qui
descend d’en haut sous la forme d’information) remonte vers le monde supérieur
et détermine comment notre futur (bon ou mauvais) descendra et se
matérialisera. Le Créateur (existant au plus haut niveau) a donc créé une création
avec un attribut opposé au Sien. Il l’a rempli avec de la Lumière et plus tard en le
vidant de la Lumière, l’a abaissé à la condition de «notre monde».
En remontant les marches de l’échelle spirituelle, la création mérite de recevoir le
plaisir qui est bien plus grand que lorsqu’il l’était avant la descente en ce monde.
Qui plus est, la création doit avoir la force et l’opportunité d’agir librement au
sein de deux forces opposées : son propre égoïsme et le Créateur, pour pouvoir
choisir indépendamment son chemin.
La Torah commence avec ces mots «au commencement» (Bereshit), qui est le
début du processus d’éloignement du Créateur de la création. Le mot «Bereshit»
vient des mots «Bar» – «en dehors». Cela signifie qu’il raconte la sortie du
Créateur dans une condition séparée, entre le ciel et la terre. «Au
commencement, Dieu créa le ciel et la terre. » Le ciel est la Sefira Bina avec des
propriétés altruistes, et la terre est la Sefira Malkhout avec ses qualités
matérielles et égoïstes. Entre ces deux pôles; qui donne la base de tout le système
d’existence, plane notre âme.
Premier jour
«Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or, la terre n’était que solitude
et chaos, des ténèbres couvraient la face de l’abîme et le souffle de Dieu planait
sur la surface des eaux: et Dieu dit: «que la Lumière soit» et la Lumière fut. Dieu
considéra que la Lumière était bonne et Il établit une distinction entre la Lumière
et les ténèbres. Et Dieu appela la Lumière jour et l’obscurité Il l’appela nuit. Il fut
soir, il fut un matin, un jour.»
Quelle est la signification de: «et Dieu établit une distinction entre la Lumière et
les ténèbres»? Dans nos réparations nous devons suivre les actes du Créateur.
C’est pourquoi, le premier commandement que nous devons accomplir est de
classifier en nous nos pensées et désirs afin de les voir comme pures – «ciel» et
qui sont sombres – «terre». Ce processus se nomme «Akarat HaRa» (la
connaissance du mal). Ceci se produit lorsque nous commençons à analyser nos
attributs au moyen de l’étude de livres de Kabbale et dans nos relations au sein
d’un groupe de kabbalistes. L’opposition des caractéristiques spirituelles et
matérielles les unes aux autres, et leur division et leur séparation les unes des
autres constitue le premier pas vers la correction. C’est le premier jour de
l’homme en train de créer un humain en lui.
Second jour
«Et Dieu dit: ‘qu’un firmament s’étende au milieu des eaux et sépare les eaux des
eaux’. Et Dieu fit le firmament, opéra une séparation entre les eaux sont au-
dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus du firmament, et cela
demeura ainsi. Et Dieu nomme le firmament le Ciel. Et le soit se fit, le matin se
fit; second jour.»
Après avoir séparé en nous les attributs égoïstes des altruistes, nous avons besoin
de commencer à les réparer. Cela se fait en utilisant la Lumière spéciale du
Créateur, dont découle deux sortes de Lumières: la Lumière de Hokhma et la
Lumière de Hassadim. En se servant des propriétés de la Lumière de Hassadim
(miséricorde), appelé «eaux», nous acquérons les attributs de don, l’altruisme.
«Terre» est l’attribut égoïste de recevoir et d’absorber tout à l’intérieur de nous,
ce qui est notre nature initiale. L’eau est le don et elle remplit la terre et permet à
la vie d’apparaître. L’attribut de don corrige l’égoïsme et nous permet de nous en
servir correctement, à des fins personnelles et pour le bien d‘autrui. Avec
l’égoïsme, réparé en altruisme, une personne ressent le Monde Supérieur (le
Créateur) et voit sa propre vie antérieure et le chemin vers le but de la création.
L’âme est éternelle et va de corps en corps. Une personne qui n’a pas réparée son
âme ne peut pas voir au dessus de ce monde.
