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UFR Sciences de l’Ingénieur

Dr Meïssa FALL
Maître de Conférences

Licences Génie Civil & Géotechnique

Fondations superficielles

Dr Makhaly Ba,
UFR Sciences de l’Ingénieur
Université de Thiès (Sénégal)
Introduction – Définitions

Classification des fondations


Introduction – Définitions

• Largeur d'une semelle : B


• Longueur d'une semelle : L
• Hauteur d'encastrement : D
• Ancrage de la semelle : h
• Radiers et dallages
Introduction – Définitions
Introduction – Définitions
Classification des fondations d’après le DTU 13.1.

D/B < 6
D<3m

Classification des fondations


d’après : Fascicule 62 titre V
De/B < 1,5
Règles techniques de conception
et de calcul des fondations des De = Hauteur d'encastrement
ouvrages de génie civil équivalente
Caractéristiques des fondations
superficielles
Différents types filante si L/B>5
de semelles

Carré L
Rectangle
Cercle
B
Semelle sous Semelle filante Semelle filante
poteau isolé sous mur sous poteaux
Caractéristiques des fondations
superficielles

Radier

Si les calculs donnent une surface de semelle supérieure


à la moitié de l’aire de fondation  radier (plus économique)
Rupture et capacité portante

Q q'd qd
charge
par unité
0,2.B de surface
D Q
0,4.B
B.L
B
sol compact
0,6.B

sol peu
0,8.B

tassement
compact
capacités portantes

pression ou contrainte maximale que le sol peut


supporter avant la rupture.
Rupture et capacité portante
Rupture et capacité portante

Zone I : Il se forme sous la base de la


semelle un poinçon rigide qui s'enfonce
dans le sol en le refoulant de part et
d'autre jusqu'à la surface.

Zone II : Le sol de ces parties est


complètement plastifié et il est refoulé
vers la surface.
Déplacements et cisaillement importants
→ rupture généralisée

Zone III : Les zones externes ne sont


soumises qu'à des contraintes beaucoup
plus faibles qui ne le mettent pas en
rupture.
Rupture et capacité portante

Lors de la conception, on fera particulièrement attention


aux aspects suivants définis dans les règlements cités
au paragraphe précédent :

- assurer la portance
- vérifier les tassements
- encastrement hors-gel
- prévenir les affouillements et l’érosion
- attention variations de teneur en eau : sols gonflants /
sols effondrables
- possibilités d’amélioration du sol : vibrocompaction,
colonnes ballastées, chaux-ciment...
- fondation mixte
Rupture et capacité portante

Calculs justificatifs conduits suivant la théorie des états limites

• Sont distingués :

- les états limites ultimes (ELU) au-delà desquels il y a risque de rupture ;


- les états limites de service (ELS) au-delà desquels l’ouvrage ne serait plus
susceptible de remplir sa fonction (par exemple déformations excessives).

• Justification de la structure : doit être envisagée pour différentes


situations parmi lesquelles:

- les situations en cours de construction


- les situations en cours d’exploitation
- les situations accidentelles, telles que les séismes
Rupture et capacité portante

• En pratique

Justification des fondations par rapport aux différents mécanismes de


rupture envisageables :

a) état limite ultime de mobilisation de la capacité portante du sol ;


b) état limite de service pour la mobilisation du sol ;
c) état limite ultime de renversement ;
d) état limite de service de décompression du sol ;
e) état limite ultime de glissement ;
f) état limite ultime de stabilité d’ensemble ;
g) états limites concernant le matériau de construction (voir le BAEL
règlement de calcul de Béton Armé aux États Limites).

• Méthodes

- à partir d'essais de laboratoire


- à partir d'essais in situ
Méthode à partir des essais de laboratoire (méthode c-ϕ)
Facteurs de capacité portante
La pression (contrainte) moyenne limite sous la
fondation est la somme de 3 pressions de rupture :

 due à la butée du sol,


 due à la surcharge q = g.D
 due à la cohésion du sol C.
La pression (contrainte) moyenne limite ql (ou
capacité portante) est donnée par la relation :

B
q l  g. .N g  g.D.N q  C.N c
2
Ng, Nq et Nc sont les facteurs de capacité portante.
Ils sont sans dimension et ne dépendent que de f.
Facteurs de capacité portante

B
q l  g. .N g  g.D.N q  C.N c
2

« terme de « terme de « terme de


profondeur » surface » cohésion »

facteur Ng facteur Nq facteur Nc

2  f Nq  1
N q  tg   .e .tgf Nc 
 4 2 tgf

abaques – tableaux - figures


Facteurs de capacité portante
La formule de calcul de la capacité portante des fondations
superficielles donnée comme exemple dans l’Eurocode 7 comporte
trois termes combinant chacun un facteur de capacité portante et
des coefficients
correcteurs.

