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‫اﻟﺠﻤﮭﻮرﯾﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﺔ اﻟﺪﯾﻤﻘﺮاطﯿﺔ اﻟﺸﻌﺒﯿﺔ‬


REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
‫وزارة اﻟﺘﻌﻠﯿﻢ اﻟﻌﺎﻟﻲ و اﻟﺒﺤﺚ اﻟﻌﻠﻤﻲ‬
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
 

Université Mohamed Khider – Biskra ‫ﺟﺎﻣﻌﺔ ﻣﺤﻤﺪ ﺧﯿﻀﺮ ﺑﺴﻜﺮة‬


Faculté des Sciences et de la technologie ‫ﻛﻠﯿﺔ اﻟﻌﻠﻮم و اﻟﺘﻜﻨﻮﻟﻮﺟﯿﺎ‬
Département de Génie Civil et Hydraulique ‫ﻗﺴﻢ اﻟﮭﻨﺪﺳﺔ اﻟﻤﺪﻧﯿﺔ واﻟﺮي‬
Référence : ………..:‫اﻟﻤﺮﺟﻊ‬

Mémoire de Master
2ème année
Option : Hydraulique urbaine

THEME

Déphosphatation des eaux usée de la ville de


Biskra par un phragmifiltre

Etudiants : Encadreur :

Ghazali Nabila Meme Mimeche Leila

PROMOTION : JUIN 2015

 
 
REMERCIMENT

Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet de préparation de mémoire de fin


d’étude.

Tout d’abord Je remercie vivement Dieu de m’avoir donnée la force et le courage


pour accomplir ce travail.

Ma première pensée va tout naturellement à Mme Mimech Leila d’avoir acceptée de


m’encadrer. Je la remercier pour la confiance qu’elle m’a témoignée en me confiant
ce travail, malgré les contraintes et les conditions de l’expérimental connues à
l’avance et qui n’étaient pas du tout facile a surmonté. Merci pour son
encouragement, sa générosité, son soutien dans les moments difficile durant mes
expérimentations ce qui m’a donné le courage pour poursuive la réalisation de ce
thème.

Je tiens également à remercier les membres de jury pour le temps qu’ils m’ont
accordé malgré leur charge de travail ;

De tout mon cœur, je remercie tous les membres de ma famille et surtout mes tré cher
parents qui mon support.

Je dois présenter mes remerciements les plus vifs à monsieur le Docteur Bouziane
Toufik Chef du département de génie civil et d'hydraulique.

J'adresse mes remerciements à l’équipe du laboratoire du traitement des eaux usées


de CRSTRA pour m'avoir aidé à réaliser ma partie expérimentale. Je leurs remercie
aussi pour leur gentillesse et leur conseils.

Aussi Je remercie aussi tous les enseignants de notre département d’hydraulique.

Je remercie tous ceux qui m'ont aidé de près ou de loin, sans oublier mes collègues de
promotion 2015.
Je dédie cette thèse à mes très chers parents qui m’ont toujours apportés leur amour et
leur affection
A la mémoire de mes très chers grands parents
A mes sœurs
A mes frères
A toute ma famille
A mon encadrant
A mes chères amies : Amina, Maroi, Fariha, Hadjer .
A mes amies
A toute personne qui m’a aidé dans la réalisation de ce travail, Ainsi qu’à tous nos
professeurs que nous avons eus durant tout notre cursus scolaire
A tous mes collègues et camarades de la promotion 2015 qui nous avons passé nos
merveilleuses Années d’études

Je dédie ce travail

Nabila
Liste des tableaux
N° Titre page

1ere partie
TableauI.1 une gamme de 6 tube 6

Tableau I.2 les 5 solutions fille 9

Tableau I.3 tableau d'étalonnage 12

2émé Partie
Tableau III.1 la granulométrie des substrats 33

TableauIII.2 méthode d’analyse 38-39

Tableau IV.1 Les résultats d’analyses physico-chimiques des eaux 48


usées

Annexes
Tableau1 rendement d’élimination de la turbidité dans les phragmites  -
filtres  pendant la période de l’essai

Tableau 2 rendements d’élimination du couleur la dans les -


phragmites filtres pendant la période de l’essai

Tableau 3 rendements d’élimination de la DBO 5 dans les -


phragmites filtres pendant la période de l’essai

Tableau 4 rendements d’élimination de la DCO dans les phragmites -


filtres pendant la période de l’essai

Tableau 5 rendements d’élimination de la NH4 + dans les -


phragmites filtres pendant la période de l’essai

Tableau 6 rendements d’élimination de la NO 3-dans les -


phragmites filtres pendant la période de l’essai

Tableau 7 rendements d’élimination du phosphate PO4 3- la dans -


les phragmites filtres pendant la période de l’essai

Tableau 8 rendements d’élimination du phosphate MES la dans les -


phragmites filtres pendant la période de l’essai
Listes Des Figures
N° Titre page

1ere partie
Figure I.2 Structure chimique d'un groupement phosphate lié à un 2
radical (R)
FigureI.2 une courbe représent la longueur d’onde 11

Figure II.1 Schéma d’une coupe transversale d’un filtre horizontal 18

Figure II.2   Schéma d’une coupe transversale d’un filtre vertical


18

Figure II.3   La filtration par un roseau


20

Figure II.4  Un peuplement de phragmites indigènes (à gauche) et un


peuplement de phragmites envahissants (à droite)  23

Figure II.5   Le principe d’assimilation des nutriments au niveau de la


rhizosphère  24

Figure II.6  Cycle du phosphore simplifié sur un 1er étage d’une filière
française adapté de (Kadlec et Wallace)  27

2 éme partie
Figure III.1  situation géographique de la wilaya de Biskra 30

Figure III .2  Photographie du rejet des eaux usées de la ville de 31


Biskra

Figure III.3  Espace aménagé pour la phyto-épuration 32


 

Figure III.4 Gravier utilisé dans l’essai avec des défirent tailles 33

Figure III.5 Matériels utilisés (photo original) 34

Figure III.7  disposition de substrats dans les bacs à essai 35


FigureIII.8 Le Phragmite Australis, (photo réal de la plante et les racines)  36

Figure III.9  Méthode de prélèvement des échantillons 37

Figure III.10  Série d’échantillon de prélèvement. 38

Figure III.11  Méthode d’analyse des phosphates 45

FigureIV.1   Variations du pH avant et après séjour des eaux usées 49


dans les Phragmifiltres 

Figure IV.2   Variations de La conductivité électrique avant et après 50


séjour des eaux usées dans les Phragmifiltres 

Figure IV.3  Variations de la turbidité avant et après séjour des eaux 51


usées dans les Phragmifiltres 

Figure IV.4   Variations de la couleur avant et après séjour des eaux 52


usées dans les Phragmifiltres 

Figure IV.5   Evolution de la matière en suspension dans les 52


phragmifiltres pendant la période de l’essai 

Figure IV.6  Evolution de l’oxygène dissous(O2) dans les phragmifiltre  54

Figure IV.7   variation de la teneur en sulfate SO4 2- dans les 55


phragmifiltres pendant la période d’essai 

Figure IV.8   Evolution des nitrates NH4+ dans les phragmifiltres 56


pendant la période de l’essai 

Figure IV.9  Evolution des nitrites NO 3- dans les phragmites filtres 57


pendant la période d’essai 

Figure IV.10   Evolution de la demande biologique en oxygène DBO5 58

Figure IV.11   Evolution demande chimique en oxygène DCO 59

Figure IV.12  variation de la teneur en phosphates PO4 3- dans les 60


phragmifiltres pendant la période d’essai 

Figure IV.13  Rendement d’élimination de phosphate 61

Figure IV.14  Variation du NH 4+ en fonction de la teneur du 62


phosphate PO4 3-  

Figure IV.1 5  Variation du NO 3 - en fonction de la teneur du 63


phosphate PO4 3- 
Liste des abréviations
Abréviations Signification
RVM d’acide nitrique concentré de molybdate et de vanadate
d’ammonium
PVC Polychlorure de vinyle
pH Le potentiel d'Hydrogène
MES les matières en suspension
DBO5 Demande biologique une oxygène
DCO Demande chimique une oxygène
FPR  Filtre planté de roseaux
 
Table des matières
Introduction général

Partie bibliographique
Chapitre-I: présentation générales du phosphore, procédé et technique
d’élimination des phosphores des eaux usées
I-1-Phosphore 1

I-1-1- Définition des phosphores 1

I-1-2-Origine des phosphores 1

I-1-2-1-Phosphore d’origine naturelle 1

I-1-2-2-Autres sources de phosphore 2

I-1-3-Composé chimique des phosphores 2

I-3-Phosphate 2

I-3-1-Définition des phosphates 2

I -2-2-Origine des phosphates 3

I -2-3-Compose chimique des phosphates 3

I-3- Impacte des matières phosphate sur l’environnement (l’effet) sur: 4

I-3-1-Impact sur la santé: 4

I-3-2-Impact sur l'environnement: 5

I-4-Méthode (protocole) d’analyse des matières phosphate (dosage des 6


phosphores
I-4-1-Dosage du phosphore par la méthode de BRIGGS 6

I-4-2- Dosage des ions phosphate -Florence Trouillet (INRP ACCES) 7

I-4-3- Dosage des phosphates. Méthode colorimétrique de Misson 11

I-6- procédés et technique d’élimination des phosphores des eaux usée 14

I-6-1- Elimination biologique du phosphore 14

I-6-2- Précipitation chimique des phosphates 14


Chapitre- II : Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

II-1- Historique de la phytoépuration 16


II-2- définition des phragmifiltres : Les filtres plantés de roseaux 17
II-2-1- phragmifiltre à écoulement horizontal 17

II-2-2- phragmifiltre à écoulement vertical 18

II-3-déscription des phragmifiltres 19

II-4- principe de fonctionnement des phragmifiltres 19

II-5- composition des filtres 20

II-5-1- substrat 20

II-5-2- microorganisme 21

II-5-2- Les Phragmites 21

II-5-2-1- définition des phragmites 21

II-5-2-2- les différents types de phragmites 22

II-5-2-3 -Le rôle des phragmites dans le processus épuratoire des eaux 24

II-6-Mécanismes d’élimination des phosphates par phragmite filtre 25

II-6-1- Mécanisme physique 26

II-6-1-1-Accumulation dans la matière accumulée 26

II-6-2- Mécanismes physico-chimiques 27

II-6-2-1- Adsorption 27

II-6-3- Mécanismes biologiques 27

II-6-3-1- Assimilation végétale 27

Partie pratique
Chapitre- III : Matériels et Méthodes
III-1- Aperçu générale de la zone d’étude 30

III-1 -1- Présentation géographique 30

III-1-2- Climat et pluviométrie 31

III-2- Situation du rejet des eaux usées de la ville de Biskra 31

III-3- Mise en place du dispositif expérimental 32

III-4- Matériels de l’essai 32

III-5-1- Remplissage des bacs et emplacement des plantes 34

III -6- Matériels Végétales 35

III-6 -1- Plantes macrophytes utilisées 35

III-6-2- Caractéristiques du phragmite australis 36

III-6-3- Préparation de plante 37

III-7- Les paramètres physico-chimiques des eaux usées 37

III-7-1- Les prélèvements des eaux traitées 37

III-7- 2- Méthodes d’analyses 38

III-8- protocole d’analyse des phosphates 39

III-8-1- Dosage des phosphates PO43- 39

Chapitre-VI: Résultats et discussion

IV-1- Résultats des analyses physicochimiques des eaux usées de la 44


période du mois Mars - Avril

IV-1-1- Variation des paramètres physico-chimiques à l’entrée et à la 45


sortie du phragmifiltre

IV-1-2 -Variation des paramètres globaux de pollution à l’entrée et à la sortie 53


du phragmifiltre

IV-1-3 -L’abattement des phosphates à l’entrée et à la sortie du 55


phragmifiltre

IV-2- performances épuratoires des phragmites filtres 57


IV-2-1- Variation de l’élimination la pollution azotée des eaux usées en 58
fonction de la teneur du phosphate PO4 3-
Conclusion Général

Références bibliographiques

Annexes
Introduction
générale
INTRODUCTION GENERALE

Dans les pays à climat aride et semi-aride, tels que l’Algérie, le Maroc, et beaucoup de
pays sud-méditerranées, les eaux usées peuvent constituer un apport en eau non négligeable
pour pallier le déficit hydrique croissant et récurrent (Rodier.J, 1996 et Ouazzani. N, 1998).
L'Algérie est un pays riche en ressources naturelles telles que les ressources fossiles et les
minerais de phosphates et de fer. Cependant, elle accuse un important déficit en ressources
hydriques, Le phosphore est présent dans les eaux usées, soit sous forme d'orthophosphates,
soit sous forme de polyphosphates ou de phosphore organique. Ce phosphore est incorpore
essentiellement dans les acides nucléiques, les phospholipides et les polymères des parois
bactériennes. Dans certains cas par tauliers, il peut être stocker dans la cellule, sous des
formes diverses (ANDRIAMIRADO L et al, 2005).

Problématique

Le phosphore, élément essentiel à la vie n’a pas de toxicité propre et ne présente pas de
risque sanitaire direct. Il peut néanmoins provoquer des dommages très importants à
l’environnement et particulièrement au milieu aquatique au travers de son principal effet :
l’eutrophisation, c’est-à-dire l’enrichissement du milieu qui se manifeste par le
développement exacerbé d’algues et de végétaux aquatiques.
Le phosphore est responsable de l'eutrophisation de l'eau. Ce phénomène se traduit par une
augmentation du nombre d'algues et une diminution de la biodiversité car les algues à la
surface de l'eau limitent les échanges avec l'extérieur : air et soleil. Le phosphore est présent à
l'état naturel dans l'eau mais à une concentration de l'ordre de 0,01 mg/L. Mais les phosphates
sont utilisés, même si leur emploi diminue de nos jours, dans les produits d'entretien et en
agriculture, leur rejet est donc règlementé pour éviter le dépérissement des rivières de rejet
même s'ils ne représentent pas de dangers du point de vue sanitaire. Les stations d'épuration
sur lits plantés de macrophytes obtiennent des rendements très faibles au niveau de
l'élimination du phosphore. Ceci ne pose, en général, pas de problème, étant donné la
règlementation en vigueur.

