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Anatomie et physiologie de l’intestin grêle

L'intestin grêle fait partie de l'appareil digestif. C’est un organe creux, en forme de tube, qui
est fixé à l’estomac à une extrémité et au gros intestin à l’autre extrémité. L’intestin grêle
constitue la partie la plus longue du tube digestif, ou tractus gastro-intestinal, puisqu'il forme
environ les trois quarts de l’appareil digestif. On l’appelle aussi petit intestin.

Le tractus gastro-intestinal est un tube qui s'étend de la bouche à l'anus et qui comprend :

 l'oesophage, une structure en forme de tube qui transporte les aliments de la bouche et
la gorge à l'estomac
 l'estomac, un organe en forme de sac qui reçoit les aliments de l'oesophage, amorce le
processus de digestion et évacue les aliments partiellement digérés dans l'intestin grêle
 l'intestin grêle (petit intestin), un organe en forme de tube qui continue la digestion et
absorbe les nutriments
 le gros intestin (côlon), un organe en forme de tube (de plus grand diamètre que
l'intestin grêle) qui absorbe l'eau des aliments partiellement digérés, les façonne en
selles et les entrepose

Plusieurs autres organes de l'appareil digestif dont le foie, la vésicule biliaire et le pancréas,
contribuent à la digestion des aliments.

Structure
L'intestin grêle mesure de 4,75 à 6 mètres (15 à 20 pieds) de longueur par 2,5 centimètres (1
pouce) de diamètre en moyenne. Il présente des anses, est enroulé et occupe une partie
importante de la cavité abdominale (espace dans l'abdomen qui contient les intestins et
d'autres organes). L'intestin grêle se compose de 3 parties :

 duodénum
o première partie de l’intestin grêle qui se fixe à l’estomac
o partie la plus courte et la plus large de l’intestin grêle
o longueur d'environ 25 cm (10 pouces)
o considéré comme le bol à mélanger et par lequel la plupart des
enzymesenzymesProtéine capable d’activer certaines réactions chimiques dans
le corps. digestives entrent dans l'intestin grêle
 jéjunum
o partie centrale de l'intestin grêle, entre le duodénum et l’iléon
o longueur d'environ 2,4 m (8 pieds)
o la plus grande partie de la digestion chimique et de l’absorption des éléments
nutritifs s’y fait
o ses couches musculaires se contractent (se raidissent) pour aider à déplacer les
aliments dans le tractus gastro-intestinal
 iléon
o dernière partie de l'intestin grêle qui se fixe au gros intestin
o longueur d'environ 3,6 m (12 pieds)
o il absorbe les éléments nutritifs provenant des aliments digérés et vide son
contenu dans le gros intestin

Le jéjunum et l’iléon sont soutenus par un feuillet du mésentère. L'intestin grêle est suspendu
à la paroi abdominale postérieure par le mésentère, une membrane soutenant des vaisseaux
sanguins, des nerfs et des vaisseaux lymphatiques qui alimentent l'intestin grêle. Le gros
intestin entoure l'intestin grêle.
Couches de la paroi de l'intestin grêle

La surface interne de l'intestin grêle a une apparence veloutée en raison des nombreuses
saillies en doigts de gant de la muqueuse appelées villosités. Les villosités augmentent la
surface de l'intestin grêle, ce qui l’aide à absorber les aliments digérés.

Les couches internes de l'intestin grêle sont constituées des mêmes 4 couches qui forment la
plus grande partie du tractus gastro-intestinal :

 la muqueuse (membrane muqueuse)


o couche la plus interne
o faite d’une couche d’épithéliumépithéliumFine couche de cellules épithéliales
qui forme la surface externe du corps (peau) et qui tapisse les organes creux,
les glandes et toutes les voies de passage des appareils respiratoire, digestif,
reproducteur et urinaire., de tissu conjonctif lâche appelé lamina propria et
d’une très mince couche de muscle appelée musculaire muqueuse
 la sous-muqueuse
o située sous la muqueuse
o formée de tissu conjonctif, de vaisseaux sanguins, de vaisseaux lymphatiques
et de nerfs
 musculeuse (muscularis propria)
o couche musculaire située sous la sous-muqueuse
o bande de muscle lisse qui aide à déplacer les aliments dans l’intestin grêle
 séreuse (sous-séreuse)
o couche mince extérieure qui recouvre l’intestin grêle
o formée de la couche viscérale du péritoine (couches de tissu qui recouvrent la
surface externe de la plupart des organes de l’abdomen)
o fixée au mésentère
Fonction
La fonction principale de l'intestin grêle est de décomposer (digérer) les aliments et
d’absorber les éléments nutritifs, comme les électrolytesélectrolytesSubstance présente dans
le sang et d’autres liquides corporels qui est porteuse d’une charge électrique. Les électrolytes
sont responsables de l’entrée des éléments nutritifs dans les cellules et de l’évacuation des
déchets hors des cellules afin de maintenir l’équilibre des liquides dans le corps e, les
vitamines et les minéraux. L’intestin grêle est l’organe d'absorption le plus important du
tractus gastro-intestinal. Près de 90 % de l’absorption des éléments nutritifs se déroule dans
l’intestin grêle.

Références

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intestine/anatomy-and-physiology/?region=mb#ixzz3o3YGitM2

L’estomac
Écrit par les experts ComprendreChoisir |
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Dilatation du tube digestif placée entre l'œsophage et le duodénum, l'estomac est un réservoir
où va débuter véritablement la digestion : les aliments y sont malaxés, en partie dégradés par
les sucs gastriques et réduits en une bouillie pâteuse, le chyme.

Situation générale de l'estomac


Grosse poche en forme de J majuscule d'une longueur totale de 15 à 25 cm, l'estomac est situé
dans le haut de l'abdomen, sous le diaphragme : il occupe la région épigastrique.

L'estomac distendu peut contenir jusqu'à 3 ou 4 litres d'aliments ou de liquides.

Le corps de l'estomac se situe à gauche de l'abdomen. Son bord concave court (petite
courbure) globalement dans l'axe médian du corps est tourné vers la droite. Son bord convexe
plus long (grande courbure) regarde vers la gauche.
L'estomac est entouré par :

 le foie, placé juste devant la petite courbure ;


 le côlon qui passe devant le corps de l'estomac ;
 l'aorte et les reins en arrière ;
 la rate sur son côté gauche ;
 le pancréas, derrière le bord inférieur de la grande courbure ;
 l'intestin grêle sur sa partie inférieure.

Le cardia : jonction de l'estomac avec l'œsophage


Le cardia est la zone de jonction de l'estomac avec l'œsophage.

 Son bord gauche est dans la continuité de l'œsophage.


 Son bord droit forme un repli, l'angle de His, qui empêche normalement tout reflux du
contenu gastrique vers le haut quand l'estomac se contracte.

La remontée du cardia à travers le diaphragme constitue une hernie hiatale.

Le fundus : partie supérieure de la poche gastrique


Le fundus ou grosse tubérosité est la partie supérieure, la plus renflée, de la poche gastrique.
Son dôme se situe juste sous le diaphragme.

 Affaissé sur lui-même quand l'estomac est vide, le fundus est la partie qui se dilate le
plus à mesure qu'il se remplit.
 Le fundus est en continuité avec le corps ou partie centrale de l'estomac.
 La majeure partie des sucs gastriques est sécrétée dans le fundus et le corps de
l'estomac.

Le pylore
L'antre pylorique forme un entonnoir dont la paroi fortement musclée présente de nombreux
plissements. Il correspond à la partie horizontale du J gastrique.
L'antre communique avec le duodénum (haut de l'intestin grêle) par un orifice fermé par un
muscle circulaire, le sphincter pylorique. L'orifice ne s'ouvre que pour laisser passer une
giclée d'aliments liquéfiés sous forme de chyme.

À savoir : Chez le nourrisson, une anomalie du sphincter pylorique peut provoquer la sténose
du pylore, responsable de vomissements en jet répétés à chaque tétée.

Les épiploons
Les épiploons sont de minces feuillets, criblés d'îlots graisseux, qui appartiennent au
péritoine. Ils maintiennent l'estomac en place et contiennent les vaisseaux sanguins qui
irriguent l'estomac.

 Le petit épiploon relie au foie la petite courbure de l'estomac.


 Le grand épiploon recouvre le fundus et le corps. Il relie l'estomac à l'intestin et au côl

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Différence Sympathique - Parasympathique


  ninou le Lun 25 Avr - 14:03

Bonjour ,

Pouvez vous m'expliquer la difference entre le systeme sympathique et le systeme


parasympathique ?

ninou
Messages: 2
Date d'inscription: 14/04/2011







Re: Différence Sympathique - Parasympathique


  Pianobar le Lun 25 Avr - 23:43

Bonjour, bonjour,

Alors, les systèmes sympathique et parasympathique sont deux systèmes nerveux faisant parti
du système nerveux autonome.

Le système nerveux sympathique est un système qui tourne à la Noradrénaline. Il provient de


2 chaînes ganglionnaires paravertébrales qu'on appelle chaînes ganglionnaire sympathiques,
et qui vont émettre tout une séries de nerfs neuro-végétatifs qui vont, aux travers de plexus
nerveux, moduler l'activité neuro-végétatives de presque tous les organes du tronc soit
directement, soit via d'autres hormones (Adrénaline, Cortisol, Rénine, Insuline...).
Schématiquement, le Sympathique prépare le corps à une activité musculaire intense,
correspondant archaïquement aux réflexes de Lutte ou de Fuite suite à un stimulus d'alerte
ou de danger.
Concrètement, ca va donner :
- Une hausse du travail cardiaque (Effet Inotrope, Chronotrope, Tonotrope et Dromotrope +)
- Une hausse de l'activité respiratoire (Bronchodilatation)
- Une hausse de la glycémie (Inhibition de synthèse d'Insuline, Hausse de la glycogénolyse et
de la néoglucogénèse hépatique)
- Une hausse de la lipémie (Dégradation des Triglycérides)
- Une mydriase (Dilatation de la pupille)
- Une horripilation
- Une vasoconstriction des vaisseaux périphériques type Mésentériques, rénaux (organes
considérés accessoires) alors qu'on a une vasodilatation des artères musculaires, coronaires et
cérébrales.
- Une baisse de la salivation, des sécrétions gastriques et du péristaltisme (la digestion est une
dépense énergétique immédiate inutile)

Le système nerveux parasympathique est un système qui tourne à l'Acetylcholine. Il provient


des nerfs III, VII, IX, X et des nerfs sacrés. Ils vont moduler à l'inverse du sympathique,
une activité de détente et de relaxation. Ca va globalement se traduire par un effet inverse du
sympathique.

Bon courage !

Qu'est-ce que les systèmes nerveux


sympathique et parasympathique?
Psychomédia
Publié le 26 juillet 2009

Les nerfs des systèmes nerveux sympathique et parasympathique constituent le système


nerveux végétatif (ou autonome) qui est responsable de la régulation des fonctions
automatiques internes de l'organisme (par exemples : digestion, transpiration...).

Par leurs actions opposées, les systèmes sympathique et parasympathique contrôlent l'activité
de plusieurs organes et fonctions. Leurs cellules nerveuses (neurones) innervent les cellules
des muscles lisses (présents dans la paroi de nombreux organes), du muscle cardiaque, des
glandes et des cellules du système immunitaire.
Le système nerveux sympathique

L'activation du système nerveux sympathique prépare l'organisme à l'activité. Devant un


stress important, il orchestre la réponse de fuite ou de lutte. Il dilate les bronches, accélère
l'activité cardiaque et respiratoire, augmente la tension artérielle, dilate les pupilles et
augmente la transpiration. Il diminue l'activité digestive. Ce système est associé à l'activité de
deux neurotransmetteurs: la noradrénaline et l'adrénaline.

Le système nerveux parasympathique

L'activation du système nerveux parasympathique amène un ralentissement général des


fonctions de l'organisme. Le rythme cardiaque et l'activité respiratoire sont ralentis et la
tension artérielle diminuée. La fonction digestive et l'appétit sexuel sont favorisés. Ce système
est associé au neurotransmetteur acétylcholine.
Le système nerveux autonome constitue, avec le système nerveux somatique, le système
nerveux périphérique.

Intestin grêle

Schéma de l'intestin grêle dans le système digestif

L'intestin grêle est la partie de l'appareil digestif humain située entre l'estomac et le gros
intestin (côlon). Il comprend un segment fixe, le duodénum, suivi de deux segments mobiles
intrapéritonéaux, le jéjunum puis l'iléon.

Sommaire
 1 Anatomie
o 1.1 Morphologie
o 1.2 Vascularisation
 2 Histologie
 3 Embryologie
 4 Physiologie
 5 Exploration
 6 Pathologie
o 6.1 Occlusion intestinale
o 6.2 Maladies inflammatoires chroniques intestinales
 7 Notes et références

Anatomie
Morphologie

L'intestin grêle présente trois segments successifs :

 le duodénum, rétropéritonéal, faisant suite au pylore ;


 le jéjunum ;
 l'iléon, sa portion terminale s'achevant par la valvule iléo-cæcale, qui le met en
communication avec le cæcum puis le côlon.