Calcul en conditions non drainées


Pour les calculs en conditions non drainées, la pression
(contrainte) moyenne limite ql (ou capacité portante) est
donnée par la relation :

V
ql  qu   cu  N c  sc  ic  bc  q
A'

ce qui correspond à la valeur minimale de Nc


pour ϕ=0, soit Nc = 5,14
Facteurs de capacité portante

Calcul en conditions non drainées


Les coefficients correcteurs égaux à :

A’ (B’xL’) est l’aire de la surface de contact de la semelle avec le sol après


réduction de deux fois l’excentrement dans chaque direction, selon la
méthode de Meyerhof.
q est la pression uniforme appliquée à la surface du sol autour de la semelle, au
niveau de la base de la semelle.
Facteurs de capacité portante

Calcul en contraintes effectives (conditions drainées)


Pour les calculs en contraintes effectives (c’, ϕ’), la formule de calcul
de base est :

B'
qu  g '. .N g .sg .ig .bg  q'.N q .sq .iq .bq  c'.N c .sc .ic .bc
2
Facteurs de capacité portante

Calcul en contraintes effectives (conditions drainées)


Facteurs de capacité portante et coefficients correcteurs (Eurocode 7)
Facteurs de capacité portante

Calcul en contraintes effectives (conditions drainées)


Facteurs de capacité portante et coefficients correcteurs (Eurocode 7)
Facteurs de capacité portante

Calcul en contraintes effectives (conditions drainées)


Facteurs de capacité portante et coefficients correcteurs (DTU)
Facteurs de capacité portante

Coefficients de forme (Terzaghi)


Facteurs de capacité portante

Coefficients de forme (Eurocode 7)


Charges excentrées ou inclinées
Charges inclinées centrées
coefficients
d minorateurs de
Meyerhof
D

B DTU n°13.12

2 2
 d  d
i g  1   i c  i q  1  2 
 f  
Pour une charge excentrée et inclinée, les coefficients
« i » se combine avec la « largeur réduite ».
Justifications des fondations superficielles

États limites de mobilisation du sol

• Sollicitations de calcul à considérer

ELU : combinaisons fondamentales et combinaisons accidentelles


ELS : combinaisons rares

• Pour chaque combinaison d'actions, on doit vérifier que :

q'ref : contrainte conventionnelle de référence


q'u : contrainte de rupture du sol
q'o : contrainte effective verticale dans le sol au niveau de la base de
la fondation, après remblaiement (niveau après travaux), en faisant
abstraction de la fondation
gq : coefficient de sécurité
ELU → 2
ELS → 3
Justifications des fondations superficielles

États limites de mobilisation du sol

• Sollicitations de calcul à considérer

ELU : combinaisons fondamentales et combinaisons accidentelles


ELS : combinaisons rares

• Pour chaque combinaison d'actions, on doit vérifier que :


Justifications des fondations superficielles
Justifications des fondations superficielles
Justifications des fondations superficielles
Justifications des fondations superficielles
Contrainte admissible sous une fondation
Compte-tenu des difficultés d’interprétation des
essais de cisaillement (donc de la mesure de l’angle
de frottement interne f et de la cohésion C) et de
certains désaccords sur les facteurs de capacité
portante (N) à utiliser, on prend, en règle générale,
une contrainte admissible « qad » égale au tiers de la
capacité portante « ql »

Mais ce coefficient de sécurité, égal à 3, est plutôt


appliquée à la « capacité portante nette » égale à
« ql-g.D »
qui est l’accroissement réel dû à la charge appliquée
dans le plan de la fondation à la profondeur D*.

(*avant la fouille, le sol supportait déjà


la contrainte g.D à la profondeur D)
Cas particulier de sol constitué par une bicouche

• Si H/B < 1,5 : tout se passe comme si la semelle se repose sur (2),
• Si H/B > 3,5 : tout se passe comme si la semelle se repose sur la couche (1),
• Si 1,5 < H/B < 3,5 ; on adopte une semelle fictive de largeur B’ et on prend en
compte la couche (2). D’après la figure B’ = B + H.

