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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET

POPULAIRE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE LARBI BEN M’HIDI (OUM EL BOUAGHI)


FACULTE DES SCIENCES EXACTES ET S.N.V
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA MATIERE

N0 d'ordre : S……/2020
MEMOIRE
Pour l’obtention du diplôme de master en chimie
Option : Sciences Analytiques et l’Environnement

ADSORPTION DE CUIVRE EN MILIEU AQUEUX PAR LE


KAOLIN DD

Présenté par : Sous la supervision de :


𝑴𝒆𝒍𝒍𝒆 BEGHOU HANIFA Dr H. HAMADA
𝑴𝒎𝒆 HAMAIZIA KANZA

Soutenu le : 29/09/2020
Devant le jury de soutenance suivant :

 𝑴𝒓 M. Benbouzid (Pr)
 𝑴𝒓 S. Hafsi (Pr)
 𝑴𝒓 H. Hamada (MCB)

Année univ : 2019/2020


REMERCIEMENTS :

Je tiens tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et

miséricordieux, qui nous a donné la force et la patience

d’accomplir ce modeste travail.

En second lieu, je tiens à remercier chaleureusement mon

encadreur 𝑫𝒓 HAMADA.H pour ses précieux conseils et son

aide dont il a su faire preuve malgré ses charges académiques et

professionnelles, ses orientations et ses encouragements durant

toute la période du travail.

Mes vifs remerciements vont également aux membres du jury

pour l’intérêt qu’ils ont porté à ma recherche en acceptant

d’examiner mon travail et de l’enrichir par leurs propositions.

Je tiens aussi à exprimer mes sincères remerciements à tous

les professeurs qui m’a enseigné et qui par leurs compétences

m’a soutenu dans la poursuite de mon études.

Nous exprimons notre profonde reconnaissance à toute l’équipe

pédagogique qui a éclairé le chemin de ces cinq ans des études.

Enfin, je manifeste beaucoup de gratitude pour tous ceux qui

ont contribué de prés ou de loin à la réalisation de ce travail.


Merci à vous tous
Dédicace :

A mes exemples éternels, mon soutien moral et source de joie et

de bonheur

A la mémoire de mon père mon exemple éternel Lamine ;

toujours vivant dans mon cœur

A la source de mes efforts, qui a toujours sacrifié pour me voir

réussir

A ma très chère mère Houria

Que Dieu te garde,

A mes deux chères sœurs : Hala et Sabrina

A mon cher et unique frère : Yassine

A toute ma famille sans exception

A toutes mes amies et copines

A tous les étudiants SM de la promotion 2015 – 2020

A tous ceux qui par un mot m’ont donné la force

HANIFA
Num Titre Page(s)
Tableau I.1 Situation des métaux lourds sur le tableau 3
périodique des éléments

Tableau I.2 Propriété physique de cuivre 7


Tableau I.3 Toxicité du cuivre 8

Tableau II.1 Classification des principaux groupes de minéraux argileux 15


et de leurs espèces
Tableau II.2 Valeur de la surface spécifique de quelque famille 19
d’argileux
Tableau. IV.1.1 Solution des étalons de cuivre 31
Tableau. IV.1.2 Composition chimique de plusieurs échantillons de kaolin 32
DD selon les catégories
Tableau IV.1.3 Teneurs massiques des composants du kaolin 33
Tableau IV.2.1 Les valeurs d’étalonnage de cuivre 37
Tableau IV.2.2 Les coefficients de régression linéaire des équations de 38
Freundlich et Langmuir
Tableau IV.2.3 Les coefficients de régression linéaire des équations de 39
Freundlich et Langmuir
Tableau IV.2.4 Les coefficients de régression linéaire des équations de 39
Freundlich et Langmuir
Tableau IV.2.5 Les coefficients de régression linéaire des équations de 40
Freundlich et Langmuir
Tableau IV.2.6 Les coefficients de régression linéaire des équations de 40
Freundlich et Langmuir Les coefficients de régression
Num Titre Page(s)
Figure I.1 Stock et flux d’éléments en trace dans les sols 5
Figure II.1 Structure en feuillets des argiles observée au microscope 11
électronique à balayage
Figure II.2 Représentations d’un tétraèdre (1) et d’un octaèdre (3), 12
types de l’agencement de tétraèdres et octaèdres
respectivement en couches tétraédrique (2) et
octaédrique(4)
Figure II.3 Éléments structuraux des tétraèdres 13
Figure II.4 Eléments structuraux des octaèdres 13
Figure II.5 Feuillet de type 2:1 14
Figure II. 6 Représentation schématique de la structure de kaolin 16
Figure II.7 Influence de la forme de la particule sur la surface 18
spécifique
Figure II.8 Surface des particules argileuses ( smectite), interne et 18
externe.
Figure II.9 Localisation de l’eau dans les particules argileuses, (a) 20
molécules d’eau adsorbées sur la surface d’argile, (b)
molécule d’eau associées avec les cations dans
l’espace interfoliaire, (c) eau « cristalline » sous forme
d’hydroxyles qui par déshydroxylation frome des
molécules d’eau.
Figure III.1 Termes de base pour l’adsorption 21
Figure III.2 Schéma de l’adsorption physique 22
Figure III.3 Domaine d’existence d’un soluté lors de l’adsorption 23
sur un matériau microporeux
Figure III.4 Types d’isothermes 25
Figure IV.1.1 La solution diluée du 𝐶𝑢𝑆𝑂4 . 5𝐻2 𝑂 31
Figure IV.1.2 Du kaolin DD 33
Figure IV.1.3 Transition éléctronique 34
Figure IV.1.4 Principe de Beer-Lambert 35
Figure IV.2.1 Spectre UV- visible de la solution 𝐶𝑢𝑆𝑂4 . 5𝐻2 𝑂 36
Figure IV.2.2 La courbe d’étalonnage de 𝐶𝑢𝑆𝑂4 . 5𝐻2 𝑂 37
Cu : cuivre
N°CAS : numéro d’une substance chimique polymère (numéro de Chemicals Abstracts Service)
𝑺𝒔 : Surface spécifique on exprime en (𝑚2⁄𝑔)
𝑨𝒔 : Surface totale on exprime en (𝑚2 )
𝑻𝒆 𝑜𝑢 𝑻 : Tétraèdre
𝑶𝒄 𝑜𝑢 𝑶 : Octaèdre
M : La masse molaire on exprime en (mol/g)
𝒒𝒆 : La quantité adsorbée par unité de masse on exprime en (mg/g)
𝑪𝒆 : La concentration de l’adsorbat dans la phase liquide à l’équilibre on exprime en (mg/L)
𝑪𝟎 : La concentration initiale de l’adsorbat dans la phase liquide à l’équilibre on exprime en (mg/L)
V : Volume de la solution on exprime en (l)
m : La masse de l’adsorbant on exprime en (g)
x : quantité de soluté adsorbé on exprime en (mg)
𝒒𝒎 : La quantité maximale de soluté adsorbée on exprime en (mg/g)
𝒌𝑳 : Constante de Langmuir on exprime en (l/mg)
𝒌𝑭 et 1/n : Les constants de Freundlich
t : temps de processus d’adsorption on exprime en
𝑲𝑳𝒂𝒈 : Constante de vitesse de sorption de pseudo premier ordre(𝑚𝑖𝑛−1)

