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© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques K 325 1
CARACTÉRISTIQUES DES PRODUITS PÉTROLIERS
–
d
1 1
5 3
1
CH3 Le degré API ,
CH 141,5 5
d’une coupe API
3 d
pétrolière s
s’exprime par la
HO relation : Il est donc d’autant plus
élevé que la densité est
N N N N faible.
Domaine Produit (1)
550 à 600 GPL
e
n z
t o
n
i e
n
f d
é e
r
i t
e e
u m
r p
é
à r
a
0 t
u
r
C e
. .
E
n
2.4 Viscosité
p
r
a La viscosité traduit la combustion des produits
t résistance qu’apportent les pétroliers moyens et lourds.
i molécules à une force Ainsi, pour un moteur
q tendant à les déplacer les
u Diesel, il est nécessaire que
unes par rapport aux autres.
e le gazole ne soit pas trop
Si, au sein d’un fluide, un
, élément de surface S glisse à visqueux sous peine
la vitesse dv en opposant la d’augmenter les pertes de
l force résistante F, sur une charge dans la pompe et les
a couche de même superficie injecteurs, de réduire la
distante de dx, la viscosité pression d’injection et de
m dynamique absolue s’écrit détériorer la finesse de
e : pulvérisation, ce qui
s affecterait finale- ment le
u F dx processus de combustion. À
= --- -------
r S dv l’inverse, une viscosité insuffi-
e sante pourrait provoquer le
Elle s’exprime en pascals-
secondes ou, plus grippage de la pompe
n d’injection.
’ fréquemment, en
e millipascals-secondes, Les fuels lourds, beaucoup
s correspondant à l’ancienne plus visqueux que le gazole,
t unité, la centipoise. doivent être réchauffés avant
On utilise plus leur emploi, afin que la
j fréquemment la viscosité pulvérisation s’effectue
a cinématique absolue , convenablement dans le
m quotient de la viscosité brûleur. La température de
a dynamique par la masse réchauffage doit être telle que
i volumique : l’on obtienne, au niveau des
s brûleurs, une visco- sité
= --- comprise, selon les
e technologies utilisées, entre
f s’exprime en m2/s ou, 2
15 et 70 mm /s.
f mieux, en mm2/s.
e Les lubrifiants doivent
L’ancienne unité, le correspondre à des critères
c
t centistoke, équivaut à 1 de viscosité bien précis ; en
u mm2/s. effet, ils doivent être
é La viscosité cinématique suffisamment fluides à basse
e est déterminée par la mesure température pour réduire les
du temps d’écoulement du pertes par frottements, mais
d produit liquide dans un tube aussi assez visqueux à haute
a capillaire calibré (selon température, afin d’assurer
n norme ASTM D 4445 ou NF une bonne lubri- fication des
s pièces en mouvement. On
T 60-100). Elle est
évidemment d’autant plus cherche donc, pour ces
c
e élevée que la température
t est basse. Elle intervient de
t façon prépondérante dans la
e mise en œuvre et la
CARACTÉRISTIQUES DES PRODUITS PÉTROLIERS
40
Il existe des formules de corrélation relativement simples entre
le pouvoir calorifique des carburants et certaines caractéristiques
comme la masse volumique, la composition par familles
chimiques d’hydrocarbures ou encore la teneur en soufre.
Ainsi, pour les essences, on utilise fréquemment les relations :
20
PCIm = 4,18 (106,38 PAR + 105,76 OL + 95,55 ARO)
15 PCIv = 4,18 (10 672,05 – 8,003 ARO)
14
13 et, pour le fuel lourd :
12
PClm = 55 500 – 14 400 – 320 S
11
10 avec PCIm et PCIv respectivement PCI massique et volumique
9 (kJ/kg et kJ/dm3) ;
8
7 PAR, OL, ARO teneurs en paraffines, oléfines et aroma-
tiques (% vol) de l’essence, déterminées
selon la procédure dite FIA (ASTM D 1319) ;
6
40 50 60 80 100120140160180 masse volumique en (kg/dm3) à 15 C ;
Température (C)
Les flèches indiquent les niveaux de spécifications des fuels lourds n2 en France : S teneur en soufre (% masse).
à 50 C, minimum 110 mm2/s
à 100 C, maximum 40 mm2/s
0,0002
600 0,2
0,0003
0,0004 0,3
0,4
500 0,0006
0,0008 0,6
0,001 0,8
1,0
400 0,002
2,0
0,003
350
0,004 3,0
4,0
0,006
300
0,008 6,0
0,01 8,0
10
250
0,02
20
TE 0,03
200
0,04 30
40
TN 0,06
0,08 60
150 0,1 80
100
PV
0,2
200
100 0,3
0,4 300
400
0,6
0,8 600
50 1,0
Pour obtenir, à une température TE, la pression de vapeur PV d'un hydrocarbure dont la
température d'ébullition à pression atmosphérique est TN, on relie par une ligne droite les
points TE (échelle de gauche) et TN (échelle centrale); puis, on prolonge la ligne jusqu'à
l'échelle de droite où se lit la pression de vapeur PV.
Figure 2 – Pression de vapeur des hydrocarbures : domaine des basses pressions (10 5 à 1 atm)
Pression Pression
Température de vapeur de vapeur
(F) (atm) (psi a)
800 4,0
0,3
5,0
700 0,4 6,0
0,5 7,0
TE 8,0
600 0,6 9,0
0,7 10
0,8
0,9
500 1,0
20
400
TN 2,0 30
350 40
3,0
60
300 4,0 60
70
5,0 80
6,0 90
250 100
7,0
8,0
9,0
10
200
200
PV
150 20 300
400
30
500
40 600
100
50 700
800
60 900
70 1 000
80
90
50 100 1 500
Pour obtenir, à une température TE, la pression de vapeur PV d'un hydrocarbure dont la
température d'ébullition à pression atmosphérique est TN, on relie par une ligne droite les
points TE (échelle de gauche) et TN (échelle centrale); puis, on prolonge la ligne jusqu'à
l'échelle de droite où se lit la pression de vapeur PV.
