Vous êtes sur la page 1sur 11

Article NATILO vol 1-4

Etude Etiologique De La Pauvreté Dans Les Ménages Riverains De


Sankuru Des Localités BOKILA et KILEDJALE Du Territoire De Mweka.
Analyse et Perspectives.

NATILO MBO Richard.


ASS.2 ISDR/MISUMBA.
Domaine de Recherche: Géographie environnementale.
Contact : 0810966487.

R
ésumé : La présente étude est notre enquête sur terrain, menée au cours des mois de
février et mars 2020 auprès des ménages riverains de Sankuru dans le territoire de
Mweka au Kasaï. Elle nous révèle, de la pauvreté observée dans cette contrée par la
population menant une vie difficile des conditions socio-économiques précaires. Les causes
de cette situation sont multiples à ce propos, il faut noter le manque des initiatives, la paresse,
absences des mesures d’encadrements et d’appui aux activités paysannes. Par rapport aux
autres habitants du territoire de Mweka, les riverains vivent d’enclavement, qui se traduit par
l’absence des routes de dessertes agricoles, seule la voie fluviale est quasi le seul atout majeur
pour l’évacuation des produits agricoles. Dans notre choix de l’étude nous avons focalisé
notre attention deux localités notamment : BOKILA et KILEDJALE parce qu’elles regorgent,
deux grands ports important du milieu avec une forte concentration de la population pour des
raisons diverses. Ensuite, nous avons pris comme indicateur d’observation de la pauvreté
l’habitat qui est perceptible, dont moins de 10% de cette population utilise un habitat descend.
Comme perspectives, nous suggérons , l’encouragement du travail en équipe ; la
stabilisation du secteur de la pêche par l’appui aux pécheurs des équipements modernes.
Ceux –ci n’utilisent que les anciennes techniques alors que la rivière est poissonneuse et
entretenir l’accélération des travaux agricoles.

Introduction :

Par le temps qui court, « changement » est devenu maitre mot, il ne fait
aucun doute que, les problèmes relatifs au développement et sous-développement
constituent aujourd’hui l’objet principal des études théoriques dans le domaine de la
politique, de l’économie et de la vie sociale ; de nombreux sujets abordés traitent des
problèmes de la misère de pays Africains en général et du Congo en particulier.(1)(1)

Des spécialistes persistent à désigner le développement rural comme grille


d’appréciation de tout vrai développement du tiers monde ; cette réalité ne pas pris
en compte dans beaucoup de pays en voie de développement, il est vrai que, les
habitants vivant en Afrique sub-saharienne mènent une vie de pauvreté extrême. Le
milieu rurale parfois laissé pour son compte doit chercher à inventer lui-même des
voies d’autopromotion, voir des moyens de survivre, contrairement en ville où l’Etat
pose certaines actions de développement en vue d’améliorer les conditions de vie.
Cette particularité nous pousse à mener une réflexion sur les causes de la pauvreté en
milieu rural surtout auprès des ménages riverains dans le territoire de Mweka.

(1) (1)
NATILO MBO R., Etude de choix des actions prioritaires de développement
socio-économique de la ville de Kananga, Mémoire de Licence, 2007, Inédit.
En considérant la situation géographique, la population riveraine de
Sankuru jouit d’une opportunité naturelle qui est à son tour, la voie fluviale. Cette
dernière, facilite souvent l’évacuation des productions agricoles et autres, vers les
grands centres de consommations sans beaucoup des difficultés.

Il va en soi de dire que, la pauvreté est un concept multidimensionnel, elle


englobe beaucoup d’aspects à la fois, c’est ainsi que, dans la présente étude, nous
abordons uniquement, l’aspect socio-économique qui cadre mieux avec la vie du
paysan habitant le long de la rivière Sankuru.