𝒌𝒃 : Constante de vitesse de sorption de pseudo seconde ordre (𝑔. 𝑚𝑔−1 . 𝑚𝑖𝑛−1 )


ppm : Partie par million en volume
Kaolin DD : kaolin de Djebbel Debbagh
Table de matière
DEDICACE
REMARCEMENT
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
Introduction générale
CHAPITRE I : La pollution par les métaux lourds
I. Introduction……………………………………………………………………….1
I.1. La pollution ……… ………… ……… …… ……… ………… ………… …...1
I.1.1. Définition…………………………………………………………………….1
I.2. Types de pollution :……………………………………………………………...1
I.2.1. La Pollution de l’eau ……...……………………………………………...1
I.2.2. La Pollution de sol …...………………………………………………......1
I.2.3.La Pollution de l’atmosphère ……………………………………………. 2
I.3. Les métaux lourds ……………………………………………………………... 2
I.3.1. Généralité sur les métaux lourds ………………………………………...2
I.3.2. Définition ………………………………………………………………...2
I.3.3. Source d’émission : ………………………………………………………3
I.3.3.A. Naturelle ………………………………………………………….3
I.3.3.B. Anthropique ………..……………………………………………..3
I.3.3.B.1. Emission et utilisation …………………………………...3
I.3.3.B.2. Les rejets physique ………………………………………3
I.4. Impact des métaux lourds sur l’environnement ……………………………...4
I.4.1. Contamination de l’eau …………………………………………………...4
I.4.2. Contamination de sol ……………………………………………………..4
I.5. Etude particulière des métaux lourds…………………………… ……………5
I.5.1. Le cuivre…………………………………………………………………..5
I.5.2. Généralités……………………………………………………………… ..5
I.5.3. Définition…………………………………………… …………………....5
I.5.4. Origine et présence dans l’environnement………………………………..6
I.5.5. L’utilisation ……………………………………………………………….6
I.5.6. Propriétés physico-chimiques de cuivre.………………………………….7
I.5.6.1. Propriétés physique………………………………………………...7
I.5.6.2. Propriétés chimique………………………………………………...7
I.5.7. Toxicité du cuivre……………………………………………....................8
I.5.8. Comportement du cuivre dans l’environnement..………………………...9
I.5.8.1. Comportement de cuivre dans les milieux aquatiques…………….9
LES Références BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE II : généralité sur les argiles
II. Introduction…………………………………………………………………......10
II.1. Généralité et définition………………………………………………………..10
II.2. Minéralogie de l’argile………………………………………………………..11
II.2.1. Structure des minéraux argileux………………………………………..11
II.2.1.1. La couche tétraédrique………………………………………..12
II.2.1.2. La couche octaédrique…………………...…………………...13
II.3. Classification des minéraux argileux………………………………………..14
a. Minéraux à 7A°………….………..…………………………………14
b. Minéraux à 10A°……….…………..………………………………..14
c. Minéraux à 14 A°………….………..……………………………….14
d. Minéraux interstratifiés…….……..………………………………….15
II.3.1. Les minéraux de la famille kaolinite…..……...………………………...15
II.3.1.1. Propriétés physiques et chimiques du kaolin....……………......16
II.3.1.2. Utilisation du kaolin…...………………………………………16
II.3.2. Les smectites…......……………………...………………………...……16
II.3.3. Les illites……......………………………………………………………16
II.4. Propriétés des argiles…………………………………………………………17
II.4.1. Forme de la surface spécifique ………………………………………...17
II.4.2. Capacité d’échange d’ion ……………………………………………...19
II.4.3. Capacité de gonflement et d’adsorption………………………………..19
REFERENCES BIBLIOGHRAPHIQUES
CHPITRE III : Aperçu sur l’adsorption
III. Introduction………………………………………………………………….....21
III.1. Définition……………………………………………………………………..21
III.2. Types d’adsorption…………………………………………………………..21
III.2.1. Adsorption physique…………………………………………………….21
III.2.2. Adsorption chimique…………………………………………………….22

III.3. Description du mécanisme d’adsorption…………………………………..22

III.4. Facteur influençant d’adsorption…………………………………………...23

III.5. Isotherme d’adsorption……….……………………………………………..23

III.6.Classification des isothermes d’adsorption…………………………………24

III.7. Modélisations des isothermes d’adsorption………………………………...25

III.7.1. Modèle de Langmuir…………………………………………………….26

III.7.2. Modèle de Freundlich…………………………………………………...26

III.8. Cinétique d’adsorption………………………………………………………27

III.8.1. Modèle de pseudo premier ordre………………………………………..28

III.8.2. Modèle de pseudo deuxième ordre……………………………………...28

III.9. Capacité d’adsorption……………………………………………………….29

REFERANCES BIBLIOGHRAPHIQUES

CHAPITRE IV

IV.1. PARTIE EXPERIMENTALE………………………………………………30

IV.1.1. Introduction………………………………………………………………...30

IV.1.2. Appareillage………………………………………………………………...30

IV.1.3. Préparation de la solution mère de cuivre………………………………..30

IV.1.4. Préparation des solutions diluées………………………………………….30

IV.1.5. Matériaux et adsorbant……………………………………………………32

IV.1.5.1. Kaolin………………………………………………………………..32

IV.1.5.2. Composition chimique du kaolin …………………………………...33


IV.16. Méthode de caractérisation………………………………………………..34

IV.1.6.1. Spectromètre UV-Visible……………………………………………34

 Principe ………………………………………………………………………34
IV.1.6.2. Application du spectromètre UV-Visible……………………………34

IV.1.6.2.1. Analyse qualitative…………………………………...35

IV.1.6.2.2. Analyse quantitative………………………………….35

IV.2. RESULTATS ET DISCUSSION……………………………………………35

IV.2.1. Activation d’argile……………………………………………………..36

IV.2.2. Détermination de 𝜆𝑚𝑎𝑥 ………………………………………………...36

IV.2.3. La courbe d’étalonnage de cuivre……………………………………..37

REFERANCES BIBLIOGHRAPHIQUES
Introduction

La pollution constitue un sujet majeur de santé publique et de l’environnement. Le


problème de la pollution des eaux représente sans aucun doute un des aspects les plus inquiétant de
la dégradation du milieu naturel et donc de son équilibre [1].
Cette pollution est due au rejet de certains composés chimiques dangereux peu ou non
biodégradables (hydrocarbures, composés phénoliques, métaux lourds, colorants, insecticides…)
par différentes industries : chimiques, textiles, tannerie, agroalimentaires, pharmaceutiques…. etc
[2].
En Algérie, le développement industriel, la croissance démographique et la grande densité
des zones urbaines contribuent à la pollution des ressources naturelles.
Les organismes biologiques des cours d’eau constituent des indicateurs spécifiques parmi l’échelle
des biocapteurs utilisés pour obtenir plus d’information sur la qualité des eaux [1].
De nombreuses méthodes et techniques de dépollution de l’eau sont développées au cours de ces
dernières années. Parmi ces techniques, nous citons les procédés de précipitation chimique, la
floculation, l’échange d’ion, l’électrolyse, les procédés membranaires et l’adsorption.
L’adsorption sur charbon actif, est le procédé le plus utilisé et recommandé pour le
traitement des eaux résiduaires dans les industries.
Malgré son efficacité, le charbon actif reste un matériau onéreux et pour la plupart des temps
importé. Ainsi, la recherche de nouveaux produits qui proviennent d’une source bon marché et
disponible, s’avère utile.
Les minéraux argileux, en l’occurrence la famille des kaolinites, sont les matériaux les plus
considérés en raison de leurs propriétés réputées d’adsorption et de rétention des polluants ainsi que
de la possibilité de leur modification et/ou leur fonctionnalisation [2].
Dans ce contexte, nous situons notre travail qui repose sur l’activation du kaolin, un matériau local
et abondant de la région de Guelma (Est Algérien) dans la rétention de différents polluants
inorganiques tels que les métaux lourds.
La démarche scientifique adoptée consiste à mener des expériences d’adsorption. Pour cela
nous avons effectué une étude expérimentale de la cinétique et de la thermodynamique
d’adsorption en étudiant l’effet de certains paramètres importants influençant le pouvoir adsorbant
du matériau utilisé, en particulier, le pH de la solution, la concentration initiale en polluant, le temps
de contact et la température.
Ce travail est constitué de quatre parties :
Le premier chapitre : est consacré à l’étude bibliographique qui de la pollution par les
métaux lourds, les types de pollution, définition des métaux lourds et leur source d’émission, leurs
effets sur l’environnement et en particulier le cuivre.
Le deuxième chapitre : traite quelque généralités des argiles, leur classification et leur
structure et en ressort ses propriétés.
Le troisième chapitre : est consacré des généralités sur le phénomène d’adsorption.
La rétention de cuivre par les supportes argileux naturel, la rétention des métaux lourds par ces
supports argileux a fait l’objet du quatrième chapitre qui consiste à donner quelques résultats
concernant l’adsorption de cuivre (𝑪𝒖𝟐+ ) .
À la fin de ce travail théorique et expérimental il y a une conclusion générale résume les
différentes étapes suivies ainsi que les résultats obtenus.
Chapitre I :
La pollution par les
métaux lourds
Chapitre I : La pollution par les métaux lourds

I. Introduction :
La pollution des eaux et ou sols, accidentellement et ou volontairement, par certain produit
chimique d’origine industrielle (hydrocarbures, métaux lourd, …) au agricole (pesticides,
engrais,…) constitue une source de dégradation de l’environnement et suscite à l’heure actuelle un
intérêt particulier à l’échelle internationale [3, 4].
Les métaux lourds sont toxiques même à faible concentration et ont la capacité de s’accumuler tout
au long de la chaine alimentaire [5]. Parmi ces métaux, on trouve le cuivre. C’est cependant un
oligoélément essentiel pour le métabolisme humain. Cet élément peut se retrouver dans certaines
eaux à des teneurs inférieures à 1 mg/l sous formes ionique ou de complexes. [6, 7].
L’objectif de cette étude est de présenté les différant types de pollution par les métaux lourds avec
ces sources d’émission, leurs effets sur l’environnement et en particulier le cuivre.
I.1 La pollution par les métaux lourds

I.1.1 La pollution
I.1.1.1 Définition
Il est difficile de donner une définition précise du terme « pollution » tant il peut s’applique
à différentes situations.
Toute modification directe ou indirecte de l’environnement provoquée par tout acte qui provoque
ou qui risque de provoquer une situation préjudiciable pour la santé, la sécurité, le bien-être de
l’homme, la flore, la faune, l’air, l’atmosphère, les eaux, les sols et les biens collectifs et individuels
[8].

