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FMPF 2018

ANATOMIE
Programme commun
des concours d’internat
et résidanat

Dr TAHIR Khaoula
Dr TAHIR Khaoula
TABLES DE MATIERES
N° de
Programme Pages 1er tour 2ème tour 3ème tour
question
01 La région axillaire 3
02 L'articulation du coude 13
03 Le nerf radial 7
04 L'articulation de la hanche 19
05 Le nerf grand sciatique 23
06 La région inguino- fémorale 21
07 Le pédicule tibial postérieur 27
08 Le pli du coude 15
09 Le nerf médian 9
10 Le nerf cubital 11
11 L'articulation du genou 25
12 Vascularisation de la main 17
13 L'articulation de l'épaule 5
14 Le péricarde 29
15 Innervation du cœur 31
16 La région supra-cardiaque 33
17 La trachée 35
18 L'œsophage thoracique 37
19 L'espace intercostal 39
20 Le diaphragme thoraco-abdominal 47
Vascularisation artérielle et 49
21
lymphatique de l'estomac
22 La segmentation hépatique 51
23 Le pédicule hépatique 53
24 Le coeco-appendice 65
25 Le duodéno-pancréas 57
26 La loge splénique 59
27 L'artère mésentérique supérieure 61
28 L'artère mésentérique inférieure 63
29 Le petit épiploon 55
30 Le rectum 67
31 L'utérus 73
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Dr TAHIR Khaoula

32 Le canal thoracique 41
33 La loge rénale 69
34 La prostate 75
35 La vessie 71
36 La segmentation pulmonaire 43
37 Les hiles pulmonaires 45
38 La région temporale 83
39 La cavité orbitaire 77
40 Le globe oculaire 79
41 La région carotidienne. 87
42 La région sus claviculaire. 89
43 Le pharynx 91
44 Les nerfs laryngés 93
45 La loge thyroïdienne 95
46 Les muscles oculomoteurs 81
47 Les fosses nasales 97
48 La glande parotide. 85
49 Le tronc cérébral 99
50 Le troisième ventricule 101
51 Le polygone de Willis 109
52 Les sinus dure- mériens 111
53 Le quatrième ventricule 103
54 Le cervelet 105
55 Le nerf pneumogastrique 107
56 L’hypophyse 113
57 Le sinus caverneux 115
58 Le nerf facial 117
59 Le nerf trijumeau 119
60 La moelle épinière 121

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Dr TAHIR Khaoula

Q :1 - LA REGION AXILLAIRE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
C’est la région de l'épaule cachée entre le bras et le thorax, elle unit les régions, brachiale, cervicale et pectorale.
Elle est traversée par de nombreux vaisseaux et nerfs et est comblée par du tissu conjonctif lâche
INTERT
• Anatomique : l’importance du pédicule axillaire principale hile vasculaire du membre supérieur.
• Clinique : palpation du pouls axillaire et des adénopathies axillaires.
• Para clinique : artériographie par voie axillaire en cas de contre-indication à la voie fémorale.
• Pathologique : lésions du plexus brachial lors des luxations antéro interne de l’épaule.
• Thérapeutique : chirurgie carcinologique du sein (le curage ganglionnaire axillaire), drainage de pneumothorax,
anesthésie du membre supérieur par bloc du plexus brachial.
ANATOMIE DE STRUCTURE
A- Situation
La fosse axillaire est située :
- Sous la clavicule.
- En avant de l'omoplate (région scapulaire).
- En dedans de l'articulation scapulo-humérale (région deltoïdienne)
- En dehors de la paroi antéro-latérale du thorax.
B- Forme : Lorsque le bras est en légère abduction, elle a la forme
d'une pyramide quadrangulaire tronquée à base inférieure et à grand
axe, inclinée en haut médialement.
CONSTITUTION
Elle est constituée d'une paroi délimitant un espace, la fosse axillaire.
A- La paroi antérieure :
• Le plan cutané : mince et mobile. Dans le fascia superficiel se trouvent des rameaux du nf supra- claviculaire
intermédiaire.
• Le fascia pectoral : recouvre le muscle grand pectoral (3) dont les faisceaux convergent vers la gouttière
intertuberculaire. Il se fixe sur le bord antérieur de la clavicule et le bord latéral du sternum.
II se continue avec le fascia deltoïdien (10) latéralement.
• Le fascia clavi-pectoral : enveloppe les muscles, subclavier (1) et petit pectoral (4).
Il se continue latéralement avec le fascia du muscle coraco-brachial, et en bas, avec le fascia axillaire.
Il est uni à la peau de la fosse axillaire par le ligament suspenseur de l'aisselle (5).
B- La paroi postérieure : Elle est formée de haut en bas par
Le muscle subscapulaire, dont le tendon adhère à la face ant de la capsule de l'articulation scapulo-humérale
Le tendon du muscle grand dorsal (15), qui recouvre le tendon du grand rond (14).
C- La paroi médiale
Elle est représentée par les cinq 1ères côtes, renforcées par les digitations du muscle dentelé antérieur.
D- La paroi latérale : étroite et formée par le muscle coraco-brachial et le court chef du biceps brachial.
E- La base : Elle est excavée, et limitée en avant et en arrière par les plis axillaires antérieur et postérieur
• La peau : souple et garnie de poils, est doublée d'un fascia superficiel, qui présente des tractus fibreux
adhérant au bord inférieur des muscles grand pectoral et grand dorsal.
• Le fascia axillaire : (7) prolonge en arrière le fascia clavi-pectoral et se fixe au fascia des muscles grand dorsal
et grand rond. Latéralement, son bord libre épais forme l'arc axillaire, tendu du bord axillaire de la scapula au
muscle coraco-brachial.
F- L’apex : Il fait communiquer les régions axillaire et latérale du cou. Il est limité par le muscle subclavier
en avant, la 1èrecôte médialement, le bord supérieur de la scapula et le processus coracoïde, en arrière.
LE CONTENU DE LA FOSSE AXILLAIRE
La fosse axillaire contient des paquets vasculo-nerveux noyés dans un tissu conjonctif lâche parsemé de
nombreux nœuds lymphatiques. Le conjonctif, plus dense autour de l'axe VN axillaire, forme la gaine axillaire
qui est le prolongement de la lame prévertébrale du fascia cervical.
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Dr TAHIR Khaoula

A- L’artère axillaire (5) : Elle traverse la fosse axillaire en diagonale. Entourée du plexus brachial, elle est
longée sur son bord médial par la veine axillaire. Elles donnent successivement :
- Au-dessous de la clavicule, l'artère thoracique supérieure
- Au-dessus du muscle petit pectoral, l'artère acromio- thoracique (10)
- En arrière du muscle petit pectoral : l'artère thoracique latérale (16), qui descend le long de la paroi médiale
du creux axillaire et les branches musculaires subscapulaires.
- Près du bord inférieur du muscle subscapulaire :
L'artère subscapulaire (18) : médialement et se ÷ en artères thoraco-dorsale et circonflexe de la scapula
L'artère circonflexe humérale antérieure : latéralement et contourne la face antérieure du col chirurgical.
L'artère circonflexe humérale postérieure : traverse l'espace axillaire latéral accompagnée du nerf axillaire
pour contourner la face postérieure du col chirurgical.
B- La veine axillaire
Elle longe le bord médial de l'artère axillaire et ses nerfs
satellites. Son bord médial répond aux nœuds lymphatiques
axillaires latéraux centraux et apicaux.
Son bord postérieur croise les branches collatérales de
l'artère axillaire et le nerf thoraco-dorsal. Ces branches
affluentes sont satellites des artères.
C- Le plexus brachial et ses branches terminales
Il est constitué du mixage des rameaux antérieurs des nerfs
spinaux cervicaux (C3 à C8) et thoracique (T1). Ces nerfs
d'origine forment les racines du plexus brachial.
• Les troncs
- Le tronc supérieur est formé par l'union des racines cervicales C5 et C6.
- Le tronc moyen est constitué de la racine cervicale C7.
- Le tronc inférieur est formé par l'union des racines cervicale C8 et thoracique T1.
• Chaque tronc donne 2 divisions, antérieure et postérieure, qui se regroupent pour constituer les faisceaux.
- Le faisceau latéral est constitué par les divisions antérieures des troncs supérieur et moyen.
- Le faisceau médial est constitué par la division antérieure du tronc inférieur.
- Le faisceau postérieur est formé par les divisions postérieures des trois troncs.
• Les faisceaux se divisent en leurs branches terminales derrière le muscle petit pectoral :
- Le faisceau latéral donne le nerf musculo-cutané (3), et la racine latérale du nerf médian (6).
- Le faisceau médial donne le nerf cutané médial du bras, le nerf cutané médial de l’avant-bras (9), le nerf
ulnaire, et la racine médiane du nerf médian.
- Le faisceau postérieur donne le nerf axillaire (4) et le nerf radial.
Le plexus brachial est en rapport étroit avec l'artère axillaire.
- Au niveau de l'apex axillaire, les troncs du plexus brachial sont latéraux.
- Au-dessus du pt pectoral, le faisceau médial est postérieur, les faisceaux latéral et postérieur sont latéraux.
- Derrière le pt pectoral, le faisceau postérieur est postérieur, le latéral est latéral et le faisceau médial, médial
- Au-dessous du petit pectoral (15), le nerf médian est antérieur, les nerfs radial et axillaire, postérieurs, le
nerf musculo-cutané, latéral, les nerfs ulnaire, cutanés médiaux du bras et de l'avant-bras, médiaux.
C- Le lymphocentre axillaire Il comprend :
- Les nœuds pectoraux ou antérieurs, situés près du bord inférieur du muscle grand pectoral (12).
- Les nœuds subscapulaires ou postérieurs, situés le long de l'origine de l'artère subscapulaire.
- Les nœuds inter-pectoraux inconstants, situés entre les muscles pectoraux.
- Les nœuds huméraux ou latéraux, situés contre les faces médiale et postérieure de la veine axillaire.
- Les nœuds centraux au centre du creux axillaire. - Les nœuds apicaux dans l'apex de la région axillaire
CONCLUSION : Le creux axillaire est une région complexe, par ses branches vasculo-nerveuses anastomosées,
ce qui explique la gravité des traumatismes axillaires. C’est une région d’abord chirurgical délicat vu les contacts
intimes avec le paquet vasculo-nerveux.

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Dr TAHIR Khaoula

Q :13 -L’ARTICULATION DE L’EPAULE


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
L’épaule est le segment d’union qui rattache le membre supérieur au tronc. Elle est constituée non pas d’une
seule articulation mais d’un complexe articulaire fait de 3 articulations :
- Articulation sterno-claviculaire.
- Articulation acromio-claviculaire.
- Articulation scapulo-humérale : articulation sphéroïde qui unit la tête humérale à la cavité glénoïde.
L’ensemble de ces articulations contribuent à donner au complexe articulaire de l’épaule une très grande
mobilité, mais aussi une certaine fragilité.
INTERET
• Pathologique : rupture de la coiffe des rotateurs, luxation de l'humérus (luxation de l'épaule) antérieure ou
postérieure, subluxation acromio-claviculaire (entorse acromio-claviculaire), fracture de la clavicule, bursite
sub-acromiale et la tendinite du supra-épineux.
• Paraclinique : radiographie standard, arthroscanner, IRM, échographie (épanchement).
• Thérapeutique : réparation chirurgicale des traumatismes ou luxations.
ARTICULATION SCAPULO-HUMERALE
L’articulation scapulo-humérale unit l’humérus à la scapula. C’est une articulation synoviale sphéroïde.
A. Surfaces articulaires
- La cavité glénoïdale : cavité ovalaire, située à l'angle supéro- latérale de l'omoplate elle regarde en haut, en
dehors et vers l'avant, elle présente en son centre le tubercule glénoïdal.
- Le bourrelet glénoïdal : fibrocartilage situé au pourtour de la cavité glénoïdale et agrandissant la surface
articulaire et la profondeur.
- La tête humérale : en forme d’1/3 d’une sphère, elle regarde médialement, en haut et en arrière. Son axe
d’orientation fait avec l’axe diaphysaire un angle d’inclinaison de 130°, elle est délimitée dans toute sa
circonférence par le col anatomique. Elle présente 2 reliefs séparées par la coulisse bicipitale : grosse et petite
tubérosité (trochiter et trochin). L’ensemble de ces formations est séparé du reste du corps de l’os par le col
chirurgical.
B. Les moyens d’unions
1. Capsule articulaire
Membrane fibreuse : Elle se fixe sur le pourtour osseux de la glène,
la face périphérique du bourrelet, et du côté huméral en dehors du
col anatomique et descend jusqu’au col chirurgical.
Membrane synoviale : Elle recouvre la face profonde de la capsule
articulaire jusqu'à ses insertions, où elle se réfléchit pour s'étendre
jusqu'au revêtement cartilagineux des surfaces articulaires. Elle
entoure le tendon du chef long du biceps brachial. Elle a un rôle
nutritif pour le cartilage.
2. Ligaments
Ligament coraco huméral : Il renforce la face supérieure de la capsule articulaire. Il unit le bord latéral du
processus coracoïde (12) aux tubercules majeur er mineur de l’humérus.
Ligaments gléno- huméraux : Il renforce en avant la capsule. Ils sont au nombre de trois, supérieur, moyen et
inférieur, disposés en forme de Z :
- Ligament gléno- huméral supérieur (8) : nait au niveau du pole supérieur de la cavité glénoïdale. Il se dirige
transversalement vers le tubercule mineur.
- Ligament gléno- huméral moyen (9) : nait au-dessous du précédent et se dirige obliquement jusqu’à la
moitié inférieure du tubercule mineur.
- Ligament gléno- huméral inférieur (10) : nait du bord antéro-inférieur de la glène au bord interne du col
chirurgical.
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Dr TAHIR Khaoula

Ligament coraco- glénoïdien : C’est un faisceau du ligament coraco huméral qui se fixe à la partie postéro-
supérieure du bourrelet glénoïdal.
Ligament huméral transverse (13) : C’est une bandelette fibreuse tendue en pont entre les lèvres du sillon
intertuberculaire de l’humérus.
ARTICULATION STERNO-COSTO-CLAVICULAIRE
C’est une articulation par emboîtement réciproque (ou articulation en selle) unissant le 1er cartilage costale,
l’extrémité sternale de la clavicule, et le manubrium sternal.
A. Les surfaces articulaires
Elles sont recouvertes de fibro-cartilage.
La surface articulaire de la clavicule : occupant la partie antéro-
inferieure de l’extrémité interne de la clavicule, elle regarde en
dedans, en bas et en avant ; elle est convexe de haut en bas, concave
d’avant en arrière.
La surface articulaire du sternum : est plus étroite que celle de la
clavicule, elle est concave de haut en bas et convexe d’avant en
arrière ; elle regarde en haut, en dehors et en arrière. Cette surface
articulaire se prolonge en dehors par une facette costale qui répond
à l’extrémité interne du 1er cartilage costale.
B. Moyens d’union
La capsule articulaire se fixe autour des surfaces articulaires, et tapissée sur sa surface interne par une synoviale.
Cette capsule est renforcée par 4 ligaments : antérieur, postérieur, supérieur et inferieur.
- Les ligaments antérieur et postérieur : ou ligaments sterno- claviculaires antérieur et postérieur.
- Le ligament supérieur : est composé du ligament sterno-claviculaire sup. et du ligament interclaviculaire
tendu entre les 2 extrémités internes des clavicules en passant par la fourchette sternale.
- Le ligament inferieur : ou costo- claviculaire est tendu obliquement du 1er cartilage costal et de la partie
voisine de la 1ère cote, à l’extrémité interne de la face interne de la clavicule.
ARTICULATION ACROMIO-CLAVICULAIRE
Articulation à surface plane qui unit le bord médial de l’acromion à l’extrémité latérale de la clavicule.
A. Surfaces articulaires
La surface acromiale de la clavicule : Elle est ovalaire et regarde en bas et latéralement.
La surface claviculaire de l’acromion : analogue à la précédente, elle est inversement orientée.
B. Moyens d’union
La capsule articulaire se fixe autour des surfaces articulaires, et tapissée sur sa surface interne par une synoviale.
Cette capsule est renforcée par :
Le ligament acromio-claviculaire : très résistant, il renforce la face supérieure de la capsule.
Les ligaments coraco-claviculaires : il se compose de 2 faisceaux épais les ligaments trapézoïde et conoïde.
- Ligament trapézoïde : il nait sur la partie moyenne de la face supérieure et du bord médial de la portion
horizontale du processus coracoïde et se termine sur la ligne trapézoïde.
- Ligament conoïde : son sommet se fixe sur la partie postérieure du bord médial du processus coracoïde. Sa
base s’insère sur le tubercule conoïde.
CONCLUSION
L'épaule est un complexe articulaire qui comprend plusieurs articulations, qui vont fonctionner ensemble pour
mobiliser l'humérus dans les trois plans de l'espace, et orienter la main pour assurer ses rôles de préhension et
de communication avec l'environnement situé à sa portée.
L'articulation de l'épaule est un motif fréquent de consultation aussi bien dans le cadre de la pathologie aigue :
traumatique, que chronique : sportive, professionnelle ou dégénérative.

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Q :3 - LE NERF RADIAL
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Branche terminale du plexus brachial. C'est l’un des 3 grands nerfs des membres supérieurs.
- C'est un nerf mixte, ou sensitivo-moteur, contribuant à l'innervation sensitive de la main ; surtout moteur :
c'est le nerf de l'extension et de la supination.
INTERET
• Anatomique : La connaissance de l’anatomie topographique et de la fonction de ce nerf ; permettra de faire
le diagnostic de son atteinte.
• Clinique :
Tester l’activité motrice, on demande au patient d’effectuer une extension de la main et des doigts.
L’activité sensitive se teste par la palpation de la tabatière anatomique
• Pathologique : Paralysie du nerf radial d’origine traumatique (luxation de l’épaule, fracture de humérus,
fracture du col radial), compression (tumeur, cal vicieux, sd canalaire, anévrysme), toxique (Alcool, plomb).
• Paraclinique : Radiologie pour exclure une fracture, arthrose, cal ou tumeur, échographie, EMG.
• Thérapeutique : médical, chirurgical (la microchirurgie et les micro sutures), rééducation.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Origine
C’est un nerf mixte qui naît du faisceau postérieur du plexus
brachial. Il reçoit des fibres nerveuses issues des racines C6, C7 et
C8.
B- Trajet et rapports
Dans la fosse axillaire, il est situé en arrière de l’artère axillaire. Il
rejoint ensuite la loge postérieure du bras en passant dans l’espace
axillaire inférieur (ou fente huméro- tricipitale).
Il chemine dans son sillon à la face postérieure de l’humérus,
accompagné par l’artère brachiale profonde, suivant un trajet
oblique latéralement et vers le bas.
Il passe ensuite dans la loge antérieure du bras à environ 10 cm au-
dessus de l’épicondyle latéral en traversant le septum
intermusculaire latéral du bras.
Arrivé au coude, il chemine dans la profondeur du sillon bicipital
latéral et se divise en ses 2 branches terminales au niveau de
l’épicondyle latéral : une branche superficielle sensitive et une
branche profonde motrice.
C- Branches
1. Branches collatérales
- Nerf cutané postérieur du bras : sensibilité de la face postérieure du bras.
- Branches destinées au muscle triceps brachial.
- Nerf cutané postérieur de l’avant- bras.
- Branche destinée au muscle brachio- radial (c’est le seul muscle non extenseur innervé par le nerf radial).
- Branches destinées à l’articulation du coude.
2. Branches terminales
La branche superficielle sensitive (loge latérale) est recouverte par le muscle brachio- radial et suit l’artère
radiale au niveau des ⅔ supérieurs de l’avant- bras. Au ⅓ inférieur le nerf quitte l’artère, contourne le bord
latéral du radius et gagne la face dorsale de l’avant- bras. 3 à 4 cm au- dessus de la styloïde radiale, elle se
termine en 3 rameaux :

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- Un rameau latéral qui se termine par le nerf digital dorsal propre (DDP) du pouce. Il donne naissance sur
son trajet à un rameau thénarien.
- Un rameau moyen : le nerf digital dorsal commun (DDC) du 1er espace qui se termine en se divisant en
nerf DDP médial du pouce et nerf DDP latéral de l’index.
- Un rameau médial : le nerf DDC du 2ème espace qui se termine par le nerf DDP médial de l’index et le
nerf DDP latéral du 3ème doigt.
La branche profonde motrice (loge postérieure) passe entre les 2 chefs du muscle supinateur, contourne le col
du radius et se termine dans la loge profonde postérieure de l’avant- bras en donnant l’innervation de
nombreux muscles superficiels et profonds. Au bord inférieur du muscle supinateur naît le nerf interosseux
postérieur, sensitif, qui chemine entre la couche musculaire profonde et la membrane interosseuse.

LE ROLE DU NERF RADIAL


A- Rôle moteur
C’est le nerf de l’extension de la main et des doigts et de la supination. Il innerve donc les muscles triceps
brachial, extenseurs du poignet et des doigts et les muscles des loges postérieure et latérale de l’avant- bras.
B- Rôle sensitif
Faces postérieure et latérale du bras et du coude, zone médiane de la face
postérieure de l’avant- bras. Au niveau de la main :
- Bord latéral de l’éminence thénar.
- Face dorsale de la main latéralement à l’axe du 3ème rayon.
- Face dorsale du pouce.
- Face dorsale de la phalange proximale de l’index.
- Moitié latérale de la face dorsale de la phalange proximale du 3ème doigt.
CONCLUSION
- Le nerf radial est sollicité en traumatologie ; en médecine de sport et du travail
; vu qu’il est très exposé en cas de traumatisme du creux axillaire ; du bras
(diaphyse humérale) et du coude.
- C’est le nerf moteur le plus important des muscles superficiels et de la main
- Sa fonction sensitive assure la suppléance en cas de section du nerf ; par les
anastomoses avec les autres branches terminales du plexus brachial.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 9 - LE NERF MEDIAN
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Branche terminale du plexus brachial, le nerf médian s’étend de la fosse axillaire jusqu’à la main.
C’est un nerf mixte ; moteur pour la région antérieure de l’avant-bras et la loge thénar, et sensitif pour la partie
latérale de la paume de la main et les 4 premiers doigts.
INTERET
• Anatomique : L’importance de ses rapports avec les autres éléments VN du bras et de l’avant-bras.
• Clinique : on demande au patient de réaliser une pince bi-digitale avec le pouce et l’index
La sensibilité se teste au niveau du pulpe des 3 premiers doigts.
• Pathologique : richesse de sa pathologie traumatique et compressive.
• Chirurgicale : l’évolution des techniques de microchirurgies dans les lésions du nerf médian par syndrome
du canal carpien.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Origine
Le nerf médian prend naissance au niveau de la fosse axillaire par la réunion des 2 racines : médiale issue du
faisceau médial du plexus brachial, et latéral issue du faisceau latéral.
Ces fibres proviennent de C5 et C6 pour la racine latérale et de C8 et T1 pour la racine médiane.
B- Trajet
• A la fosse axillaire : Dans la fosse axillaire c’est l’élément le plus antérieur du paquet vasculo-nerveux, il
chemine donc en avant de l’artère axillaire.
• Au bras : Il chemine dans la loge antérieure du bras au sein du canal brachial de Cruveilhier et reste satellite
de l’artère brachiale qu’il pré- croise de haut en bas et de dehors en dedans.
• Au coude : Au niveau du coude il emprunte le sillon bicipital médial puis, arrivé à la partie supérieure de
l’avant- bras, passe entre les 2 chefs du muscle rond pronateur.
• A l’avant-bras : Il passe sous l’arcade fibreuse du muscle fléchisseur superficiel des doigts, et descend
verticalement dans toute la loge antébrachiale ventrale.
• Au poignet : Au niveau du poignet il chemine dans la partie antérieure et médiane du canal carpien en
s’aplatissant sur le tendon du muscle fléchisseur superficiel destiné à l’index.
C- Terminaison
- Il se termine au bord inférieur du rétinaculum des fléchisseurs
D- Branches
1. Branches collatérales
a. Au niveau du bras
Un rameau vasculaire à l’artère brachiale (5).
Nerf diaphysaire de l’humérus (3).
b. Au niveau du pli du coude et à l’avant-bras
Le nerf supérieur du muscle rond pronateur (7).
Les nerfs des muscles épicondyliens médiaux (8,9,10).
Le nerf inférieur du fléchisseur superficiel des doigts (11).
Le nerf interosseux antébrachial antérieur (12).
2. Branches terminales
Le nerf médian s'épanouit en plusieurs branches dans la loge palmaire moyenne.
• La branche latérale (2) qui se divise en :
- Rameau thénarien du nerf médian (3) :
Il se dirige latéralement, près du bord inférieur du rétinaculum des fléchisseurs.
Il innerve les muscles court abducteur du pouce, opposant du pouce et court
fléchisseur du pouce.
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Dr TAHIR Khaoula

- Nerfs digitaux palmaires communs I, II et III


Ils se dirigent vers les espaces interdigitaux correspondants.
a. Le nerf digital palmaire commun I
Il donne :
• Les nerfs digitaux palmaires propres du pouce
• Le nerf digital palmaire propre latéral du doigt II
• Le nerf du 1er muscle lombrical.
b. Le nerf digital palmaire commun II
Il donne :
• Les nerfs digitaux palmaires propres médial du doigt II et latéral du III
• Le nerf du 2ème muscle lombrical.
c. Le nerf digital palmaire commun Ill
Il donne les nerfs digitaux palmaires propres médial du doigt III et latéral du IV.
d. Chaque nerf digital du nerf médian donne un rameau pour la face dorsale des phalanges moyenne et distale
correspondantes.
ROLE DU NERF MEDIAN
• Rôle moteur : flexion de la main et des doigts et pronation.
• Rôle sensitif :
Face palmaire :
- Pulpe du pouce, de l’index et du médius.
- Moitié latérale de la pulpe du 4ème doigt.
- Grande partie de l’éminence thénar.
Face dorsale :
- 2 dernières phalanges de l’index et du médius.
- Moitié latérale de la partie distale du 4ème doigt.
CONCLUSION
- A la fois moteur et sensitif, le nerf médian est d’une importance fonctionnelle considérable,
puisqu’il assure la pronation et la flexion de l’avant-bras, du poignet et des doigts.
- C’est un nerf exposé durant tout son trajet à divers pathologies traumatique et compressive dont le
syndrome du canal carpien, pathologie fréquente, qui a bénéficié de l’évolution des techniques de
microchirurgie de la main

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 10 - LE NERF ULNAIRE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Branche terminale du plexus brachial, le nerf ulnaire s’étend de la fosse axillaire jusqu’à la main.
C’est un nerf mixte ; moteur pour la partie médiale de la loge antérieure de l’avant-bras et la main, et sensitif
pour la partie médiale de la main.
INTERET
• Anatomique : L’importance de ses rapports avec les autres éléments VN du bras et
de l’avant-bras.
• Clinique : Pour tester la motricité du nerf ulnaire on demande au patient d’écarter
les doigts, ce geste mis en jeu le muscle interosseux. La sensibilité se teste au niveau
du pulpe du 5èmedoigt.
• Pathologique : richesse de sa pathologie traumatique et compressive.
• Chirurgicale : l’évolution des techniques de microchirurgies dans les lésions du nerf
ulnaire.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A - Origine
Le nerf ulnaire prend naissance au niveau de la fosse axillaire à partir du tronc
secondaire antéro médial du plexus brachial. Ces fibres proviennent de C8 et T1.
B - Trajet
• A la fosse axillaire : Dans la fosse axillaire il chemine entre l’artère et la veine axillaire
• Au bras : Il chemine dans la loge musculaire antérieure puis, au niveau du ⅓ inférieur
du bras, il traverse le septum intermusculaire médial pour passer dans la loge
postérieure du bras. Jusqu’à ce niveau il n’a donné aucune branche collatérale.
• Au coude : Il passe en arrière de l’épicondyle médial dans la gouttière épicondylo-
olécrânienne médiale, juste sous la peau.
Il passe ensuite sous l’arcade du muscle fléchisseur ulnaire du carpe (5) puis se place
dans la partie médiale de la loge antérieure de l’avant- bras.
• A l’avant-bras : Il chemine médialement à l’artère ulnaire (3) qui se rapproche de lui.
• Au poignet : Au niveau du poignet il passe dans le canal ulnaire (canal de Guyon) où
il se termine en 2 branches. Avant cela il aura donné des collatérales à partir du coude.
C - Terminaison : A la sortie du canal ulnaire, le nerf ulnaire se divise en 2 branches ;
une branche profonde motrice (6) et une branche superficielle sensitive (7).
D - Branches
1. Branches collatérales
- Rameaux pour l’articulation du coude.
- Nerfs supérieur (2) et inférieur (4) du muscle fléchisseur ulnaire du carpe.
- Nerf pour les 2 chefs médiaux du muscle fléchisseur profond des doigts (3).
- Rameau cutané palmaire.
- Rameau cutané dorsal (5) : il naît à 6 cm au- dessus de l’interligne articulaire du
poignet, contourne l’extrémité inférieure de l’ulna et se divise en 3 branches sensitifs:
• Nerf digital dorsal propre (DDP) médial du 5ème doigt.
• Nerf digital dorsal commun (DDC) du 4ème espace, qui se divise en nerf DDP latéral
du 5ème doigt et nerf DDP médial du 4ème doigt.
• Nerf digital dorsal du 3ème espace, qui se divise en nerf DDP latéral du 4ème doigt
et nerf DDP médial du 3ème doigt
2. Branches terminales
• La branche superficielle sensitive pour la partie médiale de la paume et des
doigts se divise à la partie superficielle de l’éminence hypothénar en donnant :
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Dr TAHIR Khaoula

- Le nerf DPP (6) médial du 5ème doigt.


- Le nerf DPC du 4e espace (5) qui se divise en nerf DPP (6) médial du 4e doigt et nerf DPP
latéral du 5edoigt
- Rameau latéral (4) qui s’anastomose avec les branches terminales du nerf médian pour
l’innervation des téguments de la face dorsale des 2 dernières phalanges.
• La branche profonde motrice (4) qui donne :
- Branche motrice pour les muscles intrinsèques.
- Filets pour : l’abducteur, le court fléchisseur et l’opposant du 5e doigt, les 3e et 4e lombricaux, les 8
muscles interosseux, l’adducteur du pouce et le court fléchisseur profond du pouce.
E - Rapports
1. Dans la fosse axillaire :
En dedans : le nerf cutané médial de l’avant-bras. En avant : la paroi antérieure de la fosse axillaire.
En dehors : le nerf médian et artère axillaire. En arrière : muscle subscapulaire.
2. Au bras (loge postérieure) :
En dedans : débordement du vaste médial (VM). En avant : le septum intermusculaire médial.
En dehors : humérus et vaste médial. En arrière : en haut le long triceps et en bas le VM
3. Au pli du coude :
En dedans : fascia et peau. En avant : épicondyle médial.
En dehors : olécrane. En arrière : arcade du fléchisseur ulnaire du carpe.
4. A l’avant-bras (loge antérieure) :
En dedans : le fléchisseur ulnaire du carpe (10). En dehors : artère ulnaire (7).
En avant : le muscle fléchisseur commun superficiel des doigts (6).
En arrière : le muscle fléchisseur commun profond des doigts (8).
5. Au poignet :
En dedans : pisiforme et peau.
En avant : expansion du rétinaculum des fléchisseurs.
En dehors : artère ulnaire et expansion du rétinaculum des fléchisseurs.
En arrière : expansion du rétinaculum des fléchisseurs et pisiforme.
ROLE DU NERF ULNAIRE
• Rôle moteur : innervation des muscles de l’éminence hypothénar, flexion des 2 derniers doigts,
écartement et rapprochement des doigts, adduction du pouce.
• Rôle sensitif :
Face palmaire :
- Bord médial de la main.
- Ensemble du 5ème doigt et moitié médiale du 4ème doigt.
- Eminence hypothénar.
Face dorsale :
- Ensemble du 5ème doigt et moitié médiale du 4ème doigt.
- Moitié latérale de la phalange proximale du 4ème doigt.
- Moitié médiale de la phalange proximale du 3ème doigt.
- Moitié médiale de la main.
CONCLUSION
- A la fois moteur et sensitif, le nerf ulnaire est d’une importance fonctionnelle considérable, puisqu’il
assure l’écartement et le rapprochement des doigts, flexion du 5èmedoigt, la flexion des premières
phalanges, les 2 autres étant étendues et l’adduction du pouce.
- C’est un nerf exposé durant tout son trajet à divers pathologies traumatique (fracture de la palette
humérale, plaie du bord interne du poignet) et compressive dont les syndromes canalaires.
- En cas d'angine de poitrine ; l’irradiation de la douleur vers le territoire sensitif ulnaire est due à la
relation du nerf ulnaire avec le ganglion étoile qui reçoit les nerfs splanchniques et cardiaques.
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Dr TAHIR Khaoula

Q :2- ARTICULATION DU COUDE


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
L'articulation du coude unit l'extrémité distale de l'humérus et les extrémités proximales de l'ulna et du
radius.
C’est un complexe articulaire, composée de 3 articulations synoviales ayant la même cavité articulaire :
- Huméro- ulnaire. - Huméro- radiale. - Radio- ulnaire proximale.
Physiologiquement, le coude permet 2 fonctions bien séparées :
- La flexion- extension, qui met en jeu les 2 premières articulations.
- La prono- supination, qui concerne la 3ème.
INTERET
• Clinique : siège des prélèvements sanguins.
• Pathologique : plaies, luxations, fractures et inflammation de la synovial (tennis elbow).
• Paraclinique : radiographie standard, arthroscanner, IRM.
• Thérapeutique : rapidité de la prise en charge car risque important de la raideur et d’immobilisation à vie.
LES SURFACES ARTICULAIRES

A- L’extrémité inférieure de l’humérus


La trochlée humérale : en forme de poulie avec 2 joues et une gorge. Elle entre en contact avec l’incisure
trochléaire de l’ulna.
Le condyle huméral (capitalium) : c’est un segment de sphère situé latéralement à la trochlée. Il entre en
relation avec la cupule radiale supportée par la tête radiale.
Entre ces 2 éléments, la zone conoïde répond en partie à la cupule radiale.
B- L’extrémité supérieure de l’ulna
L’incisure trochléaire (grande cavité sigmoïde) : elle s’articule avec la trochlée humérale. Elle est constituée
par la face antérieure de l’olécrâne et la face supérieure du processus coronoïde.
L’incisure radiale : située à la face latérale du processus coronoïde, elle reçoit la tête radiale pour former
l’articulation radio- ulnaire proximale.
C- L’extrémité supérieure du radius
Le pourtour radial : s’articule avec l’incisure radiale de l’ulna et le ligament annulaire du radius.
La cupule radiale : s’articule avec le condyle huméral.
LES MOYENS D’UNION
A- La capsule articulaire :
C’est un manchon fibreux enveloppant l’articulation du coude. Elle s’étend de l’humérus aux os de l’avant-
bras, s’insère autour des surfaces articulaires et se mélange avec les fibres du ligament annulaire.
B- La synoviale :
Membrane séreuse tapisse la face profonde de la capsule, et se fléchit au niveau de ses insertions formant
des culs de sac synoviaux, elle a un rôle nutritif pour le cartilage.

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Dr TAHIR Khaoula

C- Les ligaments : Ils sont au nombre de 4.


1. Le ligament carré
Tendu du bord inférieur de l’incisure radiale de l’ulna à la face médiale du pourtour radial.
2. Le ligament annulaire
C’est une bandelette fibrocartilagineuse doublement insérée sur l’ulna ; en avant et en arrière de l’incisure
radiale puis elle fait le tour de la tête radiale.
3. Le ligament collatéral ulnaire
Tendu de l’épicondyle médial au bord interne de l’incisure trochléaire de l’ulna, il est formé de 3 faisceaux :
- Faisceau antérieur et moyen : s’attache sur la face médiale du processus coronoïde.
- Faisceau postérieur : s’attache sur la face médiale de l’olécrane.
4. Le ligament latéral radial
Tendu de l’épicondyle latéral de l’humérus au bord latéral de l’extrémité supérieure de l’ulna, il est formé
de 3 faisceaux :
- Faisceau antérieur et moyen : s’attache de part et d’autre l’incisure radiale.
- Faisceau postérieur : s’attache sur la face postérieure de l’olécrane.

MOYENS D'UNION ACTIFS ET RAPPORTS


A- En antérieur :
Au milieu, le muscle brachial et le biceps brachial.
En dehors, les muscles épicondyliens latéraux.
En dedans, les muscles épicondyliens médiaux.
Ces 3 groupes musculaires déterminent entre eux 2 sillons :
- Le sillon bicipital latéral ou le nerf radial se divise en 2 branches terminales.
- Le sillon bicipital médial ou descend artère brachiale accompagné du nerf médian en dedans.
B- En postérieur :
L'articulation du coude est relativement superficielle, elle répond au milieu à l'olécrane sur lequel se fixe le
tendon du triceps. De chaque côté de l'olécrane se creusent deux gouttières :
- En dedans : la gouttière épitrochléo-olécranienne, où descend le nerf ulnaire.
- En dehors : l'anconé recouvre le faisceau postérieur du ligament collatéral radial et plus bas le court
supinateur engaine le col du radius ; entre les faisceaux de ce muscle s'engage la branche postérieure du
nerf radial plus proche de l'interligne huméro-radial en supination qu'en pronation.

VASCULARISATION ET INNERVATION
Les artères naissent du réseau artériel du coude.
Les lymphatiques se drainent dans les nœuds lymphatiques épicondyliens médiaux et surtout axillaires.
Les nerfs proviennent :
- Pour la face antérieure, des nerfs : radial et musculo- cutané, accessoirement du médian.
- Pour la face postérieure, des nerfs : radial et ulnaire.

CONCLUSION
L'articulation du coude est très stable en raison de la conformité des surfaces articulaires, la solidité des
ligaments passifs et l’action puissante des muscles du coude. Elle est faite pour exécuter les mouvements
suivants : Flexion-extension, pronation-supination, et latéralité.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 8 - PLI DU COUDE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
C’est l’ensemble des parties molles situées en avant de l’articulation du coude ; c’est la région antérieure du
coude. Elle fait transition entre les loges antérieures du bras et de l’avant- bras.
Il est situé à 5cm au-dessous et au-dessus du pli cutané du coude, il y passe le pédicule vasculaire de l’avant-
bras et de la main.
INTERET
• Anatomique : voie de passage des éléments vasculo-nerveux destinés à la main.
• Clinique : Zone de palpation du pouls brachial, de ponctions veineuses et de la prise de TA
• Pathologique : Les plaies, luxations, fractures.
• Thérapeutique : : l’abord chirurgical du pli du coude est souvent assez difficile, vu l’importance des
éléments vasculo-nerveux de la région.
PLAN OSTEO-ARTICULAIRE
Il correspond à la face antérieure de l'articulation du coude. Cette articulation, complexe, est formé de :
- 3 unités articulaires distinctes :
L’articulation huméro-ulnaire entre la trochlée humérale et l’incisure trochléaire.
L’articulation huméro-radiale entre le condyle huméral et la cupule radiale.
L’articulation radio- ulnaire proximal entre le pourtour radial et l’incisure radiale.
- La capsule articulaire, une enveloppe qui protège et nourrit cette dernière.
- Des ligaments assurent l'union articulaire et permettent la stabilité de cette articulation.
PLAN MUSCULAIRE
La vue ventrale du pli du coude amène 3 groupes musculaires
Deux sillons séparent ces trois groupes : bicipital latéral et
bicipital médial.
A- Groupe supérieur : loge antérieure du bras
Il constitué par la terminaison du muscle biceps brachial (2)
recouvrant celle du muscle brachial (1)
B- Groupe inférieur médial : loge antérieure de l’avant-bras.
1. Le plan superficiel :
- Rond pronateur (3) :
Insertion : forme arcade entre processus coronoïde de l’ulna et
épicondyle médiale huméral
Terminaison : sur la courbure pronatrice
- Muscle fléchisseur radial du carpe (4) :
Insertion : épicondyle médial de l’humérus
Terminaison : métacarpes
- Muscle palmaire long (5)
- Muscle fléchisseur ulnaire du carpe (6)
2. Le plan moyen : Fléchisseurs superficiels des doigts (7).
3. Le plan profond : Fléchisseurs profonds des doigts (8).
4. Le plan le plus profond : Muscle carré pronateur.
C- Groupe inférieur latéral : loge latérale de l’avant-bras.
- Muscle brachioradial (9) :
Insertion : épicondyle latéral de l’humérus
Terminaison : radius
- Muscle long extenseur radial du carpe (10) + muscle court extenseur radial du carpe (11) :
Insertion : épicondyle latéral
Terminaison : face postérieure du métacarpe
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Dr TAHIR Khaoula

- Muscle supinateur (12) : 2 faisceaux (superficiel et profond)


Insertion : épicondyle latéral
Terminaison : tubérosité bicipitale du radius
D- Les sillons bicipitaux
Les muscles délimitent 2 sillons dans lesquels passent des pédicules vasculo-nerveux
1. Sillon bicipital médial
Il est compris entre tendon biceps brachial en dehors, muscle brachial en arrière, expansion aponévrotique
du tendon biceps en avant et fascia antébrachial en dedans. Il comprend :
- L’artère brachiale (13) qui se divise en artère radiale (14) et artère ulnaire (16).
- L’anastomose entre la récurrente ulnaire antérieure et la branche antérieure de la collatérale ulnaire
inférieure de l’artère brachiale.
- Les 2 veines brachiales (13) : satellites de l’artère brachial.
- Le nerf médian (17) passe en dedans de l’artère brachiale puis descend entre les 2 chefs du rond
pronateur.
2. Sillon bicipital latéral
Il est compris entre le tendon du biceps en dedans, muscle brachioradial en dehors. Il comprend :
- Le nerf radial (18) qui se divise au pli du coude en 2 rameaux : superficiel sensitif et profond moteur.
- L’anastomose entre la récurrente radiale antérieure (15) et la branche antérieure de l’artère brachiale
profonde.
PLAN SUPERFICIEL (SOUS CUTANE)
1. Fascia
Fascia brachial, profond (1) : recouvre les muscles ventraux du bras.
Fascia antébrachial (2) : recouvre les muscles des loges antérieure et
latérale de l’avant-bras, en continuité avec le fascia brachial.
2. Veines
Le M de Rouvière (8) : Réseau veineux superficiel, composé
d’anastomoses formant un M.
Veines du bras (sommet du M) :
- Céphalique (6) : latérale, se jetant dans la veine brachiale.
- Basilique (7) : médiale, se jetant dans la veine sous clavière.
Veines de l’avant-bras :
- Basilique (5) : médiale.
- Médiane (4) : centrale.
- Céphalique (3) : latérale.
Ce réseau superficiel est relié à un réseau profond par une anastomose (11) traversant le fascia musculaire
au niveau de la pointe du M, rejoignant la veine brachiale, utile en cas de thrombose.
3. Nerfs Longeant les veines, on a :
- Nerf cutané médial de l’avant-bras (9) : issu du plexus brachial.
- Nerf musculo-cutané (10) : donne des branches satellites de la veine céphalique (donc latérale), issu du
plexus brachial, innervant la face latérale de la peau de l’avant-bras.
4. Un petit ganglion est présent au pli du coude, drainant la peau de l’extrémité distale du membre.
CONCLUSION
La région du pli du coude est traversée par tous les éléments vasculo-nerveux en provenance du bras à
l’exception du nerf ulnaire ; de ce fait son étude anatomique revêt un intérêt capital, d’autant plus que c’est
une région exposée aux traumatismes et cliniquement importante avec :
- Les différentes articulations, le pouls brachial, les injections et les prélèvements intra veineux, les nœuds
lymphatiques supra trochléaires.
C’est aussi la voie d’abord chirurgicale des veines et des nerfs.

