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Horizons et débats
Horizons et débats
9e année
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le respect des droits légitimes des individus ration n’avait été réservée qu’à l’encyclique vécu toujours nouveau de la société des hom- tions, ou même limitée quand la présence pu-
et des peuples. Elle s’efforce de construire Rerum novarum. Vingt ans après, j’exprime mes et des peuples.12 blique de l’Eglise est réduite à ses seules acti-
la cité de l’homme selon le droit et la jus- ma conviction que Populorum progressio vités caritatives. La seconde vérité est que le
tice. D’autre part, la charité dépasse la jus- mérite d’être considérée comme l’encyclique CHAPITRE I développement authentique de l’homme con-
tice et la complète dans la logique du don et «Rerum novarum de l’époque contem- cerne unitairement la totalité de la personne
du pardon.3 La cité de l’homme n’est pas uni- poraine» qui éclaire le chemin de l’humanité Le message de populorum progressio dans chacune de ses dimensions.16 Sans la
quement constituée par des rapports de droits en voie d’unification. perspective d’une vie éternelle, le progrès hu-
et de devoirs, mais plus encore, et d’abord,
par des relations de gratuité, de miséricorde
et de communion. La charité manifeste tou- 9 L’amour dans la vérité – caritas in ve-
ritate – est un grand défi pour l’Eglise
10 Plus de quarante ans après la publica-
tion de Populorum progressio, sa relec-
ture nous invite à rester fidèles à son mes-
main demeure en ce monde privé de souffle.
Enfermé à l’intérieur de l’histoire, il risque
de se réduire à la seule croissance de l’avoir.
jours l’amour de Dieu, y compris dans les re- dans un monde sur la voie d’une mondiali- sage de charité et de vérité, en le replaçant L’humanité perd ainsi le courage d’être dis-
lations humaines. Elle donne une valeur théo- sation progressive et généralisée. Le risque dans le cadre du magistère propre de Paul VI ponible pour les biens plus élevés, pour les
logale et salvifique à tout engagement pour la de notre époque réside dans le fait qu’à l’in- et, plus généralement, à l’intérieur de la tra- grandes initiatives désintéressées qu’exige la
justice dans le monde. terdépendance déjà réelle entre les hommes dition de la doctrine sociale de l’Eglise. Par charité universelle. L’homme ne se développe
et les peuples, ne corresponde pas l’interac- ailleurs, il faut évaluer les multiples termes pas seulement par ses propres forces, et le dé-
d’une civilisation animée par l’amour. Paul ration – il y a en effet des liens profonds»:31 berté responsable de la personne et des peu- tionnelle de la personne humaine et le sens de
VI comprit clairement que la question sociale conscient de cela, Paul VI établissait un rap- ples: aucune structure ne peut garantir ce sa croissance. La vocation chrétienne au dé-
était devenue mondiale25 et il saisit l’interac- port clair entre l’annonce du Christ et la pro- développement en dehors et au-dessus de la veloppement aide à poursuivre la promotion
tion existant entre l’élan vers l’unification de motion de la personne dans la société. Le té- responsabilité humaine. Les «messianismes de tous les hommes et de tout l’homme. Paul
l’humanité et l’idéal chrétien d’une unique fa- moignage de la charité du Christ à travers prometteurs, mais bâtisseurs d’illusions»38 VI écrivait: «Ce qui compte pour nous, c’est
mille des peuples, solidaire dans une com- des œuvres de justice, de paix et de dévelop- fondent toujours leurs propositions sur la né- l’homme, chaque homme, chaque groupe-
mune fraternité. Il désigna le développement, pement fait partie de l’évangélisation car, gation de la dimension transcendante du dé- ment d’hommes, jusqu’à l’humanité tout en-
compris au sens humain et chrétien, comme pour Jésus Christ, qui nous aime, l’homme veloppement, étant certains de l’avoir tout en- tière».43 La foi chrétienne se préoccupe du dé-
le cœur du message social chrétien et pro- tout entier est important. C’est sur ces en- tier à leur disposition. Cette fausse sécurité veloppement sans s’appuyer sur des privilèges
posa la charité chrétienne comme force prin- seignements importants que se fonde l’as- se change en faiblesse, parce qu’elle entraîne ou sur des positions de pouvoir, ni même sur
cipale au service du développement. Poussé pect missionnaire32 de la doctrine sociale de l’asservissement de l’homme, réduit à n’être les mérites des chrétiens qui ont certes existé
par le désir de rendre l’amour du Christ plei- l’Eglise en tant que composante essentielle qu’un moyen en vue du développement, tan- et existent encore aujourd’hui en même temps
nement visible à ses contemporains, Paul VI de l’évangélisation.33 La doctrine sociale de dis que l’humilité de celui qui accueille une que leurs limites naturelles,44 mais unique-
affronta avec décision d’importantes ques- l’Eglise est annonce et témoignage de foi. vocation se transforme en autonomie vérita- ment sur le Christ, à qui doit être rapportée
tions morales, sans céder aux faiblesses cul- C’est un instrument et un lieu indispensable ble, parce qu’elle libère la personne. Paul VI toute vocation authentique au développement
turelles de son temps. de l’éducation de la foi. ne doute pas que des obstacles et des condi- humain intégral. L’Evangile est un élément
tionnements freinent le développement, mais fondamental du développement, parce qu’en
aussi de ce qui est proprement en jeu: la réa- confiants plutôt que résignés, qu’il convient nombre des grandes puissances destinées à posait. Pour cette raison, l’encyclique Popu-
lisation d’une authentique fraternité. L’im- d’affronter les difficultés du moment pré- jouer un rôle important dans l’avenir. Il faut lorum progressio assignait un rôle central,
portance de cet objectif est telle qu’elle exige sent. néanmoins souligner qu’il n’est pas suffisant toutefois de façon non exclusive, aux «pou-
que nous la comprenions pleinement et que de progresser du seul point de vue économi- voirs publics».59
nous nous mobilisions concrètement avec le
«cœur», pour faire évoluer les processus éco-
nomiques et sociaux actuels vers des formes
22 Le cadre du développement est
aujourd’hui multipolaire. Les acteurs
et les causes du sous-développement comme
que et technologique. Il faut avant tout que
le développement soit vrai et intégral. Sortir
du retard économique, fait en soi positif, ne
A notre époque, l’Etat se trouve dans la si-
tuation de devoir faire face aux limites que
pose à sa souveraineté le nouveau contexte
pleinement humaines. du développement sont multiples, les erreurs résout pas la problématique complexe de la commercial et financier international, mar-
et les mérites le sont aussi. Cette donnée de- promotion de l’homme, ni pour les pays bé- qué par une mobilité croissante des capitaux
CHAPITRE II vrait conduire à se libérer des idéologies, qui néficiaires de ces avancées, ni pour les pays financiers et des moyens de productions ma-
simplifient souvent de façon artificielle la réa- déjà économiquement développés, ni non plus tériels et immatériels. Ce nouveau contexte a
Le developpement humain aujourd’hui lité, et à examiner avec objectivité la dimen- pour ceux qui restent pauvres; ceux-ci peu- modifié le pouvoir politique des Etats.
sion humaine des problèmes. La ligne de dé- vent également souffrir, en dehors des ancien- Aujourd’hui, fort des leçons données par
la misère, à trouver les moyens de la com- humaines, dans la mesure où le travailleur duits provenant des pays pauvres d’entrer sur même, de sa vie et de la société. C’est là une
battre, à la vaincre résolument».75 Face aux tend à s’adapter passivement aux mécanismes leurs marchés. En revanche, d’autres causes présomption, qui dérive de la fermeture égo-
phénomènes auxquels nous sommes confron- automatiques, au lieu de libérer sa créativité. que l’encyclique avait seulement effleurées, ïste sur lui-même, qui provient – pour parler
tés, l’amour dans la vérité demande d’abord Sur ce point également, il existe une conver- se sont manifestées ensuite plus clairement. en termes de foi – du péché des origines. La
et avant tout à connaître et à comprendre, gence entre science économique et évalua- C’est le cas pour l’évaluation du processus de sagesse de l’Eglise a toujours proposé de tenir
en reconnaissant et en respectant la compé- tion morale. Les coûts humains sont toujours décolonisation, alors en plein déroulement; compte du péché originel même dans l’inter-
tence spécifique propre à chaque champ du aussi des coûts économiques et les dysfonc- Paul VI souhaitait un chemin d’autonomie prétation des faits sociaux et dans la construc-
savoir. La charité n’est pas une adjonction tionnements économiques entraînent toujours à parcourir dans la liberté et dans la paix. tion de la société: «Ignorer que l’homme a une
supplémentaire, comme un appendice au tra- des coûts humains. Après plus de quarante ans, nous devons re- nature blessée, inclinée au mal, donne lieu à
vail une fois achevé des diverses disciplines, Il convient également de rappeler que la connaître combien ce parcours a été difficile, de graves erreurs dans le domaine de l’éduca-
mais au contraire elle dialogue avec elles du réduction des cultures à la dimension tech- aussi bien à cause de nouvelles formes de co- tion, de la politique, de l’action sociale et des
début à la fin. Les exigences de l’amour ne nologique, si elle peut favoriser à court terme lonialisme et de dépendance à l’égard d’an- mœurs».85 A la liste des domaines où se ma-
contredisent pas celles de la raison. Le savoir la réalisation de profits, constitue un obstacle ciens comme de nouveaux pays dominants, nifestent les effets pernicieux du péché, s’est
humain est insuffisant et les conclusions des à long terme à l’enrichissement réciproque et qu’en raison de graves irresponsabilités inter- ajouté depuis longtemps déjà celui de l’écono-
sciences ne pourront pas, à elles seules, indi- aux dynamiques de collaboration. Il est im- nes aux pays devenus indépendants. mie. Nous en avons une nouvelle preuve, évi-
quer le chemin vers le développement intégral portant de distinguer entre les considérations La nouveauté majeure a été l’explosion dente, en ces temps-ci. La conviction d’être
de l’homme. Il est toujours nécessaire d’al- économiques ou sociologiques à court et à de l’interdépendance planétaire, désor- autosuffisant et d’être capable d’éliminer le
ler plus loin: l’amour dans la vérité le com- long terme. L’abaissement du niveau de pro- mais communément appelée mondialisa- mal présent dans l’histoire uniquement par sa
mande.76 Aller au-delà, néanmoins, ne signi- tection des droits des travailleurs et l’abandon tion. Paul VI l’avait déjà partiellement pré- seule action a poussé l’homme à faire coïn-
fie jamais faire abstraction des conclusions de des mécanismes de redistribution des revenus vue, mais les termes et la force avec laquelle cider le bonheur et le salut avec des formes
la raison ni contredire ses résultats. Il n’y a pour donner au pays une plus grande compé- elle s’est développée sont surprenants. Né au immanentes de bien-être matériel et d’action
pas l’intelligence puis l’amour: il y a l’amour titivité internationale gênent la consolidation sein des pays économiquement développés, sociale. De plus, la conviction de l’exigence
riche d’intelligence et l’intelligence pleine d’un développement à long terme. On doit ce processus par sa nature a produit une intri- d’autonomie de l’économie, qui ne doit pas