L'intestin grêle est formé de sorte à amplifier les processus d'absorption :

 sa longueur moyenne est 6 m et peut varier de 4 à 7 mètres, selon la technique de


mesure utilisée1. Ses différentes parties sont le duodénum (« douze » travers de doigt =
0,25 m), le jéjunum (2,5 m), et l'iléum (3,5 m)2 ;
 l'accroissement de sa surface par les valvules conniventes ou valvules de Kerckring,
plis de la muqueuse et de la sous-muqueuse recouverte de villosités, elles-mêmes
recouvertes de microvillosités (surface d'environ 250 mètres carrés = terrain de
tennis).

Vascularisation

L'intestin grêle est vascularisé par l'artère mésentérique supérieure, issue de l'aorte
abdominale à 3 cm du tronc cœliaque.

Histologie
L'intestin grêle est composé de trois couches superposées :

 séreuse péritonéale ;
 musculeuse, dont les muscles lisses permettent le péristaltisme ;
 muqueuse, au rôle crucial d'absorption des nutriments. La muqueuse comporte de
nombreuses villosités et microvillosités destinées à augmenter la surface d'échanges.

Embryologie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !

Physiologie
C'est dans l'intestin grêle que se déroule l'absorption intestinale :

 le glucose, les acides aminés, les acides gras à courte chaîne et le glycérol passent de
la lumière intestinale aux vaisseaux sanguins ;
 les acides gras à longue chaîne et les triglycérides (reconstitués par la paroi des
entérocytes après digestion des triglycérides alimentaires) passent dans les vaisseaux
lymphatiques ;
 l'eau, les sels minéraux et les vitamines quant à eux peuvent passer dans les deux types
de vaisseaux.
Généralités 
Le système nerveux sympathique, appartient aux trois parties du système nerveux
autonome (ou végétatif) efférent (partant du centre du système nerveux pour aller vers la
périphérie).

Les deux autres parties sont :

 Le système nerveux entérique (globalement digestif).


 Le système nerveux parasympathique qui généralement entraîne des réponses
opposées (les spécialistes en neurologie disent antagonistes) au système nerveux
sympathique.

Classification 
Le système nerveux sympathique, contrôle une grande partie des activités inconscientes
(autonomes) du corps humain. Par exemple les battements du coeur (rythme cardiaque), et
la contraction des muscles lisses, sont sous la responsabilité du système nerveux
sympathique, ou orthosympathique.

Le système nerveux sympathique, a également des effets sur les cellules, et certains organes,
grâce à l'action  de substances fabriquées par lui-même, les neurotransmetteurs. Il s'agit
des catécholamines. Ces neuromédiateurs ou neurotransmetteurs, portent le nom de :

 Noradrénaline.
 Adrénaline.
 Acétylcholine (ayant une action spécifique sur les vaisseaux et les glandes
sudoripares).

Anatomie 
Sur le plan anatomique, le système nerveux orthosympathique (rappelons-le, portant
également le nom de sympathique) «utilise» deux neurones :

 Un neurone préganglionnaire, le corps cellulaire de ce neurone se situe à l'intérieur de


la moelle épinière (partie dorsale ou lombaire).
 Ensuite ce neurone communique (par l'intermédiaire d'une synapse) avec un
neurone post-ganglionnaire (c'est-à-dire dont le corps cellulaire se trouve dans un
ganglion).

Ce neurone enfin arrive au niveau du tissu cible. Autrement dit, pour les spécialistes en
neurologie, les corps cellulaires des neurones présynaptiques du système sympathique, sont
situés dans les colonnes cellulaires intermédio-latérales, ou noyaux intermédio-latéraux de
la moelle épinière. Les colonnes intermédio-latérales gauche et droite, constituent une partie
de la substance grise s'étendant entre le premier segment thoracique (T1), et le deuxième ou
troisième, segment lombaire (L2 ou L3) de la moelle épinière. 

Anatomiquement ces colonnes intermédio-latérale (IMLs) apparaissent comme de petites


cornes latérales, situées entre la corne centrale ou antérieure, et la corde dorsale ou
postérieure, de la substance grise de la moelle épinière. Les corps cellulaires des
neurones postsynaptiques du système nerveux sympathique, se rassemblent ensuite en deux
endroits au sein des ganglions respectivement appelés para et prévertébraux. 

 Les ganglions para vertébraux sont réunis entre eux pour constituer les tronc ou
chaîne sympathique gauche et droite, situés de chaque côté de la colonne vertébrale.
Ils s'étendent sur toute la longueur d'une partie de la colonne vertébrale. Le
ganglion paravertébral supérieur, ou ganglion cervical supérieur de chacun du tronc, se
localise sous la base du crâne. Le ganglion impair, c'est-à-dire coccygien se situe à
l'extrémité inférieure, à l'endroit où les deux troncs se réunissent devant le coccyx. Les
ganglions prévertébraux se situent dans le plexus qui entoure les origines des
principales branches de l'aorte abdominale (ganglion semilunaire qui entoure par
exemple l'origine du tronc cœliaque). Les ganglions sympathiques, sont organisés sous
la forme de deux paires de chaînes. Un ensemble de ganglions, se trouve à côté de la
colonne vertébrale (chaine pré-aortique (ou pré-vertébrale), un autre sous la forme
d'une chaine para-aortique (ou para-vertébrale). Des ganglions paravertébraux sont
associés à l'ensemble des nerfs spinaux (de la moelle épinière), mais cette fois-ci, au
niveau du cou 8 nerfs spinaux se partagent trois ganglions  :
o Un supérieur.
o Un moyen.
o Un inférieur. Les ganglions paravertébraux, sont reliés entre eux, par
des tractus nerveux avec lesquels ils forment les troncs, que l'on appelle
également chaîne sympathique droite et gauche. Ceux-ci sont situés de chaque
côté de la colonne vertébrale.
 Des ganglions prévertébraux ou pré-aortiques, sont associés aux plexus et se
trouvent en périphérie des origines des principales branches de l'aorte de l'abdomen
comme c'est le cas pour le tronc coeliaque. Les ganglions ont une action spécifique
dans l'innervation des viscères de l'abdomen et du bassin (par exemple l'estomac et
l'intestin).

Le neuromédiateur (appelé également neurotransmetteur) des neurones pré-ganglionnaires


(ceux situés dans la moëlle épinière) est l'acétylcholine.

Le neuromédiateur  des neurones post-ganglionnaires (c'est-à-dire de ceux situés dans


les chaines de ganglions), est le plus souvent la noradrénaline.

Le système orthosympathique, assure l'innervation de la glande médullo-surrénale.

Les fonctions du système nerveux sympathique entraînent :

 Une augmentation de la pression artérielle (hypertension artérielle).


 Une tachycardie (augmentation de la fréquence du rythme cardiaque)..
 Un ralentissement du péristaltisme (baisse d'intensité des mouvements intestinaux).
 Une mydriase (dilatation de la pupille).
 Une vasoconstriction périphérique (diminution du calibre des vaisseaux en
périphérie, aboutissant à une ischémie et donc à une pâleur, c'est-à-dire une coloration
blanche tirant sur le bleu de la peau).
 Une excitation des glandes sudoripares,  entraînant une exagération de la fabrication
de la sueur (hypersudation).
 Une sécrétion plus importante d'adrénaline et de noradrénaline à partir des glandes
surrénales.
 Un relâchement de la vessie.
 Une accentuation de la libération de glucose par le foie.
 Une stimulation de l'éjaculation.
 Une bronchodilatation (augmentation du diamètre des bronches).

Les différents types et sous-types de récepteurs sensibles à l'adrénaline et à


la noradrénaline sont :

Anatomie et physiologie du côlon et du


rectum
Le gros intestin est un tube creux qui forme les 6 derniers pieds du tube digestif. On l'appelle
aussi intestin ou côlon, qui, techniquement parlant, n'est qu'un segment du gros intestin. Le
gros intestin est constitué du caecum (structure en forme de pochette située au début du gros
intestin), du côlon, du rectum et de l'anus. Le côlon et le rectum sont voisins d'autres organes
dont la rate, le foie, le pancréas et les appareils reproducteur et urinaire. Chacun d'entre eux
peut être affecté si un cancer colorectal se propage hors du gros intestin.
Structure
Le côlon débute par le caecum, là où il se rattache à l'extrémité de l'intestin grêle (iléon). Les
6 derniers pouces du côlon sont du tissu rectal. Comme il n'y a pas de limite nette entre le
côlon et le rectum, les cancers du côlon et du rectum sont groupés sous le terme cancer
colorectal.

Le côlon se divise en 4 segments :

 côlon ascendant – il débute par le caecum, là où il se rattache à l'extrémité de l'intestin


grêle, et se prolonge vers le haut, du côté droit du corps, jusqu'au côlon transverse
 côlon transverse – il relie le côlon ascendant au côlon descendant et traverse la partie
supérieure de l'abdomen
 côlon descendant – il relie le côlon transverse au côlon sigmoïde et longe le côté
gauche du corps
 côlon sigmoïde – il relie le côlon descendant au rectum
Le côlon et le rectum sont constitués de différents tissus organisés en couches :

 muqueuse
o revêtement interne (épithélium), lamina propria (tissu conjonctif) et couche
mince de muscle (musculaire muqueuse)
 sous-muqueuse
o tissu conjonctif, glandes, vaisseaux sanguins, vaisseaux lymphatiques et nerfs
 musculeuse (couche musculaire)
 séreuse (couche séreuse)
o revêtement externe du côlon mais pas du rectum

Le mésentère est un repli de tissu qui fixe les organes à la paroi du corps. Une partie du côlon
est liée à la paroi abdominale par le mésentère. Les deux-tiers supérieurs du rectum sont
également recouverts d'un mésentère appelé mésorectum. Le mésentère est fait de tissu
conjonctif graisseux qui contient les vaisseaux sanguins, les nerfs, les ganglions lymphatiques
et les vaisseaux lymphatiques qui alimentent le côlon. Lorsque les chirurgiens enlèvent une
partie du côlon ou du rectum pour traiter un cancer qui affecte ces régions, ils enlèvent aussi
le mésentère voisin de ces organes. Les ganglions lymphatiques contenus dans le mésentère
qu'on a enlevé seront examinés puisqu'on veut savoir s'ils sont cancéreux.

Fonction
Les principales fonctions du côlon et du rectum sont d'absorber l'eau et les éléments nutritifs
des aliments qu'on ingère et d’acheminer les résidus alimentaires hors du corps.

 Le côlon reçoit les aliments partiellement digérés de l'intestin grêle sous forme liquide.
 Les bactéries présentes dans le côlon (flore intestinale) décomposent certaines
substances en plus petites parties.
 L'épithélium absorbe l'eau et les éléments nutritifs. Il donne aux résidus qui restent une
consistance semi-solide (matières fécales, ou selles).
 L'épithélium produit également un mucus à l'extrémité du tube digestif, ce qui facilite
le passage des selles dans le côlon et le rectum.
 Certains segments du côlon se resserrent et se relâchent en alternance (péristaltisme),
permettant ainsi de faire avancer les selles jusqu'au rectum.
 Le rectum sert de zone d'attente aux selles. Lorsqu'il est plein, il émet un signal au
cerveau pour que celui-ci déclenche le déplacement des selles et leur expulsion par
l'anus.

Read more: http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/colorectal/anatomy-


and-physiology/?region=qc#ixzz3o3buBzGe

Système nerveux sympathique


Cet article est une ébauche concernant les neurosciences.
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recommandations des projets correspondants.

Le système nerveux sympathique ou système nerveux orthosympathique est une des trois
parties du système nerveux autonome. Les deux autres parties sont le système nerveux
entérique et le système nerveux parasympathique, ce dernier déclenchant (la plupart du temps)
des réponses antagonistes au système nerveux orthosympathique.

Il est responsable du contrôle d'un grand nombre d'activités inconscientes de l'organisme,


telles que le rythme cardiaque ou la contraction des muscles lisses.
Sommaire
 1 Généralités
 2 Fonctions
 3 Anatomie
 4 Récepteurs
 5 Notes et références
 6 Voir aussi
o 6.1 Articles connexes

Généralités
Le système nerveux sympathique fonctionne sur un modèle à deux neurones : un neurone
préganglionnaire (dont le corps cellulaire est localisé dans la moelle épinière dorsale ou
lombaire) fait synapse sur un neurone post-ganglionnaire (dont le corps cellulaire est localisé
dans un ganglion) qui lui-même innerve le tissu cible.

Les ganglions sympathiques sont organisés en deux paires de chaines. De chaque côté de la
colonne vertébrale se trouvent une chaine pré-aortique (ou pré-vertébrale) et une chaine para-
aortique (ou para-vertébrale). Les prolongements des neurones préganglionnaires sont donc
courts car ils innervent les ganglions localisés à proximité dans la chaine sympathique. En
revanche les prolongements des neurones postganglionnaires sont très longs, pour se terminer
au niveau des organes.

Le neuromédiateur des neurones pré-ganglionnaires (ceux situés dans la moelle épinière) est
l'acétylcholine, tandis que celui des neurones post-ganglionnaires (ceux situés dans les
chaines de ganglions) est en général la noradrénaline mais on trouve dans certains cas
l'acétylcholine.

Il innerve la glande médullo-surrénale et exerce ses effets sur les cellules et organes cibles,
essentiellement via les neurotransmetteurs appelés catécholamines (principalement la
noradrénaline et, dans une moindre mesure, l'adrénaline). Pourtant, le système sympathique
ne se superpose pas tout à fait au système adrénergique, son action passant parfois (quelques
vaisseaux, glandes sudoripares) par une sécrétion d'acétylcholine.

