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Grammaire
A. Le mot :
1. La nature des mots
2. Les déterminants
3. Les pronoms : possessif, démonstratif, interrogatif, exclamatif
4. Reconnaître la nature d’un groupe de mots
B. La phrase :
5. La fonction sujet et attribut du sujet
6. La phrase : simple, complexe et non verbale
7. Le présentatif, l’emphase, la phrase impersonnelle
8. Les compléments circonstanciels
9. Les compléments essentiels du verbe
10. Les fonctions de l’adjectif qualificatif
11. Les fonctions par rapport au nom
12. Les propositions subordonnées
13. Les types et les formes de phrases
C. Le texte :
14. La ponctuation
15. Les paroles rapportées
16. Sujet et prédicat
17. L’énonciation
18. Les reprises nominales et pronominales
La nature grammaticale d’un mot correspond à ce qu’il est par « nature », c’est-à-dire la catégorie
grammaticale à laquelle il appartient et qui ne change pas : nom, pronom, verbe, adjectif, déterminant, …
Attention !
Il ne faut pas la confondre avec la fonction du mot qui est son rôle
dans la phrase (sujet, COD, attribut du sujet…).
La nature grammaticale d’un mot est indiquée dans le dictionnaire par une abréviation.
Certains mots peuvent changer de forme selon leur genre (masculin, féminin) ou leur nombre
(singulier, pluriel) : ce sont les mots variables.
D’autres mots, appelés mots invariables, ne changent pas de forme, car ils n’ont ni genre ni nombre.
Natures
Exemples Définitions
grammaticales
Ils désignent des choses, des personnes
Les noms Gabriel observe sa sœur.
et ce qui est invisible.
Ils accompagnent le nom, indiquent son
Les déterminants Le garçon observe sa sœur.
genre et son nombre.
Les adjectifs Le garçon observe sa grande Ils qualifient, précisent le nom avec
qualificatifs sœur. lequel ils s’accordent.
Ils remplacent les noms pour éviter des
Les pronoms Il l’observe.
répétitions.
Le garçon observe sa sœur. Elle Seuls mots à se conjuguer, ils expriment
Les verbes
est belle. des actions ou des états.
Natures
Exemples Définitions
grammaticales
Ils indiquent la quantité (peu, beaucoup,
assez …), la manière (lentement…),
Il lit peu et lentement.
Les adverbes le temps (aujourd’hui, bientôt…), le lieu
Aussitôt, il se fâche.
(ici, ailleurs, dessous …), la négation
(ne… pas…).
Il prépare sa valise pour partir Elles sont toujours suivies d’un groupe
Les prépositions en voyage. Sans votre aide, cela nominal ou d’un verbe à l’infinitif et elles
aurait été impossible. introduisent un complément.
les déterminants
les noms
les adjectifs qualificatifs
les verbes
les pronoms
les adverbes
les prépositions
les conjonctions
-
de coordination
de subordination
les interjections
2. Les déterminants
I. DÉFINITION
Les déterminants sont des mots utilisés pour accompagner les noms. Le déterminant et le nom forment
un groupe nominal. Les déterminants sont toujours placés avant le nom, mais un déterminant peut être
séparé du nom par un adjectif qualificatif.
Exemple: « Oh ! j’ai cru voir / Glisser sur une fleur une longue limace ! » (Cyrano de Bergerac, Acte I,
Edmond Rostand)
Exemple : « Non, ce serait trop laid, / Si le long de ce nez une larme coulait ! » (Cyrano de Bergerac, Acte I,
Edmond Rostand)
La classe grammaticale des déterminants est elle-même divisée en plusieurs catégories : les
articles (définis, indéfinis, partitifs) et les déterminants (possessifs, démonstratifs, interrogatifs
et exclamatifs, numéraux cardinaux, indéfinis)
Exemple : « Une pêche/ Qui sourirait avec une fraise ! » (Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Singulier un une
Pluriel des
B L’article défini
On l’emploie si la chose désignée par le nom est connue, parce qu’on l’a déjà évoquée dans le texte,
ou parce qu’il est unique :
Exemple: « Vois-tu bien, / Les larmes, il n’est rien de plus sublime, rien. » (Cyrano de Bergerac, Acte I,
Edmond Rostand)
Singulier le / l’ la / l’
Pluriel les
L’article défini existe aussi à la forme contractée, c’est-à dire que l’article se mêle à une préposition
pour former un nouveau mot.