d’amour. alors évaluer attentivement les conséquences cation de toutes les économies. Celui-ci a été tolérer «d’influences» de caractère moral, a
sur les personnes des tendances actuelles vers le principal moteur pour que des régions en- conduit l’homme à abuser de l’instrument
fournisseurs des divers éléments de la pro- férencié sur le plan mondial, ainsi doit-on responsabilités respectives prises aussi bien ce sont les peuples des pays développés eux-
duction, les communautés humaines qui en promouvoir une autorité politique répartie par des individus que par la collectivité. Le mêmes qui ont fini par en profiter, eux qui
dépendent. Ces dernières années, on a vu la et active sur plusieurs plans. L’économie in- dépassement des frontières n’est pas seule- ont pu mieux exploiter le processus de libé-
croissance d’une classe cosmopolite de mana- tégrée de notre époque n’élimine pas le rôle ment un fait matériel, mais il est aussi cul- ralisation des mouvements de capitaux et du
gers qui, souvent, ne répondent qu’aux indica- des Etats, elle engage plutôt les gouverne- turel dans ses causes et dans ses effets. Si on travail. La diffusion du bien-être à l’échelle
tions des actionnaires de référence, constitués ments à une plus forte collaboration récipro- regarde la mondialisation de façon détermi- mondiale ne doit donc pas être freinée par
en général par des fonds anonymes qui fixent que. La sagesse et la prudence nous suggè- niste, les critères pour l’évaluer et l’orienter se des projets égoïstes, protectionnistes ou dic-
de fait leurs rémunérations. Cela n’empêche rent de ne pas proclamer trop hâtivement la perdent. C’est une réalité humaine et elle peut tés par des intérêts particuliers. En effet, l’im-
pas qu’aujourd’hui il y ait de nombreux ma- fin de l’Etat. Lié à la solution de la crise ac- avoir en amont diverses orientations culturel- plication des pays émergents ou en voie de
nagers qui, grâce à des analyses clairvoyan- tuelle, son rôle semble destiné à croître, tan- les sur lesquelles il faut exercer un discerne- développement permet aujourd’hui de mieux
tes, se rendent compte toujours davantage des dis qu’il récupère nombre de ses compéten- ment. La vérité de la mondialisation comme gérer la crise. La transition inhérente au pro-
liens profonds de leur entreprise avec le ter- ces. Il y a aussi des nations pour lesquelles processus et sa nature éthique fondamentale cessus de mondialisation présente des diffi-
ritoire ou avec les territoires où elle opère. la construction ou la reconstruction de l’Etat dérivent de l’unité de la famille humaine et de cultés et des dangers importants, qui pourront
Paul VI invitait à évaluer sérieusement le pré- continue d’être un élément clé de leur dé- son développement dans le bien. Il faut donc être surmontés seulement si on sait prendre
judice que le transfert de capitaux à l’étranger veloppement. L’aide internationale à l’inté- travailler sans cesse afin de favoriser une conscience de cette dimension anthropolo-
exclusivement en vue d’un profit personnel, rieur d’un projet de solidarité ciblé en vue de orientation culturelle personnaliste et com- gique et éthique, qui pousse profondément
peut causer à la nation elle-même.95 Jean- la solution des problèmes économiques ac- munautaire, ouverte à la transcendance, du la mondialisation elle-même vers des objec-
Paul II observait qu’investir, outre sa signifi- tuels, devrait en premier lieu soutenir la con- processus d’intégration planétaire. tifs d’humanisation solidaire. Malheureuse-
cation économique, revêt toujours une signi- solidation de systèmes constitutionnels, ju- Malgré certaines de ses dimensions struc- ment cette dimension est souvent dominée et
fication morale.96 Tout ceci – il faut le redire ridiques, administratifs dans les pays qui ne turelles qui ne doivent pas être niées, ni ab- étouffée par des perspectives éthiques et cul-
– est valable aujourd’hui encore, bien que le jouissent pas encore pleinement de ces biens. solutisées, «la mondialisation, a priori, n’est turelles de nature individualiste et utilitariste.
marché des capitaux ait été fortement libéra- A côté des aides économiques, il doit y avoir ni bonne ni mauvaise. Elle sera ce que les La mondialisation est un phénomène multi-
lisé et que les mentalités technologiques mo- celles qui ont pour but de renforcer les ga- personnes en feront».104 Nous ne devons pas dimensionnel et polyvalent, qui exige d’être
dernes puissent conduire à penser qu’inves- ranties propres de l’Etat de droit, un système en être les victimes, mais les protagonistes, saisi dans la diversité et dans l’unité de tous
tir soit seulement un fait technique et non pas d’ordre public et de détention efficaces dans avançant avec bon sens, guidés par la charité ses aspects, y compris sa dimension théolo-
aussi humain et éthique. Il n’y a pas de rai- le respect des droits humains, des institutions et par la vérité. S’y opposer aveuglément se- gique. Cela permettra de vivre et d’orienter
son de nier qu’un certain capital, s’il est in- vraiment démocratiques. Il n’est pas néces- rait une attitude erronée, préconçue, qui fi- la mondialisation de l’humanité en termes de
vesti à l’étranger plutôt que dans sa patrie, saire que l’Etat ait partout les mêmes carac- nirait par ignorer un processus porteur d’as- relationnalité, de communion et de partage.
puisse faire du bien. Cependant les requêtes téristiques: le soutien aux systèmes constitu- pects positifs, avec le risque de perdre une
de la justice doivent être sauvegardées, en te- tionnels faibles en vue de leur renforcement grande occasion de saisir les multiples op- CHAPITRE IV
nant compte aussi de la façon dont ce capital peut très bien s’accompagner du dévelop- portunités de développement qu’elle offre.
a été constitué et des préjudices causés aux pement d’autres sujets politiques, de nature Les processus de mondialisation, convena- Developpement des peuples,
personnes par leur non emploi dans les lieux culturelle, sociale, territoriale ou religieuse, blement conçus et gérés, offrent la possibi- droits et devoirs, environnement
où ce capital a été produit.97 Il faut éviter que à côté de l’Etat. L’articulation de l’autorité lité d’une grande redistribution de la richesse
le motif de l’emploi des ressources financiè-
res soit spéculatif et cède à la tentation de re-
chercher seulement un profit à court terme,
politique au niveau local, national et interna-
tional est, entre autres, une des voies maîtres-
ses pour parvenir à orienter la mondialisation
au niveau planétaire comme cela ne s’était ja-
mais présenté auparavant; s’ils sont mal gérés
ils peuvent au contraire faire croître la pau-
43 «La solidarité universelle qui est un
fait, et un bénéfice pour nous, est aussi
un devoir».105 Aujourd’hui, nombreux sont
sans rechercher aussi la continuité de l’entre- économique. C’est aussi le moyen pour éviter vreté et les inégalités, et contaminer le monde ceux qui sont tentés de prétendre ne rien de-
prise à long terme, son service précis à l’éco- qu’elle ne mine dans les faits les fondements entier par une crise. Il faut en corriger les voir à personne, si ce n’est à eux-mêmes. Ils
nomie réelle et son attention à la promotion, de la démocratie. dysfonctionnements, dont certains sont gra- estiment n’être détenteurs que de droits et
de façon juste et convenable, d’initiatives éco- ves, qui introduisent de nouvelles divisions ils éprouvent souvent de grandes difficul-
nomiques y compris dans les pays qui ont be-
soin de développement. Il ne faut pas nier que
lorsque la délocalisation comporte des inves-
42 On relève parfois des attitudes fata-
listes à l’égard de la mondialisation,
comme si les dynamiques en acte étaient pro-
entre les peuples et au sein des peuples, et
faire en sorte que la redistribution de la ri-
chesse n’entraîne pas une redistribution de la
tés à grandir dans la responsabilité à l’égard
de leur développement personnel intégral et
de celui des autres. C’est pourquoi il est im-
tissements et offre de la formation, elle peut duites par des forces impersonnelles anony- pauvreté ou même son accentuation, comme portant de susciter une nouvelle réflexion
être bénéfique aux populations des pays d’ac- mes et par des structures indépendantes de la une mauvaise gestion de la situation actuelle sur le fait que les droits supposent des de-
cueil. Le travail et la connaissance technique volonté humaine.102 Il est bon de rappeler à ce pourrait nous le faire craindre. Pendant long- voirs sans lesquels ils deviennent arbitrai-
sont un besoin universel. Cependant il n’est propos que la mondialisation doit être certai- temps, on a pensé que les peuples pauvres de- res.106 Aujourd’hui, nous sommes témoins
pas licite de délocaliser seulement pour jouir nement comprise comme un processus socio- vaient demeurer fixés à un stade préétabli de d’une grave contradiction. Tandis que, d’un
de faveurs particulières ou, pire, pour exploi- économique, mais ce n’est pas là son unique développement et devaient se contenter de la côté, sont revendiqués de soi-disant droits, de
ter la société locale sans lui apporter une vé- dimension. Derrière le processus le plus vi- philanthropie des peuples développés. Dans nature arbitraire et voluptuaire, avec la pré-
ritable contribution à la mise en place d’un sible se trouve la réalité d’une humanité qui Populorum progressio, Paul VI a pris posi- tention de les voir reconnus et promus par
système productif et social solide, facteur in- devient de plus en plus interconnectée. Celle- tion contre cette mentalité. Aujourd’hui les les structures publiques, d’un autre côté, des
contournable d’un développement stable. ci est constituée de personnes et de peuples ressources matérielles utilisables pour faire droits élémentaires et fondamentaux d’une
auxquels ce processus doit être utile et dont sortir ces peuples de la misère sont théori- grande partie de l’humanité sont ignorés et
l’épreuve de manière dramatique par les pro- sabilité sociale de l’entreprise. Les banques but lucratif (profit) et organisations à but non gence principale est l’amélioration des con-
blématiques liées à la croissance démogra- proposent des comptes et des fonds d’inves- lucratif (non profit) ne soit plus en mesure ditions de vie des personnes concrètes d’une
phique. Il s’agit d’une limite très importante tissement appelés «éthiques». Une «finance de rendre pleinement compte de la réalité, ni région donnée, afin qu’elles puissent accom-
pour le vrai développement, parce qu’elle con- éthique» se développe surtout à travers le mi- d’orienter efficacement l’avenir. Au cours de plir ces tâches qu’actuellement leur indigence
cerne les valeurs primordiales de la vie et de crocrédit et, plus généralement, la microfi- ces dernières décennies, une ample sphère in- ne leur permet pas de remplir. La sollicitude
la famille.110 Considérer l’augmentation de la nance. Ces processus sont appréciables et mé- termédiaire entre ces deux types d’entrepri- ne peut jamais être une attitude abstraite. Les
population comme la cause première du sous- ritent un large soutien. Leurs effets positifs se ses a surgi. Elle est constituée d’entreprises programmes de développement, pour pou-
développement est incorrect, même du point font sentir même dans les régions les moins traditionnelles, – qui cependant souscrivent voir être adaptés aux situations particuliè-
de vue économique: il suffit de penser d’une développées de la terre. Toutefois, il est bon des pactes d’aide aux pays sous-développés – res, doivent être caractérisés par la flexibilité.