En effet, on considère le phosphore comme le principal responsable du processus


d’eutrophisation qui conduit à une augmentation de la biomasse algale, à une désoxygénation
de la colonne d’eau provoquée par la décomposition biologique de cette matière organique
algale, et d’une manière générale à une dégradation de la qualité des cours d’eau, des lacs
mais aussi des zones côtières (Lacaze, 1996).

 La solution

L’épuration des eaux usées doit actuellement franchir une étape importante du fait des
récentes directives environnementales de plus en plus rigoureuses. Pour répondre aux besoins
des petites collectivités ayant des contraintes techniques et financières leur interdisant les
systèmes techniques d’épuration classiques, il y a l’apparition des systèmes d’épuration
rustiques, techniques alternatives aux procédés artificiels, tels que le lagunage, l’épandage ou
encore les lits filtrants plantés de macrophytes. (Vymazal, 1998, Brix, 1987, Cristina, 2009)
mais le monde entier se penche actuellement sur l’utilisation des macrophyte ou microphyte
(appelé aussi la Phytoépuration) comme moyen efficace et économique.

Le filtre planté à macrophytes est devenu aujourd’hui une alternative intéressante pour
le traitement des eaux usées, compte tenu des avantages qu’il présente. En effet, ce système
quasi naturel est moins couteux à réaliser et à exploiter, construit directement sur le site du
rejet et nécessite peu d’équipements mécanisés (Brix, 1997).

Les filtres plantés de roseaux (phragmites australis) La filière la plus étudiée et la plus
répandue est celle des filtres plantés de roseaux (ou lits plantés, FPR).

 Objectif du travail

L’objectif de cette étude est de mettre en évidence les potentialités du Phragmifiltre à traiter
les eaux usées de la ville de Biskra.
 La répartition du mémoire

Le mémoire comporte deux parties :

 la première partie : Etude Bibliographique

Le premiers chapitre concernent une synthèse bibliographique sur l’élément


chimique phosphates, leur origine, Composé chimique.et une description sur les
procédés et technique d’élimination des phosphores des eaux usée pour leurs épuration
ainsi que l’intérêt du développement d’une nouvelle technique (la phyto-épuration).
Le deuxième chapitre fait l’objet du traitement par des filtres plantés de phragmites
australis sur l’élimination de la pollution organique et particulièrement les phosphates,

 deuxième partie : Etude expérimentale

Le troisième chapitre matériels et méthodes utilisé dans notre essai, et les protocoles
des analyses effectuées. En fin, nous avons le quatrième chapitre. Dans ce chapitre on
a discuté les principaux résultats obtenus et terminé le manuscrit par une conclusion
générale de cette étude.
Chapitre I
Présentation générales du phosphore,
procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées
Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
Introduction

Les phosphates (PO4) sont des composants naturels des organismes vivants : ils se
composent de phosphore (P) et d’oxygène (O). Les phosphates sont, tout comme les nitrates,
des aliments pour les plantes. Les phosphates sont présents dans les excréments humains ainsi
que dans les produits de lavage comme les poudres à lessiver et les produits de vaisselle. Ils se
retrouvent dans les eaux de surface par le biais des eaux usées.

Les phosphates sont aussi présents dans les engrais utilisés pour les jardins et finissent
par aboutir dans les eaux souterraines par lessivage et infiltration, où leur trop forte
concentration peut entraîner de graves conséquences pour l’environnement.

Outre les origines naturelles (peu importantes) de la présence de phosphore, la cause


principale de l’apport de cette substance dans les eaux douces provient des ménages, des
activités industrielles et – dans une moindre mesure – de l’agriculture. (13_phosphates_)

I-1-Phosphore:

I-1-1- Définition des phosphores:

Le phosphore est un élément chimique, plus précisément un macroélément, que l'on


retrouve à l'intérieur de l'organisme sous la forme de phosphate.

Phosphore dont le symbole chimique est P est apporté par l'alimentation quand celle-ci
est normale. Ensuite, quand les aliments ont pénétré à l'intérieur du tube digestif, le phosphore
est absorbé par l'intermédiaire de la muqueuse intestinale (couche de cellules tapissant
l'intérieur des intestins).

I-1-2-Origine des phosphores

I-1-2-1-Phosphore d’origine naturelle


Le phosphore provient de l’érosion des roches phosphatées. En effet, la pluie tombant
sur une roche va lentement dissoudre les éléments qu’elle contient. C’est ainsi que le
phosphore arrive par ruissellement dans nos lacs et cours d’eau. Aussi, les excréments des
organismes vivants, les étangs de castor et les forêts, entre autres, libèrent du phosphore.
Cependant, ces différentes sources naturelles de phosphore apportent cet élément nutritif en

  1     
 
Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
faible concentration dans le milieu aquatique.

I-1-2-2-Autres sources de phosphore


On considère que la majorité du phosphore présent dans le milieu aquatique ne provient
pas de cet apport naturel. En effet, l’utilisation massive de phosphore dans les détergents et
les engrais a conduit à l’exploitation minière importante de roches phosphatées. Par
ruissellement ou percolation dans le sol, le phosphore introduit dans l’environnement se
retrouve dans les plans et cours d’eau.

I-1-3-Composé chimique des phosphores:

Le phosphore des eaux usées, particulaire ou soluble, est essentiellement constitué :

➢ de phosphore inorganique (essentiellement des polyphosphates) et des orthophosphates


dont une part provient de l’hydrolyse des premiers

➢ de phosphore organique : phospho-lipides, esters, polynucléotides, ATP, ADP, … Les


phosphates de sodium et de potassium sont solubles dans l’eau, les phosphates monocalciques
et les phosphates de magnésium le sont également, mais dans une moindre mesure. Les autres
phosphates sont insolubles. Le phosphore total est la somme du phosphore inorganique et
organique. (fndae29)

I-3-Phosphate

I-3-1-Définition des phosphates.

Un phosphate, en chimie inorganique, est un sel d'acide phosphorique résultant de


l'attaque d'une base par de l'acide phosphorique. En chimie organique, c'est un composé
organophosphoré dérivé de l'acide phosphorique; on parle parfois de phosphate organique.

Figure I.2:Structure chimique d'un groupement phosphate lié à un radical (R)


  2     
 
Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
I -2-2-Origine des phosphates:

Les composés phosphatés présents dans les eaux usées ou les eaux de surface ont différentes
origines:

 Les engrais transportés par ruissellement


 Les matières fécales humaines et animales

Les détergents et produits d’entretien La charge totale en PO4 regroupe les


orthophosphates, les polyphosphates, les composés phosphorés organiques, sachant que
l’ortho-PO4 est généralement le composé le plus présent. Dans l’eau, les phosphates se
présentent sous forme dissoute, colloïdale ou solide. Avant toute analyse, il est donc impératif
de réfléchir au type de composés phosphatés qui seront mesurés. Ainsi, si seuls les
orthophosphates doivent être déterminés (par exemple pour le contrôle de la précipitation du
phosphore), l’échantillon devra simplement être filtré avant l’analyse. En revanche, si la
concentration totale en PO4 doit être définie (par exemple pour la vérification du respect des
seuils), il faudra tout d’abord homogénéiser l’échantillon, puis l’hydrolyser (dissolution)
(Sep08.web.pdf)

I -2-3-Compose chimique des phosphates

Les phosphates sont des composés phosphorés. Dans la nature, le phosphore (P) est
généralement présent sous forme de molécules de phosphates. Parmi les phosphates présents
dans l’eau, on distingue couramment :

 les orthophosphates (H2PO4-, HPO42-, PO43-), qui sont des sels minéraux de l’acide
phosphorique (H3PO4). Cette forme, parfois notée O-P, est également appelée lors de
la mesure des concentrations dans les eaux « phosphore réactif » ;
 les polyphosphates (ou phosphates condensés), qui correspondent à des molécules plus
complexes de phosphates minéraux. On parle également de « phosphore hydrolysable
» dans l’acide ;
 les phosphates organiques, qui correspondent à des molécules de phosphates associées à
des molécules à bases carbonées, comme dans la matière organique vivante ou morte
(animaux, végétaux, microorganismes, etc.). Dans l’eau, les phosphates inorganiques
(orthophosphates et polyphosphates) et les phosphates organiques peuvent se retrouver

  3     
 
Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
sous formes dissoutes et/ou particulaires (associés aux particules en suspension, de
sédiment, ou de sol).
Lors de la détermination des concentrations en phosphates dans une matrice
quelconque (eau, sol, aliment), suivant les cas, la teneur en phosphates est exprimée en
grammes de PO4, de P2O5 ou de P par litre. Ainsi : 1 g.L-1 de PO4 = 0,747 g.L-1 de
P2O5 = 0,326 g.L-1 de P. (PhosphateLB.pdf)

I-3- Impacte des matières phosphate sur l’environnement (l’effet) sur:

I-3-1-Impact sur la santé:

On peut trouver le phosphore dans l'environnement en général sous forme de phosphate.


Les phosphates sont des substances importantes pour le corps humain car ils sont un
composant de l'ADN et ils participent à la distribution de l'énergie. On trouve aussi
fréquemment des phosphates dans les plantes.

L'homme a modifié radicalement les réserves naturelles de phosphate par l'addition


d'engrais riche en phosphate dans le sol et en utilisant des détergents contenant des
phosphates. On ajoute aussi des phosphates à certains aliments tels que le fromage, les
saucisses et le jambon.
Trop de phosphates peuvent provoquer des problèmes de santé, tels que de l'ostéoporose
ou des problèmes aux reins. On peut aussi avoir des carences en phosphates qui sont dues à
une utilisation intensive de médicaments, provoquant des problèmes de santé.

Le phosphore solide à l'état pur peut se présenter sous trois formes allotropiques:
phosphore blanc, phosphore rouge et phosphore noir. Le phosphore blanc est la forme la plus
dangereuse du phosphore que l'on connaît. Il est extrêmement toxique et, dans beaucoup de
cas, l'exposition est fatale.

Dans la plupart des cas les personnes qui meurent d'une exposition au phosphore blanc
ont accidentellement avalé de la mort-aux-rats. Avant de mourir, on souffre généralement de
nausées, de crampes d'estomac, et de somnolence.

Le phosphore blanc peut provoquer des brûlures de la peau. En brûlant, le phosphore


blanc peut endommager le foie, le cœur ou les reins.

  4     
 
Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
I-3-2-Impact sur l'environnement:

-Phosphore
Le phosphore blanc s'introduit dans l'environnement lorsque les industries l'utilisent pour
fabriquer d'autres produits chimiques et lorsque l'armée l'utilise comme munitions. Lors du
déversement d'eaux usées le phosphore blanc finit dans les eaux de surface près des usines les
utilisant.
Le phosphore blanc n'a pas tendance à se répandre car il réagit assez vite avec l'oxygène
de l'air. Quand du phosphore se retrouve dans l'air par l'intermédiaire de tuyau d'échappement,
il réagit en général tout de suite avec l'oxygène pour être transformer en produit moins nocifs.
Cependant quand les particules de phosphore sont dans l'air, elles peuvent avoir une couche
protectrice qui empêche les réactions chimiques.

Dans l'eau, le phosphore blanc ne réagit pas avec d'autres particules aussi vite et, par
conséquent, il s'accumule dans le corps des organismes aquatiques. Dans le sol, le phosphore
reste pendant plusieurs années avant d'être transformé en substance moins dangereuse. Et
dans les sols profonds et au fond des rivières et des lacs, le phosphore peut rester pendant
mille ans ou plus.

- Phosphates

Les phosphates ont beaucoup d'effets sur les organismes. Ces effets sont principalement
les conséquences des émissions de grandes quantités de phosphates dans l'environnement par
l'exploitation minière et la culture des champs. Lors du traitement de l'eau, les phosphates ne
sont en général pas éliminés convenablement, ils peuvent donc se répandre sur de longue
distance lorsqu'ils se trouvent dans les eaux de surface.

Du fait du rejet constant de phosphates dans l'environnement par l'homme et donc des
concentrations excessives de phosphore dans la nature le cycle du phosphore est fortement
perturbé.
L'augmentation des concentrations de phosphore dans les eaux de surface augmente la
croissance des organismes dépendant du phosphate, comme par exemple les algues et les
lentilles d'eau. Ces organismes utilisent de grandes quantités d'oxygène et empêchent la
lumière de pénétrer dans l'eau. L'eau devient donc plutôt invivable pour les autres organismes.
Ce phénomène est appelé eutrophication.

  5     
 
Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
I-4-Méthode (protocole) d’analyse des matières phosphate (dosage des phosphores)

I-4-1-Dosage du phosphore par la méthode de BRIGGS

La méthode de Briggs permet de doser le phosphore libre dans les eaux qui est
principalement sous forme d’ions phosphates. En effet, bien que les ions phosphates ingérés
ne présentent aucun risque pour l’Homme, la législation française stipule que les eaux
destinées à la consommation ne doivent pas dépasser 5 mg de P2O5 par litre (unité
conventionnelle).

En milieu acide, les ions phosphates libres (H2PO4-, HPO42-, PO43-), forment avec les
ions molybdates un complexe phosphomolybdique jaune instable. Ce complexe est alors
réduit pour former un complexe phosphomolybdique-molybdeux stable coloré en bleu. Ce
complexe absorbe à 700 nm.

-Réactif molybdique : molybdate d’ammonium + acide sulfurique

-Réducteurs : hydroquinone et sulfite de sodium

-Protocol opératoire:

Préparation de la gamme d’étalonnage

A partir d’une solution étalon à 1 mmol.L-1 de phosphate réaliser une gamme de 6 tubes
numérotés de 0 à 5 :

TableauI.1:une gamme de 6 tube .

0 1 2 3 4 5
volume de solution étalon 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

à 1 mmol.L-1 de phosphates (en


ml)

volume d’eau distillée

  6     
 
Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
qsp 1 mL (en mL)
réactif molybdique (en mL) 1ml
hydroquinone à 10 g.L-1 (en mL) 1ml
sulfite de sodium à 200 g.L-1 (en 1ml
mL)
quantité de phosphate en μmol par
tube
masse de phosphore (P) en μg
par tube
absorbance à 700 nm

- boucher les tubes sous la hotte

- puis laissé reposer 30 min

- transvaser dans les macrocuves puis les boucher (sous la hotte)

- lire contre le blanc à une longueur d’onde de 700 nm

-Dosage du phosphore d’une eau :

Réaliser 2 essais dans les mêmes conditions et en même temps que les tubes de la gamme à
partir de 1 mL d’échantillon. (TP_02_)

I-4-2- Dosage des ions phosphate -Florence Trouillet (INRP ACCES)

- Principe :

Les ions phosphates PO43- réagissent en milieu acide avec le molybdate d’ammonium
pour former un complexe phosphomolybdique de couleur bleue, après réduction par l’acide
ascorbique. Nous allons donc réaliser un dosage par spectrophotométrie dans le visible à la
longueur d’onde de 720 nm. Dans un premier temps, on prépare une gamme étalon dont on
mesure l’absorbance pour tracer une courbe d’étalonnage. Ensuite, on mesure l’absorbance de
l’eau à analyser pour déterminer sa concentration en ions phosphate par comparaison avec la
courbe d’étalonnage.