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Dr TAHIR Khaoula

Q :12 - VASCULARISATION DE LA MAIN


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
La main est une structure anatomique merveilleuse mais très complexe comme l’est sa fonction.
La vascularisation de la main est caractérisée par sa complexité et ses multiples anastomoses. Les variantes
anatomiques sont très nombreuses.
Le flux vasculaire de la main est sans aucun doute en relation avec son importance.
INTERET
• Clinique : température cutanée, pouls radial et ulnaire, manœuvre d’Allen (compression des artères
radial et ulnaire).
• Paraclinique : échodoppler, angioscanner, angio-IRM, capillaroscopie, artériographie, phlébographie,
lymphographie, angiographie thérapeutique.
• Pathologique : main ischémique, angiodysplasies, affections veineuses, pathologie lymphatique.
• Thérapeutique : micro-anastomoses artérielles et veineuses, pontages, prothèses vasculaires.
LA VASCULARISATION ARTERIELLE
Les 2 artères de l’avant- bras se réunissent en 2 arcades principales :
- L’arcade palmaire superficielle, d’origine ulnaire.
- L’arcade palmaire profonde, d’origine radiale.
Ces 2 arcades s’anastomosent entre elles pour donner naissance aux artères destinées aux doigts : L’artère
radiale vascularise principalement le pouce et le bord latéral de l’index.
L’artère ulnaire vascularise principalement le bord médial de l’index et les 3ème, 4ème et 5èmedoigts.
Il peut y avoir des suppléances, et les variations anatomiques sont nombreuses.

A- L’arcade palmaire superficielle (ulnaire) B- L’arcade palmaire profonde (radiale)

L’artère ulnaire arrive au bord médial du poignet, L’artère radiale passe en arrière de la 1ère
Présentation

chemine entre le rétinaculum des fléchisseurs et le articulation carpo-métacarpienne, puis entre les
muscle court palmaire, passe médialement par 1er et 2èmemétacarpes pour constituer l’arcade
rapport au crochet de l’hamatum et se dirige palmaire profonde.
latéralement pour former l’arcade palmaire
superficielle.
En avant des tendons fléchisseurs des doigts. Entre les métacarpiens et les tendons
Situation

En arrière de l’aponévrose palmaire superficielle. fléchisseurs des doigts, plus proximale (≈ 1 cm)
que l’arcade superficielle.

Elle se termine en s’anastomosant avec le rameau Elle se termine en s’anastomosant avec la


Terminai

superficiel de l’artère radiale. branche profonde provenant de l’artère ulnaire.


son

Elle donne des collatérales par sa convexité : Elle donne :


- L’artère digitale palmaire médiale du 5ème doigt. -L’artère digitale commune du pouce dans le 1er
- Les artères digitales communes des 4ème, 3ème et espace (qui se divise en artères digitales propres
Br. Collatéraux

2ème espaces inter- métacarpiens. médiale et latérale).


Chacune se divise ensuite en artères digitales -L’artère digitale palmaire propre latérale de
palmaires propres médiale et latérale pour les l’index dans le 1er espace interosseux.
doigts correspondants. - Les artères interosseuses palmaires des 2ème,
3ème et 4ème espace qui vont s’anastomoser aux
artères digitales communes (issues de l’arcade
superficielle) avant leur division en artères
digitales propres.

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Dr TAHIR Khaoula

C- Autres arcades
A noter aussi l’existence de 2 autres systèmes anastomotiques :
L’arcade transverse antérieure du carpe : qui relie transversalement les 2 artères de l’avant- bras sous le
muscle carré pronateur, juste au- dessus de l’interligne articulaire du carpe.
L’arcade dorsale du carpe : en regard de la face dorsale de la rangée distale des os du carpe. Elle donne des
artères interosseuses dorsales qui rejoignent les artères digitales communes par l’intermédiaire d’une
anastomose avec des rameaux des artères interosseuses palmaires.

LA VASCULARISATION VEINEUSE
La vascularisation veineuse de la main s’effectue par : des veines profondes et des veines superficielles.
A- Les veines profondes
Elles sont satellites des artères. Il faut distinguer : l’arcade veineuse palmaire profonde et les veines
métacarpiennes palmaires dans la paume de la main.
B- Les veines superficielles
Constituées essentiellement par le puissant plexus veineux du dos de la main d’où part le réseau veineux
superficiel du membre supérieur. Il reçoit également du sang de l’arcade veineuse palmaire superficielle,
plus faiblement développée.
LE DRAINAGE LYMPHATIQUE
La lymphe de la main et de l’avant-bras sont drainées au pli du coude, au niveau duquel on trouve les nœuds
lymphatiques du coude, superficiels et profonds.
CONCLUSION
- La vascularisation de la main est caractérisée par sa complexité et ses multiples anastomoses.
- Elle peut être le siège de plaies artérielles dont le diagnostic peut être clinique ou par exploration
chirurgicale. Il existe une fréquente association entre les lésions nerveuses et artérielles.
- La prise en charge des lésions vasculaires de la main doit absolument être adapté et rapide même en
absence de signes de dévascularisation car une main mal vascularisée est limitée fonctionnellement.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 4 - L’ARTICULATION DE LA HANCHE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- L’articulation de la hanche, ou coxo-fémorale, est la plus grosse articulation du corps. Située à la racine
du membre inférieur, elle règle l’orientation du membre dans l’espace.
- Portante, elle nécessite une excellente stabilité, ce qui justifie la concordance et la congruence de ses
surfaces.
INTERET
• Anatomique : l’importance de ses rapports avec les structures avoisinantes.
• Pathologique : Elle s’expose à des luxations (LCH, traumatique), fractures (col), inflammation
(coxarthrose, tendinite, bursite), infections.
• Paraclinique : incidence ¾ alaire et ¾ obturateur, échographie, arthroscanner, IRM.
• Thérapeutique : réparation chirurgicale des traumatismes ou luxations, prothèses de la hanche.
LES SURFACES ARTICULAIRES
Les surfaces osseuses sont représentées par :
La tête fémorale (1) : est la partie supéro- médiale de l’extrémité
supérieure du fémur, en forme de 2/3 d’une sphère pleine elle regarde
en dedans en haut et en avant et elle répond à la surface semi-lunaire de
l’acétabulum et à son labrum.
L’acétabulum : C'est une profonde excavation sphéroïde. Il est
circonscrit par un rebord saillant qui le surplombe, le limbus
acétabulaire. Il présente deux parties :
• La surface semi-lunaire (3) : elle est périphérique, encroûtée de cartilage et en forme de croissant, concave
en bas, ses cornes délimitent l'incisure acétabulaire. Le ligament transverse de l'acétabulum unit, en pont,
les deux cornes de l'acétabulum.
• La fosse acétabulaire : elle est centrale, non articulaire, rugueuse et comblée d'un paquet adipeux. Elle
donne insertion à des fibres du ligament de la tête fémorale.
Labrum (2) : C’est un anneau fibro-cartilagineux s’insérant sur limbus acétabulaire et sur le bord inférieur du
ligament transverse, sa face axiale regarde l’articulation et recouverte de cartilage, sa face périphérique
donne insertion à la capsule articulaire.
MOYENS D’UNION
Ils sont nombreux et puissants mais permettent une bonne liberté de mouvement.
A- La capsule articulaire :
C’est un manchon fibreux cylindrique, rétréci à sa partie moyenne.
L’insertion iliaque se fait sur le pourtour osseux du limbus et l’insertion fémorale se fait
en avant sur la ligne inter-trochantérienne antérieure du fémur et en arrière à distance
de la ligne inter-trochantérienne postérieur.
B- La synoviale : tapisse la face profonde de la capsule. Elle s’insère au pourtour des
surfaces articulaires et présente un repli cylindrique, au centre de l’acétabulum,
formant la gaine du ligament de la tête.
C- Les ligaments :
Le ligament ilio- fémoral (4) : c’est le ligament le plus puissant de la hanche. Il est tendu
de l’épine iliaque antéro-inférieure à la ligne inter- trochantérienne.
Le ligament pubo- fémoral : il renforce la capsule en bas et avant. Il est tendu de la branche
supérieure du pubis partie antérieure jusqu’au bord inférieur du col fémoral, juste au-
dessus du petit trochanter. Il s’ajoute au précédent pour former un Z qui barre la coxo-
fémorale et interdit les luxations antérieures.

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Dr TAHIR Khaoula

Le ligament ischio- fémoral : de forme triangulaire, il est tendu de la tubérosité ischiatique


jusqu’à la partie postérieure de la capsule articulaire. C’est le seul ligament postérieur.
Le ligament de la tête fémorale (1) (ligament rond) : c’est un ligament intra- capsulaire
mais extra- synovial d’environ 3 cm de long. Il s’insère dans l’arrière fond de l’acétabulum
en 2 faisceaux antérieur et postérieur et se termine dans la fovéa de la tête fémorale.
Le ligament transverse de l’acétabulum (2) : il unit les cornes antérieure et postérieure de
la surface semi-lunaire, fermant ainsi l’incisure acétabulaire.

LES RAPPORTS TOPOGRAPHIQUES


- L’articulation de la hanche est située profondément, derrière le milieu du ligament inguinal.
- Latéralement, le grand trochanter couvre le col du fémur et il est palpable sur le côté latéral de la cuisse.
- Du côté médial, seule la fine épaisseur osseuse de la fosse acétabulaire sépare la tête fémorale des
formations contenues dans le bassin. Celles-ci sont donc vulnérables lorsqu’une fracture acétabulaire
s’accompagne d’un déplacement médial de la tête fémorale.
- Dorsalement, se trouvent des éléments appartenant à la région glutéale, notamment le nerf sciatique,
qui peut être traumatisé en cas de luxation postérieure.
- En avant, l’articulation est recouverte par le muscle ilio-psoas ainsi que le nerf et les vaisseaux fémoraux.
L’obturateur externe et les muscles adducteurs sont situés distalement alors que le côté proximal est
occupé par les muscles petit et grand glutéal.
VASCULARISATION ET INNERVATION
A- Vascularisation
La hanche est vascularisée par :
- Les artères circonflexes antérieure et postérieure branches de l’artère fémorale profonde formant le
cercle artériel.
- La branche postérieure de l’artère obturatrice :
- Les branches de l’artère ischiatique en arrière.
La tête est vascularisée par :
- L’artère de la tête fémorale : branche postérieure de l’artère obturatrice.
- Les rameaux ascendants du cercle des circonflexes.
B- Innervation
Elle est assurée en avant par des rameaux du crural et de l’obturateur branches du plexus lombaire, en
arrière, par le sciatique et le nerf du carré crural, branches du plexus sacré.
CONCLUSION
- C’est une articulation solide et bien adaptée à sa fonction de support du poids du corps et de
locomotion.
- C’est une articulation sphéroïde, elle permet des mouvements variés à 3 degrés de liberté.
- C’est une articulation très profonde, l’abord chirurgical est très difficile et invasif.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 6 - LA REGION INGUINO FEMORALE


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- C’est une région frontière entre l’abdomen et la cuisse. Elle se définit comme l'ensemble de parties
molles situées en avant de l’articulation coxo-fémorale.
- Cette région est divisée par le muscle Sartorius en deux triangles latéral et médial de caractéristiques et
de constitutions différents.
INTERET
• Anatomique : zone de passage des éléments vasculo-nerveux important.
• Clinique : palpation du pouls fémoral, des ganglions inguinaux.
•Pathologique : Exposé au traumatisme, migration d'abcès pottique (abcès du psoas), lieu d'hernie inguinale
• Paraclinique : artériographie, coronographie, échodoppler.
• Thérapeutique : injection veineuse, angioplastie fémorale, voie d'abord de la chirurgie de la hanche.
ANATOMIE DE STRUCTURE
A- Situation : située à la partie supéro- médiale de la face antérieure de la cuisse
B- Limites :
- En haut, par le ligament inguinal.
- En bas par ligne horizontale passant par le croisement entre le muscle Sartorius et long adducteur.
- En dedans : muscle long adducteur.
- En dehors : muscle tenseur (fascia lata).
C- Forme : Les saillies musculaires délimitent 2 triangles
- Un triangle latéral à base inférieure : le triangle inguino- fémoral latéral, de constitution presque
musculo-tendineuse et de traversée à peu près dénuée de dangers.
- Un triangle médial à base supérieure : le trigone fémoral (triangle de Scarpa), région + complexe livrant
passage à l’élément vasculo-nerveux important, ce qui explique l’accès antérieur difficile de l’articulation
LA REGION INGUINO FEMORALE INTERNE : TRIGONE FEMORALE
Elle est qualifiée aussi de hile du membre inférieur. Il est organisé en 3 plans :
A- Plan superficiel
- La peau : fine et mobile, glabre et fixée au ligament inguinal par le ligament suspenseur du pli de l’aine.
- Le fascia superficialis : s’unit +/- complètement à l’aponévrose le long des bords latéraux du triangle. Il
s'attache en haut au ligament inguinal, où il s'unit au fascia superficialis de l'abdomen pour constituer le
ligament suspenseur du pli de l'aine.
- Le tissu cellulaire sous-cutané contient :
• Les ganglions inguinaux superficiels répartis en 4 groupes : supéro- interne, supéro- externe, inféro-
interne, inféro- externe. Les ganglions des groupes supérieurs reçoivent les lymphatiques de la paroi
abdominale, de la fesse, du périnée, de l’anus, du scrotum et de la verge chez l’homme, des lèvres chez
la femme. Les ganglions des groupes inférieurs reçoivent les lymphatiques du membre inférieur.
• Les branches cutanées de l’artère fémorale sont : - Les pudendales externes supérieure et inférieure
- L'artère épigastrique inférieure superficielle. - La circonflexe iliaque superficielle.
• La veine grande saphène : monte dans le trigone fémoral obliquement en haut et en dehors, et traverse
l’aponévrose à 3 ou 4 cm au-dessous du ligament inguinal, pour s’aboucher par une crosse dans la veine
fémorale. Avant de traverser l’aponévrose, elle reçoit les veines satellites des artères superficielles.
• Les nerfs superficiels sont des rameaux nerveux perforant provenant du nerf fémoral.
B- Le plan aponévrotique
Il engaine le muscle Sartorius et se divise à son bord médial en :
- Un feuillet profond qui passe en arrière des vx fémoraux et constitue la gaine des muscles postérieurs.
- Un feuillet superficiel qui passe en avant des vx fémoraux et se trouve perforé par les vx et nerfs
superficiels, notamment au niveau du fascia criblée.
C- Plans profonds : ils comportent 4 muscles répartis en 2 plans

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Dr TAHIR Khaoula

1. Plan superficiel
Constitué des muscle long adducteur (médial) et Sartorius (latéral),
de leurs insertions supérieurs (épine et angle du pubis, EIAS), ils
convergent en descendant pour former le sommet du triangle.
2. Plan profond
Constitué des muscles ilio-psoas (latéral) et pectiné (médial) ; les 2
muscles s’accolent en descendant, formant une gouttière concave
en avant, dans laquelle cheminent les vaisseaux fémoraux.
3. Les constituants vasculo-nerveux
• Le trépied fémoral, avec :
- La bifurcation de l’artère fémorale commune en 2 branches
superficielle et profonde, après avoir donné ses 4 collatérales qui gagnent le plan superficiel.
- L’artère fémorale profonde : née de la face postérieure de l’artère fémorale commune, elle donne
plusieurs branches : artère circonflexe latérale de la cuisse, circonflexe médiale et quadricipitale.
- L’artère fémorale superficielle : traversant verticalement le trigone fémoral, vers le sommet du trigone
elle passe en arrière du muscle long adducteur.
• La veine fémorale, médial par rapport à l’artère fémorale.
• Deux à trois nœuds lymphatiques, sur la face médiale de la veine fémorale.
• Le nerf fémoral, latéral par rapport à l’artère fémorale, Il donne 4 branches principales :
- Nerf cutané dorsal médial. - Nerf du quadriceps.
- Nerf cutané dorsal intermédiaire. - Nerf saphène
• Le canal fémoral : C’est le segment supérieur du trigone fémoral, zone de communication avec la fosse
iliaque par un large orifice, l’anneau fémoral, limité :
- En avant par le ligament inguinal. - Vers la ligne médiane par un ligament lacunaire.
- En arrière par un ligament pectiné. - Latéralement par la bandelette ilio-pectinée.
Il contient de la zone latérale à l’axe médian : l’artère fémorale, la veine fémorale, les lymphatiques profonds.
Ces constituants sont séparés par des cloisons sagittales ; des hernies peuvent se former à travers la partie
médiale (lymphatiques et graisses) : point faible de la paroi abdominale.
LA REGION INGUINO FEMORALE EXTERNE
A- Le plan superficiel
- La peau.
- Le pannicule adipeux : séparé du tissu cellulaire sous-jacent par un fascia superficialis.
- Le tissu cellulaire sous-cutané ou cheminent des branches du nerf fémoro-cutané.
B- Le plan aponévrotique : très épais, tendu entre le bord antérieur du muscle tenseur du fascia lata et le
bord latéral du Sartorius.
C- Le plan profond : comprend
- La couche profonde musculaire composée des muscles : tenseur du
fascia lata (latéral), Sartorius (médial), le muscle droit fémoral et le
muscle vaste latéral et le muscle vaste intermédiaire.
- Des constituants vasculo-nerveux : cheminent entre les muscles
droit fémoral et vastes :
• Le pédicule circonflexe latéral : formé par l'artère circonflexe
latérale, et 2 veines homologues.
• Le pédicule du quadriceps : formé par l'artère du quadriceps et ses
veines et le nerf destiné au vaste latéral, vaste intermédiaire et au droit
fémoral.
CONCLUSION : L’étude anatomique de cette région revêt un grand
intérêt vu ses application chirurgicale et pathologique ainsi
l’accessibilité de son contenu VN, offre plusieurs possibilités
d’exploration clinique, paraclinique et chirurgical.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 5 - NERF GRAND SCIATIQUE


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le nerf grand sciatique est une branche terminale du plexus sacré, le plus volumineux des nerfs de
l'organisme.
- C'est un nerf mixte avec un fort contingent sympathique.
- Il contrôle de nombreux muscles : les muscles postérieurs de la cuisse et tous les muscles de le jambe
(flexion de la jambe, flexion extension du pied).
INTERET
• Anatomique : la connaissance de son anatomie topographique et sa fonction ; permettra de faire le
diagnostic de son atteinte.
• Clinique : Signe de Lasègue  l’élévation progressive du MI en extension entraine une douleur sur le
trajet du nerf (sciatalgie).
• Pathologique : atteinte compressive (hernie discale responsable névralgie sciatique L5 ou S1, paralysie
du post-partum par compression de ses racines au niveau du bassin  refoulement de la tête, utilisation
du forceps ou version par manœuvre interne) ou traumatique (luxation de la hanche ou lors de sa
réduction, une fracture du bassin, IM dans la fesse).
• Paraclinique : électromyogramme.
• Thérapeutique : sympathectomie du contingent sympathique du nerf pour le traitement des AOMI.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Origine
Il prend naissance au niveau du petit bassin, à la face antérieure du
muscle piriforme. Ces fibres proviennent du tronc lombo-sacré L4-
L5, de la branche antérieure du S1 et d'une partie des branches
antérieures de S2 et S3.
B- Trajet
1. Au niveau du bassin
Il sort du bassin par le foramen infra-piriformien dans un trajet
oblique en bas et en dehors.
2. Au niveau fesse
Il descend par la région profonde de la fesse (quadrant inféro-
médial) dans un trajet vertical en passant dans le défilé ischio-
trochantérien
3. Au niveau cuisse
Il passe dans la partie profonde de la loge postérieure dans un trajet
vertical entre les ischio-jambiers médiaux et latéraux.
C- Terminaison
Il se termine au niveau du genou, à la partie supérieure de la fosse
poplité en se divisant en 2 branches terminales.
D- Branches
1. Branches collatérales
- Filets articulaires pour la hanche. - Nerf du semi-membraneux (6)
- Nerf du long biceps (3). - Nerf du 3ème faisceau de grand adducteur (7).
- Nerf supérieur du semi-tendineux (4). - Nerf du court biceps (13).
- Nerf inferieur du semi-tendineux (5). - Filets articulaires pour le genou (14)
2. Branches terminales
• Le nerf tibial
Au niveau de la fosse poplité, il passe dans un trajet médian et vertical recouvert par les 2 fascias poplités et
au contact de la veine poplitée.
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Dr TAHIR Khaoula

Il descend dans la loge postérieure de la jambe entre le plan musculaire superficiel


(triceps) et le profond (soléaire) accompagné de l’artère tibiale postérieure.
A la cheville, il chemine en rétro-malléolaire médial, entre les tendons profonds et
le long fléchisseur des orteils en dedans et le long fléchisseur de l’hallux en dehors,
il se réfléchit ensuite vers le bas et l’avant avant de gagner le canal calcanéen ou il
se bifurque en 2 terminales : le nerf plantaire médial et latéral
• Le nerf fibulaire commun
Il nait au niveau de la fosse poplité de la bifurcation du nerf sciatique, il emprunte
un trajet oblique en bas et en dehors le long du bord médial du tendon du biceps
fémoral en direction de la tête de fibula. Il contourne le col fibulaire d’arrière en
avant et il se situe en profondeur du muscle long fibulaire et donne 2 branches :
- Nerf fibulaire superficiel (16) : Il descend verticalement dans la loge latérale de
la jambe recouvert par le long fibulaire puis passe en avant du court fibulaire et
perfore le fascia superficiel pour devenir sous-cutané arrivé au pied il se termine
à sa face dorsale en donnant 2 branches terminales médial (nerf cutané dorsal
médial) et latéral (nerf cutané dorsal intermédiaire).
- Nerf fibulaire profond (15) : il suit d’abord un court trajet vers l’avant dans la
loge latérale de la jambe puis descend verticalement au fond de la loge
antérieure entre le tibial antérieur et le long extenseur des orteils contre la
membrane interosseuse. Au niveau du cou du pied il passe verticalement sous
le rétinaculum des extenseurs puis se termine en 2 branches médial et latérale.
Le nerf fibulaire commun donne des branches collatérales au niveau du bord latéral
de la fosse poplité :
- Nerf communicant fibulaire (12) qui s’anastomose avec le nerf cutané sural
médial (4) branche collatéral nerf tibial formant le nerf sural qui passe en
arrière de la malléole latérale et donne le nerf cutané dorsal latéral.
- Nerf cutané sural latéral (13).
FONCTIONS DU NERF SCIATIQUE
A- Fonction motrice
Le nerf sciatique assure essentiellement la flexion de la jambe, la flexion et
l'extension du pied.
- En décubitus dorsal, la flexion de la cuisse (jambe tendue) sur le tronc entraîne
une douleur sur Je trajet du nerf (signe de Lasègue), en cas de lésions.
- La paralysie sciatique se traduit par :
L'impossibilité de courir, de fléchir la jambe et de se tenir sur la pointe des pieds
ou sur les talons.
L'abolition des réflexes achilléen et cutané plantaire.
Une atrophie musculaire et des troubles vasomoteurs et trophiques.
B- Fonction sensitive
Son territoire sensitif concerne la face postéro-latérale de la jambe et l'ensemble
du pied
CONCLUSION
- Le nerf grand sciatique est un nerf volumineux, branche terminale du plexus
sacré, c'est un nerf mixte, entame plusieurs rapports intéressants au cours de
son trajet.
- Il est fréquemment impliqué en pathologie surtout dans les hernies discales
responsable de sciatalgie.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 11 - ARTICULATION DU GENOU
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- C’est une articulation volumineuse, superficielle unissant la cuisse à la jambe.
- Le genou est constitué par 3 articulations, mettant en contact 3 os (le fémur, la patella, le tibia) :
l’articulation fémoro-patellaire trochléenne et les 2 articulations fémoro- tibiales, condyliennes. Elles
sont indissociables anatomiquement et physiologiquement.
INTERET
• Anatomique : la bonne connaissance de son anatomie permet de comprendre les différents mouvements
qu’elle assure.
• Clinique : La détection des lésions ligamentaires et méniscales se fait par différents tests : Lachman, Jerk
test et tiroir antérieure pour tester les ligaments et Mc Murray, Gridding pour tester les ménisques.
• Pathologique : plaies, rupture tendineuse, lésion méniscale, entorses, fractures, inflammation, arthrose
• Paraclinique : radiographie, ponction, arthroscanner, arthrographie, arthroscopie, IRM, échographie.
Thérapeutique : Infiltration du genou, réparation des fractures et des lésions tendineuses et VN.
LES SURFACES ARTICULAIRES
A- Le fémur : Sa surface articulaire est double
Surface patellaire ou trochlée fémorale : la portion la + haute de la surface fémorale, elle se situe à la face
antérieure de l’extrémité inférieure du fémur en forme de poulie pleine transversale avec une gorge sagittale
et 2 joues. Elle répond à la face postérieure de la patella.
Condyles fémoraux : au nombre de 2, chacun a une partie de sa surface qui forme une surface articulaire et
répond au ménisque et au condyle tibial correspondant.
B- Le tibia
La surface articulaire est double, sur les parties médiale et latérale du plateau tibial. Chacune est située à la
face supérieure des 2 condyles tibiaux et répond au ménisque correspondant à sa périphérie et au condyle
fémoral correspondant sur le reste de sa surface.
C- La patella
Sa surface articulaire est située à la face postérieure de la patella. Elle répond à la surface patellaire du fémur
Elle a une forme quadrangulaire, concave verticalement et séparée en 2 joues par une crête verticale :
- La joue latérale est plus large et légèrement concave de dedans en dehors.
- La joue médiale est plus étroite et légèrement convexe de dedans en dehors.
D- Les ménisques
Au nombre de 2, ce sont des fibro-cartilages en forme de croissant, disposés sur les bords périphériques des
condyles tibiaux. Ils sont triangulaires à la coupe :
- La face périphérique adhérente à la capsule. - La face axiale est encroutée de cartilage hyalin.
- La face inférieure est posée sur le condyle tibial correspondant.
Les ménisques ont une forme semblable à celle des surfaces osseuse correspondantes :
- Le médial, + étroit et + long est en forme de C. - Le latéral, + large et - long est en forme de O.
LES MOYENS D’UNION
A- La capsule articulaire : C’un manchon fibreux continu qui comporte des zones de renforcement et
qui limite la cavité articulaire du genou et adhère latéralement aux ménisques.
B- La synoviale : tapisse la face profonde de la capsule articulaire. Elle couvre les ligaments croisés à la
partie centrale du genou et émet également un prolongement antérieur : le CDS sous- quadricipital.
C- Les ménisques
D- Les ligaments : Articulation fortement sollicitée mécaniquement et non congruente, le genou doit
être servi par un réseau ligamentaire très puissant.
1. Le système collatéral
• Le ligament collatéral tibial : Constitué de 2 faisceaux (profond et superficiel), il se présente
comme une bandelette aplatie de 12 cm de long.
L’insertion des 2 faisceaux se fait sur la partie postéro-inférieure de l’épicondyle fémoral médial
et se termine au niveau de la face médiale du corps tibial en arrière de la patte d’oie.
• Le ligament collatéral fibulaire : Se présente sous la forme d’une structure bien individualisé
de 6 cm de long, arrondie, plus solide.
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Dr TAHIR Khaoula

L’insertion proximale se fait en arrière de l’épicondyle fémoral latéral, se dirige obliquement


vers le bas et l’arrière et se termine distalement sur le versant latéral de la tête de la fibula.
2. Le système pivot central
• Le ligament croisé antérieur (2)
Il naît distalement au niveau de la partie antérieure de l’aire inter- condylaire du tibia, juste
en arrière de la corne antérieure du ménisque médial. Il se dirige en haut, latéralement et
en arrière pour se terminer sur la moitié postérieure de la face médiale du condyle latéral.
• Le ligament croisé postérieur (1)
Il s’insère distalement sur l’aire inter- condylaire postérieure du tibia en arrière
des cornes postérieures des 2 ménisques, se dirige en haut, en avant et
médialement pour s’insérer à la partie antérieure de la face latérale du condyle
médial.
3. Le système sagittal
• Le ligament patellaire : s’insère sur l’apex patellaire, se dirige obliquement en
bas et en dehors et se termine sur la tubérosité tibiale. Il est indissociable du
tendon patellaire, dont il forme la partie profonde et mono-articulaire.
• Le ligament poplité oblique : s’insère sur le bord latéral du tendon du semi-
membraneux et se termine sur la coque condylienne latérale.
• Le ligament poplité arqué : nait au niveau de l’apex fibulaire constitué de 2
faisceaux le supérieur se termine sur la coque condylienne et l’inférieur sur le
tibia en dedans du sillon du muscle poplité.
4. Les rétinaculums patellaires
Ils sont au nombre de 2, un de chaque côté du genou, un médial important en
taille et en fonction et un latéral quasi inexistant. Ils s’insèrent sur la partie
postérieure de l’épicondyle fémorale et se termine sur le bord de la patella du
même côté.
E- Eléments stabilisateurs
Les muscles périarticulaires sont plaqués contre le plan osseux et forment des
bandes tendineuses pratiquement toute liées à la stabilité articulaire. Parmi eux, notons :
- Le poplité, en raison de son trajet très intime dans la capsule, partie latérale.
- Le semi-membraneux, en raison de son triple tendon stabilisateur.
- La patte d’oie, avec ses 3 tendons.
- Le gastrocnémien qui renforce les coques condyliennes.
- Le tendon patellaire, qui renforce le ligament patellaire.
VASCULARISATION ET INNERVATION DU GENOU
A- Les artères
- L’artère poplitée : fournit 5 artères articulaires
- L’art fémorale superficielle par l’intermédiaire de la grande anastomotique.
- L’art tibiale antérieur par l’intermédiaire de la récurrente tibiale antérieure.
B- Les veines : satellites aux artères.
C- Les nerfs :
- Des branches des nerfs fémoral pour les régions antérieures.
- Du nerf cutané latéral de la cuisse pour la face latérale du genou.
- Du nerf obturateur pour la capsule articulaire antéro-médiale.
- Des nerfs tibial et fibulaire commun pour la fosse poplitée, la partie postérieure de l’articulation du genou
et la face latérale de la partie supérieure de la jambe.
CONCLUSION :
L'articulation du genou est d'une grande mobilité : elle est particulièrement l'exposée aux entorses.
C’est une articulation superficielle exposée au traumatisme direct, sa complexité de fonction la rend
particulièrement fragile, elle s’use avec le temps. Les arthroses du genou sont fréquentes et la chirurgie
prothétique a explosé ces dernières années.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 7 - LE PEDICULE TIBIAL POSTERIEUR


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le pédicule tibial postérieur est l’ensemble des éléments vasculo-nerveux responsables de l’irrigation,
du drainage et de l’innervation de la loge tibiale postérieure.
- Il est formé par : l’artère tibiale postérieure, la veine tibiale postérieure, les lymphatiques poplités, le
nerf tibial postérieur.
INTERET
• Clinique : Pouls tibial postérieur est perçu sous la peau, en arrière et au-dessous de la malléole médiale.
- Atteinte du nerf TP : paralysie de la flexion plantaire, de l'inversion malléolaire et de la flexion des orteils,
la perte de la sensation dans la plante du pied.
• Paraclinique : échodoppler, phlébographie, artériographie.
• Pathologique : lésions traumatiques (fracture de la cheville, traumatisme de la fosse poplité) ou
compressives (syndrome du canal tarsien), AOMI, insuffisances valvulaires veineuse, les thromboses.
• Thérapeutique : utilisation de l’artère TP pour la réalisation des shunts tibio- saphènes (hémodialyse) et
pour pratiquer des reconstructions artérielles fémoro-distales.
L’ARTERE TIBIALE POSTERIEURE (TP)
C’est l’artère principale de la région postérieure de la jambe.
A- Origine : Elle naît au niveau de l'arcade tendineuse du soléaire, de la division de l'artère poplitée.
B- Direction : Dans la région postérieure de la jambe, elle descend verticalement, puis médialement.
Puis elle parcourt le sillon malléolaire médial et se dirige en avant.
C- Terminaison : dans la région infra-malléolaire médiale, elle ÷en artères plantaires médiale et latérale.
D- Rapports
Le muscle satellite de l'artère tibiale postérieure est le muscle long
fléchisseur des orteils (LFO) qui la côtoie médialement. L'artère est
accompagnée de ses deux veines anastomosées en échelle.
1. Dans la région postérieure de la jambe
- En avant, elle repose successivement sur les muscles, TP et LFO.
- En arrière, elle est recouverte :
• dans ses deux tiers supérieurs, par le muscle soléaire.
• dans son tiers inférieur, par le fascia crural et la peau.
- Latéralement, elle répond au muscle long fléchisseur de l'hallux
(LFH) et au nerf tibial postérieur.
- Médialement, elle répond au muscle long fléchisseur des orteils
(LFO)
2. Dans le sillon malléolaire médial
Elle est située entre :
Le tendon du muscle long fléchisseur des orteils, en avant.
Le nerf tibial postérieur, en arrière, le tendon du muscle long
fléchisseur de l'hallux étant plus postéro-latéral.
Elle est recouverte par le rétinaculum des fléchisseurs.
E- Les branches
1. Les branches collatérales :
• Près du genou : - Artère nourricière du tibia. - Art récurrente tibiale médiale.
• A la jambe : - Rameaux musculaires
- Artère fibulaire : nait à 3cm au-dessous du muscle poplité et suit un trajet oblique en bas et en dehors,
puis verticale, le long de la fibula avant de se terminer dans la région rétro-malléolaire latérale.
2. Branches terminales :
- Artère plantaire médiale : destinée à la vascularisation de la loge plantaire médiale.
- Artère plantaire latérale : destinée à la vascularisation des loges plantaires latérale et moyenne
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Dr TAHIR Khaoula

LE NERF TIBIAL
C’est un nerf mixte qui innerve la couche superficielle de la loge postérieure de la jambe et des téguments
correspondants jusqu’au talon. Il est responsable de l’extension du pied sur la jambe et la flexion des orteils.
A- Origine : la branche terminale médiale du nerf sciatique. C'est un nerf mixte constitué de neurofibres
des nerfs lombaires L4 et L5, et sacraux S1, S2 et S3.
B- Direction : Il suit d'abord l'axe médian de la fosse poplitée, puis à la jambe, il descend en obliquant
médialement pour traverser le sillon malléolaire médial.
C- Terminaison :la partie post de la région infra-malléolaire médiale, il ÷ en nerfs plantaires médial et latéral
D- Rapports :
1. Dans la fosse poplitée répond :
• En avant successivement, à la surface poplitée, au ligament poplité oblique et au muscle poplité
• En arrière, au fascia poplité et au muscle gastrocnémien
• Médialement aux muscles semi-membraneux, semi-tendineux, au chef médial du muscle gastrocnémien
• Latéralement au muscle biceps fémoral, au muscle plantaire et au chef latéral du muscle gastrocnémien.
2. Dans la région postérieure de la jambe
• En avant, il repose successivement sur les muscles TP et LFO.
•En arrière, il est recouvert :
- Dans ses deux tiers supérieurs par le muscle soléaire
- Dans son tiers inférieur par le fascia crural et la peau.
• Latéralement, il répond au muscle LFH
• Médialement, au muscle long fléchisseur des orteils.
3. Dans le sillon malléolaire médial
Il est situé en arrière de l'artère TP qui longe le bord postérieur du tendon du
muscle LFO, le tendon du muscle LFH étant plus postéro-latéral.
Il est recouvert par le rétinaculum des fléchisseurs, le tendon calcanéen étant
plus postérieur.
E- Les branches
1. Les branches collatérales
Au genou : A la jambe :
Nerfs du gastrocnémien. Nerf antérieur du tibial postérieur.
Nerf postérieur du soléaire. Nerf du long fléchisseur des orteils.
Nerf du poplité. Nerf du long fléchisseur de l’hallux.
Nerf cutané sural médial. Filets articulaires pour la talo-crurale.
2. Les branches terminales : Dans la région infra- malléolaire médial, il se termine en 2 branches :
- Nerf plantaire médial : se distribue à la loge plantaire médiale.
- Nerf plantaire latéral : se distribue aux loges plantaires moyenne et latérale.
LES VEINES TIBIALES POSTERIEURES
- Les veines tibiales postérieures sont accolées aux artères homonymes. Elles sont souvent doubles voire
triples, et largement anastomosées entre elles.
- Elles naissent de la réunion des veines plantaires latérales et des veines plantaires médiales au niveau du
sillon malléolaire médial. Elles suivent un trajet vertical entre les 2 plans musculaire postérieur de la jambe.
LES LYMPHATIQUES POPLITES
- Les ganglions lymphatiques poplités sont au nombre de 4 à 6, échelonnés le long du paquet vasculaire
et siégeant en regard de l’origine des artères articulaires.
- Ils reçoivent les lymphatiques de la jambe, du pied, du genou et se drainent le long des vaisseaux
fémoraux jusqu'à les ganglions inguinaux.
CONCLUSION
Le pédicule TP est responsable de l’Irrigation, le drainage et l’innervation de la loge post. de la jambe.
La connaissance de son anatomie est indispensable pour l’exploration par imagerie de cette région ainsi que
pour son abord chirurgical.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 14 – LE PERICARDE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Le péricarde est une enveloppe fibro-séreuse du cœur et l’origine des vaisseaux qui en partent. Il est
constitué de deux parties : l’une, périphérique, le péricarde fibreux, et l’autre, profonde, le péricarde séreux.
- Le sac fibreux recouvre le cœur et s'étend sur les gros vaisseaux sur 2 à 3 cm.
- Les feuillets pariétal et viscéral sont séparés par une petite quantité de liquide séreux, de l'ordre de 20 à
30 ml.
INERET
• Physiologique : limite la diffusion des infections et des processus inflammatoires pouvant provenir des
structures médiastinales avoisinantes. Limite la dilatation des cavités cardiaques et réduit les frictions
entre le cœur et les structures qui l'entourent.
• Pathologique : péricardite aigue d’origine infectieuse (virale, tuberculose), néoplasique (primitive ou
secondaire), traumatique, post IDM, connectivites (lupus, PR…), Péricardite chronique constrictive
• Paraclinique : ECG, échocardiographie, TDM/ IRM thoracique, ponction péricardique, biopsie
chirurgicale.
LE PERICARDE SEREUX
C’est un sac membraneux transparent qui enveloppe le cœur. Il est formé de 2 lames, viscérale et pariétale,
séparées par un film liquidien qui facilite les mouvements cardiaques.
- La lame viscérale, ou épicarde, au contact du cœur, se prolonge par 2 gaines, l’une pour les artères,
l’autre pour les veines.
- La lame pariétale tapisse la face profonde du péricarde fibreux.
A- La ligne de réflexion des lames péricardiques
1. En avant
Elle part de l’origine de l’artère pulmonaire gauche, remonte sur l’aorte ascendante (7) jusqu’à l’origine du
tronc brachio-céphalique, puis redescend sur la veine cave supérieure (8) qu’elle contourne vers la face
postérieure.
2. En arrière
Elle part de la face postérieure de la veine cave supérieure, longe à droite les veines pulmonaires droites,
contourne la VCI sur sa face antérieure pour rejoindre la face postérieure de l’atrium gauche.
Entre les veines pulmonaires, elle forme un cul de sac, le sinus oblique du péricarde (D).
Enfin, la ligne contourne à gauche les veines pulmonaires gauches, pour rejoindre l’origine de l’artère
pulmonaire gauche.
Entre les veines pulmonaires droites et les veines pulmonaires gauches, le péricarde forme respectivement
les récessus inter-pulmonaires droit (10) et gauche (C).
B- Le sinus transverse du péricarde (A)
C’est un passage arciforme étroit unissant les régions droite et
gauche de la cavité péricardique à travers les pédicules artériels et
les veines du cœur.
1. Il est limité :
• En avant, par l’aorte ascendante et le tronc pulmonaire (1).
• En arrière, par la VCS et les atriums.
• En haut, par l’artère pulmonaire droite :
- En arrière de cette artère se situe le récessus rétro-artériel du
sinus transverse.
- Au-dessus et en avant de cette artère, se situe le récessus supra-
artériel qui s’insinue en arrière de l’aorte ascendante, sur 23 mm de
profondeur environ.

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Dr TAHIR Khaoula

2. Son orifice droit est limité par la VCS, l’aorte ascendante et l’auricule droit.
3. Son orifice gauche est limité par le tronc pulmonaire, l’auricule gauche, l’atrium gauche et le pli de la
veine cave gauche.
Le pli de la veine cave gauche (2) est un pli de l’épicarde vestigial tendu entre la veine pulmonaire supérieure
gauche (3) et l’artère pulmonaire gauche.
Il sépare le récessus pulmonaire (B) de l’orifice gauche du sinus transverse.
Ce récessus est situé au-dessus du récessus inter- pulmonaire gauche et du tronc pulmonaire.
LE PERICARDE FIBREUX
Il forme un sac fibreux et résistant, solitaire de la lame pariétale du
péricarde séreux. Il se continue avec l’adventice des gros vaisseaux
afférents du cœur.
Il est recouvert de franges graisseuses.
- Sa base est fixée au diaphragme par le ligament phréno-
péricardique (16, 18).
- Sa face antérieure est unie au sternum par les ligaments sterno-
péricardiques supérieur (14) et inférieur (15).
- Sa face postérieure répond au médiastin postérieur.
- Son sommet est amarré aux viscères par les ligaments trachéo-
péricardique (13) et oesophago-péricardique (4), et à la lame
prévertébrale par le ligaments vertébro- péricardiques (2).
VASCULARISATION- INNERVATION
A- Les artères
- Les faces antérieure et latérales sont irriguées par l’artère
thoracique interne et sa branche, l’artère péricardico-phrénique.
- La face diaphragmatique est irriguée par les artères phréniques inférieures.
- La face postérieure, par les rameaux de l’aorte descendante.
B- Les veines
Satellites des artères, elles se drainent dans les veines brachio- céphalique, le système azygos (7) et la veine
cave inférieure.
C- Les lymphatiques
Ils rejoignent les nœuds pré-péricardiques, péricardiques latéraux, phréniques supérieurs (17) et trachéo-
bronchiques inférieurs
D- Les nerfs : Ils dérivent des nerfs vagues, phréniques et sympathique.
CONCLUSION
- Le péricarde comporte deux composantes distinctes : un sac fibreux externe et une membrane séreuse
interne. Il joue un rôle anatomique, hémodynamique et mécanique important.
- Il peut être toucher par différentes pathologies pouvant mettre en jeu le pronostic vital.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 15 – L’INNERVATION DU CŒUR
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
L’innervation du cœur est assurée par 2 systèmes : intrinsèque et extrinsèque.
- Le système intrinsèque, est le stimulateur physiologique du cœur d’où part l’excitation motrice. C’est
l’automatisme cardiaque.
- Le système extrinsèque : assure la régulation de cet automatisme
INERET
• Pathologique : Trouble de rythme : fibrillation, tachycardie, flutter auriculaire/ ventriculaire,
extrasystoles) Trouble de conduction (bradycardie, bloc sino-auriculaire, bloc auriculo- ventriculaire, bloc
de branches).
• Paraclinique : ECG, Holter cardiaque, test à l’effort, échocardiographie.
• Thérapeutique : Les manœuvres vagales, les antiarythmiques, ablation par radiofréquence, cardio-
conversion/ défibrillation externe, défibrillateur automatique implantable, pacemaker, défibrillateur.