Figure 3 – Pression de vapeur des hydrocarbures : domaine des hautes pressions (0,1 à 100 atm)
sous une pression de 13 bar. Si la température s’élève à l’intérieur du réservoir, en période d’été par exemple, la pression doit être maintenue
Tableau
à un niveau 9 – Spécifications
compatible avec les règles de
de pression de pourquoi la pression de vapeur du GPL-C doit, selon les spécifi- cations en vigueur,
sécurité. C’est
vapeur des
rester inférieure essences
à 1 550 en Europe
kPa (15,5 C.(répartition
bar) à 40(1)
par classes)
Par ailleurs, en période d’hiver, il faut que le GPL-C soit suffisam- ment volatil pour permettre un démarrage aisé à basse température.
Numéro Pression Pression Exemple : en France, compte tenu des conditions climatiques
de classe de de habituelles, la pression de vapeur du GPL-C mesurée à – 10 °C, doit
FVI (2)
vapeur vapeur être supérieure à 250 kPa (2,5 bar) entre le 1er novembre et le 15
minimale maximale mars.
mbar mbar
1 350 700 900
2 350 700 950 3.1.2 Indices d’octane
3 450 800 1 000
Les indices d’octane des essences constituent un mode de
4 450 800 1 050 repré- sentation de leur aptitude à éviter un phénomène de
5 550 900 1 100 combustion anormale appelé cliquetis.
Nota : rappelons que, dans le moteur à essence classique (dit encore à explosion ou à
6 550 900 1 150 étincelle), le processus normal de dégagement d’énergie consiste en une combustion
rapide, mais progressive, du mélange air-carburant, grâce à la propagation d’un front de
7 600 950 1 200 flamme issu de l’étincelle jaillissant entre les électrodes de la bougie d’allumage.
8 650 1 000 1 250 Le phénomène parasite est le cliquetis : il s’agit d’une auto-inflammation
instantanée et en masse d’une partie de la charge non encore brûlée et portée à
(1) La France a opté pour les classes 1, 3 et 6. température et pression élevées par le mouvement du piston et par le dégagement
(2) FVI = PVR (mbar) + 7 E70 (% distillé à 70 C). d’énergie dû à la propagation du front de flamme. Il en résulte une augmentation locale
Les spécifications européennes des essences (norme EN 228) de la pression suivie de vibra- tions de la masse gazeuse qui créent un bruit
caractéristique évoquant un tintement métal- lique, d’où l’origine du terme : cliquetis.
définissent, en matière de volatilité des essences, 8 classes pos- La fréquence fondamentale correspondante est de l’ordre de 5 000 à 8 000 Hz.
sibles de produits, comme l’indique le tableau 9. Selon ses condi-
tions climatiques, chaque pays d’Europe opte pour 3 classes qui Le cliquetis doit être absolument évité, car son existence
cor- respondent aux produits effectivement distribués sur son perma- nente entraînerait des contraintes mécaniques et
territoire, respectivement en été, automne ou printemps, et hiver. thermiques très sévères, génératrices à brève échéance
d’incidents destructifs de divers organes du moteur : rupture du
Exemple : ainsi, la France a opté pour les classes 1, 3 et 6 avec le joint de culasse, grippage ou fusion partielle du piston,
calendrier suivant : détérioration grave de la culasse et des soupapes.
— du 20 juin au 9 septembre (été) : classe 1 Pour caractériser le comportement des essences ou de leurs
— du 10 avril au 19 juin (printemps) : classe 3 cons- tituants vis-à-vis de la résistance au cliquetis, sans faire
— du 10 septembre au 31 octobre (automne) : classe 3 appel à des critères de composition chimique dont l’emploi se
— du 1er novembre au 9 avril (hiver) : classe 6 révélerait complexe et difficilement quantifiable, la méthode
universellement employée consiste à introduire la notion classique
On définit également, pour les essences, un indice de volatilité, d’indice d’octane.
souvent appelé Fuel Volatility Index (FVI), qui s’obtient par la
rela- tion : L’essence testée est comparée à deux hydrocarbures purs
choisis comme référence. Il s’agit respectivement du 2,2,4-
FVI = PVR + 7 E70 triméthylpentane ou isooctane de formule :
Exemple : en France, le FVI ne peut dépasser 900, 1 000 et 1 CH3 (CH2)5 CH3
150 respectivement en été, printemps ou automne, et hiver.
peu résistant, qui reçoit l’indice 0.
En ce qui concerne plus précisément la pression de vapeur, la
ten- dance actuelle est de substituer progressivement à la PVR
Une essence présente un indice d’octane X si elle se
des tech- niques plus modernes et plus significatives. En effet, la
PVR ne fournit pas une valeur de la pression de vapeur vraie de comporte, dans des conditions expérimentales bien définies,
l’essence, en ce sens qu’elle englobe la contribution des gaz comme un mélange de X % en volume d’isooctane et de
solubilisés dans le liquide et désorbés lors de l’élévation de (100 – X) % de n-heptane.
température de 0 C à 37,8 C. Des appareils plus élaborés
(méthode Grabner, norme ASTM D 4953) permettent de Des indices d’octane supérieurs à 100 peuvent également être
contourner ce phénomène parasite et d’atteindre la pression de définis : le produit de référence est alors l’isooctane additionné de
vapeur vraie (PVV) à diverses tempéra- tures. L’abaque présenté faibles quantités (de 0 à 0,02 %) de plomb tétraéthyle.
sur la figure 4 fournit des corrélations entre la PVR et la PVV à
différentes températures, en fonction des caracté- ristiques de la La mesure de l’indice d’octane s’effectue au moyen d’un moteur
partie initiale de la courbe de distillation. de laboratoire appelé CFR (Cooperative Fuel Research). Le moteur
CFR est monocylindre et présente une structure très robuste, afin de
Le GPL carburant (GPL-C) doit, tout comme l’essence, résister sans incident à un cliquetis prolongé ; il fonctionne à pleine
respecter des valeurs minimales et maximales de pression de admission et à faible régime de rotation (600 ou 900 tr/min selon la
vapeur. Il est en effet stocké habituellement, à l’état liquide et
température ambiante,
Pression Pression
Température de vapeur de vapeur
(F) vraie (psi vraie (mm Hg)
180 a)
0,7 40
170 0,8
0,9 50
1,0 60
160
70
150 80
1,5 90
100
140
2,0
Pente
(psi)
130
0 1234 150
2 2 3,0
120 Pression de vapeur
Reid à 100 F 3 4,0 200
3
110
4 4 5,0
5
100 6 5
6,0 300
7 6
90 7
9 7,0
11 9 400
8,0
80
14 11 9,0
16
70 18 14 10 500
20 16 11
18 12 600
60 20
13
14 700
50
15
800
16
40 17
18 900
19
20 1 000
30
20
10
Détermination de la pression vapeur vraie à 32 F, 100 F et 150 F d'une essence présentant
les caractéristiques suivantes :
pression de vapeur Reid : 9,0 psi
T5 (température correspondant à 5 % évaporés) : 120 F
T15 (température correspondant à 15 % évaporés) : 160 F
La pente p du début de la courbe de distillation est :
160 – 120
p= = 4 F par % évaporé
15 – 5
On repère sur le réseau de courbes central le point de coordonnées 9,0 (pression de vapeur
Reid) et 4 (pente). Ce point est joint par une ligne droite, à la température 32 F, 100 F, 150
F (échelle de gauche) ; la ligne est prolongée jusqu'à l'échelle de droite, afin d'obtenir la
pression de vapeur vraie : 2,8 psi à 32 F; 9,9 psi à 100 F; 21,4 psi à 150 F.