Outre, les ménages riverains de Sankuru mènent une vie de la misère, étant
privés des bonnes conditions de vie et autres besoins sociaux de bases, nous nous
posons questions ci-après de notre problématique suivantes : quelles sont les causes
déterminantes de la pauvreté auprès des ménages riverains de Sankuru ? Quelles
seraient les conséquences de la persistance de la pauvreté dans la vie de cette
population riveraine ? Quelles sont les stratégies efficaces pour éradiquer la pauvreté
auprès des ménages ruraux habitants le long de cette rivière ?

Telles sont des questions de la problématique de la présente étude, que celle-ci


va s’atteler de répondre. Pour atteindre cet objectif nous la divisions en trois points.
Le premier examine le cadre méthodologique et présente le milieu d’étude. Le
second se penche sur son cadre théorique. Le troisième traite de la présentation,
l’interprétation et la discussion des résultats. Et l’étude se termine par une conclusion
couplée des perspectives plus la bibliographie.

I. Cadre méthodologique et Présentation du Milieu d’Etude :

1.1. Cadre méthodologique :

Pour réaliser notre étude nous avons exploité la méthode analytique couplée
de l’approche fonctionnelle et de l’enquête. Dans ce cadre, nous nous sommes
s’appuyés sur les observations et analyses de terrain en nous accentuant sur les
activités des paysans, leur mode de vie et habitudes. L’approche fonctionnelle nous
a permis de connaitre les activités qui sont menées au sein des ménages.
Concrètement nous avons fixé notre échantillon qui fut composé de 150 ménages
tirés dans deux villages notamment BOKILA et KILADJALE. Qui logent la rivière
Sankuru ; l’échantillon est tiré au hasard mais sélective, c’est-à-dire, nous avons
équilibré pour prendre les ménages moyens, un peu stable et très pauvres.

1.2. Présentation du Milieu d’étude :

1.2.1. Cadre Géophysique :

Cette étude est menée dans deux localités de territoire de Mweka, post d’état
administratif de Misumba. Ces deux localités logent la rivière Sankuru qui fait
frontière avec le territoire de Dekese. Elle est comprise entre 20° et 50° et 22°, 35° de
longitude Est, 4° et 5° de latitude Sud.(2)(2)

Dans cette partie le climat est proche de l’équateur, les températures


mensuelles 24° et 26°C ; caractérisé par deux saisons, la saison sèche qui dure 3 mois
(2) (2)
Carnet cité par MEMBA N et NATILO R., « Dégradation forestière dans l’espace
Lubudi-Sankuru à Mweka ; causes et conséquences », in Eclat du Ceridac, de
l’Université de Kinshasa, n°02-03, Vol2, Juillet-Septembre, 2021 p.60
et la saison pluvieuse qui couvre le reste de l’année soit 9 mois durant. Cette dernière
est coupée par une courte saison sèche en janvier-février.(3)(3)

Notre milieu d’étude, est la rive gauche de la rivière Sankuru qui est couvert
des forêts avec un relief assez irrégulier constitué des vallées et des petits collines ; il
regorge de cours d’eau mais la rivière la plus importante est le Sankuru l’affluent de
la rivière Kasaï. Il faut signaler, le sol et le sous-sol sont riches, les espaces agraires
favorables à l’agriculture et élevage.(4)(4)

1.2.2. Situation Démographique et Administrative :

Les deux localités qui font l’objet de notre étude sont habitées par une
diversité de peuple d’origines différentes pour des raisons telles que : le commerce, la
pêche, et l’agriculture… Administrativement ces deux localités BOKILA et
KILEDJALE sont dans le groupement NGOMBE et MALUKU qui sont à leur tour les
deux ports importants dans la contrée. Il y a flux de la population à cause de l’exode
des habitants des autres provinces qui y fréquentent.

D’une manière générale, les riverains partagent les mêmes habitudes, mode
d’alimentation, type de construction, style d’habillement.(5)(5) (Notre enquête sur
terrain).