Troisième jour
«Et Dieu dit: ‘que les eaux répandues sous le ciel se réunissent sur un même
point et que le sol apparaisse.’ Et cela s’accomplit. Et Dieu nomma le sol Terre et
l’agglomération des eaux Il la nomma les mers. Et Dieu considéra que c’était bien.
Et Dieu dit: ‘que la terre produise des végétaux, des herbes renfermant une
semence; des arbres fruitiers portant, selon leur espèce, un fruit qui perpétue sa
semence sur la terre’. Et cela s’accomplit. Et la terre donna naissance aux
végétaux: herbes qui développent leur semence selon leur espèce, et aux autres
arbres portant, selon leur espèce, un fruit qui renferme sa semence. Et Dieu
considéra que c’était bien. Le soir se fit, le matin se fit, troisième jour.»
Les eaux se sont rejointes sous le ciel et le sol apparut. Une partie de la terre
primordiale sortie des eaux. Après que les eaux corrigent la terre, elle devient
apte à l’émergence de la vie, parce qu’à présent le sol contient les attributs de
l’eau (Bina) et ceux de la terre (Malchout). L’eau en elle-même peut être
dévastatrice sur un sol désertique. Souvenez vous comment Noé a envoyé une
colombe depuis l’arche pour trouver un sol sec. Précisément la bonne
combinaison entre les attributs égoïstes et altruistes de la terre et du ciel dans
l’âme de l’homme forme la base pour la correction et l’application des attributs
du Créateur à l’intérieur de l’être humain.
Cette réparation se nomme «Kav Emtsaï» (la voie médiane). Notre nature
naturellement égoïste est appelée la terre est représente la voie de gauche. La voie
de droite représente les attributs du Créateur, i.e, les propriétés de l’eau,
l’altruisme ou le don. La voie médiane est précisément ce que l’homme doit
atteindre, c’est pourquoi il est écrit «choisit la vie». Autrement dit, une personne
doit prendre autant d’eau que nécessaire pour la combiner avec la «terre» et ainsi
ces deux lignes se complètent l’une l’autre, produisant un fruit. De cette
combinaison d’attributs la terre donne naissance à «l’Arbre de Vie», qui
représente la personne spirituelle capable de ressentir l’entière création dans tous
les mondes en toute félicité et éternellement.
Nous existons éternellement pace que nous nous identifions avec l’âme éternelle
et non pas avec le corps éphémère. Nous commençons à nous sentir comme
l’âme, et percevons notre corps comme une enveloppe temporaire. Cette
transition qu’entreprend une personne avec l’âme plutôt qu’avec le corps est
purement psychologique et se produit lorsque l’homme acquiert les propriétés de
Bina.
Quatrième jour
«Et Dieu dit: ‘que les corps lumineux apparaissent dans le firmament des cieux
pour distinguer entre le jour et la nuit, ils serviront de signes pour le saisons,
pour les jours, pour les années. Et ils serviront de luminaires dans le firmament
céleste pour éclaire la terre.‘ Et cela s’accomplit. Et Dieu fit les deux grands
luminaires: le plus grand pour la royauté du jour, le plus petit luminaire pour la
royauté de la nuit et aussi les étoiles. Et Dieu les plaça dans le firmament pour
régner le jour et la nuit et pour séparer la Lumière des ténèbres. Et Dieu
considéra que c’était bien. Le soir se fit, le matin se fit, quatrième jour.»
Cinquième jour
«Et Dieu dit: ‘que les eaux fourmillent d’une multitude animée, vivante, et que les
oiseaux volent au-dessus de la terre à travers le firmament des cieux’. Et Dieu
créa les cétacés énormes et tous les êtres qui se meuvent dans les eaux, om ils
pullulèrent selon leurs espèces et Dieu considéra que c’était bien. Et Dieu les
bénit en disant: ‘croissez et multipliez et remplissez les eaux habitants des mers,
oiseaux, multipliez sur terre’. Et le soir se fit, le matin se fit, cinquième jour.»
Le livre du Zohar décrit que chaque jour est la construction d’Eikhalot (Palais),
l’édification du vide (désir). Lorsque les propriétés égoïstes de l’âme sont
réparées en altruistes, elles sont progressivement remplies de Lumière
supérieure. Ce remplissage progressif des endroits vides conduit toutes les âmes
vers le stade de la réparation finale et de perfection. La même chose se produit
dans la narration Biblique: il n’existe pas de séparation de temps et tous les
évènements sont liés uniquement pas une relation de cause à effet. Nous verrons
que l’homme fut créé le sixième jour et exista juste pour quelques heures avant de
commettre le péché et sa chute dans le monde inférieur. Avec lui, le monde entier
chuta.