I.2. Type de pollution


I.2.1. La pollution de l’eau :
on appelle la pollution des eaux toute modification directe ou indirecte de l’environnement
de toute substance susceptible de modifier les caractéristiques physiques, chimiques et/ou
biologiques de l’eau et de créer des risques pour la santé de l’homme, de nuire à la faune et à la
flore terrestre et aquatique, de porter atteinte à l’agrément des sites ou de gêner toute autre
utilisation normale des eaux [8].
I.2.2. La pollution de sol :
On dit la pollution qu’un sol est pollué lorsqu’il contient une concentration anormale de
composés chimiques potentiellement dangereux pour la santé, des plante ou des animaux. La

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Chapitre I : La pollution par les métaux lourds

contamination d’eau polluée par exemple), ou par voie respiratoire (poussières des sols polluée dans
l’atmosphère) [9].
I.2.3. La pollution de l’atmosphère :
La pollution atmosphérique signifie donc la présence indésirable d’impuretés ou l’élévation
anormale de la proposition de certains constituants de l’atmosphère.
La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie ( dite loi Lepage et loi LAURE) du 30
décembre 1996 propose une définition : « constitue une pollution atmosphérique au sens de la
présente loi l’introduction par l’homme, directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les
espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la
santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements
climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives » [10]
I.3.Les métaux lourds
I.3.1. Généralité sur les métaux lourds :
Les métaux lourds composés stables et hautement persistants, sont des contaminants de
l’environnement ; qui peuvent être accumulés et transférés aux organismes supérieurs des réseaux
trophiques entrainant de sérieux problèmes écologiques et de santé publique [11] [12].
I.3.2. Définition :
Le terme métal lourd impliquant une notion de toxicité, il est souvent utilisé pour l’arsenic
(métalloïde) ou le sélénium (non-métal). Parmi les éléments les plus couramment désignés par le
terme métal lourd on retrouve : le vanadium, le chrome, le cobalt, le nickel, le cuivre, le zinc,
l’arsenic, le sélénium, le plomb, le cadmium, le mercure, etc. Le terme « éléments traces » est aussi
souvent utilisé pour décrire ces mêmes éléments, car ils se retrouvent souvent en très faible quantité
dans les solides [13].
D’un point de vue purement physique à une propriété intrinsèque des éléments : la densité ;
selon Fergusson(1990) [14] et Alloway et Ayres(1997) [15] désignant les éléments métalliques
naturels, métaux ou dans certains cas métalloïdes (environ 65 éléments), caractérisés par une forte
masse volumique supérieure à 5g. cm−3 .
D’un point de vue purement chimique, les éléments de la classification périodique formant
des cations en solution sont des métaux.
D’un autre point de vue biologique, on en distingue deux types en fonctions de leurs effets
physiologiques et toxiques : métaux essentiels et métaux toxiques.
Les métaux lourds peuvent être également définis comme : [16]
 tout métal ayant une densité supérieure à 5mg/cm3.

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Chapitre I : La pollution par les métaux lourds

 tout métal ayant un numéro atomique élevé, en général supérieur à celui du


Sodium (Z=11),
 tout métal pouvant être toxique pour les systèmes biologiques

Tableau I.1. Situation des métaux lourds sur le tableau périodique des éléments [17]

I.3.3. Source d’émission des métaux lourds :


I.3.3.A. Naturelle :
Les métaux lourds qui entrent dans l’environnement proviennent de sources naturelles
telles que :
- L’érosion qui transporte les métaux vers les sols, les eaux de surface et les sédiments
- Les éruptions volcaniques.
- L’exploitation (les mines) et l’utilisation, les réserves les plus importantes se trouvent dans les
roches et /ou les sédiments [18].
I.3.3 .B. Anthropique :
I.3.3.B.1. Emission et utilisation : dans certains cas, l’utilisation et l’émission sont égales et
concomitantes (le plombe dans l’essence, utilisé comme antidétonant et rejeté dans les gaz
d’échappement). Dans autres cas, l’émission est retardée par rapport à l’utilisation. C’est le cas du
plomb et du cadmium utilisés dans les piles, batteries et accumulateurs. Il n’y a aucun dégagement
de métal pendant l’utilisation. Les rejets toxiques surviennent en fin d’usage, lorsque les batteries
sont stockées dans des décharges ou lorsque les piles sont incinérées. Le même décalage se produit
dans le cas du mercure utilisé dans certains produits courants (thermomètres, baromètres). Il n’ya
aucune émission de mercure pendant usage. L’émission survient en cas de bris. L’importance et les
modalités des rejets sont très différentes selon les métaux [18].

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Chapitre I : La pollution par les métaux lourds

I.3.3.B.2. Les rejetés physiques : concernent essentiellement le plomb, et dans une moindre
mesure, le cadmium. Ils sont dus à deux phénomènes : d’une part, l’activité métallurgique et
minière.
D’autre part, les rejets sont liés au sort des produits en fin de vie, chargés en plomb. C’est le cas
des batteries d’automobiles [18].

I.4. Impacte des métaux lourds sur l’environnement :

I.4.1. Contamination de l’eau :


Il est assez difficile de prévoir l’évolution des métaux dans l’environnement, car ils peuvent
subir un grand nombre de transformations (oxydation, réduction, complexation, etc.), et de plus
cette évolution dépend fortement du milieu. En effet, la migration des métaux lourds vers la nappe
phréatique est fonction de nombreux paramètres qui sont :
 La forme chimique initiale du métal ;
 La perméabilité du sol et du sous-sol ;
 Le pH : dans un milieu acide, les métaux risquent de se solubiliser, alors que
dans un milieu alcalin, ils peuvent former des hydroxydes métalliques ;
 L’activité biologique : certains micro-organismes ont la capacité d’intégrer des
métaux, alors que d’autre les solubilisent par acidogènes ;
Les principales sources de contamination de l’eau sont les suivantes : les eaux usées domestiques et
industrielles, la production agricole, les polluants atmosphériques, les anciennes décharges,
l’utilisation de substances dangereuses pour l’eau, la navigation etc.[19]
I.4.2. Contamination de sol :
Pendant longtemps, le sol joue un rôle éminent dans les grands cycles biogéochimiques et
le devenir des substances polluantes, il accumule et met à la disposition des plantes et des animaux
la plupart des éléments indispensables à la vie (air, eau, éléments nutritifs, etc.) A côté de sa
fonction alimentaire, le sol peut également constituer un filtre environnemental efficace en épurant
l'eau qui le traverse de divers polluants pouvant contaminer la chaîne alimentaire et les nappes d'eau
souterraine (Figure. I.2).Ce milieu complexe pose d’importantes interrogations concernant sa

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Chapitre I : La pollution par les métaux lourds

capacité à conserver les éléments tels que les métaux lourds [20].

Figure I.1. Stock et flux d’éléments en trace dans les sols

Les métaux se répartissent dans les sols sous des formes variées. On les trouve sous forme
échangeable dans les argiles et la matière organique qui leur permet d’être absorbés par les plantes
sous forme de complexes ou associés à des molécules organiques. Ils peuvent être inclus dans des
phases cristallines ou directement adsorbés sur des particules d’oxydes ou d’hydroxydes de fer.
Enfin, ils peuvent être retenus dans les restes d’un organisme vivant qui les contenait, la
forme des métaux dans les sols dépend de manière dynamique de leur composition minéralogique
des conditions de salinité, de pH, d’oxydoréduction, de la granulométrie du sol, de sa teneur en eau,
de la présence de ligands en solution et de micro-organismes [21].