part à l’importante diminution de la morta- d’élaborer aussi un critère valable de discer- , de fondations qui sont l’expression d’entre- Et les personnes qui en bénéficient devraient
lité infantile et à l’allongement moyen de la nement, car on note un certain abus de l’ad- prises individuelles, de groupes d’entrepri- être directement associées à leur préparation
vie qu’on enregistre dans les pays économi- jectif «éthique» qui, employé de manière gé- ses ayant des buts d’utilité sociale, du monde et devenir protagonistes de leur réalisation.
quement développés, et d’autre part, aux si- nérique, se prête à désigner des contenus très varié des acteurs de l’économie dite «civile Il est aussi nécessaire d’appliquer les critères
gnes de crises qu’on relève dans les sociétés divers, au point de faire passer sous son cou- et de communion». Il ne s’agit pas seulement de la progression et de l’accompagnement – y
où l’on enregistre une baisse préoccupante de vert des décisions et des choix contraires à la d’un «troisième secteur», mais d’une nouvelle compris pour le contrôle des résultats –, car
la natalité. Il demeure évidemment nécessaire justice et au véritable bien de l’homme. réalité vaste et complexe, qui touche le privé il n’existe pas de recettes universellement va-
de prêter l’attention due à une procréation res- En fait, cela dépend en grande partie du et le public et qui n’exclut pas le profit mais le lables. Cela dépend largement de la gestion
ponsable qui constitue, entre autres, une con- système moral auquel on se réfère. Sur ce considère comme un instrument pour réaliser concrète des interventions. «Ouvriers de leur
tribution efficace au développement humain thème, la doctrine sociale de l’Eglise a une des objectifs humains et sociaux. Le fait que propre développement, les peuples en sont les
intégral. L’Eglise, qui a à cœur le véritable contribution spécifique à apporter, qui se ces entreprises distribuent ou non leurs béné- premiers responsables. Mais ils ne le réali-
développement de l’homme, lui recommande fonde sur la création de l’homme «à l’image fices ou bien qu’elles prennent l’une ou l’autre seront pas dans l’isolement».114 Aujourd’hui,
de respecter dans tout son agir la réalité hu- de Dieu» (Gn 1, 27), principe d’où découle la des formes prévues par les normes juridiques avec la consolidation du processus d’intégra-
maine authentique. Cette dimension doit être dignité inviolable de la personne humaine, de devient secondaire par rapport à leur orien- tion progressive de la planète, cette exhorta-
reconnue, en particulier, en ce qui concerne même que la valeur transcendante des normes tation à concevoir le profit comme un moyen tion de Paul VI est encore plus actuelle. Les
la sexualité: on ne peut la réduire à un pur fait morales naturelles. Une éthique économique pour parvenir à des objectifs d’humanisation dynamiques d’inclusion n’ont rien de méca-
hédoniste et ludique, de même que l’éducation qui méconnaîtrait ces deux piliers, risquerait du marché et de la société. Il est souhaitable nique. Les solutions doivent être adaptées à
sexuelle ne peut être réduite à une instruction inévitablement de perdre sa signification pro- que ces nouveaux types d’entreprise trouvent la vie des peuples et des personnes concrè-
technique, dans l’unique but de défendre les pre et de se prêter à des manipulations. Plus également dans tous les pays un cadre juridi- tes, sur la base d’une évaluation prévoyante
intéressés d’éventuelles contaminations ou du précisément, elle risquerait de s’adapter aux que et fiscal convenable. Sans rien ôter à l’im- de chaque situation. A côté des macroprojets,
«risque» de procréation. Cela équivaudrait à systèmes économiques et financiers existant, portance et à l’utilité économique et sociale les microprojets sont nécessaires et, plus en-
appauvrir et à ignorer le sens profond de la au lieu de corriger leurs dysfonctionnements. des formes traditionnelles d’entreprise, elles core, la mobilisation effective de tous les ac-
sexualité, qui doit au contraire être reconnue Elle finirait également, entre autres, par jus- font évoluer le système vers une plus claire teurs de la société civile, des personnes juri-
et assumée avec responsabilité, tant par l’in- tifier le financement de projets non éthiques. et complète acceptation de leurs devoirs, de diques comme des personnes physiques.
dividu que par la communauté. En effet, la En outre, il ne faut pas utiliser le mot «éthi- la part des agents économiques. Bien plus, la La coopération internationale a besoin de
responsabilité interdit aussi bien de considé- que» de façon idéologiquement discrimina- pluralité même des formes institutionnelles personnes qui aient en commun le souci du
rer la sexualité comme une simple source de toire, laissant entendre que les initiatives qui de l’entreprise crée un marché plus civique processus de développement économique et
plaisir, que de la réguler par des politiques de ne seraient pas formellement parées de cette et en même temps plus compétitif. humain, par la solidarité de la présence, de
planification forcée des naissances. Dans ces qualification, ne seraient pas éthiques. Il faut l’accompagnement, de la formation et du res-
deux cas, on est en présence de conceptions
et de politiques matérialistes, où les person-
nes finissent par subir différentes formes de
œuvrer – et cette observation est ici essen-
tielle! – non seulement pour que naissent des
secteurs ou des lignes «éthiques» dans l’éco-
47 Le renforcement des diverses typo-
logies d’entreprises et, en particu-
lier, de celles capables de concevoir le pro-
pect. De ce point de vue, les Organismes in-
ternationaux eux-mêmes devraient s’interro-
ger sur l’efficacité réelle de leurs structures
violence. A tout cela, on doit opposer, en ce nomie ou dans la finance, mais pour que toute fit comme un instrument pour parvenir à bureaucratiques et administratives, souvent
domaine, la compétence primordiale des fa- l’économie et toute la finance soient éthiques des objectifs d’humanisation du marché et trop coûteuses. Il arrive parfois que celui à
milles111 par rapport à celle l’Etat et à ses poli- et le soient non à cause d’un étiquetage ex- des sociétés, doit être poursuivi aussi dans qui sont destinées des aides devienne utile
tiques contraignantes, ainsi qu’une éducation térieur, mais à cause du respect d’exigences les pays qui sont exclus ou mis en marge des à celui qui l’aide et que les pauvres servent
appropriée des parents. intrinsèques à leur nature même. La doctrine circuits de l’économie mondiale, et où il est de prétexte pour faire subsister des organi-
L’ouverture moralement responsable à sociale de l’Eglise aborde ce sujet avec clarté très important d’avancer par le biais de pro- sations bureaucratiques coûteuses qui réser-
la vie est une richesse sociale et économi- quand elle rappelle que l’économie, en ses jets, fondés sur une subsidiarité conçue et ad- vent à leur propre subsistance des pourcenta-
que. De grandes nations ont pu sortir de la différentes ramifications, est un secteur de ministrée de façon adaptée, qui tendent à af- ges trop élevés des ressources qui devraient
misère grâce au grand nombre de leurs ha- l’activité humaine.113 fermir les droits tout en prévoyant toujours au contraire être destinées au développement.
bitants et à leurs potentialités. En revanches, une prise de responsabilités correspondan- Dans cette perspective, il serait souhaitable
des nations, un temps prospères, connaissent
à présent une phase d’incertitude et, dans cer-
tains cas, de déclin à cause de la dénatalité
46 Considérant les thématiques relatives
au rapport entre entreprise et éthique,
ainsi que l’évolution que le système de pro-
tes. Dans les interventions en faveur du dé-
veloppement, le principe de la centralité de
la personne humaine doit être préservé car
que tous les organismes internationaux et les
Organisations non gouvernementales s’en-
gagent à œuvrer dans la pleine transparence,
qui est un problème crucial pour les sociétés duction connaît actuellement, il semble que elle est le sujet qui, le premier, doit prendre informant leurs donateurs et l’opinion publi-
de bien-être avancé. La diminution des nais- la distinction faite jusqu’ici entre entreprises à en charge la tâche du développement. L’ur- que du pourcentage des fonds reçus destiné
sances, parfois au-dessous du fameux «seuil aux programmes de coopération, du vérita-
de renouvellement», met aussi en difficulté ble contenu de ces programmes, et enfin de la
les systèmes d’assistance sociale, elle en aug- répartition des dépenses de l’institution elle-
mente les coûts, réduit le volume de l’épar- même.
gne et, donc, les ressources financières né-
cessaires aux investissements, elle réduit la
disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée,
elle restreint la réserve des «cerveaux» utiles
48 Le thème du développement est aussi
aujourd’hui fortement lié aux devoirs
qu’engendre le rapport de l’homme avec l’en-
pour les besoins de la nation. De plus, dans vironnement naturel. Celui-ci a été donné à
les familles de petite, et même de toute petite tous par Dieu et son usage représente pour
dimension, les relations sociales courent le nous une responsabilité à l’égard des pauvres,
risque d’être appauvries, et les formes de soli- des générations à venir et de l’humanité tout
darité traditionnelle de ne plus être garanties. entière. Si la nature, et en premier lieu l’être
Ce sont des situations symptomatiques d’une humain, sont considérés comme le fruit du
faible confiance en l’avenir ainsi que d’une hasard ou du déterminisme de l’évolution, la
lassitude morale. Continuer à proposer aux conscience de la responsabilité s’atténue dans
nouvelles générations la beauté de la famille les esprits. Dans la nature, le croyant recon-
et du mariage, la correspondance de ces ins- naît le merveilleux résultat de l’intervention
titutions aux exigences les plus profondes du créatrice de Dieu, dont l’homme peut user
cœur et de la dignité de la personne devient pour satisfaire ses besoins légitimes – ma-
ainsi une nécessité sociale, et même écono- tériels et immatériels – dans le respect des
mique. Dans cette perspective, les Etats sont équilibres propres à la réalité créée. Si cette
appelés à mettre en œuvre des politiques qui vision se perd, l’homme finit soit par consi-
promeuvent le caractère central et l’intégrité dérer la nature comme une réalité intoucha-
de la famille, fondée sur le mariage entre un ble, soit, au contraire, par en abuser. Ces deux
homme et une femme, cellule première et vi- attitudes ne sont pas conformes à la vision
tale de la société.112 prenant en compte ses chrétienne de la nature, fruit de la création
problèmes économiques et fiscaux, dans le de Dieu.
respect de sa nature relationnelle. La nature est l’expression d’un dessein
d’amour et de vérité. Elle nous précède et
personne humaine elle-même est contraire au mettre en valeur et la cultiver selon des for- éléments qui déterminent les choix de con- la vie et à la mort naturelle n’est pas res-
véritable développement. Cette position con- mes nouvelles et avec des technologies avan- sommation, d’épargne et d’investissement pecté, si la conception, la gestation et la nais-
duit à des attitudes néo-païennes ou liées à un cées, afin que la terre puisse accueillir digne- soient la recherche du vrai, du beau et du sance de l’homme sont rendues artificielles,
nouveau panthéisme: le salut de l’homme ne ment et nourrir la population qui l’habite. Il y bon, ainsi que la communion avec les autres si des embryons humains sont sacrifiés pour
peut pas dériver de la nature seule, comprise a de la place pour tous sur la terre: la famille hommes pour une croissance commune».123 la recherche, la conscience commune finit
au sens purement naturaliste. Par ailleurs, la humaine tout entière doit y trouver les res- Toute atteinte à la solidarité et à l’amitié ci- par perdre le concept d’écologie humaine et,
position inverse, qui vise à sa technicisation sources nécessaires pour vivre correctement vique provoque des dommages à l’environ- avec lui, celui d’écologie environnementale.