• à + le = au • de + le = du
• à + les = aux • de + les = des
Exemple : « Il est cadet aux gardes. » (Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
C L’article partitif
On l’emploie devant des noms renvoyant à des choses que l’on ne peut pas compter. On peut remplacer
l’article partitif par « un peu de ». Il n’existe pas au pluriel.
Exemple : « La vapeur du tabac vous sort-elle du nez/ Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
(Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Singulier du de la
Pluriel Ø
Exemple : « Votre place, aujourd’hui, là, voyons, entre nous, / Vous a coûté combien ? » (Cyrano de Bergerac,
Acte I, Edmond Rostand)
B Le déterminant démonstratif
On l’emploie pour désigner quelque chose que l’on perçoit autour de soi, ou pour reprendre un nom déjà
évoqué.
Exemple : « Bon ! je vais sur la scène, en guise de buffet, / Découper cette mortadelle d’Italie ! » (Cyrano de
Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Pluriel ces
Exemple : « Les beaux rubans ! Quelle couleur, Comte de Guiche ? » (Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Singulier Pluriel
Exemple : « Une chanson qu’il fit blessa quelqu’un de grand, / Et cent hommes - j’en suis - ce soir sont
postés !… » (Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Attention, les déterminants « vingt » et « cent » prennent un -s s’ils sont multipliés, sans être suivi d’un
autre nombre. On écrira donc « deux cents hommes », mais « deux cent cinq hommes ».
E Le déterminant indéfini
Il exprime une quantité imprécise.
Exemple : « À ce prix-là, monsieur, je t’autorise / À venir chaque jour empêcher la Clorise ! » (Cyrano de
Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Nul, pas un, aucun, chaque Quelques, certains, plusieurs, divers… Tout, toute, tous
3. Les pronoms
Un pronom est un mot qui remplace un nom.
Un pronom personnel a la marque d’une personne. Il varie selon la personne, le nombre, le genre
et la fonction.
Singulier Pluriel
1re 2e 1re 2e
3e personne 3e personne
personne personne personne personne
COD Me, m’ Te, t’ Le, l’, se, s’ La, l’, se, s’ Nous Vous Les, se, s’ Les, se, s’
Me, m’, Lui, se, s’, Lui, se, s’, Leur, eux, Leur, elles,
COI Te, t’, toi Nous Vous
moi soi soi se, s’, soi se, s’, soi.
Exemple : Cette fleur avait germé un jour au milieu des autres fleurs. Celle-ci [= cette fleur] avait vite intrigué
le Petit Prince.
Les pronoms démonstratifs remplacent souvent un groupe nominal précédé d’un déterminant
démonstratif. Les adverbes -ci et -là permettent de situer les éléments dans l’espace et le temps.
-ci marque quelque chose de proche (« Ces temps-ci… »), -là un élément lointain (« En ce temps-là… »).
Ils varient en fonction du possesseur, (en personne et en nombre) mais aussi du possédé (en genre
et en nombre).
Possesseur
Élément possédé 1re Pers. Sing. 2e Pers. Sing. 3e Pers. Sing. 1re Pers. Plu. 2e Pers. Plu. 3e Pers. Plu.
Masc. Plu. Les miens Les tiens Les siens Les nôtres Les vôtres Les leurs
Fém. Plu. Les miennes Les tiennes Les siennes Les nôtres Les vôtres Les leurs
Exemple : J'ai le choix entre lire L’Oeil du Loup ou Le Petit Prince. Lequel des deux me conseillez-vous ?
Il s’agit des pronoms utilisés pour poser des questions, on les emploie dans les phrases interrogatives.
Sujet Qui
COD, attribut, CC. Qui, que, quoi, où Lequel, lesquels, laquelle, lesquelles
Auquel, duquel, à laquelle, de laquelle,
Après une préposition À qui, à quoi, de qui, de quoi
auxquels, auxquelles, desquels
Pour savoir quelle est la nature, ou classe grammaticale, d’un groupe de mots, il faut identifier son
noyau. Le noyau est le mot le plus important de ce groupe, on ne peut pas le supprimer car il est
indispensable au sens. On ne peut pas non plus séparer les éléments du groupe de mots.