I.5. Etude particulière des métaux lourds

I.5.1. Le cuivre

I.5.2. Généralités :
Le cuivre est un métal de transition. C’est un oligo-élément. Il est indispensable à la vie en
faible quantité, et toxique en quantité plus importante.
On peut trouver le cuivre sous formes de métal [22, 23].
I.5.3. Définition :
Le cuivre est un élément chimique de symbole Cu et de numéro atomique 29, il appartient au
groupe 11 et de période 4.

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Chapitre I : La pollution par les métaux lourds

Sa masse atomique est de 63,45g/mole, il est représenté par deux isotopes stables.
A l’état élémentaire, le cuivre possède trois valence+1, +2 et+3, et les espèces les plus courant
sont les valences +1 (ions cuivreux) et +2 (ions cuivrique) [22,23].
I.5.4 Origine et présence dans l’environnement :
Le cuivre est présent naturellement dans la croute terrestre et dans les océans, les lacs, les
rivières sous différentes formes et concentrations. C’est un des rares métaux existant à l’état natif,
cependant il est majoritairement présent sous la forme de minerais.
Les sources anthropiques de cuivre dans l’environnement sont liées à la production, à l’utilisation
ou à l’élimination du cuivre métal (plus ou moins pur, affiné ou raffiné) et /ou des composés du
cuivre et/ou des alliages du cuivre.
Les apports de cuivre anthropique ont principalement pour origine : les activités industrielles qui
émettent majoritairement dans les eaux et les sols.
Une source d’émission dans l’environnement des composés du cuivre est leur présence dans les
insecticides, molluscicides destinés aux filets de pêche et coques de bateaux, bactéricides,
herbicides et fongicides (anti-mildiou) (oxyde de cuivreux et cuivrique, acétate de cuivre et sulfate
de cuivre), dans la bouillie bordelaise (sulfate de cuivre avec de l’hydroxyde de calcium) et dans la
bouillie bourguignonne (sulfate de cuivre avec du carbonate des sodiums [22,23]
I.5.5. L’utilisation :
Le cuivre et ses composés ont de nombreuses applications industrielles [24à39] :
 Fabrication de nombreux alliages à base de cuivre : bronze
 Utilisation dans la fabrication de matériels électriques (câbles, fils, moteurs…etc.)
 Fabrication de bains colorants pour métaux, de pigments pour le verre, les céramiques,
 Industrie pétrolière : agents désodorisants, désulfurent, agents de flottation
 Hydrométallurgie : raffinage des métaux (Galvanoplastie, traitements de surfaces
(CuCl2 CuCl), électrodes de galvanisation,…
 Agents de polissage pour les verres optiques(CuCl);
 Photographie : fixateur (CuCl2 );

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Chapitre I : La pollution par les métaux lourds

I.5.6. Propriété physico-chimique de cuivre


I.5.6.1. Propriété physique : [24à27], [29]
Nom Détails
substance
Formule 𝑪𝒖
N°CAS 7440-50-8
Cuivre Etat physique Solide
métal Aspect Poudre, paillettes rose saumon
Solubilité insoluble dans l’eau, soluble dans l’acide nitrique

Masse molaire 63.55


Point de fusion 1083.4 à 1084.6°C
Point d’ébullition 2595°C
Pression de vapeur 1,33 atm à 1870°C

Tableau I.2 : propriété physique de cuivre

I.5.6.2. Propriétés chimiques : [25 ,27 ,40 ,41]


Le cuivre métal est peu réactif. Au contact de l’atmosphère (en présence d’oxygène et de
dioxyde de carbone), il s’oxyde pour former une couche protectrice constituée de carbonate de
cuivre basique connu sous le nom de « verte de gris ».
La valeur du potentiel standard du cuivre (𝐸° 𝐶𝑢2+ /𝐶𝑢 = 0,34𝑉), étant supérieure à celle de
l’hydrogène (𝐸° 𝐻 + /𝐻2 = 0𝑉), le cuivre métal ne réagit pas avec les solutions acides non
oxydantes comme l’acide chlorhydrique (réaction très lente avec l’acide sulfurique concentré). Par
contre, des solutions acides ayant des propriétés oxydantes marquées (comme l’acide nitrique ou
des solutions diluées l’acides sulfurique aérées et oxygénées) peuvent attaquer le cuivre pour
conduire au dinitrate de cuivre dans le cas d’une attaque à l’acide nitrique.
Les solutions d’ammoniaque, de sels ammoniacaux ou de cyanures formant des complexes très
stables avec le cuivre produisent une corrosion rapide du métal.
En solution, le cuivre présente les deux principaux degrés d’oxydation suivants :
𝐶𝑢+1 𝑒𝑡 𝐶𝑢2+ Fondu, il donne des alliages avec de nombreux métaux (étain, zinc, nickel,
aluminium…), sous forme de poudre métallique, le cuivre forme des composés explosifs en

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Chapitre I : La pollution par les métaux lourds

présence des constituants suivants : acétylène, nitrure de sodium, bromates, chlorates, iodates de
baryum, calcium, magnésium…
En chimie organique, le cuivre catalyse certaines réactions (déshydrogénation, condensation,
oxydation, hydrogénation).
I.5.7. Toxicité du cuivre : [42 à 46]
Métal Différentes Effets aigus Effets chroniques / non
formes cancérogènes
Cuivre Cuivre Le cuivre métallique a une Inhalation : le cuivre et ses
Elémentaire toxicité plus faible que les dérivés induisent une irritation
(n° CAS : sels de cuivre. des voies
7440-50-8) Inhalation : les fumées et aériennes supérieures et des
Sels de les poussières contenant du troubles gastro-intestinaux
cuivre cuivre provoquent : (anorexie nausée, diarrhée).
(𝐂𝐮+ 𝐞𝐭𝐂𝐮𝟐+ ) irritation des muqueuses Une diminution du taux
respiratoires et oculaires, d’hémoglobine et du nombre
congestion des muqueuses d’érythrocytes a été également
nasales, congestion du observée ainsi que des lésions
pharynx, ulcération voire hépatiques (fibrose, cirrhose
perforation du septum nasal. micronodulaire, angiosarcome,
Ingestion : l’absorption hypertension portale).
d’une dose unique d’un Ingestion : le cuivre peut
dérivé du cuivre donne lieu induire une insuffisance
à : gout métallique, douleurs hépatique aigué et une
épigastriques, céphalées, hépto-splénomégalie. Le sulfate
nausées, étourdissements, de cuivre induit une nécrose
Vomissements et diarrhée, hépatiques centrolobulaire et
tachycardie, difficultés une nécrose tubulaire rénale.
respiratoires anémie, Contact cutané : le cuivre et
hématurie, hémorragie ses dérivés peuvent provoquer
gastro-intestinale massive. des réactions allergiques chez
certains individus.

Tableau I.3 : toxicité du cuivre

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Chapitre I : La pollution par les métaux lourds

I.5.8. Comportement du cuivre dans l’environnement


I.5.8.1 Comportement de cuivre dans les milieux aquatiques :
Dans les milieux aquatiques, le comportement du cuivre est influencé par de nombreux
processus tel que : la complexation avec des ligands organiques (surtout sur les groupes NH2 et
dans une moindre mesure sur le groupe OH) ou minéraux. Des phénomènes d’adsorption peuvent
également avoir lieu sur des oxydes métalliques, des argiles ou des matières organiques
particulaires, par bioaccumulation, par présence de cations de compétition (𝐶𝑢2+ , 𝑀𝑔2+ , etc.), par
présence de sels (𝑂𝐻 − , 𝑆 2− , 𝑃𝑂4 3− ,𝐶𝑂3 2− …) et par échange entre les sédiments et l’eau [47].
La majorité du cuivre rejeté dans l’eau est sous forme particulaire et tend à se déposer, à précipiter
ou à s’adsorber à la matière organique, au fer hydraté, aux oxydes de manganèse ou aux argiles.
Dans une eau dure, une majorité du cuivre est précipitée sous forme de composés insolubles
(carbonate à hauteur de 0,1 à 1mg/L) [48].
Plus particulièrement l'oxyde cuivreux 𝐶𝑢2 𝑂 est insoluble dans l’eau alors que les formes 𝐶𝑢𝑆𝑂4,
𝐶𝑢(𝑂𝐻)2 et 𝐶𝑢𝐶𝑙2 ne le sont pas. L’ion 𝐶𝑢+ est instable dans l’eau sauf en présence d’un ligand
stabilisateur comme les sulfures, les cyanures ou les fluorures. L’ion 𝐶𝑢2+ forme de nombreux
complexes stables avec des ligands minéraux, tels les chlorures ou l’ammonium, ou avec des
ligands organiques. Dans l’eau, le cuivre particulaire représenterait de 40 à 90 % du cuivre. Après
introduction du cuivre dans le milieu aquatique, l’équilibre chimique est généralement atteint en 24
heures. Dans les milieux naturels, généralement, bien au-delà de 90 % du cuivre est complexé : [49]
Tipping a montré que 99,8 % de cuivre est lié aux acides humiques dans les milieux aquatiques. La
distribution du cuivre dans le milieu aquatique et le sol est exprimée par le coefficient de partage de
cuivre