Figure 4 – Corrélation entre pression de vapeur Reid (PVR) et pression de vapeur vraie (PVV)
méthode normalisée choisie). Le taux de compression verticalement le cylindre par un ensemble manivelle-
variable peut être réglé en marche en déplaçant crémaillère.
Nota : le principe de la mesure d’indice d’octane consiste à augmenter
progressivement le taux de compression du moteur CFR jusqu’à l’obtention d’une
Sans plomb 98 non 98 88
intensité standard de cli- quetis, repérée par un détecteur implanté dans la GPL-carburant non 89
chambre de combustion. Le taux de com- pression critique ainsi enregistré est
encadré par deux valeurs relevées avec deux systèmes binaires heptane-
isooctane de compositions voisines. L’indice d’octane est cal- culé par
interpolation linéaire en estimant la composition du mélange primaire de réfé-
rence présentant exactement le même comportement que l’essence testée.
Il existe deux procédures normalisées de détermination
des in- dices d’octane : la méthode Recherche et la
méthode Moteur. Les indices correspondants sont désignés
par les Research Octane Number RON symboles () et
Motor Octane NumberMON ().
Les distinctions entre les deux procédures conduisant
respective- ment au RON et au MON portent
essentiellement sur le régime de rotation, les températures
d’admission et l’avance à l’allumage.
Ainsi, lors de la détermination du RON, le moteur CFR
fonctionne à 600 tr/min, avec une avance à l’allumage fixe
(13 de rotation du vilebrequin avant la position
correspondant au sommet de la course du piston) et sans
réchauffage du mélange air-essence. Le MON cor-
respond, quant à lui, à un régime de rotation de 900 tr/min,
une avance à l’allumage variable (de 14 à 26) avec le
taux de compres- sion et une température de mélange
carburé de 149 C (300 F).
Le MON des essences commerciales est toujours plus
faible que le RON ; la différence, qui atteint en moyenne 10
à 12 points, est appelée sensibilité ; elle constitue, en
effet, une indication de la sen- sibilité du carburant à une
modification des conditions expérimen- tales et, plus
particulièrement, à un accroissement de température, tel
qu’il est réalisé dans la procédure MON.
La connaissance du RON, du MON ou des deux indices
ne suffit pas à prévoir le comportement réel d’une essence
sur un moteur de série ; dans ce cas, en effet, l’évolution de
la pression et de la tempé- rature en fonction du temps,
dans les gaz soumis au risque de cli- quetis, est
généralement différente de celle observée sur le moteur
CFR.
Le plus souvent, on accorde une attention toute
particulière, sur véhicule, au risque de cliquetis à haut
régime (au-delà de 4 000 tr/min) dont les conséquences,
sur le plan mécanique, sont les plus redoutables. Entre le
RON et le MON, c’est le second qui reflète le mieux la
tendance au cliquetis à haut régime. Inversement, le RON
sera plutôt un meilleur prédicteur du risque de cliquetis à
bas régime (de 1 500 à 2 500 tr/min), surtout gênant en ce
sens qu’il nuit à l’agrément de conduite.
Les deux indices présentent donc chacun leur utilité
spécifique, ce qui explique qu’ils soient, le plus souvent,
pris en compte, l’un et l’autre, dans l’élaboration des
critères de qualité des essences.
La plupart des essences classiques se rangent dans un
domaine de RON compris entre 90 et 100, tandis que le MON
se situe entre 80 et 90.
Le tableau 10 montre comment se répartissent, en
fonction de leurs indices d’octane, les différents types
d’essences distribués en France et en Europe.
Oléfines
Propane 100,0 2-Méthylpent-1-ène 95,1 78,9
n-Butane 95,0 92,0 2,3-Diméthylbut-2-ène 97,4 80,3
2-Méthylpropane > 100,0 99,0 2-Méthylhex-2-ène 90,4 78,9
n-Pentane 61,7 61,9 2-Méthylhept-1-ène 70,2 66,3
2-Méthylbutane 92,3 90,3 2,2,4-Triméthylpent-1-ène 106,0 86,5
2,2-Diméthylpropane 85,5 80,2 Méthylcyclopentane 91,3 80,0
Naphtènes
n-Hexane 24,8 26,0 Cyclohexane 83,0 77,2
2-Méthylpentane 73,4 73,5 74,8 71,1
Méthylcyclohexane
Aromatiques (1)
2,2-Diméthylbutane 91,8 93,4 Toluène 120,0 103,5
2,3-Diméthylbutane 103,5 94,3 Éthylbenzène 107,4
n-Heptane 0 0 o-Xylène > 120,0 103,5
2,2-Diméthylpentane 92,8 95,6 m-Xylène 117,5 115,0
2,2,4-Triméthylpentane 100,0 100,0 p-Xylène 116,4 109,6
2,2,3-Triméthylpentane 106,1 99,4 n-Propylbenzène 111,0 98,7
2-Méthyl-3-éthylpentane 80,8 88,7 Isopropylbenzène 113,1 99,3
But-1-ène > 100,0 80,0 1,3,4-Triméthylbenzène 110,5 106,0
Oléfines
(1) Les valeurs indiquées ne sont que des ordres de grandeur, compte tenu de l’imprécision des méthodes de mesure, pour des indices d’octane
supérieurs à 100 et des particularités physiques des alcools (chaleurs de vaporisation élevées).
n-Octylbenzène 31
n-Nonylbenzène 50
3.3.2 Aptitude à une combustion peu rayonnante
n-Dodécylbenzène 68
Diphényle 21
Afin de maintenir un rendement énergétique élevé du réacteur
Diphénylméthane 111 et d’assurer la longévité des matériaux constituant la chambre de
, n-Butylnaphtalène 6 combustion, la turbine et la tuyère, il est nécessaire d’obtenir une
, n-Octylnaphtalène 18 flamme claire, minimisant les échanges de chaleur par rayonne-
ment et limitant la formation de dépôts de carbone. Ces qualités
sont déterminées par deux procédures fournissant respectivement
le point de fumée et l’indice de luminométrie.