Sixième jour
« … et Dieu dit: créons l’homme à Son image, à l’image de Dieu… et qu’il domine
sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur tous les animaux, qui se
meuvent sur la terre…».
Oui un tel lien existe. Pour l’humanité, ces sept jours de la création passent par
six mille ans. Six mille ans sont l’équivalent des six jours de la semaine durant
lesquels l’homme se corrige, tout d’abord, inconsciemment et plus tard
consciemment, par son propre travail. Finalement, l’homme atteint le septième
millénium ou le septième jour du samedi. C’est l’état quand la Lumière infinie
supérieure de plaisir et d’abondance remplit les attributs corrigés de l’homme.
Le système qui gouverne notre monde consiste en sept parties. Dans notre monde
nous avons beaucoup de division par 7 ou 70: soixante dix nations, sept jours de
la semaine, l’âme de l’homme à 70 parties, la vie de l’homme est considérée être
de 70 ans etc. Le chemin entier de l’humanité consiste de six jours – 6000 ans de
correction. La correction consciente et commune de l’humanité a commencé en
1995 (5755). Depuis cette époque et jusqu’à 6000, nous, toute l’humanité, devons
nous réparer, et plus tard, dans le septième millenium, recevoir une récompense
méritée.
La seule chose que nous pouvons faire est d’accélérer les sept mille ans mis en
place pour nous d’En haut. Ceux qui peuvent s’approcher de ce processus
individuellement, entrent plus tôt dans le monde supérieur et dans la réalité
parfaite. Ainsi, le seul chemin de correction (s’il est fait consciemment en
s’appliquant en faisant des efforts personnels) est ressenti comme une réflexion
et un besoin pressant plutôt qu’un coup constant du destin.
Notre monde existe et est maintenu par une petite étincelle de Lumière
spirituelle qui est sortie du monde spirituel et a atteint progressivement notre
monde. A présent, imaginez le monde spirituel qui n’est que Lumière, des
millions de fois plus puissante que l’étincelle et contenant tous les plaisirs de
notre monde. Le plaisir qui existe ici inclut des sensations d’éternité et de pleine
satisfaction.
C’est la raison pour laquelle, la Bible nous a été donnée. La Bible est une
compilation de règles qui régissent le monde. Elle est la description des lois de la
création. Ce sont les lois spirituelles. Elles rassemblent un réseau qui maintien
entre eux tous les mondes et les gouvernent. Au début, un seul réseau fut créé.
Puis, une matière brute s’est formée en lui. La matière la plus subtile est les
«mondes spirituels» et la matière la plus grossière se nomme «notre monde».
La Torah a été écrite par Moshé (Moïse), un kabbaliste. La Torah décrit les lois
des mondes. Cependant, elle le fait si allégoriquement, avec un langage terrestre
et il nous semble donc que la Torah est une histoire narrée. Toutefois, la Torah
nous parle t-elle vraiment ? Le Créateur a créé une créature, Adam, et lui a donné
la capacité d’évoluer. Le résultat de cette évolution (à son dixième de degré) fut le
besoin d’implanter l’attribut de Bina (le don/la miséricorde) dans la création.
Sinon la création se serait autodétruite. Dix générations (i.e dix Sefirot) séparent
Adam de Noé : Adam, Seth, Enoch, Kênân, Mahalalel, Yéred, Hanoch,
Mathusalem, Lamec, Noé. Voici la manière dont la Bible narre les évènements
suivants:
La généalogie de Noé
«Et l’Eternel regretta d’avoir créé l’homme sur la terre et Il s’affligea en lui-
même. Et l’Eternel dit: ‘J’effacerai l’homme que J’ai créé de dessus la face de la
terre, depuis l’homme jusqu’à l’animal, jusqu’à l’insecte, jusqu’à l’oiseau du ciel,
car Je regrette de les avoir fait…
Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Eternel. Voici les généalogies de Noé. Noé
était un homme juste, intègre parmi ses contemporains et Noé marchait avec
Dieu. Et Noé engendra trois fils, Sem, Cham et Japhet.