complète, est également à rejeter car le milieu grâce à la nature elle-même, don de Dieu à nement, de même que la détérioration de Exiger des nouvelles générations le respect
naturel n’est pas seulement un matériau dont ses enfants, et par l’effort de son travail et de l’environnement, à son tour, provoque l’insa- du milieu naturel devient une contradiction,
nous pouvons disposer à notre guise, mais sa créativité. Nous devons cependant avoir tisfaction dans les relations sociales. A notre quand l’éducation et les lois ne les aident pas
c’est l’œuvre admirable du Créateur, portant conscience du grave devoir que nous avons de époque en particulier, la nature est tellement à se respecter elles-mêmes. Le livre de la na-
en soi une «grammaire» qui indique une fina- laisser la terre aux nouvelles générations dans intégrée dans les dynamiques sociales et cul- ture est unique et indivisible, qu’il s’agisse
lité et des critères pour qu’il soit utilisé avec un état tel qu’elles puissent elles aussi l’habi- turelles qu’elle ne constitue presque plus une de l’environnement comme de la vie, de la
sagesse et non pas exploité de manière arbi- ter décemment et continuer à la cultiver. Cela donnée indépendante. La désertification et la sexualité, du mariage, de la famille, des rela-
traire. Aujourd’hui, de nombreux obstacles implique de s’engager à prendre ensemble des baisse de la productivité de certaines régions tions sociales, en un mot du développement
au développement proviennent précisément décisions, «après avoir examiné de façon res- agricoles sont aussi le fruit de l’appauvrisse- humain intégral. Les devoirs que nous avons
de ces conceptions erronées. Réduire com- ponsable la route à suivre, en vue de renforcer ment et du retard des populations qui y habi- vis-à-vis de l’environnement sont liés aux de-
plètement la nature à un ensemble de don- l’alliance entre l’être humain et l’environne- tent. En stimulant le développement économi- voirs que nous avons envers la personne con-
nées de fait finit par être source de violence ment, qui doit être le reflet de l’amour créa- que et culturel de ces populations, on protège sidérée en elle-même et dans sa relation avec
dans les rapports avec l’environnement et fi- teur de Dieu, de qui nous venons et vers qui aussi la nature. En outre, combien de ressour- les autres. On ne peut exiger les uns et pié-
nalement par motiver des actions irrespec- nous allons».120 Il est souhaitable que la com- ces naturelles sont dévastées par les guerres! tiner les autres. C’est là une grave antinomie
tueuses envers la nature même de l’homme. munauté internationale et chaque gouverne- La paix des peuples et entre les peuples per- de la mentalité et de la praxis actuelle qui avi-
Etant constituée non seulement de matière ment sachent contrecarrer efficacement les mettrait aussi une meilleure sauvegarde de la lit la personne, bouleverse l’environnement et
mais aussi d’esprit et, en tant que telle, étant modalités d’exploitation de l’environnement nature. L’accaparement des ressources, spé- détériore la société.
riche de significations et de buts transcen- qui s’avèrent néfastes. Il est par ailleurs im- cialement de l’eau, peuvent provoquer de gra-
dants à atteindre, celle-ci revêt un caractère
normatif pour la culture. L’homme interprète
et façonne le milieu naturel par la culture qui,
pératif que les autorités compétentes entre-
prennent tous les efforts nécessaires afin que
les coûts économiques et sociaux dérivant de
ves conflits parmi les populations concernées.
Un accord pacifique sur l’utilisation des res-
sources peut préserver la nature et, en même
52 La vérité et l’amour que celle-ci fait
entrevoir ne peuvent être fabriqués.
Ils peuvent seulement être accueillis. Leur
à son tour, est orientée par la liberté respon- l’usage des ressources naturelles communes temps, le bien-être des sociétés intéressées. source ultime n’est pas, ni ne peut être,
sable, soucieuse des principes de la loi mo- soient établis de façon transparente et soient L’Eglise a une responsabilité envers la l’homme, mais Dieu, c’est-à-dire Celui qui
rale. Les projets en vue d’un développement entièrement supportés par ceux qui en jouis- création et doit la faire valoir publiquement est Vérité et Amour. Ce principe est très im-
humain intégral ne peuvent donc ignorer les sent et non par les autres populations ou par aussi. Ce faisant, elle doit préserver non seu- portant pour la société et pour le développe-
générations à venir, mais ils doivent se fon- les générations futures: la protection de l’en- lement la terre, l’eau et l’air comme dons de ment, dans la mesure où ni l’une ni l’autre ne
der sur la solidarité et sur la justice intergé- vironnement, des ressources et du climat de- la création appartenant à tous, elle doit aussi peuvent être produits seulement par l’homme.
nérationnelles, en tenant compte de multiples mande que tous les responsables internatio- surtout protéger l’homme de sa propre des- La vocation elle-même des personnes et des
aspects: écologique, juridique, économique, naux agissent ensemble et démontrent leur truction. Une sorte d’écologie de l’homme, peuples au développement ne se fonde pas sur
politique, culturel.117 résolution à travailler honnêtement, dans le comprise de manière juste, est nécessaire. La une simple décision humaine, mais elle est
respect de la loi et de la solidarité à l’égard dégradation de l’environnement est en effet inscrite dans un dessein qui nous précède et
mûrit également. Ce n’est pas en s’isolant de tels contextes, l’amour et la vérité peuvent ceci vaut également pour la raison politique, un dangereux pouvoir universel de type mo-
que l’homme se valorise lui-même, mais en difficilement s’affirmer, non sans préjudice qui ne doit pas se croire toute puissante. A nocratique, la «gouvernance» de la mondiali-
se mettant en relation avec les autres et avec pour le développement authentique. son tour, la religion a toujours besoin d’être sation doit être de nature subsidiaire, articu-
Dieu. L’importance de ces relations devient C’est pourquoi, s’il est vrai, d’une part, purifiée par la raison afin qu’apparaisse son lée à de multiples niveaux et sur divers plans
alors fondamentale. Cela vaut aussi pour les que le développement a besoin des religions visage humain authentique. La rupture de ce qui collaborent entre eux. La mondialisation
peuples. Pour leur développement, une vision et des cultures des différents peuples, il n’en dialogue a un prix très lourd au regard du dé- réclame certainement une autorité, puisqu’est
métaphysique de la relation entre les person- reste pas moins vrai, d’autre part, qu’opérer veloppement de l’humanité. en jeu le problème du bien commun qu’il faut
nes est donc très utile. A cet égard, la rai- un discernement approprié est nécessaire. La poursuivre ensemble; cependant cette autorité
son trouve une inspiration et une orientation
dans la révélation chrétienne, selon laquelle
la communauté des hommes n’absorbe pas
liberté religieuse ne veut pas dire indifférence
religieuse et elle n’implique pas que toutes
les religions soient équivalentes.133 Un discer-
57 Le dialogue fécond entre foi et raison
ne peut que rendre plus efficace l’œuvre
de la charité dans le champ social et consti-
devra être exercée de manière subsidiaire et
polyarchique138 pour, d’une part, ne pas porter
atteinte à la liberté et, d’autre part, pour être
en soi la personne, anéantissant son autono- nement concernant la contribution que peu- tue le cadre le plus approprié pour encourager concrètement efficace.