Fonctions
Ces fonctions permettent, d'une façon simplifiée, de préparer le corps humain à l'action. Ainsi
l'activation du système sympathique provoque :

 une tachycardie (augmentation de la fréquence cardiaque)


 une augmentation de la pression artérielle
 un ralentissement du péristaltisme (mouvements intestinaux)
 une vasoconstriction périphérique
 une stimulation des glandes sudoripares, entrainant une augmentation de la sudation
 une stimulation de la libération de glucose par le foie
 une augmentation de la sécrétion d'adrénaline et de noradrénaline par les glandes
surrénales
 une relaxation de la vessie (dilatation)
 une stimulation de l'éjaculation
 une bronchodilatation (augmentation du diamètre des bronches)

Anatomie
Les nerfs du système nerveux autonome orthosympathique prennent le relais dans des
ganglions nerveux situés dans une localisation proche de la moelle épinière. Le neurone
efférent (celui qui prend le relais) sera lui responsable d'une sécrétion adrénergique ou
noradrénergique (voir catécholamines) Les glandes médullosurrénales sont considérées
comme un ganglion nerveux sympathique.

Récepteurs
Il existe plusieurs types et sous-types de récepteurs sensibles à l'adrénaline et à la
noradrénaline :

 Alpha-1 : présent sur les fibres musculaires lisses des vaisseaux


 Alpha-2 : de localisation pré-synaptique
 Bêta-1 : présent sur le cœur dont il renforce l'activité
 Bêta-2 : présent localement sur certains tissus et permet une vasodilatation des artères
 Bêta-3

Le récepteur bêta, situé dans la membrane plasmique des cellules sensibles, est constitué
d'une chaîne protéique transmembranaire repliée sept fois en épingle à cheveux. Son
extrémité C terminale est intracellulaire alors que l'extrémité N terminale fait surface à
l'extérieur de la membrane.

Notes et références

Système nerveux parasympathique


Cet article est une ébauche concernant les neurosciences.
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recommandations des projets correspondants.

Le système parasympathique ou système vagal est une des trois divisions du système
nerveux autonome ou viscéral, avec le système nerveux orthosympathique et le système
nerveux entérique. Les fibres nerveuses du système parasympathique prennent leur origine
dans les parties crâniennes (nerfs III, VII, IX et X) et sacrées de la moelle épinière. Il contrôle
les activités involontaires des organes, glandes, vaisseaux sanguins conjointement à l’une des
autres parties du système nerveux autonome : le système nerveux sympathique
(orthosympathique).

Le système parasympathique utilise l'acétylcholine et est responsable du ralentissement de la


fréquence cardiaque (cardio-modérateur), de l'augmentation des sécrétions digestives et de la
mobilité du tractus gastro-intestinal. Il intervient dans certains phénomènes pathologiques,
tels les évanouissements ou lipothymies, phénomènes colitiques (colite), diarrhées,
vomissements, larmes, etc.

Fonctions
Les effets du SNAp (Système Nerveux Autonome parasympathique) sont opposés à ceux du
système nerveux orthosympathique (la plupart du temps). Anatomiquement parlant, les
ganglions parasympathiques sont situés à proximité de l'organe cible, parfois même sur sa
membrane externe. Le neurotransmetteur en jeu à la jonction effectrice est l'acétylcholine.

Les effets généraux d'une stimulation parasympathique sont les suivants :

 bradycardie (nerf vague responsable du malaise vagal).


 augmentation du péristaltisme intestinal.
 augmentation des sécrétions gastriques, salivaires et intestinales.
 relâchement de la plupart des sphincters du tractus gastro-intestinal.
 myosis (contraction de l'iris).

Système nerveux
Publié le 18/01/2009

 I) Organisation et composition du système nerveux


o 1) Organisation du système nerveux
o 2) Le neurone
 a) Morphologie du neurone
 b) La gaine de myéline
 c) Classification des neurones
o 3) Névroglie : cellules gliales et cellules de Schwann
 II) Transmission de l’influx nerveux et synapses
o 1) Potentiels et influx nerveux
 a) Le potentiel de repos
 b) Le potentiel gradué
 c) Le potentiel d’action
o 2) Synapses et neurotransmissions
 III) Encéphale, moelle épinière et nerfs rachidiens
o 1) L’encéphale
o 2) La moelle épinière et les nerfs rachidiens
 a) Substance grise et racine des nerfs rachidiens
 b) Substance blanche
 IV) Le réflexe
 V) Le système nerveux autonome (SNA)
o 1) Système nerveux sympathique (ou orthosympathique)
o 2) Système nerveux parasympathique (ou vagal)

I) Organisation et composition du système nerveux


Le système nerveux et le système endocrinien permettent le maintient de l’homéostasie. Le
système endocrinien sécrète des hormones dans le sang, leurs actions est lente mais soutenue
dans le temps (cf. cours sur l’endocrinologie). Le système nerveux quant à lui permet la
formation d’influx nerveux qui ont une action rapide mais brève, on parle ici de
neuromédiateurs qui agissent sur de très courte distance (quelques µm) au niveau des
synapses.

Le système nerveux est divisé en deux grandes zones : le système nerveux central (SNC) et le
système nerveux périphérique (SNP). Le système nerveux central est constitué de l’encéphale
(cerveau) et de la moelle épinière, et le système nerveux périphérique est constitué des
ganglions nerveux et des nerfs : 12 paires de nerfs crâniens et 31 paires de nerfs rachidiens.

Le système nerveux a 3 fonctions essentielles :

 Une fonction sensitive de détection grâce à des récepteurs qui détectent toutes les
modifications de l’organisme et l’environnement extérieur.
 Une fonction d’intégration et d’analyse des informations qu’il reçoit des récepteurs.
 Une fonction motrice permettant la contraction des diverses cellules musculaires de
l’organisme.

1) Organisation du système nerveux

Toutes les informations de l’organisme affluent vers le SNC à partir de détecteurs sensoriels
de différents types.

Le SNP est constitué de deux voies :

 La voie sensitive (voie afférente) constituée de neurones sensitifs somatiques et


viscéraux, et au niveau de laquelle la propagation des influx vient des récepteurs
périphériques.
 La voie motrice (voie efférente) constituée de neurones moteurs dont l’origine des
influx est le SNC. Cette voie motrice peut elle-même être divisée en deux types de
système nerveux :
o Le système nerveux autonome (SNA), ou système nerveux végétatif (SNV),
est involontaire. L’influx nerveux provenant du SNC est envoyé vers les
muscles lisses, le myocarde et les glandes. Il possède le système sympathique
(Σ) qui tend à activer les organes et le système parasympathique (pΣ) qui
tend à les mettre au repos. Attention, les deux peuvent pourtant être excitateur
et inhibiteur.
o Le système nerveux somatique (SNS) est volontaire et l’influx nerveux
provenant du SNC est envoyé vers les muscles striés squelettiques.

2) Le neurone

Les cellules nerveuses (neurones) sont les unités fonctionnelles du SNC et forment un réseau
qui s’étend dans tout l’organisme. Bien qu’elles ne soient pas les plus nombreuses dans le
système nerveux, ce sont les plus importantes. Pour indication le système nerveux possède
10% de neurones pour 90% de cellules gliales (leur rôle dans le système nerveux sera énoncé
dans la suite du cours).

Ce sont des cellules post-mitotique (pour la majorité, étant hautement spécialisés) et


excitable. En effet on sait aujourd’hui que certains neurones peuvent être produits au niveau
de l’hippocampe. Leur excitabilité est due à un changement d’état très rapide qui est
déterminé par un facteur extérieur. Les cellules nerveuses peuvent modifier leur anatomie et
possèdent une grande longévité. Elles sont très sensibles à l’hypoglycémie et à l’hypoxie. En
effet elles consomment presque exclusivement du glucose qui leurs est fournit par les cellules
gliales. Les neurones sont indépendants les uns des autres, n’établissant que des contacts
fonctionnels spécifiques appelés synapses. Ce sont également des cellules sécrétrices
particulières qui peuvent avoir comme produit de sécrétion des neuromédiateurs, des
neuromodulateurs ainsi que des neurohormones (GnRH).

Les neurones étant des cellules post-mitotique, elles ne peuvent pas être source de tumeur.
Ainsi les tumeurs neuronales n’existent pas, mais attention les tumeurs cérébrales existent
(cellules gliales).

Production Chantal PROULX

a) Morphologie du neurone

La morphologie du neurone est caractérisée par différentes structures :

 Le corps cellulaire (ou soma ou péricaryon) : est la partie vitale de la cellule. Il est
constitué d’un noyau qui détermine la forme du corps cellulaire, le cytoplasme y étant
presque accolé, et dont le nucléole est volumineux reflétant ainsi la forte activité de
synthèse de ces cellules. Le corps cellulaire est la portion centrale du neurone d’où
émergent l’axone et les dendrites. Il possède les mêmes organites que dans la majorité
des cellules ; on note cependant la présence d’amas de réticulum endoplasmique
granuleux (lieu de synthèse protéique) que l’on appelle corps de Nissl, ainsi qu’une
grande quantité de protéines du cytosquelette, appelées neurofibrilles, qui sont
responsables de la communication intracellulaire. Un des rôles principaux du corps
cellulaire est de synthétiser une grande partie des constituants nécessaires à la
structure et aux fonctions du neurone.
 Les dendrites : sont des prolongements fins du péricaryon qui sont présentent en
grand nombre. Elles se divisent en multiples branches dont le diamètre est variable
tout au long d’une branche et qui peut être plus important que pour l’axone.
L’arborisation formée par les dendrites est spécifique du type de neurone. Les
dendrites présentent à leurs extrémités des épaississements membranaires, appelés
épines dendritiques, où sont détectés les signaux synaptiques provenant d’autres
neurones qui permettront ou non la formation du potentiel gradué (cf. suite du cours).
Les dendrites contiennent des ribosomes libres leurs permettant de synthétiser
certaines de leurs protéines.
 L’axone : est un prolongement unique, fin, homogène, relativement linéaire et
pouvant s’arboriser par la suite au niveau des nœuds de Ranvier. Il prend naissance au
niveau d’une expansion conique du corps cellulaire appelée cône d’implantation (ou
cône d’émergence) qui est également le lieu d’où partira le potentiel d’action (cf.
suite du cours). L’axone peut se diviser en une ou plusieurs collatérales qui se
termineront généralement par une arborisation terminale dont chaque extrémité,
renflée, établit des contacts synaptiques avec les cellules cibles. Les neurones sont
principalement constitués de neurofibrilles et de mitochondries qui fournissent
l’énergie nécessaire aux mouvements des messagers intracellulaires et à la libération
des vésicules synaptiques au niveau des extrémités axonales, appelées boutons
synaptiques. L’axone est également le lieu de transports qui sont soit antérograde
(vers les boutons synaptique) soit rétrograde (vers le corps cellulaire). Ce transport
continuel représente un flux nécessaire à l’apport des différentes macromolécules tout
au long de l’axone ; en effet les axones ne présentent aucunes structures responsables
de la synthèse de protéines.

b) La gaine de myéline

Les axones peuvent être recouverts par une gaine de myéline qui correspond à l’enroulement
de couches phospholipidiques concentriques de manière discontinue sur l’ensemble de
l’axone. En effet ces gaines sont espacées tous les 1 à 2 mm par les nœuds de Ranvier qui
sont du coup amyéliniques et d’où peuvent émerger les collatérales de l’axone. Ces gaines
sont formées à partir de 2 types cellulaires suivant si l’on se trouve dans le SNC ou le SNP :

 Dans le SNC on trouve des oligodendrocytes qui envoient des prolongements de leurs
corps cellulaires qui recouvreront les axones. Il peut ainsi participer à des gaines de
neurones différents.
 Dans le SNP on trouve des cellules de Schwann qui vont s’enrouler entièrement
autour d’un axone unique. Leur noyau est renvoyé au niveau de la face la plus externe.

Les gaines isolent électriquement les axones permettant d’accroître la vitesse de transmission
des influx nerveux.
Production Chantal PROULX

Au niveau du SNP les fibres amyéliniques sont également entourer par des cellules de
Schwann mais elles ne s’enroulent pas autour. Ces fibres conduisent lentement l’influx
nerveux. Ce sont surtout des fibres du SNV.

Production Chantal PROULX

Pathologie :

La myéline peut dégénérer par destruction auto-immune, c’est le cas de la sclérose en plaque
qui entraîne des troubles de la vue, des problèmes d’équilibre et de coordination, des
sensations altérées, des anomalies dans l’articulation des mots, de la fatigue, des
incontinences, des troubles sexuels et des troubles cognitifs et affectifs.

c) Classification des neurones

Les neurones peuvent être classés par leurs structures ou par leurs fonctionnalités.

 De manière structurale il existe :


o Les neurones bipolaires (sensitif)
o Les neurones multipolaires (moteur et sensitif)
o Les neurones unipolaires : un prolongement périphérique et un central, tout
deux myélinisés (essentiellement sensitif).
 De manière fonctionnelle il existe :
o Les neurones sensoriels
o Les neurones moteurs
o Les inter-neurones, ce sont les plus nombreux et ils servent de lien entre les
neurones dans le SNC.
3) Névroglie : cellules gliales et cellules de Schwann

Les cellules de la névroglie sont les cellules majoritaires du système nerveux. Elles sont
étroitement liées aux neurones, de taille inférieure à ces derniers et ne forment aucune synapse
chimique. Contrairement aux neurones, les cellules gliales peuvent se reproduire par mitose.
Elles ont différents rôles au sein des tissus nerveux : l’isolement des tissus nerveux (cf.
Oligodendrocytes et cellules de Schwann), les fonctions métaboliques (cf. Astrocytes), le
soutien structural et une protection immunitaire (cf. Microglie). La macroglie correspond aux
astrocytes et aux oligodendrocytes.

