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INTRODUCTION GENERALE

I. CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE

Le Cameroun est l’un des pays de la Sous-Région Afrique Centrale qu’accueille le plus
grand nombre de réfugiés ceci grâce à sa souple ouverture des frontières. En 2017, le nombre
de réfugiés a augmenté considérablement à cause des conflits en République Centrafricaine.
Ces conflits ont déplacé près des milliers des personnes dans les régions de l’Adamaoua, du
Nord et de l’Est Cameroun. Ce déplacement a entrainé donc un mouvement massif de
réfugiés. Du fait de la persistance des conflits à ses frontières, le Cameroun a continué à
accueillir un grand nombre de réfugiés et a développé la mise en œuvre et l’adoption des
stratégies pour répondre à cette augmentation grandissante des réfugiés. Cependant, l’afflux
de nouveaux réfugiés pourrait aggraver les besoins déjà énormes des réfugiés, précarisant
ainsi la poursuite de la protection du HCR dont l’assistance comprend les abris, des vivres,
des articles de premier nécessité, des soins de santé, des installations sanitaires, de
l’approvisionnement en eau, de l’hygiène et de l’assainissement. Face à cette situation, notre
travail de recherche a été orienté sur l’impact de la réponse WASH au besoin des réfugiés
centrafricains et influence sur leur autonomisation.
II. PROBLEMATIQUE

La réponse humanitaire a pour objectif principal de sauver les vies humaines,


de protéger et de soulager la souffrance des populations les plus vulnérables,
notamment les réfugiés, les déplacés internes, les retournés et les autres couches
vulnérables soufrant d’insécurité alimentaire, de malnutrition aiguë et des épidémies.
Pour y parvenir, plusieurs stratégies et programmes ont été mis sur pieds par le HCR
et le gouvernement en place. C’est le cas du programme d’approvisionnement en eau,
assainissement et de promotion de l’hygiène (WASH). Le programme WASH
constitue une expression pratique du droit à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement en
situations humanitaires. Le principal objectif des programmes WASH dans les
interventions humanitaires est de réduire les risques de santé publique en bloquant les
voies d’infection des maladies. Toutefois, les besoins des réfugies étant énormes, un
afflux de leur nombre pourrait limitée les stratégies adoptées par les programmes
WASH. Ainsi, la réponse WASH apportée dans le site de Mobile satisfait-elle aux
besoins des réfugiés et participe-t-elle à leur développement ?

III. ORIGINALITE ET INTERET DE L’ETUDE


III.1. Originalité de l’étude
Les standards minimums WASH contribuent à la promotion d’une bonne
hygiène, à l’approvisionnement en eau potable, à la réduction des risques sanitaires
environnementales et à l’amélioration des conditions permettant à la population de
vivre en santé, dans la dignité, le confort et la sécurité. Beaucoup de recherche fournie
par la littérature est extrêmement orientée sur le nombre de personne ayant accès à
l’eau potable et les impacts sur la déduction du taux des maladies hydriques.
Cependant, on n’y retrouve pas des travaux qui s’intéressent à l’impact de la
réponse WASH au besoin des réfugiés et influence sur leur autonomisation d’où
l’originalité de ce sujet.
Ainsi, ce travail servira de guide non seulement aux acteurs humanitaires pour
développer des stratégies afin de satisfaire le besoin des réfugiés et permettre
l’épanouissement et l’autonomisation de ceux-ci dans les camps de réfugiés, mais
aussi aux agents du sui-évaluation, aux agents des ministères de l’environnement, de
la santé, de la promotion de l’hygiène et aux personnels chargés de la coordination des
programmes WASH dans les camps.

III.2. Intérêt de l’étude

IV. QUESTIONS DE RECHERCHE

IV.1. Question principale


La question principale qui oriente notre recherche est : quel est l’impact de la
réponse WASH sur le besoin des réfugiés centrafricains ainsi que l’influence dans leur
processus d’autonomisation ?

IV.2. Questions spécifiques


Les questions spécifiques liées à la question principale ci-dessus sont les
suivantes :
Qs1 la réponse WASH apportée aux populations du camp de réfugiés de Mbilé
respecte-t-elle les standards minimums de la réponse humanitaire ?
Qs2 l’approvisionnement en eau et l’assainissement apportée par les acteurs
humanitaires convient parfaitement aux besoins des réfugiés centrafricains dans le
camp de réfugiés de Mbilé ?
Qs3 à la vue de ces deux questions précédentes, la réponse WASH participe-t-elle au
processus d’autonomisation de la population du camp de réfugiés de Mbilé ?

