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INTRODUCTION
CONCLUSION
INTRODUCTION
Au sein des entreprises, la rupture du contrat de travail, qu'elle soit à
l'initiative du salarié ou de l'employeur, est une source fréquente de tensions
sociales, voire de litiges. Ces litiges sont souvent dus à une méconnaissance de
la législation en vigueur. Au Bénin, la loi no 98-004 du 27 janvier 1998 portant
code du travail a tranché la question et désormais, chaque acteur sait à quoi s’en
tenir en cas de rupture du contrat de travail. Ceci étant, il faut entendre d’une
part, par rupture: la séparation entre deux ou plusieurs parties entrainant
l’annulation des effets d’un engagement. Et d’autre part, par contrat de travail:
une « convention par laquelle une personne physique s'engage à mettre son
activité à la disposition d'une autre personne, physique ou morale, sous la
subordination de laquelle elle se place, moyennant une rémunération », ce qui
permet de distinguer le salarié du travailleur indépendant. Ici, il faut mettre en
exergue les conditions dans lesquelles, un contrat de travail peut être rompu.
C’est sous cet angle, qu’il convient donc de traiter le sujet. Cependant, d’un
point de vue historique, nous pouvons dire que, la notion de contrat de travail est
apparue au début du XIXe siècle. Au départ le législateur se méfiait plutôt de la
référence à la durée indéterminée car il avait peur d’un retour à la vassalité ou à
l’esclavage. Aussi le code civil ne l'admettait-elle que dans la mesure où le
contrat puisse « toujours cesser par la volonté d’une des parties contractantes ».
Les contrats à durée indéterminée (CDI) et les contrats à durée déterminée
(CDD) cohabitent depuis cette époque. Au départ le CDD était plus protecteur,
ce n’est qu’avec l’apparition du droit de licenciement (loi du 19 février 1958) et
l'introduction dans les licenciements pour motif personnel de la notion de
« cause juste et réelle du licenciement » (loi de 1973) que le CDI est devenu la
norme au plan français. Par ailleurs, notre sujet a cet intérêt, en ce sens, qu’il
nous permet de cerner l’environnement juridique, qui encadre la rupture du
contrat de travail. Ainsi, on peut être amené à se poser la question de savoir : qui
peut rompre le contrat de travail ? Par conséquent, il convient de se pencher
dans un premier temps, sur la rupture du fait du travailleur et dans un deuxième
temps sur la rupture du fait de l’employeur.
I-/La rupture du fait du travailleur
Les contrats à durée indéterminée sont la forme générale de la relation de travail.
A ce titre, le contrat à durée indéterminée est soumis à un régime souple, dans la
mesure où la loi laisse la faculté à l’une ou l’autre des parties de rompre
unilatéralement le contrat, sous réserve du respect du délai de préavis. La
rupture, lorsqu’elle émane du salarié fait appelle, à la notion de démission. Par
conséquent, il convient de nous pencher sur la rupture du contrat de travail et
plus précisément sur celle liée au fait du travailleur lui-même.
A-La démission
C’est l’acte par lequel on se démet d’une fonction, d’une charge, d’une dignité ;
rupture par le salarié, de son contrat de travail. Ainsi, Le salarié peut décider de
rompre son contrat de travail sans en préciser le motif, sans formalisme
particulier (bien qu’il soit recommandé de le faire par lettre recommandée avec
accusé de réception). Toutefois, la démission doit résulter de la volonté sérieuse
et non équivoque du salarié de mettre fin au contrat de travail. Elle n'a pas à être
motivée. Le salarié peut démissionner à tout moment à condition de respecter un
préavis vis-à-vis de son employeur.
A-Le licenciement
C’est l’action de priver quelqu’un de son emploi, de sa fonction. A cet effet, la
rupture du contrat de travail indique que ce dernier prend fin avant le terme
fixé dans la convention. Dans le cas d'un CDI, il manifeste la volonté
d'interrompre le contrat pour lequel il n'existait pas d'échéance. Ici, l'interruption
est prise à l'initiative de l'employeur, il s'agit d'un licenciement. C'est le
pouvoir le plus fort octroyé à un employeur vis-à-vis de ses salariés. C'est
pourquoi, dans un souci de protection, le législateur a fortement encadré cette
faculté et a défini deux grands types de licenciements :
pour motif économique ;
pour motif personnel.
Dans la conjoncture qui est la nôtre, le licenciement pour motif
économique est de plus en plus fréquent. Il entraîne une suppression d'emploi
consécutivement à des difficultés économiques ou des mutations technologiques
insurmontables rencontrées par l'entreprise. Il peut être également l'expression
de la restructuration de l'entreprise afin de sauvegarder sa compétitivité ou
même la cessation totale de l'activité de l'entreprise. Tout licenciement pour
motif économique doit être justifié par une cause réelle et sérieuse. Cette
cause doit :
Le préavis constitue une obligation de fin de contrat pour l’employeur qui désire
se passer des services de son salarié. A cet effet, La loi no 98-004 du 27 janvier
1998 portant code du travail en rep du Bénin dispose en son article 53 que: La
partie qui prend l'initiative de rompre le contrat de travail à durée indéterminée
doit respecter un préavis dont la durée est égale à:
Enfin, la rupture d'un contrat à durée indéterminée, sous condition qu'elle ne soit
pas à l'initiative du salarié ou qu'elle ne soit pas le résultat d'une faute lourde ou
grave de ce dernier, donne lieu à la perception d'une indemnité. Toutefois, la
personne concernée doit justifier d'au moins un an d'ancienneté ininterrompue
au service du même employeur. L'indemnité sera alors calculée en fonction du
salaire brut de la personne et du temps passé dans l'entreprise.
SOURCES ET SITES DE RECHERCHE
-www.legifrance.fr
-www.dalloz.fr