  7     
 
Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
- Préparation de la solution mère S0 :

-Peser avec précision 0,439 g de dihydrogénophosphate de potassium sec de formule


(KH2PO4). Les introduire dans une fiole jaugée de 1 L pour préparer par dissolution une
solution S de concentration C = 3,23.10-3 mol.L-1.

En effet n= m/ M(KH2PO4 ) =0.439/136.1=3,26.10-3 mol

Compléter avec de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge. Bien agiter pour homogénéiser la
solution.

- Diluer au 1/10e cette solution : prélever à la pipette jaugée 10,0 mL de la solution préparée S
et les introduire dans une fiole jaugée de 100 mL puis compléter avec de l’eau distillée
jusqu’au trait de jauge. Bien agiter pour homogénéiser la solution.

-Recommencer cette opération (dilution au 1/10e de la solution déjà diluée). On obtient ainsi
une solution S0 de concentration C0 = 3,23.10-5 mol.L-1 soit de concentration massique en
phosphore C0 = 1 mg P/L. La concentration massique en phosphore s’exprime ici en mg P/L
(milligramme de phosphore par litre de solution). Il s’agit de la masse d’élément phosphore se
trouvant par litre de solution.

( En effet, 1,0 mg d’élément phosphore correspond à : n=m/M=1,0.10-5/31=3,23.10-5mol.) P


d’atomes de phosphore. Comme 1 mole de dihydrogénophosphate de potassium contient 1
mole d’atomes de phosphore, la concentration molaire de la solution S0 est bien C0 = 3,23
10-5 mol.L-1.

-Préparation de la gamme étalon :

Utiliser le tableau suivant pour fabriquer 5 solutions filles notées S1 à S5, de


concentration C’ dans 5 tubes à essai numérotés. V0 est le volume de solution S0 à introduire
(à la micropipette), Veau le volume d’eau distillée à ajouter (à la burette).

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Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
Tableau I.2: les 5 solutions fille

Solution S1 S2 S3 S4 S5
C’ (mg P/L) 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
V0 (mL) 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
Veau (mL) 4,5 4,0 3,5 3,0 2,5

On obtient une échelle de teinte.

-Tracé de la courbe d’étalonnage :

 Ajouter 1,0 mL du réactif dont la préparation est indiquée ci-dessous, au contenu de


chaque tube à essai.
 Bien agiter. Attendre environ 15 min que la coloration bleue se stabilise.
 Mesurer l’absorbance A de chaque solution pour un filtre de longueur d’onde λ = 720
nm (filtre rouge).(Ne pas oublier de « refaire le blanc » entre chaque mesure)
 Tracer la courbe illustrant les variations de l’absorbance A en fonction de la
concentration C.

-Préparation du réactif :

 148 mL d’acide sulfurique concentré dans une fiole de 1 L. Ajuster avec de l’eau
distillée.
 12 g de molybdate d’ammonium dans 250 mL d’eau distillée.
 0,291 g de tartrate double d’antimoine et de potassium dans 100 mL d’acide sulfurique
4 N.
 Mélanger les trois solutions dans une fiole de 2 L et ajuster avec de l’eau distillée.
 Dissoudre 1 g d’acide ascorbique dans 50 mL de la solution de molybdate ainsi
préparée.
 Une coloration jaune se forme.

-Analyse d’une eau de rivière :

 Il faut commencer par filtrer l’eau prélevée dans la rivière sur büchner (filtration avec
aspiration).

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Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
 Introduire 5,0 mL d’eau de rivière filtrée dans un tube à essais + 1,0 mL de réactif et
mesurer comme précédemment l’absorbance.
 Utiliser la courbe précédemment tracée pour déterminer la concentration massique en
phosphore de l’eau analysée.

-Sécurité :

KH2PO4 : précautions d’usage, S22-24/25

Réactif : corrosif

-Utilisation du spectrophotomètre :

1. Brancher le cordon d’alimentation et mettre l’appareil sous tension ; la lampe témoin verte
s’allume.

2. Mettre le filtre correspondant à la longueur d’onde λ choisie dans son logement.

3. Placer la solution de référence (ici : de l’eau distillée) dans le logement pour tube à essais
et appuyer brièvement sur le bouton poussoir R (Référence). Le voyant rouge s’allume et
l’afficheur doit indiquer .00A (ce qui signifie que l’absorbance A de la solution est nul).

4. Retirer la solution de référence et insérer dans le logement le tube à essais contenant la


solution dont on veut mesurer l’absorbance. Appuyer puis relâcher le bouton poussoir T
(Test) Le voyant lumineux s’allume à nouveau, et indique l’absorbance de la solution à la
longueur d’onde.

Remarque importante :

Il est nécessaire de refaire « le blanc » (réglage avec l’eau distillée) avant chaque mesure pour
plus de précision. (Fiche methode phosphates.pdf)

  10     
 
Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
I-4-3- Dosage des phosphates. Méthode colorimétrique de Misson

 Réaction du dosage

Le réactif dosant est une solution acide (le solvant est une dilution au 1/5 d’acide nitrique
concentré) de molybdate et de vanadate d’ammonium appelée dans la suite réactif RVM.

RVM + orthophosphate complexe C* (réaction complète)

complexe C* = complexe phosphovanadomolybdique = ((NH4)3, PO4, NH4, VO3, 16MoO3)

Le complexe C* est jaune intense et peut être dosé par photométrie d’absorption moléculaire
vers 440 nm.

FigureI.2: une courbe représent la longueur d’onde

A désigne l’absorbance, l la longueur d’onde en nm.

Tracé 1 : spectre du réactif RVM. 5 ML d’eau + 5 mL de RVM et lecture contre de l’eau D.

Tracé 2 : spectre du complexe C* + reliquat de RVM. 5 mL de solution phosphates avec 100


μg d’élément phosphore + 5 mL de RVM et lecture contre de l’eau D.

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Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
- Remarques :

-les substances susceptibles de précipiter avec le réactif RVM doivent être éliminées. C’est le
cas des protéines.

-La silice conduit à un complexe jaune avec le réactif RVM qui est cependant beaucoup
moins absorbant.

- analyse des spectres et critique du choix de 440 nm comme longueur d’onde de dosage.

 Mode opératoire pour le dosage des phosphates dans une boisson gazeuse de type
soda-cola.

-Données de sécurité

Le réactif de Misson, par son caractère très acide (acide nitrique au 1/5), est corrosif et
provoque des brûlures. Il contient du vanadate d'ammonium, une substance très toxique et
irritante à l'état de poudre ainsi que du molybdate, une substance irritante. Conclusion : port
obligatoire d'une blouse appropriée et des lunettes de sécurité. Rejet dans le récipient prévu à
cet effet dans le cadre du système de rejets du Lycée.

-étalonnage

Tableau I.3: tableau d'étalonnage

solution de phosphates x ml
eau distillée 1-x ml
réactif RVM 1 ml

-Homogénéiser, attendre 5 minutes et lire à 440 nm.

-On limitera le tube étalon de réaction le plus chargé vers 2 μmol de phosphates (la valeur de
3 μmol est possible).

-Réaliser l’étalonnage en utilisant KH2PO4, solide, pur, anhydre, MM = 136,09 g/mol.

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Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
-Préparer une solution étalon phosphates à 0,5444g/L (4,000 mmol/L) en KH2PO4 par pesée
exacte de 0,1361 g de KH2PO4 pur (balance analytique au 1/10 mg) et mise en solution en eau
distillée qsp 250 mL en fiole jaugée (ou pesée exacte de 0,1089 g qsp 200 ml).

-Travail à réaliser et compte-rendu :

– Présenter un tableau de gamme d’étalonnage selon le mode opératoire du §2.1.2 (qui


permette de travailler directement en cuves pour photométrie) ;

– Réaliser l'étalonnage en lisant les absorbances contre de l'eau distillée. établir la fonction
d’étalonnage (Aeti-Atr) = f(quantité de phosphates en μmol) par régression linéaire. Aeti
désigne l'absorbance d'un étalon i et Atr l'absorbance du témoin réactif.

 Dosage des phosphates d’un soda-cola

Les soda-cola sont généralement, au moins en partie, acidifié par introduction d’acide
phosphorique (H3PO4)

Dégazer le soda. Doser en réalisant le(s) témoins de compensation (TCE) convenables (on
dispose d’acide nitrique concentré qui a été dilué au 1/5, il sera utilisé dans les TCE car
l'absorbance propre des sodas est influencée par le pH ). Traiter la gamme et les essais en
même temps. On demande de réaliser des prises d’essai « soda-cola » de 200μL.
Travailler avec 3 mesurages en conditions de répétabilité. L'écart-type de répétabilité sr =
0,1 mmol/L. L'étendue critique à la confiance 0,95 est de 3,3 sr pour 3 essais en conditions
de répétabilité. (Tp-misson)

Le phosphore inorganique représente la somme des orthophosphates et du


phosphorehydrolysable non lié à de la matière organique. Les sources les plus importantes
sont les effluents municipaux contenant des détergents, les effluents industriels et les eaux de
drainage des terrains traités par des engrais.

Il existe plusieurs méthode d'analyse des matières phosphaté on peut situer les méthodes
suivante :

 Dosage du phosphore par la méthode de BRIGGS.


 Dosage des ions phosphate -Florence Trouillet (INRP ACCES).

  13     
 
Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
 Dosage des phosphates Méthode colorimétrique de Misson.

I-6- procédés et technique d’élimination des phosphores des eaux usée.

A l’heure actuelle, on considère que la concentration moyenne en Ptot dans les eaux qui
arrivent dans une station d’épuration municipale est de l’ordre de 9 mg/l en moyenne. Le
processus d’épuration doit donc permettre de ramener cette concentration dans les limites
légales autorisées pour les eaux quittant la station. Pour ce faire, il existe deux possibilités :

I-6-1- Elimination biologique du phosphore

Stockage d’une quantité de phosphates supérieure à celle normalement nécessaire dans


les flocs de boue activée. Ce phénomène se produit lorsque le milieu passe de conditions
aérobies à des conditions anaérobies (apport ou disparition de l’oxygène). Une élimination
biologique efficace du phosphore implique la présence d’éléments organiques facilement
dégradables en quantité suffisante (DBO5). Un ratio P/DBO5 inférieur à 0,03 et un ratio N/
DBO5 inférieur à 0,25 pour l’activation garantissent des conditions propices à une
décomposition accrue du phosphore.

I-6-2- Précipitation chimique des phosphates

Certains composés chimiques (sels de fer, sels d’aluminium, lait de chaux) permettent
une précipitation des composés d’orthophosphates sous forme de phosphates métalliques à
solubilité réduite. Ces derniers se déposent et restent dans les boues d’épuration. Les
précipitants peuvent être ajoutés pendant la décantation primaire (pré-précipitation), dans le
bassin de boues activées (coprécipitation) ou encore dans un bassin réaction supplémentaire
située en aval du bassin de boues activées (post-précipitation). La coprécipitation est la
solution la plus largement utilisée en raison de son coût réduit.( Fndae29).

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Chapitre I présentation générales du phosphore, procédé et technique d’élimination
des phosphores des eaux usées.
 
Conclusion

L’impact environnemental du phosphore n’est plus à nier. L’activité de L’homme en est


directement responsable. Cet élément, présent partout sur la Terre, mais généralement peu
concentré, est stratégique pour toutes les formes de vie. Sa faible biodisponibilité en fait
souvent l’élément essentiel pour satisfaire les besoins alimentaires des végétaux, et par
conséquent ceux de l’humanité. Les rejets dans le réseau hydrographique conduisent à
l’eutrophisation de certains milieux aquatiques. Cela est particulièrement vrai dans les zones
d’élevage dont les exploitations sont souvent en excédent structurel.

Tous les moyens doivent donc être mis en œuvre pour diminuer les rejets de phosphore :
l’agriculture doit y contribuer et l’aviculture, quant à elle, y contribue déjà en maitrisant
mieux les apports de phosphore dans les régimes alimentaires et en adoptant les techniques
permettant de limiter les apports.

Le phosphore, ne l’oublions pas, n’est pas un élément inépuisable et renouvelable, du


moins à échéance humaine: les estimations actuelles estiment à une centaine d’années la durée
de vie des réserves facilement exploitables. Raison de plus pour ne pas gaspiller inutilement
cet élément essentiel à la vie.

  15     
 
Chapitre II
Élimination des éléments phosphatés
par phragmifiltre
Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

Introduction

Depuis l’antiquité chez les Grecs et les romains, ainsi qu’en Chine, les plantes sont
utilisées pour traiter la pollution. L’effet dépolluant des microphyles (végétaux aquatiques
visibles à l’œil nu) est connu de façon empirique depuis très longtemps, cependant, ce n’est
qu’à partir des années 1950 que des chercheurs allemands commencent à analyser ce
phénomène de façon scientifique. Ils mettent en évidence que ce ne sont pas les plantes elles-
mêmes qui ont une activité dépolluante mais plutôt les bactéries vivant autour de leurs
rhizomes (tige souterraine en forme de racines),

La phyto-épuration de l’eau semble être une bonne alternative aux stations d’épuration
classiques au moins pour les petites collectives. La qualité de l’eau en sortie respectant
largement la règlementation et le faible coût de fonctionnement en font un système très
intéressant. Toutefois, ce système est en développement et son évolution dans le temps n’est
pas connue. En tout cas, pour u.ne fois, les mentalités semblent prêtes à changer et ainsi
préférer l’épuration rustique à l’épuration classique.