INNERVATION EXTRINSEQUE DU CŒUR


La régulation de l’automatisme cardiaque est assurée par deux
systèmes : sympathique et parasympathique.
A proximité du cœur, ces nerfs s’anastomosent entre eux pour
constituer des plexus.
A- Les nerfs cardiaques du parasympathique
• Les nerfs cardiaques cervicaux supérieurs droit et gauche (5) :
naissent au-dessous du ganglion du nerf vague (2) et cheminent le
long et en avant des artères carotides interne et commune.
• Les nerfs cardiaques cervicaux inférieurs droit et gauche (9) :
naissent de l’arc des nerfs laryngés récurrents (7) et des nerfs vagues.
A droite, les nerfs cardiaques passent en arrière du TBC. A gauche, en
avant de l’arc aortique.
• Les nerfs cardiaques thoracique droit et gauche : naissent du tronc
du nerf vague sous le nerf récurrent.
B- Les nerfs cardiaques du sympathique
• Les nerfs cardiaques cervicaux supérieurs droit et gauche : naissent
de la partie inférieure du ganglion cervical supérieur et cheminent le
long de la face postérieure de l’artère carotide commune.
• Les nerfs cardiaques cervicaux moyens droit et gauche : naissent du
ganglion cervical moyen
• Les nerfs cardiaques cervicaux inférieurs droit et gauche constituent
avec le ganglion thoracique le ganglion stellaire.
C- Les plexus cardiaques
De nombreuses anastomoses réunissent ces nerfs qui forment de plexus :
• Le plexus cardiaque supérieur (17) : situé devant l’arc aortique et au-dessous de lui, à droite du ligament
artériel. Il présente des amas cellulaires, les ganglions cardiaques. Il donne les plexus coronaire droit (16) et
gauche (18) destinés aux ventricules.
• Le plexus cardiaque inférieur (13) : situé à la face postérieure de l’atrium droit, donne les nerfs atriaux (15).
D- Systématisation
- Le sympathique accélère l’activité cardiaque
- Le parasympathique ralentit l’activité cardiaque

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Dr TAHIR Khaoula

SYSTEME DE CONDUCTION INTERNE DU CŒUR


Le système de conduction interne du cœur est stimulateur
physiologique du cœur d’où part l’excitation motrice.
Il est constitué de myocytes myocardiques spécialisés dans la
conduction de l’influx nerveux.
Les myocytes nodaux, plus gros et plus pales que les autres
myocytes, se rassemblent en divers points du cœur pour
former le nœud sinu-atrial, le nœud atrioventriculaire et le
faisceau atrioventriculaire.
A- Le nœud sinu- atrial (7)
Il est situé sous l’épicarde, près de l’ostium de la veine cave
supérieure (4). Il est considéré comme le starter du cœur.
Il est souvent vascularisé par un rameau de l’artère coronaire
droite (60%) et par un rameau de l’artère coronaire gauche.
B- Le nœud atrioventriculaire (10)
Il est situé sous l’endocarde de la partie inférieure du septum
inter-atrial. Il est antéro-médial à l’ostium du sinus coronaire
(13).
C- Le faisceau atrioventriculaire (20)
Il part du nœud atrioventriculaire et chemine dans le septum atrioventriculaire et le septum
interventriculaire (23).
Il est constitué d’un tronc qui se divise en 2 branches, droite et gauche, destinées à chaque ventricule.
• La branche droite (22) : destinée au VD, parcourt le septum interventriculaire, puis le trabécule septo-
marginal (24), et se termine en se ramifiant sous l’endocarde.
• La branche gauche (21) : destinée au VG, plus volumineuse, se détache à angle aigu du tronc, parcourt le
septum interventriculaire pour atteindre le VG au-dessous des valvules semi-lunaires de l’aorte. Elle se
ramifie sous l’endocarde du VG contre le septum interventriculaire.
D- Les voies de conduction internodales
De nombreux voies qui unissent le nœud sinu-atrial et le nœud atrioventriculaire ont été mises en évidence.
- Le tractus internodal antérieur (6) passe par le bord supérieur du septum inter-atrial.
- Le tractus internodal intermédiaire (8) contourne le bord supérieur de la fosse ovale (9).
- Le tractus internodal postérieur (11) passe en avant ou en arrière de l’ostium du sinus coronaire (13).
- Le tractus internodal antérieur accessoire (5) passe dans la paroi de l’atrium gauche (18).

CONCLUSION
La régulation de l’automatisme cardiaque est assurée par 2 systèmes : sympathique et vagal.
Le système de conduction interne du cœur est stimulateur physiologique du cœur d’où part l’excitation
motrice. C’est de lui que prennent naissance les contractions rythmiques et c’est par lui qu’elles se propagent
au reste du myocarde.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 16 - LA REGION SUPRA CARDIAQUE


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
La région supra cardiaque occupe l’étage supérieur du
médiastin antérieur. Elle est limitée :
- En bas : par le plan horizontal passant par 3ème
articulation chondro- sternale.
- En haut : bord supérieur du manubrium sternal.
- En arrière : par la face ventrale de la trachée.
Cette région supra cardiaque est cerclée par les 4 premiers
arcs costaux. Elle est divisée en 2 plans :
- Postérieur : occupé par les gros vx supra cardiaques.
- Antérieur : occupé par loge thymique.
INTERET
• Anatomique : importance des éléments que contient cette région ainsi que ses rapports.
• Pathologique : pathologies du thymus (thymome, tératome, kyste, lymphome, carcinome, métastase),
pathologies vasculaires (traumatismes, coarctation de l'aorte, dissection aortique).
• Paraclinique : radiographie thoracique, échographie des troncs supra-cardiaques, TDM, IRM.
• Thérapeutique : Accès vasculaire pour cathéter centrale ou dialyse, voie d'abord chirurgicale ant thorax
LE THYMUS
Le thymus (12) est un organe lymphoïde transitoire, mais aussi, accessoirement, endocrine non glandulaire.
Il est situé dans les médiastins supérieur et antérieur.
A- Caractéristiques
C'est un organe mou, de couleur rosée chez le fœtus et grisâtre chez l'enfant. Son volume s'accroît jusqu'à
la 2ème année, puis décroît jusqu'à l'âge adulte.
Il est constitué de deux lobes ovoïdes, droit et gauche, intimement unis sur la ligne médiane.
B- Rapports
Le thymus est situé dans la loge thymique, limitée par la lame pré-trachéale du fascia cervical, et la lame
thyro-péricardique.
- L'extrémité supérieure : elle est unie à la thyroïde (8) par des tractus fibreux.
- La face antérieure : répond aux muscles sterno-hyoïdiens et sternothyroïdiens, au sternum et à la partie
adjacente des quatre premiers cartilages costaux.
- La face postérieure : repose de haut en bas, sur la trachée, le tronc brachio-céphalique (4), la veine
brachio-céphalique gauche, la veine cave supérieure (5), l'arc aortique et le péricarde (14).
- Les faces latérales : répondent aux artères carotides communes, au nerf phrénique et à la plèvre.
C- Vascularisation – Innervation
Les artères proviennent des artères thyroïdiennes inférieures et des artères thoraciques internes (3,10).
Les veines se drainent dans les veines thyroïdiennes supérieures, moyennes et inférieures (9).
Les lymphatiques rejoignent les nœuds para-sternaux.
Les nerfs émanent des ganglions sympathiques et accompagnent les artères.
GROS VAISSEAUX SUPRA-CARDIAQUE
A- Les veines de la région supra-cardiaque
1. Les veines brachio-céphaliques (VBC)
Au nombre de 2, droite (8) et gauche (9), chaque veine est formée par l’union des veines jugulaires interne
(19) et subclavière (20), en arrière de l’articulation sterno-claviculaire.
Au niveau du bord inférieur du 1ercartilage costal droit, les VBC s’unissent pour former la VCS.
La VBCG est plus de 2 fois plus longue que la VBCD, dans son trajet de la gauche vers la droite, elle croise sur
leurs faces antérieures les portions initiales des 3 principales branches de l’arc aortique.
Elle ramène vers l’OD du sang de la tête, du cou et du membre supérieur gauche.
2. La veine cave supérieure (13)
La VCS reçoit le sang qui provient de toutes les structures situées au-dessus du diaphragme, à l’exception
des poumons et du cœur. Elle se dirige verticalement vers le bas, reçoit la veine azygos avant de pénétrer

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Dr TAHIR Khaoula

dans l’OD à la hauteur du 3èmecartilage costal droit. La VCS se trouve dans la partie droite du médiastin
supérieur, en avant et à droite de la trachée, mais en arrière et à droite de l’aorte ascendante.
A- Les artères de la région supra-cardiaque
1. L’arc aortique (23)
C’est un prolongement incurvé de l’aorte ascendante,
commence en arrière de la 2ème jonction sterno-costale dte,
et se dirige en arcade vers le haut, l’arrière et la gauche.
L’arc aortique monte en avant de l’artère pulmonaire dte et
de la bifurcation trachéale (10) pour atteindre son sommet
sur le côté gauche de la trachée et de l’œsophage (12).
L’arc aortique s’incurve vers le bas sur le flanc gauche du
corps de la 4ème vertèbre thoracique.
A la hauteur de la 2ème articulation sterno-costale gauche, il
se termine en se prolongeant par l’aorte thoracique.
Les branches habituelles de l’arc aortique sont :
• Le tronc brachio-céphalique
C’est la 1ère et la plus grosse branche de l’arc aortique.
Au niveau de son origine, il se trouve derrière le manubrium
et la VBCG, et devant la trachée. Il monte ensuite
obliquement pour se placer à droite de la trachée et
lorsqu’il arrive derrière l’articulation sterno-claviculaire
droite, il se divise en ACC et subclavière droites.
• L’artère carotide commune(ACC) gauche
C’est la 2ème branche de l’arc aortique, prend naissance en arrière du manubrium.
Elle monte en avant de l’artère subclavière gauche. Elle pénètre dans le cou en passant derrière l’articulation
sterno-claviculaire gauche.
• L’artère subclavière gauche
C’est la 3ème branche de l’arc aortique, nait de la partie postérieure de celle-ci.
Elle monte dans le médiastin supérieur à gauche de la trachée et de l’artère carotide commune gauche. En
arrière de l’articulation sterno-claviculaire gauche, elle sort du thorax et pénètre dans la base du cou.
2. Le tronc pulmonaire (28)
Il se détache de la base du VD, et se dirige obliquement en haut, à gauche et en arrière en se projetant sur
la partie médiale des 2ème et 3ème cartilages costaux. Il se divise en 2 branches :
• L’artère pulmonaire droite : destinée au poumon droit, elle est la plus volumineuse et plus longue que la
gauche, se porte horizontalement en arrière de l'aorte ascendante, puis en arrière de la VCS, pour rejoindre
le hile du poumon droit en avant et au-dessous de l’origine de la bronche lobaire supérieure.
• L'artère pulmonaire gauche (26) : destinée au poumon gauche, elle passe en bas de la crosse de l'aorte,
reliée avec la crosse aortique par le ligament artériel (24), pénètre dans le hile pulmonaire gauche après
avoir croisé le bord supérieur de la bronche lobaire supérieure.
B- Les nerfs de la région supra cardiaque
• Le nerf vague (1, 22) : descend dans le cou en arrière et latéralement par rapport aux artères carotides
communes, pénètre dans le médiastin supérieur en arrière de l’articulation sterno-claviculaire et de la VBC,
abandonne le nerf laryngé récurrent puis passe dans l’abdomen.
• Le nerf laryngé récurrent (17) : contourne l’artère subclavière à droite et l’arc aortique à gauche puis
monte entre la trachée et l’œsophage.
• Le nerf phrénique (16) : franchit l’ouverture supérieure du thorax en passant entre l’artère subclavière et
la portion initiale de la VBC, et chemine entre la plèvre médiastinale et le péricarde.
CONCLUSION
La connaissance de l’anatomie de la région supra cardiaque est capitale vue l’importance de ses éléments
vasculo- nerveux.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 17 – LA TRACHEE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La trachée est un conduit aérifères cartilagineux et membraneux destinés à véhiculer le courant d’air
respiratoire et la phonation.
- La trachée prolonge le larynx, présente un segment cervical et un segment thoracique qui se termine par
une bifurcation en 2 bronches principales droite et gauche.
INTERET
• Anatomique : l’importance de ses rapports avec les organes de voisinage et les éléments VN.
• Clinique : son siège profond la rend inaccessible à l’examen clinique d’où l’importance du paraclinique.
• Pathologique : pathologies inflammatoire, infectieuse, tumorale (adénome, fibrome, carcinome),
traumatique, corps étrangers trachéo-bronchiques, fistule, malformations et sténoses.
• Paraclinique : fibroscopie bronchique, TDM/ IRM cervical ou thoracique.
• Thérapeutique : manœuvre de Heimlich (expulsion d’un corps étranger), trachéotomie, résection
anastomose dans la chirurgie des sténose et tumeurs, prothèses dilatatrices.
CONFIGURATION EXTERNE DE LA TRACHEE
A- Situation- Direction
La trachée s’étend de la vertèbre cervicale C6 à la partie supérieure de la vertèbre thoracique T5 et présente
2 parties, cervicale et thoracique. Presque verticale, elle descend légèrement en arrière et à droite.
B- Forme- Dimensions
C’est un tube cylindrique aplati sur sa face postérieure.
Elle est élastique et mesure chez l’adulte environ 11cm de longueur et 20 mm de diamètre transversal.
CONFIGURATION INTERNE DE LA TRACHEE
De couleur rosée, elle présente des reliefs annulaires, et au niveau de la bifurcation trachéale, une crête
sagittale, la carène de la trachée.
Elle est constituée de cartilages, de ligaments annulaires, d’une paroi membranacée et d’une muqueuse. Le
tout entouré par l’adventice (5).
A- Cartilages trachéaux (1)
Ce sont des anneaux incomplets de cartilage hyalin ouverts en
arrière.
Les cartilages trachéaux sont au nombre de 16 à 20.
B- Ligaments annulaires
Ils unissent les bords adjacents des cartilages trachéaux.
C- Paroi membranacée
Elle prolonge en arrière le périchondre. Elle contient le muscle
trachéal (4) qui est constitué de myofibres lisses
essentiellement transversales. Quelques myofibres
longitudinales sont plus superficielles.
D- Muqueuse trachéale (2)
Elle comprend un épithélium pseudostratifié cilié et sous-
muqueuse de conjonctif lâche riche en vaisseaux, en nerfs, en
glandes trachéales (3) et en amas lymphoïdes.
RAPPORTS DE LA TRACHEE
A- La partie cervicale
- En avant, elle est en rapport avec l’isthme de la glande thyroïde (15) qui recouvre les 2e, 3e, 4ecartilages
trachéaux, les artères thyroïdiennes supérieures, thyroïdienne ima, et brachio-céphalique, les veines
thyroïdiennes inférieures (5) et le thymus.

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Dr TAHIR Khaoula

Superficiellement, elle est recouverte par les muscles sternohyoïdiens et la lame pré-trachéale du fascia
cervical.
- En arrière, elle répond à l’œsophage (12), accompagné de chaque coté par le nerf récurrent laryngé (17).
- Latéralement, elle est en rapport avec les lobes thyroïdiens, les artères carotides communes et
thyroïdiennes inférieures.
B- La partie thoracique
Elle est dans le médiastin supérieur
- En avant, elle est en contact avec l’arc aortique (23), les artères brachio-céphalique et carotide commune
gauches, les nœuds lymphatiques trachéo-bronchiques, les nerfs du plexus cardiaques et la veine
brachio-céphalique gauche (9).
Plus avant, elle répond au thymus et superficiellement au manubrium sternal.
- En arrière, elle est en rapport avec l’œsophage (12).
- Latéralement, elle est en contact avec les nœuds para-trachéaux et trachéo-bronchiques supérieurs.
- A droite, elle répond au poumon et à la plèvre droite, à la veine brachio-céphalique droite (8), à la VCS
(13), au nerf vague droit (1) et la veine azygos.
- A gauche, elle est en rapport avec l’arc aortique (23), les artères carotides commune et subclavière
gauches (20), et le nerf laryngé récurrent gauche.
C- La bifurcation trachéale (10)
Elle forme un angle d’environ 70° et répond aux lymphonoeuds trachéo-bronchiques inférieurs (11).
- En avant, elle répond à l’artère pulmonaire (26) en haut, les veines pulmonaires en bas.
- En arrière, elle répond à l’œsophage (12).
- A droit, elle répond à l’arc de la veine azygos et nerf vague droit.
- A gauche, elle répond à l’arc aortique
(23), le nerf laryngé récurrent gauche.
VASCULARISATION - INNERVATION
La vascularisation de la trachée est assurée
par :
- Une branche descendante de la
thyroïdienne inf.
- Des rameaux de la thyroïdienne ima
lorsqu’elle existe.
- Des rameaux issus des artères
bronchiques.
L’innervation provient à la fois des vagues,
des récurrents et du sympathique
thoracique.
CONCLUSION
La trachée est un conduit aérifères fibro-
cartilagineux renforcé par les anneaux
cartilagineux destiné à maintenir sa lumière
béante, leur destruction entraine son
affaissement et son rétrécissement à
l’origine d’un gène respiratoire pouvant
conduire à l’asphyxie.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 18- L’ŒSOPHAGE THORACIQUE


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- L’œsophage est la partie crâniale du tube digestif. Intermédiaire entre le pharynx et l’estomac, il
constitue, au cours de la déglutition, la voie de passage du bol alimentaire.
- Il traverse successivement : la région cervicale inférieure (partie cervical), les médiastins supérieur et
postérieur (partie thoracique), et le diaphragme, pour se terminer dans l’abdomen (partie abdominale),
en s’abouchant dans l’estomac par le cardia.
INERET
• Anatomique : importance et richesse de ses rapports avec les organes de voisinage et avec les éléments
vasculo-nerveux.
• Pathologique : RGO, œsophagite peptique, sténose congénitale, diverticule, cancer, varices.
• Paraclinique : PH métrie, T.O.G.D, Fibroscopie œsophagienne, Echographie, TDM, IRM
• Thérapeutique : L'abord chirurgical est différent selon l’étage et le côté intéressé, mais reste difficile à
cause des rapports de fixité surtout en matière de cancer d'où l'utilisation de plasties.
CONFIGURATION EXTERNE DE L’ŒSOPHAGE THORACIQUE
A- Limites
La limite supérieure de l’œsophage thoracique correspond à la vertèbre thoracique T2, il fait suite à
l’œsophage cervical. Sa limite inférieure répond à la vertèbre thoracique T10.
B- Forme
Sa forme est sinueuse et présente dans le plan frontal une courbure supérieure à convexité droite et une
courbure inférieure à convexité gauche. Dans le plan sagittal l’œsophage décrit une courbe à concavité
antérieure, comme la colonne thoracique.
C- Dimensions
Sa longueur est d’environ 16cm.
A l’état de vacuité, la lumière de l’œsophage est aplatie et son calibre varie de 2 à 3 cm avec 2
rétrécissements :
- Le rétrécissement broncho-aortique : situé au contact de l’arc aortique et de la bronche principale
gauche.
- Le rétrécissement diaphragmatique : situé au niveau de sa traversée du diaphragme.
D- Moyens de fixité
L’œsophage est maintenu en place par sa continuité avec le pharynx et l’estomac, mais aussi par des
formations musculaires et fasciales.
- Les formations musculaires lisses : unissent l’œsophage à la trachée et à la bronche principale gauche,
l’œsophage à la plèvre gauche et l’œsophage au péricarde et à l’aorte.
- Le fascia phrénico-œsophagien
CONFIGURATION INTERNE DE L’ŒSOPHAGE THORACIQUE
La paroi de l’œsophage présente 4 tuniques :
- Fascia œsophagien : tissu conjonctif lâche en continuité avec le fascia phrénico-œsophagien.
- Couche musculaire : formée d’une couche externe de faisceaux longitudinaux et d’une couche interne
de faisceaux circulaires.
- Couche sous muqueuse : tissu conjonctif lâche, qui contient des vaisseaux, des nerfs et des glandes
œsophagiennes.
- Couche muqueuse : revêtue d’un épithélium pavimenteux stratifié.

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Dr TAHIR Khaoula

RAPPORTS DE L’ŒSOPHAGE THORACIQUE


Dans la cavité thoracique, l’œsophage est situé dans le médiastin
supérieur et postérieur.
A- En avant
L’œsophage répond de haut en bas, à la trachée (12), à l’artère
pulmonaire droite (4), à la bronche principale gauche, aux
lymphonoeuds trachéo-bronchiques inférieurs et au sinus oblique du
péricarde.
B- En arrière
Il est en rapport avec la colonne vertébrale dont le séparent le conduit
thoracique, la veine azygos (13), la terminaison des veines hémi-azygos
et hémi-azygos accessoire, les artères intercostales droites et l’aorte.
C- Latéralement, il répond :
- A droite, à la plèvre médiastinale droite, à la crosse de l’azygos et
au nerf vague droit (9).
Au-dessus du diaphragme (18), près du bord droit, existe parfois un sac
séreux, la bourse infra- cardiaque, vestige du récessus pneumo-
entérique.
- A gauche
Dans le médiastin supérieur, il répond à la plèvre médiastinale gauche,
à l’arc aortique (3), à l’artère subclavière gauche (1), au nerf vague gauche (2) et au conduit thoracique.
Dans le médiastin postérieur, il est en rapport avec l’aorte descendante et la plèvre médiastinale.
VASCULARISATION ET INNERVATION
A- La vascularisation artérielle
La partie thoracique est irriguées par les artères thyroïdiennes inférieures, les artères bronchiques et les
rameaux œsophagiens de l’aorte thoracique.
B- La vascularisation veineuse
Les plexus sous-muqueux et péri-œsophagien sont drainés par les veines, thyroïdienne inférieure, azygos,
hémi-azygos et hémi-azygos accessoire.
C- Lymphatiques
La partie thoracique se draine dans les lymphonoeuds para-trachéaux, pulmonaires juxta-œsophagiens,
trachéo-bronchiques inférieurs et prévertébraux.
D- Innervation
Les nerfs proviennent du sympathique et des nerfs vagues qui forment un plexus œsophagien sous- séreux.
CONCLUSION
L’œsophage : Lieu du 3 temps de déglutition.
Le seul organe qui traverse 3 régions du corps, ce qui lui
donne une richesse anatomique (situation et rapports) et
pathologique (cancer, diverticule) et d’investigation aussi
bien locales que régionale (échographie transthoracique).

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 19 – L’ESPACE INTERCOSTAL
Dr TAHIR KHAOULA
INTRODUCTION
- Il s’agit de l’ensemble des éléments situés dans le cadre ostéo-cartilagineux formé en haut et en bas par
2 cotes voisines et leurs cartilages, en arrière par la colonne vertébrale, en avant par le sternum.
- Seul les 6 premiers espaces intercostaux (EIC) sont donc de vrais EIC.
- Cet espace mesure 2 cm de haut et est fermé par trois couches musculaires. Dans cet espace chemine la
veine, artère et nerf intercostal.
- Il est doublé en dedans par le fascia endothoracique et est en rapport avec l’appareil respiratoire.
INTERET
• Anatomique : La connaissance de l'anatomie normale des espaces intercostaux est une condition
indispensable à la compréhension des aspects normaux et des variantes.
• Pathologique : Plaie thoracique, fracture de cote, infection (Zona IC).
• Paraclinique : Radiographie standard, TDM thoracique.
• Thérapeutique : ponction pleurale, voie d'abord thoracique.

LIMITES DE L’ESPACE INTERCOSTAL


- Supérieure et inférieure : cotes sus et sous-jacentes.
- Postérieure : colonne vertébrale.
- Antérieure : sternum.
- Externe : muscle intercostal externe prolongé en avant par la membrane intercostale externe.
- Interne : muscle intercostal interne et muscle intercostal intime, tapissé en dedans par le fascia
endothoracique.
CONTENU DE L’ESPACE INTERCOSTAL
A- Muscle de l’espace intercostal
Ils sont situés dans chaque espace intercostal et comprennent, de dehors en dedans, les muscles
intercostaux externe, interne et intime.
1. Insertions
• Muscle IC externe (13) :
Il occupe les 3/4 postérieurs de l'espace.
Il s’étend depuis les articulations costo-transversaires jusqu’aux cartilages costaux ou il se continue par la
membrane intercostale externe.
Ses fibres naissent de la lèvre externe du sillon des côtes et se portent obliquement en bas et en avant pour
se fixer sur le bord supérieur de la cote sous-jacente.

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Dr TAHIR Khaoula

• Muscle IC interne (5) :


Il occupe les 3/4 antérieurs de l'espace
Il s’étend depuis le sternum jusqu’aux angles de la cote ou il se prolonge par la membrane intercostale
interne (6).
Ses fibres naissent de la lèvre externe du sillon des côtes et se portent obliquement en bas et en arrière pour
se fixer sur le bord supérieur de la cote et du cartilage sous-jacente.
• Muscle IC intime (2) :
Il occupe la partie moyenne de l'EIC
Il s’étend depuis las angles costaux jusqu’à environ 5cm du bord latéral du sternum.
Ses fibres naissent de la lèvre interne du sillon des côtes et se portent obliquement en bas et en avant pour
se fixer sur le bord supérieur de la cote sous-jacente.
2. Innervation
Elle est assurée par un nerf intercostal qui chemine, avec les vaisseaux homonymes, entre les muscles IC
intime et interne
3. Action
Ces muscles solidarisent les cotes entre elles et protègent l’intérieur du thorax contre la pression
atmosphérique. Ce sont des muscles respiratoires auxiliaires. Les muscles IC externes sont inspirateurs, les
muscles IC internes et intime sont expirateurs.
B- Les rapports
De la superficie a la profondeur se succèdent 5 plans :
- Plan de l’intercostal externe.
- La membrane intercostale : adhérente à la face profonde de l'intercostal externe, plus épaisse dans les
parties antérieure et postérieure de l’espace.
- Le muscle intercostal interne.
- L'espace celluleux ou s’engage le paquet vasculo nerveux intercostal.
- Le muscle intercostal intime : tapissé en dedans par le fascia endothoracique.
C- Le paquet vasculo-nerveux
1. Les artères intercostales
• L’artère intercostale postérieure (1)
Née de l’aorte thoracique (10) (9 dernières), ou l’artère intercostale suprême, branche du tronc costo-
cervical (pour les 3 premières). Elle chemine à la partie haute, dans le sillon costal.
• L’artères intercostales antérieures
Nées de l’artère thoracique interne (6 premiers espaces) ou de sa branche terminale latérale (3 espaces
suivants). Elles cheminent dans l’espace intercostal en longeant les cotes sus- jacentes (artère supérieure)
ou sous- jacente (artère inférieure). Elles se terminent en s’anastomosant avec l’artère intercostale
postérieure.
2. Les veines intercostales (1), tributaires
- En arrière : du système azygos ; veines hémi-azygos à gauche et veine azygos (8) et veine intercostale
supérieure droite, à droite.
- En avant : du système cave supérieur, par la veine thoracique interne.
3. Les nœuds lymphatiques : répartis en 3 groupes postérieur, antérieur et latéral.
4. Les nerfs intercostaux, sous-jacents aux artères correspondantes :
Ils cheminent à la partie haute de l’espace et donnent des collatérales :
- Motrices pour les muscles intercostaux.
- Sensitives pour les côtes et la plèvre ; les branches perforantes latérales sont destinées aux téguments
- Enfin un rameau communicant (12) avec le sympathique (11).

CONCLUSION
Le paquet VN intercostal chemine à la partie haute de l’espace. Ainsi la ponction pleurale devra être
effectuée au bord supérieur de la cote sous-jacente afin d’éviter le paquet VN.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 32 – LE CANAL THORACIQUE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Le canal thoracique (conduit thoracique) est le collecteur lymphatique principal de l’organisme. Il traverse
le médiastin postérieur et draine la totalité de la lymphe de l’étage sous diaphragmatique et la lymphe de la
moitié gauche de l’étage sus diaphragmatique vers la circulation sanguine.
INERET
• Anatomique : rapport avec les éléments du thorax.
• Physiologique : rôle immunitaire, transport des acides gras et l’épuration de la lymphe.
• Pathologique : rupture traumatique par chirurgie (cure de malformation cardiaque, curage
ganglionnaire cervical, chirurgie œsophagienne), occlusion (anomalie valvulaire, inflammation de
voisinage, compression extrinsèque, thrombose veineuse du confluent jugulo-subclavier)
• Paraclinique : échographie, lymphographie, TDM.
• Chirurgical : suture de la brèche, ligature du canal thoracique, embolisation du canal thoracique.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
C’est un long vaisseau lymphatique de 40 cm environ qui présente 3 parties,
abdominale, thoracique et cervicale.
Le calibre initial, qui est environ 5mm, diminue dans le milieu du thorax.
Son débit est d’environ 1L/24h.
A- Origine
Située dans l’abdomen, elle est formée des troncs lombaires et intestinaux. Elle
est souvent plexiforme, parfois dilatée, formant la citerne du chyle.
Celle- ci mesure 5 à 7cm de hauteur sur 0,6 cm de largeur. Elle est située à droite
de l’aorte abdominale en regard des corps des vertèbres lombaires L1 et L2.
B- Trajet
1. La partie abdominale : traverse le hiatus aortique du diaphragme à droite de l’aorte.
2. La partie thoracique :
Il parcourt le médiastin postérieur le long de la face droite de l’aorte et à gauche de la veine azygos.
Au niveau de la vertèbre thoracique T5 ou T6, il s’infléchit vers la gauche pour croiser la face postérieure de
l’œsophage puis suivre son bord gauche. Il passe en arrière de l’arc aortique, puis de l’artère subclavière
droite, et est en contact avec la plèvre gauche.
3. La partie cervicale
Dans la base gauche du cou, le conduit thoracique s’incurve en formant une crosse située au niveau de la
vertèbre cervical C7, au-dessus de la coupole pleurale gauche et à 3 à 4cm au-dessus de la clavicule.
L’arc du conduit thoracique répond :
- En avant à l’artère carotide commune, à la veine jugulaire interne et au nerf vague gauches.
- En arrière, à l’artère et la veine vertébrale, au tronc sympathique et au ganglion cervico-thoracique
gauches.
- Latéralement, au nerf phrénique, au tronc thyro-cervical et au muscle scalène antérieur gauches
- Médialement, à l’œsophage et au muscle long du cou.
4. Terminaison
Il se termine à la face postérieure de la jonction jugulo-subclavière. Il présente deux valvules ostiales et une
dilatation dans la moitié des cas.
Il peut se terminer dans la veine jugulaire interne ou dans la veine subclavière gauche.
La terminaison multiple est fréquente.
5. Vaisseaux afférents
Il reçoit les vaisseaux lymphatiques intercostaux, les troncs jugulaires, subclaviers, et le tronc broncho-
médiastinal gauche.
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Dr TAHIR Khaoula

LES VOIES DE SUPPLEANCE


Ces voies constituent un drainage lymphatique complémentaire et une voie de dérivation e cas d’obstruction
du conduit lymphatique principal.
A- Les collecteurs lymphatiques accessoires
Ils sont grêles et comprennent :
- Les collecteurs para- œsophagiennes, qui gagnent le confluent jugulo- subclavier gauche.
- Les collecteurs trans-phréniques, qui traversent le diaphragme pour atteindre le conduit thoracique.
- Les collecteurs para-caves, qui aboutissent dans le confluent jugulo-subclavier droit.
- Les collecteurs ombilicaux.
B- Les anastomoses veino- lymphatique
Ils existent des anastomoses entre le conduit thoracique et les veines caves, azygos, lombaires rénales,
mésentériques.
Elles expliquent la bonne tolérance de certaines destructions lymphatiques et l’apparition parfois très
précoce de certaines métastases (hépatiques ou pulmonaires) lors de l’évolution de certains cancers.
CONCLUSION
- Il existe plusieurs variations anatomiques du conduit thoracique soit au niveau de l'origine, trajet ou la
terminaison.
- C’est un conduit parois fragile et vulnérable (traumatisme, notamment opératoires).

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 36 – LA SEGMENTATION PULMONAIRE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Chaque poumon est divisé en lobes par des scissures dans lesquelles s’insinue la plèvre viscérale. Chaque
lobe est subdivisé en unités fonctionnelles, les segments pulmonaires.
- Chaque segment pulmonaire est ventilé par une bronche segmentaire, et vascularisé par une artère
segmentaire. La veine intersegmentaire située dans le plan intersegmentaire draine les deux segments
adjacents.
INTERET
• Anatomique : la connaissance des différents segments et leur vascularisation permet l’interprétation
précise des radiographies et d’autres images diagnostiques des poumons ainsi que la bonne localisation
des lésions.
• Paraclinique : radiographie standard, TDM/ IRM thoracique.
• Thérapeutique : extraction de corps étranger, drainage d’un abcès, guide la bronchoscopie, biopsie,
geste chirurgical, résection chirurgicale des segments malades (pneumectomie, lobectomie,
segmentectomie).
LES SCISSURES ET LES LOBES
- Les poumons sont divisés en lobes par les scissures interlobaires.
- Chaque lobe représente une unité fonctionnelle possédant : sa bronche lobaire, un ou plusieurs
pédicules artériels pulmonaires satellites de la bronche, les veines pulmonaires par contre ne sont pas
satellites des pédicules broncho-artériels.
A- Les scissures
1. La scissure oblique
Visible sur les faces des 2 poumons, elle est située dans un plan oblique en bas et en avant, faisant avec
l’horizontale un angle de 45°
Elle commence en haut et en arrière, en regard de l’extrémité postérieur du 3 èmeespace intercostal et finit
en avant, sur la ligne médio-claviculaire, en regard de l’extrémité de la 6èmecote.
2. La scissure horizontale
Propre au poumon droit, elle nait de sa scissure oblique, au niveau de la ligne axillaire moyenne, en regard
de la 4èmecote, et suit le 5èmeespace intercostal.
B- Les lobes
- Au niveau du poumon droit, la scissure horizontale sépare les lobes, supérieur et moyen. La scissure
oblique sépare les lobes moyen et inférieur.
- Le poumon gauche est divisé par la scissure oblique en deux lobes (lobe supérieur et lobe inférieur).
LES SEGMENTS PULMONAIRES
- Un segment pulmonaire correspond à un territoire intra-lobaire de forme plus ou moins pyramidale dont
le sommet est dirigé vers la racine (pédicule) du poumon et dont la base apparait sur la surface pleurale.
- C’est la subdivision la plus volumineuse d’un lobe.
- Il est séparé des segments adjacents par des cloisons de tissu conjonctif.
- Il est tributaire d’une bronche segmentaire et d’une branche segmentaire de l’artère pulmonaire.
- Il porte le même nom que la bronche segmentaire dont il est tributaire
- Il est drainé par des branches intersegmentaires des veines pulmonaires qui cheminent dans le tissu
conjonctif intersegmentaire et qui drainent les segments adjacents.
- Il peut être réséqué chirurgicalement.
- On dénombre habituellement 18 à 20 segments pulmonaires.

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Dr TAHIR Khaoula

A- Les segments du poumon droit

Trois segments pour le lobe supérieur : apical, postérieur et antérieur.


Deux segments pour le lobe moyen : latéral et médial.
Cinq segments, en deux groupes pour le lobe inférieur :
- Groupe supérieur formé par le seul segment supérieur.
- Groupe inférieur ou pyramide basale subdivisé en 4 segments : basal médial, basal antérieur, basal latéral
et basal postérieur.
B- Les segments du poumon gauche

La segmentation du poumon gauche est assez superposable à celle du poumon droit :


Cinq segments, en deux groupes pour le lobe supérieur :
- Groupe supérieur divisé en 3 segments : apical, postérieur et antérieur.
- Groupe inférieur divisé en deux segments : lingulaire supérieur et lingulaire inférieur.
Cinq segments en deux groupes pour le lobe inférieur :
- Groupe supérieur formé par le seul segment supérieur.
- Groupe inférieur ou pyramide basale subdivisé en 4 segments : basal médial, basal antérieur, basal latéral
et basal postérieur.
CONCLUSION
Le poumon est un organe vital dont l’étude anatomique nous permettra de bien connaitre les différents
segments, leur vascularisation et éventuellement l'extension néoplasique et de règlementer ainsi les
résections chirurgicales.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 37 – LE HILE PULMONAIRE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le hile pulmonaire est une fente située à la face médiastinale de chaque poumon du côté du cœur,
bordée par la réflexion de la plèvre médiastinale sur la plèvre pariétale et se prolonge en bas par le
ligament pulmonaire.
- Il permet le transit du médiastin vers le poumon, et vice versa, des branches de division des : artères
pulmonaires, des bronches principales, veines pulmonaires, des artères bronchiques, lymphatique et
plexus nerveux.
INERET
• Anatomique : Reconnaître l’anatomie normale des hiles pulmonaires permet d’identifier et d’illustrer les
différentes pathologies.
• Paraclinique : radiographie thoracique, endoscopie, artériographie, bronchographie, TDM, IRM
• Pathologique : pathologie tumorale (cancer broncho-pulmonaire, métastases, lymphome), infectieuse
(tuberculose), inflammatoire (sarcoïdose, silicose), vasculaire (embolie pulmonaire, anévrysme de l’AP).
LE HILE PULMONAIRE DROIT
A- Forme
Il a la forme d'une virgule ou d'une raquette à grosse partie supérieure, son bord
postérieur est vertical et son bord antérieur oblique en bas et en arrière.
B- Contenu
Le hile est abordé par le pédicule pulmonaire principal droit dont les éléments
sont organisés en :
- Postérieur : Bronche principale avec la majorité des constituants du
pédicule nourricier du poumon.
- Antérieur : Artère pulmonaire droite (plus postérieure et sus-jacente) et
veine pulmonaire droite supérieure.
- Inférieur : Veine pulmonaire droite inférieure
Le Pédicule principal est fractionné en 3 pédicules lobaires gagnant le lobe
correspondant.
C- Rapports
- En avant et en bas du hile pulmonaire se situe l’impression cardiaque (9) qui se
prolonge en haut par le sillon de la VCS (4).
- Au-dessus du hile se situe le sillon de la veine azygos (14) surmonté de 3 sillons
verticaux, le sillon de la veine brachio-céphalique droite, l’aire trachéale (3) et le
sillon de l’œsophage (12).
- En arrière du hile se trouve le sillon de l’œsophage (12), longé en arrière et en
haut par le sillon de la veine azygos (14).
LE HILE PULMONAIRE GAUCHE
A- Forme
Il a la forme de pipe, caractérisé par l’étalement en hauteur de ses éléments et sa
brièveté sur le plan transversal. Il est plus central que le hile droit.
B- Contenu
Le hile est abordé par le pédicule pulmonaire principal droit dont les éléments
sont organisés en :
- Postérieur : Bronche principale avec la majorité des constituants du pédicule
nourricier du poumon sur sa face postérieure.

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Dr TAHIR Khaoula

- Antérieure : Artère pulmonaire gauche et veine pulmonaire gauche


supérieure.
- Inférieure : la veine pulmonaire gauche inférieure.
L’artère pulmonaire surcroise la bronche souche. Au niveau hilaire, Le
pédicule principal est fractionné en deux pédicules lobaires gagnant le lobe
correspondant
C- Rapports
- En avant et en bas du hile pulmonaire se situe l’impression cardiaque (8).
- En haut et en arrière du hile se trouve le sillon de l’aorte (13).
- Au-dessus du hile, le sillon de l’aorte est surmonté des sillons de la 1ercote
(5), de la veine BCG (4), de la veine subclavière gauche (3) et de l’aire
trachéale (2).
CONCLUSION
L’étude de hile pulmonaire est importante vue la richesse et le rôle de son contenu, il est considéré comme
un carrefour des éléments fonctionnels assurant l’hématose et des éléments nourricières.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 20 - LE DIAPHRAGME THORACO-ABDOMINAL
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le diaphragme est un muscle large constituant une cloison étanche entre les cavités thoracique et
abdominale.
- Il est traversé par l’œsophage, des vaisseaux et des nerfs. Il se distingue des autres muscles squelettiques
par sa contraction rythmique permanente, sa richesse en myofibres lentes et le faible nombre de
myofibres par unité motrice.
INERET
• Physiologique : C’est le muscle essentiel de l’inspiration
• Clinique : ses affections s’accompagnent de signes pleuro- pulmonaire, cardiaques ou œsophagiens.
• Pathologique : malformations congénitales (hernie postéro- latérale, hernie hiatale, duplication
partielle), rupture diaphragmatique (traumatisme fermé ou ouvert), tumeurs (lipome, fibrosarcome),
paralysie diaphragmatique (traumatisme, envahissement néoplasique du nerf phrénique)
MORPHOLOGIE DU DIAPHRAGME
Le diaphragme forme une double coupole à concavité inférieure. A l’expiration, le faîte de la coupole droite
répond au 4e EIC, celui de la coupole gauche au 5e espace. A l’inspiration, les coupoles descendent de 2 EIC.
A- Constitution
Le diaphragme est formé d’une zone centrale tendineuse, le centre phrénique, et d’une zone périphérique
charnue d’insertion.
1. Le centre tendineux (3) du diaphragme (centre phrénique)
C’est une aponévrose mince, résistante et d’aspect blanc nacré et brillant.
Il a la forme d’un trèfle à 3 folioles, ventrale, droite et gauche.
L’union des folioles ventrale et droite forme le foramen de la VCI, qui est cerné par 2 faisceaux tendineux :
• La bandelette semi- circulaire supérieure : tendue entre les folioles ventrale et droite, passe en arrière du
foramen de la VCI.
• La bandelette semi- circulaire inférieur : tendue entre les folioles droite et gauche, passe en avant du
foramen de la VCI.
2. Les insertions : elles comprennent 3 parties, sternale, costale et lombaire.
• La partie sternale (2) : constituée de 2 faisceaux qui s’insèrent sur la face postérieure du processus
xiphoïde (1).
• La partie costale s’insère sur :
- La face interne des cotes 6 à 12 et la partie adjacente des cartilages costaux correspondants. Ces
insertions s’imbriquent avec celles du transverse de l’abdomen.
- Le ligament arqué latéral (7), qui est tendu au- dessous du muscle carré des lombes (13), du processus
costiforme de la première vertèbre lombaire à l’apex de la 12e cote.
• La partie lombaire :
Comprend les piliers droit et gauche, le ligament arqué
médian et les ligaments arqués médiaux droit et gauche.
- Les piliers constituent de puissants tendons
longitudinaux.
Le pilier droit (9), plus épais, se fixe sur la face latérale des
corps vertébraux L1, L2, L3 et les disques inter vertébraux
correspondants.
Le pilier gauche (8) se fixe sur la face antéro- latérale des
corps vertébraux L1, L2 et le disque intervertébral
correspondant.
- Le ligament arqué médian (5) forme une arcade
tendineuse unissant les 2 piliers en regard de la vertèbre
thoracique T12. Il limite en avant le hiatus aortique.

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Dr TAHIR Khaoula

- Le ligament arqué médial (6) est une arcade tendineuse unissant de chaque côté le corps de L1 à son
processus costiforme, en passant au-dessus du muscle grand psoas (14).
B- Orifices du diaphragme
1. Le foramen de la VCI (11)
Il se situe dans le centre tendineux et adhère à la veine. Il est large et se projette au
niveau du disque intervertébral T8 – T9. Il est aussi traversé par des branches du nerf
phrénique droit.
2. Le hiatus œsophagien (4)
Situé au milieu des fibres charnues, il se projette au niveau de la vertèbre thoracique
T10. Il est elliptique et livre passage à l’œsophage, enveloppé du fascia phrénico-
œsophagien, et aux nerfs vagues droit et gauche.
3. Le hiatus aortique
Limité par le corps de la vertèbre T12 et le ligament arqué médian, il est traversé par
l’aorte et le conduit thoracique, et parfois par une anastomose entre les veines
azygos et hémi-azygos.
LES RAPPORTS DU DIAPHRAGME
A- La face thoracique
Elle répond au péricarde qui adhère à la foliole ventrale, et aux plèvres diaphragmatiques droite et gauche.
Le diaphragme est uni à la plèvre pariétale par le fascia phrénico- pleural.
B- La face abdominale
Recouverte en grande partie par le péritoine, elle répond :
A gauche, au lobe gauche du foie, au fundus de l’estomac, à la rate, au rein et à la surrénale gauches
A droite, au lobe droit du foie, au rein droit et à la surrénale droite.
VASCULARISATION -INNERVATION
A- Les artères : riche, et provient de quatre origines :
- Les artères thoraciques internes (2) donnent chacune les artères péricardico- phréniques (3) et musculo-
phréniques (4).
- Les artères phréniques supérieures, petites branches de l’aorte thoracique, vascularisent les parties
adjacentes du diaphragme.
- Les 5 dernières artères intercostales (5) irriguent la périphérie du diaphragme.
- Les artères phréniques inférieures (6), branches de l’aorte abdominale (7),
donnent des rameaux à la face inférieure du diaphragme et les artères
surrénales supérieures.
B- Les veines : satellites des artères rejoignent les veines subclavières ou le
système azygos, via les veines intercostales. Certaines veines se drainent
dans les veines hépatiques.
C- Les lymphatiques : Ils se drainent dans les réseaux lymphatiques
thoraciques et abdominaux.
D- Les nerfs : Les nerfs phréniques assurent chacun l’innervation motrice
d’un hémi-diaphragme. Les 6 derniers nerfs intercostaux assurent
l’innervation sensitive
CONCLUSION
Le diaphragme est un muscle inspirateur par excellence mais qui possède d’autres rôles comme la
suspension des viscères sus mésocoliques et lombaires, l’inhibition du reflux du contenu gastrique la
favorisation la circulation de sang et de la lymphe ainsi que le cheminement de la bile et les vomissements
par ses contractions.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 21 - VASCULARISATION ARTERIELLE ET LYMPHATIQUE DE L’ESTOMAC


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- L’estomac est la portion la plus dilatée du tube digestif, intermédiaire à l’œsophage et au duodénum ;
c’est un organe réservoir pourvu d’une musculature puissante et d’une muqueuse sécrétante
abondamment.
- Il est constitué de 4 parties de haut en bas : la partie cardiale, le fundus gastrique, le corps, la partie
pylorique.
- La vascularisation artérielle est assurée par 3 branches de division du tronc cœliaque.
- Le drainage lymphatique est assuré par 3 territoires vers le conduit thoracique.