On peut voir dans l’exemple que le groupe verbal contient lui-même un groupe
nominal. On parle dans ce cas de groupes enchâssés.
Le GN peut être minimal, c’est-à-dire composé d’un nom seul ou d’un déterminant et d’un nom.
Le GN enrichi, est un groupe nominal accompagné de ses expansions (complément du nom, épithète…).
On peut supprimer ces expansions : si on perd des détails, la phrase garde cependant un sens.
Exemple : Le vieux magicien blanc se dresse devant la foule. // Le magicien se dresse devant la foule.
Si un GN est introduit par une préposition (à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous…), on peut
parler de groupe nominal prépositionnel.
B Le groupe pronominal
Le noyau du groupe pronominal est un pronom.
Exemple: Celui qui transportera l’Anneau jusqu’au Mordor sauvera la Terre du Milieu.
C Le groupe verbal
Le noyau du groupe verbal est un verbe, conjugué ou à l’infinitif :
Mais si le groupe verbal a pour noyau un verbe conjugué, on utilise le terme de « proposition ».
Exemple : Les elfes, qui sont des êtres immortels, se battent aux côtés des hommes.
D Le groupe adjectival
Le noyau du groupe adjectival est un adjectif qualificatif ou un participe.
personnel
démonstratif
Groupe pronominal noyau : pronom
Nature d’un possessif
groupe de mots indéfini
noyau : verbe
Groupe verbal GV infinitif
proposition : le verbe est conjugué
À la voix active, il indique qui fait l’action exprimée par le verbe d’action ou qui est dans l’état indiqué par
le verbe d’état.
En général, il se trouve avant le verbe. Dans certains cas, il peut se trouver après le verbe. On dit alors
qu’il est inversé. C’est le cas :
Fonction “Sujet”
La place du sujet :
dans une proposition incise qui indique quel personnage parle dans un dialogue
Natures du sujet :
un GN ou un nom
un pronom
un verbe à l’infinitif
Un attribut du sujet est un adjectif qualificatif, un participe passé ou un GN que l’on ne peut pas
supprimer dans la phrase car il suit un verbe d’état, appelé aussi verbe attributif.
Exemple : Les amies sont heureuses d’être ensemble. /// Les amies (sujet) = heureuses.
Les verbes attributifs sont des verbes qui « fabriquent » des attributs du sujet.
La phrase est un ensemble de mots qui a un sens. Elle commence toujours par une majuscule, et se
termine par un signe de ponctuation fort (point, point d’exclamation, point d’interrogation).
Le noyau d’une phrase verbale est un verbe conjugué. Au contraire, une phrase non-verbale n’a pas pour
noyau un verbe, mais une autre catégorie grammaticale, comme un nom ou un adverbe.
La phrase non-verbale s’organise autour d’un mot différent d’un verbe conjugué. Son noyau peut être :
Attention !
Une phrase verbale a pour noyau au moins un verbe conjugué, qui a souvent un sujet et des
compléments. La partie de phrase organisée autour du verbe conjugué se nomme la proposition.
A La phrase simple
Une phrase simple ne comporte qu’une seule proposition. Cette proposition est appelée indépendante.
Exemple : « Il était difficile de rencontrer un passant d’un aspect plus misérable. » (Victor Hugo, les
Misérables)
B La phrase complexe
Une phrase complexe contient plusieurs verbes conjugués, donc plusieurs propositions.
Donc, pour différencier une phrase simple et la phrase complexe, il faut compter le nombre de verbes
conjugués : si on trouve plus de deux verbes conjugués, la phrase est complexe.
1. La juxtaposition
Plusieurs propositions peuvent être juxtaposées par une marque de ponctuation faible (virgule,
point-virgule, deux-points). Pour éviter les lourdeurs d’expression, le sujet des verbes peut être
sous-entendu.