Les cellules gliales, toutes situées dans le SNC, sont de différents types :

 Astrocytes : cellules de petite taille et de forme étoilée, dont leurs extrémités se


finissent pas un renflement appelé pied astrocytaire. On distingue deux types
d’astrocytes :
o Les astrocytes de type I sont accolés aux capillaires pour en prélever des
nutriments comme le glucose et le calcium et pour en déverser le potassium
extracellulaire excédentaire. Il y a ainsi un contrôle de l’environnement ionique
immédiat des neurones. Ces astrocytes participent, avec les cellules
endothéliales, à la formation de la barrière hémato-encéphalique.
o Les astrocytes de type II entourent les neurones et la fente synaptique
(recapture du neurotransmetteur).
 Oligodendrocytes : plus petits que les astrocytes. Ils possèdent un cytoplasme plus
dense et sont présent dans la substance blanche. Les oligodendrocytes ont comme
principale fonction d’envelopper les axones des neurones formant ainsi les gaines de
myélines qui donneront la couleur blanche de la substance blanche. Ils peuvent être
comparés aux cellules de Schwann du SNP. Un seul oligodendrocyte pourra former
plusieurs gaines de myéline sur plusieurs neurones différents (contrairement aux
cellules de Schwann).
 Microglie : cellules de petite taille, représentant 5-20% de la population gliale totale.
Les cellules microgliales sont présentes en plus grande quantité dans la substance grise
que dans la blanche. Elles sont activées suite à une atteinte du SNC puis se déplacent
vers les sites atteints où elles se multiplient. Ces cellules appartiennent au groupe des
macrophages et phagocytent donc les cellules mortes et les corps étrangers.
 Cellules épendymaires : ce sont des cellules épithéliales (épithélium simple) situées
dans certaines cavités de l’encéphale que l’on appelle ventricules. Elles y fabriquent le
liquide céphalorachidien qui protège l’encéphale et la moelle épinière tout en
participant à satisfaire l’ensemble des besoins physiologiques des cellules du tissu
nerveux. Les cellules épendymaires spécialisées qui fabriquent le liquide céphalo-
rachidien forment les structures anatomiques appelées les plexus choroïdes. On
retrouve aussi ces cellules dans le canal de l’épendyme situé à l’intérieur de la moelle
épinière.

II) Transmission de l’influx nerveux et synapses


1) Potentiels et influx nerveux
L’influx nerveux est le potentiel électrique se déplaçant sur l’axone après que le neurone ait
été stimulé. L’excitabilité est la capacité à réagir à un stimulus et à le convertir en influx
nerveux. La conductivité est la capacité de propagation et de transmission de l’influx
nerveux.

La transmission de l’influx nerveux se fait des dendrites jusqu’à l’axone. En effet l’arbre
somato-dendritique représente le pôle récepteur du neurone et l’axone (ou collatérales)
représente le pôle émetteur du neurone. Attention cela ne veut pas dire que l’axone ne peut
pas jouer le rôle de récepteur.

La communication entre neurones se fait grâce :

 aux potentiels d’action conduit au niveau des axones sur de longues distances avec peu
de pertes.
 aux potentiels gradués conduit au niveau des dendrites sur de courtes distances avec
des pertes importantes.

a) Le potentiel de repos

Les neurones, comme toutes les cellules de l’organisme, sont soumise à une différence de
potentiel membranaire (ddp) due aux différences de concentration ioniques de part et d’autre
de la membrane. Du côté extracellulaire ce sont surtout les ions Na+ et Cl– qui sont présents, et
du côté intracellulaire ce sont surtout les ions K+ et les protéines qui sont présents.

On note que les ions K+ sont ceux qui possèdent la plus grande conductance au sein de la
membrane (5 fois plus élevé que les autres ions), il attire donc le potentiel de membrane vers
son potentiel d’équilibre (-80 mV) donné par l’équation de Nernst. Le gradient de
concentration des ions potassique les pousse à sortir de la cellule, mais l’existence de charge
positive dans le milieu extracellulaire créé un gradient électrique de sens contraire au gradient
de concentration des ions K+. Autrement dit le potentiel de repos est atteint à l’équilibre,
lorsque les forces dues au gradient électrique (qui poussent à faire rentrer les ions K+ dans la
cellule) sont égales aux forces dues au gradient de concentration (qui poussent à faire sortir
les ions K+ de la cellule).

On arrive à un équilibre des forces, la différence de potentiel est alors de -70 mV. Elle se
maintient même si Na+ parvient à rentrer dans la cellule, et ceci par régulation des pompes
Na+/K+. On peut faire la remarque que le potentiel de membrane est nul lorsque la
concentration en ions chargés négativement est égale à la concentration en ions chargés
positivement, et ce dans le milieu intracellulaire et extracellulaire.

Il y a ainsi un léger surplus d’ions chargés positivement dans le milieu extracellulaire et un


léger surplus d’ions chargés négativement dans le milieu intracellulaire. Ces excès d’ion
s’accumulent contre la membrane (tel un condensateur électrique) et sont à l’origine du
potentiel de repos de -70mV qu’il existe entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule. Attention,
la valeur du potentiel de repos n’est pas toujours de -70mV, sa valeur est caractéristique du
type de cellules.

b) Le potentiel gradué
Le potentiel gradué est une inversion locale et de courte durée du potentiel membranaire. Il
apparaît au niveau des dendrites et des corps cellulaires et est déclenché par une stimulation
extérieure à la cellule (inversion locale de la polarité membranaire). Suite à cette stimulation il
y a apparition d’un courant électrique local qui se propageant bilatéralement par rapport au
point de stimulation et dont l’intensité diminue avec la distance.

Il est dit gradué, car son voltage est proportionnel à l’intensité de la stimulation. Ce potentiel
gradué arrivera jusqu’au corps cellulaire et si son voltage est suffisant il y aura formation d’un
potentiel d’action.

c) Le potentiel d’action

Le potentiel d’action est une variation transitoire du potentiel membranaire déclenchée suite à
une stimulation, formée au niveau du cône d’émergence et dont la propagation est axonique,
unidirectionnelle, avec une intensité qui ne diminue pas avec la distance.

La stimulation peut provenir d’un autre neurone, ou de la stimulation d’un récepteur sensitif
qui peut être présent à la surface de l’organisme (peau) ou bien même dans l’organisme lui-
même (au niveau des organes). Il peut également y avoir des potentiels d’action auto-
entretenu, c’est le cas du cœur (cf. cours physiologie du système cardiovasculaire). Si cette
stimulation est suffisante, c’est-à-dire si elle dépasse le seuil de déclenchement du neurone,
alors il y aura création du potentiel d’action. Attention le seuil n’est pas le même pour tous les
neurones.

Au niveau des axones on met en évidence une grande concentration de canaux sodique
voltage dépendant qui sont responsable de la propagation du potentiel d’action. Le potentiel
d’action se fait en différentes étapes :

 La dépolarisation correspond à une augmentation de la perméabilité sodique, qui


entraîne une réduction du potentiel membranaire. L’intérieur de la membrane est
moins négatif et le potentiel s’approche de 0.
 La repolarisation rapide du point dépolarisé correspond à la fermeture des canaux
sodiques et à l’ouverture des canaux potassique plus ou moins décalé dans le temps.
 L’hyperpolarisation correspond à une sortie en excès d’ions K+ lors de la
repolarisation ce qui entraîne une augmentation de la différence de potentiel
membranaire, plus importante que la différence de potentiel présente au repos. Il y a
dès lors intervention des pompes Na+/K+ pour rétablir les concentrations ioniques.

Production Chantal PROULX

Remarque :
Dans le tissu nerveux toutes les fibres nerveuses sont accolées les unes aux autres, on
pourrait alors se poser la question : « Pourquoi l’influx nerveux ne se transmettrait
pas de fibres en fibres ? ». La réponse est donnée par le fait que le potentiel d’action
ne dure pas assez longtemps pour créer un potentiel d’action sur une autre cellule.

LOI DU TOUT OU RIEN :

Le potentiel d’action est soumis à la loi du tout ou rien, c’est-à-dire que quelque soit le
courant créé par le stimulus, s’il arrive jusqu’au seuil du neurone il permettra une
dépolarisation complète, mais s’il n’arrive pas jusqu’au seuil, il ne se passera rien du tout :

 Si la dépolarisation ne passe pas le seuil (-50mV / -40mV), il n’y aura pas d’influx.
 Si la dépolarisation passe le seuil, la dépolarisation se poursuit jusqu’à + 40mV.
 Quelque soit l’intensité du stimulus, la dépolarisation ne dépasse pas les + 40mV.

Pourtant le SNC peut faire la différence entre un stimulus faible ou fort même si le potentiel
d’action est le même et ceci par la capacité de perception de l’intensité du stimulus. En effet
plus la force du stimulus augmente plus le nombre de neurones impliqués est grand et la
fréquence des potentiels d’actions produits est plus importante si le stimulus est plus
fort.

A l’extrémité de l’axone, le signal nerveux passe vers un ou plusieurs neurones qui le


transmettent vers d’autres neurones ou des cellules effectrices en franchissant la synapse.

PERIODES REFRACTAIRES :

La période réfractaire est la période durant laquelle l’axone ne pourra plus propager de
potentiel d’action après un premier potentiel d’action. Il y a présence de deux types de
périodes réfractaires suivant l’avancé du premier potentiel d’action.

 Pendant la période réfractaire absolue le neurone ne peut dans aucun cas répondre à
une nouvelle stimulation. Elle est à prendre en compte jusqu’à ce que le potentiel, lors
de la repolarisation, revienne jusqu’au potentiel seuil.
 Pendant la période réfractaire relative le neurone peut répondre à une nouvelle
stimulation, mais elle nécessite un stimulus d’autant plus grand qu’on se situe proche
de la période réfractaire absolue. Elle prend place tout de suite après la période
réfractaire absolue et jusqu’à ce que le potentiel soit de nouveau au niveau du potentiel
de membrane de repos.

Les courants locaux qui permettent la propagation de l’influx nerveux sont appelés vagues de
dépolarisation/repolarisation.

Dans le cas des neurones amyéliniques, le potentiel d’action possède la même amplitude tout
du long ; la dépolarisation en un point induit la dépolarisation du point voisin, la propagation
est lente. Il existe une période réfractaire. Le potentiel d’action se déplace en sens unique du
cône d’émergence vers les terminaisons.

Dans le cas des neurones myélinisés, il y a création successive des potentiels d’action le long
de l’axone ; ceux-ci vont s’éloigner du site d’excitation initiale. La vitesse de transmission
dépend du diamètre de la fibre (s’il augmente, la vitesse augmente). La conduction est dite
conduction saltatoire (de nœud en nœud) et la propagation est rapide. Après la
repolarisation, la membrane demeure inerte un certain temps ; les canaux à Na+ ne peuvent
pas s’ouvrir (période réfractaire). Au niveau des nœuds de Ranvier on met en évidence une
grande concentration de canaux sodique voltage dépendant qui sont responsable de la
propagation du potentiel d’action.

Remarques :

Les invertébrés n’ont pas de neurones myélinisés ; ils doivent donc compenser par
leur diamètre (le plus gros axone connu est l’axone géant du réflexe de fuite du
calamar ; v=20 m.s-1, diamètre=1mm). Une fibre non myélinisée devrait avoir un
calibre de plusieurs centimètres pour conduire l’influx à la même vitesse (100 m/s)
qu’une fibre myélinisée de 20 micromètres de diamètre.

2) Synapses et neurotransmissions

La synapse correspond au point de connexion fonctionnel existant entre deux neurones. Un


millimètre cube de substance grise du cortex peut contenir 5 millions de synapses. Les
synapses peuvent être électriques ou chimiques :

Les synapses électriques correspondent à des jonctions jonction de type GAP (ou nexus)
présentent dans de nombreux tissus de l’organisme. Ces synapses sont formées par des
protéines transmembranaires qui forment un « tunnel » entre les cellules permettant des
échanges (cf. cours de biologie cellulaire).

Les synapses chimiques, quant à elles, sont présentent uniquement dans le tissu nerveux et ce
sont elles que nous allons expliquer dans la suite de ce cours. Suivant les cellules impliquées
on aura des :

 Synapses neuro-neuronales : jonction entre 2 neurones. Parmi elles on trouve les


synapses axo-dendritiques (entre l’axone et les dendrites) et axo-somatiques (entre
l’axone et le corps cellulaires).
 Synapses neuro-effectrices : jonction entre un neurone (moteur) et une cellule
effectrice (cellule musculaire ou cellule sécrétrice d’une glande, comme la glande
surrénale par exemple).
 Synapses sensori-neuronales : jonction entre des cellules sensorielles et des
neurones.
Production Mariana RUIZ (LadyofHats) – Traduction Berrucomons

La neurotransmission se fait par libération de vésicules synaptique contenant des


neurotransmetteurs au niveau de l’espace synaptique. Ces neurotransmetteurs sont synthétisés
par différentes enzymes dans le bouton synaptique ce qui nécessite une grande quantité
d’énergie et donc un grand nombre de mitochondries. Le stockage des neuromédiateurs dans
des vésicules est nécessaire pour ne pas qu’ils soient dégradés.