II. Cadre Théorique de l’Etude :


2.1. Les ménages riverains de Sankuru et la source économique :

Les ménages riverains comme toute la population rurale vit de l’économie


agricole qui est fragile ; notre étude met en exergue cette situation économique pour
nous permettre de bien pénétrer le sujet afin de comprendre les causes de la pauvreté.

Beaucoup d’auteurs et économistes du développement ont par la suite mis


en évidence, l’interdépendance entre la croissance agricole et la croissance
économique de manière à éviter la pénurie alimentaire avec comme conséquence le
ralentissement de la croissance dans le secteur agricole.

JOHTON et MELLOR cité par NGALAMULUME T., ont mis à leur tour en
évidence le rôle central de l’agriculture dans la stimulation du processus des
croissances économiques, à travers les relations avec les autres secteurs de
l’économie. Ces relations opèrent à la fois en amonts et en aval de l’agriculture à
travers la production et la consommation. (6)(6)

Ces auteurs précités ont identifiés cinq manières pour lesquelles l’agriculture
peut contribuer à la croissance générale notamment :(7)(7)
1) En augmentant l’offre alimentaire pour la consommation domestique ;
2) En, fournissant la main d’œuvre pour l’emploi industriel ;
(3) (3)
Idem.
(4) (4)
D’après les résultats de notre enquête sur terrain, menée au cours des mois de février et mars
2020 auprès des ménages riverains de Sankuru des localités Bokila et Kiledjale du territoire de
Mweka.
(5) (5)
Idem.
(6) (6)
NGALAMULUME T., Cours d’économies politiques et rurales, 2ème Graduat ISDR-Tshibashi,
2016, Inédit
(7)(7)
Idem.
3) En augmentant l’offre d’épargne domestique ;
4) En gagnant des devises ;
5) En servant des débauches pour les biens industriels produits dans le pays.

2.1.1. Rôle de l’agriculture dans la croissance économique :

Quand on parle de la croissance agricole dans une perspective de long terme,


on se réfère souvent à la transformation de l’économie agricole c’est-à-dire au
processus par lequel évolue une agriculture de substance à une agriculture orientée
sur le marché entrainant spécialisation et échange.(8)(8).

En rapport avec ce qui est dit ci-haut, il faut que l’activité agricole soit très
organisée pour s’attendre à une production élevée. Dans notre milieu d’étude, les
ménages riverains font de l’agriculture une activité secondaire et elle est pratiquée
avec des méthodes culturales archaïques, privés des intrants agricoles et instruments
de travail de qualités(9)(9). La plupart des habitants se donne à la pêche d’une façon
artisanale avec une production très faible et cette activité est périodique ; le moment
favorable à la pêche reste la saison sèche entre Mai et Juillet ; le reste de mois de
l’année, la pêche n’est pas rentable.

2.2. Perception de la pauvreté dans les ménages riverains :

En milieu rural d’une manière générale, la pauvreté est perçue comme un


manque de facteurs de production qui empêchent d’exploiter les potentialités
existantes ; il s’agit notamment du manque d’argent et d’appui technique. Ces
difficultés sont aggravées par le manque d’infrastructures de transport et de mauvais
état des routes dans le milieu rural.(10)(10)

En effet, nous constatons que les réseaux routier dans notre milieu d’étude et
dans le territoire de Mweka d’une manière générale se caractérise par le manque de
moyen de transport, la présence d’érosion, l’état d’enclavement dû à l’absence totale
de route, l’incapacité d’avoir des intrants agricoles et un appui technique, la faible
production agricole et autres, les tracasseries fiscales… l’unique moyen de transport
qui relie notre milieu d’étude et le reste de territoire de Mweka c’est le vélo très
surchargé qui aggrave les problèmes de santé et/ou la mort de transporteur à cause
de mauvais état de routes.(11)(11).

