Vous êtes sur la page 1sur 7

I : LES ANTI-OXYDANTS

(FRANCE, 07 mars 2011 (Toute la diététique !)


Alors que l’intérêt des suppléments alimentaires est mis en cause par de
nombreux travaux, l’alimentation apparaît comme une source nécessaire
et suffisante d’antioxydants. Pour devenir « inoxydables », mangez
vraiment équilibré !
Share on emailShare on printMore Sharing ServicesPlus...

La vitamine C dans les fruits et légumes. La vitamine E


dans les huiles végétales, les noix, les amandes ou les noisettes. Le sélénium dans
les fruits de mer, le foie, le thon, la limande ou les moules. Le zinc dans les huîtres
ou le foie de veau. Le cuivre des mollusques et crustacés. Le magnésium dans le thé
et les fruits oléagineux. Les caroténoïdes comme le bêtacarotène des carottes ou le
lycopène de la tomate. Les polyphénols du cacao, du café ou du vin rouge... Les
antioxydants sont des vitamines, minéraux et oligoéléments présents à l’état naturel
dans notre alimentation quotidienne. Leur notoriété vient surtout de l’intérêt qu’on
leur reconnaît pour protéger les cellules de l’organisme de l’agression des radicaux
libres.
Ces radicaux sont fabriqués lors de la transformation de l’oxygène nécessaire aux
cellules et produits par l’organisme lors de son fonctionnement. Ils participent à la
défense de l’organisme contre bactéries et virus. Lorsqu’ils sont produits en trop
grande quantité sous l’effet de facteurs extérieurs comme la pollution, le tabac, les
rayons ultraviolets... Ils peuvent altérer les membranes des cellules... On les rend
responsables du stress oxydatif, qui entraîne le vieillissement prématuré des cellules.
Ils seraient impliqués dans l’apparition des maladies cardiovasculaires ou des
cancers...
Face à ces risques, on a pu penser utile de se supplémenter en comprimés, gélules
ou potions d’antioxydants divers. Notamment pour les personnes les plus exposées
au stress oxydatif : fumeurs, personnes âgées, sportifs (l’exercice physique intense
augmente la consommation d’oxygène et la production de radicaux libres). Mais des
études menées avec des compléments vitaminiques chez des fumeurs montrent au
contraire une augmentation des risques de cancer du poumon ! Et l’apport massif
d’antioxydants chez les sportifs diminue la qualité de la réponse adaptative.
L’augmentation des besoins en antioxydants chez le sportif n’est pas établie avec
certitude. Enfin, les travaux de chercheurs comme le Dr Siegfried Hekimi, (Université
McGill, Montréal) relativisent les méfaits des radicaux libres et les bienfaits des
antioxydants dans la lutte contre le vieillissement.
L’agence de sécurité sanitaire européenne (EFSA) a examiné 180 allégations de
santé concernant des antioxydants et 200 autres sont en cours d’évaluation. Elle n’a
donné pour le moment que 5 avis positifs : pour le cuivre, le manganèse, le
sélénium, la vitamine C et le zinc, dont la fonction anti-oxydante est reconnue... Ce
qui semble sûr aujourd’hui, c’est qu’il n’y a aucun bénéfice à consommer des anti-
oxydants à doses élevées et en dehors des apports alimentaires. On n’a encore rien
trouvé de mieux qu’une alimentation quotidienne équilibrée !
(La Lettre de l’ANIA n° 30. Réalités en Nutrition et Diabétologie, n° 28, p. 22-26.)
Source : © NUTRINEWS

Publié par Alexandre Glouchkoff, diététicien nutritionniste. Lien d'intérêt : Aucun

II : Les antioxydants : mythes et réalité


(FRANCE, 15 septembre 2011 (Toute la diététique !)
À bas les flavones, flavanols et flavanones; les hydroxycinnamates,
hydroxybenzoates et caroténoïdes! Non je ne veux pas dire qu'il faut
bannir ces antioxydants, et les autres, de notre alimentation. Ils jouent
un rôle essentiel pour la santé. Mais supprimons-les du vocabulaire où le
terme est utilisé à toutes les sauces; essentiellement comme agent de
marketing.