INTERET
• Pathologique : hémorragies digestives (pathologie ulcéreuse), varices gastriques, anévrysme,
angiodysplasie gastrique, pathologie tumorale.
• Paraclinique : artériographie cœliaque, endoscopie, TDM, IRM.
• Thérapeutique : définir l'attitude chirurgicale en cas de pathologie tumorale (territoire de curage
ganglionnaire), guider les ligatures lors des gastrectomies.

LA VASCULARISATION ARTERIELLE DE L’ESTOMAC


Les artères de l’estomac proviennent des branches du tronc cœliaque.
Elles se rejoignent au travers d’un riche réseau anastomotique, permettant une suppléance vasculaire en
cas d’oblitération ou de ligature d’un des troncs principaux.

A- L’artère gastrique gauche (1)


C’est une branche collatérale ou terminale du tronc cœliaque. Elle est d’abord ascendante et
rétropéritonéale, sous tendant le pli gastro- pancréatique. Puis elle s’incurve vers le cardia pour descendre
le long de la petite courbure.
Elle se termine en 2 branches, antérieure et postérieure, qui s’anastomosent avec les branches homologues
de l’artères gastrique droite.
Elle donne des rameaux œsophagiens et l’artère hépatique accessoire gauche.

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Dr TAHIR Khaoula

B- L’artère gastrique droite (6)


Branche collatérale de l’artère hépatique propre (5), elle se dirige vers le pylore et donne deux branches,
antérieure et postérieure, qui s’anastomosent avec les branches homologues de la gastrique gauche au
niveau de l’angle de l’estomac, jonction des parties verticale et horizontale.
Les artères gastriques droite et gauche constituent ainsi l’arc vasculaire de la petite courbure.
C- Les artères gastro- omentales
L’artère gastro- omentale gauche (13), branche de l’artère splénique, et l’artère gastro- omentale droite (8),
branche terminale de l’artère gastro- duodénale (7) s’anastomosent le long de la grande courbure de
l’estomac.
Elles donnent des branches gastriques et les artères omentales (9,14) qui descendent dans le grand
omentum.
D- Les artères courtes de l’estomac (11)
Elles naissent de l’artère splénique (12) et parfois de l’artère gastro- omentale gauche. Elles montent vers le
fundus.
E- L’artère gastrique postérieure (10)
Elle nait de l’artère splénique pour se rendre à la face postérieure de l’estomac.
LA VASCULARISATION LYMPHATIQUE DE L’ESTOMAC
On distingue trois territoires lymphatiques principaux, gastrique gauche, splénique et hépatique.
A- Le territoire gastrique gauche est constitué des 2/3 supérieurs de la petite courbure de l’estomac, et du
cardia. L’anneau lymphatique (7) du cardia est inconstant.
Ce territoire est drainé par les lymphonoeuds gastriques gauches (1).
B- Le territoire splénique comprend le fundus et quelques cm adjacents de la grande courbure de
l’estomac.
Il est drainé par les lymphonoeuds spléniques (9).
C- Le territoire hépatique, vaste, comprend la partie pylorique, le 1/3 inférieur de la petite courbure de
l’estomac et les 2/3 inférieurs de la grande courbure de l’estomac. Il se draine dans :
- Les lymphonœuds gastro- omentaux (10 ,11) et rétro duodénaux qui rejoignent les nœuds supra-
pyloriques (4), puis les lymphonœuds hépatiques (3).
- Les lymphonœuds gastriques droits (12) qui rejoignent les lymphonoeuds hépatiques (3).
D- Les lymphonœuds cœliaques (2) constituent le lymphocentre final de l’estomac.
Le drainage de ce lymphocentre par le conduit thoracique explique l’atteinte des lymphonoeuds supra-
claviculaires gauches dans le cancer de l’estomac (signe de Troisier).
Il existe des anastomoses importantes entre ces territoires, ces données justifient l’exérèse large (estomac
et chaînes lymphatiques) en cas de cancer gastrique.
CONCLUSION
- La chirurgie gastrique, en particulier la chirurgie
d’exérèse, implique une bonne connaissance de la
vascularisation de l’estomac et de la première
portion du duodénum.
- La bonne connaissance du drainage lymphatique
de l’estomac est indispensable pour définir le type
de curage afin d’accroitre le caractère
carcinologique de l’exérèse tumorale.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 22 – SEGMENTATION HEPATIQUE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La segmentation hépatique est une division fonctionnelle du foie adaptée à la chirurgie.
- Elle aboutit à une subdivision du foie en territoires fonctionnels dénommés secteurs et segments.
- Le système de segmentation est fondé sur l’identification des trois veines hépatiques et du plan de la
bifurcation portale.
- La connaissance de la segmentation hépatique permet une chirurgie d’exérèse plus conservatrice ou une
chirurgie de greffe par la répartition du foie entre 2 patients.
INTERET
• Anatomique : la connaissance de l’anatomie vasculaire portale et veineuse hépatique ainsi que de ses
principales variantes, est indispensable pour une systématisation correcte du foie.
• Paraclinique : facilite la segmentation du foie de façon certaine sur une imagerie en coupes, scanner ou
IRM, localisation de lésions et estimation de volumes hépatiques
• Thérapeutique : radiologie interventionnelle (planifier à l’avance une biopsie, une embolisation portale,
la pose d’un shunt porto-cave par voie trans-jugulaire), chirurgie (résection tumorale ou une
hépatectomie partielle en vue d’une transplantation).
• Pronostique : réduction des difficultés et des complications per- et postopératoires
LES FISSURES HEPATIQUES
Les fissures ou scissures hépatiques sont des plans de dissections dans lesquelles cheminent les veines
hépatiques. Ce sont des repères chirurgicaux pour délimiter les lobes et les secteurs hépatiques.
A- La fissure principale (A)
- Elle contient la veine hépatique moyenne (3).
- Elle part du bord gauche de la VCI (3) et passe au milieu de la fosse vésiculaire.
- Elle partage le foie en un foie droit et un foie gauche.
- En décubitus dorsal, elle fait avec l’horizontale un angle d’environ 60°.
B- La fissure droite (B)
- Elle contient la veine hépatique droite (1).
- Elle passe à droite du bord droit de la VCI (2).
- Elle divise le foie droit en secteurs latéral droit et médial droit.
- En décubitus dorsal, la fissure droite fait avec l’horizontale un angle de 5° à 15°.
C- La fissure gauche ou ombilicale (C)
- Elle est parcourue par la veine hépatique gauche (4).
- Elle passe au niveau du ligament rond du foie (7) et partage le foie en lobes droit et gauche.
- En décubitus dorsal, elle fait avec l’horizontale un angle de 70° à 80°.
- Elle divise le foie gauche en secteurs latéral gauche et médial gauche.
LES SECTEURS HEPATIQUES
Ce sont des subdivisions fonctionnelles des foies droit, gauche et postérieur. Isolé, chaque secteur présente
toutes les propriétés du foie. Il est anatomiquement associé à des conduits de 1 ère division (une branche de
la veine porte, une branche de l’artère hépatique et un conduit biliaire).
Les différents secteurs se drainent dans les veines hépatiques adjacentes.
Leur dissection chirurgicale est facilitée par l’existence de repères anatomiques et de plans de clivage (veines
hépatiques).
LES SEGMENTS HEPATIQUES
C’est la subdivision d’un secteur, chaque segment est associé à des conduits de 2èmedivision.
L’isolement chirurgical d’un segment est plus délicat en raison de plans de dissection moins nets.
A- Le foie postérieur (lobe caudé)
Il correspond au segment I (5). Il est parfois subdivisé en segment I droit et segment I gauche.

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Dr TAHIR Khaoula

B- Le foie gauche
Il est divisé en secteur latéral gauche et secteur médial gauche.
• Le secteur latéral gauche est subdivisé en :
- Segment II, ou postéro- latéral gauche.
- Segment III, ou antéro- latéral gauche.
• Le secteur médial gauche correspond au segment IV.
C- Le foie droit
Il est divisé en secteur latéral droit et secteur médial droit.
• Le secteur latéral droit est subdivisé en :
- Segment VI, ou antéro- latéral droit
- Segment VII, ou postéro- latéral droit.
• Le secteur médial droit est subdivisé en :
- Segment V, ou antéro- médial droit.
- Segment VIII, ou postéro- médial droit.
D- La vascularisation et le drainage biliaire segmentaires
Chaque segment reçoit une branche de la veine porte, une branche de l’artère hépatique et un conduit
biliaire propre. Tous ces éléments restent solidaires pour aborder un segment.
Le drainage veineux de chaque segment est assuré par une branche d’une veine hépatique.
Le drainage lymphatique segmentaire n’est pas systématisé comme la vascularisation et le drainage biliaire.
Les vaisseaux lymphatiques segmentaires sont largement anastomosés entre eux.
CONCLUSION
- La segmentation hépatique facile, grâce à quelques repères anatomiques simples, la localisation de
lésions afin d’opter pour la meilleure prise en charge thérapeutique, radiologique ou chirurgicale.
- Toute résection qui ne respecte pas la segmentation hépatique conduit à des dégâts vasculaires ou
biliaires dans les segments restants.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 23 – PEDICULE HEPATIQUE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le pédicule hépatique contient des structures artérielle, veineuse (portales), biliaire, nerveuse et
lymphatique entourées de graisse et recouverte par le péritoine.
- Il est situé dans ligament hépato- duodénal au niveau du bord droit du petit omentum et ses éléments
convergent vers le hile du foie.
- Il peut y avoir beaucoup de variations anatomiques du pédicule hépatique.
INTERET
• Paraclinique : pathologies malformatives, métaboliques, infectieuses, traumatiques ou néoplasiques.
• Paraclinique : échodoppler, TDM, cholangiographie, cholangio- IRM
• Thérapeutique : la connaissance de l'anatomie du pédicule hépatique est indispensable au cours de la
cholécystectomie, la sphinctérotomie endoscopique et toute chirurgie hépatique ou duodéno-
pancréatique
CONSTITUTION DU PEDICULE HEPATIQUE
Le pédicule hépatique groupe en son sein, les structures vasculaires du foie composés essentiellement de
la veine porte, l’artères hépatique propre et des voies biliaires extra-hépatiques. A ces trois éléments
principaux s’ajoutent les éléments accessoires que sont les nerfs et les lymphatiques du foie.

A- La veine porte (4)


La veine porte est la veine afférente principale du foie.
Elle draine dans le foie le sang des organes digestifs abdominaux et de la rate. Elle est volumineuse et mesure
8mm de diamètre et 8 cm de long.
1. Origine- Terminaison
Elle est constituée de la réunion des veines splénique (12) et mésentérique supérieure (6). Elle se divise dans
la porte du foie en 2 branches, droite et gauche, pour le foie droit et le foie gauche.
- La branche portale droite : la plus volumineuse, est courte. Elle draine la veine cystique.
- La branche portale gauche : plus horizontale et plus longue.
2. Trajet- Rapports
Elle nait derrière la tête du pancréas, à gauche de la VCI et au niveau de la 2 èmevertèbre lombaire.
Elle se dirige obliquement en haut et à droite dans le ligament hépato- duodénal, pour se terminer dans la
porte du foie.
- En avant, elle répond successivement à la tête du pancréas, à la partie supérieure du duodénum, à
l’artère hépatique qui longe son bord gauche, au conduit cholédoque qui longe son bord droit, et aux
lymphonoeuds hépatiques.
- En arrière, elle est séparée de la VCI par le foramen omental.
3. Veines affluentes
- Les veines gastriques droite (10) et gauche (11)

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Dr TAHIR Khaoula

- La veine pancréatico- duodénale supérieure (5) : draine la veine pylorique et les veines pancréatiques,
se jette sur le bord droit de la veine porte.
B- L’artère hépatique propre (1)
Branche terminale de l’artère hépatique commune (6), elle chemine en avant de la veine porte et à gauche
du conduit cholédoque.
Elle divise dans la porte du foie en 2 branches qui suivent les branches de la veine porte (10)
Elle donne l’artère cystique et l’artère gastrique droite.
C- Les conduits biliaires
1. Le conduit hépatique commun (3-4 cm de longueur, un calibre
de 3 mm)
Il est constitué de la fusion, dans la porte du foie, des conduits
hépatiques droit et gauche qui drainent chacun une moitié du foie.
2. Le conduit cholédoque (8) (5-12 cm de L, un calibre de 3-5 mm)
Constitué de la fusion des conduits cystiques et hépatique commun,
Il descend dans le ligament hépato- duodénal, en avant de la veine
porte, il répond à gauche aux artères hépatique propre et gastrique
droite, au plexus hépatique et aux nœuds lymphatiques hépatiques.
Il passe derrière la partie supérieure du duodénum puis en rétro-
pancréatique avant de se terminer dans la partie descendante du
duodénum, soit en fusionnant avec le conduit pancréatique pour
former l’ampoule hépato- pancréatique, soit directement au niveau de
la papille majeure.
D- Les lymphonœuds hépatiques
Situés le long de l’artère hépatique propre, ils se drainent dans les lymphonœuds cœliaques.
E- Les nerfs hépatiques
Ils proviennent du plexus hépatique qui accompagne l’artère hépatique propre et qui dérive du plexus
cœliaque.
RAPPORTS DU PEDICULE HEPATIQUE
A- Rapports dans la portion duodéno- hépatique
Les éléments sont très regroupés entre eux :
En arrière : la veine cave inférieure par l’intermédiaire du foramen omental.
En avant :
- La face postéro-supérieure de D1,
- La face inférieure du foie
- L'angle droit du côlon en bas
- Et la paroi abdominale antérieure.
A gauche :
- Le petit omentum dont il constitue le bord libre.
- Puis à distance, la petite courbure gastrique.
A droite : le canal cystique et la vésicule biliaire (7).
B- Rapports dans la portion hilaire
Il répond au hile du foie avec le lobe carré en avant et le
lobe dorsal en arrière.
CONCLUSION
- Il existe beaucoup de variations anatomiques du pédicule hépatique.
- Ces différents éléments du pédicule hépatique contractent des rapports étroits entre eux, ce qui explique
les voies de diffusion des processus expansif compressif et infectieux de cette zone d'intérêt chirurgical
majeur, vue la fréquence de la pathologie du pédicule hépatique (HTP, lithiase, traumatismes).

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 29 – LE PETIT EPIPLOON
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le petit épiploon est un repli péritonéal, c’est à dire une zone de réflexion reliant le péritoine pariétal au
péritoine viscéral, résultant d’une organogénèse compliquée. Par définition il relie donc 2 organes, à la
différence des mésos (qui fixent un segment mobile) et des ligaments (étendus entre deux segments
fixes).
- Il est donc constitué de 2 feuillets, séparés de tissu cellulo- graisseux engainant des pédicules vasculo-
nerveux et tendue entre le hile hépatique d’une part, et du tube digestif d’autre part (estomac,
œsophage et duodénum).
INTERET
• Anatomique : important par ses rapports anatomiques avec l’estomac, le pancréas et le foie, sa richesse
en vaisseaux, lymphatiques et nerfs. Il s’agit d’une voie de relai entre le rétropéritoine et le péritoine.
• Paraclinique : TDM ou IRM abdominal, laparoscopie.
• Pathologique : atteint lors de pathologies péritonéales diffuses (carcinose, tuberculose péritonéale),
pathologie propre (ischémique, traumatique, tumoral primitive), la voie de dissémination de certaines
pathologies (pancréatite aigüe, tumeurs pancréatiques /œsophagiennes/ hépatique ou gastrique,
perforations).
• Chirurgical : le chirurgien passe le doigt en arrière du foramen omental pour effondrer le pars flaccida et
contrôler le pédicule hépatique.
DESCRIPTION DU PETIT EPIPLOON
Le petit épiploon est une espèce de rideau transparent, qui réunit le bord droit de l’œsophage, la petite
courbure gastrique, hile du foie et face postérieure de la partie supérieure du duodénum. Il a une forme
trapézoïde avec 4 bords et 2 faces :
A- Bord hépatique
Son insertion hépatique se fait à la face inférieure du foie, puis au niveau du conduit veineux jusqu’à la face
postérieure du foie où ses 2 feuillets divergent pour se poursuivre par les 2 feuillets inférieurs du ligament
coronaire.
B- Bord gastro-duodénal
Il commence en haut sur le bord latéral de l’œsophage abdominale et descend le long de la petite courbure
de l’estomac, passe ensuite sur le duodénum et se termine enfin au niveau du 1er coude de l’anse duodénale.
1. Sur l’œsophage
- Le feuillet antérieur se continue avec le péritoine de la face antérieure de l’œsophage.
- Le feuillet postérieur se réfléchit sur le diaphragme.
2. Le long de la petite courbure : les 2 feuillets se continuent avec ceux qui tapissent les faces de
l’estomac.
3. Sur le duodénum
- Le feuillet antérieur se réfléchit sur la face supérieure de D1.
- Le feuillet postérieur se dispose de façon différente en dedans et dehors de l’artère gastro- duodénale.
C- Bord diaphragmatique
Il est très court, s’étend de l’extrémité supérieure du bord hépatique à l’extrémité supérieure du bord
gastroduodénal, les 2 feuillets sont en continuité avec le péritoine diaphragmatique.
D- Bord libre
Il est verticalement tendu du hile au D1 limitant en avant le foramen omental, il comporte dans son épaisseur
le pédicule hépatique.
E- Face antérieure : elle regarde un peu à gauche, recouverte par la face inférieure du foie.
F- Face postérieure : elle regarde en arrière, un peu à droite, constitue la paroi antérieure du vestibule
omental.
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Dr TAHIR Khaoula

CONSTITUTION ET CONTENU DU PETIT EPIPLOON


Le petit épiploon se divise en 3 zones distincts :
A- Le ligament hépato-duodénal ou pars vasculosa
C’est la zone au niveau du bord libre du petit omentum, tendue entre la D1 et le hile du foie.
Ce ligament n’est pas visible en lui-même, on le repère uniquement grâce aux structures canalaires du
pédicule hépatique :
- Le canal cystique et la voie biliaire principale en avant et à droite.
- L’artère hépatique commune en avant qui a déjà donné l’artère gastro-duodénale et devient l’artère
hépatique propre.
- La veine porte en arrière.
- Les vaisseaux lymphatiques de drainage du foie.
- Les filets nerveux venant du plexus cœliaque avec des fibres sympathiques et parasympathiques.
B- Pars condensa ou ligament hépato- gastrique
C’est la zone supérieure épaisse, situé entre le foie, le diaphragme et l’œsophage.
Ce ligament est limité par le lobe gauche en avant, le pilier du diaphragme en arrière, la petite courbure à
gauche et le lobe gauche à droite. Il comporte :
- Les rameaux gastro hépatiques du nerf vague gauche
- L’artère hépatique accessoire gauche (branche de l’artère gastrique gauche)
- Des petits ganglions lymphatiques de la chaîne gastrique gauche peuvent être mis en évidence.
C- Pars flaccida
C’est une lame moyenne mince transparente qui correspond à la paroi antérieure du vestibule omental, ne
contenant que peu de graisse.
Elle constitue une voie d’abord pour la face dorsale de l’estomac, du pylore et de la bourse omentale
RAPPORTS DU PETIT EPIPLOON
- En haut : répond au diaphragme.
- A droite : le foie et la porte du foie.
- A gauche : l’œsophage, l’estomac et le duodénum.
- En arrière : le lobe caudé et le vestibule de la bourse
omentale dont le bord libre limite en avant l’entrée
(foramen omental).
CONCLUSION
Le petit épiploon est composé du ligament hépato-
gastrique, repérable par son contenu graisseux et du
ligament gastro-duodénal, contenant le pédicule hépatique.
Il peut être atteint lors de pathologies péritonéales diffuses
mais présente aussi une pathologie propre. Il est également
la voie de dissémination de certaines pathologies
inflammatoires, infectieuses ou tumorales.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 25 – LE DUODENO-PANCREAS
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Le duodéno-pancréas est l’entité anatomo-chirurgicale constituée par la tête du pancréas et les segments
D1, D2 et D3 de l’anse duodénale qui lui sont annexés.
Le reste de la glande (le corps et la queue), D4 et l’angle duodénojéjunal en sont exclus.
INTERET
L’originalité de cet organe, unissant une glande mixte au segment initial de l’intestin, se reflète par :
- Sa situation au centre névralgique de l’abdomen, là où s’enchevêtrent les formations vasculaires,
lymphatiques et nerveuses, nécessaires au bon fonctionnement des organes digestifs et glandulaires.
- Son inaccessibilité à l’examen clinique vue sa localisation profonde.
- Ses intimes connexions avec la voie biliaire principale et avec le plexus solaire rendent compte de ses
expressions cliniques et anatomo-pathologiques.
- Les difficultés de son abord chirurgical et l’importante morbidité liée à son ablation.
LOCALISATION DU DUODENO- PANCREAS
Le duodéno-pancréas occupe un quadrilatère qui s’étend :
- En hauteur : du flanc droit de L1 au L3.
- En largeur : du 1/3 médial du rein droit au tronc de l’AMS qui
représente la limite médiale du fascia fixant le duodéno-pancréas
à la paroi postérieure.
La projection sur la paroi antérieure de l’abdomen est
épigastrique, occupant un quadrilatère déterminé par :
- 2 horizontales : l’une reliant les extrémités antérieures des 8èmes
côtes, l’autre est à 4 cm au-dessus de l’ombilic (7).
- 2 verticales : la ligne blanche et sa parallèle 4 cm à droite.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Le duodénum
L’anse duodénale est solidarisée à la tête du pancréas par des tractus fibreux. Longue d’une vingtaine de cm
et large de 2 à 3 cm, elle a l’aspect d’un C disposé frontalement devant le rachis lombaire. On distingue :
- La partie supérieure D1 (3) : fait suite au pylore ; son segment initial (le bulbe) est situé devant l’isthme
pancréatique, il est mobile. Le reste est sus-pancréatique et fixe. Elle se coude ensuite selon un angle
aigu (genu supérius (2))
- La partie descendante D2 (4) : segment vertical de 8 cm de long (L1 à L4), elle reçoit est les canaux
biliaires et pancréatiques, puis se coude selon un angle droit (genu inferius (6)).
- La partie horizontale D3 (8) : segment transversal de 6 cm, est légèrement ascendant vers la gauche ; sa
jonction avec D4 est déprimée par le passage des vaisseaux mésentériques supérieurs.
B- Le Pancréas
La tête du pancréas (5) est solidaire du duodénum qui la cerne en périphérie. Elle est aplatie avec 2 faces,
antérieure et postérieure et un pourtour.
- La face antérieure est légèrement déprimée par le contact avec l’antre pylorique ; son tiers distal est
barré par la racine du mésocolon transverse.
- La face postérieure est tapissée par le méso-duodénum qui fixe le duodéno- pancréas à la paroi dorsale,
elle est parcourue à droite par l’empreinte du cholédoque, à gauche, par celle de la VMS.
- Le pourtour céphalique : épais au contact de D1 et D2, mince et étalée sur la face ventrale de D3. Il se
continue plus à gauche par un prolongement parenchymateux épais, c’est le processus unciné (11) qui
délimite avec le reste de la tête, l’incisure pancréatique (traversée par les vaisseaux mésentériques sup.
C- Les canaux pancréatiques
1. Le conduit pancréatique
Il présente un trajet sinueux et draine les conduits interlobulaires.
Le conduit pancréatique fusionne avec le canal cholédoque au niveau de l’ampoule hépato- pancréatique. Il
présente avant son abouchement un sphincter propre. L’ampoule hépato- pancréatique s’abouche dans la
partie descendante du duodénum.

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Dr TAHIR Khaoula

2. Le conduit pancréatique accessoire


Plus superficiel que le conduit pancréatique il s’ouvre au niveau de la papille mineure située au- dessus de
la papille majeure. Il peut être isolé ou anastomosé avec le conduit pancréatique. Il peut être postérieur au
conduit pancréatique, ou être absent.
LES RAPPORTS DU DUODENO- PANCREAS
A- Les rapports péritonéaux
En arrière : par le méso-duodénum qui le fixe aux plans postérieurs.
En avant : par le péritoine pariétal postérieur, barré par :
- La racine du mésocolon transverse, oblique en haut et à gauche.
- La racine du mésentère divisant en 2 parties l’étage sous- mésocolique, oblique en bas et à droite.
- L’extrémité droite du ligament gastro-colique.
B- Les rapports dans la loge duodéno-pancréatique
• Le duodénum : le bord du duodénum est creusé en gouttière
où vient se coller le pancréas. Il n’y a pas de limite franche entre
tête du pancréas et D2. Chirurgicalement, ils sont
indisséquables l’un de l’autre (d’où DPC).
• Le canal cholédoque (10) : chemine à la face post du pancréas
devenant progressivement intra-pancréatique, se réunit avec
le conduit pancréatique et s’abouche dans le D2.
• La veine porte (2) : en arrière de la tête du pancréas.
• Les vaisseaux mésentériques supérieure (9) : d’abord en
arrière de l’isthme puis en avant du processus unciné et du D3
C- Rapports avec les organes de voisinage
En avant : Il répond au foie et à l'estomac par l'intermédiaire de la bourse omentale.
En arrière : avec les organes rétro- péritonéaux :
- Dans les régions médianes et paramédianes répondent à : l’aorte abdominale, la VCI, les lymphatiques
rétro- péritonéaux.
- Plus à droite, la face postérieure de la partie descendante de D2 répond au bord médial du rein droit, en
bas au pédicule génital.
VASCULARISATION - INNERVATION
A- Les artères Deux sources principales :
- Tronc cœliaque par l’artère gastro- duodénale. - L’artère mésentérique supérieure (AMS).
Deux arcades pancréatico-duodénales donnant des branches collatérales pour le duodéno- pancréas :
1. L’arcade pancréatico-duodénale supérieure : arcade juxta- duodénale, c’est l’anastomose entre :
- L’artère pancréatico-duodénale postérieure supérieure (12) (collatérale de l’artère gastro- duodénale)
- L’artère pancréatico-duodénale postérieure et inférieure (14) (collatérale de l’AMS)
2. L’arcade pancréatico-duodénale inférieure : arcade para-duodénale, c’est l’anastomose entre :
- L’artère pancréatico-duodénale antérieure et sup (11) (branche terminale de l’artère gastro- duodénale)
- L’artère pancréatico-duodénale antérieure et inférieure (collatérale de l’AMS)
B- Les veines : elles sont satellites des artères, elles se drainent dans les 2 arcades veineuses
pancréatico-duodénales tributaires de l’axe mésentérico- portal (système porte).
C- Les lymphatiques
Les nœuds lymphatiques duodéno- pancréatique sont situés près des artères homonymes :
- Les lymphonoeuds duodéno- pancréatique sup (13) se drainent dans les lymphonoeuds supra-pyloriques.
- Les lymphonoeuds duodéno- pancréatique inf. (15) se drainent dans les lymphonoeuds MS.
D- L'innervation : elle est double ; sympathique et parasympathique. Elle provient des nerfs vagues (X)
et du plexus solaire
CONCLUSION
Le duodéno-pancréas est organe remarquable par son intérêt chirurgical, étant donné la fréquence de la
pathologie des voies biliaires et du pancréas d’où l'intérêt de bien connaitre son anatomie descriptive.
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Q : 26 - LA LOGE SPLENIQUE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La loge splénique est un espace sous phrénique gauche à limites bien définies, contenant un organe
spécial c’est la rate qui n’a pas d’autres moyens de fixité que cette habitation.
- La rate est le plus volumineux des organes lymphoïdes. C’est un réservoir de sang qui produit les
lymphocytes, épure le sang, détruit les globules rouges et fabrique l’hémoglobine.
INTERET
• Clinique : à l’état normal, la rate n’est pas palpable mais pércutable à la hauteur de la 10 ème cote.
• Paraclinique : échographie, TDM, IRM, angiographie, scintigraphie splénique, ponction-biopsie.
• Pathologique : pathologie traumatique (ouvert ou fermé), infectieuse (abcès bactérienne, tuberculose,
parasitose), tumorale (lymphome malin, sarcome, métastase), vasculaire (infarctus splénique).
• Thérapeutique : Splénectomie (loge profonde  drainage), différentes voies d'abord abdominales ou
thoraco-abdominales, variations anatomiques du hile  difficulté chirurgicale)
LIMITES ET RAPPORTS DE LA LOGE SPLENIQUE
La loge splénique est située dans la partie supérieure et postérieure de l’hypochondre gauche, elle est
irrégulière et sculptée par les organes avoisinants. Elle comprend trois parois, une base et un sommet :
- La paroi antéro-médiale : comprend le corps et le fundus de l’estomac, et l’angle gauche du côlon.
- La base : formée par l’extrémité gauche du mésocôlon transverse et par le ligament phrénico-colique G.
- La paroi latérale : constituée par la concavité de la coupole diaphragmatique. Au-delà du diaphragme,
c’est la plèvre, qui recouvre entièrement la rate en arrière.
- La paroi postéro-médiale : formée par le relief de la partie supéro- latérale du rein gauche, entouré de
sa capsule adipeuse.
- Le sommet de la loge : formé par la rencontre de l’estomac avec le diaphragme, un peu au-dessus du
pôle supérieur de la glande surrénale.
Tous ces rapports se font par l’intermédiaire de la cavité péritonéale car la rate est entourée par le péritoine
du feuillet périphérique de la bourse omentale sauf au niveau de l’angle antéro interne (les splénomégalies).
CONTENU DE LOGE SPLENIQUE : LA RATE
A-Anatomie descriptive
1. Situation : située dans l’hypochondre gauche entre le fundus gastrique et le
diaphragme.
2. Forme - Couleur
Sa forme est très variée et représente souvent un tétraèdre. Sa couleur est pourpre foncé
La rate présente : 2 faces (diaphragmatique et viscérale), 2 bords (inférieur et supérieur),
2 extrémités (antérieure et postérieure)
3. Consistance et cohésion : sa consistance est ferme et sa cohésion faible.
4. Mesure
Son poids est d’environ 200g chez l’adulte. Il diminue progressivement chez le sujet âgé.
Sa longueur est d’environ 12 cm, sa largeur de 7 cm, et son épaisseur de 4cm.
5. Moyens de fixité
Appendue à l’arborisation terminale de l’artère terminale de l’artère splénique, la rate est maintenue par les
ligaments gastro- splénique, spléno- rénal et phrénico- colique. Elle est aussi maintenue par les viscères qui
l’entourent et qui délimitent la loge splénique.
B- Anatomie de surface
La rate se projette sur la paroi thoraco-abdominale
- De face, cette projection ne dépasse pas le rebord costal gauche.
- De profil, elle se situe entre la 9ème et la 11ème cote.
- Son extrémité antérieure ne dépasse pas la ligne médio- claviculaire.

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Dr TAHIR Khaoula

- L’extrémité postérieure est située à 5 cm de la ligne médiale dorsale.


La rate est mate à la percussion. Cette percussion difficile doit s’effectuer le long de la 11e cote
C- Les rapports de la rate
Elle est recouverte du péritoine, excepté au niveau du hile ou elle se continue avec les ligaments gastro-
splénique et spléno- rénal.
• La face diaphragmatique : lisse et convexe, elle s’appuie sur la partie costale du diaphragme et répond
par son intermédiaire à la plèvre, au poumon gauche et aux cotes 9 à 11.
• La face viscérale : présente le hile et trois surfaces, gastrique, rénale et colique.
- Le hile : est une fissure presque horizontale par laquelle les vaisseaux (8) et les nerfs pénètrent ou
sortent. Sa partie inféro- antérieure répond à la queue du pancréas (7).
- La surface gastrique : est supra-hilaire et répond à l’estomac. Elle est réunie à la grande courbure par le
ligament gastro-splénique (2).
- La surface rénale (4) : est infra-hilaire et postérieure. Elle répond à
la face antérieure du rein gauche.
- La surface colique (5) : est infra hilaire et antérieure. Elle répond à
l’angle colique gauche et au ligament phrénico- colique.
• Les bords
- Le bord supérieur (10) : sépare la face diaphragmatique de la
surface gastrique. Il est crénelé et répond à la paroi de l’hypocondre
gauche.
- Le bord inférieur (3) : sépare la face diaphragmatique de la surface
rénale. Il siège entre le diaphragme et la partie supérieure du bord latéral du rein gauche.
• Les extrémités
- L’extrémité antérieure (2) : elle est étalée et située latéralement. Elle répond à l’angle colique gauche et
au ligament phrénico- colique.
- L’extrémité postérieure (1) : elle est arrondie et orientée vers la colonne vertébrale au niveau de T11.
D- La vascularisation de la rate
1. Artère splénique
Elle constitue l’une des branches terminales du tronc cœliaque, située dans rétro- pancréatique, elle se dirige
à gauche le long du bord supérieur du pancréas, d’abord sur la face postérieure du corps du pancréas, puis
sur la face antérieure de la queue du pancréas. Elle se termine dans le ligament spléno- rénal à 2cm du hile
de la rate en artères lobaires spléniques supérieure et inférieure.
Elle donne l’artère gastro- omentale gauche et les artères gastriques courtes
2. Veine splénique
Elle est formée par la convergence des veines trabéculaires au niveau du hile.
Elle longe le bord inférieur de l’artère splénique en croisant la face antérieure
de la queue du pancréas, puis la face postérieure du cops du pancréas et se
termine en s’unissant avec le VMS pour former la veine porte (12).
3. Les lymphatiques
Les lymphatiques des trabécules et de la capsule rejoignent dans le hile des lymphonoeuds spléniques.
Ceux- ci se drainent dans les lymphonoeuds pancréatiques supérieurs situés le long de l’artère splénique.
E- Innervation de la rate : Les neurofibres de la rate proviennent du plexus splénique qui accompagne
l’artère splénique. Ils dérivent du plexus cœliaque
CONCLUSION
L’étude anatomique de la rate explique son importance en dehors de la pathologie splénique, dans la
pathologie du système porte et le cancer de l’estomac.
Sa topographie explique ses différentes voies d’abord abdominales ou thoraco-abdominales.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 27 - L’ARTERE MESENTERIQUE SUPERIEURE


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- L’artère mésentérique supérieure est un élément vasculaire capital du tube digestif.
- Par ses branches gauches elle permet l’irrigation des anses grêles et du mésentère.
- Par ses banches droites permet l’irrigation du cæco-appendice, le colon ascendant, l’angle colique droit
et la portion droite du colon transverse.
INTERET
• Pathologique : ischémie mésentérique, anévrisme, hémorragie, hématome.
• Paraclinique : échodoppler, artériographie, TDM avec injection de produit de contraste.
• Thérapeutique : la connaissance de l'anatomie des artères mésentériques est indispensable au cours des
résections grêliques ou les hémi- colectomie droite et les appendicectomies.
GENERALITES
A- Origine
Elle naît de la face antérieure de l’aorte abdominale à 1cm au-dessous du tronc cœliaque, à la hauteur du
bord supérieur du corps de L1.
B- Trajet
Elle se dirige d’abord verticalement derrière le pancréas
(partie rétro- pancréatique), puis obliquement à droite dans
le mésentère (partie mésentérique) après avoir croiser le
processus unciné. Elle se termine près du jéjunum, au niveau
de l’implantation du vestige du conduit vitellin (diverticule de
Meckel)
C- Dimensions
Longue de 20 cm environ, son calibre est de 8 mm à l’origine
et de 3mm près de sa terminaison.

LES RAPPORTS
Elle est accompagnée dans son trajet du plexus mésentérique supérieur et des nœuds lymphatiques
mésentériques supérieurs.
A- La partie rétro-pancréatique répond :
- En arrière, à la veine rénale gauche, qui la sépare de l’aorte.
- En avant, au corps du pancréas et à la veine splénique.
- A droite, à la veine mésentérique supérieure
B- La partie mésentérique est comprise dans l’épaisseur du mésentère et répond :
- En arrière, au processus unciné du pancréas et à la partie horizontale du duodénum.
- En avant, à la racine du mésentère et aux veines jéjunales et iléales.
- A droite, à la veine mésentérique supérieure.
- A gauche, à l’angle duodéno- jéjunal.
BRANCHES COLLATERALES
A- Dans l’étage supra- mésocolique
L’AMS donne des branches au moment où elle émerge sous le bord inférieur du corps du pancréas :
- L’artère pancréatique inférieure (13) : elle nait du bord gauche et côtoie le bord inférieur du corps et de
la queue du pancréas, qu’elle irrigue.
- L’artère pancréatico- duodénale inférieure (27) : elle nait au niveau du processus unciné du pancréas.
Elle se dirige à droite, en arrière de la VMS, pour s’anastomoser avec les artères pancréatico- duodénales

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Dr TAHIR Khaoula

supéro- postérieure (21) et supéro- antérieure (24). Elle donne l’artère de l’angle duodénojéjunal et la
1èreartère jéjunale.
B- Dans le mésentère
• L’AMS donne par son bord gauche des branches destinées au grêle :
Les artères jéjunales et iléales (14) : naissent du bord gauche de l’AMS et descendent dans le mésentère.
Elles sont au nombre de 12 à 15. Ces artères sont richement anastomosées entre elles, dessinant des
arcades vasculaires de 1èr, 2ème,3ème et même de 4ème ordre. Des arcades de 1er ordre, juxta- intestinales,
naissent, perpendiculairement à l’intestin, les artères droites. Chaque artère droite se divise en 2
rameaux pour chacune des faces de l’intestin. Ces rameaux sont parfois anastomosés à l’intérieur de la
paroi intestinale.
• L’AMS donne par son bord droit des branches irriguant le cæcum, le colon ascendant, l’angle colique droit
et les 2/3 droits du colon transverse :
L’artère iléo- colique : descend obliquement à droite, le long de la racine du mésentère. Elle se termine
à quelque distance de l’angle iléo- cæcal en branche colique ascendante, artères cæcales antérieure et
postérieure, artère appendiculaire et branche iléale.
L’artère colique droite (16) : se dirige transversalement à droite, dans le mésocolon ascendant. Elle se
divise près de l’angle colique droit en deux branches : l’une, descendante, qui s’anastomose avec l’artère
colique ascendante, et l’autre, ascendante, qui s’anastomose avec l’artère colique moyenne.
L’artère colique moyenne : chemine dans le mésocolon transverse et se divise en 2 rameaux droit et
gauche, qui s’anastomosent chacun avec les artères coliques droite et gauche. (Elle peut être absente).
ANASTOMOSES DE L’ARTÈRE MÉSENTÉRIQUE SUPÉRIEURE
L’artère mésentérique supérieure est largement anastomosée avec le tronc cœliaque par toutes les
collatérales à destination supra-mésocolique et, d’autre part, avec l’artère mésentérique inférieure par
l’arcade colique bordante. Celle-ci permet une suppléance partielle d’une artère mésentérique par l’autre,
mais l’étendue de cette suppléance varie beaucoup avec les sujets.
CONCLUSION
- L’artère mésentérique supérieure
vascularise tout le grêle le cadre
duodéno-pancréatique et le colon droit.
- La connaissance de son anatomie et ses
rameaux, a une importance particulière
pour le chirurgien, surtout dans
l’exécution de l’hémi-colectomie droite.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 28 - L’ARTERE MESENTERIQUE INFERIEURE


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- L’artère mésentérique inférieure est élément vasculaire capitale du tube digestif, et c'est la plus petite
des 3 branches antérieures de l'aorte abdominale
- Par ses branches, elle assure la vascularisation de la partie gauche du colon et le rectum.
- De nombreuses variations anatomiques sont possibles au niveau de son origine et de sa distribution.
INTERET
• Pathologique : ischémie mésentérique, anévrisme, hémorragie, hématome.
• Paraclinique : échodoppler, artériographie, TDM avec injection de produit de contraste.
• Thérapeutique : la connaissance de l'anatomie des artères mésentériques est indispensable au cours de
la chirurgie colo- rectale.
GENERALITES
A- Origine
Il nait de la face antérieure de l’aorte abdominal, en regard du disque intervertébral séparant L3 et L4, à 3
ou 4 cm au-dessus de la terminaison de l’aorte.
B- Trajet
Elle se dirige obliquement en bas et à gauche jusqu’à la veine iliaque commune gauche, puis verticalement
pour se terminer en artère rectale supérieure.
C- Dimensions
Longue de 7 cm environ, son calibre est d’environ 5 mm à l’origine.
LES RAPPORTS
Le long de son trajet, elle est accompagnée du plexus et des nœuds lymphatiques mésentériques inférieurs
A son origine, elle est recouverte par la partie horizontale du duodénum.
Elle chemine dans le méso- colon descendant, croisant en avant la face latérale de l’aorte et le tronc
sympathique lombaire, puis elle repose sur le muscle psoas en dedans de l’uretère et des vaisseaux
gonadiques gauches (2).
Enfin elle croise en avant les vaisseaux iliaques communs gauches et descend dans l’épaisseur du segment
vertical de la racine du mésocolon sigmoïde.
BRANCHES L’ARTERE MESENTERIQUE INFERIEURE
Elle donne l’artère colique gauche et le tronc sigmoïdien. Elle se termine en artère rectale supérieure
A- Les branches collatérales
• L’artère colique gauche (4) :
Elle nait immédiatement au- dessous du duodénum, et se dirige transversalement à gauche.
Elle croise la veine mésentérique inférieure (1), puis le pôle inférieur du rein gauche et, à 5 ou 6 centimètres
de l’angle gauche, se divise en deux rameaux, l’un ascendant, l’autre descendant.
- Le rameau ascendant pénètre dans le mésocôlon transverse et se termine en s’anastomosant avec la
branche semblable de l’artère colique droite pour former l’arcade colique bordante (8). Cette arcade,
chargée de l’irrigation de la partie moyenne et gauche du côlon transverse.
- Le rameau descendant suit de près le côlon descendant et se termine en s’anastomosant avec le rameau
ascendant de la première artère sigmoïdienne.
• Le tronc sigmoïdien
Il nait à 1 ou 2 cm au-dessous de la précédente, et se divise en artères sigmoïdiennes supérieure, moyenne
et inférieure. Elles se divisent près du colon sigmoïde en rameaux anastomotiques qui forment des arcades
artérielles.
- L’artère sigmoïdienne supérieure (5) : s’anastomose avec l’artère colique gauche et l’artère sigmoïdienne
moyenne.
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Dr TAHIR Khaoula

- L’artère sigmoïdienne moyenne (6) : s’anastomose avec les artères sigmoïdiennes supérieure et
inférieure.
- L’artère sigmoïdienne inférieure (7) : s’anastomose avec l’artère sigmoïdienne moyenne et l’artère
rectale supérieure.
B- Branche terminale
L’artère mésentérique inférieure (3) se termine en artère rectale supérieure (14).
C’est l’artère principale du rectum et du canal anal. Elle se divise à la hauteur de la 3ème vertèbre sacrale en
2 branches, droite, volumineuse, et gauche, qui irriguent le rectum et la zone des colonnes anales.

ANASTOMOSES DE L’ARTERE MÉSENTÉRIQUE INFÉRIEURE


Elles se font en haut, par l’arcade colique bordante, avec l’artère mésentérique supérieure et en bas, par les
artères rectales supérieures, avec l’artère iliaque interne (16).