Une fois que les neuromédiateurs se sont fixés sur les récepteurs de la membrane post-
synaptique, ils doivent être éliminés de la fente synaptique. Cette élimination est soit réalisée
par des protéines catalytiques spécifiques (par exemple l’Acétylcholinestérase qui dégrade
l’Acétylcholine), soit par réabsorption des neuromédiateurs eux-mêmes par la cellule
présynaptique ainsi que par certaines cellules de la névroglie (grâce à des transporteurs
spécifiques des neuromédiateurs), soit par diffusion en dehors de la fente synaptique. Des
défauts ou excès dans l’élimination des neuromédiateurs de la fente synaptique peut avoir
comme conséquence des troubles pathologiques (cf. suite du cours).

Les étapes de la transmission synaptique chimique :

1. Le neurone présynaptique synthétise les molécules de neurotransmetteurs qui sont


stockées dans les vésicules synaptiques au niveau des boutons terminaux.
2. L’arrivée de l’influx nerveux (potentiel d’action) au niveau de la terminaison
présynaptique provoque la dépolarisation de la terminaison axonale.
3. La dépolarisation entraîne l’entrée d’ion calcium (Ca2+) dans la terminaison axonale,
grâce à l’ouverture de canaux calcique voltage dépendant présent en grande
concentration au niveau des boutons synaptiques.
4. Le calcium permet le mécanisme de fusion de la membrane des vésicules synaptiques
à la membrane présynaptique.
5. Le neurotransmetteur est alors libéré par exocytose dans la fente synaptique. Cette
exocytose nécessite de l’énergie fournie par les mitochondries de la terminaison
présynaptique.
6. Le neurotransmetteur se fixe à ses récepteurs spécifiques localisés sur la membrane
post-synaptique.
7. Cette fixation entraîne, selon la nature du neurotransmetteur, du récepteur et de la
chaîne de transduction, l’ouverture ou la fermeture de canaux ioniques post-
synaptique.
8. Les variations de conductances ioniques modifient alors la polarisation électrique de
cette membrane de façon plus ou moins importante. On parle de potentiel post-
synaptique (PPS). La naissance de ce courant post-synaptique modifie le signal
électrique du neurone post-synaptique.
9. Le neurotransmetteur après action est ensuite inactivé ce qui limite l’existence du PPS.
La transmission synaptique est ainsi rendue efficace grâce à l’inactivation rapide des
neurotransmetteurs.

Le potentiel post-synaptique peut-être de deux types :

 Il peut être excitateur grâce à l’entrée d’ions sodium Na+, on parle de potentiel post-
synaptique excitateur (PPSE). Le PPSE n’est créé que si la dépolarisation dépasse le
seuil permettant la formation d’un potentiel d’action et donc la propagation de l’influx
nerveux.
 Il peut être inhibiteur, on parle de potentiel post-synaptique inhibiteur (PPSI). Le
PPSI est créé par l’entré d’ion chlorure Cl– ou la sortie d’ion potassique K+ qui
permettent une hyperpolarisation diminuant l’excitabilité neuronale.

III) Encéphale, moelle épinière et nerfs rachidiens


Comme dit précédemment, le système nerveux central est constitué de l’encéphale et de la
moelle épinière.

1) L’encéphale

L’encéphale correspond à la partie intra-crânienne du système nerveux centrale. Il comprend :

 Le cerveau lui même composé de différentes


structures :
o Le télencéphale correspond aux deux
hémisphères cérébraux.
o Le diencéphale est composé du thalamus, de
l’hypothalamus et de l’épithalamus.
 Le tronc cérébral lui même composé de différents
éléments :
o Le mésencéphale
o Le bulbe rachidien
o Le pont de Varole Production Chantal PROULX

 Le cervelet.
Les hémisphères cérébraux sont divisés anatomiquement par
un certain nombre de lobes :

 Le lobe frontal
 Le lobe pariétal
 Le lobe occipital
 Les lobes temporaux
 Le lobe insulaire (ou insula) est interne et caché par
les lobes externes
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On distingue deux grands types de tissus dans le cerveau :

 La substance blanche est constituée d’axones


myélinisés qui lui donnent sa couleur caractéristique.
Elle correspond à la partie centrale du cerveau. Dans la
substance blanche on distingue par endroit des amas de
corps cellulaire que l’on appelle des noyaux gris
centraux.
 La substance grise quant à elle est constituée de corps
cellulaires de neurones et de neurofibrilles
amyéliniques. Elle correspond au cortex qui est la
couche de 2 à 4 mm d’épaisseur la plus externe du
cerveau et qui représente 40% de la masse de Production Chantal PROULX

l’encéphale.

Les neurones présents dans le cerveau sont regroupés suivant leur fonction, de cette manière
le cortex peut être divisé en 52 aires fonctionnelles, appelées Aires de Brodmann, que l’on
peut diviser en 3 groupes :

 Les aires motrices correspondent à la motricité


volontaire et sont situées au niveau du lobe frontal.
Parmi elles on trouve l’aire motrice primaire, l’aire pré-
motrice, l’aire du langage (= aire de Broca) et l’aire
oculo-motrice frontale.
 Les aires sensitives correspondent à la perceptions
sensorielles somatiques et autonomes, et sont situées au
niveau des lobes pariétaux, temporaux et occipital.
Parmi elles on trouve l’aire somesthésique primaire,
l’aire pariétale postérieure, l’aire visuelle, l’aire
auditive, l’aire olfactive et l’aire gustative.
 Les aires associatives correspondent à l’intégration des Production Chantal PROULX
informations sensorielles afin de donner des
commandes motrices correspondantes. Parmi elles on
trouve le cortex pré-frontal et l’aire du langage (= aire
de Wernicke).
De la même manière que les neurones sont regroupés en aires suivant leur fonction, au sein
d’une aire ils sont également regroupés suivant leur zone d’action dans l’organisme. La
projection du corps sur les aires permettent d’obtenir des représentations ; on parle
d’homonculus moteur pour l’aire motrice primaire et d’homonculus sensitif pour l’aire
somesthésique primaire.

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Remarques :

La perception sensorielle se fait avec régulation de la motricité du côté opposé. Les deux
hémisphères ne sont pas identiques, on parle de latéralisation. Aucune aire fonctionnelle
n’est indépendante.

2) La moelle épinière et les nerfs rachidiens

La moelle épinière s’étend du bulbe rachidien à L1 (42cm de long, et 1,8cm d’épaisseur) et se


termine par le cône médullaire ou filum terminae. Elle achemine l’influx nerveux provenant et
se dirigeant vers l’encéphale et est le centre des réflexes spinaux.

La moelle épinière présente deux renflements : un cervical et un lombaire. Comme


l’encéphale, elle est constituée de substance grise (corps cellulaires des neurones) et de
substance blanche (neurofibres myélinisées), mais contrairement à l’encéphale, c’est cette
fois-ci la substance blanche qui entoure la substance grise. En coupe transversale, la substance
grise à la forme d’un papillon. La moelle épinière baigne dans le liquide céphalo-rachidien.

Tout le long, la moelle épinière est le lieu d’émergence des ganglions spinaux.

a) Substance grise et racine des nerfs rachidiens

Tous les neurones de la substance grise de la moelle sont des neurones multipolaires. Au
niveau de la moelle thoracique (dorsale) on visualise 3 types de cornes :

 Les cornes postérieures où on trouve les inter-neurones.


 Les cornes antérieures où on trouve les corps cellulaires des neurones moteurs
somatiques.
 Les cornes latérales où on trouve les neurones moteurs du SNA (système
sympathique) muscles lisses des viscères, muscle cardiaque.
De la moelle sortent deux racines :

 Au niveau des racines rachidiennes antérieures on trouve les axones des neurones
moteurs somatiques.
 Au niveau de racines rachidiennes postérieures on trouve les axones des neurones
afférents qui véhiculent des influx sensitifs provenant des récepteurs sensoriels
périphériques. Les corps cellulaire de ces neurones se trouvent dans les ganglions
rachidiens.

Les nerfs rachidiens émergent de chaque côté de la moelle épinière. Issues de l’association
des racines antérieures et postérieures.

b) Substance blanche

La substance blanche comprend essentiellement des neurones myélinisés. Les neurofibres


sont orientées dans 3 directions :

 Influx sensitif : vers l’encéphale


 Influx moteur : vers le bas de la moelle épinière
 D’un côté à l’autre : de la moelle épinière (neurofibrilles commissurales)

IV) Le réflexe
On distingue deux types de réflexe :

 Le réflexe inconditionné ou inné est une réponse motrice, rapide et prévisible à un


stimulus. La conscience n’intervient pas et il est régi par les régions inférieures du
SNC (TC et moelle épinière).
 Le réflexe acquis ou conditionné résulte de l’exercice de la répétition.

L’encéphale doit être informé du degré de contraction ou de relâchement de tous les muscles.
Le réflexe d’étirement est déclenché par les fuseaux neuromusculaires qui contiennent des
cellules musculaires spécialisées ayant la propriété de détecter le degré d’étirement des
muscles. Le fuseau neuromusculaire est une entité intramusculaire qui est délimitée par une
capsule conjonctive et qui contient plusieurs types de ces cellules musculaires qualifiées de
non contractiles (bien qu’elles contiennent tout de même de l’actine et de la myosine en
sarcomère) appelées myocyte-intra-fuseau (au nombre de 3 à 10 dans chaque fuseau). Ce
fuseau neuromusculaire contient également des terminaisons nerveuses afférentes et
efférentes.

 Les fibres afférentes :


o Les terminaisons sensitives primaires ou annulo-spiralées (fibre de type I)
correspondent à de grosses neurofibres myélinisées qui entourent les myocyte-
intra-fuseau et qui sont stimulées par le degré d’étirement du fuseau. Ces
terminaisons vont aller se projeter au niveau d’un motoneurone.
o Les terminaisons sensitives secondaires (fibre de type II) sont également
myélinisées et localisées aux extrémités des myocytes-intra-fuseau. Elles sont
aussi stimulées par le degré d’étirement du muscle.
 Les terminaisons efférentes :
Les régions contractiles des fuseaux neuromusculaires sont innervées par des
neurofibres gamma γ qui assurent la contraction du fuseau. Pour information les
neurofibres alpha α assurent la contraction des myocytes extra fuseau.

MECANISME DU REFLEXE :

On prendra pour exemple le réflexe rotulien pour lequel on observe une extension de la
jambe en réponse à un étirement brutal du tendon rotulien à l’aide d’un marteau. On distingue
deux phénomènes :

 Le premier correspond au réflexe monosynaptique. L’étirement du muscle stimule le


fuseau neuromusculaire et provoque une augmentation de la fréquence des potentiels
d’action dans la neurofibre sensitive de type I. Comme dit précédemment cette
neurofibre se projette, dans la moelle épinière, directement au niveau d’un
motoneurone α qui entraînera la contraction musculaire des muscles agonistes, les
muscles extenseurs.
 Le deuxième correspond au réflexe polysynaptique. Ici c’est un interneurone qui est
excité et qui agira au niveau d’un motoneurone, en entraînant cette fois-ci le
relâchement des muscles antagonistes.

En même temps que la contraction réflexe, il y a également excitation des neurones moteurs
gamma γ. La contraction réflexe du muscle réduit la tension exercée sur le fuseau et provoque
une diminution de la fréquence des potentiels d’action.

V) Le système nerveux autonome (SNA)


Le SNA innerve le muscle cardiaque, les muscles lisses et les glandes. Que ça soit le système
nerveux sympathique ou parasympathique et sont toujours formés par l’association de deux
neurones qui se font synapses dans un ganglion autonome : le premier est pré-ganglionnaire
possédant son corps cellulaire dans le SNC et le deuxième est post-ganglionnaire possédant
son corps cellulaire dans le ganglion. Les axones des neurones ganglionnaires sont faiblement
myélinisés.

Les neurones pré-ganglionnaires libèrent dans les deux cas de l’acétyle-choline afin de
transmettre l’influx au deuxième neurone dont le neurotransmetteur sera soit l’acétyle-choline
dans le cas du système parasympathique, soit la noradrénaline dans le cas du système
sympathique.

L’Ach et la NA peuvent être à la fois excitateurs et inhibiteurs suivant le récepteur touché ; il


existe au moins deux types de récepteurs différents pour chaque neurotransmetteur.

 Récepteurs cholinergiques :
o Récepteurs nicotiniques : effet toujours stimulant, au niveau des jonctions
neuromusculaires des myocytes squelettiques, de tous les neurones
ganglionnaires, et des cellules productrices d’hormones.
o Récepteurs muscariniques : effet inhibiteur ou excitateur selon l’organe cible
; localisés sur tous les organes cibles sympathiques et quelques organes cibles
parasympathiques.
 Récepteurs adrénergiques : de type α ou β avec des effets excitateur ou inhibiteur
suivant les tissus cibles.

1) Système nerveux sympathique (ou orthosympathique)

Le système nerveux sympathique est caractérisé par le système thoraco-lombaire. Les


neurofibres du système orthosympathique prennent naissance au niveau de la moelle dorsale
et lombaire (corne latérale de la moelle épinière). Les neurones pré-ganglionnaires du système
sympathique sont très court et font synapse dans les ganglions des chaînes latéro-vertébrales.
Les neurones post-ganglionnaire sont eux très long et se terminent au niveau des organes.