Exemple : « Là, dans la place, j’allais me coucher sur une pierre, une bonne femme m’a montré votre maison. »
Proposition 1 Proposition 2
2. La coordination
Plusieurs propositions peuvent être coordonnées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc,
or, ni, car) ou par un adverbe de liaison (cependant, en effet, ainsi, aussi, puis …).
Exemple : « Une salive rougeâtre lui souillait le coin des lèvres, et elle avait un trou noir dans la bouche. »
Proposition 1 Proposition 2
3. La subordination
Une phrase complexe peut se composer d’une proposition principale et d’une (ou plusieurs)
proposition(s) subordonnée(s).
Les deux propositions peuvent être reliées par une conjonction de subordination (que, bien que, alors
que, avant que, quoique…), un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, auquel…), un pronom
interrogatif (qui, à qui, quoi, que, auquel) …
Exemple : « Un jour ils lui écrivirent, que sa petite Cosette était toute nue par le froid qu’il faisait, qu ’ elle avait
Proposition principale Proposition subordonnée 1
besoin d’une jupe de laine, et qu ’il fallait au moins que la mère envoyât dix francs pour cela. »
Proposition subordonnée 2 Proposition subordonnée 3
La Phrase
un adverbe
un nom
un adjectif qualificatif
un verbe à I’infinitif
Phrase verbale :
le noyau est un verbe conjugué.
L’emphase est la façon de mettre en valeur certains mots, ou encore d’exagérer leur importance dans
la phrase. Une phrase peut être emphatique grâce à :
2. la reprise d’un pronom personnel sujet par un pronom personnel équivalent (moi, toi, lui, nous, vous,
eux, elles), placé entre virgules : Moi, j’adore ce roman. Eux, ils préfèrent celui-là.
Exemple : Il est formidable, ce roman. Mon livre préféré, je l’ai toujours avec moi.
Les verbes à la forme impersonnelle ne s’emploient qu’à la 3e personne du singulier : ils ont pour sujets
les pronoms il, ce (c), qui ne reprennent aucun nom ou groupe nominal précédemment cité.
Exemple : Il pleut : il faut vite trouver un endroit où nous abriter ! (Qui est « il » ? Personne !)
On nomme sujet grammatical le pronom il et sujet réel le groupe nominal, le verbe à l’infinitif
ou la proposition qui suit le verbe à la forme impersonnelle.
Ils précisent les circonstances de l’action ou l’état évoqué par le verbe, mais ils ne complètent pas
seulement le verbe, ils sont le complément de l’ensemble de la phrase.
Ce sont des compléments facultatifs de la phrase, contrairement aux compléments essentiels. On peut
donc les supprimer, les déplacer, ou les additionner.
Mais, attention !
Il arrive cependant que des compléments exprimant une
circonstance ne puissent être ni déplacés, ni supprimés !
Il s’agit alors de compléments essentiels.
B Le temps
Le CC de temps exprime la durée, la répétition ou la date. Il permet de répondre à la question
« quand ? ».
GN, nom commun ou propre Elle apprend ses leçons [chaque jour].
Nature du
préposition + infinitif Il éteint la lumière [avant de partir].
CC de Temps
proposition subordonnée conjonctive L'enfant s'endort [dès que sa mère lui lit un conte].
proposition subordonnée participiale [Les vacances arrivant], la famille prépare ses valises.
C La cause
Le CC de cause apprend pour quelle raison un événement s’est produit, il donne une explication.
Nature du
proposition subordonnée conjonctive Il a été puni [parce qu’il a trop bavardé].
CC de cause
proposition subordonnée participiale [Son accident étant grave], il a fallu I'hospitaliser.
D L’ accompagnement
Ce complément indique avec qui (ou sans qui) se produit l’action.
E Le moyen
Il désigne l’objet, l’instrument concret utilisé pour faire l’action.
Nature du
GN, nom commun ou propre Il te contacte [avec le téléphone].
CC de Moyen
F Le but
Le CC de but permet d’expliquer dans quelle intention l’action est accomplie, ce qu’on veut obtenir.
Nature du
préposition + infinitif Il révise [pour réussir son contrôle.]
CC de But
proposition subordonnée conjonctive Elle lui écrit [pour qu'il ne I'oublie pas].
G La manière
La manière indique comment on fait l’action, la façon dont on s’y prend.