2.2.1. Perception de la pauvreté due à la détérioration de facteur de production :

Comme on le sait, les perceptions de la pauvreté s’articule autour de quelques


dimensions du vécu des populations ; certaines de ces dimensions sont tangibles
comme les besoins fondamentaux non satisfait, la détérioration des facteurs de
production et d’autres sont intangibles comme manque de paix, conflits tribaux,
conflits fonciers, la corruption, l’injustice, l’exclusion sociale, tribalisme, la culture
d’impunité.

(8) (8)
Ibidem.
(9) (9)
Ibidem.
(10) (10)
Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP), 2006, p.180.
(11) (11)
D’après les résultats de notre enquête sur terrain, menée au cours des mois de février et mars
2020 auprès des ménages riverains de Sankuru des localités Bokila et Kiledjale du territoire de
Mweka.
Dans le cas d’espèces et aussi s’appuyant sur les facteurs de production qui
sont le travail et le capital, la pauvreté est perçue ici comme une situation de faible
production, de manque d’acheteur, et d’inexistence des voies d’évacuations.

Par ailleurs, les ménages riverains dans la mesure du possible devraient


exploités l’opportunité que la voie fluviale leur accorde, avec une production élevée
dont l’évacuation par la voie maritime vers les grands centres de consommations
faciliterait à la population à avoir une stabilité socio-économique par apport aux
ménages vivants loin de la voie maritimes.

2.2.2. Différentes formes de pauvreté :

La pauvreté est un sujet complexe à étudier, elle prend divers formes selon
les domaines à aborder. Notre étude s’attèle en mesurant certains indicateurs en
rapport avec le domaine social et économique.

2.2.2.1. Variétés d’indicateurs alternatifs :

Les études de développement font souvent recours à des indicateurs de


résultats dont l’évolution est supposés refléter l’amélioration des conditions de vie de
la population en profondeur des structures, les principaux d’entre eux sont relatifs à
la santé, à l’instruction, aux conditions de logement, à l’urbanisation et à la
démographie.(12)(12) . En rapport avec les données sur terrain, en vue de mesurer le
degré de la pauvreté auprès des ménages riverains, nous abordons le domaine
sanitaire, de l’instruction, du logement et de l’alimentation de manière à fixer le
domaine social.

a) Du point de vue sanitaire :

Dans le point, il faut évalue l’espérance de vie, le taux de la mortalité


infantile, nombre d’habitant pour un médecin, taille moyenne des individus… cet
indicateur est loin d’être mesurer dans notre milieu d’étude car les conditions de vie
ne répondant pas, la prise en charge pose problème, les institutions sanitaires posent
problèmes.(13)(13). Les villages qui logent la rivière Sankuru d’une manière générale, il
n’y a aucune structure sanitaire bien équipée avec des matériels médicaux pour
assurer la prise en charge. C’est ainsi que, la médecine traditionnelle appris l’ampleur
et l’automédication dans le chef de la population.(14)(14).

b) Du point de vue instruction :

Le taux d’alphabétisation détermine la possibilité pour qu’un pays se


développe ; dans notre milieu d’étude, ce taux reste très faible, beaucoup des enfants
ne terminent pas même le niveau du primaire, ils abandonnent les études pour se
livrer à la pêche ; aucune école n’est construite en matériaux durables et bien
équipés(15)(15).

c) Du point de vue alimentation :


(12)
WOTO MATAKA, Etude de cause de la pauvreté dans les ménages ruraux du groupement
(12)

MALUKU, TFC ISDR-Misumba, 2018, Inédit.


(13) (13)
. BCZ BULAPE, Rapport annuel de la zone de santé de Bulape ,2019.
(14) (14)
D’après les résultats de notre enquête sur terrain, menée au cours des mois de février et mars
2020 auprès des ménages riverains de Sankuru des localités Bokila et Kiledjale du territoire de
Mweka.
(15) (15)
Idem.
Une alimentation équilibrée contribue à la bonne santé et rend le système
immunitaire stable ; l’homme est appelé à prendre un repas équilibré en quantité et
qualité suffisante ; il faut évaluer la qualité du repas, le nombre de repas par jour, la
quantité à consommer par personne et la possibilité d’en trouver. En milieu rural, le
problème alimentaire se pose avec acquitté, les paysans n’ont pas accès à une bonne
alimentation d’une façon régulière.