Et la terre se pervertit au regard de Dieu et elle se remplit de violence. Et Dieu vit
la terre, elle se pervertit car toute la chair avait une conduite perverse sur la terre.
Et Dieu dit à Noé : ‘La fin de toute la chair est arrivée, Je l’ai décidé car la terre est
pleine de terre à cause des hommes et je vais les faire disparaître de la terre.
Qu’est ce que Noé? Qu’est ce que l’Arche? Aucun mot ne peut exprimer la
profondeur des sensations d’une personne dans la révélation du Monde
Supérieur dans le Livre du Zohar. La Bible, au contraire, transforme les secrets et
la magnitude de l’Existence en mots simples et histoires qui ressemblent à une
description historique. Cela nous rend complètement confus et nous empêche de
nous concentrer sur la véritable compréhension des structures superposées de
l’univers. Qui plus est, si nous considérons les évènements décrits dans la Bible
de manière superficielle, nous la matérialisons. La Bible perd son entière valeur
de guide pour pénétrer dans le Monde Supérieur.
Nos désirs spirituels sont en nous, cependant, ils sont entièrement supprimés par
tous nos autres désirs. Nous sommes nés et vivons dans une société qui nous
dicte nos désirs au travers la publicité. De nos jours, c’est un terrible fléau. Nous
sommes constamment assaillis intellectuellement et émotionnellement. Ceci
parce que le Créateur a créé des forces antinomiques. Plus l’homme a des
opportunités pour s’élever spirituellement et progresser, plus fortes sont les
forces qui l’entravent dans ce processus. Ces forces sont nécessaires pour notre
travail spirituel, pour analyser et réaliser nos attributs.
Au début, l’homme n’a qu’une force appelée «le point dans le cœur». C’est le
centre de nos désirs qui relie l’homme au Créateur. Cependant, ce point est
totalement opprimé par tous les autres désirs et encourage à ce que
l’environnement fouette l’homme. Il est nécessaire de s’extraire de toutes ces
forces et désirs qui existent à l’intérieur de l’homme, il ne doit subsister qu’un
seul désir personnel qui doit être le plus important. Mon désirs personnel se
tourne exclusivement vers les autres. L’âme est le seul aspect personnel de
l’homme et tout le reste est corporel et absolument étranger. Seul l’authentique et
pur désir est appelé «Noé à l’intérieur d’un homme».
«trouve pas dans la Bible And the fear of you and the dread of you shall be upon
every beast of the earth, and upon every fowl of the air, and upon all wherewith
the ground teemeth, and upon all the fishes of the sea….
Toutefois, elle ne fait que nous purifier, comme Noé le fit, il construit l’arche
autour de lui. Noé représente une personne qui tombe dans un état dans lequel
les puissantes eaux du déluge essayent de le détourner du chemin. Si une
personne accepte continuellement ces forces étrangères et intentions, elles se
transformeront en Déluge. Elle ne sera pas en mesure de les fuir. Elle sera
continuellement bombardée par les désirs mortels de son environnement, lui
dictant ce qu’elle doit faire.
Noé est le prochain homme après Adam. Il commence son voyage sur Terre. En
hébreu, terre se nomme «Erets», c’est notre désir intrinsèque «Ratson». On ne
peut embarquer dans leur voyage sur Terre (transformer quelque chose
intérieurement) sans auparavant acquérir cette force, aide, et un système
intérieur lequel libérera l’homme de tous les obstacles extérieurs. L’arche est le
moyen choisi par Noé (i.e, l’âme qui a atteint ce degré spirituel) pour progresser
vers le but.
C’est la raison pour laquelle les puissances qui émergent comme des obstacles ne
sont pas vraiment nuisibles. Au contraire, une personne doit ressentir en eux que
le Créateur l’appelle pour sa prochaine réparation spirituelle. Après quoi, nous
serons capables d’avancer sur une nouvelle terre. Cette terre sera purifiée pour
nous et nous la regarderons différemment. Alors, véritablement, nous serons en
mesure de continuer notre ascension spirituelle et notre croissance spirituelle.