3.3.1 Classification
Le point de fumée correspond, pour une lampe à mèche
Cette classification est rendue complexe par la distinction entre normali- sée, à la hauteur maximale possible de la flamme sans
les usages civils et militaires, mais aussi par le fait que des formation de fumée (normes NF M 07-028 et ASTM D 1322). Les
produits quasi identiques peuvent être désignés par des sigles valeurs obtenues couramment sont comprises entre 10 et 40 mm.
différents aux États-Unis et dans d’autres régions du monde. Le Le point de fumée est directement lié à la structure chimique du
tableau 15 montre le mode de classification proposé par l’OTAN. carburant ; il est élevé, donc satisfaisant, avec les paraffines
On trouvera en encadré 1 un résumé des différentes utilisations linéaires, plus faible avec les paraffines ramifiées et nettement
de ces carburéac- teurs. plus bas encore avec les naph- tènes et les aromatiques.
Tableau 15 – Classification et nomenclature des principaux types de carburéacteurs
Type de carburéacteurs Présence d’additif antiglace Symbole OTAN Symbole ASTM D 1655 Appellations courantes
Oui F-34 TRO, JP-8, AVTUR
Kérosène
Non F-35 Jet A-1
Haut point d’éclair Oui F-44 TR-5, JP-5
Non F-43
Oui F-40 TR4, JP-4 TRO, JP-8, AVTUR
Large coupe
Non F-45 Jet B
Haute stabilité thermique Oui T5, JP-7
Haute énergie volumique Oui RJ-6, JP-9, JP-10
Non RJ-4, RJ-5
Il ne faut pas confondre point de fumée (Smoke Point) et indice rement lors de vols supersoniques où l’échauffement cinétique pro-
de fumée (Smoke Volatility Index) ; cette dernière duit une élévation notable de température dans les réservoirs.
caractéristique, appli- quée fréquemment aux carburéacteurs du
La technique de mesure la plus connue pour estimer la stabilité
type large coupe, s’obtient par la relation numérique :
thermique est appelée Jet Fuel Thermal Oxydation Tester (JF
indice de fumée = point de fumée + 0,42 Z TOT). Elle exprime la tendance du produit à former des dépôts sur
avec Z pourcentage distillé à 400 F. une surface métallique portée à haute température. Dans la
méthode normalisée (norme ASTM D 3241), l’échantillon passe
L’indice de luminométrie (ASTM D 1740) est une sous une pression de 34,5 bar au contact d’un tube en aluminium
caractéristique moins utilisée que les indices d’octane ou de chauffé (à 260 C pour le Jet A1). On enregistre, après 150 min
cétane. Il se détermine sur la lampe normalisée citée d’essai, la perte de charge à travers un filtre de 17 mm, placé à la
précédemment, mais équipée, en outre, de thermocouples sortie du réchauf- feur.
permettant de mesurer les températures correspondant à
différentes hauteurs de flamme, et d’une cellule photoélectrique, Exemple : pour le Jet A-1, la perte de charge doit être inférieure à
afin d’évaluer la luminosité. Le carburéacteur testé est comparé à 25 mm Hg (33 mbar), et la cotation visuelle du tube doit correspondre
deux hydrocarbures ; la tétraline et l’isooctane, aux- quels on à un niveau maximal de trois sur une échelle de référence ; pour des
attribue respectivement les indices 0 et 100. Les valeurs carburéacteurs spéciaux à haute stabilité thermique (JP-7 et TS), les
couramment obtenues sur les produits commerciaux varient, le conditions opératoires sont plus sévères, en ce qui concerne les tem-
plus souvent, entre 40 et 70 ; la valeur requise pour le Jet A-1 est pératures du tube qui atteignent respectivement 335 °C (TS) et 355 °C
de 45. (JP-7) ; dans ce dernier cas, la durée de l’essai est doublée (300 min
au lieu de 150). La limite admise de perte de charge est toujours de
En pratique, l’indice de luminométrie dépend directement de la
33 mbar.
teneur en constituants monoaromatiques et diaromatiques. Pour
cette raison, on s’efforce de ne pas dépasser, généralement, une La stabilité thermique des carburéacteurs dépend étroitement
teneur maximale en aromatiques de 22 % (volume) dans le carbu- de leur structure chimique. Elle sera généralement meilleure en
réacteur. On surveille plus particulièrement la teneur en pré- sence de constituants paraffiniques et isoparaffiniques
naphtalène déterminée par la méthode ASTM D 1840. Cette qu’avec des hydrocarbures napthéniques et aromatiques.
teneur est, le plus souvent, inférieure à 3 % (volume).
Les impuretés exercent également une action notable sur la
En ce qui concerne les spécifications, il faut noter qu’elles ne stabi- lité thermique. La présence d’oxygène dissous, par
portent que sur l’une ou l’autre des grandeurs thermochimiques exemple, favo- rise les réactions en chaîne de condensation et de
qui viennent d’être explicitées. Un carburéacteur de type Jet A-1 polymérisation mises en cause dans ces processus. Les
devra, en effet, respecter : composés azotés, présents à l’état de traces, agissent
— soit un point de fumée minimal de 25 ; probablement dans le même sens.
— soit un indice de luminométrie minimal de 45 ;
— soit un point de fumée minimal de 19 et une teneur en
naphta- lène inférieure à 3 % (volume).