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Chapitre I : La pollution par les métaux lourds

Références bibliographiques :

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[31] - Copper (II) oxide (PT08) Assessment Report Annex I, ESIS, September 2011
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Chapitre II:
Généralités sur les argiles
Chapitre II : Généralités sur les argiles

II. Introduction :
L’argile est une matière première utilisée depuis la haute antiquité. L’abondance naturelle
et la disponibilité immédiate des argiles expliquent leurs grandes utilisations à travers les temps. Au
début du 18éme siècle, le concept d’argile a été évalué à partir des premières analyses chimiques
réalisées sur le Kaolin ; c’est juste au 20éme siècle et grâce aux travaux effectués en diffraction de
rayons X et en granulométrie que les chercheurs ont pu donner la définition correcte de l’argile.
De nos jours l’utilisation des argiles, notamment celles qui sont riches en 𝑆𝑖𝑂2 et 𝐴𝑙2 𝑂3, grâce à
leurs propriétés, les argiles sont utilisables pour différentes applications. Outre la fabrication de
matériaux de construction, elles sont utilisées, à titre d’exemple, pour l’élaboration de matériaux
polymères ou encore le raffinage d'huile alimentaire, la cosmétique ou la médecine, dans l’industrie
pharmaceutique et dans la poterie,… [1]
Dans ce chapitre nous donnerons une description à l’adsorbant de type argile, et plus
précisément le kaolin sur lequel se basent nos travaux ensuite nous exposons les paramètres de
classification nécessaires pour révéler la nature et les propriétés de notre support adsorbant.
II.1. Généralité et définition :
Le mot «argile » est si profondément ancré dans le langage courant, qu’il devient parfois
imprécis. Il est nécessaire de le compléter par des connaissances minéralogiques confirmées
permettant de définir les limites de ce terme, les argiles appartiennent à la famille des silicates, et
nous le verrons plus précisément des phyllosilicates. [2-5] La notion d’argile couvre une grande
variété de minéraux et les spécialistes parlent plutôt d’argiles (au pluriel) ou de minéraux argileux.
Il convient toutefois, selon une prescription des comités de nomenclature de l’Association
Internationale Pour l’Etude des Argiles (AIPEA) et de la ‘‘Clay Mineral Society’’ (CMS) d’établir
une distinction nette entre les termes ‘‘minéraux argileux’’ et ‘‘argile’’ [6]:
- le terme ‘‘minéraux argileux’’ se rapporte généralement aux minéraux silicatés
caractérisés par une structure en feuillets (groupe des phyllosilicates), qui confèrent une certaine
plasticité à l’argile et qui durcissent lorsqu’ils sont séchés ou cuits ;

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Chapitre II : Généralités sur les argiles

Figure II.1. Structure en feuillets des argiles observée au microscope électronique à


balayage [7].

- le terme ‘‘argile’’ se réfère au matériau naturel (la roche), qui comporte majoritairement des
minéraux argileux associés à d’autres minéraux qui n’induisent aucune plasticité tels que le quartz,
le calcaire, la dolomie, le gypse, les oxydes, les hydroxydes...), et qui ne durcissent pas forcément
au séchage et la cuisson. Dans le cadre de cette étude, nous définissons l’argile comme une matière
première minérale plastique à l’état humide comportant majoritairement des minéraux argileux
(appartenant à la famille des phyllosilicates) et dont le diamètre moyen des particules est
relativement fin (< 2 µm) [8].
II.2. Minéralogie de l’argile
II.2.1 Structure des minéraux argileux :
Les différents minéraux argileux se caractérisent principalement par une structure en
feuillets dans la plus part des cas, d'où leur appellation de phyllosilicates. Ces feuillets sont
constitués de deux couches : la couche tétraédrique (noté T ou Te) et la couche octaédrique (noté
O ou Oc), dont les sommets sont occupés par les ions d’oxygènes et d’hydroxyles (𝑂2− , 𝑂𝐻 − )
(Figure II.2(1) (4)). Ces ions chargés négativement ont tendance à se repousser et forment une
charpente où peut être logée des cations qui assurent la stabilité électrostatique de l’ensemble de la
structure.

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Chapitre II : Généralités sur les argiles

Figure II.2. Représentations d’un tétraèdre (1) et d’un octaèdre (3), types de
l’agencement de tétraèdres et octaèdres respectivement en couches tétraédrique (2) et
octaédrique (4) [8].

La représentation structurale des minéraux argileux peut être schématisée comme une unité qui
associe un feuillet et un espace interfoliaire. Généralement le feuillet est formé par deux types de
couches [8] :
II.2.1.1 La couche tétraédrique :
Est formée d'un tétraèdre (Figure II.3) au sommet duquel quatre ions d'oxygène (𝑂2− )
enserrent un ion de silicium (𝑆𝑖 4+ ), équidistant de chacun d'eux. Ce tétraèdre est matérialisé par la
présence d'une cavité comprise entre trois sphères en contact, d'une couche hexagonale d'oxygène,
et une sphère de la couche contiguë d'oxygène.
L’épaisseur de la couche tétraédrique est de 4,6 Å [1].

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Chapitre II : Généralités sur les argiles

Figure II.3. Éléments structuraux des tétraèdres [9].

II.2.1.2 La couche octaédrique :


Est formée d'un octaèdre (Figure II.4) au centre duquel un ion d'aluminium (𝐴𝑙 3+ ) ou de
magnésium (𝑀𝑔2+ ) est équidistant aux six hydroxydes (𝑂𝐻 − ) aux sommets. Ces octaèdres se
combinent pour former des couches planes dites couche octaédriques et la liaison avec la couche
tétraédrique se fait au niveau des oxygènes.
L’épaisseur de cette couche octaédrique est de 5,05 Å [1].

Figure II.4. Eléments structuraux des octaèdres [9]

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Chapitre II : Généralités sur les argiles

II.3.Classification des minéraux argileux


La classification des minéraux argileux est généralement basée sur les critères suivants
[10] :
 Type de feuillet.
 Charge globale du feuillet.
 Nature des cations interfoliaires.
Quelques critères secondaires sont le polytypisme (ou mode d’empilement), la composition
chimique, le type d’espèces argileuses et le mode d’empilement pour les espèces
interstratifiés régulières ou désordonnées [11, 12].
Il existe différentes classifications des argiles. La plus classique est basée sur l'épaisseur et la
structure du feuillet. On distingue ainsi 4 groupes [10]
a. Minéraux à 7 Å:
Le feuillet est constitué d'une couche tétraédrique et d’une couche octaédrique. Il est qualifié de
T:O ou de type 1:1. Son épaisseur est d’environ 7 Å, correspondent au groupe de la kaolinite.
b. Minéraux à 10 Å:
Le feuillet est constitué de deux couches tétraédriques et d’une couche octaédrique. Il est qualifié
de T:O:T ou de type 2:1. Son épaisseur est d’environ 10 Å.
On distingue deux grandes familles pour ce type de minéraux à savoir l’illite et les smectites.

Figure II.5. Feuillet de type 2:1[10]

c. Minéraux à 14 Å:

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Chapitre II : Généralités sur les argiles

Le feuillet est constitué de l'alternance de feuillets T:O:T et de couches octaédrique interfoliaires.