La confiture de bleuets est devenue, d'après ce


que je lis sur l'étiquette «une source d'anthocyanines, des puissants antioxydants
100% naturels». Nous ne dégustons plus les tomates mais nous comblons nos
besoins en lycopène, le chocolat, lui est consommé à cause de la présence de
catéchines et le thé vert pour celle de la quercétine.
Comment en sommes nous arrivés la ? Il y a à peu près une vingtaine d'années les
scientifiques ont fait le lien entre des maladies comme le cancer, les problèmes
cardiovasculaires ou le diabète, et l'action d'une classe de molécules destructives,
les radicaux libres. Ces composés connus aussi sous l'abréviation ROS, de l'anglais
Reactive Oxygen Species, sont la conséquence inévitable du processus normal de
respiration. L'oxygène, essentiel aux réactions métaboliques associées à la vie,
produit également ces molécules porteuses de danger. Un processus qui est aussi
favorisé par des facteurs tels que le tabagisme, la pollution et une alimentation
déficiente. Ce qui caractérise les ROS est la présence dans leur structure d'un
électron célibataire. Et comme les électrons aiment la compagnie, (ils sont
normalement en paires). C'est la raison pour laquelle, les ROS attaquent
continuellement différentes molécules de l'organisme, l'ADN entre autre, pour leur «
voler » leurs électrons.
Aujourd'hui, le consensus scientifique est que ces attaques qui utilisent un processus
« d'oxydation », sont la cause de beaucoup de ces maladies dégénératives qui nous
frappent. Mais la nature nous offre des armes pour lutter contre les ROS. De
nombreuses études épidémiologiques ont démontré qu'une alimentation riche en
fruits et légumes réduit les risques de maladies d'ordre dégénératif. L'explication est
que beaucoup de ces aliments contiennent les fameux « antioxydants ». Molécules
qui, de par leur propre structure, sont capables de neutraliser les ROS en leur
fournissant les électrons dont ils sont friands, et cela, sans initier les réactions
destructives associées aux radicaux libres. Les antioxydants sont produits par les
plantes pour se protéger des dommages causés par l'oxygène créé durant le
processus de photosynthèse et aussi comme insecticides naturels pour se défendre
contre leurs prédateurs.
La découverte du rôle bénéfique des antioxydants eut pour résultat une explosion du
marché des suppléments alimentaires avec des ventes atteignant les 25 milliards de
dollars par an en Amérique du Nord. Pendant un certain temps, ce sont les vitamines
antioxydantes – la vitamine C, la vitamine E, la vitamine A et son précurseur le bêta
carotène – qui étaient en vedette. Mais l'engouement s'est estompé après que
plusieurs études aient démontré que pour celles-ci il semble que « plus soit l'ennemi
du bien ». Non seulement les mégadoses d'antioxydants en elles-mêmes n'apportent
pas de bénéfice santé mais, dans certains cas comme le bêta carotène, semblent
causer une aggravation des problèmes existants.
Depuis, les promoteurs se sont tournés vers le marketing des aliments, en fonction
de leur teneur en antioxydants. Les marchands de thé nous informent que le thé vert
contient de l'épigallocatéchine, soit un antioxydant qui protège du cancer. À quoi les
importateurs de chocolat répondent que l'épicatéchine, un antioxydant du chocolat,
est 20% plus efficace l'épigallocatéchine du thé. À tout cela, il faut ajouter les
distributeurs qui nous claironnent les vertus des jus de fruits exotiques, supposément
à haute teneur en antioxydants, comme les jus de noni de Polynésie, d'açaï du Brésil
ou de grenade d'Asie. Les antioxydants: cela rapporte. Une des compagnies qui