Le plus souvent, le dosage des aromatiques et la mesure du
3.4 Fuels lourds et
point de fumée se substituent à la détermination de l’indice de carburants pour moteurs
lumino- métrie qui n’apporte pas d’informations véritablement Diesel marins
nouvelles. D’ailleurs, l’ASTM propose la relation suivante entre
l’indice de luminométrie (IL) et le point de fumée (PF) :
Ces deux types de produits présentent des caractéristiques voi-
IL = – 12,03 + 3,009 PF – 0,0104 PF2 sines, mais les critères de qualité pris en compte dans les spécifi-
cations qui les concernent ne sont pas nécessairement les
mêmes. Ainsi, les fuels lourds utilisés comme combustibles dans
3.3.3 Stabilité thermique l’industrie sont caractérisés par des propriétés classiques : masse
volumique, viscosité, point d’éclair, teneur en soufre et en
Le carburant circulant dans certaines zones chaudes de l’avion impuretés (eau, inso- lubles…).
peut atteindre des températures élevées, d’autant plus qu’il est Dans les carburants marins, on détermine en outre le résidu de
par- fois utilisé comme fluide de refroidissement pour le lubrifiant, carbone, la teneur en asphaltènes et en métaux. On se préoccupe
le liquide hydraulique ou l’air conditionné. Il est donc nécessaire enfin d’obtenir une compatibilité satisfaisante entre produits
de contrôler la stabilité thermique des carburéacteurs, plus corres- pondants à des approvisionnements différents.
particuliè-
3.4.1 Classification des produits
3.4.3 Teneur en métaux
Le fuel lourd n 1, qui n’est pratiquement plus utilisé, présentait Le vanadium, présent dans le pétrole brut, se concentre
une viscosité à 50 C inférieure à 110 mm2/s. Le seul produit inévita- blement dans les fractions lourdes où sa teneur massique
indus- triel actuellement diffusé est le fuel lourd n 2, de viscosité peut dépasser largement 100 ppm. Ce métal forme avec le
supé- rieure à 110 mm2/s (à 50 C). Il en existe trois variantes : sodium, pré- sent lui aussi à l’état de traces, des sels complexes
devenant forte- ment corrosifs lorsqu’ils se déposent à l’état
— l’une classique, de teneur en soufre inférieure à 4 % ;
liquide, notamment au voisinage des soupapes d’échappement. Il
— la seconde, dite à basse teneur en soufre (moins de 2 %) ou existe plusieurs moyens technologiques pour combattre la
BTS ; corrosion vanadique ; néan- moins, pour chaque type de fuel
— la troisième, dite à très basse teneur en soufre (moins de 1 lourd, dans les catégories DM et RM, une teneur maximale en
%) ou TBTS. vanadium, comprise, selon les cas, entre 100 et 600 mg/kg, est
requise.
Les normes internationales ISO 8216 et ISO 8217 définissent
les modes de classement et de désignation des carburants dits L’aluminium et le silicium, présents dans les fuels sous forme
marine, puisqu’ils sont utilisés dans les gros moteurs Diesel de silicates d’alumine extrêmement durs, proviennent de contacts
assurant la trac- tion des navires. avec les catalyseurs (notamment de craquage), lors des
différentes opé- rations de raffinage. Ces métaux exercent une
La catégorie de carburant est caractérisée par un ensemble de action abrasive très dangereuse sur différentes pièces du moteur
trois lettres : la première lettre (D ou R) désigne le type de produit (cylindre, segments, chemises, pompes d’injection). Ils doivent
(distillat ou résidu), la seconde (M) se réfère à l’usage (marine), la donc être en partie élimi- nés avant utilisation du carburant, par
troisième (de A à L, ainsi que X) a pour but de différencier les pro- centrifugation et filtration. Puisque ces opérations ne sont pas
duits en fonction de leurs propriétés. Enfin, dans la famille des rési- d’une efficacité absolue, il est nécessaire de limiter à 80 mg/kg les
dus, l’identification du carburant est complétée par un nombre (10, teneurs en aluminium + silicium des fuels du type RM ; sur les
15, 25…) indiquant la viscosité cinématique maximale (mm 2/s) à produits moins lourds (DM), la teneur en impuretés métalliques,
100 C. C’est ainsi que l’on définit et distingue les produits DMX, hors vanadium, est même limitée à 25 mg/kg.
DMA, DMB, DMC, puis RMA10, RMB10, RMC10, RMD15, RME25,
RMF25, RMG35, RMH35, RMK35, RMH45, RMK45, RML45,
RMH55, 3.4.4 Compatibilité entre fuels
RMK55, RML55 ; leurs spécifications sont indiquées dans les
tableaux 16 et 17. Nous nous bornerons ici à décrire quelques Les mélanges de deux fuels d’origines différentes peuvent
cri- tères spécifiques de ces produits pétroliers lourds. modi- fier les équilibres régnant entre leurs différents constituants
et créer des phénomènes de démixtion plus ou moins prononcés.
Ainsi, on observe, dans certains cas, une précipitation assez
3.4.2 Résidu de carbone Conradson et rapide des asphaltènes créant l’embourbage de centrifugeuses, le
teneurs en asphaltènes colmatage de filtres, l’obstruction de canalisations…
Certains tests de laboratoire permettent d’apprécier les risques
Le résidu de carbone Conradson (selon norme ISO 10370) d’incompatibilité entre fuels. Le plus connu est l’essai dit à la
renseigne sur la tendance relative du fuel lourd à former du coke, tache, qui consiste à comparer l’aspect des taches laissées, sur
après pyrolyse. Il s’agit en réalité d’un critère de stabilité un papier filtre, par deux fuels et leur mélange (norme NF M 07-
thermique qui indique la tendance à former des dépôts, en 072).
particulier sur les injecteurs.
Nota : la procédure de détermination consiste à chauffer l’échantillon, à haute
tempéra- ture, dans un creuset ; les vapeurs dégagées sont enflammées et le résidu est 3.5 Lubrifiants, huiles
pesé après refroidissement. Le résultat s’exprime en % masse par rapport à l’échantillon
traité ; celui- ci est constitué soit du produit pétrolier tel quel (cas du fuel lourd), soit de la industrielles et graisses
fraction repré- sentant les dix derniers pour-cent distillés (cas du gazole et du FOD).
Le résidu de carbone d’un fuel lourd atteint fréquemment 5 à La gamme des produits classés sous cette rubrique est
10 %, parfois même 20 %. Les spécifications exigent des niveaux extrême- ment large et il n’est pas possible d’en fournir ici une
compris entre 0,3 et 2,5 % pour les produits de type DM, entre 10 description détaillée, les domaines d’application étant eux-mêmes
et 22 % pour les composés de type RM. Sur les gros moteurs très nom- breux et variés. Nous nous contenterons de rappeler
marins, les conséquences néfastes d’un résidu de carbone quelques caractéristiques générales des grands types de produits
Conradson trop élevé sont combattues par des moyens et, tout par- ticulièrement, des huiles pour moteurs.
technologiques tels que l’émulsion d’eau dans le carburant et
l’accroissement de la pression d’injection.