Quand Noé sorti de l’arche, le Créateur fit une alliance avec lui
Noé resta dans l’arche jusqu’à ce que la terre, soit tous les désirs (Erets – terre,
du mot Ratson – désir) soit complètement immergée par les eaux et inondée,
signifiant de la Lumière de Hassadim (en Kabbale, les eaux se référent à la
Lumière purificatrice de Hassadim). Tant que le reste des désirs ne sont pas
suffisamment purs, Noé reste dans l’arche et doit les utiliser correctement, soit
uniquement pour le profit de son désir personnel intérieur. Comment cela se
produit-il ? Premièrement Noé s’efforce de séparer ses désirs de ceux des autres
gens, développant son aspiration à la spiritualité comme la seule force motrice.
Puis il reviendra à ses désirs restants, les actions de ce monde et commencera à
les utiliser pour progresser spirituellement.
Lorsque Noé sort de l’arche, le Créateur fait une alliance avec lui, i.e un lien, une
union avec Lui. Pourquoi cette alliance a été offerte? Son but était de recevoir de
la force du Créateur et de commencer à vivre. Cela signifie que Noé doit se servir
de ses nouveaux désirs reçus, le nouveau sol qui émergea des eaux et cultiver ses
états au sommet d’elles. La réparation entreprise par Noé (il a gardé toutes ses
forces spirituelles intérieures supprimées) résulta de son mérite d’avoir un sol qui
émerge. La terre auparavant maudite par le Créateur, désormais abonde de fruits
et de vie, ce qui amène pas à pas l’homme à la réparation, au but de la création.
Nous devons comprendre que tout autour de nous a été créé uniquement par
nécessité pour notre adhésion spirituelle avec le Créateur. Rien n’a été créé en
vain ou pour un autre dessein. En conséquence, le seul défi est de se servir
intelligemment de tout ce qui existe autour de nous et en nous avantageusement
pour le but véridique, éternel et authentique. Le but en lui-même doit être
également clarifié: est-il vraiment vrai et éternel? Quel est précisément ce but?
Tous les désirs intrinsèques et les plaisirs environnants n’ont pas été créés en
vain. De là, en aucun cas, un homme ne doit mépriser quelque chose.
Les débutants arguent souvent: «Devons nous vivre dans la solitude, nous
détourner de toute chose, éteindre notre télévision, arrêter de lire les journaux,
d’écouter la radio?» Absolument pas! De telles limitations coercitives
n’apporteront pas de résultats. Le meilleur remède est de simplement prendre
des livres et de commencer à se «doucher» avec de l’eau pure, la Lumière de
Hassadim. Le résultat d’une étude correcte est la descente de cette Lumière
purificatrice, se déversant sur l’homme de l’extérieur et le remplissant de
l’intérieur. De tous nos désirs, cette Lumière élucidera ce qui se nomme «Noé»,
une aspiration essentiellement vers le vrai But. En conséquence, ces désirs et
forces, doivent au préalable être submergés d’eau, resteront un certain temps
ainsi, purifiés et ne seront utilisés qu’après.
Noé est comme tout un chacun, il ne s’isola pas avant le Déluge. Quelle est la
signification du Déluge? C’est la puissance qu’une personne a besoin d’invoquer
d’elle-même en intensifiant l’étude de la Kabbale. Lorsque cette force agit sur
nous dans toute sa puissance, elle nous force à entrer dans l’état appelé «arche».
C’est pour cette raison qu’il y a une période où l’homme renonce à tous ces désirs
et s’isole, éprouvant le besoin d’être seul (comme dans ce chapitre de la Bible).
Plus tard, il attira les désirs restants et s’en servira car sans eux il ne peut pas
progresser. L’égoïsme, le désir de recevoir du plaisir est la seule force motrice, et
c’est la seule force implantée par le Créateur. En réalité, les grands kabbalistes se
sont tenus à l’écart des masses ou se sont cachés. Ils ont agit ainsi uniquement
pour une raison particulière, tout en étant à de très hauts niveaux spirituels. Ce
n’est qu’après avoir achevé sa réparation, son chemin de vie, sa mission sur terre,
qu’il s’isole afin d’absorber pleinement le monde extérieur dans cet état de
réclusion. Puis, il revient et offre une nouvelle méthode pour atteindre la
spiritualité à une nouvelle génération ou à la future génération à venir.