Vérifier la portance d’une fondation


posée sur le toit de la couche molle et
ayant pour largeur celle qui est obtenue
en supposant une diffusion avec la
profondeur de la contrainte à 1 pour 2 Couche 1
ou avec un angle de 30°. Si la couche
porteuse a une épaisseur H, la largeur
Couche 2
de la semelle fictive est alors B + H dans
le cas de la diffusion à 1 pour 2.

Méthode dite de la « semelle fictive »


CAPACITÉ PORTANTE –FONDATION SUR ROC

34
Contrainte admissible sous une fondation
Précautions d’emploi :

Valeur de g
Valeur de f et C
vérification à court terme fu et Cu
vérification à long terme f’ et C’
Charge excentrée, inclinée ou terrain en pente

Cas particuliers des :


terrains stratifiés
sols de fondation très compressibles
Valeurs usuelles des contraintes admissibles
Roches peu fissurées, saines, non
désagrégées et de stratification 0,75 à 4,5 MPa
favorable (7,5 à 45 bars)
Terrain non cohérent de bonne
compacité 0,35 à 0,75 MPa
(3,5 à 7,5 bars)

Terrain non cohérent de


compacité moyenne 0,2 à 0,4 MPa
(2 à 4 bars)

Argile 0,1 à 0,3 MPa


(1 à 3 bars)

DTU 13.12, p.6, § 3.1.


Application 1

On considère une semelle carrée de 2m de côté, encastrée de 0,5m


dans le sol. Elle repose sur une couche de sable de caractéristiques
γ=18 kN/m3, c'=0 et ϕ'=35 degrés. Le toit de la nappe est au niveau
de la base de la fondation.

1. Calculer la force verticale centrée maximale que l'on peut


appliquer à la fondation (sans coefficient de sécurité).

2. Que se passe-t-il si la charge reste verticale mais est excentrée


de 0,5 m vers le milieu d'un côté ?

3. Que se passe-t-il si la charge est centrée mais inclinée de 10


degrés par rapport à la verticale ?

4. Que se passe-t-il si la charge est inclinée de 10 degrés et


excentrée de 0,5 m vers le milieu d'un des côtés ?
Essais en place: Essai pressiométrique
554. Essai pressiométrique

mesure volume
mesure de pression déformation
de volume

DV

pression
contrainte
source de Dp
pression Pression limite pl
sonde
Dp
Module Em 
DV
pressiométrique
V
Essai pressiométrique
Essais en place
Essais pressiométriques
volume
déformation
Pour chaque niveau
on calcul la pression
limite nette :

pression p l*  p l  p 0
contrainte

Pression limite pl

p0 est la contrainte totale


horizontale au niveau considéré.
Essais pénétrométriques
Pénétromètre statique
Il donne la résistance de pointe qc en fonction de
la profondeur.
Qc

Ac
Essais pénétrométriques
Pénétromètre statique
Il donne la résistance de pointe qc en fonction de
la profondeur.
Qc Qc (effort de pointe)

i=1 Qc3 Qc2 Qc4

i=2

i=3

Ac
i=4
Z (profondeur)

Q ci
q ci 
Ac
Méthode à partir des essais pressiométriques et
pénétrométriques

Contrainte de rupture du sol sous charge verticale centrée q’u

Ple*: pression limite nette équivalente


kp: facteur de portance
Méthode à partir des essais pressiométriques et
pénétrométriques
Méthode à partir des essais pressiométriques et
pénétrométriques
Méthode à partir des essais pressiométriques et
pénétrométriques
Méthode à partir des essais pressiométriques et
pénétrométriques
Hauteur d'encastrement équivalente, De

• paramètre conventionnel de calcul


pour tenir compte du fait que les caractéristiques mécaniques des
sols de couverture sont généralement plus faibles que celles du sol
porteur
D
1
De 
p le *d
 p * (z)dz
l
Méthode à partir des essais pressiométriques et
pénétrométriques
Pression limite nette équivalente P*le

• Terrain homogène
terrain sous fondation constitué, jusqu'à une profondeur d'au
moins 1,5 B, d'un même sol ou de sols de même type et de
caractéristiques comparables

z=0 ple* pl*


- on établit un profil linéaire
schématique, représentatif de
la tranche de sol [D; D+1,5B] D