Le système nerveux sympathique est responsable de toute l’activité inconsciente de


l’organisme, telle que le rythme cardiaque, la contraction des muscles lisses, il innerve
également la glande médullosurrénale. Le neuromédiateur du système orthosympathique est le
NA.

L’activation du système sympathique provoque : mydriase (dilatation de la pupille),


tachycardie (augmentation de la fréquence cardiaque), augmentation de la pression
artérielle, ralentissement du péristaltisme (mouvements intestinaux), vasoconstriction
périphérique (provoquant une pâleur).

2) Système nerveux parasympathique (ou vagal)

Le système nerveux parasympathique est caractérisé par le système crânio-saccral. Les


neurofibres émergent de l’encéphale et de la région sacrale de la moelle. Les axones pré-
ganglionnaires (très longs) s’étendent du SN aux structures qu’ils innervent. Une fois qu’ils y
sont parvenus, ils font synapse avec les neurones ganglionnaires (ganglions terminaux).

Le système parasympathique contrôle les activités involontaires des organes, glandes,


vaisseaux sanguins conjointement à l’autre partie du SNA. Il intervient dans certains
phénomènes pathologiques, tels les évanouissements de la lipothymie (malaise vagal),
diarrhées, vomissement, larmes,… Le neurotransmetteur en jeu est l’acétylcholine, qui sera
aussi le neurotransmetteur effecteur au niveau du deuxième neurone.

L’activation du système parasympathique provoque globalement des effets opposés à celles


du système sympathique : bradycardie (ralentissement de la fréquence cardiaque ; nerf vague
responsable du malaise vagal), baisse de la tension artérielle, augmentation du
péristaltisme, myosis (contraction pupillaire), augmentation des sécrétions.

Système nerveux
Publié le 18/01/2009

 I) Organisation et composition du système nerveux


o 1) Organisation du système nerveux
o 2) Le neurone
 a) Morphologie du neurone
 b) La gaine de myéline
 c) Classification des neurones
o 3) Névroglie : cellules gliales et cellules de Schwann
 II) Transmission de l’influx nerveux et synapses
o 1) Potentiels et influx nerveux
 a) Le potentiel de repos
 b) Le potentiel gradué
 c) Le potentiel d’action
o 2) Synapses et neurotransmissions
 III) Encéphale, moelle épinière et nerfs rachidiens
o 1) L’encéphale
o 2) La moelle épinière et les nerfs rachidiens
 a) Substance grise et racine des nerfs rachidiens
 b) Substance blanche
 IV) Le réflexe
 V) Le système nerveux autonome (SNA)
o 1) Système nerveux sympathique (ou orthosympathique)
o 2) Système nerveux parasympathique (ou vagal)

I) Organisation et composition du système nerveux


Le système nerveux et le système endocrinien permettent le maintient de l’homéostasie. Le
système endocrinien sécrète des hormones dans le sang, leurs actions est lente mais soutenue
dans le temps (cf. cours sur l’endocrinologie). Le système nerveux quant à lui permet la
formation d’influx nerveux qui ont une action rapide mais brève, on parle ici de
neuromédiateurs qui agissent sur de très courte distance (quelques µm) au niveau des
synapses.

Le système nerveux est divisé en deux grandes zones : le système nerveux central (SNC) et le
système nerveux périphérique (SNP). Le système nerveux central est constitué de l’encéphale
(cerveau) et de la moelle épinière, et le système nerveux périphérique est constitué des
ganglions nerveux et des nerfs : 12 paires de nerfs crâniens et 31 paires de nerfs rachidiens.

Le système nerveux a 3 fonctions essentielles :

 Une fonction sensitive de détection grâce à des récepteurs qui détectent toutes les
modifications de l’organisme et l’environnement extérieur.
 Une fonction d’intégration et d’analyse des informations qu’il reçoit des récepteurs.
 Une fonction motrice permettant la contraction des diverses cellules musculaires de
l’organisme.

1) Organisation du système nerveux

Toutes les informations de l’organisme affluent vers le SNC à partir de détecteurs sensoriels
de différents types.

Le SNP est constitué de deux voies :


 La voie sensitive (voie afférente) constituée de neurones sensitifs somatiques et
viscéraux, et au niveau de laquelle la propagation des influx vient des récepteurs
périphériques.
 La voie motrice (voie efférente) constituée de neurones moteurs dont l’origine des
influx est le SNC. Cette voie motrice peut elle-même être divisée en deux types de
système nerveux :
o Le système nerveux autonome (SNA), ou système nerveux végétatif (SNV),
est involontaire. L’influx nerveux provenant du SNC est envoyé vers les
muscles lisses, le myocarde et les glandes. Il possède le système sympathique
(Σ) qui tend à activer les organes et le système parasympathique (pΣ) qui
tend à les mettre au repos. Attention, les deux peuvent pourtant être excitateur
et inhibiteur.
o Le système nerveux somatique (SNS) est volontaire et l’influx nerveux
provenant du SNC est envoyé vers les muscles striés squelettiques.

2) Le neurone

Les cellules nerveuses (neurones) sont les unités fonctionnelles du SNC et forment un réseau
qui s’étend dans tout l’organisme. Bien qu’elles ne soient pas les plus nombreuses dans le
système nerveux, ce sont les plus importantes. Pour indication le système nerveux possède
10% de neurones pour 90% de cellules gliales (leur rôle dans le système nerveux sera énoncé
dans la suite du cours).

Ce sont des cellules post-mitotique (pour la majorité, étant hautement spécialisés) et


excitable. En effet on sait aujourd’hui que certains neurones peuvent être produits au niveau
de l’hippocampe. Leur excitabilité est due à un changement d’état très rapide qui est
déterminé par un facteur extérieur. Les cellules nerveuses peuvent modifier leur anatomie et
possèdent une grande longévité. Elles sont très sensibles à l’hypoglycémie et à l’hypoxie. En
effet elles consomment presque exclusivement du glucose qui leurs est fournit par les cellules
gliales. Les neurones sont indépendants les uns des autres, n’établissant que des contacts
fonctionnels spécifiques appelés synapses. Ce sont également des cellules sécrétrices
particulières qui peuvent avoir comme produit de sécrétion des neuromédiateurs, des
neuromodulateurs ainsi que des neurohormones (GnRH).

Les neurones étant des cellules post-mitotique, elles ne peuvent pas être source de tumeur.
Ainsi les tumeurs neuronales n’existent pas, mais attention les tumeurs cérébrales existent
(cellules gliales).

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a) Morphologie du neurone
La morphologie du neurone est caractérisée par différentes structures :

 Le corps cellulaire (ou soma ou péricaryon) : est la partie vitale de la cellule. Il est
constitué d’un noyau qui détermine la forme du corps cellulaire, le cytoplasme y étant
presque accolé, et dont le nucléole est volumineux reflétant ainsi la forte activité de
synthèse de ces cellules. Le corps cellulaire est la portion centrale du neurone d’où
émergent l’axone et les dendrites. Il possède les mêmes organites que dans la majorité
des cellules ; on note cependant la présence d’amas de réticulum endoplasmique
granuleux (lieu de synthèse protéique) que l’on appelle corps de Nissl, ainsi qu’une
grande quantité de protéines du cytosquelette, appelées neurofibrilles, qui sont
responsables de la communication intracellulaire. Un des rôles principaux du corps
cellulaire est de synthétiser une grande partie des constituants nécessaires à la
structure et aux fonctions du neurone.
 Les dendrites : sont des prolongements fins du péricaryon qui sont présentent en
grand nombre. Elles se divisent en multiples branches dont le diamètre est variable
tout au long d’une branche et qui peut être plus important que pour l’axone.
L’arborisation formée par les dendrites est spécifique du type de neurone. Les
dendrites présentent à leurs extrémités des épaississements membranaires, appelés
épines dendritiques, où sont détectés les signaux synaptiques provenant d’autres
neurones qui permettront ou non la formation du potentiel gradué (cf. suite du cours).
Les dendrites contiennent des ribosomes libres leurs permettant de synthétiser
certaines de leurs protéines.
 L’axone : est un prolongement unique, fin, homogène, relativement linéaire et
pouvant s’arboriser par la suite au niveau des nœuds de Ranvier. Il prend naissance au
niveau d’une expansion conique du corps cellulaire appelée cône d’implantation (ou
cône d’émergence) qui est également le lieu d’où partira le potentiel d’action (cf.
suite du cours). L’axone peut se diviser en une ou plusieurs collatérales qui se
termineront généralement par une arborisation terminale dont chaque extrémité,
renflée, établit des contacts synaptiques avec les cellules cibles. Les neurones sont
principalement constitués de neurofibrilles et de mitochondries qui fournissent
l’énergie nécessaire aux mouvements des messagers intracellulaires et à la libération
des vésicules synaptiques au niveau des extrémités axonales, appelées boutons
synaptiques. L’axone est également le lieu de transports qui sont soit antérograde
(vers les boutons synaptique) soit rétrograde (vers le corps cellulaire). Ce transport
continuel représente un flux nécessaire à l’apport des différentes macromolécules tout
au long de l’axone ; en effet les axones ne présentent aucunes structures responsables
de la synthèse de protéines.

b) La gaine de myéline

Les axones peuvent être recouverts par une gaine de myéline qui correspond à l’enroulement
de couches phospholipidiques concentriques de manière discontinue sur l’ensemble de
l’axone. En effet ces gaines sont espacées tous les 1 à 2 mm par les nœuds de Ranvier qui
sont du coup amyéliniques et d’où peuvent émerger les collatérales de l’axone. Ces gaines
sont formées à partir de 2 types cellulaires suivant si l’on se trouve dans le SNC ou le SNP :

 Dans le SNC on trouve des oligodendrocytes qui envoient des prolongements de leurs
corps cellulaires qui recouvreront les axones. Il peut ainsi participer à des gaines de
neurones différents.
 Dans le SNP on trouve des cellules de Schwann qui vont s’enrouler entièrement
autour d’un axone unique. Leur noyau est renvoyé au niveau de la face la plus externe.

Les gaines isolent électriquement les axones permettant d’accroître la vitesse de transmission
des influx nerveux.

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Au niveau du SNP les fibres amyéliniques sont également entourer par des cellules de
Schwann mais elles ne s’enroulent pas autour. Ces fibres conduisent lentement l’influx
nerveux. Ce sont surtout des fibres du SNV.

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Pathologie :

La myéline peut dégénérer par destruction auto-immune, c’est le cas de la sclérose en plaque
qui entraîne des troubles de la vue, des problèmes d’équilibre et de coordination, des
sensations altérées, des anomalies dans l’articulation des mots, de la fatigue, des
incontinences, des troubles sexuels et des troubles cognitifs et affectifs.

c) Classification des neurones

Les neurones peuvent être classés par leurs structures ou par leurs fonctionnalités.

 De manière structurale il existe :


o Les neurones bipolaires (sensitif)
o Les neurones multipolaires (moteur et sensitif)
o Les neurones unipolaires : un prolongement périphérique et un central, tout
deux myélinisés (essentiellement sensitif).
 De manière fonctionnelle il existe :
o Les neurones sensoriels
o Les neurones moteurs
o Les inter-neurones, ce sont les plus nombreux et ils servent de lien entre les
neurones dans le SNC.
3) Névroglie : cellules gliales et cellules de Schwann

Les cellules de la névroglie sont les cellules majoritaires du système nerveux. Elles sont
étroitement liées aux neurones, de taille inférieure à ces derniers et ne forment aucune synapse
chimique. Contrairement aux neurones, les cellules gliales peuvent se reproduire par mitose.
Elles ont différents rôles au sein des tissus nerveux : l’isolement des tissus nerveux (cf.
Oligodendrocytes et cellules de Schwann), les fonctions métaboliques (cf. Astrocytes), le
soutien structural et une protection immunitaire (cf. Microglie). La macroglie correspond aux
astrocytes et aux oligodendrocytes.

Les cellules gliales, toutes situées dans le SNC, sont de différents types :

 Astrocytes : cellules de petite taille et de forme étoilée, dont leurs extrémités se


finissent pas un renflement appelé pied astrocytaire. On distingue deux types
d’astrocytes :
o Les astrocytes de type I sont accolés aux capillaires pour en prélever des
nutriments comme le glucose et le calcium et pour en déverser le potassium
extracellulaire excédentaire. Il y a ainsi un contrôle de l’environnement ionique
immédiat des neurones. Ces astrocytes participent, avec les cellules
endothéliales, à la formation de la barrière hémato-encéphalique.
o Les astrocytes de type II entourent les neurones et la fente synaptique
(recapture du neurotransmetteur).
 Oligodendrocytes : plus petits que les astrocytes. Ils possèdent un cytoplasme plus
dense et sont présent dans la substance blanche. Les oligodendrocytes ont comme
principale fonction d’envelopper les axones des neurones formant ainsi les gaines de
myélines qui donneront la couleur blanche de la substance blanche. Ils peuvent être
comparés aux cellules de Schwann du SNP. Un seul oligodendrocyte pourra former
plusieurs gaines de myéline sur plusieurs neurones différents (contrairement aux
cellules de Schwann).
 Microglie : cellules de petite taille, représentant 5-20% de la population gliale totale.
Les cellules microgliales sont présentes en plus grande quantité dans la substance grise
que dans la blanche. Elles sont activées suite à une atteinte du SNC puis se déplacent
vers les sites atteints où elles se multiplient. Ces cellules appartiennent au groupe des
macrophages et phagocytent donc les cellules mortes et les corps étrangers.
 Cellules épendymaires : ce sont des cellules épithéliales (épithélium simple) situées
dans certaines cavités de l’encéphale que l’on appelle ventricules. Elles y fabriquent le
liquide céphalorachidien qui protège l’encéphale et la moelle épinière tout en
participant à satisfaire l’ensemble des besoins physiologiques des cellules du tissu
nerveux. Les cellules épendymaires spécialisées qui fabriquent le liquide céphalo-
rachidien forment les structures anatomiques appelées les plexus choroïdes. On
retrouve aussi ces cellules dans le canal de l’épendyme situé à l’intérieur de la moelle
épinière.
II) Transmission de l’influx nerveux et synapses
1) Potentiels et influx nerveux

L’influx nerveux est le potentiel électrique se déplaçant sur l’axone après que le neurone ait
été stimulé. L’excitabilité est la capacité à réagir à un stimulus et à le convertir en influx
nerveux. La conductivité est la capacité de propagation et de transmission de l’influx
nerveux.