A présent ouvrons le Livre du Zohar, Chapitre Noé. Comme la Bible, le Zohar est
divisé en chapitres, de plus la langue du Zohar diffère de la langue de la Bible,
bien que ces deux livres parlent de la même chose – l’homme parvenant au
niveau du Créateur dans le but de recevoir des plaisirs éternels et absolus.
308. Les raisins sont la Lumière de Hokhma. Si la Lumière de Hokhma est reçue
sans écran, une personne s’enivre, soit elle perd la capacité de recevoir dans le
but de donner.
Toutefois pour ceux qui n’ont pas relié Noukvah à ZA, un mari, mais se réjouit
exclusivement pour elle-même, elle se transforme en l’ange de la mort. Et comme
il est dit, le jour où il mangea Noukvah elle-même, il sépara le créateur de Sa
Shekhina et fut condamné à mort.
L’homme n’a pas besoin d’être condamné à mort. La disparition de la Lumière est
la mort en elle–même. La Bible ne punit par la violation. La mort spirituelle est
de perdre le lien avec le Créateur. Nous sommes encore à atteindre un tel niveau
tout en vivant dans ce monde.
Une personne qui n’a jamais eu de lien avec le Créateur ne ressent pas sa perte.
Vivant en dessous de la ligne de la Makhsom (la frontière séparant les mondes
spirituels du monde physique) nous ne percevons pas le spirituel et donc ne
sommes pas considérés comme morts. Seule une personne qui savait qu’elle était
en vie et a ressenti la Lumière du Créateur pour plus tard cesser de la recevoir de
Lui, peut être appelée «morte». Si une personne est dans cette situation, alors
elle peut seule déterminer si c’est le cas et prononcer sa mort spirituelle. Dans ce
état, elle regrette ce qui s’est produit et souffre douloureusement, ce qui en soi
même est une force capable de le ramener à la vie, voire même à un degré
spirituel supérieur.
Le langage de la Kabbale
La Torah dans son origine est comme un seul mot sans espace. Plus tard, ce seul
mot fut divisé en plusieurs, ces derniers se divisèrent en lettres et les lettres en
éléments. Il en résulte que nous avons à analyser une lettre: un point et une ligne
qui en sort. Le point noir sur un fond blanc fait référence à la source de Lumière,
la Lumière qui en émane. Si la Lumière descend de haut en bas, du Créateur à la
création, alors une ligne verticale le symbolise. Une ligne horizontale symbolise la
Force Supérieure racontant toute l’existence.
En fait, les lettres constituent toutes les informations découlant du Créateur.
Toutes les combinaisons possibles de lignes et points dépendent uniquement de
deux signaux qui nous sont envoyés :
C’est de cette manière que tous les signaux créent un code, une corrélation entre
l’homme et le Créateur. A chaque instant il peut être différent, parce qu’à tout
moment l’état de chaque âme est également différent.
Le fond blanc est simple. C’est la Lumière, qui est invariable et donc
imperceptible. Ce que nous sommes capables de discerner peut être exprimé
uniquement en restreignant la propagation de cette Lumière blanche. Différents
types ou niveau de sa restriction sont appelés lettres. C’est pourquoi nous voyons
quatre limites face au fond blanc et atteignons quatre restrictions. Peu importe la
langue – l’hébreu, l’anglais, le français, peu importe laquelle, toute lettre
consistera d’une Lumière noire (la partie encore non corrigée) et un espace blanc
entre ce qui est écrit. La lettre est construite sur le contraste entre le noir et le
blanc.
En général nous pouvons réécrire toute la Kabbale dans une autre langue.
Cependant, pour atteindre le Monde de l’Infini, les lettres deviennent fades parce
que l’attribut noir en elles, la propriété de la création, devient équivalent à la
Lumière, l’attribut du Créateur. Si le désir s’est doté d’un écran, il réfléchit toute
chose. En hébreu cela se nomme un Massakh.
Une question surgit : si les désirs n’apparaissent pas, alors comment dire ce que
fait les lettres? Les lettres disparaissent parce qu’une lettre est construite sur la
sensation de différence entre le Créateur et la création. Quelle est la signification
de «fondre»? Les lettres représentent une information sur le Créateur lequel
devient infini, total et de ce fait impossible à exprimer avec une forme de
restriction – sous forme de lettres. Autrement dit, il n’y a pas de dissipation ou de
disparition. Au contraire, la connaissance devient si immense qu’il est impossible
de le décrire ou de l’expliquer avec la signification de notre langage limité, car le
langage lui-même est construit sur la restriction.