CONCLUSION
- L’artère mésentérique
inférieure est destinée à la
partie gauche du colon
transverse, au colon
descendant, au colon
sigmoïde et au rectum.
- La connaissance de son
anatomie et ses rameaux, a
une importance particulière
pour la chirurgie
colorectale.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 24 - LE CÆCO – APPENDICE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le cæcum est la partie initiale du colon, il forme un large diverticule sous-jacent à l’orifice iléo-colique.
- Il est situé normalement à la fosse iliaque droite (FID), mais il est siège à de grandes variations en rapport
avec son développement embryonnaire.
- L’appendice vermiforme est un petit diverticule creux appendu au cæcum et qui correspond à un
prolongement cæcal atrophié.
INTERET
• Anatomique : Importance de la connaissance de son anatomie avec précision ainsi que ses variations.
• Pathologique : pathologie inflammatoire (recto-colite hémorragique, Crohn), infectieuse (appendicite
aigue, tuberculose), tumorale (adénocarcinome, lymphome, mucocèles appendiculaire)
• Paraclinique : ASP, échodoppler, TDM, IRM, les opacifications digestives coelioscopie.
• Thérapeutique : La fréquence de l’appendicite et l’urgence de l’acte opératoire et thérapeutique.
ANATOMIE DESCRIPTIVE DU CÆCO – APPENDICE
A- Le cæcum
Le cæcum est le cul de sac initial du gros intestin. Il est limité par le plan transversal passant au-dessus de la
jonction iléo- caecale. Haut de 6 cm, il présente un calibre de 6 à 8cm.
1. Situation
Il est situé dans la fosse iliaque droite. Il peut être pelvien chez la femme, infra- hépatique, voire à gauche.
2. Configuration externe
La surface externe du cæcum est recouverte du péritoine et présente :
- Les ténias coliques : ce sont des épaississements de la couche longitudinale de la musculeuse, ils sont au
nombre de 3, un antérieur et 2 postérieurs, qui convergent à la base de l’appendice vermiforme.
- Les haustrations coliques : ce sont des bosselures transversales séparées par des sillons et situées entre
ténias coliques.
- Le cæcum est dépourvu d’appendice omental.
3. Structure Le cæcum est constitué de 4 tuniques :
• La séreuse : formée du péritoine viscéral.
• La musculeuse :
- Sa couche externe constituée de myofibres longitudinales, mince s’épaissit par endroit en ténias coliques.
- Sa couche interne est constituée en myofibres lisses circulaires.
•La sous- muqueuse : constituée de tissu conjonctif lâche contenant des vaisseaux sanguins et lymphatiques,
des cellules adipeuses, un plexus nerveux et des follicules lymphatiques nombreuses au niveau de
l’appendice vermiforme.
• La muqueuse : sa surface est parsemée d’orifices des cryptes intestinales.
4. Configuration interne
Sur la face postéro- médiale s’ouvrent les orifices iléo- caecal et appendiculaire.
- L’orifice iléo- caecal : c’est une fente transversale qui s’ouvre au milieu de la
papille iléo- cæcale, formée par la valve iléo- caecale.
Les lèvres supérieure et inférieure de la valve (1) se prolongent par les freins
antérieur et postérieur (2) de la valve iléo- cæcale.
- L’orifice appendiculaire (4) : il est situé à 1 à 2 cm au-dessous de l’orifice iléo-
caecal (6). Il présente parfois un repli muqueux, la valve appendiculaire (3).
5. Rapports
Habituellement libre, le cæcum est faiblement maintenu par 2 courts plis
péritonéaux (6) unissant les ténias (5) postérieurs à la paroi abdominale
postérieure. Ces plis délimitent le récessus rétro-cæcal

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Dr TAHIR Khaoula

- Le récessus iléo- caecale supérieur (a) : défini par le pli péritonéal


de l’artère caecale antérieure.
- Le récessus iléo- caecale inférieur (b) : situé en avant du méso-
appendice
- Le récessus rétro- caecale : vaste et situé entre le cæcum et la paroi
abdominale postérieure.
Le cæcum répond :
- En arrière, au muscle iliaque sur lequel chemine le nerf cutané latéral de la cuisse.
- Médialement à l’iléum, à l’appendice vermiforme, au muscle grand psoas et au nerf fémoral.
- En avant et latéralement, à la paroi abdominale.
B- L’appendice vermiforme
C’est un diverticule tubulaire et flexueux du cæcum. Son absence congénitale est très rare.
1. Dimensions : sa longueur moyenne est de 8 cm (de 2 à 2à cm). Son calibre est de 4 à 8mm.
2. Implantation : elle est située sur la face postéro- médiale du cæcum, à la convergence des trois ténias
coliques, et à 1 ou 2cm en dessous de la jonction iléo- caecale
3. Anatomie de surface
Sa projection cutanée est très variable et dépend de la situation du cæcum.
- Le point de projection de la base appendiculaire sur la paroi abdominale est le point de McBurney (1/3
externe de la ligne unissant l’ombilic et l’épine iliaque antéro- supérieure droite).
- Le point de projection de l’apex de l’appendiculaire sur la paroi abdominale est le point de Lanz (1/3
externe de la ligne unissant les 2 épines iliaques antéro- supérieures).
4. Rapports
Il est habituellement médio-cæcal. Il peut être rétro- cæcal, sub-cæcal ou antéro-cæcal. Il présente les
mêmes rapports que le cæcum. Son apex peut atteindre le petit bassin et être en rapport avec la vessie, le
rectum, mais surtout la trompe et l’ovaire droits.
L’appendice vermiforme est uni à la terminaison de l’iléum par le méso- appendice (4) qui contient ses
vaisseaux et nerfs
VASCULARISATION- INNERVATION DU CÆCO – APPENDICE
A- La vascularisation artérielle
Elle est assurée par les branches terminales de l’artère iléo-colique (6), qui naît de l’AMS.
- L’artère cæcale antérieure (8) : vascularise la face antérieure et externe du cæcum sauf le fond.
- L’artère cæcale postérieure (9) : vascularise la face postérieure, le fond du
cæcum et le segment proximal de l’appendice.
- L’artère appendiculaire (7) : croise la face postérieure de l’iléon, puis longe le
bord libre du méso-appendice et donne des vaisseaux droits pour le segment
distal de l’appendice.
B- La vascularisation veineuse : Il drainé par les veines iléo-coliques, puis la
veine mésentérique supérieure pour rejoindre la veine porte.
C- Les lymphatiques
Le cæcum et l’appendice sont drainés par les lymphonœuds iléo-caecaux qui se
drainent dans les lymphonœuds mésentériques supérieurs.
D- L’innervation : assurée par un plexus, très dense entourant les branches artérielles, constitué de
neurofibres issues des ganglions mésentériques supérieurs et du plexus cœliaque.
CONCLUSION
Le cæcum est un segment du TD dont la situation anatomique et celle de l’appendice sont très variables.
En raison de la fréquence des appendicites qui constituent une des affections les plus fréquentes en urgence
viscérale, il est important de connaître avec précision toutes les variations afin de ne pas passer à côté d’une
« appendicite atypique ».

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 30 – LE RECTUM
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Le rectum est la partie pelvienne du gros intestin qui fait suite au colon sigmoïde en regard de S3.
Le rectum constitue une unité fonctionnelle destinée à permettre la défécation. Il est en rapport étroit avec
les organes génitaux et la vessie.
INTERET
• Anatomique : l’importance de ses rapports VN et avec les organes de voisinage.
• Clinique : syndrome rectal, rectorragie, prêtable à l’examen par le toucher rectal.
• Paraclinique : rectoscopie ou coloscopie, lavement baryte, TDM/ IRM
• Pathologique : pathologie inflammatoire (rectite, RCH, infectieuse), infectieuse, tumorale, vasculaire.
• Thérapeutique : résection partielle ou total du rectum, chirurgie de prolapsus rectal, voie d’abord
périnéale, abdominale et abdomino- périnéale.
GENERALITES
A- Situation- limites
Le rectum est plaqué conte le sacrum.
- La jonction recto- sigmoïdienne est située en regard de S3, à l’extrémité de la racine médiale du
mésocolon sigmoïde.
- La jonction anorectale, correspondant à la ligne anorectale, est située au niveau du diaphragme pelvien,
à 2 ou 3 cm en avant et légèrement en bas de l’apex du coccyx.
B- Forme- Direction
Sur le plan frontal, il est totalement vertical. Sur le plan sagittal, il décrit une courbe concavité ventrale.
Il présente aussi 3 courbures latérales peu marquées à l’état de vacuité : une supérieure et une inférieure,
convexe à droite, et une moyenne, convexe à gauche.
C- Dimensions- Compliance
- Sa longueur est 12 cm environ. Son calibre est de 4cm à sa partie supérieure.
- Sa partie inférieure, dilatée, forme l’ampoule rectale (altérée par l’inflammation de la muqueuse).
- Sa compliance, importante, est d’environ 400 mL.
D- La configuration externe
D’aspect sinueux, le rectum présente 3 sillons transverses, un droit et 2 gauche. Les ténias coliques du
sigmoïde s’étalent sur le rectum pour former la couche externe de fibres musculaires longitudinales.
E- La configuration interne
La paroi interne présente des plis transverses du rectum qui sont semi- lunaires et au nombre de 3. Ils
correspondent aux sillons transverses de la surface externe.
- Le pli transverse supérieur : situé sur la paroi gauche, est à 11 à 13 cm de l’anus.
- Le pli transverse inférieur, situé sur la paroi gauche, est à 5 à 6 cm de l’anus.
- Le pli transverse moyen, situé sur la paroi antéro- latérale droite, est à 8 ou 9 cm de l’anus. Il divise le
rectum en une partie péritonéale, mobile, de grande compliance, et une partie
sous- péritonéale plus fixe, et vide entre les défécations
LES MOYENS DE FIXITE
En haut, le rectum est suspendu par le ligament supérieur du rectum qui se perd
sur la face dorsale du rectum, est contenu dans les 2 lames du mésorectum.
En arrière, l’espace rétro- rectal (11), constitue le moyen de fixité principal du
rectum contre le fascia pré sacral (8), qui adhère au rectum.
Latéralement, le rectum est suspendu par le ligament latéral du rectum (13).
En bas, le rectum est soutenu efficacement par le périnée postérieur, constitué du
faisceau pubo- rectal du muscle élévateur de l’anus (5), du muscle recto- coccygien
et du ligament ano-coccygien (14).

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Dr TAHIR Khaoula

LES RAPPORTS DU RECTUM


A- La face antérieure
1. Chez l’homme
En haut, par l’intermédiaire du CDS recto- vésical, avec la partie rétro-
trigonale de la base vésicale, les vésicules séminales, les conduits déférents
et la partie terminale des uretères. Des anses iléales ou sigmoïdiennes
peuvent s’interposer lorsque le rectum est vide.
En bas, par l’intermédiaire du septum recto- vésical, avec les vésicules
séminales, l’ampoule des conduits déférents et, plus bas, la prostate.
2. Chez la femme
En haut, par l’intermédiaire du CDS recto- utérin, avec la face postérieure
de l’utérus et du fornix vaginal qui recouvre la partie vaginale du col utérin.
En bas, par l’intermédiaire du septum recto-vaginal, avec le vagin.
B- Les faces latérales
Le segment péritonéal du rectum répond aux anses iléales et au colon
sigmoïde situés dans les fosses para-rectales. Chez la femme, il peut
répondre en plus à l’ovaire et l’infundibulum tubaire.
Le segment sous- péritonéal du rectum répond à l’espace para- rectal.
C- La face postérieure
Dans la partie médiane, le rectum répond au sacrum et au coccyx dont il est séparé par le fascia pré- sacral
Latéralement, il répond au muscle piriforme, aux plexus sacral et coccygien, au tronc sympathiques pelvien
et aux vaisseaux sacraux latéraux.
LA STRUCTURE DU RECTUM
Le rectum est constitué de 5 tuniques
- La tunique séreuse est une dépendance du péritoine.
- La tunique adventice ou fascia rectal est une couche conjonctive recouvrant les surfaces non péritonisées.
- La tunique musculaire de myocytes lisses comprend 2 couches, longitudinale externe et circulaire interne
- La tunique sous muqueuse est richement vascularisée et innervée.
- La tunique muqueuse possède un épithélium cylindrique simple avec des cryptes intestinales.
VASCULARISATION - INNERVATION
A- Les artères : nombreuses et richement anastomosées entre elles
- L’artère rectale supérieure, branche terminale de l’AMS, est l’artère principale du rectum.
- Les artères rectales moyennes, branches des artères iliaques internes pour la partie inférieure du rectum.
- L’artère sacrale médiane participe à la vascularisation de la face postérieure du rectum
B- Les veines : la paroi rectale est drainée par
- Les veines rectales supérieures qui rejoignent la veine mésentérique inférieure.
- La veine sacrales médiane qui se draine dans la veine iliaque commune gauche.
- Les veines rectales moyennes qui rejoignent les veines iliaques internes.
Ces veines forment un plexus qui constitue une anastomose porto- cave.
C- Les lymphatiques : le drainage lymphatique du rectum est assuré par
- Les collecteurs lymphatiques rectaux supérieurs se drainent dans les lymphonoeuds rectaux supérieurs.
- Les collecteurs lymphatiques rectaux moyens se termine dans les lymphonoeuds iliaques internes.
- Les collecteurs lymphatiques rectaux externes se drainent dans les lymphonoeuds inguinaux médiaux.
D- L’innervation
- Le plexus rectal supérieur issu du plexus mésentérique supérieur, pour sa partie supérieure.
- Le plexus rectal moyen issu du plexus hypogastrique inférieur, pour sa partie inférieure
CONCLUSION : Le rectum est un organe complexe par la morphologie et les rapports. Sa vascularisation riche
constitue une voie d’essaimage précoce. Les méthodes d’exploration actuelle permettent un diagnostic
précoce ainsi qu’une chirurgie plus conservatrice.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 33 – LA LOGE RENALE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- C’est une loge cellulo-adipeuse close, entourant le rein et la surrénale de chaque côté de la colonne
vertébrale. Elle s'étend depuis la 11ème côte jusqu'à la crête iliaque.
- Située à la partie haute de l'espace rétro péritonéale latéral, en avant de la paroi abdominale postérieure,
en dehors de la saillie du rachis lombaire et du psoas, et en arrière du péritoine pariétal postérieur.
INTERET
• Anatomique : la bonne connaissance de l’anatomie de la loge rénale permet de comprendre des
pathologies diverses et leurs applications en chirurgie.
• Pathologique : malformatives (ectopie, agénésie, fusion), infectieuses (pyélonéphrite), traumatique
(ouvert ou fermé), tumoral (kyste, tumeurs malignes), dysfonctionnement (IR, maladie d’Addison...)
• Paraclinique : ASP, échographie, UIV, scintigraphie, TDM et IRM.
• Thérapeutique : néphrectomie, ablation d'un phéochromocytome, transplantation, voie d'abord
chirurgicale est sous-costale antérieure ou antérolatérale par lombotomie
LIMITES DE LA LOGE RENALE
La loge rénale est limitée par le fascia rénal qui comprend 2 lames :
- La lame antérieure (14) : entièrement tapissée par le péritoine, mince et lâche
- La lame postérieure (7) adhérente au fascia diaphragmatique et séparée du
fascia des muscles carrés des lombes et psoas par le corps adipeux (8).
- En haut, les 2 lames englobent la surrénale et s’insèrent sur le diaphragme.
- En bas, les 2 lames s’adossent et fusionnent
- Médialement, elles se replient sur le pédicule vasculaire, cloisonnant ainsi les
loges droite (13) et gauche l’une de l’autre.
La loge rénale contient le rein et la surrénal séparé par le septum inter-surréno-
rénal (5) et entouré d’un tissu cellulo- graisseux lâche, la capsule adipeuse (6).
Le rein est maintenu dans sa loge par la pression abdominale, qui relève elle-
même de la tonicité de la paroi abdominale.
CONTENU DE LA LOGE RENALE
A- Les reins
1. Situation : Les reins sont situés de chaque côté de la colonne vertébrale à la hauteur des T11 et T12 et
des L1-L2. Le rein droit étant plus bas situé que le rein gauche, il atteint le disque L2-L3.
2. Orientation : chaque rein est orienté obliquement en bas et latéralement.
3. Configuration externe : Sa forme est celle d'un haricot, avec un bord latéral convexe et un bord médial
concave dont le tiers moyen constitue le hile du rein.
- Sa surface est lisse (adulte). - Sa couleur rouge brune. - Sa consistance est ferme.
- Dimensions : Longueur = 12 cm (9 - 14,5), Largeur = 6 cm (4,5 - 7,5), Epaisseur = 3 cm.
4. Structure :
• Le parenchyme
La médullaire : formée par les pyramides rénales qui sont séparées entre elles par les colonnes rénales.
La corticale : Il se prolonge entre les pyramides pour constituer les colonnes rénales.
Lobe et lobule rénal : défini par une pyramide rénale et la portion de cortex qui lui est associée.
• Sinus rénal : cette cavité s’ouvre par le hile rénal et contient les vaisseaux rénaux, les calices mineurs et
majeurs et le pelvis rénal. Sur sa paroi saillent les papilles rénales
B- Les surrénales
Les glandes surrénales sont des glandes endocrines paires situées sur l’extrémité supérieure des reins
1. Situation : les glandes surrénales sont situées au-dessus de l’extrémité supérieure des reins. La glande
surrénale gauche, plus bas située, déborde sur la partie supra-hilaire du rein gauche.
2. Configuration externe : La surrénale dte est aplatie sagittalement. La gauche est allongée, en virgule.
- Leur coloration est jaune brun - Leur consistance est molle

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Dr TAHIR Khaoula

- Mesure : Poids = 5g, H= 5cm, Largeur = 3cm, Epaisseur = 1cm.


3. Structure entourée d’une capsule fibreuse et présente :
Cortex surrénal : avec 3 zones, glomérulée, fasciculée et réticulée.
Médulla surrénale : qui sécrète les catécholamines
LES RAPPORTS DE LA LOGE RENALE
A- Les rapports postérieurs : Il comprend 2 segments
1. Le segment diaphragmatique (A) : d’avant en arrière
- Le diaphragme (3) : en regard du ligament arqué latéral et du hiatus costo-lombaire qui fait communiquer
le corps adipeux pararénale et le fascia phrénico- pleural.
- Le récessus pleural costo- diaphragmatique.
- Les cotes 11 (1) et 12 (2) à gauche.
2. Le segment lombaire (B) : d’avant en arrière
- Le corps adipeux pararénal.
- Le plan musculaire qui comprend : le muscle psoas (6), la
lame antérieure du fascia thoraco- lombaire recouvrant le
muscle carré des lombes (5) et transverse de l’abdomen (4).
B- Rapports antérieurs :
1. Le rein droit : il est en rapport avec
- L’angle colique droit et le mésocolon ascendant (6).
- La partie descendante du duodénum (4). - La face viscérale du lobe droit du foie (3).
2. Le rein gauche :
Sa partie moyenne est en rapport avec l’extrémité gauche du colon transverse (16).
Sa partie supérieure répond à la rate, à la queue du pancréas (14) et aux vx spléniques.
Sa partie inférieure est en rapport avec le mésocolon descendant (18) et les anses jéjunales
C- Rapports médiaux, de haut en bas, avec :
- La veine cave inférieure - Le pédicule rénal -L’origine de l’uretère lombaire
D- Rapports latéraux
Le bord latéral du rein droit est longé par le foie.
Le bord latéral du rein gauche répond à la rate, à l’ACG fixé au diaphragme.
VASCULARISATION- INNERVATION
A- Les Reins
L’artère rénale : nait du bord latéral de l’AA, à la partie inférieure de L1 ou disque intervertébral L1-L2.
- L’artère rénale droite : plus longue (7cm), croise la face dorsale de la VCI.
- L’artère rénale gauche : de 5cm, elle est masquée en avant par la veine rénale gauche.
Elle ÷ au voisinage du hile en 2 branches terminales pré-pyélique et rétro-pyélique donnant les segmentaires.
La veine rénale : nait de l’union d’un tronc pré-pyélique et rétro-pyélique, au niv du hile et en avt des artères
Les nerfs : proviennent du plexus rénal formé de neurofibres issues des gg cœliaque et aortico-rénaux.
B- Surrénale
1. Les artères de la glande surrénale sont d’origine différente.
- Les artères surrénales supérieures naissent d’une artère phrénique inférieure.
- L’artère surrénale moyenne : branche de l’aorte abdominale
- L’artère surrénale inférieure branche collatérale de l’artère rénale.
2. Veines
- La veine surrénale droite rejoint directement la VCI, au niveau de se face postérieure
- La veine surrénale gauche rejoint la veine rénale, au niveau de son bord supérieur
3. Nerfs : proviennent du plexus cœliaque, des nerfs, grand splanchnique et phrénique. Ils sont très riches
en neurofibres sympathiques pré ganglionnaire.
CONCLUSION : La connaissance de l'anatomie de la loge rénale et de son contenu est nécessaire, du fait de
l'intérêt clinique et paraclinique, elle permet de comprendre des pathologies diverses et leurs applications
en chirurgie.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 35 – LA VESSIE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La vessie est un organe musculo- membraneux, intermédiaire aux uretères et l’urètre, et dans lequel
l’urine, sécrétée de façon continue par les reins, s’accumule et séjourne dans l’intervalle des mictions.
- Sa position, sa taille et ses rapports varient en fonction de son contenu. En se contractant, elle permet
l’expulsion de l’urine vers l’urètre.
INTERET
• Clinique : le globe vésical peut être palpé ou percuté dans la région supra- pubienne, examen par TR/TV.
• Pathologique : pathologie infectieuse (cystite), tumorale (tumeurs épithéliales ou non épithéliales),
obstructive (lithiase vésicale), cystocèle.
• Paraclinique : échographie, la cystographie, la cystoscopie, TDM/IRM.
• Thérapeutique : vidange par cathétérisme urétral ou ponction vésicale, voies d'abord chirurgicale (voie
basse, la voie haute) la coelioscopie et l’endoscopique.
GENERALITES
A- La situation
La vessie, à l’état de vacuité, est pelvienne. Elle est située en arrière de la symphyse pubienne et du pubis.
- Chez l’homme, elle est en avant des vésicules séminales et du rectum et au- dessus de la prostate.
- Chez la femme, elle est en avant de l’utérus et du vagin, et au- dessus du diaphragme pelvien.
La vessie pleine présente une paroi sup qui ascensionne et déborde le bord sup de la symphyse pubienne.
B- La forme
La vessie est piriforme et comprend : un corps globuleux à l’état de réplétion, et aplati à l’état de vacuité.
Il présente une face sup et 2 faces inféro- latérales, un apex ant, un fundus post (base) et un col.
C- Les dimensions : Vide, la vessie mesure L=6 cm et l = 5 cm. Pleine, la vessie double ses dimensions.
D- La capacité
La capacité anatomique max = 2 à 3 L. La capacité physiologique = 150 mL pour le 1er besoin d’uriner et de
300 mL pour le besoin normal.
E- Structure : 3 tuniques
- La tunique externe : elle comprend le fascia vésical et la séreuse.
- La tunique moyenne avec 3 couches externe longitudinale, moyenne circulaire, interne plexiforme
- La tunique interne constituée d’un urothélium reposant sur une lamina propria.
LES MOYENS DE FIXITE DE LA VESSIE
La vessie est bien maintenue, à l’exception de sa face supérieure, par :
• Le fascia vésical (4) : recouvre les faces inféro- latérales et le fundus de la vessie.
• Le fascia ombilico- pré vésical (1) : ses bords supérieurs contiennent les ligaments ombilicaux médiaux et
les artères ombilicales (11). En arrière : il fusionne avec le fascia rétro-vésical (13).
• Les ligaments
- Le ligament ombilical médian (2) : tendu de l’apex vésical à l’anneau ombilical.
- Les ligaments vésicaux antérieurs : dénommés ligament pubo- vésical (6) chez la femme, et ligament
pubo- prostatique chez l’homme.
- Les ligaments vésicaux latéraux : ils se détachent des faces inféro- latérales de la vessie.
- Les ligaments génito- sacraux (homme) : tendus du fascia rétro-vésical au sacrum et au rectum.
- Les ligaments vésico- utérins (femme) : tendus du fundus
vésical à la partie supra- vaginale du col utérin
• Le diaphragme pelvien et le périnée
Chez l’homme, le muscle pubo- prostatique et le périnée
maintiennent la prostate qui soutient la vessie
Chez la femme, la vessie repose sur le vagin qui est soutenu au
niveau de sa face post par le périnée.

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Dr TAHIR Khaoula

RAPPORTS DE LA VESSIE
A- Le corps vésical
• La face supérieure : recouverte par le péritoine, répond
aux anses intestinales, au colon sigmoïde et, chez la
femme, au corps utérin.
• La faces inféro- latérales : recouvertes du fascia ombilico-
pré vésical et répondent à la paroi pelvienne par
l’intermédiaire des espaces rétro pubien en avant et para vésical latéralement.
B- Le fundus vésical
Il est recouvert du fascia rétro vésical et marqué par
l’abouchement des uretères qui délimite 2 parties, trigonale,
en bas, et rétro trigonale, en haut.
• Chez l’homme
La partie rétro trigonale répond au conduit déférent et au
fundus des glandes séminales. Le péritoine qui les recouvre se
réfléchit sur le rectum en formant le CDS vésical (Douglas).
La partie trigonale répond aux glandes séminales, aux
ampoules des conduits déférents que sépare le septum recto- vésical du rectum.
• Chez la femme
Le péritoine se réfléchit à la limite supérieure du fundus sur l’utérus en formant le cul de sac vésico utérin
La partie rétro trigonale du fundus vésical répond à la partie supra vaginale du col utérin par l’intermédiaire
du septum vésico- utérin.
La partie trigonale répond à la paroi vaginale ant que sépare le septum vésico- vaginal
Les uretères traversent les parties latérales et supérieures du septum vésico- vaginal.
C- L’apex vésical : Il se prolonge par le ligament ombilical médian.
D- Le col vésical
• Chez l’homme : il est entouré par la prostate à laquelle il est uni par du tissu conjonctif
• Chez la femme : il répond latéralement au muscle pubo- vaginal.
VASCULARISATION DE LA VESSIE
A- Les artères
Les art vésicales supérieures : naissent de l’artère ombilicale, elles irriguent les parois sup et lat du corps
• Chez l’homme
L’art vésicale inférieure : branche de l’iliaque interne, irrigue les parties inf du cops et du fundus et du col.
L’art du conduit déférent : branche de l’art ombilicale ou iliaque interne, irrigue la partie sup du fundus.
• Chez la femme
L’artère utérine : irrigue, par ses branches vésico- vaginales et cervico- vaginales, la partie sup du fundus
Les artères, pudendale interne, obturatrices et vaginales : irriguent la partie inférieure de la vessie.
B- Les veines
Les veines des parois vésicales se jettent dans un riche réseau péri vésical qui rejoint :
- En avant, le plexus rétro pubien qui se draine lui-même dans les veines pudendales internes.
- Latéralement, les plexus vésicaux qui se drainent par les veines vésicales dans les veines iliaques internes
C- Les lymphatiques
Les collecteurs lymphatiques sont interrompus par les lymphonoeuds para-vésicaux, latéro- vésicaux et
rétro-vésicaux. Ils se drainent dans les lymphonoeuds iliaques externes médiaux, obturateurs, iliaques
internes et inter-iliaques.
D- Innervation : Les nerfs vésicaux émanent du plexus hypogastrique inférieur et contiennent des
neurofibres sympathiques et parasympathiques.
CONCLUSION : L’anatomie de la vessie est variable en fonction de l'état de la vacuité de la vessie. Ses
rapports sont variables chez l'homme et chez la femme.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 31 - L’UTERUS
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- L’utérus est l’organe de la gestation, destiné à contenir l’œuf fécondé pendant son évolution et à
l’expulsion quand il est arrivé à son complet développement.
- Cette fonction explique les profondes modifications subies par l’utérus au cours de la vie génitale.
- Les modifications cycliques de sa muqueuse se traduisent, en phase terminale, par les menstruations, s’il
n’y a pas eu de nidation.
GENERALITES
• La situation : l’utérus repose sur la vessie et il est en partie situé entre la vessie en avant et le rectum en
arrière. Il fait saillie dans le vagin.
• La direction : Il est antéversé car l’orifice du col regarde en arrière.
Il est antéfléchi car le corps est incliné sur le col avec une angle de 120° =angle de flexion.
• La consistance : Sa consistance est ferme mais élastique.
• Les mesures : son poids est d’environ 50g chez la nullipare et 70g chez la multipare.
Ses dimensions extérieures moyennes sont : L = 6,5 cm, l = 4 cm, E = 2m.
Sa capacité est d’environ 3 à 4 mL
CONFIGURATION EXTERNE
L’utérus est piriforme avec un léger étranglement, l’isthme utérin, qui sépare le corps et le col.
A- Le corps utérin
Il est conique, aplati d’avant en arrière, avec :
- 2 faces, vésicales, antéro- inférieure et intestinale, postéro- supérieure
- 2 bords, droit et gauche. - Une base convexe ou fundus utérin.
- Des angles ou cornes utérines droite et gauche se continuant avec les trompes utérines
Chaque angle donne insertion en avant au ligament rond, et en arrière au ligament propre de l’ovaire.
B- Le col utérin
Il est cylindrique et donne insertion au vagin qui le divise en 2 parties, supra- vaginale et vaginale.
- L’insertion vaginale : oblique en bas et en avant.
- La partie supra- vaginale du col : elle se continue avec le corps.
- La partie vaginale : rose pâle et percée à son sommet d’un orifice (l’orifice externe du col utérin).
C- Configuration interne
• La cavité utérine : triangulaire et virtuelle, chacun de ses angles latéraux communique avec un canal
tubaire par un ostium utérin de la trompe. Son angle inférieur communique avec le canal cervical par l’orifice
interne du col utérin.
• Le canal cervical : cavité réelle, fusiforme et aplatie sagittalement et remplie par la glaire cervicale.
D- Les moyens de fixité
Un système de soutènement : vagin, diaphragme pelvien.
Un système de suspension : lames sacro- recto- génito- vésico- pubiennes, paramètres.
Un système d’orientation : 5 ligaments
- Ligament large : unissant le bord latéral de l’utérus aux parois latérales du bassin.
- Ligament rond : s’insère sur la face ventrale de la corne utérine, se dirige vers le canal inguinal qu’il
traverse pour se terminer dans la grande lèvre.
- Ligament utéro- ovarien (ou propre de l’ovaire) : unissant la face post de la corne utérine à l’ovaire.
- Ligament utéro- sacré : unissant le col de l’utérus à la face ventrale du sacrum.
- Ligament vésico- utérin : fixant le col à la base de la vessie.
E- Rapports
• Col utérin
En avant : au trigone vésical par l’intermédiaire du septum vésico- vaginal.
En arrière au cap du rectum par l’intermédiaire du septum recto- vaginal.
Latéralement au prolongement inférieur des paramètres et les lames sacro- recto- génito- pubiennes.
• Corps utérin
En avant : répond au dôme vésical par l’intermédiaire du cul de sac vésico- utérin.

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Dr TAHIR Khaoula

En arrière : répond à la face antérieure du rectum par l’intermédiaire du cul de sac de Douglas.
En haut, le fond utérin : répond aux anses grêles et au colon sigmoïde.
Latéralement : répond au contenu des ligaments larges et paramètres : l’artère utérine et l’uretère.
LA VASCULARISATION ARTERIELLE
A- L’artère utérine : artère principale de l’utérus, elle assure la vascularisation de la majeure partie de
l’utérus, une partie des annexes (trompes et ovaires), du vagin et de la vessie.
1. Origine : Nait du tronc de bifurcation antérieur de l’artère iliaque interne.
2. Trajet : son trajet est divisé en 3 segments, selon sa disposition par rapport au ligament large
• Le segment pariétal ou rétro ligamentaire : en arrière du ligament large.
• Le segment paramétrial ou ligamentaire : dirigé transversalement en décrivant une crosse à concavité
supérieure (surcroisant l’uretère)
• Le segment mésométrial ou intra- ligamentaire : ascendant le long du bord latéral du corps utérin, entre
les 2 feuillets, antérieur et postérieur du ligament large.
3. Terminaison : au niveau de la corne de l’utérus en donnant
• Artère rétrograde du fond utérin
• Artère tubaire médiale : s’anastomosant avec l’artère tubaire latérale (née de l’artère ovarique)
• Artère ovarique médiale : s’anastomosant avec l’artère ovarique latérale (née de l’artère ovarique)
B- L’artère ovarique (1) : partent de l’aorte abdominale sous l’artère rénale.
C- L’artère du ligament rond (11)
Elle nait de la crosse de l’artère épigastrique inférieure et suit le ligament rond. Elle se divise en 2 rameaux
se dirigeant l’un vers la grande lèvre et l’autre vers la corne utérine où il s’anastomose avec un rameau de
l’artère utérine. Elle rend nécessaire la ligature du ligament rond au cours de l’hystérectomie mais est sans importance fonctionnelle.
LA VASCULARISATION VEINEUSE
Le sang veineux utérin est collecté dans les plexus veineux utérins situés dans les mésomètres. Chaque plexus
est drainé essentiellement par :
- Les veines utérines et vaginales : qui se déversent dans les veines iliaques internes.
- Les veines ovariques : qui croisent l’uretère au niveau de la L4 ou L5 et se résolvent en une seule veine
ovarique qui se jette à droite dans la VCI, à gauche dans la veine rénale gauche.
- Les veines du ligament rond (très accessoirement) : se draine vers la veine épigastrique inférieure.
VASCULARISATION LYMPHATIQUE
L’utérus se draine dans le plexus lymphatique para utérins situés dans les mesomètres et les paramètres.
Ils contiennent des nœuds para-utérins inconstants. Chaque plexus est drainé par 2 types de collecteurs :
A- Les collecteurs pelviens
• Le pédicule iliaque externe : situé dans le paramètre, est la voie principale, formé de 2-3 troncs qui passent
devant l’uretère (6) pour rejoindre les nœuds iliaques externes médiaux et obturateurs (1).
• Le pédicule iliaque interne : compte 2-3 troncs qui se portent en arrière de l’uretère et latéralement vers
les nœuds iliaques internes (2) et inter-iliaques (4).
• La voie sacrale accessoire (e) : composée de 2-3 troncs. Ils se
portent en arrière dans les ligaments utéro-sacraux, vers les
nœuds sacraux ou du promontoire (10).
B- Les collecteurs inguinaux (a) :
Ils sont grêles, suivent le ligament rond et aboutissent aux
nœuds inguinaux superficiels médiaux.
Le plexus lymphatique utérin et ovarique (b) échangent des
anastomoses au niveau des cornes utérines.
CONCLUSION
L’utérus n’est vascularisé pratiquement que par les branches
de l’artère utérine. Le drainage veineux est assuré par les
veineux utérins situés dans les mésomètres. Le drainage
lymphatique est assuré par le plexus lymphatique para utérin.
La chirurgie de l’utérus fait partie des interventions les plus
fréquente d’où l’importance de la bonne connaissance de son
anatomie.
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Dr TAHIR Khaoula

Q : 34 – LA PROSTATE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La prostate est une glande génitale masculine impaire et médiane à sécrétion endocrine et exocrine.
- C’est une glande annexée à la vessie et engaine la partie initiale de l’urètre.
- Elle est d’une grande importance physico- pathologique. Ses sécrétions constituent la majeure partie du
plasma séminal. Son atteinte compromet la fertilité, l’éjaculation et la miction.
INTERET
• Clinique : accessible à l'examen clinique par le toucher rectal.
• Pathologique : processus infectieux (prostatites), dystrophiques (adénomes) ou malins (cancers)
• Paracliniques : échograp pelvienne ou endorectale, TDM/IRM, biologie (PSA, les phosphatases acides)
• Thérapeutique : la voie d'abord la + utilisée est sus pubienne médian, et transurétérale par endoscopie
GENERALITES
A- Situation
La prostate est située dans la cavité pelvienne :
- En arrière de la symphyse pubienne.
- Au- dessous de la vessie.
- Au- dessus du diaphragme uro- génital
- En avant du rectum
- Et entre les muscles élévateurs de l’anus, de chaque côté
B- Forme- Couleur
Elle est conique et aplatie, avec : une base supérieure, un
apex inférieur, une face antérieure, une face postérieure
et 2 faces inféro- latérales. Sa couleur varie en fonction de
son activité, du gris blanchâtre au rose, voire au rouge.
C- Consistance- Mesure
Elle apparait, au toucher rectal, ferme, élastique et régulière.
Elle mesure en moyenne : l = 40mm, E = 20mm et H = 30mm, P = 20g.
RAPPORTS EXTRINSEQUES
La prostate est bien fixée au fascia pelvien pariétal et au périnée par l’intermédiaire de sa loge conjonctive.
A- La loge prostatique
Elle est limitée par le fascia prostatique, qui se prolonge avec le fascia ombilico- pré vésical (1), le fascia
recto- vésical et le fascia pelvien pariétal. Elle contient en avant et latéralement le muscle sphincter de
l’urètre.
B- La base
Elle répond sur son versant antérieur au col de la vessie. Son versant postérieur présente une fente
transversale, la fente prostatique. Celle- ci est pénétrée par les conduits déférents (4) et les conduits des
vésicules séminales.
C- La face antérieure
Etroite et légèrement convexe, elle est située à environ 2cm de la symphyse pubienne. Elle en est séparée
par le tissu cellulaire lâche et le plexus veineux de l’espace rétro pubien. Elle est unie au pubis par les
ligaments pubo- prostatiques (6) qui se fixent près des insertions des muscles élévateurs de l’anus.
D- La face postérieure
Elle présente un sillon médian séparant les lobes droit et gauche. Elle répond au rectum par l’intermédiaire
du septum recto- vésical (14) qui contient le fascia recto- vésical, tendu du CDS recto- vésical (10) au centre
tendineux du périnée. Entre la face postérieure et le fascia recto- vésical (12) se trouve l’espace rétro
prostatique (15).
E- Les faces inféro- latérales
Convexes et inclinées médialement en bas, elles sont recouvertes par le fascia prostatique (7) contenant
dans son épaisseur le plexus veineux prostatique. Elles répondent au fascia pelvien pariétal, recouvrant les
muscles élévateurs de la prostate.

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Dr TAHIR Khaoula

F- L’apex
Il est au contact du diaphragme uro-génital et recouvert du sphincter de l’urètre. Il est arrondi.
L’urètre émerge en arrière de l’apex le plus souvent.
RAPPORTS INTRINSEQUES
La prostate est traversée par de nombreux conduits :
- L’urètre prostatique : la traverse verticalement. Il est médian et plus proche de sa face antérieure de la
prostate.
- Les conduits éjaculateurs la traversent obliquement pour s’ouvrir dans l’urètre prostatique.
- L’utricule prostatique : c’est un conduit borgne d’aspect piriforme. Il est situé en arrière de l’urètre et
entre les conduits éjaculateurs. Son fundus peut atteindre la base de la prostate. Il s’ouvre par une fente
de 3mm environ au niveau du colliculus séminal.
Il est limité par une paroi fibreuse et sa cavité est tapissée d’un épithélium cylindrique stratifié. Cette cavité
est souvent virtuelle.
STRUCTURE
La prostate est constituée d’une capsule, de glandes prostatiques et d’un riche stroma myo- élastique
- La capsule prostatique : c’est un tissu conjonctif dense et riche en fibres musculaires lisses.
- Les glandes prostatique (30 à 50) : de type tubulo- alvéolaires, s’ouvrent par des conduits prostatiques,
dans l’urètre prostatique.
- Le stroma : caractérisé par la présence de faisceaux musculaires lisses, entremêlés de tissu conjonctif.
SYSTEMATISATION
La prostate présente du point de vue topographique et fonctionnel 4 parties : l’isthme et les lobes moyen,
droit et gauche.
- L’isthme est situé en avant de l’urètre.
- Le lobe moyen : est compris entre l’urètre et les conduits éjaculateurs. Riche en tissu fibro- élastique, il
ne contient que 25% de parenchyme glandulaire.
- Les lobes droit et gauche : sont situés en arrière des conduits déférent,
de chaque côté et en dessous du lobe moyen. Ils représentent 70% des
glandes prostatiques.
VASCULARISATION- INNERVATION
A- Les artères
- L’artère vésicale inférieure (2) donne habituellement :
Une ou plusieurs branches vésico- prostatique (1) : vascularise le col vésical,
l’urètre, les conduits éjaculateurs et la portion prostatique adjacente, supra
colliculaire.
Des branches prostatiques (3) : vascularisent partie de la prostate.
- L’artère pudendale interne participe à la vascularisation de l’isthme, par les artères vésicales
antérieures.
- L’artère du conduit déférent et l’artère rectale moyenne participent accessoirement.
B- Les veines
Les veines de la prostate rejoignent les plexus prostatiques, drainés par les veines vésicales, et le plexus
rétro- pubien, drainé par les veines pudendales internes. Le collecteur terminal est constitué par les veines
iliaques internes.
C- Les lymphatiques
Le réseau lymphatique péri- prostatique qui collecte les lymphatiques prostatiques se draine dans les
lymphonoeuds iliaques externes médiaux, obturateurs, sacraux et glutéaux inférieurs.
D- Les nerfs : Ils proviennent du plexus hypogastrique.
CONCLUSION
L’importance de l’étude de l’anatomie de la prostate relève de :
- La fréquence des affections de cette glande dans la pathologie humaine : HBP, cancer de la prostate.
- Son accessibilité à l’examen clinique (toucher rectal).
- Sa situation de carrefour entre l’appareil urinaire et génital chez l’homme.
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Dr TAHIR Khaoula

Q : 39 - LA CAVITE ORBITAIRE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
L’orbite est une cavité paire qui contient l’organe de la vision. Située à la jonction des os du crâne et de la
face, elle a une forme pyramide avec :
- Une base antérieure, l’entrée orbitaire.
- Un apex, postéro-médial.
- Quatre parois, supérieure, inférieure, médiale et latérale.
- Et 4 arêtes, unissant chacune 2 faces.
Il se caractérise par la richesse de son contenu et des éléments qui le traversent via nombreux orifices le
mettant en communication avec la base du crâne, les espaces profonds de la face et les fosses nasales.
INTERET
• Anatomique : La connaissance précise de l’anatomie de l’orbite est primordiale pour une meilleure
approche de l’ensemble de la pathologie orbitaire. La compréhension de ses différentes voies de
communication permet d’établir un bilan d’extension précis des processus expansifs orbitaires et
d’expliquer son envahissement par des processus de voisinage.
• Physiologique : protection des globes oculaires et leurs annexes.
• Clinique : palpation de l’ensemble des rebords orbitaire, globes oculaires, paralysie des globes, signes
inflammatoires autour du globe.
• Pathologique : infectieuse, inflammatoire, tumorale, traumatique.
• Paraclinique : échographie, TDM, IRM orbitaire
• Thérapeutique : chirurgie des mucocèles et ostéomes par chirurgie endoscopique.
LESPAROIS DE L’ORBITE

A- La paroi supérieure
Elle est mince, répond au cerveau.
Elle est constituée de la partie orbitaire du frontal et de la petite aile du sphénoïde.
Elle présente dans l’angle antéro-latéral, la fosse lacrymale (21), et dans l’angle antéro-médial, la fossette
trochléaire (4).