En effet, malgré la présence de la rivière Sankuru, la population riveraine n’a


pas l’accès facile à une alimentation régulière, en dehors de période favorable à la
pêche, le reste de temps il y a la famine.

d) Du point de vue logement :

Le logement décent est un facteur du développement il faut évaluer les


matériaux de construction, les formes des maisons, les équipements… MPUTU
affirment que l’habitat reste une fonction essentielle de la vie matérielle des hommes,
et aussi sociales, effective, esthétique. D’après lui, la situation de l’habitat dans la
plupart des pays d’Afrique est caractérisée par une insuffisance absolue qu’explique à
la fois des facteurs démographiques, socio-économiques, etc (16)(16)

Le deux localités qui constituent notre milieu d’étude, il n’y a aucune maison
en durable, nous avions recensé au total 16 maisons en semi-durable (17)(17) ce qui
montre que, le reste de la population occupe des maisons en pisée de très mauvaises
qualités.

III. Présentation, Interprétation et Discussion des Résultats :

3.1. Causes de la pauvreté dans les ménages riverains de Sankuru :

En considérant que, la pauvreté est un sujet complexe, nous l’avons souligné


ci-haut, dans cette étude, il est plus question de parler de la pauvreté sur le plan
social et aussi économique.

La pauvreté est un problème qui ronge le monde rural d’une manière


générale ; NATILO R.,(18)(18) souligne qu’un problème ne nait pas d’une façon hasard,
il a des causes et conséquences pour résoudre un problème il faut connaitre ses
causes. Il y a plusieurs causes qui déterminent la pauvreté dans un milieu comme
dans notre milieu d’étude entre autre la localité BOKILA et KILEDJALE le long de la
rivière Sankuru.

3.1.1. Causes sociales :

Les causes sociales sont celles qui touchent à la vie, la manière d’être, de
penser, les mœurs, les habitudes, les us et coutumes,…Les éléments précités ont une

(16) (16)
MPUTU J., Cours l’organisation de l’habitat à milieu rural, 1 er Licence ISDR-
TSHIBASHI, 2016, Inédit
(17) (17)
D’après les résultats de notre enquête sur terrain, menée au cours des mois de février et mars
2020 auprès des ménages riverains de Sankuru des localités Bokila et Kiledjale du territoire de
Mweka.
(18)(18)
NATILO R., Cours de la planification régionale, 2ème Graduat ISDR-MBA, 2018, Inédit
influence sur la prospérité d’une population. Les causes sociales affectent même
l’économie.

Les manifestations de la pauvreté dans les ménages riverains tire les causes
sur le faits énumérés ci-haut, la plupart de gens qui viennent vivre dans les localités
qui constituent notre milieu d’étude, considèrent ce milieu comme une résidence
temporaire, difficile pour eux de stabiliser la vie, or ils vivent d’une façon
permanente ; d’autres par contre ont accepter de vivre dans la pauvreté en menant
une vie de routine dans des activités qui ne produises rien, l’essentiel de trouver quoi
à manger.(19)(19).

3.1.2. Causes économiques :

L’économie est un facteur de la prospérité, les causes économiques sont


celles qui touchent à la source de provenance de l’argent, des biens, bref les avoirs de
la famille.

Pour que la production augmente et se maintenir d’une façon croissante, il


faut que ces moyens de productions soient entretenu ou améliorés. Sil l’un de moyen
de production ne pas suffisamment entretenu, les ménages qui le détient est
nécessairement envoi d’appauvrissement.

En milieu rural, comme dans les ménages riverains les instruments du


travail posent problème, un pêcheur qui manque des filets de pêche de qualité
comment peut-il s’attendre à une production élevée, il restera dans la pauvreté.