distribue le jus de mangoustan, un fruit originaire de l'Asie du Sud-Est, annonce
qu'elle a des revenus de près d'un demi-milliard de dollars par an.
Plus nous en apprenons sur les antioxydants, plus il devient clair que ce n'est pas la
consommation isolée d'un aliment riche en un antioxydant en particulier qui va nous
protéger de la maladie. Il faut aussi comprendre le jargon utilisé pour le marketing.
Dans leur publicité, certains promoteurs nous apprennent par exemple que leur
produit a la valeur « ORAC » la plus élevée. Est-ce que c'est significatif ? Le test de
laboratoire ORAC, de l'anglais Oxygen Radical Absorbance Capacity, mesure la
dégradation de molécules fluorescentes par des radicaux libres en présence de
différents antioxydants. Le degré de protection qu'offrent ceux-ci est déterminé par la
diminution de la luminosité de fluorescence en fonction du temps
Mais souvent les chiffres qui sont fournis par l'industrie ne nous précisent pas s'il
s'agit de valeur par portion, par gramme ou par calorie. Par ailleurs, le corps n'est
pas une éprouvette et rien ne dit que ces mêmes résultats vont se retrouver chez
l'humain en présence d'une variété d'autres molécules et en compétition avec des
milliers de réactions possibles. Il est important d'avoir une alimentation saine et
équilibrée. Mais cela ne demande pas que nous traitions nos aliments en
médicaments. Les deux plus grands facteurs de risque pour la santé en Amérique du
Nord sont le tabagisme et l'obésité. Vous pouvez boire autant de jus de mangoustan
que vous voulez, cela ne va pas améliorer votre espérance de vie si vous ne vous
occupez pas de ces problèmes en priorité. Mangeons beaucoup de fruits et de
légumes, non pas en fonction de tel ou tel composé mais parce que nous savons
que c'est l'ensemble des molécules qu'ils contiennent qui sont bénéfiques.
Et surtout, n'oublions pas que manger doit être un plaisir à savourer. Prenons le
temps d'apprécier notre nourriture. Les Français ont un niveau très bas de problèmes
cardiaques malgré leur alimentation à risque riche en graisses saturées. Graisses
associées à leur consommation de beurre et surtout de ces de ces 246 différentes
variétés de fromages (*) qui font l'orgueil du pays. Beaucoup explique ce l'on appelle
le fameux Paradoxe français par la présence dans le vin du resvératrol, un
antioxydant. Mais selon moi, c'est plutôt dû au fait que pour beaucoup de Français le
repas est un moment privilégié où la nourriture est appréciée pour sa saveur et non
pour sa composition. Le verre de vin qui accompagne le repas signale à notre
cerveau de se mettre en fonction et de prendre son temps afin de tirer le meilleur de
ce que la nourriture a à offrir. C'est d'ailleurs pourquoi au début d'un repas on lève
son verre de vin ... à la santé !
(*) D'après la fameuse phrase de Charles De Gaulle « Comment voulez-vous
gouverner un pays qui a deux cent quarante-six variétés de fromages.»
(Par le Professeur Ariel Fenster, Organisation pour la science et la société de
l'Université McGill)
Source : Agence Science Presse
Publié par Alexandre Glouchkoff, diététicien nutritionniste. Lien d'intérêt : Aucun
III : La caféine, un prodigieux antioxydant
(FRANCE, 23 mai 2011 (Toute la diététique !)
Des scientifiques ont fait état d'une analyse approfondie de la façon dont
la caféine issue du café, du thé et d'autres aliments protégerait, de par
ses effets antioxydants, contre certaines maladies telles que la maladie
d'Alzheimer ou les maladies cardiaques et ce au point de vue des
niveaux les plus fondamentaux.
Share on emailShare on printMore Sharing ServicesPlus...