3.5.1 Classification générale
Les asphaltènes sont des molécules lourdes, complexes,
La norme ISO 8681 relative à l’ensemble des produits pétroliers
contenant un grand nombre d’éléments autres que le carbone
regroupe tous les lubrifiants, huiles et graisses dans la classe L.
et l’hydrogène (soufre, azote, nickel, vanadium…), et dans les-
Cette dernière se subdivise elle-même (norme ISO 6743/0) en dix-
quelles prédominent des structures polyaromatiques reliées
huit familles ou catégories en fonction des usages (lubrification des
par des chaînes saturées.
turbines, des compresseurs, des engrenages, travail des métaux,
graissage, utilisation comme fluides hydrauliques, lubrification des
La teneur en asphaltènes se détermine le plus souvent par moteurs…).
préci- pitation en présence de n-heptane. Elle peut varier de 4 à 5 La classification ISO des huiles pour moteurs n’est pas
% sur les distillats, jusqu’à 15 ou 20 % sur les produits les plus achevée, car les conditions de lubrification varient selon les
lourds. Bien qu’il n’existe pas de spécification officielle de teneur technologies, en particulier entre l’Europe, les États-Unis et le
maximale en asphaltènes des carburants marine, on accorde Japon.
toujours une grande importance à cette caractéristique, qui est
liée à la qualité de combustion (fumée, formation éventuelle de On utilise en pratique la classification américaine dite Society of
dépôts…). Automotive EngineersSAE () qui existe depuis 1911 et qui a
connu, au fil des années, plusieurs révisions dont la plus récente
en 1995 ; cette dernière est désignée par le sigle SAE-J300-1995.
Tableau 16 – Spécifications des carburants marine de type distillats
Désignation ISO-F
Caractéristiques Méthodes
DMX DMA DMB DMC
Masse volumique maximale à 15 C ....... (kg/ (1) 890,0 900,0 920,0 ISO 3675 ou ISO 12185
m3)
Viscosité minimale à 40 C (2) ................ (mm2/s) 1,40 1,50 ISO 3104
Viscosité maximale à 40 C (2) ............... (mm2/s) 5,50 6,00 11,0 14,0 ISO 3104
Point d’éclair minimal .................................... (C) 43 60 60 60 ISO 2719
Point d’écoulement (qualité hiver) (3) ........... 6 0 0 ISO 3016
(C)
Point d’écoulement (qualité été) (3) .............. (C) 0 6 6 ISO 3016
Point de trouble .............................................. (C) 16 (4) ISO 3015
Teneur maximale en soufre ................ (% masse) 1,0 1,5 2,0 2,0 ISO 8754
Indice de cétane minimal ...................................... 45 40 35 ISO 5165
Résidu maximal de carbone (5) (sur le résidu 0,30 0,30 ISO 10370
10 % de distillation) ............................. (%
masse)
Résidu maximal de carbone (5) .......... (% masse) 0,30 2,50 ISO 10370
Teneur en cendres ............................... (% masse) 0,01 0,01 0,01 0,05 ISO 6245
Sédiments maximaux ......................... (% masse) 0,07 ISO 3735
Sédiments totaux existant
(valeur maximale) ............................... (% masse) 0,10 ISO 10307-1
Teneur maximale en eau ......................... (% vol.) 0,3 0,3 ISO 3733
Teneur maximale en vanadium .............. (mg/kg) 100 ISO 14597
Teneur maximale en aluminium
+ silicium .................................................. (mg/kg) 25 ISO 10478
(1) La masse volumique n’est pas spécifiée, sauf dispositions particulières dans quelques régions du monde.
(2) 1 mm2/s = 1 cst.
(3) Il est recommandé que les acheteurs s’assurent que ce point d’écoulement convient au matériel de bord, surtout si le bateau navigue d’un hémisphère à
l’autre.
(4) Ce carburant est utilisé à des températures allant jusqu’à 15 C sans nécessité de chauffage.
(5) Par une méthode microanalytique.
H = 0,1684 Y 2 + 11,85 Y – 97 Les huiles neuves peuvent présenter un indice d’acide non
négli- geable, à cause de la présence de certains additifs, comme
En pratique, des tables fournissent directement l’indice de le dithio- phosphate de zinc. Au cours du vieillissement, l’indice
visco- sité d’une huile, en fonction de sa viscosité cinématique à d’acide augmente en raison de la pollution de l’huile par certains
40 C et 100 C. Les huiles pour moteurs présentent produits de combustion (par exemple, l’acide sulfurique apporté
actuellement des indices de viscosité compris entre 140 et 200. par la pré- sence de soufre dans le carburant).
Pour combattre l’action néfaste des impuretés et des produits
3.5.3.2 Indices de neutralisation
d’oxydation qui, au cours du temps, s’accumulent dans l’huile, on
On considère à la fois l’indice d’acide (Acid Number) et la ajoute des additifs alcalins ou alcalinoterreux qui ont une action
basicité (Base Number). détergente et dispersante. Ces produits ont un caractère basique.
À l’état neuf, le BN d’une huile varie selon le type d’usage auquel L’indice d’acide est, par définition, le nombre de
elle est destinée (6 à 8 mg KOH/g pour une application essence, 9 à milligrammes de potasse nécessaire pour neutraliser les
10 mg/g et jusqu’à 15 mg/g pour une utilisation diesel) ; au cours du produits à caractère acide présents dans un gramme de
temps les valeurs précédentes peuvent descendre jusqu’à 4 mg ; à lubrifiant.
ce moment, la vidange devient utile, voire nécessaire. 3.7.1 Classification
Nota : on peut s’étonner du fait que l’on puisse mesurer, à la fois, dans un
même lubrifiant, un indice d’acide et un indice de base ; en réalité, le On fait la distinction entre :
caractère acide, obtenu par neutralisation à la potasse, est dû à la présence
de dithio- phosphate de zinc et de certains produits de combustion du soufre — les bitumes purs directement issus du raffinage du pétrole
; le carac- tère basique, déterminé par neutralisation à l’acide chlorhydrique (tableau 22) ;
ou perchlo- rique, provient des détergents alcalins et alcalinoterreux.