Ainsi, pour comprendre l’économie de la famille rurale, il est utile de se


poser trois grandes questions correspondant aux différents moyens de productions à
savoir :
1) Les terres dont dispose la famille se produisent-elles ?
2) La force de travail de la famille se reproduit-elle ?
3) Les biens de production (matériels) dont dispose la famille se produisent-ils ?
Toutes ces questions nous donneront l’idée de comprendre la situation
économique dans un ménage.

3.1.3. Causes environnementales :

Sur le plan environnement, le milieu offre la nature avec des potentialités


remarquables, la rivière poissonneuse, la forêt avec les espaces agraires exploitables
que le paysan peut tirer profit, mais la seule cause reste l’enclavement par la voie
terrestre, il y a absence des routes vers les grands centres de territoires de Mweka,
aucune route de desserte agricole où le véhicule peut passer.

3.2. Les Conséquences de la pauvreté dans les ménages riverains :

Dans la partie précédente, nous avions soulignés que la pauvreté est un


fléau qui rend difficile le décollage du monde rural en général et les ménages
riverains en particuliers, il faut absolument chercher à l’éradication.

(19) (19)
D’après les résultats de notre enquête sur terrain, menée au cours des mois de février et mars
2020 auprès des ménages riverains de Sankuru des localités Bokila et Kiledjale du territoire de
Mweka.
Les conséquences sont fâcheuses et elles touchent la vie sociale et
économique de paysans vivant le long de la rivière Sankuru.

3.2.1. Faible production agricole et autres :

La faible production une conséquence très déterminante car un ménage


pauvre ne peut pas produire les biens, soit sur le plan agricole et autre (pêche, chasse)
car il est butté à une difficulté des matériels et instruments du travail. L’augmentation
de la production est fonction des moyens de production.

3.2.2. Exode rural et fuite de la main d’œuvre :

C’est un phénomène très observé en milieu rural, la main d’œuvre habile


quitte le village pour les milieux urbains à cause de la pauvreté, les gens préfèrent
vivres la pauvreté en ville qu’au village ; dans notre milieu d’étude cela s’observe,
une personne qui voyage vers Kinshasa avec 2 sacs de maïs sans penser retourner au
village.

3.2.3. Conflit et guerre tribal :

La pauvreté crée le conflit au sein de la société, dans notre milieu d’étude les
guerres tribales en répétition tirent l’origine de la pauvreté, à cela il faut ajouter les
conflits fonciers, les disputes des espaces à cultiver. Nous avons recensé un taux élevé
des conflits dans le milieu d’étude qui constituent les sources des mésententes ente
les tributs vivant dans se coins, ce qui fait que le pouvoir coutumier se déchire et
occasionne les tueries.

Figure n°1 . Taux d’utilisation des maisons (qualité et matériaux de


construction à BOKILA
2,66%

13,33%

Maison en semi-durable
Maison en pisée qualité
moyenne
Maison en pisée
mauvaise qualité

84%

Source : D’après les résultats de notre enquête sur terrain, menée au cours des mois de
février et mars 2020 auprès des ménages riverains de Sankuru des
localités Bokila et Kiledjale du territoire de Mweka.

Au regard de cette figure sur le taux d’utilisation des maisons (qualité et


matériaux de construction dans la 1ère localité BOKILA, dont nous avions un
échantillon de 75 ménages, 2,66% des ménages utilisent des maisons en semi-durable
construite avec les briques à dobe et la toiture en tôle ; 13,33% ont des maisons en
pisées mais évaluée en qualité moyenne c’est-à-dire soit en brique à dobe mais la
toiture en pisée, 84% des ménages utilisent les maisons en pisée de mauvaise qualité,
cette étude nous montre qu’avec l’indicateur de qualité de logement, la pauvreté est
perceptible.

