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Suites

Représentation graphique d’une suite du type un = f (n)


u0
3 •
u1 •

2 •
u2
un = f (n)
• • • • •
1 u3 • • • • y = f• (x)
• •

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

Représentation graphique d’une suite définie par un+1 = f (un)


)

• On construit (Cf ) et la droite (D) d’équation y = x.


f (x

4 • On place u0 sur l’axe des abscisses.


y=

• On trace un trait vertical de ce point à (Cf ) c’est-à-dire


=
y

3 le segment joignant les points (u0 , 0) et (u0 , f (u0 )) = (u0 , u1 )


u1 et on peut lire u1 horizontalement sur l’axe des ordonnées.
2 • On ramène u1 sur l’axe (0x) en traçant le trait horizontal joignant
u2 le point (u0 , u1 ) et la droite (D) c’est-à-dire le segment joignant les
1 points(u0 , u1 ) et (u1 , u1 ). On peut maintenant lire u1 sur l’axe (Ox).
u1 • On trace un trait vertical du point (u1 , u1 ) à (Cf )
u3 u2 u0 et on peut lire u2 horizontalement sur l’axe des ordonnées. . .
−1 1 2 3 4

Sens de variation d’une suite réelle


Soit (un )n∈N une suite réelle.
• La suite (un )n∈N est croissante si et seulement si pour tout entier naturel n, un+1 ⩾ un .
La suite (un )n∈N est décroissante si et seulement si pour tout entier naturel n, un+1 ⩽ un .
• La suite (un )n∈N est strictement croissante si et seulement si pour tout entier naturel n, un+1 > un .
La suite (un )n∈N est strictement décroissante si et seulement si pour tout entier naturel n, un+1 < un .
• La suite (un ) est monotone si et seulement si la suite (un )n∈N est croissante ou la suite (un )n∈N est décroissante.
La suite (un ) est strictement monotone si et seulement si (un )n∈N est strictement croissante ou strictement
décroissante.
• La suite (un ) est constante si et seulement si pour tout entier naturel n, un+1 = un .
Techniques d’étude du sens de variation d’une suite
– On compare directement un+1 à un pour chaque entier n.
– On étudie le signe de un+1 − un pour chaque entier n.
un+1
– Si la suite (un )n∈N est strictement positive et définie par des produits (ex : un = 2n n!), on compare à1
un
pour chaque entier n.
– Si la suite est du type un = f (n), on peut étudier les variations de la fonction f puis utiliser le théorème :
si f est une fonction définie sur [0, +∞[ et si pour tout entier naturel n, un = f (n), alors
si f est croissante sur [0, +∞[, la suite (un )n∈N est croissante,
si f est strictement croissante sur [0, +∞[, la suite (un )n∈N est strictement croissante,
si f est décroissante sur [0, +∞[, la suite (un )n∈N est décroissante,
si f est strictement décroissante sur [0, +∞[, la suite (un )n∈N est strictement décroissante.
Suites réelles majorées, minorées, bornées
Soit (un )n∈N une suite réelle.
(un )n∈N est majorée si et seulement si il existe un réel M tel que pour tout entier naturel n, un ⩽ M .
(un )n∈N est minorée si et seulement si il existe un réel m tel que pour tout entier naturel n, un ⩾ m.
(un )n∈N est bornée si et seulement si (un )n∈N est minorée et majorée.

© Jean-Louis Rouget, 2015. Tous droits réservés. 1 http ://www.maths-france.fr


Limite d’une suite
(un ) tend vers ℓ quand n tend vers +∞ si et seulement si tout intervalle ouvert contenant ℓ contient tous les termes
de la suite (un ) à partir d’un certain rang.
(un ) tend vers +∞ (respectivement −∞) quand n tend vers +∞ si et seulement si tout intervalle de la forme ]A, +∞[
(respectivement ] − ∞, A[) contient tous les termes de la suite (un ) à partir d’un certain rang.
Opérations sur les limites
(un ) a pour limite ℓ ℓ ℓ +∞ −∞ +∞

(vn ) a pour limite ℓ′ +∞ −∞ +∞ −∞ −∞

(un +vn ) a pour limite ℓ + ℓ′ +∞ −∞ +∞ −∞ ?

(un ) a pour limite ℓ ℓ>0 ℓ>0 ℓ<0 ℓ<0 +∞ −∞ +∞ 0

(vn ) a pour limite ℓ′ +∞ −∞ +∞ −∞ +∞ −∞ −∞ ±∞

(un ×vn ) a pour limite ℓ × ℓ′ +∞ −∞ −∞ +∞ +∞ +∞ −∞ ?

(un ) a ℓ ℓ +∞ +∞ −∞ −∞ ±∞ ℓ>0 ℓ<0 ℓ>0 ℓ<0 0


pour limite ou ou ou ou
+∞ −∞ +∞ −∞
(vn ) a ℓ′ ≠ 0 ±∞ ℓ′ > 0 ℓ′ < 0 ℓ′ > 0 ℓ′ < 0 ±∞ 0 en 0 en 0 en 0 en 0
pour limite étant étant étant étant
>0 >0 <0 <0
un ℓ
( ) a 0 +∞ −∞ −∞ +∞ ? +∞ −∞ −∞ +∞ ?
vn ℓ′
pour limite

Les quatre formes indéterminées.


∞ 0
+∞ − ∞ 0×∞
∞ 0

Limites des suites de référence



lim n = +∞ lim n2 = +∞ lim n = +∞
n→+∞ n→+∞ n→+∞
1 1 1
lim =0 lim =0 lim √ = 0
n→+∞ n n→+∞ n2 n→+∞ n
1
Pour tout entier k ⩾ 1, lim nk = +∞ lim =0
n→+∞ n→+∞ nk

Si q > 1, lim q n = +∞ Si q = 1, lim q n = 1 Si −1 < q < 1, lim q n = 0


n→+∞ n→+∞ n→+∞
n
Si q ⩽ −1, q n’a pas de limite, ni réelle, ni infinie

Limites et inégalités
Théorème. Si pour tout n à partir d’un certain rang un ⩽ vn et si un tend vers +∞ alors vn tend vers +∞.
Si pour tout n à partir d’un certain rang un ⩽ vn et si vn tend vers −∞ alors un tend vers −∞.
Théorème. Si pour tout n à partir d’un certain rang un ⩽ vn , si un converge vers ℓ et si (vn ) converge vers ℓ′ , alors
ℓ ⩽ ℓ′ .
Théorème des gendarmes. Si pour tout n à partir d’un certain rang un ⩽ vn ⩽ wn et si (un ) et (wn ) convergent
vers une même limite ℓ, alors (vn ) converge et lim ell.
n→+∞

Suites monotones et limites


Théorème. Toute suite croissante majorée converge. Toute suite décroissante minorée converge.
Théorème. Si (un ) tend vers ℓ en croissant, alors pour tout entier naturel n, un ⩽ ℓ.
Si (un ) tend vers ℓ en décroissant, alors pour tout entier naturel n, un ⩾ ℓ.

© Jean-Louis Rouget, 2015. Tous droits réservés. 2 http ://www.maths-france.fr

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