D
P*l(z) = a·z + b
B
- la pression limite nette D+2.B/3
équivalente est prise égale à
D+1,5.B
P*le(z) = P*l(ze)

Avec ze=D+(2/3)B
z
Méthode à partir des essais pressiométriques et
pénétrométriques

Pression limite nette équivalente P*le

• Terrain non homogène

terrain sous fondation constitué, jusqu'à une profondeur d'au


moins 1,5 B, de sols de natures différentes et de résistances
mécaniques différentes (mais du même ordre de grandeur)

- après élimination des valeurs singulières


(ex : présence de blocs ou concrétions)

- on calcule la moyenne géométrique sur la tranche de sol [D;


D+1,5B]
Méthode à partir des essais pressiométriques et
pénétrométriques
Résistance de pointe équivalente
D  3a
1
q ce 
3a  b q
Db
cc (z)dz

où qcc est une moyenne de qc, écrêtée à 1,3qcm, avec :


qce qcm 1,3.qcm
D  3a
1
q cm 
3a  b q
Db
c (z)dz z=0 qc

où a = B/2 si B > 1m, D


h
a = 0,5m si B < 1m, b
b = min (a;h),
B
h étant la profondeur d’encastrement
de la fondation dans la couche porteuse.
3.a
Encastrement équivalent :
D
1
De  
q ce 0
q c (z)dz
z
Méthode à partir des essais pressiométriques et
pénétrométriques

Capacité portante du sol de fondation

ql = q0 + kc.qce
q0 est la contrainte verticale effective au niveau de la fondation après travaux.
kc est le facteur de portance pénétrométrique, déterminé en fonction de la
forme de la fondation, de la nature et des caractéristiques pressiométriques du
terrain en place
Détermination des tassements

Calcul du tassement par les résultats de l'essai


Oedométrique

Calcul des contraintes


Détermination de l'amplitude s0
Détermination de l'amplitude s1

Calcul du tassement par les résultats de l'essai au


Pressiomètre

Calcul du tassement par les résultats de l'essai au


pressiomètre
Calcul du tassement par les résultats de
l'essai œdométriques
• Amplitude totale du tassement final = somme de trois composantes

sf = s0 + s1 + s2 - souvent prépondérant (sauf pour sols très compressibles)


- se manifeste progressivement au cours de la construction

s0 : tassement initial ou instantané (élasticité du sol)

s1 : tassement de consolidation primaire (dissipation de la pression interstitielle)

s2 : tassement de consolidation secondaire (fluage du sol)

Calcul des contraintes

• tassement calcul sous les seules charges permanentes


• méthodes les plus utilisées : Boussinesq et abaques

voir chapitre sur les tassements (MDS)


Calcul du tassement par les résultats de
l'essai œdométriques
Calcul du tassement par les résultats de
l'essai œdométriques
Calcul du tassement par les résultats de l'essai au
pressiomètre
Calcul du tassement par les résultats de l'essai au
pressiomètre
Calcul du tassement par les résultats de l'essai au
pressiomètre
Calcul du tassement par les résultats de l'essai au
pressiomètre
Calcul du tassement par les résultats de l'essai au
pressiomètre

Cas particulier d'une couche molle intercalaire

précédentes
Calcul du tassement par les résultats de l'essai au
pressiomètre

Cas particulier d'une couche molle intercalaire


Calcul du tassement par les résultats de l'essai au
pénétromètre

La méthode pénétrométrique est basée sur l’estimation d’un module


œdométrique par corrélation avec la résistance de pointe ou de cône.

Eoed = a qc

On calcule alors un module d’Young et on utilise la méthode élastique. Les


valeurs de α recommandées par Sanglerat sont :
Calcul du tassement par les résultats de l'essai au
pénétromètre

La méthode Schmertmann est plus proche d’une méthode directe :


Calcul du tassement par la méthode basée sur
l’essai de plaque

Cette méthode ne s’applique qu’aux fondations sur sable. Le tassement est


dérivé empiriquement selon les relations de la figure (page suivante) si le
sol sous la fondation à une profondeur plus grande que deux fois la largeur
est le même qu’au niveau de la plaque
Calcul du tassement par la méthode basée sur
l’essai de plaque

Abaque pour le calcul des tassements basé sur les résultats d’essais de plaque

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