Figure n°2.Taux d’utilisation des maisons (qualité et matériaux de


construction à KILADJALE :

16%

Maison en semi-durable
12% Maison en pisée qualité
moyenne
Maison en pisée mauvaise
qualité

72%

Source : D’après les résultats de notre enquête sur terrain, menée au cours des
mois de février et mars 2020 auprès des ménages riverains de
Sankuru des localités Bokila et Kiledjale du territoire de Mweka.

La deuxième figure menée à la deuxième localité KILANDJALE, avec le


même nombre d’échantillon, nous montre que 16% utilisent les maisons en semi-
durable, construite avec des briques et la toiture en tôle galvanisée, 12% ont des
maisons en pisée mais évaluée en moyenne qualité.
Enfin, 72% des ménages utilisent les maisons en pisée de mauvaise qualité
avec les matériaux locaux très fragile ce qui demande le renouvèlement chaque
année.

Toutefois, nous avions choisi cet indicateur car, il peut nous donner l’image
réel sur le pouvoir d’achat ou de l’économie du ménage, la plupart de ceux qui sont
dans la catégorie des maisons en semi-durable, selon l’enquête menée sont soit les
enseignants ou les petits commerçants du milieu.

IV. Conclusion : Perspectives.

Cette étude qui est basée sur l’étude étiologique de la pauvreté dans les
ménages riverains de Sankuru. Analyse et perspective, avec les investigations claire,
nous montre que le milieu d’étude qui se trouve le long de la rivière Sankuru dans le
territoire de MWEKA, la population vit dans la pauvreté qui est dû par l’absence des
routes constatée dans ces coins. Et ce dernière pouvaient profiter de l’opportunité
qu’accorde la nature par le truchement de la voie fluviale pour faciliter l’évacuation
des produits agricoles et autres vers les grands centre de consommation ; parmi les
causes de la pauvreté nous notons les mauvaises habitudes, le poids de la coutume, la
paresse et manque d’initiative.

4.1. Perspectives :

Dans le cadre des perspectives pour apporter notre contribution dans cette
étude, il est utile d’envisager ce qui suit :

1) Encourager le travail autour des associations du développement pour arriver


à résoudre ensemble les différents problèmes de la communauté ;
2) L’implication de l’Etat à stabiliser le secteur de la pêche avec les équipements
moderne car, la rivière est poissonneuse ;
3) Mettre l’accélérateur sur l’activité agricole afin de booster la production d’une
façon croissante ;
4) Encadrer les pêcheurs à organiser d’autres activités en dehors de la pêche qui
est saisonnière.

Bibliographie :

I. Sources :

1) BCZ BULAPE, Rapport annuel de la zone de santé de Bulape ,2019.


2) Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP), 2006.
p.18.
3) Nos enquêtes menées sur terrain auprès des ménages riverains de Sankuru au cours des
mois de février et Mars 2020.

II. Instrument du Travail :

4) Dictionnaire Universel, Paris, 1997.


5) M. PAURI, Dictionnaire, achete, éd. Ceféd, Paris, 1997.

III. Travaux :
6) MEMBA N et NATILO R., « Dégradation forestière dans l’espace Lubudi-Sankuru
à Mweka ; causes et conséquences », in Eclat du Ceridac, de l’Université de
Kinshasa, n°02-03, Vol2, Juillet-Septembre, 2021 p.60
7) MPUTU J., Cours l’organisation de l’habitat à milieu rural, 1 er Licence ISDR-TSHIBASHI,
2016, Inédit
8) NATILO MBO R., Etude de choix des actions prioritaires de développement socio-
économique de la ville de Kananga, Mémoire de Licence, 2007, Inédit.
9) NATILO R., Cours de la planification régionale, 2ème Graduat ISDR-MBA, 2018, Inédit
10) NGALAMULUME T., Cours d’économies politiques et rurales, 2ème Graduat ISDR-
Tshibashi, 2016, Inédit
11) WOTO MATAKA, Etude de cause de la pauvreté dans les ménages ruraux du
groupement MALUKU, TFC ISDR-Misumba, 2018, Inédit.
……/… /……

Vous aimerez peut-être aussi