Un rapport décrivant les réactions chimiques se


trouvant derrière les effets antioxydants de la caféine a été publié récemment dans le
Journal of Physical Chemistry. Les auteurs y décrivent les preuves suggérant que le
café serait l'une des plus riches sources alimentaires d'antioxydants pour les
personnes saines.
Manque de données
Plusieurs études évaluant les effets bénéfiques de la caféine issue de produits tels
que le café, le thé, le cacao et d'autres aliments en tant qu’antioxydant sont
disponibles dans la littérature. Elles suggèrent notamment un effet positif en terme
de réduction du risque de maladie dégénérative comme la maladie d’Alzheimer ou
du risque de maladie cardiovasculaires.
Toutefois, les scientifiques savent peu de choses sur les mécanismes exactes des
effets antioxydants de la caféine et de l’action de cette dernière sur les radicaux dits
« libres » qui ont des effets néfastes dans le corps. En outre, certaines des études
publiées à ce jour ont également des résultats contradictoires.
Calculs théorique
Dans un effort visant à renforcer les connaissances scientifiques sur la caféine et ses
effets en tant qu’antioxydant, les auteurs du rapport publié récemment présentent
des calculs théoriques détaillés sur les interactions entre cette molécule et les
radicaux libres.
La conclusion de ce rapport théorique théoriques montre une "excellente" cohérence
avec les résultats des autres études déjà menées sur le sujet, qu’il s’agisse d’études
sur animal, in vitro, ... Ce rapport renforce donc la probabilité selon laquelle la
caféine exercerait un puissant effet antioxydant. D’autres études permettront de
confirmer ces résultats prometteurs, bien qu’étant théoriques.
(Adrien Loreis, diététicien, d'après León-Carmona J, Galano A. "Is Caffeine a Good
Scavenger of Oxygenated Free Radicals?" The Journal of Physical Chemistry B,
2011; 115 (15): 4538 DOI:10.1021/jp201383y)
Source : Health And Food
Publié par Alexandre Glouchkoff, diététicien nutritionniste. Lien d'intérêt : Aucun

IV : Café, thé, chocolat : les bienfaits pour le cerveau et pour le


corps
(FRANCE, 20 mai 2010 (Toute la diététique !)
En France, chaque année, on boit une trentaine de milliards de tasses de
café ! À cela s'ajoute la consommation de divers produits alimentaires
ou boissons qui contiennent également de la caféine ou des substances
voisines, à effet stimulant, avec le succès des thés et des colas, mais
aussi du cacao et du chocolat...
Share on emailShare on printMore Sharing ServicesPlus...

Le livre
Deux éminents universitaires, alliant cultures médicale et
pharmaceutique, explorent ici les arcanes de ces
substances qui ne font pas nos délices tout à fait par
hasard. Mais qu'en est-il vraiment pour notre santé ?
Quels sont, au-delà du plaisir apparent, les effets du café,
du thé et du chocolat sur notre cerveau, notre humeur ou
encore notre appareil digestif, notre système cardio-
vasculaire, nos poumons, ainsi que dans des affections
telles que la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson,
la schizophrénie, l'épilepsie, l'asthme, le diabète et même
les cancers ?
Découvrez grâce à cet ouvrage les données scientifiques
les plus avancées sur ces petites " drogues " du quotidien.
Les auteurs
Le professeur Jean Costentin est membre des Académies nationales de médecine et de
pharmacie. II a dirigé pendant trente ans une unité de recherche de
neuropsychopharmacologie, associée au CNRS. Pierre Delaveau est professeur honoraire
de l'université René-Descartes-Paris-V, membre de l'Académie nationale de médecine et
ancien président de l'Académie nationale de pharmacie.

Découvrir le livre « Café, thé, chocolat : les bienfaits pour le cerveau et pour le
corps », de Jean Costentin et Pierre Delaveau aux Editions Odile Jacob, 288 pages.
Source : Editions Odile Jacob
Publié par Alexandre Glouchkoff, diététicien nutritionniste. Lien d'intérêt : Aucun

Vous aimerez peut-être aussi