mie, comme cela se produit dans les diver- vent apporter les cultures et les religions en la collaboration fraternelle entre croyants et
ses formes de totalitarisme, mais elle la va-
lorise encore davantage car le rapport entre
individu et communauté est celui d’un tout
vue d’édifier la communauté sociale dans le
respect du bien commun s’avère nécessaire,
en particulier de la part de ceux qui exercent
non croyants dans leur commune intention
de travailler pour la justice et pour la paix de
l’humanité. Dans la Constitution pastorale
58 Le principe de subsidiarité doit être
étroitement relié au principe de soli-
darité et vice-versa, car si la subsidiarité sans
vers un autre tout.130 Tout comme la commu- le pouvoir politique. Un tel discernement Gaudium et Spes, les Pères du Concile affir- la solidarité tombe dans le particularisme, il
nauté familiale n’abolit pas en elle les per- devra se fonder sur le critère de la charité et maient: «Croyants et incroyants sont générale- est également vrai que la solidarité sans la
sonnes qui la composent et comme l’Eglise de la vérité. Et puisqu’est en jeu le dévelop- ment d’accord sur ce point: tout sur terre doit subsidiarité tombe dans l’assistanat qui humi-
elle-même valorise pleinement la ‘créature pement des personnes et des peuples, il devra être ordonné à l’homme comme à son cen- lie celui qui est dans le besoin. Cette règle de
nouvelle’ (cf. Ga 6, 15; 2 Co 5, 17) qui, par tenir compte de la possibilité d’émancipation tre et à son sommet».136 Pour les croyants, le caractère général doit être prise sérieusement
le baptême, s’insère dans son Corps vivant, et d’intégration dans la perspective d’une monde n’est le fruit ni du hasard ni de la né- en considération notamment quand il s’agit
de la même manière l’unité de la famille hu- communauté humaine vraiment universelle. cessité, mais celui d’un projet de Dieu. De là d’affronter des questions relatives aux aides
maine n’abolit pas en elle les personnes, les «Tout l’homme et tous les hommes», c’est un naît pour les croyants le devoir d’unir leurs internationales pour le développement. Mal-
peuples et les cultures, mais elle les rend plus critère qui permet d’évaluer aussi les cultu- efforts à ceux de tous les hommes et toutes gré l’intention des donateurs, celles-ci peu-
transparents les uns aux autres, plus unis dans res et les religions. Le Christianisme, religion les femmes de bonne volonté appartenant à vent parfois maintenir un peuple dans un état
leurs légitimes diversités. du «Dieu qui possède un visage humain»134 d’autres religions ou non croyants, afin que de dépendance et même aller jusqu’à favoriser
porte en lui un tel critère. notre monde soit effectivement conforme au des situations de domination locale et d’ex-
Les sociétés en voie de développement doi- ou techniques mais qui ont aussi besoin de communautés nationales et à la communauté vail. De cette manière, il donnait une forte
vent rester fidèles à tout ce qui est authen- voies et de moyens pédagogiques qui puissent internationale. Nous pouvons dire que nous réponse morale à cet objectif auquel aspirent
tiquement humain dans leurs traditions, en soutenir les personnes en vue de leur plein nous trouvons face à un phénomène social ca- les familles dans tous les pays du monde. Que
évitant d’y superposer automatiquement les épanouissement humain. ractéristique de notre époque, qui requiert une veut dire le mot «décent» lorsqu’il est appli-
mécanismes de la civilisation technologique Un exemple de l’importance de ce pro- politique de coopération internationale forte qué au travail? Il signifie un travail qui, dans
mondiale. De multiples et singulières conver- blème nous est offert par le phénomène du et perspicace sur le long terme afin d’être pris chaque société, soit l’expression de la dignité
gences éthiques se trouvent dans toutes les tourisme international141 qui peut constituer en compte de manière adéquate. Une telle po- essentielle de tout homme et de toute femme:
cultures; elles sont l’expression de la même un facteur notable de développement écono- litique doit être développée en partant d’une un travail choisi librement, qui associe effica-
nature humaine, voulue par le Créateur et mique et de croissance culturelle, mais qui étroite collaboration entre les pays d’origine cement les travailleurs, hommes et femmes,
que la sagesse éthique de l’humanité appelle peut aussi se transformer en occasion d’ex- des migrants et les pays où ils se rendent; elle au développement de leur communauté; un
la loi naturelle.140 Cette loi morale universelle ploitation et de déchéance morale. La situa- doit s’accompagner de normes internationales travail qui, de cette manière, permette aux
est le fondement solide de tout dialogue cul- tion actuelle offre des opportunités uniques adéquates, capables d’harmoniser les divers travailleurs d’être respectés sans aucune dis-
turel, religieux et politique et elle permet au pour que les aspects économiques du déve- ordres législatifs, dans le but de sauvegar- crimination; un travail qui donne les moyens
pluralisme multiforme des diverses cultures loppement, c’est-à-dire les mouvements de der les exigences et les droits des personnes de pourvoir aux nécessités de la famille et
de ne pas se détacher de la recherche com- fonds et la création au niveau local d’entre- et des familles émigrées et, en même temps, de scolariser les enfants, sans que ceux-ci ne
mune du vrai, du bien et de Dieu. L’adhésion prises d’importance significative, arrivent à ceux des sociétés où arrivent ces mêmes émi- soient eux-mêmes obligés de travailler; un tra-
à cette loi inscrite dans les cœurs, est donc être associés aux aspects culturels, au nom- grés. Aucun pays ne peut penser être en me- vail qui permette aux travailleurs de s’orga-
le présupposé de toute collaboration sociale bre desquels l’aspect éducatif figure en pre- sure de faire face seul aux problèmes migra- niser librement et de faire entendre leur voix;
constructive. Toutes les cultures ont des pe- mier lieu. Cela se réalise en de nombreux cas, toires de notre temps. Nous sommes tous un travail qui laisse un temps suffisant pour
santeurs dont elles doivent se libérer, des om- mais en bien d’autres le tourisme international témoins du poids de souffrances, de malaise retrouver ses propres racines au niveau per-
bres auxquelles elles doivent se soustraire. La est un facteur contre-éducatif aussi bien pour et d’aspirations qui accompagne les flux mi- sonnel, familial et spirituel; un travail qui as-
foi chrétienne, qui s’incarne dans les cultures le touriste que pour les populations locales. gratoires. La gestion de ce phénomène est sure aux travailleurs parvenus à l’âge de la re-
en les transcendant, peut les aider à grandir Ces dernières sont souvent confrontées à des complexe, nous le savons tous; il s’avère tou- traite des conditions de vie dignes.
dans la convivialité et dans la solidarité uni- comportements immoraux ou même pervers, tefois que les travailleurs étrangers, malgré
verselles au bénéfice du développement com-
munautaire et planétaire.
comme c’est le cas du tourisme dit sexuel,
pour lequel tant d’êtres humains sont sacri-
fiés, même à un jeune âge. Il est douloureux
les difficultés liées à leur intégration, appor-
tent par leur travail, une contribution appré-
ciable au développement économique du pays
64 En réfléchissant sur le thème du travail,
il est opportun d’évoquer l’exigence ur-
gente que les organisations syndicales des
parés. Si l’amour est intelligent, il sait trou- boration internationale vers le développement ble de faire des choix libres et responsables. certains conditionnements matériels. La tech-
ver même les moyens de faire des opérations solidaire de tous les peuples. Pour le gouver- Il ne s’agit pas non plus d’un développement nique s’inscrit donc dans la mission de cul-
qui permettent une juste et prévoyante rétri- nement de l’économie mondiale, pour assai- livré à notre fantaisie, dans la mesure où nous tiver et de garder la terre (cf. Gn 2, 15) que
bution, comme le montrent, de manière signi- nir les économies frappées par la crise, pour savons tous que nous sommes donnés à nous- Dieu a confiée à l’homme, et elle doit tendre à
ficative, de nombreuses expériences dans le prévenir son aggravation et de plus grands dé- mêmes, sans être le résultat d’un auto-engen- renforcer l’alliance entre l’être humain et l’en-
domaine du crédit coopératif. séquilibres, pour procéder à un souhaitable drement. En nous, la liberté humaine est, dès vironnement appelé à être le reflet de l’amour
Une réglementation de ce secteur qui vise désarmement intégral, pour arriver à la sécu- l’origine, caractérisée par notre être et par ses créateur de Dieu.
à protéger les sujets les plus faibles et à em- rité alimentaire et à la paix, pour assurer la limites. Personne ne modèle arbitrairement sa
pêcher des spéculations scandaleuses, tout
comme l’expérimentation de formes nouvel-
les de finance destinées à favoriser des pro-
protection de l’environnement et pour régu-
ler les flux migratoires, il est urgent que soit
mise en place une véritable Autorité politi-
conscience, mais tous construisent leur pro-
pre «moi» sur la base d’un «soi» qui nous a
été donné. Non seulement nous ne pouvons
70 Le développement technologique peut
amener à penser que la technique se
suffit à elle-même, quand l’homme, en s’in-
jets de développement sont des expériences que mondiale telle qu’elle a déjà été esquis- pas disposer des autres, mais nous ne pou- terrogeant uniquement sur le comment, omet
positives qu’il faut approfondir et encoura- sée par mon Prédécesseur, le bienheureux vons pas davantage disposer de nous-mêmes. de considérer tous les pourquoi qui le pous-
ger, en faisant appel à la responsabilité même Jean XXIII. Une telle Autorité devra être ré- Le développement de la personne s’étiole, si sent à agir. C’est pour cela que la technique
de l’épargnant. L’expérience de la microfi- glée par le droit, se conformer de manière co- elle prétend en être l’unique auteur. Analogi- prend des traits ambigus. Née de la créativité
nance elle aussi, qui s’enracine dans la ré- hérente aux principes de subsidiarité et de so- quement, le développement des peuples se dé- humaine comme instrument de la liberté de
flexion et dans l’action de citoyens humanis- lidarité, être ordonnée à la réalisation du bien nature, si l’humanité croit pouvoir se recréer la personne, elle peut être comprise comme
tes – je pense surtout à la création des Monts commun,147 s’engager pour la promotion d’un en s’appuyant sur les «prodiges» de la techno- un élément de liberté absolue, liberté qui veut
de Piété –, doit être renforcée et actualisée, authentique développement humain intégral logie. De même, le développement économi- s’affranchir des limites que les choses por-
surtout en ces temps où les problèmes finan- qui s’inspire des valeurs de l’amour et de la que s’avère factice et nuisible, s’il s’en remet tent en elles-mêmes. Le processus de mon-
ciers peuvent devenir dramatiques pour les vérité. Cette Autorité devra en outre être re- aux «prodiges» de la finance pour soutenir dialisation pourrait substituer la technolo-
couches les plus vulnérables de la population connue par tous, jouir d’un pouvoir effectif une croissance artificielle liée à une consom- gie aux idéologies,152 devenue à son tour un
qu’il faut protéger contre les risques du prêt pour assurer à chacun la sécurité, le respect mation excessive. Face à cette prétention pro- pouvoir idéologique qui expose l’humanité
usuraire ou du désespoir. Il faut que les sujets de la justice et des droits.148 Elle devra évi- méthéenne, nous devons manifester un amour au risque de se trouver enfermée dans un a
les plus faibles apprennent à se défendre des demment posséder la faculté de faire respec- plus fort pour une liberté qui ne soit pas arbi- priori d’où elle ne pourrait sortir pour ren-
pratiques usuraires, tout comme il faut que ter ses décisions par les différentes parties, traire, mais vraiment humanisée par la recon- contrer l’être et la vérité. Dans un tel cas,
les peuples pauvres apprennent à tirer pro- ainsi que les mesures coordonnées adoptées naissance du bien qui la précède. Dans ce but, tous nous connaîtrions, apprécierions et dé-
fit du microcrédit, décourageant de cette ma- par les divers forums internationaux. En l’ab- il faut que l’homme rentre en lui-même pour terminerions toutes les situations de notre
nière les formes d’exploitation possibles en sence de ces conditions, le droit international, reconnaître les normes fondamentales de la vie à l’intérieur d’un horizon culturel techno-
ces deux domaines. Puisqu’il existe égale- malgré les grands progrès accomplis dans di- loi morale que Dieu a inscrite dans son cœur. cratique auquel nous appartiendrions struc-
ment de nouvelles formes de pauvreté dans vers domaines, risquerait en fait d’être con- turellement, sans jamais pouvoir trouver un
les pays riches, la microfinance peut appor-
ter des aides concrètes pour la création d’ini-
tiatives et de secteurs nouveaux en faveur des
ditionné par les équilibres de pouvoir entre
les plus puissants. Le développement intégral
des peuples et la collaboration internationale
69 Le problème du développement est
aujourd’hui très étroitement lié au pro-
grès technologique et à ses stupéfiantes ap-
sens qui ne soit pas notre œuvre. Cette vi-
sion donne aujourd’hui à la mentalité tech-
niciste tant de force qu’elle fait coïncider le
franges les plus fragiles de la société, même exigent que soit institué un degré supérieur plications dans le domaine de la biologie. La vrai avec le faisable. Mais lorsque les seuls
en une période d’appauvrissement possible d’organisation à l’échelle internationale de technique – il est bon de le souligner – est une critères de vérité sont l’efficacité et l’utilité, le
de l’ensemble de la société. type subsidiaire pour la gouvernance de la réalité profondément humaine, liée à l’autono- développement est automatiquement nié. En
mondialisation149 et que soit finalement mis mie et à la liberté de l’homme. Elle exprime effet, le vrai développement ne consiste pas
plient, mais au bénéfice de leurs propriétaires, particulièrement délicat et décisif, où émerge (mentalité favorable à l’euthanasie) se frayer rielle, parce que la personne humaine est une
tandis que la situation réelle des populations avec une force dramatique la question fon- un chemin, manifestation tout aussi abusive «unité d’âme et de corps»,156 née de l’amour
qui vivent sous ces flux dont elles ignorent damentale de savoir si l’homme s’est produit d’une volonté de domination sur la vie, qui, créateur de Dieu et destinée à vivre éternel-
presque tout, demeure inchangée et sans pos- lui-même ou s’il dépend de Dieu. Les décou- dans certaines conditions, n’est plus considé- lement. L’être humain se développe quand il
sibilité réelle d’émancipation. vertes scientifiques en ce domaine et les pos- rée comme digne d’être vécue. Derrière tout grandit dans l’esprit, quand son âme se con-
sibilités d’intervention technique semblent tel- cela se cachent des positions culturelles né- naît elle-même et connaît les vérités que Dieu
que à l’égard de Dieu et l’athéisme de l’indif- (1967) col. 682; cf. Conc. œcum. Vat. II, Const. 20
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Sollicitudo rei socia- 40
Ibid., n. 3: loc. cit., 258; DC 64 (1967) col. 675.
férence, qui oublient le Créateur et risquent past. sur l’Eglise dans le monde de ce temps lis (30 décembre 1987), n. 3: loc. cit., 515; DC 41
Ibid., n. 6: loc. cit., 260; DC 64 (1967) col. 676.
d’oublier aussi les valeurs humaines, se pré- Gaudium et Spes, n. 69, §1. 85 (1988) p. 234.