— les bitumes fluidifiés, résultant du mélange des produits
précé- dents avec des solvants pétroliers plus ou moins volatils ;
3.5.3.3 Teneur en cendres — les bitumes fluxés dans lesquels le diluant est une huile de
La teneur en cendres d’une huile est le pourcentage en Par définition, l’alcalinité (Base Number ou BN) est exprimée
masse, par rapport au produit initial, recueilli après calcination par le nombre de milligrammes de potasse qui aura, pour un
complète d’un échantillon dans des conditions bien détermi- gramme d’huile, le même pouvoir neutralisant vis-à-vis des
nées. pol- luants acides (ASTM D 4739).
vis- cosité élevée ;
Le plus souvent, les cendres constituées d’éléments — les émulsions de bitumes obtenues par dispersion dans une
métalliques (zinc, calcium, baryum, magnésium) sont ensuite phase réceptrice, en général aqueuse ;
traitées par l’acide sulfurique pour être transformées en sulfates.
Le résultat s’exprime en teneur en cendres sulfatées (% masse),
selon la procédure NF T 60-143.
La teneur en cendres sulfatées, comprise, selon les types
d’huiles, entre 0,8 et 1,5 %, renseigne sur la teneur en additifs
inorganiques. Elle ne doit pas être trop élevée, afin d’éviter
certains phénomènes de combustion parasite comme le
préallumage.
3.7 Bitumes
3.7.3.5 Ductilité
La ductilité s’exprime par l’allongement (en cm), au moment de
la rupture d’une éprouvette de bitume étirée à une vitesse et à
une température déterminées (NF T 66-006).
Tableau 20 – Principales spécifications des gaz de pétrole liquéfiés utilisés comme combustibles
Propriété Butane commercial Propane commercial
Définition Mélange d’hydrocarbures composé Mélange d’hydrocarbures composé
principalement de butanes et de butènes, d’environ 90 % de propane et de propène,
contenant moins de 19 % (vol.) de propane pour le reste d’éthane, d’éthylène
et de propène de butanes et de butènes
Masse volumique minimale (1) .................... (kg/m 3) 559 à 15 C 502 à 15 C
Pression de vapeur relative minimale (2) ......... (bar) 8,3 à 37,8 C
11,5 à 50 C
Pression de vapeur relative maximale (2) ........ (bar) 6,9 à 50 C 14,4 à 37,8 C
19,3 à 50 C
Teneur maximale en soufre (3) ................ (% masse) 0,005
Composés sulfurés (4) Doctor Test négatif (absence de
................................................ réaction à l’essai au plombite de
sodium)
Corrosion maximale à la lame de cuivre (5) .............. 1b
Évaporation (6) Point final d’ébullition inférieur à 1 C Point final d’ébullition inférieur à 15 C
............................................................
(1) Selon norme NF M 41-008.
(2) Selon norme NF M 41-010.
(3) Selon norme NF M 41-009.
(4) Selon norme NF M 41-006.
(5) Selon norme NF M 41-007.
(6) Selon norme NF M 41-012.
3.7.3.7 Pseudoviscosité
Tableau 21 – Spécifications du combustible liquide
C’est une caractéristique
destiné auxqui s’exprimemobiles
appareils par le temps de passage du produit dans un viscosimètre, constitué d’un tube comportant un orifice
de chauffage
calibré (NF T 66-005). Le résultat s’exprime en secondes ; il existe deux diamètres possibles du tube (4 et 10 mm) ; la mesure s’effectue soit
à 25 C, Caractéristique
soit à 40 C ; les différents grades
Niveau fluidifiés se répartissent en fonction de leur pseudoviscosité (tableau 23).
de bitumesMéthode
requis
Aspect .................................... clair et limpide
à 20 C 3.7.3.8 Volatilité
Couleur minimale Celle-ci peut être caractérisée de différentes façons :
Saybolt .................................. 30 NF M 07-003
Point final minimal — point d’éclair (NF T 66-009) ;
de distillation ................. (C) 175 NF M 07-002 — perte de masse au chauffage (NF T 66-011) soit avant, soit
Viscosité maximale après RTFOT ;
à 25 C ..................... (mm2/s) 3,0 EN ISO 3104 — fraction distillant au-dessous d’une température donnée ;
Teneur maximale plu- sieurs paliers peuvent être considérés entre 190 C et 360
en soufre ............. (% masse) 0,0005 NF EN 24260 C. Cette dernière caractéristique concerne les bitumes fluidifiés.
Teneur maximale
en benzène .......... (% 0,0001 Absorption UV
masse) 3.7.4 Classement des différents bitumes
Teneur maximale
en aromatiques ... (% masse) 0,1 IP 391 Les tableaux 22 et 23 montrent les répartitions par classes, en
Point d’éclair minimal ... (C) 61 NF EN ISO 22719 France, des différents types de bitumes purs et fluidifiés, en
fonction des critères précédemment décrits.
Corrosion maximale
à la lame de cuivre ................ 1b NF EN ISO 2160
Point d’écoulement
maximalSolubilité
3.7.3.6
(C)
......................... 15 NFT 60-105 3.8 Paraffines, vaselines et cires
On définit la teneur en bitume dans un produit bitumineux
comme la partie soluble dans un solvant bien défini tel que le sul- Ces produits solides sont constitués, comme leur nom l’indique,
fure de carbone, le trichloréthylène, le tétrachlorure de carbone ou d’hydrocarbures paraffiniques linéaires ou à très faible taux de
le tétrachloroéthylène (norme NF T 66-012). Dans les différentes rami- fication. Ils sont extraits des bases pour lubrifiants, dans
classes de bitumes purs, la solubilité doit dépasser 99,5 %. l’opération dite de déparaffinage.