Nature du
GN, nom commun ou propre Elle s'adresse à lui [avec indifférence].
CC de Manière
gérondif Il court [en trébuchant].
H La conséquence
Le CC de conséquence exprime les résultats de l’action.
Nature du
préposition + infinitif Elle a beaucoup révisé [pour réussir son contrôle].
CC de Conséquence
proposition subordonnée conjonctive Ils ont beaucoup insisté [pour que je vienne].
I L’opposition / la concession
Elle traduit un fait qui s’oppose à un autre.
GN, nom commun ou propre [En dépit de mes avertissements], il n'en a fait qu'à sa tête.
Nature du
proposition subordonnée conjonctive [Même si je I'ai averti], il n'en a fait qu'à sa tête.
CC d'Opposition
gérondif [Tout en étant têtu], il a fini par m'écouter !
J La condition / l’hypothèse
GN, nom commun ou propre [En cas de retard], merci de prévenir la direction.
K La comparaison
Le CC de comparaison met en relation deux éléments pour en établir les ressemblances ou les
différences.
GN, nom commun ou propre Elle est plus serviable que [sa soeur].
Nature du
Proposition subordonnée conjonctive Je le retrouve [tel qu’il a toujours été].
CC de Comparaison
On ne peut pas les supprimer ni les déplacer. Ce sont en général les compléments d’objet.
• des compléments non essentiels : ils ne sont pas indispensables pour le sens.
On peut les supprimer ou les déplacer. Ce sont en général les compléments circonstanciels.
Attention !
Un verbe qui n’est pas suivi d’un complément d’objet s’appelle un verbe intransitif sauf s’il s’agit d’un
verbe d’état qui est suivi d’un attribut du sujet : on parle alors de verbe attributif (d’état).
On parle de verbe transitif direct s’il est suivi d’un C.O.D. Exemple : Il rencontre Cosette.
On parle de verbe transitif indirect s’il est suivi d’un C.O.I. Exemple : Il lui parle.
Il peut être remplacé par les pronoms le, la, les, l’.
Nature du C.O.D. :
Il peut être :
Exemple : Jean Valjean a renoncé à son projet. / La peur s’empare des Parisiens.
Le C.O.I. peut être remplacé par certains pronoms personnels (lui, leur, en, y) qui ne laissent pas
toujours transparaître la préposition. Exemple : Elle y pense sans arrêt.
Nature du C.O.I. :
Il peut être :
Lorsque le verbe est construit avec deux compléments d’objet, le second s’appelle complément d’objet
second.
Attention !
C.O.S ne veut pas dire qu’il occupe la deuxième place dans la phrase mais
qu’il apporte une seconde information dans la phrase. Le C.O.S peut être
avant le C.O.D ou le C.O.I.
Nature du C.O.S. :
Il peut être :
L’adjectif qualificatif permet d’apporter une précision sur un nom. Il indique par exemple un défaut,
une qualité, une taille, une couleur…
D’autres catégories de mots peuvent s’employer comme des adjectifs qualificatifs mais n’en sont pas.
C’est surtout le cas des participes passés.
Exemple : une leçon apprise (appris est le participe passé du verbe apprendre).
L’adjectif peut qualifier directement un nom ; il est alors placé devant ou derrière le nom. La fonction
de l’adjectif est alors épithète du nom. L’adjectif qualificatif épithète appartient au groupe nominal.
Exemple : « Mais elle ouvrit tout à coup ses deux yeux […] : l'arbre bleu était dans sa chambre ! »
(L’Enchanteur, Barjavel)
On peut le supprimer de la phrase. Certains adjectifs changent de sens selon qu’on les place avant
ou après le nom.
On dira qu’une épithète est détachée quand elle est séparée du nom par un signe de ponctuation faible.
Dans le cas contraire, on parle d’épithète liée.
B La fonction attribut
L’adjectif peut qualifier indirectement un nom par l’intermédiaire d’un verbe attributif, dont les verbes
d’état être, sembler, paraître, devenir, rester, demeurer, passer pour, avoir l’air. La fonction de l’adjectif
est alors attribut du sujet (de ce verbe).
On ne peut pas supprimer l’attribut de la phrase, sinon elle n’a plus de sens.