42
Ibid., n. 14: loc. cit., 264; DC 64 (1967) col. 679.
sentent aujourd’hui parmi les plus grands 2
Paul VI, Allocution de la messe pour la Journée 21
Cf. ibid. n. 1: loc. cit. , 513–514; DC 85 (1988) p.
obstacles au développement. L’humanisme du développement, Bogota, 23 août 1968: AAS 234. 43
Ibid.; cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus
qui exclut Dieu est un humanisme inhumain. 60 (1968) pp. 626–627; DC 65 (1968) col. 1547. 22
Cf. ibid. n. 3: loc. cit., 515; DC 85 (1988) p. 234. annus (1er mai 1991), nn. 53–62: loc. cit., 859–
867; DC 88 (1991) pp. 545–548; Idem, Lett.
Seul un humanisme ouvert à l’Absolu peut 3
Cf. Jean–Paul II, Message pour la Journée mon- 23
Jean–Paul II, Lett. enc. Laborem exercens (14 enc. Redemptor hominis (4 mars 1979), n. 13–
nous guider dans la promotion et la réalisa- diale de prière pour la Paix 2002: AAS 94 septembre 1981), n. 3: AAS 73 (1981), 583–584; 14: AAS 71 (1979), 282–286; DC 76 (1979) pp.
tion de formes de vie sociale et civile – dans (2002), 132–140; DC 99 (2002) pp. 4–8. DC 78 (1981) p. 837. 308–309.
le cadre des structures, des institutions, de la 4
Cf. Conc. œcum. Vat. II, Const. Past. sur l’Eglise 24
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus annus
culture et de l’ethos – en nous préservant du
44
Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio
dans le monde de ce temps Gaudium et Spes, n. (1er mai 1991), n. 3: loc. cit., 794–796; DC 88 (26 mars 1967), n. 12: loc. cit., 262–263; DC 64
risque de devenir prisonniers des modes du 26. (1991) pp. 518–519. (1967) col. 678.
moment. C’est la conscience de l’Amour in- 5
Cf. Jean XXIII, Lett. enc. Pacem in terris (11 25
Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio
destructible de Dieu qui nous soutient dans
45
Conc. œcum. Vat. II, Const. past sur l’Eglise
avril 1963), nn. 68–70: AAS 55 (1963), 268– (26 mars 1967), n. 3: loc. cit., 258; DC 64 (1967)
l’engagement, rude et exaltant, en faveur de dans le monde de ce temps Gaudium et Spes, n.
270; DC 60 (1963) col. 525–526. col. 675.
22.
la justice, du développement des peuples avec 6
Cf. n. 16: loc. cit., 265; DC 64 (1967) col. 680. 26
Cf. ibid., n. 34: loc. cit., 274; DC 64 (1967)
ses succès et ses échecs, dans la poursuite in- col. 686.
46
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26
cessante d’un juste ordonnancement des réali-
7
Cf. ibid., n. 82: loc. cit., 297; DC 64 (1967) col. mars 1967), n. 13: loc. cit., 263–264; DC 64
701. 27
Cf. nn. 8–9: AAS 60 (1968), 485–487; DC 65 (1967) col. 679.
tés humaines. L’amour de Dieu nous appelle (1968) col. 1445–1446; Benoît XVI, Audience au
à sortir de ce qui est limité et non définitif; il 8
Ibid., n. 42: loc. cit., 278; DC 64 (1967) col. 689. 47
Cf. Benoît XVI, Discours aux participants du
Congrès International organisé à l’occasion du
nous donne le courage d’agir et de persévé- 9
Ibid., n. 20: loc. cit., 267; DC 64 (1967) col. 681. 40e anniversaire d’Humanæ vitæ, 10 mai 2008; IVe Congrès ecclésial national italien, Vérone,
rer dans la recherche du bien de tous, même Oss. Rom. fr. n. 20 (2008) p. 5. 19 octobre 2006, Oss. Rom. fr. n. 43 (2006) p.
10
Cf. Conc. œcum. Vat. II; Const. Past sur l’Eglise 3–4.
s’il ne se réalise pas immédiatement, même si dans le monde de ce temps Gaudium et Spes, 28
Cf. Lett. enc. Evangelium vitæ (25 mars 1995),
ce que nous-mêmes, les autorités politiques, n.36; Paul VI, Lett. apost. Octogesima adveniens n. 93: AAS 87 (1995), 507–508; DC 92 (1995)
48
Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progres-
ainsi que les acteurs économiques réussissons (14 mai 1971), n. 4: AAS 63 (1971), 403–404; pp. 397–398. sio (26 mars 1967), n. 16: loc. cit., 265; DC 64
à faire est toujours inférieur à ce à quoi nous DC 68 (1971) pp. 502–503; Jean–Paul II, Lett. 29
Cf. ibid., n. 101: loc. cit., 516–518; DC 92 (1995)
(1967) col. 680.
aspirons.158 Dieu nous donne la force de lut- enc. Centesimus annus (1er mai 1991), n. 43: p. 401–402.
49
Ibid.
ter et de souffrir par amour du bien commun, AAS 83 (1991), 847; DC 88 (1991) p. 540.
30
n. 29: AAS 68 (1976), 25; DC 73 (1976) p. 6. 50
Benoît XVI, Discours aux jeunes, Sydney 17
parce qu’Il est notre Tout, notre plus grande 11
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26 juillet 2008; DC 105 (2008) p. 778.
espérance. mars 1967), n. 13: loc. cit., 263–264; DC 64
31
Ibid., n. 31: loc. cit., 26; DC 73 (1976) p. 6.
(1967) col. 679. 32
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Sollicitudo rei socia-
51
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26
79 Le développement a besoin de chré- lis (30 décembre 1987), n. 41: loc. cit., 570–572; mars 1967), n. 20: loc. cit., 267; DC 64 (1967)
12
Cf. Conseil pontifical pour la Justice et la Paix, col. 681.
tiens qui ont les mains tendues vers Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise, DC 85 (1988) p. 251.
Dieu dans un geste de prière, conscients du n. 76. 33
Cf. ibid.; Idem, Lett. enc. Centesimus annus
52
Ibid., n. 66: loc. cit., 289–290; DC 64 (1967)
fait que l’amour riche de vérité, caritas in ve- (1er mai 1991), nn. 5.54: loc. cit., 799.859–860; col. 696.
13
Cf. Benoît XVI, Discours d’inauguration de la
ritate, d’où procède l’authentique développe- DC 88 (1991) pp. 520–521, 545–546. 53
Ibid., n. 21: loc. cit., 267–268; DC 64 (1967)
Ve Conférence générale de l’Episcopat d’Amé-
ment, n’est pas produit par nous, mais nous rique latine et des Caraibes, Aparecida 13 mai 34
N. 15: loc. cit., 265; DC 64 (1967) col. 679. col. 681.
est donné. C’est pourquoi, même dans les 2007; DC 104 (2007) pp. 532–541. 35
Cf. ibid., n. 2; DC 64 (1967) col. 675; Léon XIII, 54
Cf. nn. 3.29.32: loc. cit., 258.272.273; DC 64
moments les plus difficiles et les situations 14
Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio Lett. enc. Rerum novarum (15 mai 1891), n. 1: (1967) col. 675. 684–685.
les plus complexes, nous devons non seu- (26 mars 1967), nn. 3.4.5: loc. cit., 258–260; DC Leonis XIII P.M. Acta, XI, Romæ 1892, 97; 55
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Sollicitudo rei socia-
lement réagir en conscience, mais aussi et 64 (1967) col. 675–676. Jean–Paul II, Lett. enc. Sollicitudo rei socialis lis (30 décembre 1987), n. 28: loc. cit., 548–550;
surtout nous référer à son amour. Le déve- (30 décembre 1987), n. 8: loc. cit., 519–520; DC DC 85 (1988) p. 244.
15
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Sollicitudo rei socia-
loppement suppose une attention à la vie spi- lis (30 décembre 1987), nn. 6.7: AAS 80 (1988),
85 (1988) pp. 235–236; Idem., Lett. enc. Centesi-
mus annus (1er mai 1991), n. 5: loc. cit., 799; DC
56
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26
rituelle, une sérieuse considération des expé- 517–519; DC 85 (1988) p. 235. 88 (1991) pp. 520–521. mars 1967), n. 9: loc. cit., 261–262; DC 64
riences de confiance en Dieu, de fraternité (1967) col. 677.
spirituelle dans le Christ, de remise de soi
16
Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progres- 36
Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio
sio (26 mars 1967), n. 14: loc. cit., 264; DC 64 (26 mars 1967), nn. 2. 13; DC 64 (1967) col. 675.
57
Cf. Lett. enc. Sollicitudo rei socialis (30 décem-
à la Providence et à la Miséricorde divine, (1967) col. 679.
d’amour et de pardon, de renoncement à soi- 679. bre 1987), n. 20: loc. cit., 536–537; DC 85 (1988)
17
Benoît XVI, Lett. enc. Deus caritas est (25 dé- pp. 240–241.
même, d’accueil du prochain, de justice et de 37
Ibid., n. 42: loc. cit., 278; DC 64 (1967) col. 689.
paix. Tout cela est indispensable pour trans- cembre 2005), n 18: AAS 98 (2006), 232; DC 58
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus annus
103 (2006) p. 175.
38
Ibid., n. 11; DC 64 (1967) col. 678; cf. Jean–Paul
former les «cœurs de pierre» en «cœurs de II, Lett. enc. Centesimus annus (1er mai 1991), (1er mai 1991), passim; DC 88 (1991) pp. 518–
chair» (Ez 36, 26), au point de rendre la vie 18
Ibid., n. 6: loc. cit., 222; DC, ibid. p. 169. n. 25: loc. cit., 822–824; DC 88 (1991) pp. 230– 550, passim.
sur terre «divine» et, par conséquent, plus 19
Cf. Benoît XVI, Discours à la Curie Romaine 231. 59
Cf. nn. 23.33: loc. cit., 268–269.273–274; DC 64
digne de l’homme. Tout cela vient à la fois pour la présentation des vœux de Noël; L’Osser- 39
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (1967) col. 682. 685–686.
de l’homme, parce que l’homme est le sujet vatore Romano en langue française (par la suite: (26 mars 1967), n. 15: loc. cit., 265; DC 64 60
Cf. loc. cit., 135.
de son existence, et de Dieu, parce que Dieu Oss. Rom. fr.) n. 52 (2005) pp. 3–5. (1967) col. 679. 61
Conc. œcum. Vat. II, Const. past. Sur l’Eglise
est au principe et à la fin de tout ce qui a de dans le monde de ce temps Gaudium et Spes, n.
la valeur et qui libère: «Le monde et la vie et 63.
la mort, le présent et l’avenir: tout est à vous!