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Dr TAHIR Khaoula

B- La paroi inférieure
Elle est formée par les faces orbitaires de l’os zygomatique et du maxillaire, et le processus orbitaire du
palatin (17).
Elle présente, se dirigeant en avant et médialement, la gouttière infra-orbitaire (12) à laquelle fait suite le
canal infra-orbitaire.
C- La paroi médiale
Elle est très fragile, et constituée de la face orbitaire du maxillaire, de l’os lacrymal (8), de la lame orbitaire
de l’éthmoïde (6), et de la partie pré alaire de la face latérale du corps du sphénoïde.
Elle présente le sillon lacrymal (9) et la fosse du sac lacrymal (9).
D- La paroi latérale
Elle est épaisse et sépare l’orbite de la fosse temporale.
Elle est formée de la face orbitaire de l’os zygomatique (18) percé du foramen du nerf zygomatique et de la
face orbitaire de la grande aile du sphénoïde (20).
LES ARETES DE L’ORBITE
- L’arête supéro- médiale présente les foramens ethmoïdaux antérieur et postérieur (3).
- L’arête inféro- médiale présente dans sa partie antérieure le foramen supérieur du canal naso- lacrymal.
- L’arête supéro- latérale occupée par la fissure orbitaire supérieure (19) qui fait communiquer l’orbite et
la cavité crânienne et qui est divisée par le tendon de Zinn en 2 portions :
• Portion externe qui livre passage de dedans en dehors à : la veine ophtalmique supérieure, le nerf
trochléaire (IV), le nerf frontal et lacrymal branches du nerf ophtalmique.
• Portion interne qui livre passage à : nerf oculomoteur commun (III), nerf oculomoteur externe (VI) et
la branche nasale du nerf ophtalmique.
- L’arête inféro- latérale est définie par la fissure orbitaire inférieure (15) qui fait communiquer l’orbite et
la fosse ptérygo- palatine et qui livre passage à la veine ophtalmique inférieure
L’APEX DE L’ORBITE
C’est la partie postéro-latérale de pyramide orbitaire. Il est défini par le canal optique (1) dont le diamètre
est de 4 mm environ qui contient le nerf optique (II) et l’artère ophtalmique.
L’ENTREE DE L’ORBITE
Cernée par le bord orbitaire, elle mesure 35 mm de hauteur et 40 mm de largeur. Elle comprend :
- Le bord supra-orbitaire, partie du frontal, creusé dans sa partie médiale du foramen (ou de l’incisure)
supra- orbitaire (2) qui livre passage aux vaisseaux et nerf supra- orbitaire. C’est un des points les plus
saillants de la face.
- Le bord infra- orbitaire, constitué des os zygomatique et maxillaire.
- Le bord latéral, formé du processus frontal de l’os zygomatique et du processus zygomatique du frontal.
A 1 cm de la suture fronto- zygomatique se trouve l’éminence orbitaire.
- Le bord médial, dédouble en anneaux de clé, et formé par les crêtes lacrymales antérieure et
postérieure. La première prolonge le bord infra- orbitaire et la seconde le bord supra- orbitaire.
CONCLUSION
- L’orbite est un élément central dans la boîte crânienne et le massif facial.
- L’atteinte de ces parois ou de son contenu porte un préjudice fonctionnel et esthétique.
- Les foramens compris entre ses parois livrent passage aux nerfs et vaisseaux desservant l’orbite et la
face.
- Il est ainsi de grand intérêt de vérifier leur intégrité en cas de pathologie tumorale, infectieuse et
traumatique.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 40 - LE GLOBE OCULAIRE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le globe oculaire est destiné à la réception des influx visuels. Situé dans l'orbite qui le protège.
- Observatoire avancé du cerveau, il est constitué d'une enveloppe, le bulbe de l'œil, renfermant des
structures transparentes.
INTERET
• Anatomique : La connaissance de l'anatomie du globe oculaire permet d’optimiser le diagnostic,
l’exploration ainsi que le traitement de ses pathologies.
• Paraclinique : Échographie, échodoppler couleur, TDM, IRM.
• Pathologique : tumeurs du globe oculaire, glaucome, cataracte, pathologie vitréorétinienne, pathologie
inflammatoire et infectieuse, pathologie traumatique, inflammatoire, infectieuse, pathologie vasculaire.
BULBE DE L'ŒIL
Il est formé de 2 segments de sphère accolés et de diamètres très différents : le segment cornéal, antérieur,
de petit rayon, est transparent et le segment scléral, postérieur, de grand rayon, est opaque.
A- Tunique fibreuse
Elle comprend : la sclère (9) et la cornée (3) unies par le limbe (5).
1. La sclère
Elle représente les 5/6e postérieurs de la tunique fibreuse. C'est une
membrane résistante, épaisse, inextensible et opaque.
- Sa surface externe : blanc nacré, présente les insertions des muscles
moteurs de l'œil, de nombreux orifices vasculaires et en arrière, la lame
criblée (22), passage du nerf optique.
- Sa surface interne : brune, recouverte par la lamina fusca de la sclère.
2. La cornée
C'est un hublot transparent, enchâssé dans la sclère de 13 mm de diamètre.
Elle répond à la conjonctive (18) en avant, et à l'humeur aqueuse en arrière.
3. Le limbe de la cornée
Zone d'union de la cornée avec la sclère, sa limite extérieure est marquée par le sillon de la sclère.
La tunique vasculaire y adhère en profondeur.
Une formation réticulaire, conjonctivo-élastique, s'organise en un ligament pectiné de l'angle irido-cornéen.
Entre ses fibres siègent les espaces de l'angle irido-cornéen.
B- La tunique vasculaire
Elle assure la nutrition de l'œil, le maintien de la pression et la température constante des liquides intra-
oculaires. On distingue d'arrière en avant : la choroïde (10), le corps ciliaire (6) et l'iris (4).
1. La choroïde
C'est une mince membrane de couleur brunâtre constituant les 5/6èmes de la tunique vasculaire.
- Sa surface externe répond à la lamina fusca à laquelle elle est faiblement adhérente.
- Sa surface interne, lisse, est intimement unie à la couche pigmentée de la rétine.
En avant, elle se continue avec le corps ciliaire au niveau d'une ligne sinueuse, l'ora serrata (19), située à 6
mm environ de la cornée.
2. L’iris
C’est un diaphragme vertical, circulaire, qui règle l’entrée de la lumière dans l’œil.
Son centre est percé d’un orifice, la pupille.
Sa face antérieure, très légèrement convexe.
Sa face postérieure, répond au cristallin et aux procès ciliaires, par l'intermédiaire de la chambre postérieure.
Son bord circonférentiel dessine avec le limbe scléro-cornéen un sillon circulaire, l'angle irido-cornéen, où
se situe le ligament pectiné.

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Dr TAHIR Khaoula

Il contient le muscle sphincter pupillaire, situé près de la pupille, sa contraction détermine le myosis et le
muscle dilatateur pupillaire qui est plus périphérique, sa contraction provoque la dilatation de la pupille
(mydriase).
3. Le corps ciliaire
Situé entre l'iris et la choroïde, il forme un anneau aplati, triangulaire sur une coupe transversale.
Son sommet, postérieur, répond à l'ora serrata, sa face externe, à la sclérotique, sa base, à l'iris.
Sa face interne présente deux zones :
- En arrière, l'orbiculus ciliaire de teinte brun clair marqué de petits plis, les plis ciliaires.
- En avant, la couronne ciliaire plissée et de teinte plus foncée.
Sa face externe est appliquée sur la sclère.
Sa base est séparée de l'iris par la chambre postérieure du bulbe de l'œil.
Le muscle ciliaire est un muscle lisse. Il occupe la partie périphérique du corps ciliaire contre la sclérotique.
C’est le muscle de l'accommodation. Il tire le corps ciliaire en avant et détend les fibres zonulaires, entraînant
le bombement de la face antérieure du cristallin (pour la vision de près).
C- Tunique interne ou rétine (11)
Enveloppe interne de l'œil, elle comprend d'avant en
arrière les parties iridienne, ciliaire et optique de la
rétine.
1. Les parties iridienne et ciliaire de la rétine
Elles constituent la partie aveugle de la rétine.
Elles sont formées de deux couches épithéliales,
tapissant la surface interne de la zone ciliaire et de l'iris.
2. La partie optique de la rétine
Plus épaisse, elle est seule sensible à la lumière.
Elle est d'une transparence parfaite et présente 2 zones:
- La papille du nerf optique : zone circulaire de 1,5 mm de diamètre située en regard de l'origine du nerf
optique, donc inféro- médiale au pôle postérieur.
- La macula (ou tache jaune) : Zone pigmentée de teinte jaune, elle est elliptique à grand diamètre d'environ
3 mm. Elle est située au pôle postérieur et présente une dépression centrale, la fovéa centralis (12).
LES STRUCTURES INTRABULBAIRES
Ces structures parfaitement transparentes comprennent, d'avant en arrière, les chambres de l'œil, le
cristallin (15) et le corps vitré (20).
A- Les chambres de l'œil
L'iris cloisonne partiellement le segment antérieur de l'œil en deux chambres :
- La chambre antérieure du bulbe (2), spacieuse, est comprise entre : en avant, la cornée et le limbe scléro-
cornéen, en arrière, l'iris et le cristallin.
- La chambre postérieure du bulbe (16), est limitée par : l’iris, en avant, le corps ciliaire, en périphérie, la
zonula et le cristallin, en arrière.
Les chambres communiquent entre elles par la pupille. Elles sont remplies de l’humeur aqueuse. C’est un
liquide incolore et limpide, sécrété par les vaisseaux de l’iris et des procès ciliaires.
B- Cristallin
C’est une lentille biconvexe transparente et élastique. Son élasticité conditionne l'accommodation.
Il est maintenu par la zonule ciliaire (17) qui sert à transmet au cristallin l'état de contraction du muscle ciliaire.
C- Corps vitré : c'est un liquide visqueux transparent, remplissant les 2/3 postérieurs du bulbe de l'œil,
situé entre le cristallin et la rétine.
CONCLUSION
Toutes ces structures du globe oculaire sont destinées à favoriser la formation de l'image sur la rétine puis
transmises par les voies optiques vers les aires optiques.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 46 - LES MUSCLES OCULOMOTEURS


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le bon fonctionnement du globe oculaire est assuré par les organes accessoires de l'œil.
- Parmi eux se trouvent les muscles oculomoteurs indispensables à la motilité du globe oculaire isolément
(ductions) et des deux yeux en même temps (versions et vergences). Ils sont les garants d'une bonne
vision binoculaire et d'une bonne stéréoscopie.
- Ils sont au nombre de 6 et comprennent les 4 muscles droits de l'œil et les muscles obliques supérieur et
inférieur de l'œil.
INTERET
• Anatomique : La connaissance de l’anatomie des muscles oculomoteurs est un outil indispensable dans
la démarche diagnostique.
• Clinique : diplopie, flou visuel prédominant dans un des champs du regard, ptosis, strabisme paralytique.
• Paraclinique : IRM statique et dynamique, TDM
• Pathologique : paralysies oculomotrices congénitales ou acquises d’origine tumoral (tumeur du tronc
cérébral), infectieuse (encéphalites, méningites), vasculaire (anévrisme, thrombose du sinus caverneux),
traumatique, migraines ophtalmoplégiques.
LES MUSCLES OCULOMOTEURS
A- Origine
- Les muscles droits, supérieur (3), inférieur (6), médial (4) et latéral (5), naissent
de l'anneau tendineux commun (9). Cet anneau se fixe par un court tendon (tendon
de Zinn) sur le tubercule infra-optique situé sous le canal optique. Il est souvent
subdivisé en deux portions distincts contenant l'un, le nerf optique (8) et l'artère
ophtalmique, l'autre, les nerfs oculomoteur, abducens (VI) et nasociliaire.
- Le muscle oblique supérieur (1), digastrique, s'insère près du bord médial du canal
optique, sur le corps du sphénoïde.
- Le muscle oblique inférieur (6) s'insère sur la face orbitaire du maxillaire près du
canal lacrymo-nasal.
B- Trajet
- Les muscles droits de l'œil sont plats et longs de 4 cm environ. Il se portent en avant, formant un cône
musculaire qui entoure le bulbe de l'œil.
- Le muscle oblique supérieur de l'œil longe l'angle supéro- médial de l'orbite au-dessus du muscle droit
médial. Il donne un tendon qui se réfléchit à angle aigu dans la trochlée fibro-cartilagineuse implantée
sur l'épine trochléaire. Puis il passe entre le bulbe de l'œil et le muscle droit supérieur.
- Le muscle oblique inférieur de l'œil se dirige latéralement et en arrière, pour passer sous le muscle droit
inférieur.
C- Terminaison
- Les muscles droits se terminent sur la sclère à une
distance de la cornée qui croît du droit médial au
droit supérieur, dans le sens horaire.
- Le muscle oblique supérieur se fixe sur la partie
supéro- latérale de la sclère, en arrière de son
équateur.
- Le muscle oblique inférieur se fixe sur la partie
inféro- latérale de la sclère en arrière de son
équateur.

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Dr TAHIR Khaoula

D- Fonction
Les mouvements de l'œil sont possibles grâce à un espace de glissement,
l'espace épiscléral. Ils sont définis en fonction du déplacement de la pupille.
- Le muscle droit latéral est abducteur et le muscle droit médial, adducteur.
- Le muscle droit supérieur élève la pupille avec une adduction.
- Le muscle droit inférieur abaisse la pupille avec une adduction.
- Le muscle oblique supérieur abaisse la pupille avec une abduction.
- Le muscle oblique inférieur élève la pupille avec une abduction.
E- Innervation
- Le nerf oculomoteur (III) innerve les muscles droit supérieur, droit inférieur, droit médial et oblique
inférieur.
- Le nerf trochléaire (IV) innerve le muscle oblique supérieur.
- Le nerf abducens (VI) innerve le muscle droit latéral.
LES FASCIAS ORBITAIRES
Ils ont un rôle de de fixation et de mobilisation du globe oculaire.
A- La gaine du bulbe de l'œil (2)
C'est une membrane blanche, souple et résistante, qui entoure le
bulbe de l'œil.
Elle se fixe en arrière, sur la gaine du nerf optique (6), et en avant,
dans le sillon scléral.
Elle est traversée en avant par les muscles moteurs de l'œil et se
continue avec leurs fascias.
B- Les fascias musculaires (1)
Les muscles de l'œil sont entourés chacun d'un fascia qui s'épaissit
d'arrière en avant.
- Les muscles droit supérieur et élévateur de la paupière
supérieure sont reliés entre eux par des tractus
intermusculaires qui assurent la synergie fonctionnelle de ces muscles.
- Les fascias des muscles droits latéral et médial donnent en avant des expansions latérales et médiales
qui se fixent respectivement sur les os zygomatique et lacrymal.
C- Le septum orbitaire (5)
C'est une lame conjonctive qui unit le bord de l'orbite et les tarses. Il forme la limite de l'orbite
CONCLUSION
Les muscles oculomoteurs sont des muscles striés, solidarisés entre eux par des formations fibreuses et
contractent des rapports étroits avec la gaine du bulbe de l’œil.
Un trouble de fonctionnement des muscles oculomoteur va entrainer des symptômes subjectifs (diplopie)
et objectifs (strabisme).

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Q : 38 – LA REGION TEMPORALE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La région temporale est la région latérale du crâne située au-dessous de la région occipito-frontale, au-
dessus des régions massétérine et parotidienne, en arrière de la région orbitaire.
- Elle est limitée en haut par la ligne courbe temporale supérieure, en avant par le processus zygomatique
de l’os frontal et le bord postérieur et supérieur de l’os zygomatique, en bas par l’arcade zygomatique.
- Elle correspond à la partie squameuse de l’os temporal et à la face temporale de la grande aile de l’os
sphénoïdal.
INTERET
• Anatomique : la connaissance des différents rapports anatomiques de cette région facilite les
interventions chirurgicales.
• Physiologique : protection des organes de l’audition et de l’équilibre et la protection du cerveau.
• Pathologique : traumatisme (l’oreille externe, moyenne, interne), pathologie osseuse (maladie de Paget,
tumeurs), épilepsie temporo-mésiale.
• Chirurgie : les voies d’abord les plus répandues sont les voies latérales (la voie sous temporale et trans-
temporale, voie fronto-temporale, approche transylvienne), les voies postérieures.
CONSTITUTION DE LA REGION TEMPORALE
A. Peau et tissu sous-cutané : Vaisseaux et nerfs superficiels
La peau est recouverte de cheveux en arrière et en haut, glabre, souple
et fine en bas et en avant.
En haut et en arrière, dans la zone recouverte de cheveux, on retrouve
le cuir chevelu avec tous ses caractères.
En avant, le tissu sous-cutané devient lâche et permet le glissement de
la peau sur l’aponévrose épicrânienne sous-jacente. Dans cette couche
sous-cutanée cheminent :
1. L’artère temporale superficielle (8)
- Elle monte à travers la glande parotide et passe entre le tragus et l'ATM
- Elle se divise au-dessus de l'arcade zygomatique en deux rameaux,
frontal (1) et pariétal (4).
- Elle donne des branches parotidiennes, l'artère transverse de la face (2), des branches auriculaires
antérieures (7), l'artère zygomatico-orbitaire (6) et l'artère temporale moyenne (5).
2. La veine temporale superficielle
- Satellite de l'artère temporale superficielle, elle descend verticalement en avant du tragus et en arrière
de l'ATM. Elle pénètre dans la glande parotide et s'unit avec la veine maxillaire.
- Elles reçoivent les veines, temporale moyenne, transverse de la face, de l'ATM et auriculaires antérieurs.
3. Les lymphonœuds parotidiens : assurent le drainage lymphatique de la région temporale.
4. Le nerf auriculo-temporal
C’est une branche sensitive du nerf mandibulaire, monte en avant du tragus et derrière les vaisseaux
temporaux superficiels. Il se termine en branches temporales superficielles, qui innervent les téguments de
la région temporale.
B. Aponévrose épicrânienne et muscles auriculaires
La couche de tissu sous-cutané est limitée profondément par le prolongement latéral de l’aponévrose
épicrânienne et par les muscles auriculaires antérieur et supérieur qui se détachent de cette aponévrose.
L’aponévrose épicrânienne est séparée de l’aponévrose temporale sous-jacente par une couche de tissu
conjonctif lâche.
C. Aponévrose temporale
Il recouvre le muscle temporal. Il est épais, nacré et très résistant. Il s'insère :
- En haut, sur les lignes temporales supérieure et inférieure et sur l'espace compris entre elles.

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Dr TAHIR Khaoula

- En avant, sur le processus zygomatique du frontal et sur l'os zygomatique.


Dans son tiers inférieur, il se dédouble en deux lames, superficielle et profonde, qui s'insèrent chacune sur
le bord supérieur de l'arcade zygomatique (3). L'espace celluleux ainsi délimité est traversé par l'artère
zygomatico-orbitaire, branche de l'artère temporale superficielle et le nerf zygomatico-temporal, branche
du nerf maxillaire.
D. Muscle temporal
- Origine : Il naît dans la fosse temporale.
- Ventre : Il est aplati et triangulaire, avec des faisceaux antérieurs
verticaux et des faisceaux postérieurs plus horizontaux. Ses faisceaux
charnus convergent vers les faces du tendon terminal.
- Terminaison : Il se termine par un tendon qui se fixe sur l'apex et la face
médiale du processus coronoïde (4), et sur le bord antérieur de la
branche de la mandibule.
- Action : Il est principalement élévateur de la mandibule, il entraîne la
fermeture de la bouche. Il est aussi rétropulseur par ses fibres
postérieures. Il intervient accessoirement dans les mouvements
latéraux.
E. Plan squelettique
- Le plan squelettique de la région, ou fosse temporale, est déprimée en avant convexe en arrière. Il est
parcouru par les sutures qui unissent entre elles les pièces osseuses de la région.
- Ces pièces sont : la facette latérale du frontal, la partie inférieure pariétal, l’écaille du temporal et la
partie temporale de la grande aile du sphénoïde. Leur point de jonction est appelé ptérion.
- Les os de la fosse temporale sont minces. L’écaille du temporal est souvent réduite à une mince lame de
tissu compact.
F. Méninges
La dure-mère, très peu adhérente à la paroi osseuse, contient dans son épaisseur les branches terminales
de l’artère méningée moyenne et leurs veines satellites.
G. Hémisphères cérébraux
La région temporale répond à la face externe des hémisphères cérébraux. Dans la zone de surface
hémisphérique en rapport avec la région temporale, on voit l'extrémité inférieure de la scissure de Rolando
et le segment externe de la scissure de Sylvius.
CONCLUSION
- Les couches qui composent la région temporale sont, les unes communes à la voûte du crâne, les autres
particulières à cette dernière région.
- La bonne connaissance de l’anatomie de cette région est indispensable pour une meilleure approche
chirurgicale et peut aider à limiter les complications peropératoires.

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Q : 48 - LA GLANDE PAROTIDE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La glande parotide est la plus volumineuse des trois paires de glandes salivaires principales.
- Elle est superficielle et située au-dessous et en avant du méat acoustique externe, en arrière de la
branche de la mandibule.
- Elle présente un conduit excréteur (conduit parotidien) qui débouche dans la cavité orale, permettant
l'excrétion de la salive lors des repas pour faciliter la mastication, la digestion, et pour le nettoyage de la
cavité orale.
INTERET
• Anatomique : Rapport avec le nerf VII, artère carotide externe, veine jugulaire externe, artère maxillaire.
• Clinique : analyse de la tuméfaction, avec observation et palpation : porte sur sa taille, sa consistance,
sa sensibilité
• Paraclinique : TDM, IRM avec éventuellement injection de marqueurs, parotidectomie exploratrice.
• Pathologique : la parotidite infectieuse (oreillons ou CMV ou bactérienne), inflammation (parotidite
aigue ou chronique), tumorale (adénome, adénocarcinome, lymphome, métastase), lithiase salivaire,
maladie de système (sarcoïdose, tuberculose).
• Chirurgical : Parotidectomie partielle ou totale, conservant ou non le nerf facial
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Forme- Situation
La glande parotide (15) est la plus volumineuse des glandes salivaires. De forme pyramidale, elle possède un
apex et des faces supérieure, latérale, antérieure et postéro-médiale. Elle est jaunâtre et pèse environ 25 g.
Elle est superficielle et située au-dessous et en avant du méat acoustique externe, en arrière de la branche
de la mandibule.
B- Rapports externes
Elle est entourée du fascia parotidien dont la partie superficielle est en continuité avec le fascia massérique
et la lame superficielle du fascia cervical.
- L'apex : Il repose sur le ventre postérieur du muscle digastrique (17), en arrière de l'angle de la
mandibule.
- La face supérieure ou base : elle répond au cartilage du méat acoustique interne et à l'articulation
temporo-mandibulaire.
- La face latérale : elle répond aux nœuds parotidiens profonds et superficiels. Elle est recouverte de la
peau.
- La face antérieure :
Elle est en rapport avec le bord postérieur de la branche de la mandibule, le muscle masséter (16) et la face
externe de l'articulation temporo-mandibulaire. Elle présente un prolongement antérieur qui peut s'isoler
et former la glande parotide accessoire.
- La face postéro-médiale :
Elle répond aux processus mastoïde et styloïde. Les muscles styliens (14) la séparent de l'artère carotide
interne (11), de la veine jugulaire interne et des nerfs glossopharyngiens et hypoglosse.
Elle présente souvent un prolongement pharyngien qui s'insinue entre le muscle ptérygoïdien médial (4) et
le ligament stylo-mandibulaire.
C- Rapports internes
La parotide est traversée par de nombreux vaisseaux et nerfs.
1. Le nerf facial (13)
La parotide est divisée en 2 parties, superficielle et profonde, par le plexus parotidien, division du nerf facial.
2. Les vaisseaux
Ils sont médiaux au plexus parotidien.

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- Les veines, temporale superficielle et maxillaire s'unissent dans la parotide pour former la veine jugulaire
externe qui reçoit, au pôle inférieur de la parotide, la veine rétro-mandibulaire.
- L'artère carotide externe, plus profonde, pénètre la parotide par sa face postéro-médiale, donne sa
branche auriculaire postérieure et se divise en artère temporale superficielle et artère maxillaire.
- Les nœuds lymphatiques intra-parotidiens : Ils sont situés le long de la carotide externe.
D- Conduit parotidien (7)
Long de 5 cm environ, il émerge du bord antérieur de la parotide, parcourt la face latérale du masséter,
contenu dans un dédoublement du fascia massétérique.
Il contourne le corps adipeux de la joue, puis perfore le muscle buccinateur (8) pour s'ouvrir dans le vestibule
oral au niveau de la papille parotidienne.
Celle-ci forme une saillie de la muqueuse orale située en regard de la deuxième molaire supérieure.

VASCULARISATION – INNERVATION
- Les artères : elles proviennent de l'artère carotide externe ou de ses branches.
- Les veines : elles se drainent dans les veines, jugulaire externe et rétro-mandibulaire.
- Les lymphatiques : ils se drainent dans les nœuds parotidiens et de là vers les nœuds cervicaux profonds.
- Innervation :
Les nerfs proviennent du nerf auriculo-temporal, qui véhicule les fibres parasympathiques sécrétoires
postganglionnaires otiques.
Les fibres préganglionnaires véhiculées par le nerf glossopharyngien (IX) gagnent le ganglion otique via le
plexus tympanique et le nerf petit pétreux. Les nerfs sympathiques proviennent du plexus carotidien externe
CONCLUSION
L’intérêt de l’étude anatomique de la glande parotide réside surtout dans ses rapports intimes avec le nerf
facial, sa pathologie est dominée par les tumeurs et sa chirurgie est laborieuse.

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Q : 41 - LA REGION CAROTIDIENNE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La région carotidienne ou région sterno-cléido-mastoïdienne est l'espace située à la partie latérale du
cou, au-dessus de la région sus claviculaire, en arrière et en dehors de la région parotidienne, sus et sous
hyoïdienne, entièrement masquée par le muscle sterno-cléido-mastoïdien.
- Elle contient l’axe vasculaire à destination cervico faciale et céphalique et d’importants éléments nerveux
et lymphatiques.
INTERET
• Anatomique : livre passage au paquet vasculo-nerveux à destination encéphalo-faciale +++.
• Cliniques : palpation et auscultation du pouls carotidien, ADP accessibles à l’examen clinique.
• Paraclinique : artériographie, échodoppler.
• Pathologique : vasculaires (plaies, athéromes, anévrysmes, thromboses), lymphatiques (ADP d’origines
tuberculeuses, néoplasique), nerveuses (paralysies du X, paralysies du XII).
• Chirurgical : curage ganglionnaire, chirurgie carotidienne, prise VVC.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Limites
Quadrilatère allongé, oblique en arrière et en haut, la région carotidienne est limitée :
- En avant par le bord antérieur sterno-cléido-mastoïdien.
- En arrière par le bord postérieur de ce muscle.
- En haut, par une ligne horizontale allant de la mastoïde à l’angle de la mandibule.
- En bas, par la clavicule et la fourchette sternale.
- En profondeur, par la colonne cervicale de C3 à C7 (en arrière) et l’axe viscérale du cou (en dedans).
B- Parois
1. La paroi médiale ou viscérale
Elle est représentée par l’axe viscéral du cou recouvert de sa gaine fibreuse très fine.
Elle comprend de la superficie à la profondeur : - Les glandes, thyroïde et parathyroïdes.
- Le larynx et la trachée cervicale. - Le pharynx et l’œsophage cervical.
2. La paroi postérieure ou vertébrale
Le rachis cervical (de C3 à D1).
Les muscles prévertébraux et les nerfs qui les traversent : 2 groupes :
- Muscles de flexion : long du cou et grand droit antérieur de la tête.
- Muscles de l’inclinaison : scalènes antérieur, moyen et postérieur et intertransversaires antérieurs.
Branches profondes du plexus cervical et du sympathique cervical.
La lame prévertébrale du fascia cervical recouvre le plan musculaire.
C- La paroi latérale : couvercle de la région. Elle est faite de la superficie à la profondeur par :
1. Un plan tégumentaire
La peau : souple en avant et épaisse en arrière. Les rameaux vasculo-nerveux superficiels
Le tissu celluleux sous cutané. Lame superficielle du fascia cervical
2. Un plan musculaire
Un double plan musculaire engainé par la lame superficielle et la lame pré trachéal du fascia cervical
- Superficiel : formé par le muscle sterno-cléido-mastoïdien (SCM)
- Profond : formé en arrière par le ventre post du muscle omohyoïdien (OH) et en avant par le muscle
sterno-hyoïdien (ST), le muscle sternothyroïdien et le muscle thyro-hyoïdien.
CONTENU : LE PAQUET VASCULO-NERVEUX DU COU
A- L’artère carotide commune ACC
1. Origine
La carotide commune gauche naît de la convexité de l'arc aortique.
La carotide commune droite, branche terminale du tronc brachio-céphalique (40), naît à la base du cou.
2. Trajet
Elle monte d’abord obliquement en haut et en dehors, puis verticalement en avant des muscles
prévertébraux, du tronc sympathique et de l’artère thyroïdienne inférieure.

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Elle répond en dedans à la trachée, à l’œsophage, au pharynx et au larynx, en avant aux lobes latéraux du
corps thyroïde, aux muscules SCM et sous hyoïdiens.
3. Branches
L’ACC se termine en artères carotides externe et interne au niveau de l'horizontale passant par le bord
supérieur du cartilage thyroïde. Elles ne font partie de la région que dans leur 1ère portion, située au-dessous
du ventre postérieur du digastrique.
La carotide interne (13) : monte verticalement dans la gaine carotidienne accompagnée par VJI latéralement
et le nerf vague en arrière avant de croiser latéralement le ventre postérieur du muscle digastrique puis elle
s’incline médialement et parcourt le canal carotidien et le sinus caverneux et se termine à la base du cerveau.
La carotide externe (37) : se détache de la face ant de la bifurcation, monte devant la CI, en décrivant un
trajet en S allongé qui l’amène près de l’angle mandibulaire avant de passer sous le digastrique en direction
de la glande parotide. Elle donne des branches collatérales :
A. thyroïdienne sup A. occipitale (11).
A. pharyngienne ascendante (12) A. auriculaire post
A. linguale (35). A. maxillaire (29).
A. faciale (34). A.temporale superficielle
B- La veine jugulaire interne
1. Trajet
Fait suite au sinus sigmoïde dans la partie postérieure du
foramen jugulaire. Elle descend dans le cou, à l'intérieur de la
gaine carotidienne, jusqu'en arrière de l'extrémité médiale de la
clavicule, où elle se termine en s'unissant à la veine subclavière
pour former la veine brachio-céphalique.
2. Rapports
La VJI est croisée en avant par le ventre postérieur du
digastrique et le ventre supérieur de l’omohyoïdien, et recouverte par le SCM.
Médialement, elle répond à la carotide interne, à la carotide commune et au nerf vague.
C- Lymphonœuds cervicaux latéraux profonds
• Les lymphonœuds jugulaires : situés le long de la VJI. Ils se drainent dans les troncs jugulaires droit qui
s'ouvre dans le conduit lymphatique droit ou le tronc gauche qui s’ouvre dans le conduit thoracique.
- Les lymphonœuds jugulaires antérieurs (4) sont situés en avant de la veine jugulaire interne.
- Les lymphonœuds jugulaires latéraux (3) sont sur le bord latéral de la veine jugulaire interne.
- Les lymphonœuds jugulo-digastriques (1) situés entre le ventre postérieur du muscle digastrique et la VJI
- Les lymphonœuds jugulo-omohyoïdiens (5) situés au-dessous du tendon intermédiaire du muscle OH.
• Les lymphonœuds spinaux (13) : accompagnent le rameau musculaire du nerf accessoire.
• Les lymphonœuds cervicaux transverses : satellites de la veine cervicale transverse.
• Les lymphonœuds supra-claviculaires (11) : situés au-dessus de la clavicule, contre la veine subclavière.
D- Les nerfs
Le nerf vague : traverse la région avant de pénétrer dans le thorax, il chemine dans l’angle dièdre ouvert en
arrière que forme la VJI latéralement et la ACI puis la ACC médialement.
Le nerf grand hypoglosse : traverse le trigone carotidien en
longeant le ventre postérieur du muscle digastrique. Il se courbe au-
dessous de l’origine de l’artère occipitale et croise la face latérale
des ACE, facial et linguale.
CONCLUSION :
La région SCM est une région qui a un intérêt anatomo-chirurgicale
dû à l’importance du paquet VN qui la traverse et qui est destinée
à l’irrigation cervico-faciale et céphalique. De ce fait, toute plaie au
niveau de cette région constitue une urgence vitale nécessitant une
exploration chirurgicale immédiate.

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Q : 42 - LA REGION SUS CLAVICULAIRE (SUPRA CLAVICULAIRE)


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INTRODUCTION
- C’est la région de transition entre le cou, le médiastin et le membre sup, elle est située à la partie latérale
du cou, en arrière de la région carotidienne, en avant de la nuque, au-dessus de l’orifice sup du thorax
et de la clavicule.
- La région sus-claviculaire a une forme de pyramide triangulaire traversée d'importants éléments vasculo-
nerveux lui conférant une organisation complexe.
INTERET
• Clinique : diagnostic de métastases ganglionnaire (ganglion de Troisier).
• Paraclinique : échographie cervical, échodoppler des vaisseaux, TDM cervical, IRM.
• Thérapeutique : voie d’abord pour le curage cellulo-ganglionnaire, cathéter veineux central
LES LIMITES DE LA REGION
• Les limites superficielles : représentées par 3 formations dessinant un triangle à base inférieure
- En bas par la saillie de la clavicule. - En arrière par le bord antérieur du trapèze.
- En avant par le relief du bord post du muscle SCM.
• Les limites profondes : formées
- En bas par le plan de l’orifice sup du thorax et particulièrement par la 1 ère côte.
- En arrière par la face antérieure des muscles de la nuque.
- En dedans par le plan sagittal passant par les apophyses transverses des 5 dernières vertèbres cervicales.
LES PAROIS DE LA REGION SUS CLAVICULAIRE
A. La paroi inférieur ou base de la région
De forme triangulaire et elle est constituée essentiellement par des os :
- En avant et en dehors par la face supérieure de la clavicule.
- En arrière par le bord supérieur de la scapula.
B. La paroi postérieure : formée d’arrière en avant par
La face antérieure des muscles long du cou et élévateur de la scapula (région de la nuque).
Le muscle scalène post (7) tendu des apophyses transverses cervicales à la partie postéro-lat de la 2e côte
Le muscle scalène moyen qui se termine sur la face supérieure de la 1re côte.
C. La paroi antéro-externe se dispose en 3 plans :
- Profond : formé par le muscle omohyoïdien engainé par la lame pré trachéale du fascia cervical qui
descend pour se fixer à la clavicule et à l'omoplate.
- Moyen : formé par la lame superficielle du fascia cervical, qui s'unit en avant à la lame pré trachéale du
fascia cervical pour former la ligne blanche du cou.
- Superficiel : forme par le tissu cellulaire sous cutané, le muscle platysma et la peau.
D. La paroi interne
Sa partie postérieure est formée par la colonne des apophyses transverses des vertèbres cervicales.
En avant, la paroi int devient virtuelle et se trouve ouverte à la région claviculaire par 2 interstices musculaire
- Hiatus inter-scalénique : postérieur, situé entre le scalène moyen et le scalène antérieur, livre passage
à l’artère subclavière et au plexus brachial.
- Hiatus pré-scalénique : ant, situé en avant du muscle scalène ant, livre passage à la veine subclavière.
E. Le sommet : Correspond au point de croisement du SCM et des muscles de la nuque.
LE CONTENU DE LA REGION SUS-CLAVICULAIRE
A. Le dôme pleural de la superficie à la profondeur :
- Le fascia endothoracique : épais en avant, en dehors et en arrière -> adhère à la plèvre pariétale.
- La plèvre pariétale : adhère au périoste 1ère côte et à l’artère subclavière.
- La plèvre viscérale et sommet du poumon (espace virtuel entre les 2 plèvres).
- Les ligaments suspenseurs de la plèvre.
B. Les éléments nerveux : comprennent :
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1. Le nerf accessoire (en transit)


Branche externe du spinal oblique en bas en dehors en arrière, croise SCM,
traverse triangle omo-trapézien.
2. Le nerf phrénique (14)
Il est destiné à l’innervation motrice du diaphragme, il contourne le bord
externe du scalène antérieur (12) et prend une direction verticalement
descendante dans la gaine du scalène antérieur.
3. Le plexus brachial
Formé par les branches antérieures de C5 (1), C6 (3), C7 (4), C8 et D1. Seule
la partie supérieure appartient au creux sus-claviculaire. Il se constitue :
- C5 et C6 forment le tronc supérieur (13).
- C7 forme le tronc moyen (4).
- C8 et D1 forment le tronc inférieur (6).
Chaque tronc donne 2 divisions ant et post qui se regroupent pour former :
- Les divisions postérieures des 3 troncs forment le faisceau postérieur.
- Les divisions antérieures des troncs supérieur et moyen forment le faisceau latéral.
- La division antérieure du tronc inférieur forme le faisceau médial.
Ce plexus dirigé obliquement en bas et en dehors, est situé à la partie post et inf du hiatus inter- scalénique.
4. Le sympathique cervico-thoracique
Il est représenté par le ganglion stellaire qui résulte de la fusion du ganglion cervical inférieur et du 1er
ganglion thoracique. Il émet une anse autour de l’artère subclavière : anse de Vieussens
5. Nerfs vague (15) et récurrents droits
A gauche : il ne pénètre pas dans le creux supra-claviculaire. A droite : le trajet du nerf vague est très court
en dehors de la carotide commune. Il donne le nerf récurrent à l’origine de l’artère subclavière.
C. L’artère subclavière et ses branches :
L’artère subclavière (8) : destinée à la vascularisation cou, encéphale et membre supérieur.
A droite : naît derrière l'articulation sterno-claviculaire, et se porte latéralement, en décrivant une courbe
dont la concavité repose sur le dôme pleural et la 1ecôte. Il se termine sous le ½ de la clavicule en art axillaire
A gauche : naît de l'arc aortique, et monte verticalement, puis elle décrit un trajet curviligne = son homologue
L’artère subclavière présente 3 segments : pré-scalénique, inter-scalénique et post scalénique. Elle donne :
- L’artère vertébrale(9) : naît de la face sup de la subclavière, et se dirige verticalement jusqu'au niveau C6
- L’artère thoracique interne : naît de la face inf de la portion pré-scalénique.
- Le tronc thyro-cervical : nait de la partie pré-scalénique. Il se dirige verticalement
- Le tronc costo-cervical : Il naît de la face post de la partie pré-scalénique.
- L'artère scapulaire dorsale (5) : naît de la portion post-scalénique.
D. La veine subclavière et ses afférents :
La veine subclavière (16) fait suite à la veine axillaire, traverse le creux supra-claviculaire en avant de l’artère
subclavière et s'unit à la veine jugulaire interne, pour constituer la veine brachio- céphalique.
Elle draine les veines pectorales, scapulaire dorsale, jugulaire antérieure, jugulaire externe et vertébrale.
À sa terminaison, elle reçoit à gauche le conduit thoracique, et à droite, le conduit lymphatique droit.
E. Les lymphatiques
Les 2 troncs terminaux du système lymphatique : la grande veine jugulaire qui draine la lymphe de l’étage
sus diaphragmatique et le canal thoracique qui draine l’étage sous diaphragmatique et la moitié gauche de
l’étage sus diaphragmatique qui viennent se terminer dans la veine subclavière.
La nappe cellulo-ganglionnaire supra-claviculaire : constitue la plus grande partie de l’espace dont les plus
apparents sont situés d’une part le long de la branche externe du nerf spinal, d’autre part, à la partie
inférieure et interne de la région où ils sont en continuité avec les ganglions carotidiens.
Les 3 chaînes carotide, spinale et cervicale transverse forment le triangle de Rouvière.
CONCLUSION : La région supra-claviculaire est traversée d'importants éléments vasculo-nerveux ce qui lui
confère une organisation complexe.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 43 - LE PHARYNX
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le pharynx est un carrefour musculo-membraneux interposé entre la voie digestive et la voie aérifère,
et dans lequel s'ouvre la trompe auditive.
- Il sert à la déglutition, la respiration la phonation et il participe aussi à l'audition.
- Le pharynx, situé en arrière de la cavité nasale, de la cavité orale et du larynx, est divisé en 3 parties
étagées : le nasopharynx, l’oropharynx et le laryngopharynx.
INERET
• Anatomique : la connaissance de son anatomie et ses rapports avec les structures de voisinage
indispensable pour le diagnostic et la PEC de ses pathologies.
• Physiologique : rôle important dans la déglutition, respiration, phonation, audition.
• Pathologique : malformation, traumatique (plaie, brulure caustique, CE), infectieux, tumorale.
• Paraclinique : endoscopie rigide ou souple, TDM, IRM.
• Thérapeutique : pharyngo- laryngectomie, pharyngectomie latéral.
GENERALITES
A- Forme et situation : c'est un entonnoir irrégulier, étendu de la
base du crâne au bord inférieur du cartilage cricoïde, en regard de
la C6, où il se continue par l'œsophage.
B- Dimensions
Sa longueur au repos est de 15 cm, en contraction de 12 cm.
Il est toujours béant et ses parois antérieure et postérieure sont
distantes d'au moins 2 cm.
C- Rapports
• Les parois, postérieure et latérales
Elles sont recouvertes du fascia bucco-pharyngien.
- En arrière, l'espace rétro-pharyngien sépare le pharynx du rachis
cervical et de la lame prévertébrale du fascia cervical.
- Latéralement, le pharynx répond à la région rétro-stylienne de
l'espace latéro-pharyngien.
• La paroi antérieure : Elle présente trois ouvertures : les choanes
(2), l'isthme du gosier et l'aditus laryngé.
• La paroi supérieure, ou fornix pharyngien : Elle répond au corps du sphénoïde, à la partie basilaire de
l'occipital et à la trompe auditive, latéralement.
D- Nasopharynx (A)
• La paroi antérieure : Elle est ouverte et en continuité avec les cavités nasales par les choanes.
• Les parois latérales : Chaque paroi latérale présente l'ostium pharyngien de la trompe auditive (4). Situé à
environ 15 mm du cornet nasal inférieur.
• La paroi supérieure ou fornix pharyngien : Cette voûte concave en bas et en avant présente latéralement
la tonsille pharyngienne (1) d'aspect plissé.
E- Oropharynx (B)
Communique avec le nasopharynx au niveau de l'isthme du pharynx situé en regard du voile du palais.
L'isthme se ferme au cours de la déglutition. Il se continue avec le laryngopharynx au niveau de l'os hyoïde.
En avant, l'oropharynx communique avec la cavité orale par l'isthme du gosier et répond à la racine de la
langue (10). Sa paroi postérieure répond à l'arc antérieur de l'atlas et au corps des C2 et C3.
F- Laryngopharynx (C)
Situé derrière le larynx. Il se rétrécit rapidement et se continue par I ’œsophage.
En avant, il présente : en haut, l'épiglotte (11), en bas, l'aditus laryngé, de chaque côté de l'aditus laryngé se
trouve une gouttière verticale, le récessus piriforme (13).
En arrière, le laryngopharynx répond aux vertèbres cervicales C4, C5 et C6.

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Dr TAHIR Khaoula

CONSTITUTIONS DU PHARYNX
A- Muqueuse du pharynx
Au niveau du nasopharynx, la muqueuse présente (=appareil respiratoire) un épithélium pseudostratifié cilié.
Au niveau de l'oropharynx et du laryngopharynx (=orale/œsophagienne) un épithélium pavimenteux stratifié
non kératinisé.
B- Fascia pharyngo-basilaire Il n'existe qu'au niveau des parois postérieures et latérales. Il se fixe :
- En haut à la base du crâne. Sa ligne d'insertion s'étend du tubercule pharyngien au foramen carotidien.
- En avant, de haut en bas sur le bord postérieur de la lame ptérygoïdienne médiale, le raphé ptérygo-
mandibulaire, l'extrémité postérieure de la ligne mylo- hyoïdienne, le ligament thyro-hyoïdien, les
cartilages thyroïdien et cricoïde.
C- Muscles du pharynx
1. Les muscles constricteurs
Ils sont pairs, unis sur la ligne médiane, par le raphé pharyngien,
qui constitue leur terminaison.
Le constricteur sup est recouvert par le constricteur moyen, lui-
même recouvert par le constricteur inférieur.
• Le muscle constricteur supérieur (11) se fixe sur :
Le crochet ptérygoïdien, le raphé ptérygo-mandibulaire (2), la
ligne mylo-hyoidienne de la mandibule (3) et le bord de la langue.
• Le muscle constricteur moyen, étalé en éventail, nait sur :
La petite corne de l'os hyoïde (5) et du ligament stylo-hyoïdien
(13).
La grande corne hyoïde (5) ; la partie cérato- pharyngienne (14).
• Le muscle constricteur inférieur (15), trapézoïdal, s'insère sur :
- La ligne oblique du cartilage thyroïde (6).
- Le bord inférieur du cartilage cricoïde.
• Action : leur contraction entraîne le rétrécissement de la cavité pharyngienne. Celle du constricteur sup.
provoque la formation d'un bourrelet muqueux dans la déglutition, isolant ainsi le nasopharynx. Celle du
constricteur inf forme le sphincter pharyngo-œsophagien qui s'oppose au passage de l'air vers l'œsophage.
2. Le muscle stylo-pharyngien (12) : il naît de la face médiale du processus styloïde (élévateur du
pharynx et du larynx).
3. Le muscle salpingo-pharyngien : Il naît sur le bord inférieur du cartilage tubaire, près de l'ostium
pharyngien (élévateur de pharynx et ouverture de la trompe auditive pendant la déglutition).
D- Fascia bucco-pharyngien
Il recouvre les muscles, buccinateur (1) et pharyngiens. Il fusionne en haut avec le fascia pharyngo-basilaire.
VASCULARISATION - INNERVATION
A- Artères : naissent de l'artère pharyngienne ascendante et accessoirement des artères pharyngiennes
supérieure, palatine ascendante et thyroïdienne inférieure.
B- Veines : se drainent par les veines pharyngiennes dans les veines jugulaires internes.
C- Lymphatiques : rejoignent les nœuds rétro-pharyngiens et jugulaires internes.
D- Nerfs : proviennent du plexus pharyngien. Il est formé des branches pharyngiennes du nerf vague,
du nerf glosso-pharyngien et du ganglion cervical supérieur. Les neurofibres sensitives sont
véhiculées par le nerf glosso-pharyngien (IX) et motrices proviennent du nerf vague pour les muscles
constricteurs, et du nerf glosso-pharyngien pour le muscle stylo-pharyngien.
CONCLUSION
Le pharynx est un conduit musculo-membraneux, c’est la partie post de la loge viscérale du cou. Il joue un
rôle dans la déglutition, phonation, respiration et l’audition.