Son épaisseur est d’environ 14 Å. A ce type de minéraux appartient la famille chlorite.
d. Minéraux interstratifiés:
L’épaisseur du feuillet est variable. Ces minéraux résultent du mélange régulier ou irrégulier
d’argiles appartenant aux groupes ci-dessus. La valeur de la charge permanente du feuillet a servi de
critère pour établir une classification des phyllosilicates 2:1 (T:O:T) (Tableau II-1). Cette
classification est déduite des travaux de McKenzie (1975) [13] et Brindley (1996) [14].

Structure
Groupe de minéraux Espèce Minérale T=couche de tétraèdres
Argileux O=couche d’octaèdres
Kaolinite Minéraux à 2 couches
Kaolinite Halloysite T:O T:O
Dickite
Smectites Montmorillonite
Saponite
Beidellite
Nontronite Minéraux à 3 couches
Illite Illite T:O:T T:O:T
Vermicule Vermicule
Micas Muscovite
Biotite
Chlorites Chlorites Minéraux à 4 couches
T:O:T:O T:O:T:O

Tableau II.1 : Classification des principaux groupes de minéraux argileux et de leurs espèces [15].

Parmi l’ensemble d’argiles citées dans le (Tableau II.1), les trois familles les plus importantes sont
les kaolinites, les illites et les smectites

II.3.1. Les minéraux de la famille de la kaolinite :


Kaolinite, halloysite, dickite et nacrite sont des minéraux à deux couches. Une couche
tétraédrique à cœur de silicium et une couche octaédrique à cœur d’aluminium.

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Chapitre II : Généralités sur les argiles

La formule chimique structurale est 𝑆𝑖2 𝐴𝑙2 𝑂5 (𝐻2 𝑂)2.L’équidistance interfoliaire est de 7 Å [16].
La kaolinite est utilisée pour blanchir le papier et pour la fabrication de la porcelaine ;

Figure II.6. Représentation schématique de la structure de kaolin [9]

II3.1.1. Propriétés physico-chimique du kaolin :


Le kaolin est considéré comme [17] :
- Un minéral non gonflant ;
- Les cristaux élémentaires se présentent sous formes de plaquettes hexagonales ;
- pH neutre ou basique ;
- Bon pouvoir couvrant (utilisation comme pigment) ;
- Plastique, faiblement réfractaire et faiblement conducteur de chaleur et d’électricité.
II.3.1.2. Utilisation du kaolin :
Le kaolin a des nombreuses applications industrielles, dont les principales sont [18] :
1. La fabrication du papier comme charge et pour le couchage.
2. Le kaolin est utilisé essentiellement en céramique fine, pour sa blancheur.
3. Le kaolin qui entre dans la fabrication des caoutchoucs améliore la résistance
mécanique, la résistance à l’abrasion et la rigidité des produits.
4. Le kaolin est très utilisé comme charge dans les plastiques pour sa couleur ; il permet de
plus obtenir des surfaces plus lisses, une meilleure stabilité dimensionnelle et une
meilleure résistance aux acides.

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Chapitre II : Généralités sur les argiles

II.3.2. Les smectites :


Du grec mectos « je nettoie », ou la famille des montmorillonites (de Montmorillon, dans le
département de la Vienne) sont structurées selon le même schéma que les illites, soit trois couches.
La formule chimique des smectites est 𝑆𝑖 𝐴𝑙4 𝑂22 (𝐻2 𝑂)2 (𝐻2 𝑂)𝑛 . L’espace interfoliaire est de 14 à
17 Å. Dans ce groupe, les feuillets sont minces et peu reliés entre eux, d'où la possibilité
d'association avec l'eau et la matière organique dans l'espace interfoliaire, d’où le terme d’argile
gonflante [19].
II.3.3. Les illites :
Du nom de l'état américain de « l'Illinois », sont des minéraux à trois couches constituées de trois
couches d’octaèdres à cœur d’aluminium positionnées entre deux couches tétraédriques à cœur de
silicium.
La formule chimique structurale des illites est 𝐾𝐴𝑙2 (𝑂𝐻2 )(𝐴𝑙𝑆𝑖3 (𝑂. 𝑂𝐻)10 ). L’espace interfoliaire
est de 10 Å [19].
II.4. Propriété des argiles :
Les minéraux argileux se caractérisent par plusieurs propriétés physico-chimiques dont les
principales sont:
1. Formes et surfaces spécifiques.
2. Capacités d’adsorption d’eau et de gonflement.
3. Capacité d’échanges cationiques.
II.4.1 . Forme et surface spécifique :
Par_définition, la surface spécifique (𝑆𝑠 ) appelée aussi « aire massique » représente la
surface totale (𝐴𝑠 )par unité de masse(𝑀) et on l’exprime généralement en 𝑚2 ⁄𝑔 [20]:
𝑨𝒔
𝑺𝒔 = (𝒎𝟐 ⁄𝒈) … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … . … (𝑰𝑰. 𝟏)
𝑴
La taille fine des argiles possède une grande surface spécifique qui dépende de la nature du minéral
argileux, la surface des minéraux argileux est supérieure à celles des minéraux de même taille mais
de forme différant [21].
La (Figure II.7), montre également que la surface spécifique (𝑆𝑠 ) dépend de la forme de la
particule. On peut remarquer que celle-ci tendance à s’aplatir quand la surface spécifique
(𝑆𝑠 ) augmente.

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Chapitre II : Généralités sur les argiles

Figure II.7. Influence de la forme de la particule sur la surface spécifique [20]


Les propriétés des argiles sont principalement contrôlées par leur surface interne et externe. La
surface totale comprend la surface externe, compris entre les particules argileuses, et la surface
interne, correspondant à l’espace interfoliaire [21]

Figure II.8. Surface des particules argileuses ( smectite), interne et externe [21].

Parmi les méthodes les plus utilisée pour déterminer la surface spécifique, on cite la
volumétrie d’adsorption d’azote exploitée par la méthode Brunnauer, Emett et Teller (BET). Cette
approche consiste à faire adsorber sur une surface argileuse préalablement activée par un traitement
thermique, des molécules dont on connait leur dimension et leurs possibilités d’arrangement.
L’azote (𝑁2 ) est le gaz le plus utilisé dans cette méthode car aucune interaction spécifique
n’intervient durant son mécanisme d’adsorption. Mais ce gaz inerte présente une faible affinité pour
les liaisons au niveau de l’espace interfoliaire et par conséquence, il nous permet de mesurer juste la
surface externe.

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Chapitre II : Généralités sur les argiles

Le tableau (II.2) résume les valeurs standards caractéristiques des surfaces de quelques familles
argileuses [22].
Argile Surface interne Surface externe La surface totale
𝑚2 ⁄𝑔 𝑚2 ⁄𝑔 𝑚2 ⁄𝑔
Kaolinite 0 15 15
Illite 5 25 30
Smectites 750 50 800
Chlorite 0 15 15
Vermiculite 750 1 751

Tableau II.2 : Valeur de la surface spécifique de quelques familles d’argiles [22].

II.4.2. Capacité d’échange cationique :


Les argiles ont la capacité de fixer de façon réversible des cations en solution, la capacité
d’échange cationique et définie comme étant la concentration totale des sites superficiels
disponibles aux cations. Ce paramètre est exprimé en quantité de charge par unité de masse
milliéquivalents pour 100g (meq /100g) ou elle s’exprime en centi-mol.kg-1.
Le principe général d’évaluation de la capacité d’échange cationique (CEC) consiste à mesuré la
quantité totale fixée d’un cation indicateur introduit en excès dans une suspension argileuse. Cette
mesure est souvent réalisée à pH fixe puisque la capacité d’échange cationique est tributaire aussi
du pH suite à la présence des groupements silanols et alumineux sur les surfaces latérales
susceptible de se protoner ou de se déprotoner [22].
II.4.3. Capacité de gonflement et d’adsorption :
Généralement, toutes les argiles possèdent une capacité de former facilement des
complexes lamellaires par l’insertion des molécules d’eau ou organique dans l’espace interfoliaire
(Figure II.9). Ce phénomène est appelé gonflement, le degré de gonflement ou degré d’hydratation
varie d’une famille argileuse à une autre [21].
Les smectites, les vermiculites et les minéraux interstratifiés sans parmi les argiles qui se
caractérisent par une capacité d’expansion beaucoup plus importante que celles des autres espèces
argileuse. L’incorporation d’eau est réversible à la pression atmosphérique et dépend de la
température et de l’humidité relative (la pression de vapeur d’eau) de l’air: plus l’air est humide,
plus l’argile pourra incorporer de l’eau jusqu’à sa limite de saturation. La plupart des phyllosilicates
possédant de telles propriétés de gonflement sont classés dans la famille de smectites [8]

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Chapitre II : Généralités sur les argiles

Figure II.9. Localisation de l’eau dans les particules argileuses, (a) molécules d’eau adsorbées sur
la surface d’argile, (b) molécule d’eau associées avec les cations dans l’espace interfoliaire, (c) eau
« cristalline » sous forme d’hydroxyles qui par déshydroxylation forme des molécules d’eau [8].