II-1- Historique de la phytoépuration

La technologie de traitement des eaux usées en utilisant des plantes est apparue en
Europe d’Ouest basée sur une recherche de Seidel qui a commencé durant les années soixante
(1960’s), et par Kickuth à la fin des années soixante-dix (1970’s) et dernièrement durant les
années quatre-vingt (1980’s). Des travaux avancés ont commencé aux Etats Unies au début
des années quatre-vingt (1980’s) avec la recherche de Wolverton, Gerberget et al., (EPA,
1993) En 1955, Dr Seidel discuta dans un rapport la possibilité « de diminuer la sur-
fertilisation, la pollution et l’envasement des eaux des terres intérieures à travers des plantes
particulières permettant les eaux polluées de devenir capables de supporter la vie de nouveau
». Elle a proposé pour ce but le jonc commun « Schoenoplectus lacustris », ayant observé
dans sa recherche que cette espèce est capable de retenir de grande quantité de substances
organiques des eaux contaminées (EPA, 1993). Dans des expériences supplémentaires durant
les années cinquante 50’s, Dr Seidel a montré que Schoenoplectus améliore et enrichit le sol
sur lequel il se développe, en bactérie et humus et ça exsude apparemment les antibiotiques.
Un rang de bactéries (Coliformes, Salmonella et Enterococci) évidement disparaissent des
eaux polluées en passant à travers une végétation de joncs (Hand B, 1997). Le système

16 

 
Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

développé par Seidel comprend des séries de lits composés de sable ou gravier supportant une
végétation aquatique immergée tel que la massette « Typha », le jonc, et le phragmite qui a été
le plus communément utilisé, et dans la majorité des cas le plan d’écoulement été vertical.
(EPA, 1993)

Dans le nord d’Amérique, des observations de la capacité assimilatives des terres


émergées naturellement mène à l’expérimentation avec différents modèles de marécages
construits durant les années soixante-dix 70’s. (EPA, 1993) Commençant en 1985, un nombre
de systèmes de « lits de phragmite » a été construit en Angleterre basés sur les concepts de
Kickuth, mais plusieurs cas utilisaient le gravier au lieu des sols cohésifs dus à la conductivité
hydraulique (élevée) (EPA, 1993) La technologie des filtres plantés de macrophytes pour le
traitement des eaux usées domestiques est une technique au développement récent. Apparue
en France dans les années quatre-vingt (80’s), cette technique de traitement a vu son
développement s’accroître depuis 1997et puis est apparu des nouveaux systèmes appelés
phragmifiltres qui se basent sur l’effet des phragmites vue son rendement épuratoire élevé. La
forte demande actuelle pour ce type de station d’épuration de la part des élus est réelle. Il
s’agit d’une technologie fiable, simple d’exploitation, facilitant grandement la gestion des
boues d’épuration et qui, de surcroît, est bien acceptée par les habitants en raison de sa bonne
aptitude à l’intégration paysagère. Ainsi, elle s’avère fortement recommandée pour les petites
collectivités et les pays à faibles ressources financières. (Poulet et al, 2004).

II-2- définition des phragmifiltres : Les filtres plantés de roseaux

La filière la plus étudiée et la plus répandue est celle des filtres plantés de roseaux (ou
phragmifiltre). C’est une méthode d’épuration des eaux usées, ces dernieres sont amenées
sur le filtre et traitée par la flore bactérienne du milieu granulaire, dont le développement
pérenne est favorisé par la présence de roseaux. Les roseaux jouent dans ce cas un rôle
principal de remaniement physique du support. Il existe deux types de filtres : filtre à
écoulement vertical, Filtre à écoulement horizontal.

II-2-1 phragmifiltre à écoulement horizontal :

Les systèmes à écoulement horizontal sont constitués par des bassins horizontaux
imperméabilisés, qui sont remplis avec un matériau inerte avec une taille de particule choisie
(par exemple gravier), où se développent les racines Phragmites. Le flux d'eau est maintenu
17 

 
Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

en permanence sous la surface par un dispositif spécial, générant ainsi un environnement


essentiellement anoxique (fig.II.1). Cette variété de conditions d'oxydoréduction du système
afin de le rendre extrêmement flexible, souple et efficace contre les différents types d'eaux
usées et des changements en continu des polluants

Regard d’entrée
Regard de sortie 

Figure II.1 : Schéma d’une coupe transversale d’un filtre horizontal en (APAT, 2005)

II-2-2 phragmifiltre à écoulement vertical

Figure II.2 : Schéma d’une coupe transversale d’un filtre vertical (APAT, 2005)

Dans un phragmifiltre à écoulement vertical les principaux mécanismes d’épuration


s’appuient sur la combinaison de plusieurs processus en conditions aérobie, Les filtres à
écoulement vertical sont alimentés en surface, l’effluent percole verticalement à travers le
substrat, la rétention physique des matières en suspension s’effectue en surface des filtres. Ce
type de dispositif permet un stockage et une minéralisation des boues sur filtre de traitement
par stabilisation des boues et la dégradation biologique des matières dissoutes est réalisée par
la biomasse bactérienne aérobie fixée sur le support non saturé.

18 

 
Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

Pour des questions de capacité d’oxygénation, les filtres contribuent essentiellement à la


dégradation de la fraction carbonée (Cristina., et al. 2009).

II-3-déscription des phragmifiltres

Les filtres à phragmites mettent en œuvre exclusivement des roseaux plantés dans des
bassins disposés en série et étanchés par des géomembranes. Sur un substrat de gravier et de
sable, régulièrement aéré par des évents, les effluents circulent verticalement ou
horizontalement selon le type d’installation, mettant en œuvre différentes techniques. Les
phragmites ne servent pas que de supports pour les colonies bactériennes : elles empêchent le
colmatage du substrat, qui doit rester filtrant, et contribuent à l’oxygéner. L’entretien se limite
à un faucardage annuel et à l’exploitation, tous les dix ans, d’un terreau riche issu de
l’accumulation des boues. Les systèmes à lits horizontaux sont plus délicats à mettre en œuvre
et entretenir que les systèmes à lits verticaux. (Arehn, 2002.)

II-4- principe de fonctionnement des phragmifiltres :

Dans les deux cas, les eaux brutes (eaux grises et eaux vannes) passent à travers des
bassins remplis d’un substrat minéral (sable, gravier, pouzzolane selon les cas) où sont plantés
différents végétaux sub-aquatiques : roseaux, massettes, joncs, iris… (espèces locales de
préférence car elles sont adaptées au climat). Ces plantes, et plus spécifiquement les roseaux
(Phragmites Communis ou Phragmites Australis) ont la particularité de former un tissu
racinaire et un réseau de galeries qui drainent, apportent de l’oxygène et servent de support
aux bactéries aérobies. Ces bactéries, ainsi que la macrofaune du sol (lombrics…), ont un rôle
de dégradation et de minéralisation de la matière organique, qui devient dès lors assimilable
par les plantes. Ainsi le système ne produit pas de boues, lesquelles sont compostées et
forment un humus sur place.

Les processus épuratoires sont assurés par les micro-organismes fixés dans le milieu
filtrant (gravier fin ou sable) et par ceux présents dans la couche de boues formée sur le
premier étage. Les roseaux vont limiter le colmatage grâce à leur réseau de rhizomes et aux
multiples tiges qui viennent percer les dépôts formés. Ils assurent également une protection
contre le gel. (M.A.G.E.42 ,2007)

19 

 
Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

Les processus épuratoires sont assurés par des microorganismes fixés, présents dans le massif
filtrant mais aussi dans la couche superficielle de boues retenues sur la plage d'infiltration. Et
le massif filtrant dans le deuxième étage de traitement est majoritairement constitué de sables,
complète le traitement de la fraction carbonée de la matière organique, essentiellement
dissoute, ainsi que de l'oxydation des composés azotés. (Agence de l’eau, 2007)

Figure II.3 : La filtration par un roseau

II-5- composition des filtres

II-5-1 substrat :

Un sol fin permet un plus grand contact de l’effluent avec les micro-organismes fixés sur
la surface des granulats et un temps de rétention plus important. Un sol grossier permet quant
à lui une meilleure aération du substrat et permet d’éviter au maximum le colmatage des pores
ou de la surface du substrat. Une nouvelle méthode consiste à superposer deux couches
distinctes du même type et ainsi tirer profit de toute la granulométrie du substrat, tout en
améliorant l’apport d’air par convection dans le substrat.

Les matériaux conditionnent les performances épuratoires et hydrauliques d’un


phragmifiltres. La sélection des matériaux, majoritairement le gravier, est effectuée à partir de
20 

 
Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

la distribution granulométrique (d10, d60, Cu) et de la minéralogie (teneur en silice et


calcaire). Des solutions alternatives ont été envisagées avec la mise en œuvre de billes de
plastiques, (Gross et al, 2007)

II-5-2 microorganisme

Une multitude de microorganismes vivent dans les marais. Ceux-ci se composent


généralement de bactéries, d’algues, de mycètes, de protozoaires, des zooplanctons, de virus
et de nématodes (Keith et al , 2003; Vymazal, 2008a).

Toutefois, les microorganismes les plus étudiés sont principalement les bactéries, car ce
sont surtout elles qui sont impliquées dans les processus épuratoires. Le principal rôle des
micro-organismes est, comme dans tout procédé de traitement biologique, la dégradation de la
matière organique. Ce sont eux qui assurent les différents processus d’oxydation et de
réduction. Ils génèrent grâce à la dégradation de la matière organique l’énergie nécessaire à la
biosynthèse. Ils minéralisent les composés azotés et phosphorés, et les rendent ainsi
assimilables par les plantes. Ils assurent également les réactions de nitrification/
dénitrification.

Lorsqu'il est possible de maintenir des conditions séquentielles aérobies et anaérobies, les
bactéries nitrifiantes vont transformer l'azote ammoniacal en nitrites et nitrates dans les zones
aérées et les bactéries dénitrifiantes vont permettre la transformation des nitrates et nitrites en
azote gazeux dans les zones anaérobies (Lienard, 1991).

Les micro-organismes créent, de plus, des flocs biologiques qui facilitent la sédimentation
des particules et ont donc un rôle non négligeable à jouer sur l'enlèvement de MES,
principalement dans les systèmes à l’écoulement en surface.

II-5-2 Les Phragmites

II-5-2-1 définition des phragmites

Le nom phragmite provient du terme grec phragma, qui signifie clôture, haie ou écran. Le
phragmite est probablement une des plantes vasculaires les plus répandues dans le monde
(Mal & Narine, 2004). C’est une espèce hydrophile qui se trouve naturellement dans les

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Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

milieux humides ou les plaines inondables, comme les marais d’eau douce ou saumâtre et les
rives des fleuves, des rivières et des lacs (Wilcox et al., 2003, Hudon et al., 2005). Une
colonie de phragmite s’implante généralement dans un nouveau site par le biais de la
germination d’une graine disséminée par le vent ou l’eau ou par l’enracinement d’un fragment
de tige ou de rhizome (Bart & Hartman, 2003, Hudon et al., 2005). Une fois implantée, une
colonie s’étend par propagation végétative à l’aide d’un réseau de rhizomes et de stolons
(Haslam,1972, Mal & Narine, 2004) c’est une plante qui résiste aux milieux les plus
argileux et rocailleux, facile à implanter en milieux marécageux (Fauteux, 2002). C’est une
plante herbacée, des oueds, et nappe phréatique persistance, à faible profondeur (2 à 3 m) ; Sa
hauteur est de 1 à 5 mètres. Cette plante comporte 2 sortes de tiges : les unes souterraines,
appelées rhizomes, les autres aériennes dressées et simples, portant de longues feuilles
rubanées qui se terminent par des inflorescences (Gausen et al., 1982). Elles sont dressées au
bord de l’eau (nappe de roseau) et appelées roseliers ou phragmitaires . (Gaujous,1995). Les
phragmites sont des macrophytes qui appartiennent au groupement des heliophytes et se
caractérisent tout particulièrement par leurs systèmes racinaires très actifs et capables de
résister à des conditions très difficiles même lorsque la partie aérienne de la plante est
desséchée. Le développement de nouvelles tiges intervient entre le printemps et l’automne
(d’avril à octobre). Ce végétal peut même supporter des périodes de gel dont l’action est
positive sur la déshydratation des boues (phénomène gel-degel) (Esser, 1999). Les
phragmites sont capables d’absorber et de concentrer des quantités importantes de polluants et
ils contribuent à l’autoépuration des eaux. Leur développement s’accélère dans les eaux
calmes et les rivières (Dajoz, 1985)

II-5-2-2 les différents types de phragmites :

a) Phragmite envahissante

Phragmites, est une graminée vivace envahissante provenant d’Eurasie qui cause de
graves dommages aux terres humides côtières et aux plages de l’Amérique du Nord., Le
phragmite envahissant. La majeure partie de la biomasse du phragmite envahissant est située
sous terre, dans un réseau complexe de racines et de rhizomes. Cette plante agressive croît et
se répand rapidement et s’approprie l’eau et les éléments nutritifs dont ont besoin les espèces
indigènes. Les racines du phragmite envahissant sécrètent des toxines dans le sol, lesquelles
empêchent la croissance des plantes voisines et les tuent, Cette espèce envahissante est
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Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

florissante dans les habitats perturbés et est souvent l’une des premières espèces à les
coloniser. Bien que le phragmite envahissant préfère les eaux stagnantes, ses racines peuvent
atteindre des longueurs extrêmes, ce qui lui permet de survivre lorsque le niveau de l’eau est
bas. Le phragmite envahissant est sensible à la salinité élevée, à une faible concentration
d’oxygène et à la sècheresse. Ces conditions peuvent limiter la viabilité des graines ou des
fragments de rhizome. (Ontario ,2011)

b) Phragmite indigène Phragmites indigène est une graminée qui est dans sa zone
d’origine, ce sont des plantes de hauteurs qui dépasse les 2m et qui se développent au bord
des écoulements.

Figure II.4 : Un peuplement de phragmites indigènes (à gauche) et un peuplement de


phragmites envahissants (à droite)

23 

 
Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

II-5-2-3 Le rôle des phragmites dans le processus épuratoire des eaux :

Les phragmites ont un système racinaire très développé. Ces racines, spécialisées dans
l’absorption de l’eau et des sels minéraux contenus dans le sol, accumulent des réserves et
permettent à la plante de se fixer au substrat. Au cours des processus d’absorption, les racines
libèrent des glucides, des enzymes et d’autres nutriments (tels que le phosphate), utilisables
par les micro-organismes. L’intense réseau racinaire favorise donc la fixation des bactéries
épuratrices sur les rhizomes. Elles abritent donc une flore bactérienne importante, qui se
nourrit des effluents et dégrade la matière organique. Toute une population de bactéries,
champignons et autres micro-organismes se concentre ainsi autour de la racine : en estime que
les bactéries, dans cette zone privilégiée, sont 20 à 10 000fois plus nombreuses que dans un
sol nu, ces micro-organismes vont favoriser la se crée une étroite coopération entre plantes et
micro-organismes (Daloz A, 2007).