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Q : 44 - LES NERFS LARYNGES


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Les nerfs laryngés supérieurs et inférieur ou récurrent sont des branches collatérales du nerf vague (X).
Ils assurent l’innervation sensitif et motrice du larynx.
INTERET
• Anatomique : éléments importants vus ses rapports avec : thyroïde, trachée, œsophage, dôme pleurale.
• Clinique : dysphagie, dysphonie (voix rauque)
• Pathologique : atteinte uni ou bilatérale par compression (thoracique, cervical), traumatisme (accident,
post-opératoire) ou névrite.
• Chirurgical : repère chirurgical important à respecter dans la chirurgie thyroïdienne, parathyroïdienne,
carotidienne, pharyngo-œsophagiens, larynx.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Le nerf laryngé supérieur
Il n’y a pas de différence, dans leurs rapports anatomiques entre les nerfs laryngés supérieurs droit et
gauche.
1. Origine
Juste après sa sortie de la base du crâne par le foramen jugulaire, le nerf vague forme son ganglion inférieur.
Le nerf laryngé supérieur naît de l’extrémité inférieure de ce ganglion
2. Trajet et rapports
Il se dirige vers le bas, en dedans et en avant, passant en arrière de la carotide interne puis en dedans de la
carotide externe. Il longe ainsi la paroi latérale du pharynx et passe en arrière de l’émergence de l’artère
linguale.
Classiquement, juste au-dessous de cette artère, le nerf laryngé supérieur se divise en 2 branches, l’une
externe, l’autre interne.
3. Branches
• La branche terminale interne se dirige plus médialement pour passer sous la grande corne de l’os hyoïde
en longeant la membrane thyro-hyoïdienne puis la traverse par le même orifice que l’artère laryngée
supérieure (branche de l’artère thyroïdienne supérieure) et que la veine thyroïdienne supérieure.
Entre la muqueuse et la membrane thyro-hyoïdienne, la branche interne se divise en plusieurs rameaux :
- Les rameaux supérieurs : destinés à la muqueuse de l’épiglotte, la vallécule et la zone des « 3 replis ».
- Les rameaux moyens : innervent la muqueuse du vestibule laryngé.
- Les rameaux inférieurs : pour la face postérieure du larynx et qui peuvent donner un rameau
anastomotique inconstant avec le nerf laryngé inférieur dénommé rameau communiquant avec le nerf
laryngé inférieur.
• La branche terminale externe se dirige vers le bas et en avant vers l’attache antérieure du muscle
constricteur inférieur du pharynx, le long du bord postérieur du cartilage thyroïde jusqu’à la membrane crico-
thyroïdienne.
A ce niveau, il donne des ramifications destinées à l’innervation motrice du muscle crico-thyroïdien, puis
traverse la membrane crico-thyroïdienne et le cône élastique pour innerver la muqueuse du ventricule
laryngé et de l’espace infra-glottique.
Il existe aussi des filets nerveux issus du nerf laryngé supérieur qui forment avec d’autres rameaux naissant
directement du ganglion inférieur du X et les rameaux pharyngiens du X, le plexus nerveux inter-carotidien
au niveau du sinus carotidien dont la stimulation est responsable d’un réflexe hypotenseur et d’une
bradycardie.
B- Le nerf laryngé inferieur ou récurrent
Le nerf récurrent ou laryngé inférieur est le nerf moteur du larynx. C’est une branche collatérale du nerf
vague. Les nerfs récurrents droits et gauches ont une anatomie différente.
1. Origine – Trajet
• Le nerf laryngé récurrent droit
Il est cervical et nait en avant de la partie rétroscalénique de l’artère subclavière qu’il contourne en bas pour
monter.

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Dr TAHIR Khaoula

- Sa partie ansiforme répond à la coupole pulmonaire gauche.


- Sa partie ascendante, cervicale, se dirige obliquement et médialement vers le lobe droit de la thyroïde.
Elle répond, en avant, au tronc brachio- céphalique et à la trachée, médialement, à l’œsophage, et
latéralement, aux artères carotides commune et interne, à la veine jugulaire interne et au nerf vague
droit. Près du pole inférieur du lobe de la glande thyroïde, le nerf laryngé récurrent droit croise en avant
ou en arrière l’artère thyroïdienne inférieure.
• Le nerf laryngé récurrent gauche
Il est thoracique puis cervical
Il nait à gauche de l’arc aortique, qu’il contourne en bas, immédiatement en arrière du ligament artériel.
- Sa partie ansiforme répond à l’artère pulmonaire et à la bronche gauches.
- Sa partie ascendante thoracique répond en avant, à l’artère carotide commune et à la veine brachio-
céphalique gauches, latéralement, à la coupole pleurale et à l’artère subclavière, médialement, à la
trachée, et en arrière, à l’œsophage, qui le sépare du conduit thoracique.
- Sa partie ascendante cervicale a les mêmes rapports qu’à droite.
2. Terminaison
Le nerf laryngé récurrent, en passant sous le bord
inférieur du muscle constricteur inférieur du
pharynx, se termine en nerf laryngé inférieur.
Le nerf laryngé inférieur pénètre dans le larynx, en
arrière de l’articulation crico-thyroïdienne. Il
s’anastomose avec le rameau interne du nerf
laryngé supérieur et innerve la muqueuse laryngée
sous-jacente aux cordes vocales.
3. Les branches collatérales
Chaque nerf laryngé récurrent donne :
- Des rameaux trachéaux.
- Les nerfs cardiaques cervicaux inférieurs.
- Des rameaux pulmonaires.
- Des rameaux œsophagiens.
FONCTION DES NERFS LARYNGES
Le nerf laryngé inférieur assure innervation de tous
les muscles du larynx à l'exception du muscle
cricothyroïdien innervé par le laryngé externe. Il est
donc le nerf moteur de la corde vocale. Ainsi il joue
un rôle dans la respiration la phonation et la
déglutition.
L'innervation sensitive du larynx est assurée
essentiellement par le nerf laryngé supérieur, plus
accessoirement par le rameau communiquant avec
le nerf laryngé inférieur dont la fonction est
purement sensitive.
CONCLUSION
Les nerfs laryngés jouent un rôle important dans la déglutition, la respiration et la phonation.
Ces nerfs sont potentiellement vulnérables au cours de la chirurgie thyroïdienne, parathyroïdienne,
carotidienne et pharyngo-laryngienne d’où l’importance de la connaissance de ses dispositions
anatomiques.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 45 - LA LOGE THYROIDIENNE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
C’est une loge fibreuse située dans la région sous hyoïdienne médiane en avant de l’axe laryngo-trachéal
qu’il englobe dans sa concavité. Il s’agit d’une dépendance des formations aponévrotique du cou.
Elle contient la glande thyroïde et les parathyroïdes et les vaisseaux thyroïdiens.
INTERET
• Anatomique : les rapports importants du
corps thyroïde avec les organes de voisinages
et surtout avec les nerfs récurrents et les
glandes parathyroïdes.
• Clinique : la palpation de la thyroïde peut à
elle seule révéler un nodule ou un goitre....
• Paraclinique : échographie, la scintigraphie,
TDM, IRM.
• Pathologique : hypo ou hyperthyroïdies,
inflammatoires (thyroïdite), tumorales….
• Thérapeutique : risque de lésions des nerfs
récurrents et l’hypoparathyroïdie définitive.
LIMITES DE LA LOGE THYROIDIENNE
Elle a une forme de "U" ouvert en arrière et moulée sur l’axe viscéral du cou. Elle est limitée par la gaine
thyroïdienne formée de :
A- Paroi dorsale
L’axe vertébrale constitué par la face antérieure des corps vertébraux et les apophyses transverses des 4
dernières vertèbres cervicales, les muscles prévertébraux et les muscles scalènes (11) recouverts par la lame
prévertébrale (20) du fascia cervical dans l’épaisseur de laquelle se place le tronc sympathique cervical.
B- Paroi antérieure
Formée par la réunion des lames superficielle (1) et pré trachéale (21) du fascia cervical.
- La lame pré trachéale du fascia cervical entoure les 2 plans musculaires infra-hyoïdiens : par son feuillet
superficiel, elle enveloppe en dedans le muscle sternohyoïdien (3) et en dehors le muscle omohyoïdien
(9), tandis que son feuillet profond engaine le muscle sternothyroïdien (4).
- La lame superficielle du fascia cervical englobe les veines jugulaires antérieures (5) puis les muscles
sterno-cléido-mastoïdiens (7).
Enfin la peau recouvre un pannicule adipeux ainsi que la partie antérieure du muscle peaucier du cou (8).
C- Paroi médiale : constituée par la gaine viscérale entourant l’axe viscéral du cou.
D- Paroi latérale : constituée par la gaine carotidienne entourant le paquet vasculo-nerveux du cou
(l’artère carotide commune (25), la veine jugulaire interne (26) et le nerf vague (27)).
CONTENU DE LA LOGE THYROIDIENNE
A- La glande thyroïde
Glande endocrine impaire, médiane et symétrique, appliquée sur la partie ant du conduit laryngo-trachéal.
1. Forme
C'est un anneau concave en arrière, présentant une partie médiane mince et étroite, l'isthme, et deux parties
latérales volumineuses, les lobes droit et gauche. Sa couleur est brun rougeâtre et sa consistance molle.
2. Rapports
a) Les lobes thyroïdiens
Ils sont mobiles dans la loge thyroïdienne et présentent chacun la forme d'une pyramide triangulaire.
- Sa face antéro-latérale est recouverte par le muscle sternothyroïdien et plus en avant, par le ventre
antérieur du muscle omohyoïdien et le muscle sternohyoïdien.
(La palpation d'un lobe thyroïdien nécessite l'extension de la tête et sa rotation du côté du lobe à examiner. Ceci permet de relâcher
et d'écarter le muscle sterno-cléido-mastoïdien.)

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Dr TAHIR Khaoula

- Sa face médiale adhère, par les ligaments thyro-trachéaux latéraux, aux faces latérales des 5 ou 6
premiers cartilages trachéaux. Elle est appliquée contre la face latérale du cartilage cricoïde et la partie
inférieure du cartilage thyroïde (1). Sur cette face cheminent, dans l'angle trachéo-œsophagien, le
rameau externe du nerf laryngé supérieur et le nerf récurrent laryngé (12).
- Sa face postérieure répond à la gaine carotidienne et à son contenu vasculo-nerveux, et aux glandes
parathyroïdes plus médiales.
- Sa base est située à 2 cm environ au-dessus du sternum.
- Son apex reçoit les vaisseaux thyroïdiens supérieurs.
b) L'isthme thyroïdien
C'est une lame aplatie mesurant environ 10 mm de largeur, 15 mm de hauteur et 5 mm d'épaisseur.
- Sa face antérieure, convexe, est recouverte par le muscle sternothyroïdien.
- Sa face postérieure, concave, répond aux 2e, 3e et 4e cartilages trachéaux. Elle adhère aux ligaments
annulaires correspondants et au ligament thyro-trachéal médian.
- Son bord supérieur donne naissance à un prolongement vertical inconstant, le lobe pyramidal.
- De son bord inférieur naît le plexus thyroïdien impair.
B- Glandes parathyroïdes
Quatre petites glandes endocrines situées à la face postéro-médiale des
lobes thyroïdiens. Elles sont paires et comprennent les glandes
parathyroïdes supérieures (2) et inférieures (4).
1. Caractéristiques
Elles sont oblongues de couleur rouge-jaunâtre ou brune.
Chacune mesure : L = 8 mm, l= 4 mm, E = 2 mm et P = 40 mg.
2. Rapports
Elles sont fixées à la face postéro-médiale de la capsule fibreuse de la
glande thyroïde et sont recouvertes du fascia thyroïdien.
- Les glandes parathyroïdes supérieures : situées contre l'apex des lobes
thyroïdiens près de la branche ext du nerf laryngé sup (6).
- Les glandes parathyroïdes inférieures : situées contre la base des lobes.
Chacune est près d'une artère thyroïdienne inférieure et d'un nerf récurrent laryngé.
VASCULARISATION - INNERVATION
A- La vascularisation artérielle
- Les artères thyroïdiennes supérieures pour la thyroïde et les parathyroïdes supérieures.
- Les artères thyroïdiennes inférieures (11) pour la thyroïde et les parathyroïdes inférieures.
- Le l'artère thyroïdea ima pour l'isthme thyroïdien.
B- La vascularisation veineuse
Elles forment un riche plexus péri-glandulaire qui se draine dans les veines thyroïdiennes supérieures (7), et
le plexus thyroïdien impair, drainé par la veine thyroïdienne inférieure (5).
C- Drainage lymphatique
Les lymphatiques thyroïdiens aboutissent, en avant, aux lymphonœuds thyroïdiens, en haut, aux
lymphonœuds prélaryngés, en bas, aux lymphonœuds pré-trachéaux, et latéralement, aux lymphonœuds
cervicaux profonds.
Les lymphatiques parathyroïdiens aboutissent aux lymphonœuds cervicaux profonds.
D- L’innervation
Les nerfs sont issus des ganglions cervicaux sympathiques (13) et ils accompagnent les artères thyroïdiennes
supérieure et inférieure pour gagner les glandes.
CONCLUSION : Son abord chirurgical est un acte délicat ; car ses rapports profonds sont très importants, et
est toujours guetté par le risque de lésion des récurrents et par l'hypoparathyroïdie, d'où l'intérêt d'une
parfaite connaissance de ses rapports. Elle bénéficie d’une vascularisation très riche. Le curage lymphatique
des cancers doit être large.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 47 – LES FOSSES NASALES


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Les fosses nasales sont 2 cavités situées de façon symétrique de part et d’autre d’une cloison médiane
au centre du massif osseux.
- Elles sont placées au-dessus de la cavité buccale, au-dessous de l’étage antérieur de la base du crâne, en
dedans des orbites et des maxillaires sup et en avant du rhinopharynx.
- Les fosses nasales jouent un rôle important la respiration. Elles ont aussi une fonction sensorielle
importante possible grâce à une innervation riche.
INTERET
• Anatomique : Par ses rapports avec le sinus, les orbites, la cavité buccale, le cavum et la base du crâne.
• Physiologique : Respiration (conditionnement de l’air), olfaction, drainage des sinus, défense
immunitaire.
• Pathologiques : Siège d’inflammation (rhinites), de traumatisme, de processus tumoral (hypertrophie
des cornets, polypes, tumeurs vasculaires des FN), de malformations, de pathologie vasculaire
(épistaxis), troubles de l’odorat, névralgie du trijumeau.
• Chirurgical : ponction des sinus, meatotomie inferieure et moyenne, réfection de cloison nasale,
rhinoplastie, chirurgie endoscopique, ligature artérielle, embolisation, cautérisation de tache vasculaire
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- La paroi supérieure est constituée :
Dans sa partie antérieure, par l'épine nasale de l'os frontal (11) et les os
nasaux (12).
Dans sa partie moyenne, par la lame criblée de l'ethmoïde.
Dans sa partie postérieure, par le corps du sphénoïde (6).
B- La paroi inférieure ou plancher
Elle est constituée dans ses 2/3 antérieurs par les processus palatins des
maxillaires (10), leur jonction médiane détermine la crête nasale où
s'implante le vomer.
Et dans son 1/3 postérieur par la lame horizontale du palatin.
C- La paroi latérale :
Elle est constituée d’un squelette osseux formé par l’assemblage de pièces
osseuses sur lequel vient s’amarrer les cornets nasaux qui sont des lames
osseuses minces formées d’une tête, d’un corps et d’une queue et qui
déterminent des voies de passages, les méats nasaux :
- Le méat supérieur : situé sous le cornet supérieur (16), présente
l'ouverture des cellules ethmoïdales moyennes et postérieures.
• Le méat moyen : situé sous le cornet moyen, présente l'ouverture des
cellules ethmoïdales antérieures et le hiatus semi-lunaire (14), ouverture
du sinus maxillaire (3).
• Le méat inférieur : compris entre le cornet inférieur (5) et la paroi
inférieure.
• Le méat naso-pharyngien, situé en arrière des cornets, présente à sa
partie supérieure le foramen sphéno-palatin (7).
D- Le septum nasal osseux
Il s'étend entre les parois supérieure et inférieure, et s'articule avec le cartilage septal (1).
Il est formé : en haut et en avant, par la lame perpendiculaire de l'ethmoïde (2), en bas et en arrière, par le
vomer (5).

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Dr TAHIR Khaoula

E- L'ouverture piriforme
Triangulaire, à base inférieure, elle est cernée : en bas et latéralement, par l'incisure nasale du maxillaire,
et en haut, par les os nasaux. Du milieu de sa base, pointe l'épine nasale antérieure.
F- Les choanes
Chaque choane est limitée par : le vomer médialement, le corps du sphénoïde
en haut, la lame horizontale du palatin en bas, et la lame médiale du processus
ptérygoïde latéralement
VASCULARISATION ET INNERVATION DES FOSSES NASALES
A- La vascularisation artérielle
L’irrigation artérielle provient de deux systèmes carotidiens :
• La carotide interne :
L’artères éthmoïdales antérieure (4) et postérieure (3) : branches de l’artère
ophtalmique, pour la partie supérieure et antérieure des fosses nasales.
• La carotide externe :
- L’artère sphéno-palatine (1) : branche terminale de l’artère maxillaire, pour la partie postérieure des
fosses nasales.
- La branche médiale de l’artère sphéno-palatine (artère naso-palatine (2)) : longe le bord antéro-
supérieur du vomer et s’anastomose avec les artères éthmoïdales antérieure, palatine descendante (5),
pour former la tache vasculaire.
- L’artère de la sous-cloison : branche collatérale de l’artère faciale, vascularise la partie antérieure du
septum.
B- La vascularisation veineuse :
Les veines (sinus caverneux) jouent un rôle fondamental dans la vasomotricité et le cycle nasal. Le drainage
veineux réalise 3 voies
- Les veines sphéno-palatines vers le plexus veineux ptérygoïdiens, puis vers les sinus caverneux.
- Les veines éthmoïdales vers les veines ophtalmiques puis vers les sinus caverneux.
- Les veines narinaires vers les veines faciales.
C- Les lymphatiques
Les lymphatiques des fosses nasales se drainent essentiellement vers le nasopharynx, ceux des narines vers
les ganglions sous-mandibulaires.
D- L’innervation
L’innervation des fosses nasales est sensitive et sensorielle.
L’innervation sensitive est satellite du système artériel :
- Le nerf sphéno-palatin, branche du nerf maxillaire V2 innerve la partie postérieure des fosses nasales :
paroi latérale des fosses nasales et septum (nerf naso- palatin).
- Le nerf ethmoïdal antérieur, branche du nerf ophtalmique V1, avec ses rameaux médial (septum) et
latéral (paroi latérale), innerve la partie supérieure et antérieure des fosses nasales.
L’innervation sensorielle est assurée par les nerfs olfactifs.
CONCLUSION : Les fosses nasales situées de chaque côté du septum sont allongées sagittalement. Leurs
parois latérales ou turbinales structurées autour des cornets jouent un rôle essentiel dans la physiologie du
nez.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 49 – LE TRONC CEREBRAL
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le tronc cérébral, partie inféro- antérieure de l’encéphale, unit la moelle spinale au cerveau.
- Il est situé en avant du cervelet et comprend 3 parties : le bulbe ou moelle, le pont et le mésencéphale.
- Le tronc cérébral présente des centres vitaux important, tous les noyaux des nerfs crâniens à l’exception
des nerfs olfactifs et la formation réticulaire.
- C’est le lieu de passage des principales voies motrices et sensitives.
INTERET
• Anatomique : Intérêt de de la connaissance de son anatomie et ses rapports lors des explorations et la
prise en charge thérapeutique.
• Paraclinique : scanner cérébral et rachidien, IRM cérébrale, Biopsie.
• Pathologique : traumatiques (les traumatismes crâniens), malformatifs (congénital), néoplasiques (les
tumeurs de la fosse postérieurs), vasculaire (AVC, anévrisme), dégénérative (maladie de Parkinson)
CONFIGURATION EXTERNE - RAPPORTS
A- Bulbe ou moelle allongée
Il unit la moelle spinale au pont.
Limité en haut par le sillon bulbo-pontique (7) et bas par le
plan passant par l’interstice articulaire occipito-atloïdien.
1. La face antérieure
Répond au foramen magnum et aux artères vertébrales
La fissure médiane antérieure du bulbe : prolongement de
la fissure médiane antérieure de la moelle spinale.
Les pyramides bulbaires (11) : sont limitées latéralement
par le sillon antéro-latéral (12), d’où émergent les racines
du nerf hypoglosse (XII).
2. Les faces latérales
Répond à la face postérieure de la partie péteuse de l’os
temporal et au foramen magnum. Elle est limitée par les
sillons antéro-latéral (12) et postéro-latéral.
L’olive bulbaire (9) : relief ovoïde situé en arrière de la
pyramide, séparée de celle-ci par le sillon antéro-latéral
-Au-dessus de l’olive, dans le sillon bulbo-pontique, naissent les nerfs facial (VII) et vestibulo-cochléaire (VIII).
-Du sillon rétro-olivaire (13) émergent les nerfs, glosso-pharyngien (IX), vague (X) et accessoire (XI)
Sillon postéro-latéral : rejoint le sillon rétro-olivaire et le récessus latéral du 4e ventricule.
Le tubercule trigéminal : limité par les sillons rétro-olivaire et postéro-latéral du bulbe.
3. La face postérieure : Elle répond au cervelet.
Son tiers inférieur : présente le sillon médian postérieur qui sépare les cordons postérieurs. Chaque cordon
postérieur porte à son extrémité supérieure 2 renflements, les tubercules gracile et cunéiforme.
Ses 2/3 supérieurs : constitués par les pédoncules cérébelleux inférieurs et la partie inférieure de la fosse
rhomboïde. Celle-ci est partagée en 2 par le sillon médian bordé par une série de structures saillantes
limitées latéralement par le sillon limitant. On distingue de haut en bas : les stries médullaires du V4, le
trigone du nerf hypoglosse, le trigone du nerf vague, le cordon séparant, l’aréa postréma, l’obex, la fossette
inférieure, l’aire vestibulaire.
B- Le pont
Compris entre le bulbe et le mésencéphale dont il relie les 2 hémisphères à la manière d’un pont. Constitué :
1. La face antérieure
Elle est limitée en bas par le sillon bulbo-pontique, et en haut par le sillon ponto-mésencéphalique.
Elle présente sur la ligne médiane le sillon basilaire, parcouru par l’artère basilaire.

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Dr TAHIR Khaoula

De chaque côté de la ligne médiane se trouvent des saillies transversales à des faisceaux nerveux et aux
noyaux du pont. Plus latéralement émerge le nerf trijumeau (V).
2. La face postérieure
Cachée par le cervelet, elle forme la partie supérieure de la fosse rhomboïde, bordée latéralement par des
pédoncules cérébelleux supérieurs. Elle est divisée en 2 parties par le sillon médian.
3. Les faces latérales : Elles se confondent avec les pédoncules cérébelleux moyens.
C- Mésencéphales : courte portion rétrécie de l’encéphale, il est compris entre le pont et le cerveau.
1. La face antérieure
Elle est constituée des pédoncules cérébraux (5) séparés par la fosse inter-pédonculaire (4).
La fosse inter-pédonculaire, limitée en avant par les tubercules mamillaires (3), est occupée par la substance
perforée postérieure. Les nerfs oculomoteurs (III) émergent de ses bords latéraux.
2. La face postérieure
Elle est constituée par les colliculus supérieurs et
inférieurs prolongés par les bras des colliculus et les
corps géniculés médial et latéral.
3. Les faces latérales
Chaque face est formée par le trigone du lemnisque
et l’extrémité supérieure d’un pédoncule cérébelleux
supérieur, contourné par le nerf trochléaire (IV).
CONFIGURATION INTERNE DU TRONC CEREBRAL
A- La substance grise
Les noyaux de substance grise peuvent être
subdivisés en deux groupes :
• Les centres segmentaires : noyaux d’origine des
nerfs crâniens, placés sous le plancher du V4.
• Les centres supra-segmentaires : noyaux gris volumineux constituant des relais sur les voies motrices
extra-pyramidales. Les autres sont des relais sensitifs ou sensoriels.
B- La substance blanche : constitue le corps du tronc cérébral.
A ce niveau on retrouve les faisceaux ascendants sensitifs et les faisceaux descendants moteurs.
Elle contient, en plus, le faisceau longitudinal médial, qui constitue des voies d’association entre les noyaux
des nerfs crâniens oculomoteurs (III, IV, VI) et les noyaux du V, du VII et du XI.
VASCULARISATION DU TRONC CEREBRAL
A- La vascularisation artérielle
• Pour la moelle allongée : les artères cérébelleuses postérieures inférieures, pour les régions dorsales.
- L’artère spinale antérieure, pour la R. ventrale. - Les artères vertébrales, pour les R. latérales.
• Pour le pont : se fait essentiellement par des vaisseaux issus de l’artère basilaire les artères pontines et les
artères cérébelleuses inféro- antérieures et supérieures.
• Pour le mésencéphale
- Les artères paramédianes, issues de la bifurcation de l’artère basilaire, pour les régions ventrales.
- Les artères circonférentielles courtes, issues de l’artère cérébrale postérieure, pour les régions latérales.
- Les artères circonférentielles longues, issues de l’artère cérébelleuse supérieure et de l’artère cérébrale
postérieure, pour les régions dorsales
B- La vascularisation veineuse
- Le drainage veineux du tronc cérébral est assuré par un réseaux veineux satellite des artères.
- Les réseaux veineux se drainent dans le sinus basilaire et occipital puis les sinus drainent vers les VJ.
CONCLUSION
- Le tronc cérébral est une partie du SNC, il assure le relai entre les structures de l’encéphale et la moelle
spinal. C’est le centre neuro-végétatif par excellence et l’origine réelle de la plupart des nerfs crâniens.
- Le tronc cérébral assure le contrôle de l’activité mentale et émotionnelle, de la sensibilité viscérale et
somatique, des muscles squelettiques et des muscles de la mimique et respiratoires.
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Dr TAHIR Khaoula

Q : 50 - LE TROISIEME VENTRICULE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Le 3ème ventricule ou ventricule moyen est une cavité impaire, symétrique et médiane du diencéphale
communique avec les ventricules latéraux par les foramens interventriculaires, et avec le 4 ème ventricule par
l’aqueduc cérébral. Il contient dans son toit des plexus choroïdes qui sécrètent le liquide cérébro-spinal.
INTERET
• Anatomique : la bonne connaissance de son anatomie et ses rapports est primordiale lors dans
intervention chirurgicale.
• Pathologique : hydrocéphalie obstructive suite à une sténose congénitale ou compression
tumorale (kystes colloïdes, lésions gliales et neuro-gliales (astrocytomes, épendymomes,
gangliogliomes), lésions non gliales (craniopharyngiomes, tumeurs du plexus choroïde, méningiomes,
cavernomes, les métastases).
• Paraclinique : TDM/ IRM cérébrale.
• Thérapeutique : traitements de l'hydrocéphalie (dérivation directe : ventriculo-cisternostomie par
endoscopie), chirurgie, microchirurgie.
PAROIS DU TROISIEME VENTRICULE
De forme conique aplatie, il présente 2 parois latérales et une base supérieure, un toit, un plancher, et deux
bords, antérieur et postérieur.

A- Le toit
Il est formé d’une couche d’épendyme tendue entre le bord supérieur des parois latérales. Il est recouvert
par la toile choroïdienne du 3ème ventricule.
B- Le plancher
Il forme un angle dièdre à sommet inférieur. Il est constitué de bas en haut de l’infundibulum, du
tubercinéréum, du chiasma optique, des cops mamillaires, de la substance perforée postérieure et du
tegmentum des pédicules cérébraux.
C- Le bord antérieur : Il est constitué par la lame terminale.
D- Le bord postérieur : Il est constitué par le corps pinéal, la commissure postérieure et l’aqueduc
cérébral.
E- Les parois latérales
Chaque paroi latérale est formée par la face médiale des 2/3 antérieurs du thalamus et par l’hypothalamus ;
Ses parois sont souvent unies entre elles par l’adhérence inter-thalamique.
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Dr TAHIR Khaoula

CAVITE DU TROISIEME VENTRICULE


Elle est remplie de liquide cérébro-spinal qui circule des ventricules latéraux au 4ème ventricule. Elle présente
de nombreux récessus :
- Le récessus optique, situé au-dessus du chiasma optique.
- Le récessus infundibulaire, situé dans le pédoncule hypophysaire.
- Le récessus pinéal, situé en avant de la glande pinéale entre les commissures habénulaire et
épithalamique postérieure.
- Le récessus supra-pinéal, situé au-dessus de la glande pinéale.
LES RAPPORTS DU TROISIEME VENTRICULE
A- Les rapports artériels
La paroi antérieure du 3ème ventricule entretient des rapports intimes avec la partie antérieure du cercle de
Willis, l’artère communicante antérieure et les artères cérébrales antérieures.
La partie postérieure du cercle de Willis et le sommet du tronc basilaire affleurent le plancher du 3ème
ventricule.
1. Les artères cérébrales et communicantes antérieures : les 2 artères cérébrales antérieures passent en
avant de la lame terminale et de la paroi antérieure du 3ème ventricule. Les artères cérébrales antérieures
et l’artère communicante antérieure donnent des branches pour la paroi
antérieure du 3ème ventricule et pour les structures avoisinantes :
hypothalamus, fornix et noyau caudé.
2. L’artère cérébrale postérieure : elle se distribue aux formations de la base
et à la région du mésencéphale. Les artères perforantes thalamiques,
branches de l’artère cérébrale postérieure, irriguent la partie postérieure du
plancher et les parois latérales du 3ème ventricule.
3. L’artère hypophysaire supérieure : elle naît de la carotide interne et se dirige
en dedans vers le plancher du 3ème ventricule pour atteindre le
tubercinéréum.
B- Les rapports veineux
Les veines cérébrales internes, les veines basales et l’ampoule de Galien
constituent les principaux rapports veineux du 3ème ventricule.
1. La veine cérébrale interne (5) : Elle naît au niveau du foramen interventriculaire, chemine sur le toit du
3ème ventricule entre les deux feuillets de la toile choroïdienne. Elle rejoint son homologue sur la ligne
médiane pour former l’ampoule de Galien.
2. La veine basale (6) : Elle naît au niveau de l’espace perforé antérieur et se dirige
vers la partie antérieure du pédoncule cérébral. Elle se jette dans la veine de
Galien.
3. L’ampoule de Galien (7) : Elle naît de la fusion des deux veines cérébrales
internes. Elle se jette dans le sinus droit.
CONCLUSION
Le 3ème ventricule est tapissé d'un plexus choroïde qui secrète le liquide cérébro-
spinal qui joue un rôle de protection du cerveau et d'élimination des déchets
cérébraux.
Une augmentation pathologique du volume des ventricules peut engendrer une hydrocéphalie.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 53 – LE QUATRIEME VENTRICULE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le quatrième ventricule est une cavité de l’encéphale comprise entre le tronc encéphalique et le cervelet
et remplie de liquide cérébro-spinal.
- Son extrémité supérieure communique avec l’aqueduc cérébral, et son extrémité inférieure se prolonge
avec le canal central.
- De forme oblongue à grand axe vertical, il présente une paroi antérieure, la fosse rhomboïde, et une
paroi postérieure, le toit du 4ème ventricule.
INTERET
• Anatomique : la bonne connaissance de son anatomie est primordiale lors dans intervention
chirurgicale.
• Pathologique : hydrocéphalie obstructive (sténose congénitale ou compression tumorale de l'aqueduc
du mésencéphale).
• Paraclinique : TDM/ IRM cérébrale.
• Thérapeutique : traitements de l'hydrocéphalie (dérivation ventriculo-péritonéale, dérivation directe :
ventriculo-cisternostomie).
FOSSE RHOMBOÏDE
Elle est de forme losangique et constituée par les faces
postérieures du pont et de la moitié supérieure du
bulbe.
Le sillon médian sépare longitudinalement la fosse
rhomboïde en 2 parties symétriques, droite et gauche.
Du tiers inférieur du sillon médian (5) partent 3 à 5
cordons nerveux transversaux arciformes, les stries
médullaires du 4ème ventricule (8).
A- L’éminence médiale (6)
C’est une saillie longitudinale limitée médialement par
le sillon médian et latéralement par le sillon limitant
qui sépare des fossettes supérieure et inférieure.
L’éminence médiale présente 2 proéminences :
- Le colliculus facial (7), situé juste au-dessus des
stries médullaires.
- Le trigone du nerf hypoglosse (21), moins saillant.

B- La fossette supérieure (19) : elle est latérale au colliculus facial et la fossette inférieure (10), au trigone
hypoglosse.
C- Le trigone du nerf vague (trigone vagal) (22) : cette saillie est inférieure au trigone du nerf hypoglosse
et à la fossette inférieure.
D- L’aire vestibulaire (9) : latérale aux fossettes supérieure et inférieure, elle s’étend jusqu’au récessus
latéral du 4ème ventricule (20).
E- L’aréa postréma (24)
C’est la région triangulaire séparée du trigone vagal par le cordon séparant (colliculus separans) (23). Cette
extrémité inférieure de la fosse rhomboïde, riche en tissu glial, est très vascularisée.
F- L’obex (13) : il constitue l’extrémité inférieure de la fosse rhomboïde. Il est formé d’une substance grise.

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Dr TAHIR Khaoula

TOIT DU QUATRIEME VENTRICULE


En forme de toit, il présente deux versants triangulaires formés par les voiles médullaires supérieur et
inférieur.
A- Le voile médullaire supérieur (2)
C’est une lamelle de substance blanche triangulaire
tendue entre les pédoncules cérébelleux supérieurs (3)
droit et gauche. Il adhère à la lingula du cervelet (8).
Son sommet se prolonge par un cordon, le frein du voile
médullaire supérieur (1).
Celui-ci sépare l’émergence des nerfs trochléaires (IV).
B- Le voile médullaire inférieur (4)
C’est une lamelle épithéliale tendue entre les
pédoncules cérébelleux inférieurs (10).
Il adhère au flocculus (5) et au nodule du vermis.
Sa partie inférieure se prolonge avec la toile
choroïdienne du 4ème ventricule.
Elle est percée par l’ouverture médiane du 4ème
ventricule qui fait communiquer ce ventricule avec la
citerne cérébello-médullaire postérieure.
C- La toile choroïdienne du 4ème ventricule
C’est une partie de la pie-mère contenant les plexus choroïdes du 4ème ventricule (6).
Ces plexus choroïdes pairs sont constitués de grappes de villosité vasculaire entourées de tissu épendymaire.
Chaque plexus sort par l’ouverture latérale du 4ème ventricule.
Ces plexus s’insinuent entre le voile médullaire inférieur et le cervelet.
L’OUVERTURE LATERALE DU QUATRIEME VENTRICULE
Elle fait communiquer le récessus latéral du 4ème ventricule (11) avec la citerne cérébello-médullaire latérale.
Elle est partiellement traversée par le plexus choroïde du 4ème ventricule.

CONCLUSION
Le 4ème V permet la communication entre les compartiments hydraulique périphérique et ventriculaire.
Le toit de V4 intervient dans la production de LCR par le plexus choroïde.
Le plancher présente des rapports avec les noyaux du plancher.
Une augmentation pathologique du volume des ventricules peut engendrer une hydrocéphalie.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 54 - LE CERVELET
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le cervelet est la partie la plus volumineuse du métencéphale. Logé dans la fosse crânienne postérieure,
il est situé en arrière du tronc encéphalique et au-dessous du cervelet.
- Il assure la régulation du tonus musculaire, de l’équilibre et de la coordination des mouvements.
INTERET
• Anatomique : la connaissance de son anatomie et ses rapports est indispensable pour le diagnostic et la
prise en charge de son atteinte.
• Clinique : syndrome cérébelleux : dysmétrie, dysarthrie, nystagmus, l’hypotonie avec trouble de la
marche et tendance à la chute du côté de la lésion.
• Pathologique : tumorale (métastase, médulloblastome, neurinome du nerf acoustique), infectieuse
(abcès...), toxique (alcoolisme...), dégénérative (atrophie corticale...), vasculaire (thrombose...)
LA CONFIGURATION EXTERIEURE DU CERVELET
Le cervelet mesure transversalement 8 à 10cm, d’avant en arrière, 5 à 6 cm, et verticalement, 5 cm. Son
poids est d’environ 140 g.
La surface du cervelet est marquée par des sillons, les fissures cérébelleuses. Celles-ci délimitent des
bourrelets, les lamelles cérébelleuses.
A- Faces du cervelet
Le cervelet présente 3 faces : supérieure, inférieure, antérieure.
La fissure horizontale (14) sépare les faces supérieure et inférieure, qui sont recouvertes de méninges.
1. La face supérieure : Elle répond à l’encéphale dont elle est séparée par la tente du cervelet.
2. La face inférieure : Elle présente une dépression médiane profonde séparant les hémisphères, au fond
de laquelle proémine le vermis inférieur. Ses parties latérales et postérieure répondent à l’os occipital.
3. La face antérieure : Elle est appliquée contre le tronc encéphalique et forme le toit du 4 e ventricule. De
ses parties latérales partent les pédoncules cérébelleux supérieurs, moyens et inférieurs.
B- Division anatomique
Le cervelet est formé d’une masse fissurée, le corps du cervelet, unie au tronc encéphalique par les
pédoncules cérébelleux.
1. Le corps du cervelet
Il est formé d’une partie médiane étroite, le vermis, et de 2 parties latérales volumineuses, les hémisphères
cérébelleux.
Le vermis est séparé des hémisphères cérébraux par les sillons paramédians.
L’ensemble du cervelet est divisé en 3 lobes, antérieur, postérieur et flocculo-nodulaire.
- La fissure primaire (11) : sépare les lobes antérieur et postérieur.
- La fissure postéro – latérale (12) sépare les lobes postérieur et flocculo-nodulaire.
Chaque lobe cérébelleux est subdivisé en lobules. Cette
terminologie est essentiellement morphologique.
- Les lobules du vermis : sont au nombre de 9 : la lingula,
le lobule central, le culmen, le déclive, le folium ; le tuber, le
pyramide, l’uvula, le nodule.
- Les lobules des hémisphères cérébelleux : la lingula, l’aile
du lobule central, le lobule quadrilatère antérieur (2), le
lobule quadrilatère postérieur (4), le lobule semi lunaire
supérieur (13) et inférieur (15), le lobule gracile (17), le
lobule digastrique (19), la tonsille cérébelleuse, le flocculus
(5).

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Dr TAHIR Khaoula

2. Les pédoncules cérébelleux


Ce sont des formations paires unissant le cervelet à la face postérieure du tronc cérébral. Ils limitent
latéralement le versant supérieur du toit du 4e ventricule.
-Les pédoncules cérébelleux supérieurs : rejoignent les parties postéro-latérales du mésencéphale.
-Les pédoncules cérébelleux moyens : les plus volumineux, ils prolongent les parties dorsolatérales du pont.
-Les pédoncules cérébelleux inférieurs : ils prolongent les parties dorsolatérales du bulbe.
CONFIGURATION INTERIEURE DU CERVELET
Le cervelet est d’une substance grise, le cortex et les noyaux cérébelleux, et d’une substance blanche
cérébelleuse, le corps médullaire du cervelet.
A- Le cortex cérébelleux
Il est constitué de 3 couches qui sont, de la superficie vers la profondeur, la couche moléculaire du cervelet,
la couche des neurones piriformes et la couche granulaire du cervelet.
B- Les noyaux cérébelleux
- Le noyau dentelé
- Le noyau fastigial
- Les noyaux interposés antérieur et postérieur.
C- Le corps médullaire du cervelet
Il correspond à la substance blanche du cervelet, il se prolonge dans les pédoncules cérébelleux et sous le
cortex cérébelleux ou il forme une arborisation de substance blanche.
FONCTION DU CERVELET
Le cervelet assure la régulation des voies vestibulaires, sensitives et motrices.
En régulant le tonus musculaire, le cervelet ajuste l’action musculaire. Il assure :
- Le maintien de la station debout et de la posture.
- La coordination des mouvements volontaires dans le temps et l’espace.
- Le contrôle de la synergie des muscles ce qui permet la marche et l’exécution rapide des
mouvements alternatifs.
- Le contrôle de la continuité de la contraction musculaire.
- Le contrôle de la synergie fonctionnelle des muscles de l’œil et de la bouche.

VASCULARISATION DU CERVELET
La vascularisation artérielle est assurée par 3 artères principales :
- L’artère cérébelleuse inféro- postérieure (7) : branche
de l’artère vertébrale (8) et elle se distribue dans la
partie postérieure de la face inférieure du cervelet.
- L’artère cérébelleuse inféro- antérieure (6) : naît du
bord extérieur de l’artère basilaire (4), elle parcourt la
partie antérieure de la face inférieure du cervelet et
s’anastomose avec les artères cérébelleuses inféro-
postérieures.
- L’artère cérébelleuse supérieure (2) : naît de l’artère
basilaire et se ramifie sur la face supérieure du
cervelet.