La transmission de l’influx nerveux se fait des dendrites jusqu’à l’axone. En effet l’arbre
somato-dendritique représente le pôle récepteur du neurone et l’axone (ou collatérales)
représente le pôle émetteur du neurone. Attention cela ne veut pas dire que l’axone ne peut
pas jouer le rôle de récepteur.

La communication entre neurones se fait grâce :

 aux potentiels d’action conduit au niveau des axones sur de longues distances avec peu
de pertes.
 aux potentiels gradués conduit au niveau des dendrites sur de courtes distances avec
des pertes importantes.

a) Le potentiel de repos

Les neurones, comme toutes les cellules de l’organisme, sont soumise à une différence de
potentiel membranaire (ddp) due aux différences de concentration ioniques de part et d’autre
de la membrane. Du côté extracellulaire ce sont surtout les ions Na+ et Cl– qui sont présents, et
du côté intracellulaire ce sont surtout les ions K+ et les protéines qui sont présents.

On note que les ions K+ sont ceux qui possèdent la plus grande conductance au sein de la
membrane (5 fois plus élevé que les autres ions), il attire donc le potentiel de membrane vers
son potentiel d’équilibre (-80 mV) donné par l’équation de Nernst. Le gradient de
concentration des ions potassique les pousse à sortir de la cellule, mais l’existence de charge
positive dans le milieu extracellulaire créé un gradient électrique de sens contraire au gradient
de concentration des ions K+. Autrement dit le potentiel de repos est atteint à l’équilibre,
lorsque les forces dues au gradient électrique (qui poussent à faire rentrer les ions K+ dans la
cellule) sont égales aux forces dues au gradient de concentration (qui poussent à faire sortir
les ions K+ de la cellule).

On arrive à un équilibre des forces, la différence de potentiel est alors de -70 mV. Elle se
maintient même si Na+ parvient à rentrer dans la cellule, et ceci par régulation des pompes
Na+/K+. On peut faire la remarque que le potentiel de membrane est nul lorsque la
concentration en ions chargés négativement est égale à la concentration en ions chargés
positivement, et ce dans le milieu intracellulaire et extracellulaire.

Il y a ainsi un léger surplus d’ions chargés positivement dans le milieu extracellulaire et un


léger surplus d’ions chargés négativement dans le milieu intracellulaire. Ces excès d’ion
s’accumulent contre la membrane (tel un condensateur électrique) et sont à l’origine du
potentiel de repos de -70mV qu’il existe entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule. Attention,
la valeur du potentiel de repos n’est pas toujours de -70mV, sa valeur est caractéristique du
type de cellules.

b) Le potentiel gradué

Le potentiel gradué est une inversion locale et de courte durée du potentiel membranaire. Il
apparaît au niveau des dendrites et des corps cellulaires et est déclenché par une stimulation
extérieure à la cellule (inversion locale de la polarité membranaire). Suite à cette stimulation il
y a apparition d’un courant électrique local qui se propageant bilatéralement par rapport au
point de stimulation et dont l’intensité diminue avec la distance.

Il est dit gradué, car son voltage est proportionnel à l’intensité de la stimulation. Ce potentiel
gradué arrivera jusqu’au corps cellulaire et si son voltage est suffisant il y aura formation d’un
potentiel d’action.

c) Le potentiel d’action

Le potentiel d’action est une variation transitoire du potentiel membranaire déclenchée suite à
une stimulation, formée au niveau du cône d’émergence et dont la propagation est axonique,
unidirectionnelle, avec une intensité qui ne diminue pas avec la distance.

La stimulation peut provenir d’un autre neurone, ou de la stimulation d’un récepteur sensitif
qui peut être présent à la surface de l’organisme (peau) ou bien même dans l’organisme lui-
même (au niveau des organes). Il peut également y avoir des potentiels d’action auto-
entretenu, c’est le cas du cœur (cf. cours physiologie du système cardiovasculaire). Si cette
stimulation est suffisante, c’est-à-dire si elle dépasse le seuil de déclenchement du neurone,
alors il y aura création du potentiel d’action. Attention le seuil n’est pas le même pour tous les
neurones.

Au niveau des axones on met en évidence une grande concentration de canaux sodique
voltage dépendant qui sont responsable de la propagation du potentiel d’action. Le potentiel
d’action se fait en différentes étapes :

 La dépolarisation correspond à une augmentation de la perméabilité sodique, qui


entraîne une réduction du potentiel membranaire. L’intérieur de la membrane est
moins négatif et le potentiel s’approche de 0.
 La repolarisation rapide du point dépolarisé correspond à la fermeture des canaux
sodiques et à l’ouverture des canaux potassique plus ou moins décalé dans le temps.
 L’hyperpolarisation correspond à une sortie en excès d’ions K+ lors de la
repolarisation ce qui entraîne une augmentation de la différence de potentiel
membranaire, plus importante que la différence de potentiel présente au repos. Il y a
dès lors intervention des pompes Na+/K+ pour rétablir les concentrations ioniques.
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Remarque :

Dans le tissu nerveux toutes les fibres nerveuses sont accolées les unes aux autres, on
pourrait alors se poser la question : « Pourquoi l’influx nerveux ne se transmettrait
pas de fibres en fibres ? ». La réponse est donnée par le fait que le potentiel d’action
ne dure pas assez longtemps pour créer un potentiel d’action sur une autre cellule.

LOI DU TOUT OU RIEN :

Le potentiel d’action est soumis à la loi du tout ou rien, c’est-à-dire que quelque soit le
courant créé par le stimulus, s’il arrive jusqu’au seuil du neurone il permettra une
dépolarisation complète, mais s’il n’arrive pas jusqu’au seuil, il ne se passera rien du tout :

 Si la dépolarisation ne passe pas le seuil (-50mV / -40mV), il n’y aura pas d’influx.
 Si la dépolarisation passe le seuil, la dépolarisation se poursuit jusqu’à + 40mV.
 Quelque soit l’intensité du stimulus, la dépolarisation ne dépasse pas les + 40mV.

Pourtant le SNC peut faire la différence entre un stimulus faible ou fort même si le potentiel
d’action est le même et ceci par la capacité de perception de l’intensité du stimulus. En effet
plus la force du stimulus augmente plus le nombre de neurones impliqués est grand et la
fréquence des potentiels d’actions produits est plus importante si le stimulus est plus
fort.

A l’extrémité de l’axone, le signal nerveux passe vers un ou plusieurs neurones qui le


transmettent vers d’autres neurones ou des cellules effectrices en franchissant la synapse.

PERIODES REFRACTAIRES :

La période réfractaire est la période durant laquelle l’axone ne pourra plus propager de
potentiel d’action après un premier potentiel d’action. Il y a présence de deux types de
périodes réfractaires suivant l’avancé du premier potentiel d’action.

 Pendant la période réfractaire absolue le neurone ne peut dans aucun cas répondre à
une nouvelle stimulation. Elle est à prendre en compte jusqu’à ce que le potentiel, lors
de la repolarisation, revienne jusqu’au potentiel seuil.
 Pendant la période réfractaire relative le neurone peut répondre à une nouvelle
stimulation, mais elle nécessite un stimulus d’autant plus grand qu’on se situe proche
de la période réfractaire absolue. Elle prend place tout de suite après la période
réfractaire absolue et jusqu’à ce que le potentiel soit de nouveau au niveau du potentiel
de membrane de repos.

Les courants locaux qui permettent la propagation de l’influx nerveux sont appelés vagues de
dépolarisation/repolarisation.

Dans le cas des neurones amyéliniques, le potentiel d’action possède la même amplitude tout
du long ; la dépolarisation en un point induit la dépolarisation du point voisin, la propagation
est lente. Il existe une période réfractaire. Le potentiel d’action se déplace en sens unique du
cône d’émergence vers les terminaisons.

Dans le cas des neurones myélinisés, il y a création successive des potentiels d’action le long
de l’axone ; ceux-ci vont s’éloigner du site d’excitation initiale. La vitesse de transmission
dépend du diamètre de la fibre (s’il augmente, la vitesse augmente). La conduction est dite
conduction saltatoire (de nœud en nœud) et la propagation est rapide. Après la
repolarisation, la membrane demeure inerte un certain temps ; les canaux à Na+ ne peuvent
pas s’ouvrir (période réfractaire). Au niveau des nœuds de Ranvier on met en évidence une
grande concentration de canaux sodique voltage dépendant qui sont responsable de la
propagation du potentiel d’action.

Remarques :

Les invertébrés n’ont pas de neurones myélinisés ; ils doivent donc compenser par
leur diamètre (le plus gros axone connu est l’axone géant du réflexe de fuite du
calamar ; v=20 m.s-1, diamètre=1mm). Une fibre non myélinisée devrait avoir un
calibre de plusieurs centimètres pour conduire l’influx à la même vitesse (100 m/s)
qu’une fibre myélinisée de 20 micromètres de diamètre.

2) Synapses et neurotransmissions

La synapse correspond au point de connexion fonctionnel existant entre deux neurones. Un


millimètre cube de substance grise du cortex peut contenir 5 millions de synapses. Les
synapses peuvent être électriques ou chimiques :

Les synapses électriques correspondent à des jonctions jonction de type GAP (ou nexus)
présentent dans de nombreux tissus de l’organisme. Ces synapses sont formées par des
protéines transmembranaires qui forment un « tunnel » entre les cellules permettant des
échanges (cf. cours de biologie cellulaire).

Les synapses chimiques, quant à elles, sont présentent uniquement dans le tissu nerveux et ce
sont elles que nous allons expliquer dans la suite de ce cours. Suivant les cellules impliquées
on aura des :

 Synapses neuro-neuronales : jonction entre 2 neurones. Parmi elles on trouve les


synapses axo-dendritiques (entre l’axone et les dendrites) et axo-somatiques (entre
l’axone et le corps cellulaires).
 Synapses neuro-effectrices : jonction entre un neurone (moteur) et une cellule
effectrice (cellule musculaire ou cellule sécrétrice d’une glande, comme la glande
surrénale par exemple).
 Synapses sensori-neuronales : jonction entre des cellules sensorielles et des
neurones.

Production Mariana RUIZ (LadyofHats) – Traduction Berrucomons

La neurotransmission se fait par libération de vésicules synaptique contenant des


neurotransmetteurs au niveau de l’espace synaptique. Ces neurotransmetteurs sont synthétisés
par différentes enzymes dans le bouton synaptique ce qui nécessite une grande quantité
d’énergie et donc un grand nombre de mitochondries. Le stockage des neuromédiateurs dans
des vésicules est nécessaire pour ne pas qu’ils soient dégradés.

Une fois que les neuromédiateurs se sont fixés sur les récepteurs de la membrane post-
synaptique, ils doivent être éliminés de la fente synaptique. Cette élimination est soit réalisée
par des protéines catalytiques spécifiques (par exemple l’Acétylcholinestérase qui dégrade
l’Acétylcholine), soit par réabsorption des neuromédiateurs eux-mêmes par la cellule
présynaptique ainsi que par certaines cellules de la névroglie (grâce à des transporteurs
spécifiques des neuromédiateurs), soit par diffusion en dehors de la fente synaptique. Des
défauts ou excès dans l’élimination des neuromédiateurs de la fente synaptique peut avoir
comme conséquence des troubles pathologiques (cf. suite du cours).

Les étapes de la transmission synaptique chimique :

1. Le neurone présynaptique synthétise les molécules de neurotransmetteurs qui sont


stockées dans les vésicules synaptiques au niveau des boutons terminaux.
2. L’arrivée de l’influx nerveux (potentiel d’action) au niveau de la terminaison
présynaptique provoque la dépolarisation de la terminaison axonale.
3. La dépolarisation entraîne l’entrée d’ion calcium (Ca2+) dans la terminaison axonale,
grâce à l’ouverture de canaux calcique voltage dépendant présent en grande
concentration au niveau des boutons synaptiques.
4. Le calcium permet le mécanisme de fusion de la membrane des vésicules synaptiques
à la membrane présynaptique.
5. Le neurotransmetteur est alors libéré par exocytose dans la fente synaptique. Cette
exocytose nécessite de l’énergie fournie par les mitochondries de la terminaison
présynaptique.
6. Le neurotransmetteur se fixe à ses récepteurs spécifiques localisés sur la membrane
post-synaptique.
7. Cette fixation entraîne, selon la nature du neurotransmetteur, du récepteur et de la
chaîne de transduction, l’ouverture ou la fermeture de canaux ioniques post-
synaptique.
8. Les variations de conductances ioniques modifient alors la polarisation électrique de
cette membrane de façon plus ou moins importante. On parle de potentiel post-
synaptique (PPS). La naissance de ce courant post-synaptique modifie le signal
électrique du neurone post-synaptique.
9. Le neurotransmetteur après action est ensuite inactivé ce qui limite l’existence du PPS.
La transmission synaptique est ainsi rendue efficace grâce à l’inactivation rapide des
neurotransmetteurs.