Exemple : « Les oiseaux devinrent transparents comme des vitraux envolés » (L’Enchanteur, Barjavel)
L’adjectif peut être utilisé comme attribut du COD, c’est-à-dire qu’il exprime une caractéristique du COD.
L’attribut du COD fait partie du groupe verbal, on ne peut donc pas le supprimer de la phrase. Les verbes
attributifs exprimant une appellation (élire, nommer, appeler…), un jugement (croire, estimer, trouver,
penser…), une transformation (rendre, faire…), permettent de construire un attribut du COD.
Épithète
liée
détachée
Attribut
du sujet
du COD
Épithète participe passé employé comme adjectif une aventure bien racontée
adjectif qualificatif
adjectif qualificatif
Fonction “Apposition”
participe passé utilisé comme adjectif
adjectif verbal
Natures
nom ou groupe nominal
pronom
• un nom
• un verbe
• une phrase.
Les propositions relatives sont des expansions du nom, ou du pronom, introduites par un pronom relatif
simple (qui, que, quoi, dont, où) ou composé (lequel, laquelle, auquel, duquel …). Elle suit toujours le nom
qu’elle complète, qu’on appelle alors l’antécédent.
Le pronom relatif prend le genre et le nombre de l’antécédent qu’il remplace dans la proposition
subordonnée, dans laquelle il a une fonction.
Exemple : Le chat, qui est imprudent, traverse la route. (« Qui » est le sujet du verbe « est » et remplace
« le chat »).
Si une proposition relative n’a pas d’antécédent, alors elle occupe la même fonction qu’un GN,
par exemple sujet.
Exemple : Qui dort dîne. (« Qui dort » est le sujet du verbe « dîne »)
Le plus souvent, elles remplissent les mêmes fonctions que les groupes nominaux :
Mode du verbe de la
Dans la proposition principale Exemples
proposition subordonnée
Verbe de déclaration, de parole : dire, Il dit que cette chanson est
Indicatif annoncer … sa préférée.
On trouve ces propositions dans des paroles rapportées indirectement, et elles correspondent à une
phrase qui serait de type interrogatif au discours direct. C’est pourquoi on les trouve après des verbes
comme demander, se demander, ne pas savoir, ignorer, s’interroger…
Exemple : Il lui demanda : « Pourquoi refuses-tu de me parler? » → Il lui demanda pourquoi elle refusait de lui
parler. (PS interrogative indirecte)
Attention !
Les interrogatives indirectes sont introduites par un pronom interrogatif (qui, quoi, lequel…) ou un
adverbe interrogatif (où, quand, comment, combien, pourquoi…) et occupent la fonction COD du verbe
de la proposition principale.
Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles ont toutes les caractéristiques des
compléments circonstanciels : on peut les déplacer, les supprimer.
Exemple : Cédric partant pour l'école dans le froid, sa mère lui rappela de mettre son bonnet.
Proposition principale +
complète la phrase
fonction : COD
• Phrase interrogative : elle sert à poser une question et s’achève par un point d’interrogation.
Il existe deux sortes d’interrogatives : une phrase interrogative totale peut avoir comme réponse oui ou
non car elle porte sur l’ensemble la phrase.
Au contraire, une interrogative partielle ne porte que sur une partie de la phrase, elle demande des
informations complémentaires, elle commence donc par un mot interrogatif.
• Phrase exclamative : S’achevant par un « ! », elle exprime un vif sentiment (joie, tristesse, colère…).
• Phrase injonctive : Elle exprime un ordre, un conseil, une défense ou un souhait et ne se termine pas
forcément par un « ! » ou un point.
Elle comporte un verbe à l’impératif ou au subjonctif précédé de « que ». On peut également utiliser
un verbe à l’infinitif.
Exemple : Il faut que vous alliez voir ce film dès que possible. (verbe au subjonctif)
Pour mettre une phrase à la forme négative, on utilise une négation : on emploie « ne » + « pas, guère,
plus, jamais, point… »
La forme neutre se construit sur le modèle « sujet + verbe + complément ». La forme emphatique
consiste à mettre en relief un mot ou une expression.
• Par détachement d’un groupe de mots : Pour vos notes, soyez félicités.