Cette partie du sol où des organismes vivants sont associées est appelée la rhizosphère.
L’activité microbienne au niveau de cette rhizosphère dépend de différents facteurs, comme la
teneur en eau et on oxygène bactéries fixées au niveau de cette rhizosphère sont aérobies
elles ont besoin d’oxygène pour dégrader la matière organique. (Figure II.5).

Figure II.5 : Le principe d’assimilation des nutriments au niveau de la rhizosphère

24 

 
Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

Outre leur implication, via leur système racinaire, dans la dégradation de la matière
organique, les phragmites ont une action mécanique : avec le vent, ils cassent la croute qui se
forme à leurs pieds (dans le cas d’un filtre vertical seulement), ce qui permet de limiter les
phénomènes de colmatage et de garantir la perméabilité du filtre an surface. Cette protection
est possible grâce au mode de croissance très rapide des racines.la rhizosphère génère un
système déclimatant grâce à aux racines tubulaires (rhizomes traçants) et aux nouvelles tiges
qui poussent à travers le massif filtrant et les boues accumulées. (Hans Brix, 1987).

II-6-Mécanismes d’élimination des phosphates par phragmite filtre

Dans les eaux usées, le phosphore est présent sous formes de poly-phosphates, de
phosphore organique et d’ortho phosphates. Les deux premières formes sont hydrolysées en
ortho phosphates ( H 2 PO4 , HPO42 , PO43 ) par l’action des micro-organismes.

La plante assimile le phosphore pour ses tissus en croissance, l’exportation potentielle


s’élève de 30 à 150 kg de P par ha et par an (Brix et Schierup, 1989).

Cependant, le rapport P/N dans les eaux usées brutes est largement supérieur à celui de la
biomasse végétale et la fraction pouvant être exportée est donc négligeable, nettement en
dessous de 10 %. Les rendements obtenus pour le phosphore total varient de 5 à 95 %.
Cependant les valeurs les plus courantes se situent autour de 40 % et les concentrations de
sortie descendent rarement en dessous des 3 mg/l. Les filtres plantés de macrophytes ne sont
donc pas adaptés lorsqu’une réduction considérable des teneurs en phosphore est exigée.

L'élimination du phosphore, ou "déphosphatation", peut être réalisée par des voies


biologiques. La réaction d’assimilation de phosphore est en fonction de la disponibilité de
l’azote. Elle s'accroît avec les concentrations d'azote et peut être freinée par une carence de cet
élément. Les racines et des parties immergées des plantes épuratrices assimilent le phosphore
sous forme d’orthophosphate. Cette assimilation est influencée par la disponibilité de l'azote.

En milieu acide, le phosphore inorganique réagit avec les ions ferriques et aluminiums
pour former des composés insolubles qui précipitent. A pH basique, il précipite
préférentiellement avec le calcium .Les valeurs de pH dans les bassins couverts de plantes
flottantes sont généralement stables et comprises .Ce paramètre aura donc très peu
d'influence sur la précipitation du phosphore.(Rajaonarivel,2012).
25 

 
Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

Le phosphore, présent dans les eaux usées domestiques, peut être éliminé suivant les
mécanismes épuratoires :

 Physique (Accumulation dans la matière accumulée),


 Physico-chimique (Adsorption),
 Biologiques (Assimilation végétale et par les microorganismes).

Le cycle du phosphore sur le 1er étage de la filière française présenté en Figure II.6 met
en relation les différents mécanismes épuratoires intervenants. Ensuite, leurs contributions ont
été plus amplement détaillées. La description des mécanismes épuratoires au 2nd étage n’a pas
été décrit car ceux-ci sont très similaires au premier étage. Seul le phénomène d’accumulation
du phosphore en surface du 2nd étage reste très limité.

II-6-1 Mécanisme physique

II-6-1-1Accumulation dans la matière accumulée

L’accumulation en surface du phosphore particulaire est le mécanisme majeur. Plus de 95%


du phosphore particulaire est retenu par filtration au niveau de la couche de matière
accumulée présent en surface du 1er étage de la filière française (Verhoeven, 1986).

26 

 
Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

Figure II.6: Cycle du phosphore simplifié sur un 1er étage d’une filière française adapté de
(Kadlec et Wallace (2008))

II-6-2 Mécanismes physico-chimiques

II-6-2-1 Adsorption

L’adsorption fait référence à un phénomène de surface où le phosphore soluble


inorganique P-PO4 s’attache sur un support poreux minéral et/ou organique (biofilm, racines).
La sorption de phosphore dans le phragmifiltre est contrôlée par la concentration en P-PO4
dans les pores du sol et la capacité de la phase solide à accumuler le P-PO4. Par ailleurs, la
rétention du P-PO4 sur le phragmifiltre jeunes, âgés de moins de deux ans, est due à
l’adsorption sur un gravier lavé (Esser et Pronost, 2005).

II-6-3- Mécanismes biologiques

II-6-3-1 Assimilation végétale

Le phosphore est assimilé par les plantes par absorption par le système racinaire et va
s’accumuler dans les feuilles et les jeunes pousses pour leur croissance. Le faucardage de la
27 

 
Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

partie aérienne des végétaux (macrophytes émergents) en pleine croissance permet


l’élimination de 50 à 150 kg P.ha-1.an-1 (IWA, 2000).

Le nutriment est ensuite transféré dans les rhizomes en automne puis relargué lors du
cycle naturel végétal (Boyd, 1969 ; Vymazal, 1995). De toute évidence, l’utilisation de
végétaux pour le traitement du phosphore n’est économiquement pas viable car des surfaces
de traitement trop importantes sont requises, Le stockage du phosphore dans la plante est
variable, et dépend du type de végétation, du taux de décomposition du terreau, du lessivage
par les pluies.

La Déphosphatation microbienne consiste en une suraccumulation de phosphore dans la


biomasse. L’enlèvement biologique du phosphore a été grandement étudié pour les systèmes
employant les biomasses en suspension (Comeau et al., 1986) . L’exposition de la biomasse
fixée à des périodes d’alternance des phases aérobies et anaérobies est le problème majeur.
En condition anaérobie, les bactéries déphosphatantes utilisent les réserves intracellulaires,
soit les polyphosphates inorganiques, comme source d’énergie et font le stockage du substrat
simple organique sous la forme de polymère (Nicholls et Osborn, 1979). En même temps se
produit un relargage du phosphore présent dans la biomasse dans l’eau. Puis, en phase
aérobie, les phosphates précédemment libérés sont accumulés par la biomasse qui consomme
les réserves internes de carbone polymérique (Baljic-Zelovic et Leduc, 2002).

Les conditions requises pour une déphosphatation biologique pérenne sont donc:
l’alternance des conditions aérobies/anaérobies (essentiel pour le développement des bactéries
déphosphatantes), la présence de substrats organiques simples (acides gras volatils) pendant la
phase anaérobie, le temps de séjour hydraulique.

28 

 
Chapitre II Élimination des éléments phosphatés par phragmifiltre

Conclusion

Dans ce chapitre nous avons passé en revue les principales recherches, relatives à la
technique phragmifiltre. En effet, en se basant sur une panoplie de recherches telles que celles
de Seidel (1978), Brix (1997), et bien d’autres, nous avons essayé de présenter l’essentiel de
ce système d’épuration qui utilise la plante la plus répandue dans le monde phragmites.

En effet, pour cette catégorie de système de phytoépuration il a été présenté la typologie et


son mécanisme dans l’élimination des éléments polluants phosphatés.

29 

 
Chapitre III
Matériels et Méthodes
Chapitre III Matériels et Méthodes

INTRODUCTION :

Le monde entier se penche actuellement sur l’utilisation des macrophytes ou microphyte


(appelé aussi la Phytoépuration) comme moyen efficace et économique. Le but de ce volet de
notre mémoire consiste en l’analyse expérimentale du pouvoir épurateur de la plante
phragmite australis dans les régions arides, Ce chapitre a pour objectif de montrer la
procédure expérimentale adoptée, afin d’évaluer l’influence des plantes (phragmite australis)
sur le pouvoir épurateur des lite à macrophytes à traiter les eaux usées et qui assurent le bon
déroulement de ce processus de la phyto-épuration. Pour cela, l’analyse de quelques
paramètres physico-chimiques a été effectuée au laboratoire de traitement des eaux de
CRSTRA et l’autre partie à l’université de Msila.

III-1 -Aperçu générale de la zone d’étude :

III-1 -1 - Présentation géographique :

Figure III.1: situation géographique de la wilaya de Biskra

Localisation géographique La région de Biskra est située au centre-est de l'Algérie, aux


portes du Sahara algérien. C'est un véritable espace tampon entre le Nord et le Sud, à environ
400 km au sud-est de la capitale. Elle s’étend sur une superficie d'environ 21671 km2) Elle est
située entre le 4°15' et le 6°45' Est de longitude et entre le 35°15' et le 33°30' degré Nord de
30 

 
Chapitre III Matériels et Méthodes

latitude. Son altitude varie entre 29 et 1600 mètres part rapport au niveau de la Méditerranée.
Elle est limitée au nord par les wilayas de Batna et M'sila, au Sud par les wilayas d'Ouargla et
El-Oued, à l'est par la wilaya de Khenchela et à l'ouest par la wilaya de Djelfa (Figure III.1.).
(MOUSSI, 2012)

III-1-2 - Climat et pluviométrie :

La région est caractérisée par un été chaud et très sec et un hiver froid. Deux types de
vents sont fréquents durant l’année, les vents du nord qui soufflent pendant l’hiver d’une
vitesse pouvant atteindre 150 km/h avec un taux d’humidité maximum de 85%. Les vents du
sud et du sud-ouest caractérisés par l’entrainement des sables qui soufflent durant le
printemps et l’été. Les températures sont relativement élevées durant cinq mois à partir du
mois de Mai jusqu’au mois de Septembre. La température moyenne au cours de cette
période chaude est de 43.4°C. Les pluies sont rares et les précipitations moyennes annuelles
sont à l’ordre de 200 mm. Toutefois, la région a connu des pluies exceptionnelles qui ont,
d’ailleurs provoqué des inondations et des dégâts importants (1969, 1979, 1989, 2001)
(ANAT, 2003). Par ailleurs, la couverture végétale dans cette région est très faible et la
surface couverte ne dépasse pas 5% de la surface totale. De ce fait, l’évaporation est
considérable et son taux moyen est estimé à 2600 mm/an. Cette région est désormais,
considérée comme une zone aride et se trouve parmi les régions les plus menacées par la
désertification. (Masmoudi ,2009)

III-2- Situation du rejet des eaux usées de la ville de Biskra

Figure III .2: Photographie du rejet des eaux usées de la ville de Biskra

31 

 
Chapitre III Matériels et Méthodes

Les eaux usées utilisées dans notre étude sont pris de rejet de la ville de Biskra situé à
côté de la station d’épuration projetée (à côté de la caserne ETAP) Ce rejet collecte
actuellement plus de 15.000m3/j d’eau usée. (DHW, 2010) il prend en considération les
différents types des eaux rejetées (domestique, industrielles, hospitalières, …….ect), (Figure
III .2).

III-3-Mise en place du dispositif expérimental

Les essais expérimentaux ont été effectués dans l’aire expérimentale à ciel ouvert
relevant du département d’hydraulique de l’université de Biskra, aménagé spécialement pour
effectuer différents essais tels: la phyto-épuration, les essais de similitudes des ouvrages
techniques et aussi la station météorologique « METEOS »pour les essais de la phytoépuration
(Figure.III.3).

Figure III .3: Espace aménagé pour la phyto-épuration

III-4-Matériels de l’essai :

 Les bacs (filtres) :

Nous avons utilisé 3 bassines identiques de forme ronde en plastique, d'une hauteur de 40 cm,
de base supérieure de 50 cm et de base inférieure de 42 cm de diamètre.

 Tubes en PVC

32 

 
Chapitre III Matériels et Méthodes

Tubes en PVC de 50 cm de diamètre pour assurer l’entrée de l’air au fond de la bassine et


pour faciliter la mesure des paramètres physico-chimiques (pH, oxygène dissous, température,
Salinité).

 Robinets

Robinet en plastique à 4 cm du fond des bassines pour l’évacuation de l’eau épurée.

 Tuyau transparent

Pour déterminer le niveau d’eau dans les bassines.

 Substrat

On utilise le gravier roulé d’origine alluvionnaire de la rivière Oued de Biskra (Oued sidi
zerzour), de différentes tailles (4 tailles) après leur tamisage et lessivage.

Figure III.4 : Gravier utilisé dans l’essai avec des défirent tailles (photo original)
Couches Substrats Diamètre D (mm) Epaisseurs (cm)

1er couche Grossiers 50 - 70 4


2ème couche Moins grossiers 12,5 - 40 8
3ème couche Moyens 5 - 12,5 5
4ème couche Fins 1-5 6

Tableau III.N°1 : la granulométrie des substrats

33 

 
Chapitre III Matériels et Méthodes

Le filtre est rempli avec des couches en superposition de gravier de diamètre le plus
gros en bas vers le plus petit en haut.

Figure. III. 5 : Matériels utilisés (photo original)


III-5-1-Remplissage des bacs et emplacement des plantes

Dans cette étape on a procéder comme suit :

 Fixation d’un robinet à une hauteur de 4 cm du fond de chaque bassine,


permettant de prélever les eaux usées après une durée d’incubation dans chaque
bassine (le robinet été emballé du coté intérieur par un filtre pour éviter
l’introduction du gravier) ;
 Remplissage des deux premières couches : galet et gravier grossier ;
 Emplacement du tube PVC perforé enveloppé par un tamis (pour vérifier le
niveau d’eau dans chaque bassine, le tamis est utilisé pour éviter les particules de
gravier de s’introduire dans le tube et de le boucher) ;
 Implantation les plantes.
 Enfin, le remplissage est achevé par l’ajout des deux dernières couches ; le
gravier moyen et le gravier fin.