Le Livre du Zohar est écrit en araméen, une langue parlée en Mésopotamie. Les
kabbalistes pouvaient s’exprimés librement en l’utilisant. Le Talmud de Babylone
est également écrit en araméen, cependant, c’est une araméen quelque peu
différent de celui du Livre du Zohar, parce qu’à des endroits géographiques
différents. Les kabbalistes vivaient tout simplement à Babylone et l’araméen était
la langue parlée.
Plus tard, lorsque les Grecs conquirent la Judée, de nombreux mots grecs furent
ajoutés à l’hébreu. Nous utilisons un certains nombres de termes grecs, pas
uniquement des mots mais également des définitions. Par exemple, les mots
clefs sont empruntés au grec et ceci n’enlève pas la perfection des informations
transmises et relatives à la structure du monde spirituel.
Les forces qui se tiennent derrière les lettres hébraïques sont subtilement
interconnectées. La particularité des formes des lettres hébraïques exprime ces
liens. Cependant, nous sommes également en mesure d’exprimer ces corrélations
avec d’autres langues. La forme des lettres des autres langues provient
essentiellement de la même racine que les lettres en hébreu. Toutefois, elles sont
modifiées parce que la connexion entres les lettres des autres langues et les
racines spirituelles sont différentes.
Les kabbalistes n’ont pas la possibilité de décrire l’âme qui existe au degré de
l’Infini parce nous comprenons, acceptons et ressentons toutes nos lettres et
manière de transmettre l’information sont limitées, pas l’Infinité.
Sans limites, il n’y a pas de sensations. Notre perception est construite par
contraste : noir – blanc, amer – doux, bien – mal, agréable – repoussant, toutes
nos sensations émergent à la rencontre de deux forces antinomiques. Cela
ressemble à nos instruments de mesure, qui sont tous basés sur la résistance. Il
existe toujours une certaine résistance en eux et ce qui est mesuré est sa
résistance, laquelle équivaut à la pression exercée sur elle. Nos sensations de
toutes sortes sont construites sur de telles comparaisons parce que telle est notre
nature. Mais quand l’homme commence à ressentir l’Infinité, la réception
illimitée en vue du Créateur, cette limite, et la parle disparaissent. Il devient
impossible de décrire ses sensations en se servant de symboles compréhensibles à
nos yeux, car tous sont construits sur la contradiction, l »opposition, l’émergence
de certaines formes de limites.
Toutes les lettres sont composées d’éléments noirs sur un fond blanc, signifiant
qu’ils sont construits sur des contrastes, sur des marques gauche- droite, des
limites et sur le transfert. Toutes les lettres sont une image précise de certains
points, allant dans certaines directions. Sans cela, nous ne savons tout
simplement pas que ressentir et comment ressentir. C’est la raison pour laquelle
nous sommes complètement incapables de décrire l’existence derrière le monde
de l’Infini et au-delà. En d’autres termes nous ne pouvons pas parler du Créateur
Lui-même, véritablement nous ne pouvons pas actuellement.
Bien que les mélodies kabbalistiques sonnent tristes, ont un son mélancolique,
nous devons réaliser que nous ne les entendons que de cette façon. Vous devez
gardez constamment en mémoire qu’un kabbaliste ressentant ces mélodies est
enthousiaste, ressent grandeur et sublimité. Il y a quelque chose qui vous élève et
vous maintien en l’air. Les mélodies de Kabbale transmettent précisément cette
sensation, donc ne les considérez pas comme une souffrance mais comme une
admiration, ascension, comme une saveur d’être relié au Créateur.
Si vous vivez aux niveaux relatés par cette musique, vous découvririez dans un
océan de bonté, de plaisir et de Lumière tel un enfant dans les bras de sa mère.
Cependant, comme la Lumière de cette musique vient de loin, elle porte toute
l’information de toutes les étapes qui vous sépare et le degré duquel émane cette
musique. Dans ces sons, vous entendez de la souffrance, la langueur des Kelim –
récipients - âmes de la Lumière.