Tableau 22 – Classement et caractéristiques des bitumes purs
Méthodes Classes
Caractéristiques normalisées
de référence 20/30 35/50 50/70 70/100 180/220
Point de ramollissement bille et anneau (TBA) ............ NF T 66-008 55 à 63 50 à 56 45 à 51 42 à 48 34 à 43
(C)
Pénétrabilité à 25 C (100 g/5 s) .......................... (1/10 mm) NF T 66-004 20 à 30 35 à 50 50 à 70 70 à 100 180 à 220
Densité relative à 25 C ......................................................... NF T 66-007 1 à 1, 10 1 à 1, 10 1 à 1, 10 1 à 1, 07 1 à 1, 07
Perte de masse au chauffage ......................................... NF T 66-011 “ 2
(%)
Pénétrabilité restante après perte de masse
au chauffage ................................................................... NF T 66-011 “ 70
(%)
T bille et anneau après RTFOT (1) ............................... (C) T 66-032 “ 8 “ 8 “ 8 “ 9
TBA minimale après RTFOT (1) ..................................... (C) T 66-032 “ 57 “ 52 “ 47 “ 44
Pénétrabilité restante après RTFOT (1) ......................... T 66-032 “ 60 “ 60 “ 60 “ 55
(%)
Point d’eau ...................................................................... (C) NF T 60-118 “ 250 “ 250 “ 230 “ 230 “ 230
Ductilité à 25 C ............................................................. (cm) NF T 66-006 “ 25 “ 60 “ 80 “ 100 “ 100
Solubilité ......................................................................... NF T 66-012 “ 99,5 “ 99,5 “ 99,5 “ 99,5 “ 99,5
(%)
Teneur en paraffine ........................................................ NF T 66-015 “ 4,5 “ 4,5 “ 4,5 “ 4,5 “ 4,5
(%)
Point de fragilité Fraass (2) ............................................ “ – 10 “ – 13
(C)
(1) L’essai doit se pratiquer à 163 C ; RTFOT : Rolling Thin-Film Over Test (essai de durcissement).
(2) Caractéristique complémentaire, à titre indicatif.
3.8.1 Types de produits. Domaines d’application paraffines d’une part, cires d’autre part ; les premières sont
issues de distillats légers, les secondes de distillats moyens ou
lourds.
On fait généralement la distinction entre vaselines et
Les vaselines ont essentiellement des usages
pharmaceutiques ; les paraffines sont employées dans l’industrie culier pour l’emballage ; elles peuvent également servir à l’impré-
alimentaire, en parti- gnation des papiers ou des cartons et trouver des applications en
emballage domestique et industriel.
4. Exemples
de caractéristiques
de produits commerciaux
Les tableaux 29, 30, 31 et 32 montrent, pour quatre grands pro-
duits pétroliers, soumis aux spécifications les plus sévères (essence,
gazole, carburéacteur, GPL-carburant), des exemples de caractéris-
tiques typiques comparées aux valeurs strictement exigées. On peut
observer que, sauf exceptions rares, les critères de qualité requis
sont parfaitement respectés.
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Mechani- cal Engineering Publications Limited.
Normalisation
Association française de normalisation (AFNOR)
NF T 60-120 12.72 Teneur en huile des paraffines et des cires de
NF M 07-002 5.70 Distillation des produits pétroliers. pétrole.
NF M 07-042 10.81 Combustibles pour moteurs Diesel et pour installa- NF T 60-128 12.74 Produits pétroliers. Détermination du point de figeage
tions de chauffage domestique. Détermination de la des paraffines, des cires, des vaselines et des pétro-
température limite de filtrabilité. lata issus du pétrole.
NF M 07-028 9.82 Détermination du point de fumée des pétroles lam- NF T 66-008 7.79 Détermination du point de ramollissement des pro-
pants et des carburéacteurs. duits bitumineux. Méthode « bille et anneau ».
NF M 41-006 12.85 Gaz de pétrole liquéfiés. Butane commercial. Essai NF T 66-012 7.79 Solubilité des produits bitumineux.
au plombite de sodium et soufre. T 65-000 9.79 Liants hydrocarbonés. Définitions et classification.
NF M 41-009 7.88 Produits pétroliers. Gaz de pétrole liquéfiés. Dosage NF T 60-154 6.84 Produits pétroliers. Dosage de l’eau. Méthode Karl
du soufre total. Dosage à la lampe ou au brûleur Fischer.
oxhy- drique.
NF T 66-015 12.84 Produits noirs. Détermination de la teneur en paraf-
NF M 41-012 12.90 Gaz de pétrole liquéfiés. Volatilité des gaz de pétrole fine des bitumes routiers.
liquéfiés.
NF T 60-143 1.86 Produits pétroliers. Détermination des cendres sulfa-
NF M 07-072 11.94 Produits pétroliers. Détermination de la stabilité des tées dans les huiles lubrifiantes contenant des
fuels lourds. Essai à la tache. additifs.
NF T 66-006 3.69 Détermination de la ductilité des produits bitumineux. NF T 66-004 12.86 Pétroles et dérivés. Produits bitumineux. Pénétrabilité
à l’aiguille.
NF T 66-009 3.69 Point d’éclair en vase clos des bitumes fluidifiés et
des NF T 66-005 12.86 Bitumes fluidifiés et bitumes fluxés. Détermination de
bitumes fluxés au moyen de l’appareil ABEL. la pseudoviscosité.
NF T 60-119 5.70 Produits pétroliers. Détermination de la pénétrabilité NF T 66-011 12.86 Pétroles et dérivés. Produits bitumineux. Détermina-
au cône des produits paraffineux. tion des pertes de masse au chauffage.
VOIR
CARACTÉRISTIQUES DES PRODUITS PÉTROLIERS
US NF T 60-104 12.88 Produits pétroliers. Méthode de détermination de la ISO 8754 1992 Produits pétroliers. Détermination de la teneur en
couleur par comparaison avec une échelle de couleur. soufre. Méthode par spectrométrie de fluorescence X
dispersive en énergie.
T 66-032 8.92 Bitumes purs. Détermination de l’effet de la chaleur et
de l’air sur un film mince de liant bitumineux en renou- ISO 3675 1993 Pétroles bruts et produits pétroliers liquides. Détermi-
vellement permanent. Essai de durcissement simulé nation en laboratoire de la masse volumique ou de la
« RTFOT ». densité relative. Méthode à l’aréomètre.
T 66-026 8.92 Bitumes purs. Détermination du point de fragilité ISO 6245 1993 Produits pétroliers. Détermination des cendres.
FRAASS. Effet de la baisse de température sur la
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oils résiduels. Partie 1 : Détermination par filtration à
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c
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s
POUR
EN
CARACTÉRISTIQUES DES PRODUITS PÉTROLIERS
SAVO
ASTM D 3241 1993 Test method for thermal oxydation stability of aviation
turbine fuels (JFTOT procedure).
ASTM D 2624 1995
PLUS
Test methods for electrical conductivity of aviation and
distillate fuels.
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ASTM D 1319 1995 Test method for hydrocarbon types in liquid petroleum DIN 51419 6.83 Testing of liquid fuels ; determination of total contami-
products by fluorescent indicator adsorption. nation in highly fluid petroleum products.