 Les étapes sont illustrées dans les figures (figure III. 6 et figure III.7)

34 

 
Chapitre III Matériels et Méthodes

Figure III.6 : disposition des substrats et plante dans les bacs à essais (photo original).

Figure III. 7 : disposition de substrats dans les bacs à essai

III -6-Matériels Végétales :

III-6 -1- Plantes macrophytes utilisées :

Le choix des végétaux à planter s’est basé sur cinq critères importants : adaptation aux
conditions climatiques locales (de la région de Biskra), vitesse de croissance rapide, facilité
d’exportation de la biomasse produite et un système racinaire important. Comme il a été cité

35 

 
Chapitre III Matériels et Méthodes

précédemment, la plante testée c’est Phragmites australis qui est très répondue dans la région
de Biskra. Elle se trouve spécialement au bord des cours d’eaux ou dans les rejets.

Le Phragmites australis est une plante qui résiste aux milieux les plus argileux et
rocailleux, facile à implanter aux marécageux (Fauteux, 2002), (Figure III.8.)

III-6-2-Caractéristiques du phragmite australis :


 Nom commun : Le Roseau commun
 la famille : famille des graminées
 Catégories : Plante semi aquatique, Plante stolonifère à l'enracinement profond,
Rhizomateuse.
 Synonyme : Roseau à balais ou Sagne.
 Origine : est une espèce cosmopolite1 de plante vivace.
 Epoque de floraison : une panicule pourpre de 20 à 50 cm de long, est mature vers la
fin de l'été. (Juillet à Septembre), Taille de la fleur : Panicule de 20-30 cm,
 Feuillage : feuilles linéaires, larges et planes. Taille e Feuilles : environ 50x5 cm,
 Aspect de la tige : Tige fine et lisse, Tige non ligneuse, Tige non ramifiée, Tiges
pourvues de nœuds.
 Croissance : Moyenne
 Hauteur adulte : atteint 1-7m
 Sol : argileux et rocailleux
 Eaux : milieux saturé en eau douce et dans les eaux saumâtres ou semi salées propre aux
lagunes et aux estuaires

Figure III.8 : Le Phragmite Australis, (photo réal de la plante et les racines)

36 

 
Chapitre III Matériels et Méthodes

III-6-3- Préparation de plante :


Les plantes ont été prises de l'Université Mohammed Khider, les racines ont été bien
nettoyé et puis placés été placées dans l'eau pendant 15 jours
Date de prélèvement hors sol : 01 / 02/2015.
La date de l’implantation dans les bassines : 15 /02 / 2015

III-7- Les paramètres physico-chimiques des eaux usées :

Les analyses physico-chimiques d’eaux usées ont été réalisées au niveau du laboratoire
d’analyse de l’eau CRISTRA. Dans cet essai on a effectué deux analyses : une analyse des
eaux brutes avant traitement et une autre analyse des eaux récupérées après épuration à la
sortie de chaque bassine. Les analyses physico-chimiques concernent le pH, la conductivité
électrique, les matières en suspension (MES), la demande chimique en oxygène (DCO), la
demande biologique en oxygène (DBO5) et L’oxygène dissous et Les nitrites (NO-2), les
nitrates (NO- 3) et les phosphates (PO-34).

III-7-1-Les prélèvements des eaux traitées :


Trio remplissages ont été effectués lors de notre période d’essai. Après chaque
remplissage des temps de séjours sont proposés : un jour, quatre et sept jours. Périodes de
prélèvements des eaux traitées ont été faites, et entre chaque deux période on a récupéré
toutes les quantités d’eau restées dans les bacs, et ensuite on ajoute l’eau douce pour lessiver
toutes les sels et les matières organiques restées dans les bacs.

Figure III.9 : Méthode de prélèvement des échantillons

37 

 
Chapitre III Matériels et Méthodes

Figure III.10: Série d’échantillon de prélèvement.

III-7- 2-Méthodes d’analyses


Tableau III.N °2 : méthode d’analyse

Analyse Méthode
- température. -Multi paramètre : 3430
- pH.
- Conductivité Electrique (µs /cm).
- Oxygène dissout (mg/l).

-DBO (mg d’oxygène/l) -DBO mètre, OxiTop ® 6 poste

-DCO (mg d’oxygène/l) -Dosage et titration avec permanganate


potassium (K MnO4)

38 

 
Chapitre III Matériels et Méthodes

-Nitrate -Méthode turbidimètrique au colorimètre (spectrométrique),


- sulfate Spectrophotomètre UV-VIS DR 5000

- Azote ammoniacal (mg/l).

 
-Turbidité(NTU), couleur. ‐Méthode turbidimètrique au colorimètre 

-Matière en suspension (mg/l) -filtration et séchage avec l’étuve

III-8- protocole d’analyse des phosphates :

III-8-1-Dosage des phosphates PO43- :


 Méthode spectrométrique ISO 6878(F)
Principe :
Formation milieu en acide d’un complexe avec le molybdate d’ammonium et tartrate double
d’antimoine et de potassium, réduction par acide ascorbique en un complexe coloré en bleu
qui présente deux valeurs maximales d’absorption. (l’une vers 700 nm, l’autres plus importent
à 880 nm).
Réactifs :
1. réactif mixte :
A. dissoudre 13g d’heptamolybdate d’ammonium dans 100 ml d’eau distillait.
B. dissoudre 0.35g de tartrate d’antimoine dans 100 ml d’eau distillait.
C. diluer 150 ml d’acide sulfurique concentré avec 150 ml d’eau distillait.
39 

 
Chapitre III Matériels et Méthodes

Mélanger A+B+C=500 ml cette solution est stable pendant 2 mois si elle est gardée dans
verre bien fermé et 4 °c.
2. acide ascorbique :
Peser 10 g d’acide ascorbique est dissoudre dans 100 ml d’eau distillait cette réactif est stable
pendons une semaine.
3. solution mère 50 mg/l d’ions PO43+ :
Dissoudre 0.2197g de KH2PO43+ dans 800 ml d’eau distillait + 10 ml d’acide sulfurique 20 %
est complète à 1000 ml cette réactif est stable pendons une semaines.
4. Solution fille 2 mg/l d’ions PO43+ :
Diluer la solution mère 50 mg/l d’ions PO43+ au 20/500 ml préparer cette solution au moment
De l’emploi.
Appareillage : Spectrophotomètre UV-VISIBLE

 Courbe d’étalonnage :

fille 1mg/l 0 2 4 6 8 10

Eau distillait (ml) 40 38 36 34 32 30


Acide ascorbique (ml) 1 1 1 1 1 1
Réactif mixte (ml) 2 2 2 2 2 2
Attendre 10 min
[PO43+] en mg/l 0 0.306 0.612 0.918 1.224 1.530

C (mg/L) ABC (880 nm)


0 0
0,1 0,054
0,2 0,118
0,3 0,171
0,4 0,227
0,5 0,291

40 

 
Chapitre III Matériels et Méthodes

Etablissement de la courbe d’étalonnage du phosphate


 Mode opératoire :
Dans une fiole prendre 40 ml d’eau à analyser +1 ml d’acide ascorbique + 2 ml du réactif
mixte et attendre 10 min. L’apparition de la coloration bleu indique la présence de [ PO43+ ] en
mg/l . Effectuer la lecture à 880 nm.( Figure III.10.)

Figure III.11. : Méthode d’analyse des phosphates

41 

 
Chapitre III Matériels et Méthodes

Conclusion
Dans ce chapitre il a été présenté les matériels et méthodes permettant l’analyse
expérimentale du pouvoir épurateur des plantes macrophytes choisies, phragmite australis.
Cette plante a été implantée dans 3 bassines identiques, remplies de gravier roulé
préalablement tamisé et lavé. L’étude a été effectuée pour trois périodes : le mois de mars, le
moins d’avril. Il a été procédé à l’analyse au laboratoire, des paramètres physicochimiques
des eaux usées avant et après irrigation de cette plante. Les paramètres testés sont : DBO5,
DCO, Orthophosphate, Turbidité, couleur, Matière en suspension, pH, conductivité électrique,
oxygène dissous et azote Ammoniacal. Les expérimentations ont été réalisées dans la station
expérimentale du département d’hydraulique. Une partie des analyses a été effectuée au
laboratoire de recherche CRISTRA, et l’autre partie à l’université de Msila, Les conditions de
déroulement de l'expérimentale était- pas parfait, implantation, prélèvement, manque du
réactifs, conditions climatiques, l'étroitesse de la période expérimentale. Les résultats obtenus
selon ces méthodes d'analyses seront illustrés, interprétées et discutés au chapitre suivant.

42 

 
Chapitre VI
Résultats et discussion
Chapitre IV : Résultats et discussion.

Introduction :

Le phosphore des rejets est principalement sous forme de phosphates dissous, donc très
disponibles pour les plantes.

Le développement des algues et des végétaux dans les milieux aquatiques est un
phénomène naturel amplifié par l’enrichissement du milieu en éléments nutritifs (oligo-
éléments, éléments chimiques dont l’azote, le carbone, phosphore et le silicium) et un certain
nombre de paramètres (température, éclairement, salinité et dureté du milieu, temps de séjour
et profondeur de l’eau).

Le phosphate contenu dans les eaux usées domestique constitue un élément nutritif
susceptible d’entraîner une croissance excessive d’organismes végétaux (algues, plantes
aquatiques) et causer l’eutrophisation du milieu récepteur.

3-
Les phosphates (ortho-phosphates → PO4 , agent fertilisant). rejetés dans la nature
viennent surtout des engrais et des détergents à lessive.

En déversant dans le réseau hydrographique des quantités considérables de phosphore,


les activités humaines, qu’elles soient domestique, industrielles on agricole, induisent une
carence en azote. Cette situation stimule la prolifération de cyanobactéries capable de fixer
l’azote moléculaire dont l’atmosphère constitue une réserve quasi inépuisable.

Lutter contre le nitrate pour résoudre le problème de l’eutrophisation est une solution à
la fois pratiquement impossible car il faudrait rende l’azote plus limitant que le phosphore.

L’interprétation des résultats a été essentiellement basée sur le rendement épuratoire des
paramètres physico- chimiques, calculés par la relation suivante

Rendement % = 100 (X ERU – X f) / X ERU

Tels que : X ERU : Concentration du paramètre considéré dans l’eau résiduaire urbaine (eaux,
usées brutes) appliquée sur le lit filtrant.

X f : Concentration du paramètre considéré dans le filtrat. (PETEMANAGNAN, 2008)

43 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

Après préparation des bacs plantés et détermination des analyses physico chimiques des
eaux récupérés des trois bacs de Phragmite Australis ; on procède dans ce chapitre à une
interprétation des résultats L’objectif de ce chapitre et de voir les possibilités de rétention
des phosphate dans les filtres plantés de phragmite Australis pour épurer les eaux usées
provenant du rejet de la ville de Biskra.

IV-1- Résultats des analyses physicochimiques des eaux usées de la période du mois
Mars - Avril :

Les résultats d’analyses physico-chimiques des eaux usées de la ville de Biskra au tableau
suivant selon les dates de prélèvements.

Tableau IV.N°1 : Les résultats d’analyses physico-chimiques des eaux usées.

Paramètres Unité 15/03/2015 19/03/2015 05/04/2015


pH 8,461 8,4 8,5
T° C° 20,214 20 21
Cond µs/Cm 3183,8 2900 3690
Turbidité NTU 220,8 224,32 310,1
Unite
Couleur Couleur 661,35 671.5 641,1
MES mg/l 753,5 798 842,3

DBO5 mg/l 195,2 195,2 225,69


DCO mg/l 375,79 375,79 452,32

O2 dissoute mg/l 1,98 1,75 2,11


NH+4 mg/l 79,63 79,63 72,1
NO-3 mg/l 24,53 24,53 30,62
SO4-2 mg/l 3,76 3,76 4,55
PO4-2 mg/l 36,5 36,5 45,7

44 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

IV-1-1- Variation des paramètres physico-chimiques à l’entrée et à la sortie du


phragmifiltre :

La température (T°C) :  La température des eaux usées constitue un des paramètres


influençant le phénomène d’épuration. Elle favorise aussi la formation d’une biomasse
bactérienne importante. La température élevée, freine également la vie de la flore et de la
faune aquatique et beaucoup d’organismes dépourvus de mécanismes de régulation
thermique, verront leurs activités vitales ralenties (Meink et al, 1977; Harzouli et al, 2007). 

La température des eaux traitées à la sortie des bassins (différentes variantes) de notre
dispositif expérimental sont inférieurs par apport à celles de l’eau usée brute, la température
moyenne de l’eau usée brute et de 20 .50°C , et la température moyenne des dispositif
expérimental est respectivement pour le témoin 22.01°C , le bac I 21.53 °C et pour le bac II
22.16°C , et sont conformes aux normes requises avec un niveau maximal de 30 °C.

Le pH (potentiel hydrométrique): La figure (IV.1), présente l’évaluation du pH des


eaux usées et des filtres des lits plantés et témoin. On constate une baisse de la valeur pH,
celle-ci est de 8.461, 8.4, 8.5 respectivement pour les eaux usées brutes durent la période de
l’essai, celle des eaux usées récupérées est d’un intervalle d’une moyenne de 7.91 dans le
filtre nu, et d’une moyenne pour le Bac I planté de phragmites australis de 7.5, et d’une
moyenne pour le Bac II planté de phragmites australis de 7.45

9
8
7
6
5
4
3
2
pH

1
0
15/03 17/03 19/03 22/03 25/03 5/04/ 6/04/ 7/04/ 9/04/ 12/04 15/04
/2015 /2015 /2015 /2015 /2015 2015 2015 2015 2015 /2015 /2015
rejet 8,461 8,4 8,5
témoin 8,285 7,9 7,9 7,699 8 7,87 7,782 7,654
bac 1 8,1 7,7 7,7 7,505 7,9 7,6 7,09 7,365
bac 2 7,5 7,9 7,9 7,44 7,2 7,5 7,025 7,187

Figure IV.1 : Variations du pH avant et après séjour des eaux usées dans les
Phragmifiltres. 

45 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette baisse de pH : l’accumulation de H+ suite à


l’activité des bactéries nitrifiantes, l’accumulation de CO2 dû au métabolisme des plantes ou à
la dégradation de la matière organique par les bactéries hétérotrophes, la production des ions
H+ par la plante pour compenser le prélèvement de certains cations (nutrition minérale) et la
sécrétion d’exsudats (acides organiques) au niveau des racines. (Abira et al., 2003).