Le potentiel post-synaptique peut-être de deux types :

 Il peut être excitateur grâce à l’entrée d’ions sodium Na+, on parle de potentiel post-
synaptique excitateur (PPSE). Le PPSE n’est créé que si la dépolarisation dépasse le
seuil permettant la formation d’un potentiel d’action et donc la propagation de l’influx
nerveux.
 Il peut être inhibiteur, on parle de potentiel post-synaptique inhibiteur (PPSI). Le
PPSI est créé par l’entré d’ion chlorure Cl– ou la sortie d’ion potassique K+ qui
permettent une hyperpolarisation diminuant l’excitabilité neuronale.

III) Encéphale, moelle épinière et nerfs rachidiens


Comme dit précédemment, le système nerveux central est constitué de l’encéphale et de la
moelle épinière.

1) L’encéphale

L’encéphale correspond à la partie intra-crânienne du système nerveux centrale. Il comprend :

 Le cerveau lui même composé de différentes


structures :
o Le télencéphale correspond aux deux
hémisphères cérébraux.
o Le diencéphale est composé du thalamus, de
l’hypothalamus et de l’épithalamus.
 Le tronc cérébral lui même composé de différents
éléments :
o Le mésencéphale
o Le bulbe rachidien
o Le pont de Varole Production Chantal PROULX

 Le cervelet.
Les hémisphères cérébraux sont divisés anatomiquement par
un certain nombre de lobes :

 Le lobe frontal
 Le lobe pariétal
 Le lobe occipital
 Les lobes temporaux
 Le lobe insulaire (ou insula) est interne et caché par
les lobes externes
Production Chantal PROULX

On distingue deux grands types de tissus dans le cerveau :

 La substance blanche est constituée d’axones


myélinisés qui lui donnent sa couleur caractéristique.
Elle correspond à la partie centrale du cerveau. Dans la
substance blanche on distingue par endroit des amas de
corps cellulaire que l’on appelle des noyaux gris
centraux.
 La substance grise quant à elle est constituée de corps
cellulaires de neurones et de neurofibrilles
amyéliniques. Elle correspond au cortex qui est la
couche de 2 à 4 mm d’épaisseur la plus externe du
cerveau et qui représente 40% de la masse de Production Chantal PROULX

l’encéphale.

Les neurones présents dans le cerveau sont regroupés suivant leur fonction, de cette manière
le cortex peut être divisé en 52 aires fonctionnelles, appelées Aires de Brodmann, que l’on
peut diviser en 3 groupes :

 Les aires motrices correspondent à la motricité


volontaire et sont situées au niveau du lobe frontal.
Parmi elles on trouve l’aire motrice primaire, l’aire pré-
motrice, l’aire du langage (= aire de Broca) et l’aire
oculo-motrice frontale.
 Les aires sensitives correspondent à la perceptions
sensorielles somatiques et autonomes, et sont situées au
niveau des lobes pariétaux, temporaux et occipital.
Parmi elles on trouve l’aire somesthésique primaire,
l’aire pariétale postérieure, l’aire visuelle, l’aire
auditive, l’aire olfactive et l’aire gustative.
 Les aires associatives correspondent à l’intégration des Production Chantal PROULX
informations sensorielles afin de donner des
commandes motrices correspondantes. Parmi elles on
trouve le cortex pré-frontal et l’aire du langage (= aire
de Wernicke).
De la même manière que les neurones sont regroupés en aires suivant leur fonction, au sein
d’une aire ils sont également regroupés suivant leur zone d’action dans l’organisme. La
projection du corps sur les aires permettent d’obtenir des représentations ; on parle
d’homonculus moteur pour l’aire motrice primaire et d’homonculus sensitif pour l’aire
somesthésique primaire.

Production Chantal PROULX Production Chantal PROULX

Remarques :

La perception sensorielle se fait avec régulation de la motricité du côté opposé. Les deux
hémisphères ne sont pas identiques, on parle de latéralisation. Aucune aire fonctionnelle
n’est indépendante.

2) La moelle épinière et les nerfs rachidiens

La moelle épinière s’étend du bulbe rachidien à L1 (42cm de long, et 1,8cm d’épaisseur) et se


termine par le cône médullaire ou filum terminae. Elle achemine l’influx nerveux provenant et
se dirigeant vers l’encéphale et est le centre des réflexes spinaux.

La moelle épinière présente deux renflements : un cervical et un lombaire. Comme


l’encéphale, elle est constituée de substance grise (corps cellulaires des neurones) et de
substance blanche (neurofibres myélinisées), mais contrairement à l’encéphale, c’est cette
fois-ci la substance blanche qui entoure la substance grise. En coupe transversale, la substance
grise à la forme d’un papillon. La moelle épinière baigne dans le liquide céphalo-rachidien.

Tout le long, la moelle épinière est le lieu d’émergence des ganglions spinaux.

a) Substance grise et racine des nerfs rachidiens

Tous les neurones de la substance grise de la moelle sont des neurones multipolaires. Au
niveau de la moelle thoracique (dorsale) on visualise 3 types de cornes :

 Les cornes postérieures où on trouve les inter-neurones.


 Les cornes antérieures où on trouve les corps cellulaires des neurones moteurs
somatiques.
 Les cornes latérales où on trouve les neurones moteurs du SNA (système
sympathique) muscles lisses des viscères, muscle cardiaque.
De la moelle sortent deux racines :

 Au niveau des racines rachidiennes antérieures on trouve les axones des neurones
moteurs somatiques.
 Au niveau de racines rachidiennes postérieures on trouve les axones des neurones
afférents qui véhiculent des influx sensitifs provenant des récepteurs sensoriels
périphériques. Les corps cellulaire de ces neurones se trouvent dans les ganglions
rachidiens.

Les nerfs rachidiens émergent de chaque côté de la moelle épinière. Issues de l’association
des racines antérieures et postérieures.

b) Substance blanche

La substance blanche comprend essentiellement des neurones myélinisés. Les neurofibres


sont orientées dans 3 directions :

 Influx sensitif : vers l’encéphale


 Influx moteur : vers le bas de la moelle épinière
 D’un côté à l’autre : de la moelle épinière (neurofibrilles commissurales)

IV) Le réflexe
On distingue deux types de réflexe :

 Le réflexe inconditionné ou inné est une réponse motrice, rapide et prévisible à un


stimulus. La conscience n’intervient pas et il est régi par les régions inférieures du
SNC (TC et moelle épinière).
 Le réflexe acquis ou conditionné résulte de l’exercice de la répétition.

L’encéphale doit être informé du degré de contraction ou de relâchement de tous les muscles.
Le réflexe d’étirement est déclenché par les fuseaux neuromusculaires qui contiennent des
cellules musculaires spécialisées ayant la propriété de détecter le degré d’étirement des
muscles. Le fuseau neuromusculaire est une entité intramusculaire qui est délimitée par une
capsule conjonctive et qui contient plusieurs types de ces cellules musculaires qualifiées de
non contractiles (bien qu’elles contiennent tout de même de l’actine et de la myosine en
sarcomère) appelées myocyte-intra-fuseau (au nombre de 3 à 10 dans chaque fuseau). Ce
fuseau neuromusculaire contient également des terminaisons nerveuses afférentes et
efférentes.

 Les fibres afférentes :


o Les terminaisons sensitives primaires ou annulo-spiralées (fibre de type I)
correspondent à de grosses neurofibres myélinisées qui entourent les myocyte-
intra-fuseau et qui sont stimulées par le degré d’étirement du fuseau. Ces
terminaisons vont aller se projeter au niveau d’un motoneurone.
o Les terminaisons sensitives secondaires (fibre de type II) sont également
myélinisées et localisées aux extrémités des myocytes-intra-fuseau. Elles sont
aussi stimulées par le degré d’étirement du muscle.
 Les terminaisons efférentes :
Les régions contractiles des fuseaux neuromusculaires sont innervées par des
neurofibres gamma γ qui assurent la contraction du fuseau. Pour information les
neurofibres alpha α assurent la contraction des myocytes extra fuseau.

MECANISME DU REFLEXE :

On prendra pour exemple le réflexe rotulien pour lequel on observe une extension de la
jambe en réponse à un étirement brutal du tendon rotulien à l’aide d’un marteau. On distingue
deux phénomènes :

 Le premier correspond au réflexe monosynaptique. L’étirement du muscle stimule le


fuseau neuromusculaire et provoque une augmentation de la fréquence des potentiels
d’action dans la neurofibre sensitive de type I. Comme dit précédemment cette
neurofibre se projette, dans la moelle épinière, directement au niveau d’un
motoneurone α qui entraînera la contraction musculaire des muscles agonistes, les
muscles extenseurs.
 Le deuxième correspond au réflexe polysynaptique. Ici c’est un interneurone qui est
excité et qui agira au niveau d’un motoneurone, en entraînant cette fois-ci le
relâchement des muscles antagonistes.

En même temps que la contraction réflexe, il y a également excitation des neurones moteurs
gamma γ. La contraction réflexe du muscle réduit la tension exercée sur le fuseau et provoque
une diminution de la fréquence des potentiels d’action.

V) Le système nerveux autonome (SNA)


Le SNA innerve le muscle cardiaque, les muscles lisses et les glandes. Que ça soit le système
nerveux sympathique ou parasympathique et sont toujours formés par l’association de deux
neurones qui se font synapses dans un ganglion autonome : le premier est pré-ganglionnaire
possédant son corps cellulaire dans le SNC et le deuxième est post-ganglionnaire possédant
son corps cellulaire dans le ganglion. Les axones des neurones ganglionnaires sont faiblement
myélinisés.

Les neurones pré-ganglionnaires libèrent dans les deux cas de l’acétyle-choline afin de
transmettre l’influx au deuxième neurone dont le neurotransmetteur sera soit l’acétyle-choline
dans le cas du système parasympathique, soit la noradrénaline dans le cas du système
sympathique.

L’Ach et la NA peuvent être à la fois excitateurs et inhibiteurs suivant le récepteur touché ; il


existe au moins deux types de récepteurs différents pour chaque neurotransmetteur.

 Récepteurs cholinergiques :
o Récepteurs nicotiniques : effet toujours stimulant, au niveau des jonctions
neuromusculaires des myocytes squelettiques, de tous les neurones
ganglionnaires, et des cellules productrices d’hormones.
o Récepteurs muscariniques : effet inhibiteur ou excitateur selon l’organe cible
; localisés sur tous les organes cibles sympathiques et quelques organes cibles
parasympathiques.
 Récepteurs adrénergiques : de type α ou β avec des effets excitateur ou inhibiteur
suivant les tissus cibles.

1) Système nerveux sympathique (ou orthosympathique)

Le système nerveux sympathique est caractérisé par le système thoraco-lombaire. Les


neurofibres du système orthosympathique prennent naissance au niveau de la moelle dorsale
et lombaire (corne latérale de la moelle épinière). Les neurones pré-ganglionnaires du système
sympathique sont très court et font synapse dans les ganglions des chaînes latéro-vertébrales.
Les neurones post-ganglionnaire sont eux très long et se terminent au niveau des organes.

Le système nerveux sympathique est responsable de toute l’activité inconsciente de


l’organisme, telle que le rythme cardiaque, la contraction des muscles lisses, il innerve
également la glande médullosurrénale. Le neuromédiateur du système orthosympathique est le
NA.

L’activation du système sympathique provoque : mydriase (dilatation de la pupille),


tachycardie (augmentation de la fréquence cardiaque), augmentation de la pression
artérielle, ralentissement du péristaltisme (mouvements intestinaux), vasoconstriction
périphérique (provoquant une pâleur).

2) Système nerveux parasympathique (ou vagal)

Le système nerveux parasympathique est caractérisé par le système crânio-saccral. Les


neurofibres émergent de l’encéphale et de la région sacrale de la moelle. Les axones pré-
ganglionnaires (très longs) s’étendent du SN aux structures qu’ils innervent. Une fois qu’ils y
sont parvenus, ils font synapse avec les neurones ganglionnaires (ganglions terminaux).

Le système parasympathique contrôle les activités involontaires des organes, glandes,


vaisseaux sanguins conjointement à l’autre partie du SNA. Il intervient dans certains
phénomènes pathologiques, tels les évanouissements de la lipothymie (malaise vagal),
diarrhées, vomissement, larmes,… Le neurotransmetteur en jeu est l’acétylcholine, qui sera
aussi le neurotransmetteur effecteur au niveau du deuxième neurone.

L’activation du système parasympathique provoque globalement des effets opposés à celles


du système sympathique : bradycardie (ralentissement de la fréquence cardiaque ; nerf vague
responsable du malaise vagal), baisse de la tension artérielle, augmentation du
péristaltisme, myosis (contraction pupillaire), augmentation des sécrétions.

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