Mais vous êtes au Christ, et le Christ est à
62
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus annus
(1er mai 1991), n. 24: loc. cit., 821–822; DC 88
Dieu» (1 Co 3, 22-23). Le chrétien désire ar- (1991) p. 431.
demment que toute la famille humaine puisse
appeler Dieu «Notre Père!». Avec le Fils uni-
63
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Veritatis splendor
que, puissent tous les hommes apprendre à (6 août 1993), nn. 33.46.51: AAS 85 (1993),
1160.1169–1171; DC 90 (1993) pp. 913, 917,
prier le Père et à Lui demander, avec les mots
918–920; Id., Message à l’Assemblée des Na-
que Jésus lui-même nous a enseignés, de sa- tions-Unies, 5 octobre 1995, 3; DC 92 (1995) p.
voir Le sanctifier en vivant selon Sa volonté, 918.
et ensuite d’avoir le pain quotidien nécessaire,
d’être compréhensifs et généreux à l’égard de
64
Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio
(26 mars 1967), n. 47: loc. cit., 280–281; DC 64
leurs débiteurs, de ne pas être mis à l’épreuve (1967) col. 690–691; Jean–Paul II, Lett. enc.
à l’excès et d’être délivrés du mal (cf. Mt 6, Sollicitudo rei socialis (30 décembre 1987), n.
9-13)! 42: loc. cit., 572–574; DC 85 (1988) p. 252.
Au terme de l’Année Paulinienne, il me 65
Cf. Benoît XVI, Message à la FAO pour la Jour-
plaît d’exprimer ce vœu avec les paroles
née mondiale de l’alimentation 2007: AAS 99
mêmes de l’Apôtre dans sa Lettre aux Ro- (2007), 933–935; DC 105 (2008) pp. 55–56.
mains: «Que votre amour soit sans hypo-
crisie. Fuyez le mal avec horreur, attachez-
66
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Evangelium vitæ
vous au bien. Soyez unis les uns les autres (25 mars 1995), nn. 18.59.63–64: loc. cit.,
419–421.467–468.472–475; DC 92 (1995) pp.
par l’affection fraternelle, rivalisez de res- 359, 381, 383, 384.
pect les uns pour les autres» (12, 9-10). Que
la Vierge Marie, proclamée par Paul VI Mère
67
Cf. Benoît XVI, Message pour la Journée mon-
de l’Eglise et honorée par le peuple chrétien diale de la paix 2007, n. 5; DC 104 (2007) p. 57.
comme Miroir de la justice et Reine de la 68
Cf. Jean–Paul II, Message pour la Journée mon-
paix, nous protège et nous obtienne, par son diale de la Paix 2002, nn. 4–7,12–15: AAS 94
intercession céleste, la force, l’espérance et (2002), 134–136.138–140; DC 99 (2002)
la joie nécessaires pour continuer à nous dé- pp. 5–6, 7–8; Id., Message pour la Journée mon-
vouer généreusement à la réalisation du «dé- diale de la Paix 2004, n. 8: AAS 96 (2004), 119;
DC 101 (2004) pp. 7; Id., Message pour la Jour-
veloppement de tout l’homme et de tous les
née mondiale de la Paix 2005, n. 4: AAS 97
hommes»!159 (2005),
177–178; DC 102 (2005) p. 5; Benoît XVI,
Donné à Rome, Message pour la Journée mondiale de la Paix
près de Saint-Pierre, 2006, nn. 9–10: AAS 98 (2006), 60–61; DC 103
le 29 juin 2009, (2006) pp. 4–5; Id., Message pour la Journée
fête des saints Apôtres Pierre et Paul, mondiale de la Paix 2007, nn. 5.14: loc. cit., 778,
en la cinquième année de mon pontificat. 782–783; DC 104 (2007) pp. 57. 59–60.
Benedictus PP. XVI 69
Cf. Jean–Paul II, Message pour la Journée mon-
«De manière toujours égale, nous avons besoin d’amour, de nourriture, vêtements, travail, langue, diale de la Paix 2002, n. 6: loc. cit, 135; DC 99
1
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26 prière, sommeil, jeux, danse, joie sur tous les continents. Des tropiques jusqu’à l’Arctique, l’huma- (2002) pp. 5–6; Benoît XVI, Message pour la
mars 1967), n. 22: AAS 59 (1967), 268; La Do- nité vit avec ces besoins, de manière égale, impitoyablement égale.» Journée mondiale de la Paix 2006, nn. 9–10:
cumentation catholique (par la suite: DC ) 64 Carl Sandburg dans la préface du catalogue de l’exposition «The Family of Man» loc. cit., 60–61; DC 103 (2006) pp. 4–5.
page 16 Encyclique Caritas in Veritate Horizons et débats – Supplément, août 2009
70
Cf. Benoît XVI, Homélie pour la messe sur l’Is- 101
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26 120
Benoît XVI, Message pour la Journée Mondiale 134
Benoît XVI, Lett. enc. Spe salvi (30 novem-
linger Feld de Ratisbonne, 12 septembre 2006; mars 1967), n. 27: loc. cit., 271. DC 64 (1967) de la Paix 2008, n. 7: AAS 100 (2008), 41; DC bre 2007), n. 31: loc. cit., 1010; DC 105 (2008)
DC 103 (2006) pp. 921–923. col. 684. 105 (2008) p. 4. p. 28; Id. Discours aux participants du IVe Con-
102
Cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Ins- 121
Cf. Benoît XVI, Discours aux membres de l’As- grès ecclésial national italien, Vérone, 19 octo-
71
Cf. Benoît XVI, Lett. enc. Deus caritas est
truction Libertatis conscientia (22 mars 1987), semblée Générale de l’Organisation des Nations bre 2006; Oss. Rom. fr. n. 43 (2006) pp. 3–5.
(25 décembre 2005), n. 1: loc. cit., 217–218; DC
103 (2006) p. 166. n. 74: AAS 79 (1987), 587. DC 83 (1986) p. 405. Unies, New York, 18 avril 2008; DC 105 (2008) 135
Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus annus
103
Cf. Jean–Paul II, Interview au quotidien catholi- pp. 533–537. (1er mai 1991), n. 5: loc. cit., 798–800; DC 88
72
Jean–Paul II, Lett. enc. Sollicitudo rei socia-
que La Croix, du 20 août 1997. 122
Cf. Jean–Paul II, Message pour la Journée Mon- (1991) p. 521; Benoît XVI, Discours aux partici-
lis (30 décembre 1987), n. 2 8: 548–550; DC 85
Jean–Paul II, Discours à l’Académie des Scien- diale de la Paix 1990, n. 13: loc. cit., 154–155; pants du IVe Congrès ecclésial national italien,
(1988) p. 244. 104
ces sociales, 27 avril 2001; Oss. Rom. fr. 19 DC 97 (1990) pp. 11–12. Vérone, 19 octobre 2006; Oss. Rom. fr. n. 43
73
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (2006) pp. 3–5.
(2001), p. 9. 123
Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus annus
(26 mars 1967), n. 19: loc. cit., 266–267; DC 64
105
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26 (1er mai 1991), n. 36: loc. cit., 36; DC 88 (1991) 136
N. 12.
(1967) col. 681.
mars 1967), n. 17: loc. cit., 265–266; DC 64 pp. 536–537. 137
Cf. Pie XI, Lett. enc. Quadragesimo anno (15
74
Ibid., n. 39: loc. cit., 276–277; DC 64 (1967) (1967) col. 680. 124
Ibid. n. 38: loc. cit., 840–841; DC 88 (1991) mai 1931): AAS 23 (1931) 203; Jean–Paul II,
col. 688. 106
Cf. Jean–Paul II, Message pour la Journée Mon- pp 537–538; Benoît XVI, Message pour la Jour- Lett. enc. Centesimus annus (1er mai 1991), n.
75
Ibid., n. 75: loc. cit., 293–294; DC 64 (1967) diale de la Paix 2003, n. 5: AAS 95 (2003), 343; née Mondiale de la Paix 2007, n.8: loc. cit., 779; 48: loc. cit., 852–854; DC 88 (1991) p. 543; cf.
col. 699. DC 85 (2003) p. 6. DC 104 (2007) pp. 57–58. Catéchisme de l’Eglise catholique, n.1883.
76
Cf. Benoît XVI, Lett. enc. Deus caritas est 107
Cf. ibid. 125
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus annus 138
Cf. Jean XXIII, Lett. enc. Pacem in terris
(25 décembre 2005), n. 28: loc. cit., 238–240; 108
Cf. Benoît XVI, Message pour la Journée Mon- (1er mai 1991), n. 41: loc. cit., 843–845; DC 88 (11 avril 1963), n. 74: loc. cit., 274; DC 60 (1963)
DC 103 (2006) pp. 178–180. diale de la Paix 2007, n. 13: loc. cit., 781–782; (1991) pp. 538–539. col. 526–527.
77
Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus annus DC 89 (2007) p. 59. 126
Cf. ibid. 139
Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio
(1er mai 1991), n. 59: loc. cit., 864; DC 88 (1991) 109
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio 127
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Evangelium vitæ (26 mars 1967), nn. 10.41: loc. cit., 262. 277–
p. 547. (26 mars 1967), n. 65: loc. cit., 289; DC 64 (25 mars 1995), n. 20: loc. cit., 422–424; DC 92 278; DC 64 (1967) col. 677–678. 688–689.
78
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (1967) (1995) p. 360. 140
Cf. Benoît XVI, Discours aux membres de la
(26 mars 1967), nn. 40.85: loc. cit., 277.298– col. 674–704. 128
Lett. enc. Populorum progressio (26 mars 1967), Commission théologique internationale, 5 oc-
299; DC 64 (1967) col. 688. 702. 110
Cf. ibid. nn. 36.37: loc. cit., 275–276; DC 64 n. 85: loc. cit., 298–299; DC 64 (1967) p. 702. tobre 2007; DC 104 (2007) pp. 1084–1086; Id.,
79
Ibid., n. 13: loc. cit., 263–264; DC 64 (1967) (1967) col. 687. 129
Cf. Jean–Paul II, Message pour la Journée Mon- Discours au Congrès international sur la loi na-
col. 679. 111
Cf. ibid. n. 37: loc. cit., 275–276; DC 64 (1967) diale de la Paix 1998, n. 3: AAS 90 (1998), 150; turelle, Université pontificale du Latran, 12 fé-
col. 687. DC 95 (1998) pp. 2–3; Id., Discours aux mem- vrier 2007; DC 104 (2007) pp. 354–356.