IV.3. Objectif général


Ce travail de recherche vise à contribuer à satisfaire les besoins des réfugiés
centrafricains dans le camp de réfugié de Mbilé en termes d’eau, hygiène et
assainissement et réduire les risques sanitaires liés aux maladies hydriques dans le
camp afin de favoriser l’épanouissement et l’autonomisation de cette population.

IV.4. Objectifs spécifiques


Les objectifs spécifiques de ce travail de recherche sont les suivants :
Os1 Evaluer les besoins en eau et en assainissement et assurer un minimum de
besoin en termes de réponse WASH aux réfugiés centrafricains ;
Os2 Analyser la qualité du programme WASH apporté aux réfugiés ;
Os3 Améliore le changement de comportement positif par les bonnes pratiques
d’hygiène en vue de promouvoir la santé des réfugiés dans le camp.

IV.5 Hypothèse générale


L’accès à l’eau et l’assainissement des réfugiés dans le camp de Mbilé est
déficitaire ce qui entraine un sous-développement de la population réfugiée et
donc la prolifération des maladies hydriques dans le camp.

IV.6. Hypothèses spécifiques


Hs1 La réponse WASH apportée à la population du camp de réfugiés de Mbilé
ne respecte pas les standards minimums des corps humanitaires ;
Hs2 L’accès en eau et l’assainissement fourni par les acteurs humanitaires dans
le camp de Mbilé est insuffisant et ne satisfait pas au besoin des réfugiés
présents dans le camp ;
Hs3 La réponse WASH apportée dans le camp est limité et entrave le
processus d’autonomisation des réfugiés.

V. DELIMITATION DU SUJET

V.1. Sur le plan temporaire


Dans le cadre de notre formation en vue de l’obtention du diplôme
professionnel de personnel humanitaire, nous avons effectué un travail de recherche en
2019-2020.

V.2. Sur le plan spatial


Notre étude a été effectué dans le camp de réfugiés de Mbilé, département de la
Kadey à l’Est- Cameroun.
Limité au nord par la région de l’Adamaoua, à l’ouest par la région du Centre
et du Sud, à l’est par a République Centrafricaine et au sud par la République
Populaire du Congo, la région de l’Est-Cameroun a une superficie de 109002 km 2 et
représente 23% du territoire national.
Son relief s’affaisse d’ouest en est en allant vers la cuvette du Congo formant
une pénéplaine. Les sols sont de texture argileuse et de couleur rougeâtre mais, les
forces érosives se buttent à la forte présence de la fluoration végétale. Les fleuves qui
s’y trouvent notamment le Dja, le Boumba et la Sangha taillent de larges vallées dans
la région.
Le réseau hydraulique est composé de 09 fleuves qui se jettent dans des
principaux bassins du pays :
- Le bassin de l’atlantique qui reçoit les fleuves Sanaga, Lom, Djeren et
Nyong ;
- Le bassin du Congo qui reçoit les fleuves Kadey, Dja, Boumba, Ngoko et
Sangha.
Le climat est de type subtropical avec 04 saisons, 02 saisons de pluie et 02
saisons sèches. Les températures oscillent entre 18°C ET 30°C. On
distingue dans cette région 03 grandes zones de végétation :
- la zone forestière au sud de la région qui couvre les départements de la
Boumba et Ngoko, du Haut-Nyong et partiellement ceux de la Kadey et du
Lom et Djeren ;
- la zone de transition au centre de la région. Elle couvre les localités
situées autour de Bertoua et de Ndélélé ;
- la zone de savane qui englobe toute la partie du nord.
La région de l’EST comptait environ 801,968 habitants en 2010. Elle
représentait 4,1% de la population totale du pays, ce qui faisait d’elle la
deuxième région la moins peuplée. Cependant, il s’observe une croissance
démographique importante qui est le fait d’une migration des populations
venues d’autre régions du pays mais aussi des pays voisins. La crise
politique en république Centrafricaine a engendré depuis 2013 la fuite
massive de près de la moitié de sa population vers le Cameroun et certains
pays voisins. La région de l’EST a été particulièrement affectée par l’afflux
des réfugiés centrafricains d’où l’implantation de plusieurs camps de
réfugiés. C’est le cas du camp de réfugiés de Mbilé.

Situé dans la région de l’EST-Cameroun, département de la Kadey, le camp de


réfugiés de Mbilé habite environ 13276 réfugiés centrafricains.

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