• Par détachement d’un mot et reprise de celui-ci par un pronom : Moi, je veux aller à mer.
• Par l’emploi d’un présentatif (il y a ; c’est….qui ; voilà…que ; etc.) : C’est moi qui ai frappé à la porte.
La phrase interrogative
14. La ponctuation
? ; ! ( ) . - … «
I. LA PONCTUATION FORTE
1. On n’oublie pas au début de phrase la majuscule. On ne met pas de majuscule après une virgule,
ou après deux points, sauf en cas de nom propre.
Exemple : « Donnez-moi votre pouls. Allons donc, que l’on batte comme il faut. » (Le Malade imaginaire,
Molière)
Exemple : « Ce sont tous des ignorants, c’est du poumon que vous êtes malade. » (Le Malade imaginaire,
Molière)
4. Le point d’exclamation est à la fin d’une phrase exclamative, et parfois à la fin d’une phrase
injonctive. Il exprime l’émotion de celui qui parle.
5. Les points de suspension marquent l’interruption, l’hésitation de celui qui parle, ou encore le fait
de passer la fin de la phrase sous silence. On trouve aussi ces points de suspension à la fin
d’une énumération. Dans ce cas, on ne le fait pas précédé de la mention « etc ».
Exemple : « Je vous réponds qu’il est tellement contrit de vous avoir mis en colère… » (Le Médecin Volant,
Molière)
Exemple : « Ces grands hauts-de-chausses sont propres à devenir les receleurs des choses qu’on dérobe ;
et je voudrais qu’on en eût fait pendre quelqu’un. » (L’Avare, Molière)
7. Les deux points annoncent une énumération, une explication ou introduisent des paroles rapportées
directement.
Exemple : « On dit un proverbe, d'ordinaire : après la mort, le médecin ; mais vous verrez que si je m'en mêle,
on dira : après le médecin, gare la mort ! » (Le Médecin Volant, Molière)
8. La virgule sépare les mots dans une énumération, permet de juxtaposer des propositions, de mettre
des noms en apposition.
Exemple : « Croit-il, le traître, que mille cinq cents livres se trouvent dans le pas d’un cheval ? » (Les Fourberies
de Scapin, Molière)
9. Les parenthèses permettent de donner un exemple, une explication, mais qui n’est pas indispensable.
Exemple : « Ne voilà pas de mes mouchards, qui prennent garde à ce qu’on fait ? (Bas, à part). Je tremble
qu’il n’ait soupçonné quelque chose de mon argent. (Haut). » (L’Avare, Molière)
10. Les guillemets et les tirets sont les signes de la ponctuation du dialogue. On ouvre le discours direct
avec l’ouverture des guillemets, puis on met un tiret à chaque prise de parole d’un personnage.
Exemple : « J’ai mérité, dit-il, ce juste châtiment : / Profitez-en, ingrats. » (Le Cerf et la Vigne,
Jean de la Fontaine)
Le discours direct rapporte directement les paroles ou les pensées, telles qu’elles ont été émises,
sous la forme d’un dialogue ou d’un monologue. Il est ancré dans la situation d’énonciation.
Dans le discours direct, le narrateur donne la parole au personnage. Il permet de créer un effet de réel.
On est en vacances !
Le discours indirect rapporte indirectement les paroles ou les pensées, dans des propositions
subordonnées, sans que le narrateur n’interrompe son récit. Il est coupé de la situation d’énonciation.
Dans le discours indirect, le narrateur ne donne pas la parole au personnage et continue sa narration.
Il transpose les paroles des personnages.
Le discours indirect libre rapporte les paroles comme le discours indirect, en adaptant les pronoms
et les temps pour insérer les paroles rapportées dans le récit.
Le discours indirect libre permet au narrateur de ne pas interrompre pas son récit et donne
l’impression d’entendre les pensées des personnages.
Gabriel s’exclama qu’ils étaient en vacances. Emma déclara que le lendemain, ils iraient à la piscine
ensemble. Est-ce que Léon venait avec eux ? Il ne savait pas nager !
Le discours narrativisé, ou récit de paroles, résume ce qui a été dit sans chercher à restituer
les paroles prononcées.