80
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Fides et ratio
(14 septembre 1998), n. 85: AAS 91 (1999), 72–
112
Cf. Conc. œcum. Vat. II, Décr. Apostolicam ac- bres de la Fondation Centesimus annus pro Pon- 141
Cf. Benoît XVI, Discours aux évêques de
73; DC 104 (1998) p. 932. tuositatem, n. 11. tefice, 9 mai 1998, n. 2; Oss. Rom. fr. n. 20 Thaïlande en visite ad limina, 16 mai 2008;
(1998) p. 2; Id., Discours aux Autorités et au DC 105 (2008) p. 652. Oss. Rom. fr. n. 22 (2008)
81
Cf. Ibid., n. 83: loc. cit., 70–71; DC 104 (1998)
113
Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio
Corps diplomatique, Vienne, 20 juin 1998, n. 8; p. 10.
p. 931. (26 mars 1967), n. 14: loc. cit., 264; Jean–Paul
DC 95 (1998) p. 689; Id., Message au Recteur de
II, Lett. enc. Centesimus annus (1er mai 1991), 142
Cf. Conseil pontifical pour la Pastorale des Mi-
82
Benoît XVI, Discours à l’Université de Ratis- l’Université catholique du Sacré–Cœur, 5 mai
n. 32: loc. cit., 832–833; DC 88 (1991) p. 534. grants et des Personnes en déplacement, Instruc-
bonne, 12 septembre 2006; DC 103 (2006) pp. 2000, n. 6; Insegnamenti di Giovanni Paolo II
114
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio tion Erga migrantes caritas Christi, 3 mai 2004:
924–929. XXIII, 1 (2000), 759–760.
(26 mars 1967) n 77: loc. cit., 295; DC 64 (1967) AAS 96 (2004), 762–822; DC 101 (2004)
83
Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio p. 700.
130
Selon saint Thomas «ratio partis contrariatur ra- p. 658–692.
(26 mars 1967), n. 33: loc. cit., 273–274; DC 64 tioni personae» in III Sent. D. 5, 3, 2; et aussi
115
Jean–Paul II, Message pour la Journée Mon- «Homo non ordinatur ad communitatem poli-
143
Jean–Paul II, Lett. enc. Laborem exercens (14
(1967) col. 685. diale de la Paix 1990, n. 6: AAS 82 (1990), 150; septembre 1981), n. 8: loc. cit., 594–598; DC 78
ticam secundum se totum et secundum omnia
84
Cf. Jean–Paul II, Message pour la Journée mon- DC 89 (1990) p. 10. sua» in Summa Theologiae I–II, q. 21, a. 4, ad (1981) p. 840.
diale de la Paix 2000, n. 15: AAS 92 (2000), 116
Héraclite d’Ephèse (Ephèse 535 av. J–C envi- 3um. 144
Jean–Paul II, Jubilé des Travailleurs, Discours
366; DC 97 (2000) pp. 4–5. ron – 475 av. J–C environ), Fragment 22B124, en au terme de la concélébration eucharistique;
131
Cf. Conc. œcum. Vat. II, Const. dogm. sur
85
Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 407. H. Diels e W. Kranz, Die Fragmente der Vorso- l’Eglise Lumen gentium, n. 1. DC 97 (2000) p. 455.
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus annus kratiker, Weidmann, Berlin 19526. 132
Cf. Jean–Paul II, Discours à la VIe séance pu- 145
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus annus
(1er mai 1991), n. 25: loc. cit., 822–824. DC 88 117
Cf. Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix, blique des Académies Pontificales, 8 novembre (1er mai 1991), n. 36: loc. cit., 838–840; DC 88
(1991), pp. 530–531. Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise, 2001, n. 3; Oss. Rom. fr. n. 47 (2001) p. 6. (1991) p. 536.
86
Cf. n.17: AAS 99 (2007), 1000. DC 105 (208) nn. 451–487. 133
Cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Dé- 146
Cf. Benoît XVI, Discours aux membres de l’As-
p. 22. 118
Cf. Jean–Paul II, Message pour la Journée Mon- claration Dominus Jesus (6 août 2000), n. 22: semblée Générale de l’Organisation des Nations
diale de la Paix 1990, n. 10: loc. cit., 152–153; AAS 92 (2000), 763–764; DC 97 (2000) p. 820; Unies, New York, 18 avril 2008; DC 105 (2008)
87
Cfr. ibid., n. 23: loc. cit., 1004–1005. DC 105
DC 89 (1990) p. 11. Id., Note doctrinale à propos de questions sur pp. 533–537.
(2008) pp. 24–25.
119
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26 l’engagement et le comportement des catholi-
88
Saint Augustin expose de façon détaillée cet en-
147
Cf. Jean XXIII, Lett. enc. Pacem in terris (11
mars 1967), n. 65: loc. cit., 289; DC 64 (1967) ques dans la vie politique (24 novembre 2002),
seignement dans le dialogue sur le libre arbitre avril 1963): loc. cit., 293; DC 60 (1963) col.
col. 696. n. 8; DC 100 (2003) p. 136.
(De libero arbitrio II 3, 8 ss.). Il indique l’exis- 526–527; Conseil pontifical pour la Justice et la
tence dans l’âme humaine d’un «sens interne». Paix, Compendium de la Doctrine Sociale de
Ce sens consiste en un acte qui se réalise en de- l’Eglise, n. 441.
hors des fonctions normales de la raison, acte
spontané et quasi instinctif, pour lequel la rai- Horizons et débats 148
Cf. Conc. Œcum. Vat. II, Const. Past. sur
l’Eglise dans le monde de ce temps Gaudium et
son, se rendant compte de sa condition éphé- Spes, n. 82.
mère et faillible, admet au–dessus de soi l’exis- Hebdomadaire favorisant la pensée indépendante, l’éthique et la responsabilité
tence de quelque chose d’éternel, d’absolument
149
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Sollicitudo rei socia-
pour le respect et la promotion du droit international, lis (30 décembre 1987), n. 43: loc. cit., 574–575;
vrai et certain. Le nom que saint Augustin donne
du droit humanitaire et des droits humains DC 85 (1988) pp. 252–253.
à cette vérité intérieure est parfois celui de Dieu
(Confessions X, 24, 35; XII, 25, 35; De libero 150
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio
arbitrio II 3, 8, 27), plus souvent celui du Christ Abonnez-vous à Horizons et débats – journal publié par une coopérative indépendante
(26 mars 1967), n. 41: loc. cit., 277–278; DC 64
(De magistro 11, 38; Confessions VII, 18, 24; (1967) col. 688; cf. Conc. œcum. Vat. II, Const.
L’hebdomadaire Horizons et débats est édité par la coopérative Zeit-Fragen qui tient à son indépendance
XI, 2, 4). past. sur l’Eglise dans le monde de ce temps
politique et financière. Tous les collaborateurs de la rédaction et de l’administration s’engagent
89
Benoît XVI, Lett. enc. Deus caritas est (25 dé- Gaudium et Spes, n. 57, § 4.
bénévolement pendant leur temps libre. L’impression et la distribution sont financées uniquement par
cembre 2005), n. 3: loc. cit., 219. DC 103 (2006) les abonnements et des dons. La coopérative publie aussi l’hebdomadaire Zeit-Fragen en allemand et le
151
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Laborem exercens
p. 167. mensuel Current Concerns en anglais. (14 septembre 1981), n. 5: loc. cit., 586–589;
90
Cf. n. 49: loc. cit., 281. DC 64 (1967) col. 691. DC 78 (1981) p. 838.
Je commande un abonnement annuel au prix de 198.– frs / 108.– € 152
Cf. PaulVI, Lett. ap. Octogesima adveniens
91
Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus annus
(1er mai 1991), n. 28: loc. cit., 827–828. DC 88 (14 mai 1971), n. 29: loc. cit., 420; DC 68 (1971)
Nouveau: Je commande un abonnement annuel au prix d’étudiants de 99.– frs / 54.– € p. 508.
(1991) p. 532.
92
Cf. n. 35: loc. cit., 836–838. DC 88 (1991) pp. Je commande un abonnement de 6 mois au prix de 105.– frs / 58.– €
153
Cf. Benoît XVI, Discours aux participants du
535–536. IVe Congrès ecclésial national italien, Vérone,
Je commande un abonnement de 2 ans au prix de 295.– frs / 185.– € 19 octobre 2006; Oss. Rom. fr. n. 43 (2006)
93
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Sollicitudo rei socia- pp. 3–5; Id. Homélie pour la messe sur l’Islinger
lis (30 décembre 1987), n. 38: loc. cit., 565–566. Je commande à l’essai les six prochains numéros gratuitement. Feld de Ratisbonne, 12 septembre 2006, 12 sep-
DC 858 (1988) pp. 249–250. tembre 2006; DC 103 (2006) pp. 921–923.
94
N. 44: loc. cit., 279. DC 64 (1967), col. 690. Veuillez nous envoyer _____ exemplaires gratuits d’Horizons et débats no _____ pour les 154
Cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Ins-
95
Cf. ibid., n. 24: loc. cit., 269. DC 64 (1967) remettre à des personnes intéressées. truction Dignitas personae sur quelques ques-
col. 682–683. tions de bioéthique (8 septembre 2008): AAS
100 (2008), 858–887; DC 104 (2009) pp. 23–38.
96
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus annus Nom / Prénom:
(1er mai 1991), n. 36: loc. cit., 838–840. DC 88
155
Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio
(1991) pp. 248–249. (26 mars 1967), n. 3: loc. cit., 258. DC 64 (1967)
Rue / No: col. 675.
97
Cf. Paul VI, Lett. enc. Populorum progres-
sio (26 mars 1967), n. 24: loc. cit., 269. DC 64
156
Conc. œcum. Vat. II, Const. past. sur l’Eglise
(1967) col. 682–683. NPA / Localité: dans le monde de ce temps Gaudium et Spes, n.
14.
98
Cf. Jean–Paul II, Lett. enc. Centesimus annus
(1er mai 1991), n. 32: loc. cit., 832–833. DC 88
157
Cf. n. 42: loc. cit., 278; DC 64 (1967) col. 689.
Téléphone:
(1991) pp. 246–247; Paul VI, Lett. enc. Populo- 158
Cf. Benoît XVI, Lett. enc. Spe salvi (30 novem-
rum progressio (26 mars 1967), n. 25: loc. cit., bre 2007), n. 35: loc. cit., 1013–1014; DC 105
269–270. DC 64 (1967) col. 683. Date / Signature: (2008) pp. 29–30.
99
Jean–Paul II, Lett. enc. Laborem exercens (14 159
Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26
septembre 1981), n. 24: loc. cit., 637–638. DC A retourner à: Horizons et débats, case postale 729, CH-8044 Zurich, Fax +41-44-350 65 51 mars 1967), n. 42: loc. cit., 278; DC 64 (1967)
78 (1981) p. 852. CCP 87-748485-6, Horizons et débats, 8044 Zurich col. 689.
100
Ibid., n. 15: loc. cit., 616–618. DC 78 (1981) p.
846. © Copyright 2009 – Libreria Editrice Vaticana