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Chapitre II : Généralité sur l’argile

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Sciences, Tetouan, Le 28 octobre 2016.
Chapitre III:
Aperçu sur l’adsorption
Chapitre III : Aperçu sur l’adsorption

III. Introduction :
Diverses méthodes de séparation du cuivre des solutions aqueuses existent. Elles sont basées sur
des phénomènes de précipitation chimique [1], d’échange d’ions, de biosorption ou d’adsorption
[2].
Ce chapitre donne un aperçu sur le phénomène d’adsorption et décrit brièvement les modèles de
Freundlich et Langmuir ainsi que les facteurs influant sur l’équilibre d’adsorption.

III.1. Définition d’adsorption :


L’adsorption décrit un phénomène de modification des concentrations à l’interface de deux
phases non miscibles .Cette interface est le plus souvent de type gaz-solide ou liquide-solide.
L’adsorption peut être définit comme étant le processus par lequel un adsorbant solide
peut attirer un composant dans l'eau à sa surface et former une fixation via une liaison
physique ou chimique, donc retirer le composant de la phase fluide [3].

Figure III.1 : Termes de base pour l’adsorption [4].

III.2. Les types d’adsorption


Les interactions adsorbat-adsorbant mettent en évidence deux types d’adsorption :
III.2.1. Adsorption physique : physisorption
L’adsorption physique est un phénomène réversible qui résulte de l’attraction entre les
atomes constituant la couche superficielle du solide et les molécules de la phase gazeuse ou liquide
se trouvant au contact du solide. Ces forces d'interaction font intervenir des forces de Van der
Waals, ces forces ne détruisent pas l’individualité des molécules adsorbées et lorsqu’elles opèrent,
elles correspondent à des énergies faibles qui sont de l’ordre de 2 à 10K cal/mol [5].
La physisorption consiste essentiellement dans la condensation des molécules sur la surface du
solide et il est favorisée à basse température et se produit sans modification de la structure
moléculaire de l’adsorbat. Elle est rapide et généralement limitée par les phénomènes de diffusion

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Chapitre III : Aperçu sur l’adsorption

nom spécifique, donnant lieu à la formation de multicouche [6].

Figure III.2 : Schéma de l’adsorption physique [7]

III.2.2. Adsorption chimique : chimisorption


Chimisorption est un phénomène irréversible géré par des interactions chimique qui se
traduit par un transfert d’électrons entre le solide et l’adsorbat. On assiste donc à une destruction de
l’individualité des molécules adsorbées et la formation de nouveaux composés à la surface de
l’adsorbant. Elle met en jeu une ou plusieurs liaisons à caractères chimiques covalentes ou ioniques
entre l'adsorbât et l’adsorbant. Dans ce cas, l'énergie est plus grande et la distance entre la surface
et les molécules adsorbées est plus courte que dans le cas de la physisorption.
Les énergies mises en jeu sont généralement élevée variante 10 à 100 kcal/mol [5] [8], l’adsorption
chimique est généralement, produisant parfois une modification des molécules adsorbées. Ces
dernières ne peuvent pas être accumulées sur plus d’une monocouche. Seules sont concernées par
ce type d’adsorption, les molécules directement liées au solide [9].

III.3. Description du mécanisme d’adsorption :


L’adsorption se produit principalement en trois étapes :
1. Diffusion extra granulaire de la matière (transfert du soluté à travers le film liquide vers la surface
des grains de l’adsorbant) ;
2. Transfert intra granulaire de la matière dans la structure poreuse des adsorbants ;
3. Réaction d’adsorption au contact des sites actifs ( une fois adsorbée, la molécule est considérée
comme immobile). [10]

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Chapitre III : Aperçu sur l’adsorption

Figure III.3 : Domaine d’existence d’un soluté lors de l’adsorption sur un matériau microporeux
[11]

III.4. Facteurs influençant de l’adsorption :


L’équilibre de l’adsorption dépend de nombreux facteurs dont les principaux sont [12,13] :
 Les caractéristiques de l’adsorbant : surface spécifique ; la densité et la nature des groupes
fonctionnels qui se trouvent à sa surface ; la distribution de la taille des pores ; le volume
poreux ; les affinités polaires (hydrophiles /hydrophobie) ;
 Les caractéristique de l’adsorbat : masse moléculaire ; la polarité ; la solubilité ; la taille
des molécules ; la nature des groupements fonctionnels (acides ou basiques)
 Les paramètres physico-chimiques du milieu : la concentration en adsorbant et en
adsorbat ; la présence d’espèce compétitives pour les mêmes sites d’adsorption (cas des
mélanges) ; le temps de contacte entre l’adsorbant et l’adsorbat ; la température et pH.

III.5. Isothermes d’adsorption :


D'une façon générale, tous les systèmes adsorbant/adsorbât ne se comportent pas de la
même manière. Les phénomènes d'adsorption sont souvent abordés par leur comportement
isotherme [14]. Cette isotherme est une courbe qui représente la relation entre la quantité adsorbée
par unité de masse (𝑞𝑒 )et la concentration du soluté en solution [15]. De telles courbes sont

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Chapitre III : Aperçu sur l’adsorption

obtenues en laboratoire à température constante [14].La quantité de soluté adsorbée par unité de
masse d’adsorbant (𝑞𝑒 ) est calculée par la relation suivante :

(𝑪𝒐 −𝑪𝒆 )
𝒒𝒆 = × 𝑽 … … … … … … … … … … . … (𝑰𝑰𝑰. 𝟏)
𝒎

Où :
𝑽: volume de la solution (𝐿).
𝑪𝑶 : concentration initiale de l’adsorbat dans la phase liquide (𝑚𝑔. 𝑙 −1 )
𝑪𝒆 : concentration de l’adsorbat dans la phase liquide à l’équilibre (𝑚𝑔. 𝑙 −1 ).
𝒎: masse de l’adsorbant (g). Lorsqu’il s’agit d’un liquide adsorbé la relation devient comme suit :

𝒒𝒆⁄𝒒𝒎 = 𝒇(𝑪𝒆)𝑻 (𝑰. 𝟐) (𝑆𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒. 𝐿𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒) … … … … … … … … … … … … … … . (𝑰𝑰𝑰. 𝟐)

𝑞𝑒 : La quantité de soluté adsorbée (𝑚𝑔. 𝑔−1 )


𝑞𝑚 : La quantité maximale de soluté adsorbée (𝑚𝑔. 𝑔−1 )
𝐶𝑒 : Concentration massique de soluté (𝑚𝑔. 𝑙 −1 )

III.6. Classification d’isothermes d’adsorption :


Plusieurs auteurs, dont Giles a proposé une classification des isothermes de sorption basée
sur leur forme et sur leur pente initiale [16] [17]. La revue de présente une synthèse plus ou
moins détaillée de cette classification.
Parmi les formes d’isothermes, ces auteurs distinguent (Figure III.1) :
 la forme H, dite de « haute affinité »,
 la forme L, dite de « Langmuir »,
 la forme C, dite de « partition constante »,
 la forme S, dite « sigmoïdale ».

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Chapitre III : Aperçu sur l’adsorption

Figure III.4 : Types d’isothermes [18].