CONCLUSION
Le cervelet peut être atteint lors de plusieurs affections : vasculaire, tumorale ou inflammatoire responsable
de syndrome cérébelleux caractérisé par : des troubles de la statique et de la marche, des troubles de
coordination et de l'exécution des mouvements et des troubles de tonus.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 55 - LE NERF PNEUMOGASTRIQUE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le nerf pneumogastrique ou vague X est un nerf mixte, somatique et autonome, dont le territoire s’étend
de la tête au pelvis. Il est riche en neurofibres parasympathique.
- Après la naissance du nerf laryngé récurrent, le nerf vague devient un nerf autonome dont les branches
se mêlent à celles des nerfs sympathiques pour constituer des nerfs viscéraux.
INTERET
• Anatomique : la connaissance de son long trajet optimise le bilan d’une atteinte du X ou ses collatérales.
• Clinique : étude des différents symptômes : bradycardie, dysphonie, syncope vagale, UGD.
• Pathologique : atteinte inflammatoire (encéphalite, méningite), vasculaire (ischémie, hémorragie),
tumorale (neurinome, méningiome, neurinome, métastase), traumatique.
• Paraclinique : scanner/ IRM cérébral, cervical, thoracique ou abdominal/ EMG.
• Thérapeutique : vagotomie partielle ou totale, rééducation orthophonique, stimulation du X.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Origine
Le X émerge du sillon postéro-latéral bulbe, entre le nerf
glossopharygien IX (5), en haut, et le nerf accessoire XI, en bas.
B- Trajet et rapports
1. Dans la fosse crânienne postérieure
Se dirige latéralement et horizontalement vers le foramen jugulaire
2. Dans le foramen jugulaire
Il présente son gg supérieur (3) et il traverse sa partie moyenne
accompagné du nerf spinal XI et de l’artère méningée postérieure.
A sa sortie du foramen jugulaire, il présente son gg inférieur (12).
3. Dans la région rétro-stylienne
Le nerf vague, représenté par son ganglion inférieur, descend dans
la gaine carotidienne, le long de l’angle postérieur d’accolement de l’ACI (4) et la VJI (14), il répond :
Latéralement, au processus styloïde + ses muscles - En avant, au nerf accessoire XI (11,13).
Médialement, au gg cervical sup sympathique (6). - En arrière au nerf hypoglosse (2).
4. Dans le trigone carotidien
Situé dans la gaine carotidienne, le nerf vague répond :
- Latéralement, aux muscles superficiels du cou contenus dans la lame superficielle du fascia cervical.
- Médialement, à l’œsophage et au pharynx. - En avant, au lobe latéral de la glande thyroïde.
- En arrière, aux nerfs cardiaques et au tronc sympathique cervical situé sur la lame prévertébrale.
5. Dans l’ouverture supérieure du thorax
Le nerf vague droit répond :
- En avant, à la veine brachio-céphalique droite. - Médialement ; à l’ACC droite.
- Latéralement, à la coupole pleurale et au nerf phrénique droit.
- En arrière, à l’artère subclavière droite, entourée de l’anse sympathique subclavière.
Le nerf vague gauche répond :
- En avant, à la veine brachio-céphalique gauche - Médialement, à l’ACC gauche.
- Latéralement, à la coupole pleurale et au nerf phrénique gauche.
- En arrière, à la veine subclavière gauche et à la crosse du conduit thoracique, qui se termine dans le
confluent jugulo-subclavier gauche.
6. Dans le thorax
• Dans le médiastin supérieur
Le nerf vague droit répond successivement :
- En avant, à la bronche principale droite, et plus loin à la VCS et au nerf phrénique droit.
- En arrière, à l’œsophage.
107
Dr TAHIR Khaoula

- Latéralement, à la crosse de la veine azygos. - Médialement, à la face latérale de la trachée


Le nerf vague répond
- En arrière, à la face latérale de la portion horizontale de l’arc aortique.
- En avant, à la veine pulmonaire gauche et à la bronche principale gauche, et plus loin, au nerf phrénique.
- Latéralement, à la plèvre médiastinale gauche. - Médialement, à la carotide commune gauche.
• Dans le médiastin postérieur : ils s’étalent sur les faces de l’œsophage pour former le plexus œsophagien.
7. Dans le hiatus œsophagien du diaphragme
Redevenus tronculaires, ils forment le tronc vagal antérieur qui se place sur la face antérieure de l’œsophage
et le tronc vagal postérieur qui parcourt la face postérieure de l’œsophage.
C- Les branches collatérales
• Le rameau méningé : destiné à la dure-mère de la fosse postérieure.
• Le rameau auriculaire : innerve la paroi inférieure du méat acoustique externe et une partie du tympan.
• Les rameaux pharyngiens : innerve les muscles du pharynx (excepté le muscle stylo-pharyngien, IX) et les
muscles du voile du palais (excepté le muscle tenseur du voile du palais).
• Le nerf laryngé supérieur : nait du ganglion inférieur, il se divise en 2 rameaux :
- Interne : sensitif, innerve la muqueuse du larynx, du dos de la langue, de l’épiglotte et des cordes vocales
- Externe : mixte, il innerve le muscle crico-thyroïdien, le muscle constricteur inférieur du pharynx et la
muqueuse laryngée voisine.
• Les rameaux cardiaques cervicaux : destinés au plexus cardiaque se terminent dans les ganglions
parasympathiques du plexus cardiaque. Leur stimulation entraîne une diminution de la FC et de la PA.
• Le nerf laryngé inferieur ou récurrent : innerve les muscles intrinsèques du larynx sauf le crico-thyroïdien,
ainsi que la muqueuse du larynx au-dessous des cordes vocales. Chaque nerf laryngé récurrent donne :
1. Des rameaux trachéaux. 3. Des rameaux pulmonaires.
2. Les nerfs cardiaques cervicaux inférieurs. 4. Des rameaux œsophagiens.
D- Branches terminales
1. Le tronc vagal antérieur (nerf vague gauche)
Descend sur la face ant de la partie abdominale de l’œsophage, puis le long du bord droit du cardia. Il donne :
- Les rameaux gastriques ant et le nerf ant de la petite courbure de l’estomac
- Les rameaux hépatiques, qui rejoignent la porte du foie.
2. Le tronc vagal postérieur (nerf vague droit)
Chemine sur la face post du cardia pour se terminer dans le plexus solaire. Donne
- Les rameaux gastriques post et le nerf post de la petite courbure de l’estomac.
- Les rameaux cœliaques : leurs neurofibres traversent le plexus cœliaque pour
former les plexus artériels et se rendre aux viscères irrigués par cette artère.
Les viscères concernés sont le foie, les voies biliaires, le pancréas, la rate,
l’intestin grêle, le colon ascendant, les 2/3 du colon transverse, les reins.
FONCTIONS DU NERF VAGUE
A- Fonction motrice
1. La phonation, au niveau des cordes vocales.
2. Des fonctions viscérales :
- Le ralentissement de la FC.
- La constriction des bronches et la sécrétion bronchique.
- Les mouvements péristaltiques gastriques et la sécrétion gastrique.
- La sécrétion d’insuline et d’enzymes digestives, au niveau du pancréas.
- Le péristaltisme et la sécrétion du grêle et du colon droit.
B- Fonction sensitive : La zone cutanée rétro-auriculaire et MAE et la muqueuse du pharynx et du larynx
C- Fonction autonome : assure la motricité des muscles lisses des organes thoraciques et abdominaux,
ainsi que leur sécrétion glandulaire
CONCLUSION : Le nerf vague (nerf cardio-pneumo-entérique ou pneumogastrique) est le nerf crânien dont
le territoire est le plus étendu. C'est un nerf mixte qui convoie des informations motrices, sensitives,
sensorielles et surtout végétatives parasympathiques.
108
Dr TAHIR Khaoula

Q : 51 – LE PLYGONE DE WILLIS
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le polygone de Willis ou cercle artériel du cerveau est le système anastomotique des grands axes
artériels de la base du cerveau ; le système carotidien interne en avant et le tronc basilaire en arrière.
- Il est constitué :
En avant des deux artères cérébrales antérieures et l’artère communicante antérieure.
De chaque côté, des deux artères communicantes postérieures,
En arrière des deux artères cérébrales postérieures.
- La morphologie de ce polygone est extrêmement variable d’un sujet à l’autre, et sa valeur fonctionnelle
est bien différente selon les cas ; il joue un rôle fondamental dans la compensation d’une occlusion ou
d’une sténose d’un gros tronc artériel cervical.
INTERET
• Anatomique : la connaissance approfondie du polygone de Willis et ses rapports est indispensable
en neuroradiologie et en neurochirurgie.
• Pathologique : AVC (thrombose, AIT), de syndromes vasculaires expansifs (anévrisme, hématome),
HTIC, insuffisance vertébro- basilaire.
• Paraclinique : artériographie, IRM, TDM avec ou sans injection de PC.
• Thérapeutique : le traitement des anévrysmes par endo-embolisation.
SITUATION DU POLYGONE DE WILLIS
Le polygone de Willis est situé sous la base du cerveau au-dessous de la cavité de 3ème ventricule. Il repose :
- En avant : sur l'étage moyen de la base du crâne.
- En arrière : il déborde la fosse postérieure.
Les artères qui constituent le PW sont situées dans l'espace sous arachnoïdiens.
CONSTITUTION DU POLYGONE DE WILLIS
Le polygone peut être divisé en 3 segments :
A- Segment antérieur carotidien
Il est formé par les 2 artères cérébrales antérieures.
L'artère cérébrale antérieure issue de la carotide interne en regard de l'espace perforé antérieur et en dehors
du chiasma optique.
Elle se dirige en avant et en dedans, surcroise le nerf optique pour rejoindre son homologue par l'artère
communicante antérieure en avant du chiasma optique.
Elle passe ensuite dans la scissure inter hémisphérique pour la vascularisation de la face interne du lobe
frontal et pariétal.
B- Segment postérieur vertébral
Il est formé par les 2 artères cérébrales postérieures.
L'artères cérébrales postérieures naissent par la bifurcation du tronc basilaire (issu de la fusion des 2 artères
vertébrales) sur la ligne médiane du sillon ponto-pédonculaire.
Elles contournent la face latérale du mésencéphale et croisent ensuite les bandelettes optiques pour se
distribuer à la face inferieure du lobe temporal et occipital.
C- Segment latéral
Il est formé par l'artère communicant postérieur.
L'artère communicant postérieur nait de la carotide interne.
Elle se dirige en arrière en croisant la face inferieure de la bandelette optique pour faire anastomose avec
l'artère cérébrale postérieure (elle réunit le segment antérieur et postérieur).
D- Autres branches terminales de la carotide interne
En plus de l'artère cérébrale antérieure et communicante postérieure.

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Dr TAHIR Khaoula

- L'artère cérébrale moyenne ou sylvienne : elle part en dehors et s'engage dans la scissure de Sylvius pour
vasculariser la face latérale de l'hémisphère.
- L'artère choroïdienne antérieure : une petite artère, elle se dirigeant en arrière et en dehors et pénètre
dans la come temporale du 3ème ventricule pour vascularise le plexus choroïde.
BRANCHES COLLATERALES DU POLYGONE DE WILLIS
1. Branches corticales : destinés à la vascularisation des différentes faces des hémisphère cérébraux
(artère cérébrale antérieure, moyenne et postérieure).
2. Branches profondes : destinées au :
- Diencéphale.
- Noyaux gris centraux.
- Capsules blanches.

CONCLUSION
- Au totale le polygone de Willis comprend le tronc basilaire les deux carotides internes et leurs branches
terminales et l’artère communicante antérieure.
- C’est une voie anastomotique de 1er ordre d’importance, il égalise et répartit les pressions et sert de
protecteur cérébral en cas d’occlusion d’une voie d’apport.
- Les branches artérielles du PW sont peu anastomosées entre elles en périphérie, cela explique les
troubles consécutifs à une thrombose ou à une embolie.
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Dr TAHIR Khaoula

Q : 52 - LES SINUS DURE-MERIENS


Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Ce sont des canaux veineux formés par la duplication de la dure mère crânienne, revêtue à l’intérieure
par un endothélium, ils sont minces, avalvulés, inélastiques, inextensible, et non contractile.
- Ils vont drainer le sang du cerveau principalement vers la veine jugulaire interne.
- Les veines se détachent de la surface cérébrale et se jettent dans le sinus veineux le plus proche.
INTERET
• Physiologique : rôle de transport du sang désoxygéné, fonction de réserve en cas d’urgence, rôle
primordial d’équilibration liquidienne.
• Pathologique : thrombose des sinus veineux (septiques, non infectieuse)
• Paraclinique : Doppler veineux cérébral, IRM cérébrale, angioscanner veineux cérébrale
• Thérapeutique : ponction du sinus sagittal supérieur chez le nourrisson
SINUS DE LA BASE
A- Sinus sphéno-pariétal
Il reçoit la veine cérébrale moyenne superficielle
puis longe la petite aile sphénoïdale et se jette
dans le courant latéral du sinus caverneux.
B- Sinus caverneux
Il siège sur la face latérale du corps sphénoïdal, et
présente 2 courants :
- Latéral : unit le sinus sphéno-pariétal au sinus
pétreux supérieur.
- Médial : entoure la carotide interne intra
caverneuse, reçoit en avant les veines
ophtalmiques, se jette en arrière dans le sinus
occipital transverse, et communique avec le
courant médial oppose par le sinus coronaire.
C- Sinus coronaire : ou intra-caverneux,
Il se place dans la tente de l'hypophyse et forme de 2 arcs :
- Antérieur : volumineux et fait communiquer les 2 sinus caverneux.
- Postérieur : chemine en avant de la lame quadrilatère du sphénoïde.
D- Les sinus pétreux
1. Le sinus pétreux supérieur : longe le bord supérieur du rocher et relie le courant latéral du sinus
caverneux au coude de la portion sigmoïde du sinus latéral.
2. Le sinus pétreux inferieur : issu du sinus caverneux et du sinus occipital transverse longe le plancher
de la fosse cérébelleuse puis sort par le foramen jugulaire pour se jeter en dehors du crane dans le
golfe de la jugulaire interne.
E- Sinus occipital transverse ou plexus basilaire
Ce plexus est forme de nombreuses veines anastomotiques courant sur la gouttière basilaire de l'occipital et
la lame quadrilatère. Il présente 2 portions :
- Supérieure : transversale unissant le courant médial du sinus caverneux au sinus pétreux inferieur.
- Inferieure : fait communiquer les sinus pétreux inferieurs et le plexus veineux du trou occipital.
F- Sinus occipital
Il cerne en arrière le trou occipital, relie aux plexus rachidiens et anastomose le golfe jugulaire au confluent
des sinus.

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Dr TAHIR Khaoula

SINUS DE LA VOUTE
A- Sinus longitudinale supérieur ou sagittal supérieur
Situé dans le bord supérieur de la faux du cerveau a la face profonde de la suture sagittale son calibre
augmente d'avant en arrière, du trou borgne au confluent des sinus.
B- Sinus longitudinale inferieur ou sagittal inferieur
Chemine dans le bord inferieur de la faux du cerveau jusqu'au sinus droit en arrière.
C- Sinus droit :
Il se situe dans la base de la faux du cerveau a son insertion sur la tente du cervelet. Il reçoit en avant 2
groupes de veines.
- En haut : le sinus longitudinal inferieur.
- En has : les veines profondes du cerveau ; l'ampoule de Galien et les 2 veines basilaires.
D- Le torcular : (confluent des sinus)
Il est situé en regard de la protubérance occipitale interne.
Formé au niveau de la protubérance occipitale, par la confluence du sinus longitudinal supérieur, du sinus
droit et du sinus occipital postérieur.
Il est drainé par les deux sinus latéraux droit et gauche.
E- Les sinus latéraux
Il relie de chaque côté le torcular au golfe de la jugulaire. On lui décrit 2 portions :
- Une transverse : logée dans l'insertion de la tente du cervelet sur la gouttière osseuse de l'écaille
occipitale.
- Une sigmoïde : descend dans une gouttière suivant la suture pétro-occipitale jusqu'au foramen
jugulaire ou le golfe de la jugulaire se continue immédiatement par la jugulaire interne.
CONCLUSION
A part quelques voies accessoires représentées par les veines émissaires de la voute, les veines des trous de
la base et les plexus vertébraux, la circulation veineuse de l'encéphale se fait essentiellement vers la veine
jugulaire interne directement branchée sur le système cave supérieure.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 56 – L’HYPOPHYSE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- L’hypophyse est une glande endocrine appendue à l’infundibulum de l’hypothalamus par le pédoncule
infundibulaire.
- Elle comprend deux lobes, d’organogénèse et de physiologie différentes : l’adénohypophyse, ou lobe
antérieur, et la neurohypophyse, ou lobe postérieur, qui est une extension de l’hypothalamus.
INTERET
• Physiologique : c’est le chef d’orchestre de la sécrétion hormonale (GH, PRL, FSH, LH, TSH, ACTH,
ocytocine, ADH).
• Pathologique : syndrome d’hyperfonctionnement sécrétoire, tels l’acromégalie, l’adénome à prolactine
(syndrome aménorrhée- galactorrhée...), soit un syndrome d’hyperfonctionnement sécrétoire,
l’insuffisance hypophysaire (syndrome de Sheehan), soit une tumeur non sécrétante (adénome
chromophobe)
• Paraclinique : IRM hypophysaire, analyse sanguine du taux d’hormones
MORPHOLOGIE DE L’HYPOPHYSE
A- Dimensions
De forme ovoïde, l’hypophyse mesure environ 15 mm de largeur, 60
mm de hauteur et 10 mm d’épaisseur.
Son poids est d’environ 35 cg (75% pour l’adénohypophyse et 25%
pour la neurohypophyse).
B- Contenu de la loge hypophysaire
L’hypophyse est située dans la loge hypophysaire et est formée par
la réunion de deux lobes, d’anatomie et de fonctions différentes :
1. L’adénohypophyse
C’est la partie antérieure de l’hypophyse, l’adénohypophyse est
destinée à la régulation de nombreuse glandes endocrines
Elle comprend 3 parties
- La partie tubérale, qui entoure le pédoncule infundibulaire.
- La partie intermédiaire, adjacente au lobe postérieur de
l’hypophyse.
- La partie distale, plus volumineuse, située en avant de la
précédente, et au-dessous de la partie tubérale.
Elle est composée de 5 lignées cellulaires sécrétant 6 hormones : les
cellules somatotropes (GH), les cellules à prolactine, les cellules
corticotropes (ACTH), les cellules thyréotropes (TSH), les cellules
gonadotropes (FSH, LH)
2. La neurohypophyse
La neurohypophyse, partie postérieure de l’hypophyse, est associée à l’hypothalamus du point de vue
morphologique et fonctionnel.
Plus petite que l’adénohypophyse, la neurohypophyse comprend 2 parties, l’infundibulum et le lobe
nerveux :
- L’infundibulum s’évase à sa partie supérieure pour s’unir à l’hypothalamus.
- Le lobe nerveux, ou partie nerveuse, est situé en arrière de l’adénohypophyse.
Elle permet le stockage de l'hormone anti-diurétique (ADH) et de l'ocytocine, secrétée par l’hypothalamus.

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Dr TAHIR Khaoula

LES RAPPORTS
L’hypophyse, entourée d’une gaine fibreuse dérivée de la dure-
mère, est située dans la fosse hypophysaire de la selle turcique.
A- Les parois, antérieure, inférieure et postérieure
Elles répondent aux parois de la fosse hypophysaire tapissées
par la dure- mère qui constituent le sinus inter- caverneux.
Celui- ci est constitué des anastomoses unissant les sinus
caverneux droit et gauche.
B- Les faces latérales
Elles sont en contact avec les parois médiales du sinus
caverneux et son contenu, l’artère carotide interne et son
plexus, et les nerfs crâniens III, IV, V et VI.
C- La face supérieure
Elle est recouverte du diaphragme stellaire, qui est percé d’un orifice que traverse le pédoncule
hypophysaire.
Le chiasma optique repose sur le diaphragme stellaire, en avant du pédoncule hypophysaire
VASCULARISATION DE L’HYPOPHYSE
Elle est riche et partiellement autonome pour les 2 lobes hypophysaires.
A- Les artères
L’hypophyse est irriguée de chaque côté par une artère hypophysaire inférieure et plusieurs artères
hypophysaires supérieures.
- L’artère hypophysaire inférieure : nait de la partie caverneuse de l’artère carotide interne, se divise en 2
branches médiale et latérales qui forment un anneau artériel autour de la neurohypophyse.
- Les artères hypophysaires supérieures : naissent de l’artère carotide interne
B- Les veines
1. Les veines de la neurohypophyse
Le plexus veineux superficiel et profond de l’infundibulum se draine soit dans :
- Les veines portales courtes et longues.
- Le réseau capillaire veineux de la neurohypophyse qui se draine dans les sinus veineux de la dure- mère
en particulier ceux de la selle turcique.
- Le réseau veineux du 3ème ventricule.
2. Les veines de l’adénohypophyse
Elles constituent le système porte hypophysaire qui véhicule les hormones hypothalamiques vers
l’adénohypophyse.
- Les veines afférentes sont les veines portales longues qui naissent soit aux sinusoïdes de
l’adénohypophyse, soit aux boucles capillaires veineuses.
- Les veines efférentes qui collectent les sinusoïdes adénohypophysaires rejoignent les veines
hypophysaires inférieures qui se drainent dans les sinus veineux de la dure-mère.
CONCLUSION
- L’hypophyse est une structure essentiellement glandulaire appendue au cerveau et qui possède, malgré
sa petite taille, un rôle important dans la production et la régulation des secrétions hormonales de
l’organisme.
- Sa situation intracrânienne profonde et son voisinage avec des structures vasculo-nerveuses
particulièrement sensibles rendent son accès délicat.
- La chirurgie hypophysaire reste alors un acte à risque où le chirurgien doit faire preuve d’une grande
minutie et d’une connaissance parfaite de l’anatomie.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 57 – LE SINUS CAVERNEUX
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le sinus caverneux est une loge ostéo-dure mériennes extra- durale situées de part et d’autre de la loge
sellaire. Voie de communication entre l’orbite, le massif facial et l’encéphale.
- Il est assimilable à une pyramide quadrangulaire à grand axe antéro-postérieur et à sommet tronqué. Il
s’étend de l’apex pétreux jusqu’à la fissure orbitaire supérieure de l’os sphénoïdal.
- C’est une zone complexe et profonde qui contient de nombreux éléments vasculo-nerveux nobles.
INTERET
• Physiologique : le drainage veineux de la face, orbite et des sinus.
• Clinique : diplopie, douleurs à projection rétro-orbitaire et/ou temporale, hypoesthésies (le territoire du
V1), paralysies du III, VI, V et IV, voire une ophtalmoplégie, exophtalmie, hyperprolactinémie, signes de
compression du TC et du paquet acoustico-facial : vertiges, surdité de perception, paralysie faciale.
• Paraclinique : TDM, IRM (réalisation de coupes fines, coupes coronales) et angio- IRM
• Pathologique : tumorale (primitive : méningiome, lymphome, neurinome ou extension de tumeurs de
voisinage : cavum, sphénoïde, hypophyse), vasculaire (anévrysme de l’ACI intra-caverneuse, fistule,
thrombose veineuse), infectieuse (TK, KH) et inflammatoire (mucocèle sphénoïdale, sarcoïdose).
• Chirurgical : cette région conditionne tout geste chirurgical des structures avoisinantes.
CONTENANT
A- La paroi médiale
Elle est formée par une lame dure-mérienne tendue du
ligament inter-clinoïdien en haut jusqu’à la selle turcique en
bas, formant en même temps la paroi latérale de la loge
hypophysaire.
A- La paroi latérale
Elle est représentée par une lame dure-mérienne, oblique en
bas et en dehors, dédoublée, tendue de la petite circonférence
de la tente du cervelet en haut jusqu’au plancher de l’étage
moyen.
B- La paroi inférieure
Elle correspond au périoste recouvrant la partie médiale de la face supérieure de la grande aile du sphénoïde
C- Paroi supérieure
Elle est représentée par une lame dure-mérienne tendue entre le ligament inter-clinoïdien en dedans et la
petite circonférence de la tente du cervelet en dehors. Cette paroi est traversée dans sa partie postéro-
externe par le nerf III et par l’ACI dans sa partie extra- caverneuse en dedans de l’apophyse clinoïde ant
D- L’extrémité antérieure
Correspond à la fissure orbitaire supérieure. Cette fissure est traversée par les nerfs moteurs oculaires, le
nerf ophtalmique et par les veines ophtalmiques.
LES RAPPORT INTRINSEQUE DU SINUS CAVERNEUX
A- L’artère carotide interne (ACI)
Aborde le sinus caverneux à l'angle postéro latéral de sa face inférieure et en émerge
à la partie antéro médiale de sa face supérieure. Elle n’est fixée qu’à ses points
d'entrée et de sortie.
Décrit un trajet sinueux Dans son trajet intracrânien, la carotide interne décrit une
série de courbes, appelée le siphon. Ce siphon carotidien est divisé en 5 segments
:C5, C4, C3, C2, C1 (trois intra caverneux et deux supra caverneux).
B- Plexus veineux
1. Structure
Il existe de nombreux éléments veineux de petit calibre séparés par des septa fibreux.

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Dr TAHIR Khaoula

Ils sont classés en 5 groupes :


- Les veines de la paroi latérale : constantes.
- Le groupe veineux inféro- latéral : situé sous l'ACI et soulignant les nerfs V1 et maxillaire (V2).
- La veine de la gouttière carotidienne : entre l'ACI et la gouttière que forme l'artère sur le sphénoïde.
- La veine interne médiale : située entre l'ACI et l'hypophyse.
- Le plexus péri- carotidien : composé de veines très fines.
C’est un important carrefour veineux de la base du crâne où communiquent des branches afférentes et
efférentes.
2. Branches afférentes
- Les veines ophtalmiques supérieure et inférieure.
- La veine centrale de la rétine.
- Le sinus sphéno-pariétal.
- Le sinus coronaire : reliant entre elles les 2 sinus
caverneux et le plexus basilaire.
- Le sinus occipital transverse.
- Des veines émissaires.
3. Branches efférentes
Des sinus caverneux partent en arrière des canaux de dégagement qui drainent le sang veineux du confluent
antérieur vers les sinus latéraux :
- Les sinus pétreux supérieur et inférieur : drainent le réseau veineux caverneux vers le sinus transverse
et le golf de la jugulaire interne.
- Sinus petro occipital. - Plexus ou sinus carotidien.
C- Les nerfs crâniens
- Le nerf abducens (VI) : pénètre dans la loge caverneuse par la paroi postérieure et traverse la loge en
restant au contact de la portion C4 de l'artère carotide interne pour gagner la fissure orbitaire supérieure.
- Les nerfs oculomoteur (III), trochléaire (IV), ophtalmique(V1) et maxillaire(V2) : sont plaqués à la face
médiale de la paroi latérale de la loge caverneuse, entourés d'une gaine méningée.
• Les nerfs III, IV, VI et V1 gagnent : la fissure orbitaire supérieure.
• Le V2 gagne le foramen déchiré.
D- Plexus sympathique
Il existe 2 voies sympathiques traversant la loge caverneuse :
- La voie parasympathique : accompagne le nerf III jusqu’à l’orbite, fait relais dans le ganglion ciliaire. Elle
donne des fibres post-ganglionnaires qui vont innerver le muscle ciliaire et le muscle sphincter de la pupille.
- La voie orthosympathique : Elle est représentée par le sympathique péri- carotidien.
LES RAPPORTS EXTRINSEQUES DU SINUS CAVERNEUX
- Vers l’avant : l’orbite via la fissure orbitaire ou sphénoïdale supérieure.
- Vers l’arrière : le cavum trigéminal et la partie supérieure de la citerne de l’ongle ponto-cérébelleux.
- Vers le haut et au-dessus du prolongement du diaphragme sellaire : la citerne opto-chiasmatique le
chiasma et le polygone de Willis.
- Vers le bas : le corps du sphénoïde et son sinus pneumatisé.
- Latéralement : la fosse temporale.
- Médialement : l’hypophyse.
CONCLUSION
- C’est une zone anatomique complexe et profonde qui livre passage à de multiples éléments nobles
vasculo-nerveux, et notamment les nerfs oculomoteurs et l’artère carotide interne intra- caverneuse.
- La pathologie de cette région est riche et variable (tumorale, vasculaire, infectieuse et inflammatoire).
- L’étude de la loge caverneuse a bénéficié du développement des moyens d’imagerie en coupe, TDM et
surtout l’IRM.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 58 – LE NERF FACIAL
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
Le nerf facial est un nerf mixte comprenant le VII moteur, plus volumineux, et le VII sensitif ou nerf
intermédiaire, qui présente sur son trajet le ganglion géniculé.
INTERET
• Clinique :
- La paralysie facial périphérique de Bell : (lésion nucléaire ou tronculaire), se traduit par une paralysie flasque des
muscles de la mimique de l’hémiface homolatérale. La paupière inférieure est relâchée, mais pas la paupière
supérieure innervée par le nerf OM III, la commissure labiale est affaissée.
- La paralysie facial centrale : (lésion supra-nucléaire), entraine une paralysie de l’hémiface controlatérale avec une
asymétrie du quadrant inférieure, l’innervation du quadrant supérieur est assurée par des fibres cortico-
nucléaires directes.
• Paraclinique : ENMG, Test de Schirmer, Réflexe stapédien : acoustico-facial, Électro-gustométrie, IRM.
• Pathologique : paralysie du nerf facial lors d’un traumatisme (fractures du rocher, traumatisme de la face), tumeur
(parotide, OE, OM, OI), infection (VIH), iatrogène ou à Frigor.
• Thérapeutique : technique de réanimation facial (les greffes nerveuses, les transferts musculaires dynamiques et
les suspensions statiques).
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Origine : Il émergeant du sillon ponto- bulbaire au-dessus de l’olive bulbaire. Le nerf intermédiaire
est situé entre le VII moteur et le nerf VIII.
B- Trajet – Rapports
1. Dans la fosse crânienne postérieure
Le nerf facial, solidaire du nerf vestibulo- cochléaire, chemine dans la citerne ponto- cérébelleuse.
Il se dirige obliquement en avant, en haut et latéralement, vers le méat acoustique interne.
A son origine, il est surcroisé par l’artère cérébelleuse supérieure, puis il surcroise le sinus pétreux inférieur.
2. Dans le méat acoustique interne
Il repose sur le nerf vestibulo- cochléaire, le nerf intermédiaire étant
situé entre les 2 nerfs. Il est accompagné des vaisseaux labyrinthiques.
3. Dans le canal facial
Le canal facial, creusé dans la partie pétreuse de l’os temporal,
présente un trajet en zig- zag. Le nerf qui le parcourt présente :
• La partie labyrinthique (15)
Elle est horizontale et longue de 4 mm. Elle passe entre la cochlée (17)
en avant et le vestibule (13) en arrière. Puis elle se coude en arrière
(angle de 60 °) pour former le genou du nerf facial. A ce niveau se
trouve le ganglion géniculé, qui est triangulaire et grisâtre.
• La partie tympanique (14)
Elle est longue de 10 mm et se dirige obliquement, en arrière et latéralement, parallèlement à l’axe de la
partie pétreuse du temporal. Puis elle s’infléchit en bas et passe entre le conduit semi- circulaire latéral (3),
en haut, et la fenêtre du vestibule (16), en bas.
• La partie mastoïdienne (5)
Elle est verticale, longue de 18 mm, et se termine dans le foramen stylo- mastoïdienne (8) et est entourée
de cellules mastoïdiennes.
Elle répond en dedans, à la fosse jugulaire (10), en arrière, au sinus transverse, et en avant, aux parois
postérieures de la caisse du tympan et du méat acoustique externe.
4. Dans la région parotidienne
Le nerf facial descend en avant, croise la face externe du processus styloïde, et passe entre les muscles
digastrique et stylo- hyoïdien pour pénétrer dans la parotide.

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Dr TAHIR Khaoula

Dans la parotide, il croise la face externe de la veine jugulaire externe et se divise en 2 branches, temporo-
faciale e cervico- faciale, qui partagent la parotide en 2 parties, superficielle et profonde
Ces branches sont souvent unies par des anastomoses qui forment le plexus intra- parotidien.
C- Branches collatérales
1. Branches intra- pétreuses
• Le nerf grand pétreux (3) : nait du genou du nerf facial, traverse le
ganglion géniculé (2) et chemine dans le canal du nerf grand pétreux, puis
sur la face antérieure de la partie pétreuse de l’os temporal. Il croise la face
inférieure du ganglion trigéminal pour traverser le foramen déchiré.
• Le rameau communicant avec le plexus tympanique
• Le nerf stapédien (14) : nait de la partie mastoïdienne du nerf facial et
monte dans l’éminence pyramidal, pour atteindre le muscle stapédien.
• La corde du tympan (15) : nait au-dessus du foramen stylo- mastoïdien et remonte dans le canal facial,
puis dans le canal de la corde du tympan creusé dans la paroi postérieure de la cavité tympanique. Elle
traverse la fissure pétro- tympanique pour descendre contre la face médiale de l’épine de l’os sphénoïde et
s’incorporer au nerf lingual.
• Le rameau méatique
2. Branches extra-pétreuse
• Le nerf auriculaire postérieur (3) : pour les muscles
auriculaires post et sup. (1) et le muscle occipital (2).
• Le rameau digastrique : pour le ventre postérieur du
muscle digastrique.
• Le rameau stylo- hyoïdien : pour le mus stylo- hyoïdien.
• Les rameaux communicants avec les nerfs IX et X
D- Branches terminales : naissent dans la parotide (4)
1. Branches temporo- faciale :
Elle se divise au niveau du col de la mandibule en 3 branches :
- La branche temporale (13) : donne des rameaux pour le muscle auriculaire antérieur et les muscles de la
mimique, situés au- dessus de la fente palpébrale.
- La branche zygomatique (14) : donne des rameaux pour les muscles de la face, situés entre la fente
palpébrale et la bouche.
- La branche buccale (16) : donne des rameaux pour les muscles buccinateur et orbiculaire de la bouche.
2. Branche cervico- faciale : descend derrière la branche de la mandibule et se divise en 2 branches :
- La branche marginale (18) : innerve les muscles de la face situés sous la bouche et le platysma.
- La branche cervicale (19) innerve le muscle platysma (9).
FONCTION
A- Fonction motrice : Il innerve tous les muscles peauciers de la face et control ainsi la mimique.
B- Fonction sensitive : Il assure l’innervation sensitive du MAE, du tympan et de la conque.
C- Fonction sensorielle : grâce au nerf interm, il assure la sensibilité gustative des 2/3 ant de l’hémi- langue.
D- Fonction autonome par ses fibres :
Parasympathiques : il contrôle la sécrétion des glandes lacrymales, nasales, mandibulaires et sublinguales.
Sympathique : de la corde du tympan, il contrôle la vasomotricité de la langue et des glandes salivaires.
CONCLUSION
- Une bonne connaissance de son anatomie est un prérequis indispensable à l’étude de toute sa pathologie
et celle son environnement.
- Le nerf facial est sujet à de nombreuses variations anatomiques, indispensables à prendre en compte
pour le chirurgien.

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Dr TAHIR Khaoula

Q : 59 – LE NERF TRIJUMEAU
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- Le nerf trijumeau ou Vème paire de nerf crânien est le plus volumineux des nerfs crâniens.
- C’est un nerf mixte, sensitif pour les régions de la face et moteur pour les muscles masticateurs. Par ses
connexions, il possède des neurofibres sensorielles et sécrétoires.
- Il se compose d’une racine sensitive volumineuse et d’une racine motrice grêle. Sur le trajet de la racine
sensitive se trouve le ganglion trigéminal.
INTERET
• Clinique : examen des sensibilités des téguments innervés par le V sensitif, la sensibilité cornéenne
(reflexe cornéen), la sensibilité des 2/3 ant de la face de la langue, des gencives et de la face int des joues,
examen de la contraction massétérine (serrer les mâchoires sur un abaisse langue, reflexe massétérique).
• Pathologique : lésion nucléaire (syndrome de Wallenberg, SEP, tumeur), lésions tronculaires (neurinome
de l’acoustique, fracture de la base du crâne, tétanos), atteinte du ganglion du trigéminal, neuropathie
du trijumeau (méningite carcinomateuse, atteinte toxique).
ANATOMIE DESCRIPTIVE
A- Origine
Il émerge de la face latérale du pont, à la jonction du pont et du pédoncule cérébelleux moyen.
La racine sensitive, plus latérale, mesure environ 5 mm de diamètre, et la racine motrice 1 mm.
B- Trajet – Rapports
1. Dans la fosse crânienne postérieure
Les racines du nerf trijumeau traversent la citerne ponto- cérébelleuse. Elles se dirigent en avant et en haut
vers la fosse trigéminale de la partie pétreuse de l’os temporal. Le nerf répond :
- En bas, au sinus pétreux inférieur, aux artères labyrinthique et cérébelleuse moyenne.
- En haut, à la tente du cervelet, à l’artère cérébelleuse supérieure et au nerf trochléaire (IV).
- Médialement, à l’artère basilaire et au nerf abducens (VI).
- Latéralement, aux nerfs facial (VII) et vestibulo- cochléaire (VIII).
2. Dans la fosse crânienne moyenne
Le nerf trijumeau présente le ganglion trigéminal situé dans le cavum trigéminal.
- Le ganglion trigéminal (1) : semi- lunaire, de son bord convexe naissent les 3 branches du nerf trijumeau.
- Le cavum trigéminal : diverticule de la dure-mère engainant le ganglion trigéminal et ses branches
jusqu’aux foramens crâniens.
C- Branches terminales
Le nerf trijumeau se divise en 3 branches, les nerfs ophtalmique (V1), maxillaire (V2) et mandibulaire (V3).
Le nerf mandibulaire est un nerf mixte, les autres nerfs sont sensitifs.
1. Le nerf ophtalmique (3)
Il se détache de l’angle médial du ganglion
trigéminal. Il parcourt la paroi latérale du sinus
caverneux au-dessous du nerf abducens (VI) et se
divise en 3 branches terminales, les nerfs lacrymal,
frontal et naso- ciliaire.
• Les branches collatérales
- Le nerf tentoriel : pour la tente du cervelet.
- Les rameaux méningés (2) : sont destinés au
cavum trigéminal et au sinus caverneux.
• Les branches terminales
Elles traversent la fissure orbitaire supérieure.
Seul le nerf naso- ciliaire passe dans l’anneau
tendineux commun (17).

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Dr TAHIR Khaoula

- Le nerf lacrymal (7) : longe le bord supérieur du muscle droit latéral, traverse la glande lacrymale (8) qu’il
innerve et se termine dans la partie latérale de la paupière supérieure.
- Le nerf frontal (6) : chemine au- dessus du muscle releveur de la paupière. Il se termine en nerf supra-
orbitaire et nerf supra- trochléaire. Il innerve les téguments de la région frontale.
- Le nerf naso- ciliaire : surcroise le nerf optique et l’artère ophtalmique pour atteindre la paroi médiale
de la cavité orbitaire. Il se termine en 2 branches, le nerf ethmoïdal antérieur et le nerf infra- trochléaire.
2. Le nerf maxillaire (15)
Il parcourt la partie inférieure de la paroi latérale du sinus caverneux. Puis il traverse le foramen rond, la
partie supérieure de la fosse ptérygo- palatine, la fissure orbitaire inférieure et le sillon infra- orbitaire.
Il se termine dans le canal infra- orbitaire, en nerf infra- orbitaire (10).
• Les branches collatérales
- Le rameau méningé moyen - Les rameaux orbitaires
- Le nerf zygomatique (9) se divise en nerfs zygomatico- temporal (12) et zygomatico- facial (11).
- Les nerfs alvéolaires supérieurs (13, 20,21) se termine en plexus dentaire supérieur (22).
• Le ganglion ptérygo- palatin (18) : situé dans la fosse ptérygo- palatine, près du canal palatin.
• La branche terminale ou nerf infra- orbitaire : se divise en rameaux palpébraux inférieurs, nasaux externes
et internes et labiaux supérieurs (14).
3. Le nerf mandibulaire (16)
Branche latérale du nerf trijumeau, son tronc court se dirige en
bas pour traverser le foramen ovale. Il se termine dans la fosse
infra- temporale en 2 branches.
• Les branches collatérales : - Le rameau méningé
- Nerf massétériques (2). Nerf ptérygoïdien méd
- Nerfs temporaux profonds (1) Nerf buccal (4)
- Nerf ptérygoïdien latéral (3) Nerf auriculo temporal 8
• Les branches terminales
- Le nerf lingual (12) : volumineux, il se termine en rameaux
linguaux pour la muqueuse du plancher buccal et la langue.
- Le nerf alvéolaire inférieur (10) : volumineux, il nait dans la
fosse infra- temporale, atteint le foramen mandibulaire. Il
parcourt le canal mandibulaire jusqu’au foramen mentonnier
ou il se termine en nerf mentonnier (7).
4. Les rameaux dentaires : Ils naissent des plexus dentaires supérieur et inférieur, chaque rameau
donne un nerf pulpaire et des rameaux péri- odontaux et osseux.
FONCTION
A- Fonction sensitive
1. Le territoire sensitif du V
Il est limité par la ligne coronale (A) passant par le vertex, le tragus et le bord inférieur de la mandibule.
- La zone supra- oculaire : innervée par le nerf ophtalmique (7).
- La zone interoculo- buccale, par le nerf maxillaire (8).
- La zone infra- buccale, par le nerf mandibulaire (9).
2. Les douleurs projetées dentaires
Le territoire superficiel de la face est le siège privilégié des projections des algies dentaires.
B- Fonction motrice : Le trijumeau assure la fonction masticatrice.
1. La paralysie unilatérale, elle entraine une déviation de la bouche du côté atteint et
une hypo- acousie en raison de la paralysie su muscle tenseur du tympan.
2. La paralysie bilatérale : elle entraine l’impossibilité d’ouvrir la bouche
CONCLUSION : Une bonne connaissance de son anatomie est un prérequis indispensable à
l’étude de toute sa pathologie et celle son environnement. Le nerf trijumeau est sujet à de
nombreuses variations anatomiques, indispensables à prendre en compte pour le chirurgien.
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Dr TAHIR Khaoula

Q : 60 – LA MOELLE EPINIERE
Dr TAHIR Khaoula
INTRODUCTION
- La moelle épinière (spinale) est la partie du système nerveux central située dans le canal vertébral.
- Elle est le lieu de transit des voies nerveuses ascendantes et descendantes qui unissent les récepteurs
périphériques à l’encéphale par l’intermédiaire des nerfs spinaux.
INTERET
• Physiologique : le rôle de la moelle épinière est la transmission d’informations nerveuses (sensorielles,
motrices, centre de coordination des réflexes).
• Pathologique : les compressions (tumeurs), les infections (méningites), les accidents vasculaires
(hémorragie, thrombose), les traumatismes, les carences en vitamines B12 et les affections
inflammatoires (sclérose en plaques).
• Paraclinique : scanner, IRM, ponction lombaire, électromyographie et myélographie.
GENERALITES
La moelle épinière (ME) est une longue tige cylindrique blanchâtre, de consistance molle, légèrement aplatie
dans le sens antéro- postérieur. Elle présente 2 renflements : l’intumescence cervicale et lombaire.
A. Situation
Entourée de ses méninges, elle est située au centre du canal vertébral dont elle suit les courbures.
Son extrémité crâniale fait suite à la moelle allongée au niveau du bord supérieure de l’atlas.
Son extrémité caudale conique, ou cône médullaire, se prolonge par un filament conjonctif, le filum terminal.
Le filum terminal est long de 20 à 25 cm, avec un diamètre de 1 à 2mm. Il présente 2 parties :
- La partie piale recouverte de la pie- mère, située entre les nerfs de la queue de cheval.
- La partie durale, recouverte de la dure- mère spinale. Elle est fixée sur la base du coccyx.
L’apex du cône médullaire est situé en regard du disque L1- L2, du corps de L1 ou de L2.
La ME est maintenue en place au centre du canal vertébral, par le filum terminal et les ligaments dentelés.
B. Dimensions
Longueur = 42 à 45 cm. Poids est d’environ 30 g.
Son diamètre transversal est de 10mm et de 14mm au niveau des intumescences.
C. Configuration externe
Ses faces sont parcourues par des sillons et des fissures longitudinales.
• La face antérieure : présente, sur la ligne médiale, la fissure médiane antérieure, profonde, et de chaque
côté de celle- ci se trouvent les sillons antéro- latéraux, d’où émergent les racines antérieures.
• La face postérieure : marquée, sur la ligne médiane, par le sillon médian postérieur, et de chaque côté de
celui- ci, par les sillons postéro- latéraux, ou aboutissent les racines postérieures.
D. Segmentation de la moelle spinale
Elle présente 31 segments correspondant chacun à une paire de nerfs spinaux : 8 segments cervicaux, 12
segments thoraciques, 5 segments lombaires, 5 segments sacraux et 1 ou 3 segments coccygien.
- L’intumescence cervicale s’étend du C3 au T2.
- L’intumescence lombaire s’étend du T10 au L1.
E. Structure
La moelle spinale est constituée d’un canal, le canal central entourée
de la substance grise, elle-même cernée par la substance blanche, qui
forme la couche périphérique.
• Le canal central (8) : habituellement virtuel, peut se remplir de
liquide dans des conditions pathologiques. Il est entouré de la
substance gélatineuse centrale, formée de péricaryons et de
neurofibres myélinisées.
• La substance grise : formée de péricaryons et de neurofibres
amyélinisées
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Dr TAHIR Khaoula

Sur une coupe transversale, la substance grise prend la forme d’un H, avec 2
colonnes antérieures (3) et 2 postérieures (1), unies par une colonne
intermédiaire (2).
Au niveau de chaque segment spinal, les colonnes forment les cornes
antérieures, postérieures et latérales.
- Les cornes antérieures : plus massives avec un bord crénelé,
correspondant à l’émergence des neurofibres.
- Les cornes postérieures : plus étroites et piriformes, avec 4 parties : l’apex,
la tête, le col et la base.
- Les cornes latérales : prolongent les colonnes latérales au niveau des
segments spinaux T1 à L3.
• La substance blanche : formée de neurofibres myélinisées. Elle est divisée en cordons :
- Les cordons antérieurs (5) : chacun est compris entre une corne antérieure et la fissure médiane
antérieure (6).
- Les cordons latéraux (4) : chacun est compris entre une corne antérieure et une corne postérieure et
limité par les sillons antéro- latéral (7) et postéro- latéral.
- Les cordons postérieurs : chacun est compris entre une corne postérieure et le septum médian.
Les commissures blanches antérieure et postérieurs : unissent respectivement entre elles les cordons
antérieurs et les cordons postérieurs.
VASCULARISATION
Réseau artériolo-capillaire intra- piemérien
A. Les artères
1. Axe spinal antérieur
Il chemine dans la fissure médiane antérieure.
Il provient de l’union des 2 artères spinales antérieures,
elles-mêmes provenant des artères vertébrales.
2. Axes spinaux postérieurs
Au nombre de deux. Ils cheminent chacun en arrière du
sillon postéro- latéral.
Ils proviennent soit de l’artère vertébrale ou bien de
l’artère cérébelleuse inférieure.
3. Les artères segmentaires
Elles sont issues de l’aorte, rejoignent la moelle spinale
par le trou de conjugaison.
Chaque artère segmentaire se divise en deux branches :
- Antérieure : artère radiculaire antérieure se branche sur l’axe spinal antérieur.
- Postérieure : artère radiculaire postérieure se branche sur l’axe spinal postérieur.
B- Les veines
Elles sont satellites des artères.
Le sang veineux du réseau pie-mèrien va déverser dans les veines spinales puis dans les veines radiculaires
puis dans les plexus veineux péri- rachidien pour rejoindre enfin la circulation générale.
CONCLUSION
- La moelle épinière est la partie du système nerveux situé dans le canal rachidien.
- Elle représente le lieu de passage des principales voies de conduction nerveuse. Elle constitue
également le support des activités réflexes.
- Une section de la moelle épinière est irréversible, elle entraine une tétraplégie en cas de section à
hauteur du rachis cervical, une paraplégie en cas de section à hauteur du rachis dorsal.

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