Les valeurs de pH des eaux usées traitées à la sortie des trois bacs présentent une légère
alcalinité par rapport au pH des eaux usées brute.

La conductivité électrique : Les résultats de la conductivité des eaux usées brutes et des
eaux récupérées pendant la période de l’essai sont présentés dans la figure (IV.2).


Figure IV.2: Variations de La conductivité électrique avant et après séjour des eaux usées
dans les Phragmifiltres.

Cette augmentation est liée au lessivage des minéraux du sol à la minéralisation de la matière
organique.

La turbidité : nous constatons que la turbidité diminue considérablement dans les


filtres plantes et dans le témoin (figure IV.3). Les rendements moyenne est observé dans les
bacs et de :
 Le pourcentage d’élimination dans le filtre témoin et de 76. 58 %
 Le pourcentage d’élimination dans le bac I plantée phragmites australis et de 86.08 %   
 Le pourcentage d’élimination dans le bac II planté de phragmites australis et de 84.62%
(Annexe tableau N° : 1) 

46 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

350
300
tubidité NTU

250
200
150
100
50
0
15/03/20 17/03/20 19/03/20 22/03/20 25/03/20 05/04/20 07/04/20
15 15 15 15 15 15 15
rejet 220,8 24,32 310,1
témoin 59 60,45 55 57
bac 1 30,02 45,9 25,9 35,1
bac 2 35,8 38,02 33,02 39,23

Figure IV.3 : Variations de la turbidité avant et après séjour des eaux usées dans les
Phragmifiltres. 

La couleur : dans la figure (IV.4) la diminution de la couleur des eaux récupérées par
les macrophytes est importante quelque par rapport à celle de l’eau usée brute (concentration
maximale = 661 .35 unité de couleur). Le meilleur rendement est observé dans les bacs et de :

 Le pourcentage maximal d’élimination dans le filtre témoin et de 68.33 %


 Le pourcentage maximal d’élimination dans le bac I plantée phragmites australis et de
82.1 %   
 Le pourcentage maximal d’élimination dans le bac II planté de phragmites australis et
de 78.06 %   

Le phragmifiltre donne le meilleur rendement d’enlèvement de Couleur qui est de (82.1 %).

(Annexe tableau N° :2)

47 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

Figure IV.4 : Variations de la couleur avant et après séjour des eaux usées dans les
Phragmifiltres

Les matières en suspension : la figure (IV.5), présente l’évaluation de la matière en


suspension des eaux usées domestiques et des filtres des lits plantés et témoin. On a remarqué
que l’élimination des matières en suspension est excellente dans tous les systèmes plantés,
donc une grande disparition des matières en suspension et des matières colloïdales. Les
résultats sont parfaits puisque la théorie admise à ce sujet est celle qui présente les plantes
aquatiques comme des barrières physiques freinant le transport de MES vers la sortie des
bassines et contribuant ainsi à leur décantation et digestion dans les sédiments (Vymazal, 2007;
Kadlec, et al., 2000; Marika et al. 2009). (Annexe tableau N° :8)

Figure IV.5 : Evolution de la matière en suspension dans les phragmifiltres pendant la


période de l’essai
48 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

Les résultats sont parfaits puisque la théorie admise à ce sujet est celle qui présente les plantes
aquatiques comme des barrières physiques freinant le transport des MES vers la sortie des
bassines et contribuant ainsi à leur décantation et digestion dans les sédiments (Vymazal,
2007; Marika et al., 2010).

Le massif filtrant du filtre nu contribue à l’élimination en grande partie des matières en


suspension relativement grossière. La diminution de la turbidité dans le filtre nu engendre
l’élimination des micros organismes (Boutin., 1987).

L’oxygène dissous (O2) :

La concentration en oxygène dissous pour les eaux brutes à l’entrée des filtres plantés
varie entre, à 1.98, 1.75, 2.11mg d’O2 /l avec une valeur moyenne de 2 .02 mg d’O2/l. On
remarque une augmentation de la valeur en oxygène dissous des eaux récupérées des bacs
planté de phragmites australis par rapport à celle des eaux usées brutes et du filtre nu donc la
valeur la plus élevée en oxygène est enregistrée en Bac I phragmites australis avec une
moyenne de 4.74 mg/l, et la valeur la plus élevée en Bac II phragmites australis d’une
moyenne de 5.32 mg/l et chez le filtre nu avec une moyenne de 2.94 mg/l.
On peut expliquer l’augmentation des quantités en oxygène chez les plantes par rapport à
celle du filtre nu, par la forte activité métabolique des plantes puisque cet oxygène est
résultant de leur métabolisme ainsi que du transfert du a la diffusion de l’air, donc les
phragmites apportent l'oxygène nécessaire aux réactions de dégradation aérobie de la matière
organique. (Figure IV.6)

49 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

Figure IV.6 : Evolution de l’oxygène dissous(O2) dans les phragmifiltre

Abattement des SO4 2- :


D’après Kadlec et Wallace (2009) , le Phragmite australis est sensible à des
concentrations élevées en SO42-. Des concentrations dépassant 45 mg de SO42-/l peuvent
causer une phytotoxicité chez le Phragmite australis, alors que dans notre cas la
concentration des sulfates dans les eaux usées est respectivement de 3.76, 4.10 et 4 .55mg/l
pendent la période d’essai. Après séjour dans les bacs plantés de phragmites australis en
remarque un abaissement importent de concentration en sulfates et attendre une valeur
maximale et de 0.78mg/l. (figure IV.7)  
 

50 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

5
4,5
4
3,5
SO4 2‐

3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
15/03/20 17/03/20 19/03/20 22/03/20 25/03/20 05/04/20 07/04/20 09/04/20
15 15 15 15 15 15 15 15
rejet 3,76 4,1 4,55
témoin 2,47 2,03 1,35 3,64 4,32
bac 1 1,39 1,78 0,78 2,31 4,1
bac 2 1,96 1,66 0,86 3,23 3,78

 
Figure IV.7: variation de la teneur en sulfate SO4 2- dans les phragmifiltres pendant la
période d’essai

Abattement de l’azote ammoniacal:

L’azote se trouve sous la forme organique d’ammonium NH4+ et de nitrate NO3-, dans
de faible proportions dans les eaux usées .les différentes réaction qui conduisent à
l’élimination de l’azote dans un milieu aquatique sont l’ammonification (transformation de
l’azote organique en ammonium, la nitrification(oxydation de l’ammonium en nitrate, la
volatilisation transformation de l’ammonium en ammoniac) et la dénitrification (réduction des
nitrates en azote gazeux, N2 . chacune de ces réaction et dépendante de l’état d’oxydation du
milieu et de la disponibilité en oxygène dissous .en présence de plantes aquatique, les
principales réaction d’élimination de l’azote sont la nitrification dénitrification et
l’assimilation par les végétaux (ARLON ,Kone D,2002). (Annexe tableau N° : 5)

51 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

Figure IV.8: Evolution des nitrates NH4+ dans les phragmifiltres pendant la période de
l’essai 

Abattement des nitrites NO3- :

D’après cet histogramme on remarque que la teneur en nitrates dans les eaux usées brutes
est de 24.53mg/l à 30.62 mg/l
Les teneurs moyennes en nitrates dans les eaux usées du sol non planté varie de 19.96 mg/l à
9.118 mg/l. Pour les bacs plantés de Phragmite australis il est de 4.96 mg/l à 17.87mg/l.

Les eaux plus riches en nitrate à la sortie du système planté témoignent d'une activité
nitrifiante plus intense. En effet les macrophytes aquatiques sont dotés d'un espace d'air
interne bien développé (aerenchyme) à assurer le transfert de l'oxygène vers les racines et les
rhizomes (Brix, 1994). L'oxygène qui diffuse à travers les racines stimule le croissance des
bactéries nitrifiantes au niveau de la rhizosphère (Gesberg et al, 1986; Armstrong et
Armstrong, 1988,1990). (Annexe tableau N° :6)

52 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

Figure IV.9: Evolution des nitrites NO 3- dans les phragmites filtres pendant la période
d’essai

IV-1-2- Variation des paramètres globaux de pollution à l’entrée et à la sortie du


phragmifiltre:

La DBO5 (Demande biologique en oxygène) : La DBO5 représente la quantité


d'oxygène nécessaire aux micro-organismes pour oxyder (dégrader) l'ensemble de la matière
organique d'un échantillon d'eau maintenu à 20°C dans l'obscurité pendant 5 jours. La
variation de la DBO5 des trois bacs est donnée par la Figure IV.10.
Les rendements moyenne est observé dans les bacs et de :

 Le pourcentage d’élimination dans le filtre témoin et de 54.86 %


 Le pourcentage d’élimination dans le bac I plantée phragmites australis et de 68.8 %   
 Le pourcentage d’élimination dans le bac II planté de phragmites australis et de 65.7 %  

(Annexe tableau N° : 3)

Le phragmifiltre donne le meilleur rendement d’enlèvement de DBO 5 est de (71.59 %).  

La diminution de la DBO5 (Demande Biochimique en Oxygène) montre que le système


est bien oxygéné, et nous donne une estimation sur la biodégradabilité dans une eau, dont le
carbone est utilisé par les bactéries comme source d'énergie et pour la synthèse de nouvelles

53 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

cellules. (Debabeche et al., 2010). Ce rendement est justifie par le cilmat des zones arides
résultats confirmé par Brix et al., (2003), qui explique que cette décroissance est assurée par
le bon fonctionnement du système. Cette dégradation poutse faire en présence ou en absence
d’oxygène (Boutin, 1987). L’élimination de la charge organique se fait par simple filtration
en plus des processus biologiques dus à la flore bactérienne et aux plantes. (Abissy et Mandi,
1998 et Ben ameur.N., 2010).

La DCO (demande chimique en oxygène) : La concentration en DCO totale pour les


eaux brutes à l’entrée des filtres plantés varie entre 375.79, 375.79 à 452.32 mg/l avec une
valeur moyenne de 401.3 mg/l. (figure IV.8). Les rendements moyenne est observé dans les
bacs et de :

250
200
150
DBO 5

100
50
0
15/03/ 17/03/ 19/03/ 22/03/ 25/03/ 5/04/2 7/04/2 9/04/2 12/04/
2015 2015 2015 2015 2015 015 015 015 2015
rejet 195,2 210 225,69
témoin 102 98,56 85 95 98,67 84,07
bac 1 63,75 63,75 55,45 65,39 75,32 20
bac 2 61,36 73,89 69,75 75,32 75,32 20

Figure IV.10: Evolution de la demande biologique en oxygène DBO5

 Le pourcentage d’élimination dans le filtre témoin et de 40.93 %


 Le pourcentage d’élimination dans le bac I plantée phragmites australis et de 62 %   
 Le pourcentage d’élimination dans le bac II planté de phragmites australis et de 64.45%    

(Annexe tableau N° : 4) 

Le phragmite filtre donne le meilleur rendement d’enlèvement de DCO est de (70.25%) 

54 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

500
450
400
350
300
DCO

250
200
150
100
50
0
15/03/20 17/03/20 19/03/20 22/03/20 25/03/20 05/04/20 07/04/20 09/04/20
15 15 15 15 15 15 15 15
rejet 375,79 398 452,32
témoin 285 256 245 199,76 189,78
bac 1 152,12 155,19 155,19 160,23 142,32
bac 2 155,36 142,12 122,12 164,32 134,56

Figure IV.11 : Evolution demande chimique en oxygène DCO

IV-1-3 L’abattement des phosphates à l’entrée et à la sortie du phragmifiltre :

Le phosphore est un constituant essentiel pour le développement des plantes. La


présence des plantes crée un environnement physico-chimique favorable à l'absorption et à la
complexation du phosphore inorganique, qui est ainsi assimilé sous forme d'orthophosphate
au niveau des racines et des parties immergées. Cette assimilation est influencée par la
disponibilité de l'azote. Elle s'accroît avec les concentrations d'azote et peut donc être freinée
par une carence en azote (Stottmeister et al., 2013). L’objectif de notre travail est de montrer
l’efficacité des phragmifiltre à éliminer les phosphates des eaux usées. Au début nous avons
présenté un aperçu sur l’efficacité des phragmifiltres dans l’élimination des autres polluants
puis on a basé notre travail sur la possibilité d’élimination des polluants phosphatés des eaux
usées par les phragmifiltres.

La concentration de PO4-3 a diminuée dans le filtre planté cette diminution pourrait résulter
d’une assimilation bactérienne et ou végétale et par l’absorption de PO4-3 dans le filtre planté,
(Molle, 2003), (Brix, al.2000).

55 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

L’enlèvement du phosphate peut impliquer deux phénomènes, soit l’absorption par le


substrat, soit la consommation par les plantes. L’assimilation du phosphore augmente avec la
productivité et la densité de la plante. Selon (Christos et al., 2007)

  

Figure IV.12 : variation de la teneur en phosphates PO4 3- dans les phragmifiltres pendant
la période d’essai 

Certaines plantes consomment une quantité appréciable de phosphore lors de leur croissance
comme le Phragmite australis et le Typha latofolia. Elles peuvent emmagasiner celui-ci dans
les racines et rhizomes, les tiges et les feuilles Kadlec et Wallace, 2009.
Les conditions aérobies crées par libération d'oxygène au niveau du substrat à travers le
système racinaire (Christos et al., 2007) pourraient être responsables de cette adsorption
additionnelle du phosphore sur le sol et les bacs plantés (Marika et al., 2010).

Cependant la dégradation des végétaux pourrait probablement être responsable d'un


enrichissement supplémentaire du sol planté en nutriments qui représente le cas de l’Arundo
donax. Chritina (2008) a attribué cette libération du phosphore à une modification de pH ou
une alcalinisation du sol.

56 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

 Rendement d’élimination des phosphates PO4 3- : 
 
Les rendements épuratoires correspondants sont plus élevés dans le filtre planté par rapport au
témoin. On obtient une réduction max d’élimination après un temps de séjour de 3 jour, les
valeurs est de 95.53%, 93,53% et 89,39% respectivement dans les bacs planté de phragmite
australis et le filtre nu (Figure IV.13).
 Le pourcentage moyenne d’élimination dans le filtre témoin et de 71.31%
 Le pourcentage moyenne d’élimination dans le bac I plantée phragmites australis et de
97.56%   
 Le pourcentage moyenne d’élimination dans le bac II planté de phragmites australis et
de 82 .09 %, (Annexe tableau N° :7) 

Le phragmite filtre donne le meilleur rendement d’enlèvement de PO4-3 est de (97.56%). 