Il ne se repère pas par des indices grammaticaux mais par la présence du vocabulaire de la parole.
Le prédicat d’une phrase est le groupe auquel appartient le verbe principal de la phrase.
De ce fait, ce prédicat n’est ni le sujet de ce verbe, ni un complément facultatif. Verbe et prédicat sont
inséparables.
Le fait de transformer une phrase à la voix active en phrase à la voix passive implique un changement
de prédicat.
Dans la phrase à la voix active « Rodrigue défend l'honneur de son père », le sujet est « Rodrigue » et le
prédicat est « défend l'honneur de son père ». Mais transformée en phrase à la voix passive, « L'honneur
de son père est défendu par Rodrigue », le sujet est « L'honneur de son père » et le prédicat est devenu
« est défendu par Rodrigue ».
17. L’énonciation
On le reconnaît à :
• L’emploi des déictiques : indices de temps et de lieu qui situent par rapport au lieu et au moment
de l’énonciation (ici, demain, hier, maintenant, là bas…) ;
• L’emploi des temps verbaux suivants : présent – passé composé – futur simple – (imparfait).
Exemple : Dès demain, je serai de retour ici et je viendrai te voir. Maintenant, il faut que je parte.
→ On trouve ce type d’énonciation dans les dialogues, le théâtre, les lettres, les exposés...
Pour le comprendre, on n’a pas besoin d’avoir de précisions sur la situation d’énonciation.
On le reconnaît à :
• L’emploi d’indices de temps et de lieu qui ne situent pas par rapport au lieu et au moment
de l’énonciation (la veille, ce jour-là, à cet endroit…) ;
• L’emploi des temps verbaux suivants : imparfait – passé simple – plus-que-parfait- passé antérieur.
Exemple : La veille, il revint chez lui et à cet endroit, il ne vit qu’une maison qui était en ruines.
→ C’est le type d’énonciation employé dans les récits (sauf dans le dialogue).
L’énonciation
Enoncé ancré
Présence
de l’émetteur
du récepteur
Indices de temps et de lieux
ici
demain
hier Dialogues, lettres, pièces de théâtre,
exposés, journaux télévisés...
aujourd’hui
...
Temps verbaux
présent
passé composé
futur simple
imparfait
Enoncé coupé
Absence
de l’émetteur
du récepteur
Indices de temps et de lieux
à cet endroit
le lendemain
ce jour-là Récits (sauf le dialogue)
...
Temps verbaux
passé simple
imparfait
passé antérieur
plus-que-parfait
conditionnel
On peut reprendre un nom ou un groupe nominal en le remplaçant par un autre nom ou un autre groupe
nominal. Dans ce cas, on parle de reprise nominale.
Exemple : Ce roman anglais date du XIXe siècle. Ce roman passionnant est une histoire d’amour.
-- utiliser un synonyme.
Exemple : La jeune gouvernante vit dans un manoir mystérieux, mais Jane n’éprouve aucune peur.
Exemple : Elle rencontre Pilot, le chien de la maison. L’animal est de haute taille.
Exemple : Thornfield est une demeure impressionnante. Le manoir est désert la majeure partie du temps.
-- utiliser une périphrase, groupe de mots qui désigne sans nommer directement.
Exemple : Charlotte Brontë fait partie d’une famille d’artistes. En effet, l’auteur de Jane Eyre est la sœur
d’Emily et Anne Brontë.
Pour éviter les répétitions, on peut remplacer un nom ou un groupe nominal par un pronom. On peut
utiliser un pronom :
-- personnel :Je, me, moi, nous, tu, te, toi, vous, il(s), elle(s), se, le, l’, la, les, eux, leur, en, y, on.
-- démonstratif : Celui (-ci ou –là), celle (-ci ou –là), ceux (-ci ou –là), ceci, cela, ça, ce, c’.
Exemple : Le tennis est le sport favori d’Antonin, celui-ci le pratique toutes les semaines.
-- indéfini : Plusieurs, certains, quelques-uns, la plupart, tout, tous, chacun, aucun, personne, rien, nul,
quelque chose, le même…
Exemple : Zia aimerait avoir un nouveau stylo-plume, n’importe lequel lui ferait plaisir.