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Avant : apprécier le niveau de maturation du projet dans l’esprit des acteurs pour

en tenir compte dans l’organisation des phases de conception et en particulier


dans les délais d’avis et de concertation des acteurs.
L’idée d’un projet surgit rarement du jour au lendemain, cependant les différents
acteurs ne
sont pas tous dans le même état d’esprit par rapport au projet lorsque le maître
d’ouvrage
décide de se lancer dans une phase opérationnelle et en particulier dans les phases
de
conception.
Le passage d’une phase où le projet n’est que virtuel à une phase où sa réalisation
devient
probable conduit à des changements de points de vue et de positionnement par
rapport au
projet.
Si certains acteurs importants n’ont pas encore franchi ce cap, il peut être
illusoire de leur
demander de se prononcer rapidement sur des solutions envisagées par un concepteur.
Pendant le projet : imaginer un processus à la fois lisible et souple
Penser le temps de la réalisation.
Le processus du projet est généralement assez long. Pour donner du sens à
l’ensemble
des actions qui vont y prendre part, il convient d’afficher et de rendre lisible ce
processus
pour l’ensemble des acteurs. Cela permet à chacun de situer ses temps forts
d’intervention
par rapport aux différentes étapes de conception. Cela donne également au
concepteur le
cadre général de son travail.
La définition en début de processus des grandes étapes ne doit pas empêcher une
certaine souplesse du processus du projet. En effet, le contexte évolue en cours de
conception, les acteurs se repositionnent, le projet s’affine et il convient de
pouvoir prendre en
compte ces évolutions non prévues au départ mais qui sont quasiment inévitables.
Les
étapes de conception mises en place doivent permettre de tels ajustements. En
particulier,
des délais de concertation ou de validation supplémentaires peuvent être prévus
pour faire
face à ces évolutions.
Le temps de la réalisation est celui de la mise en œuvre sur le terrain des
éléments
conçus. Il doit donc faire l’objet d’attentions particulières pendant les phases de
conception.
Il s’agit de concevoir la transformation progressive et continue du territoire en
anticipant et
maîtrisant au mieux les effets de cette transformation. Pour des projets intégrés
en milieu
urbain, il s’agit non seulement de gérer les difficultés habituelles des chantiers,
comme les
restrictions de circulation, les accès riverains, les nuisances, ..., mais
également d’envisager un phasage pertinent des différents projets particuliers
entre eux afin de faire en sorte
que chaque ouvrage fonctionne correctement.
Après : Concevoir un ouvrage flexible pouvant supporter des usages différents et
disposant d’une capacité d’évolution fonctionnelle.
Il n’est pas possible d’anticiper toutes les évolutions futures du territoire dans
lequel se
situe le projet routier, ni de les prendre en compte dans la conception. Pour
autant il est
clair que c’est lors de la conception de l’ouvrage que se définit la capacité de
l’ouvrage à
s’adapter pour continuer à jouer un rôle dans l’agglomération.
Ainsi, la conception d’un ouvrage isolé et mono-fonctionnel, offre a priori peu de
possibilités d’évolution ou de reconversion en dehors de sa démolition. C’est ce
qui se passe parfois avec certains ouvrages dénivelés comme les autoponts de Lyon,
Lille, du boulevard
circulaire de la Défense ou les passerelles piétonnes du quartier de la Part-Dieu à
Lyon qui
ont été démolis.
Sur la durée de ces trois temps du projet routier, avant, pendant, après, le
responsable d'opération doit veiller à une certaine permanence dans la gestion et
dans la conception du
projet.

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