100,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00% Témoin
50,00% Phragmite  1
40,00%
Phragmite 2
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
17/03/2015 19/03/2015 21/03/2015 07/04/2015 09/04/2015
 
 
Figure IV.13 : Rendement d’élimination de phosphate.

IV-2- : performances épuratoires des phragmites filtres :

Les variations des teneurs en ortho phosphates dans les eaux usées avant et après séjour des
filtres plantes de phragmites australis sont illustrées dans des histogrammes (représenter dans
la figure IV.12), Nos résultats révèlent une importante pollution phosphorée. Après passage
des plants de Phragmites australis, nous remarquons une diminution significative du taux
3-
d’ortho phosphates. En effet le taux de PO4 diminution maximale est de 95.53 %, 93.53

57 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

%, et 89.39 % respectivement dans les filtres planter de phragmites australis et le filtre


témoin durant la période expérimentale, on remarque que ces valeurs maximales que on
obtient est dans le jour 21/03/2015 après un temps de séjour = 1 jour.

IV-2-1- Variation de l’élimination la pollution azotée des eaux usées en fonction de la


teneur du phosphate PO4 3- :

80

70

60

50

40

30

20

10

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
po4 3‐ 37 10 10 8 37 9 4 3 37 9 4 46 19 15 12 17 13 12
NH 4 + 80 15 15 15 15 80 62 15 20 56 15 10 72 65 23 40 53 32 34

Figure IV.14 : Variation du NH 4+ en fonction de la teneur du phosphate PO4 3-

L'eutrophisation s'applique à l'ensemble des eaux superficielles, ses répercussions sur les eaux
stagnantes étant nettement plus marquées en raison des résultats cumulatifs des principaux
effets. Les mécanismes de ce phénomène sont chronologiquement et schématiquement les
suivants :
— prolifération de la biomasse végétale du plan d'eau s'accompagnant d'une activité
photosynthétique très forte, avec deux effets secondaires : la saturation en oxygène durant le
jour, le niveau de celui-ci baissant pendant la nuit jusqu'à franchir le seuil critique pour
certaines espèces, et l'augmentation du pH due à l'absorption de CO2 avec déplacement de
l'équilibre NH4 - NH3 et dépassement du seuil de toxicité ;
— dégradation microbienne de cette masse végétale, avec la consommation de l'oxygène du
milieu et la production possible d'ammoniac par réduction fermentative de nitrites et
d'hydrogène sulfuré toxique pour les poissons.
58 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

Les matières azotées et le phosphore sont, bien entendu, tous les deux concernés par le
problème d’eutrophisation on remarque que l’abattement du phosphate et lié à l’abattement de
l’azote ammoniacal alors que pour le nitrate on augmente une augmentation de ce dernier
avec l »abattement du phosphate ce phénomène est possible lier à la transformation de l’azote
ammoniacal en nitrate.

50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
po4 3‐ 37 10 10 8 37 9 4 3 37 9 4 46 19 15 12 17 13 12
NO 3 ‐ 25 17 5 6 25 14 7 7 14 7 5 31 18 11 15 20 17 18

 
Figure IV.15: Variation du NO 3 - en fonction de la teneur du phosphate PO4 3-

59 

 
Chapitre IV : Résultats et discussion.

Conclusion :

Nos résultats ont montré que l’utilisation d’un phragmifiltre à écoulement vertical
permettrait de réduire la charge polluante de rejet de la ville de Biskra. Nos résultats ont
révélé également un fort pouvoir épurateur de Phragmites australis avec une diminution de la
plupart des paramètres physicochimiques étudiés. En effet les matières en suspension ont été
enlevées avec une efficacité hautement significative de 95 ,70 %, quant aux orthophosphates
PO43- la capacité d’enlèvement est hautement significative et atteint jusqu'à 97.56 %, les
nitrates, aussi, ont montré une diminution maximale de 80,99 % et un abattement très
important maximale de70,25 à 71,59 % a été noté pour la DCO et la DBO5.

Les résultats ont révélé que Phragmites australis est une plante hyper accumulatrice et peut
tolérer un très haut niveau de pollution de tout type sur tous les polluants phosphater.

60 

 
CONCLUSION GENERALE

Ce travail révèle la simplicité et l’efficacité des phragmifiltres à épurer les eaux


usées de la ville de Biskra. La conception des phragmifiltres ou les filtres plantés de
phragmite possède réellement de nombreux avantages ; c’est une technique simple,
économique, efficace, fiable, adaptable au lieu, demandant peu d’entretien et qui
s’insère bien le paysage local.

Le rejet des nutriments (phosphates et nitrates) issues des eaux usées


domestiques entrainent la dégradation des écosystèmes (74% du territoire concerné en
2006). Depuis la fin des années 1990, la technologie des filtres plantés de roseaux
(FPR) est de plus en plus employée pour le traitement des eaux usées domestiques.
Cependant, des limites de traitement existent sur les concentrations résiduelles en en
phosphore (rejet > 10mgPTOT.L-1), en vue de répondre à la règlementation future.
L’objectif de ce travail est de tester le pouvoir des phragmifiltres à piéger le
phosphore qui existe dans les eaux usées. Le suivi des performances épuratoires a été
au cours du temps.

Cette étude met en lumière les mécanismes qui sont à l'origine de l'élimination
des phosphates des eaux usées de la ville de Biskra par un filtre à gravier planté de
Phragmites australis sous un régime d'écoulement vertical. L’alternance entre le
processus de sédimentation dominant pendant la période d'adaptation et celui de la
minéralisation, qui conduit à la mobilisation de cet élément en phase stationnaire, est
mise en évidence. Une telle situation suggère la mise en place lente et progressive
d'une flore principalement des macrophytes.

En effet à travers cette étude trois bacs sont placés deux filtres sont plantés de
Phragmite australis avec 6 jeunes tiges, et le troisième et comme témoin. Le temps de
séjour choisi est varier de 1 à 2 jours et ça dépend de laboratoire, Les bacs sont
remplis des eaux usées du rejet de la ville de Biskra.

L’élimination du phosphore contenu dans les eaux résiduaires vise en général à


lutter contre l’eutrophisation des milieux aquatiques qui affecte différents usages de
l’eau. Nous pouvons affirmer qu’il est aujourd’hui tout à fait possible techniquement
d’obtenir des bonnes performances en élimination des phosphates avec des filtres
plantés de phragmites australis.

Une élimination importante des phosphates est observée dans le filtre planté de
phragmite australis. Cette élimination peut atteindre 95,53%. Elle est justifié par la
capacité du substrat choisi à piéger les phosphates qui sont absorbés par les racines et
des rhizomes a aborder les phosphates qui sont considéré comme des nutriments pour
les plantes. Les rhizomes des roseaux ont une capacité importante de stocker une
grande quantité de phosphates qui se trouve dans les eaux usées. Les phragmifiltres
sont des systèmes robustes et efficaces.

Les résultats obtenus dans cette étude permettent de confirmer la


performance globale d’un phragmifiltre à traiter les eaux usée urbaine de la ville
de Biskra, sous climat aride et sous les conditions expérimentales adoptées.

Traitement d'eaux usées par Le phragmifiltre offre de bons rendements pour


l'enlèvement des matières organiques, des matières en suspension et des nutriments.
Des études plus approfondies pourraient permettre d'optimiser la capacité de ces
systèmes à désinfecter les eaux usées.
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36-sont-fonctionnelles_4704.html

 
Annexes

Tableau 1: rendement d’élimination de la turbidité dans les phragmites filtres


pendant la période de l’essai

Turbidité  17/03/2015 19/03/2015 21/03/2015 07/04/2015 09/04/2015

Témoin 73 .2 % 72.62% 75.09% 81.61 % 80 .41%

Phragmite I 83 .7% 82 .78 % 88.26% 88.6% 87.06%

Phragmite II 86. 40 % 79 .2 % 85.04% 87. 34% 85.12%

Tableau 2 : rendements d’élimination du couleur la dans les phragmites filtres pendant la 


période de l’essai

couleur 17/03/2015 19/03/2015 21/03/2015 07/04/2015 09/04/2015


Témoin 55.09% 68.33% 56.50% 57.17% 59.99%
Phragmite 1 81.29% 76.45% 81.28% 82.10% 77.11%
Phragmite 2 77.80% 75.25% 77.37% 77.56% 78.06%

Tableau 3 : rendements d’élimination de la DBO 5 dans les phragmites filtres pendant la 


période de l’essai

DBO 5 17/03/2015 19/03/2015 21/03/2015 07/04/2015 09/04/2015

Témoin 47.74% 49.5% 56.45% 57.90% 62.74%

Phragmite I 67. 43 % 67.34% 71.59% 71.02% 66.62%

Phragmite II 68.56 % 62.14% 64.67% 66.62% 66.62 %

Tableau 4: rendements d’élimination de la DCO dans les phragmites filtres pendant la 


période de l’essai

DCO 17/03/2015 19/03/2015 21/03/2015 07/04/2015 09/04/2015

Témoin 24.15 % 31.87 % 34.8% 55 .83 % 58.04%

Phragmite I 59.51% 58.7% 58.7% 64.57% 68.53%

Phragmite II 58 .65% 62.18% 67.5% 63.67% 70.25%


Annexes

Tableau5 : rendements d’élimination de la NH4 + dans les phragmites filtres pendant la 


période de l’essai

NH4 + 17/03/2015 19/03/2015 21/03/2015 07/04/2015 09/04/2015

Témoin 15 .77% 22.1% 29.13% 26.3% 27.14%

Phragmite I 87.15% 80.99% 80.99% 67.82% 55.45%

Phragmite II 80.88% 74.63% 87.19% 44.96% 53.39%

Tableau6 : rendements d’élimination de la NO 3-dans les phragmites filtres pendant la 


période de l’essai

NO3 - 17/03/2015 19/03/2015 21/03/2015 07/04/2015 09/04/2015


Témoin 30 .45% 42.68% 43.09% 41.93% 34.81%
Phragmite I 77.98% 73.01% 73.01% 64.53% 45.91%
Phragmite II 74.60% 71.87% 79.77% 50.22% 41.63%

Tableau7 : rendements d’élimination du phosphate PO4 3- la dans les phragmites filtres 


pendant la période de l’essai

PO4 3- 17/03/2015 19/03/2015 21/03/2015 07/04/2015 09/04/2015

Témoin 71.79% 74.16% 89.39% 57.63% 63.58%

Phragmite I 73.72% 90.16% 95.53% 67.85% 70.56%

Phragmite II 77.2% 92.73% 93.53% 73.21% 73.82%

Tableau8 : rendements d’élimination du phosphate MES la dans les phragmites filtres 


pendant la période de l’essai 

MES 17/03/2015 19/03/2015 21/03/2015 07/04/2015 09/04/2015

Témoin 33 .48% 24.46% 43.38% 65.91% 68.10%

Phragmite I 95.67% 94.70% 96.03% 95.21% 94.39%

Phragmite II 93.67% 94.37% 95.70% 92% 91.65 %


Résume :
L'apport excessif dans le milieu naturel, de charges phosphatées par les eaux usées issues des
activités agricoles, domestiques et industrielles, représente un danger de pollution pour
l’environnement.
Ce modeste travail vise à améliorer l’efficacité des phragmifiltres à éliminer les phosphates
présents dans les effluents provenant de rejet de la ville de Biskra. Après des Analyses
effectuées au laboratoire de recherche CRSTRA nous avons obtenu des résultats
encourageantes.
Globalement, que ce soit les paramètres physico-chimiques des eaux usées à l’entrée et la
sortie des filtres. Une élimination importante des phosphates est observée à la sortie du
phragmifiltres. Cette élimination peut atteindre aux maximum95 ,53 % des phosphates durant
la période d’essai.

Mots clés : Phragmite australis ; phragmifiltres ; phosphates ; eaux usées.


: ‫ﻣﻠﺨﺺ‬

‫ان اﻻﻓراط ﻓﻲ رﻣﻲ اﻟﻣﻠوﺛﺎت اﻟﻔوﺳﻔﺎطﯾﺔ ﻓﻲ اﻻوﺳﺎط اﻟطﺑﯾﻌﯾﺔ و اﻟﺗﻲ ﻣﺻدرھﺎ اﻟﻣﯾﺎه اﻟﻣﺻرﻓﺔ ﺑﻛل اﻧواﻋﮭﺎ‬

.( ‫ﺻﻧﺎﻋﯾﺔ‬, ‫ ﻣﻧزﻟﯾﺔ‬,‫)زراﻋﯾﺔ‬

.‫ ﻓﻲ ﺗﺻﻔﯾﺔ اﻟﻣﯾﺎه اﻟﻣﺻرﻓﺔ ﻓﻲ ﻣﻧطﻘﺔ ﺑﺳﻛرة‬phragmifiltres ‫ﯾﻌﺗﺑر ھذا اﻟﻌﻣل اﻟﻣﺗواﺿﻊ ﻣﺳﺎھﻣﺔ ﻣن اﺟل ﺗطوﯾر ﻓﻌﺎﻟﯾﺔ‬

‫ ﺗﺣﺻﻠﻧﺎ ﻋﻠﻰ ﻧﺗﺎﺋﺞ ﻣﺷﺟﻌﺔ‬CRSTRA ‫ﺑﻌد ﺗﺣﺿﯾر اﻟﻧظﺎم اﻟﺧﺎص ﺑﺎﻟﻣﻌﺎﻟﺟﺔ واﻟﻘﯾﺎم ﺑﺎﻟﺗﺣﺎﻟﯾل اﻟﻣﺧﺑرﯾﺔ اﻟﺗﻲ ﺗﻣت ﺑﻣﺧﺎﺑر‬

. ‫ ﻣن اﻟﻣواد اﻟﻔوﺳﻔﺎطﯾﺔ ﺑﮭذا اﻟﻧظﺎم‬95 ,53% ‫ﺣﯾث ﺗم اﻟﺗﺣﺻل ﻋﻠﻰ ﻧﺳﺑﺔ‬

. ‫ اﻟﻣﯾﺎه اﻟﻣﺻرﻓﺔ‬,‫اﻟﻣﻠوﺛﺎت اﻟﻔوﺳﻔﺎطﯾﺔ‬,Phragmite australis ; phragmifiltres :‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ‬

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