Les formes « L » et « H » sont les plus observées, notamment dans le cas de l’adsorption de
composés organiques en solution aqueuse sur des charbons actifs
 La forme « H » est un cas particulier de la forme « L », où la pente initiale est très élevée,
c’est le cas quand le soluté exhibe une forte affinité pour le solide.
 La forme « L » correspondrait plutôt aux faibles concentrations en soluté dans l’eau.
L’isotherme est de forme convexe, ce qui suggère une saturation progressive du solide.
Quand Ce tend vers zéro, la pente de l’isotherme est constante.
 La forme « S » présente un point d’inflexion révélateur d’au moins deux mécanismes
d’adsorption. C’est le cas, par exemple, quand une première couche de soluté est d’abord
adsorbée puis quand l’adsorption d’une ou plusieurs couches supplémentaires devient
favorisée.
 La forme « C » s’observent lorsqu’il y a compétition entre le solvant et le soluté pour
occuper les sites de l’adsorbat [18]

III.7. Modélisations des isothermes d’adsorption :


Les modèles d’adsorption Différents modèles mathématiques ont été établis pour
représenter l’équilibre d’adsorption. Les modèles les plus souvent utilisés sont :

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Chapitre III : Aperçu sur l’adsorption

III.7.1. Le modèle de Langmuir


La première théorie fondamentale de l’adsorption des solutés sur des solides fut proposée
par le physicien américain Irving Langmuir en 1918. Le développement de la représentation de
Langmuir pour une isotherme d’adsorption, repose sur un certain nombre d’hypothèses :
 La molécule est adsorbée sur un site bien défini de l’adsorbant (adsorption localisée).
 Chaque site ne peut fixer qu’une molécule.
 L’énergie d’adsorption est identique pour chaque site et indépendante de la présence de
molécules adsorbées sur les sites voisins (pas d’interaction entre les molécules) [19]
[20]. L’équation de Langmuir s’écrit comme suit :
𝒙 𝒒𝒎 𝒌𝑳 𝑪𝒆
𝒒𝒆 = = … … … … … … … … … … … … … … … … . … … … … … … … … … … … … … (𝑰𝑰𝑰. 𝟑)
𝒎 𝟏 + 𝒌𝑳 . 𝑪𝒆

Où :
𝒒𝒆 : quantité de soluté adsorbée par unité de masse d’adsorbant à l’équilibre (mg⁄g)
𝒒𝒎 : est la capacité de monocouche de l’adsorbant (mg⁄g)
𝑪𝒆 : concentration de la soluté dans la phase liquide à l’équilibre (mg⁄L).
𝒙 : quantité de soluté adsorbé (mg)
𝒎: masse de l’adsorbant (g).
𝒌𝑳 : constante de Langmuir. (l⁄mg).
La linéarisation de l’équation de Langmuir permet de déduire la quantité maximale 𝑞𝑚 et la
constante 𝑘𝐿 :
𝟏 𝟏 𝟏
= + … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … (𝑰𝑰𝑰. 𝟒)
𝒒𝒆 𝒒𝒎 𝒌𝑳 𝒒𝒎 𝑪𝒆

III.7.2. Le modèle de Freundlich :


En 1926, Freundlich a établi une isotherme très satisfaisante qui peut s’appliquer avec
succès à l’adsorption des gaz, mais qui a été principalement utilisée pour l’adsorption en solution
dilués. Il a constaté que le mécanisme de ce processus est assez complexe, du fait de l’hétérogénéité
de la surface, ce qui rend la chaleur d’adsorption variable.
L’équation de Freundlich s’écrit comme suit:
𝒙 𝟏
𝒒𝒆 = = 𝑲𝑭 𝑪𝒆 𝒏 … … … … … … … … … … … … … … … … … … . … … … … . … … … … … . … … … . (𝑰𝑰𝑰. 𝟓)
𝒎
Avec :
𝑞𝑒 : la quantité d’adsorbat adsorbée par gamme d’adsorbant à l’équilibre (mg. g −1)
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Chapitre III : Aperçu sur l’adsorption

𝐶𝑒 : la concentration de l’adsorbat dans la solution à l’équilibre (𝑚𝑔. 𝐿−1 )


𝐾𝐹 et 1/n : les constantes de Freundlich liées à l’adsorption et à l’affinité
[19] [20].
La relation linéaire de Freundlich s’écrit comme suit :

𝟏
𝐥𝐨𝐠 𝒒𝒆 = 𝐥𝐨𝐠 𝒌𝑭 + 𝐥𝐨𝐠 𝑪𝒆 … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … . (𝑰𝑰𝑰. 𝟔)
𝒏
La représentation graphique de log 𝑞𝑒 en fonction de log 𝐶𝑒 permet d’accéder aux constantes
1
𝑘𝐹 et 𝑛 La valeur de 𝑛 représente l’intensité d’adsorption, qui s’informe sur le mécanisme
1
d’adsorption du soluté sur l’adsorbant. Selon la valeur de 𝑛, on distingue les différents cas suivants :

[21]
1
𝑛
= 1: isotherme est linéaire de type C ;
1
> 1: isotherme est convexe de type S : et l’adsorption est défavorable ;
𝑛
1
< 1: isotherme concave de type L : et l’adsorption est favorable ;
𝑛
1
≪ 1: isotherme de type H.
𝑛

Si :
n est compris entre 2 et 10, l’adsorption est bonne (facile) ;
n est compris entre 1 et 2, l’adsorption est modérément difficile ;
n est inférieur à 1, l’adsorption est faible. Dans ce cas, une masse importante d’adsorbant est
utilisée pour récupérer une fraction appréciable du soluté. [22]

III.8. Cinétique d’adsorption :


Le transfert de matière de la solution jusqu'aux sites d'adsorption à l'intérieur des particules
d'adsorbant est limité par des résistances de transfert de masse qui déterminent le temps nécessaire
pour atteindre l'état d'équilibre. L'évolution dans le temps du procédé d'adsorption est appelée la
cinétique d'adsorption.
L'évolution du processus d'adsorption peut être décrite par quatre étapes consécutives [23]:
1. Le transport de l'adsorbat de la phase liquide vers la couche limite hydrodynamique localisée autour
de la particule d'adsorbant.
2. Le transport à travers la couche limite vers la surface extérieure de l'adsorbant, c'est la diffusion
externe (dans le film).
3. Le transport à l'intérieur de la particule d'adsorbant (appelé diffusion interne)

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Chapitre III : Aperçu sur l’adsorption

4. Interaction d'énergies entre les molécules adsorbées et les sites d'adsorption finaux. Généralement la
première et la quatrième étape sont très rapides et la vitesse globale du processus d'adsorption est
déterminée par le film et / ou la diffusion interne. [24]
La cinétique d’adsorption peut être décrite soit par des modèles de diffusion (interne ou externe),
soit par des modèles de réaction (pseudo-premier ordre ou pseudo-deuxième ordre).
Les modèles utilisés pour déterminer quelle est l'étape rapide ou lente sont le pseudo
premier ordre, le pseudo deuxième ordre, le modèle cinétique le plus approprié est le pseudo
deuxième ordre.
III.8.1. Le pseudo de premier ordre :
La relation de Lagergren [25] basé sur la quantité adsorbée, est la première équation de vitesse
établie pour décrire la cinétique de sorption dans un système liquide-solide. Ce modèle de pseudo
premier ordre est représenté par la relation (III.7) suivant :
𝒅𝒒
= 𝒌𝑳𝒂𝒈 (𝒒𝒆 − 𝒒) … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … . . (𝑰𝑰𝑰. 𝟕)
𝒅𝒕
L’intégration de l’équation (III.7) pour les conditions aux limites : q=0, t=0, 𝑞𝑒 = q,
𝒒𝒆 − 𝒒
𝒍𝒏 = −𝒌𝑳𝒂𝒈 𝒕 … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … . . … (𝑰𝑰𝑰. 𝟖)
𝒒𝒆
𝑞𝑒 : quantité adsorbée à l’équilibre (mg/g)
𝑞 : quantité adsorbée au temps t (mg/g)
t : temps du processus d’adsorption
𝑘𝐿𝑎𝑔 : constante de vitesse de sorption de pseudo premier ordre (𝑚𝑖𝑛−1 )
𝐥𝐧(𝒒𝒆 − 𝒒) = −𝒌𝑳𝒂𝒈 𝒕 + 𝒍𝒏𝒒𝒆 … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … . (𝑰𝑰𝑰. 𝟗)

Si la relation de Lagergren est vérifiée, en portant ln (𝑞𝑒 - q) en fonction du temps t, nous devrons
obtenir une droite de pente −𝑘𝐿𝑎𝑔 et d’ordonnée à l’origine égale à ln(qe) [26]. Dans ce cas les
coefficients de corrélation doivent être 𝑅 2 ≥ 0,9 et les valeurs de la capacité maximale de sorption à
l’équilibre déterminée théoriquement sont proches aux valeurs expérimentales [27,28].

III.8.2. Le pseudo de deuxième ordre :


L’application du modèle de Blanchard [29], nous permet de définir le pseudo second ordre de la
relation dans un procédé de sorption. L’équation du pseudo second ordre a été rapporté par Y.S.Ho
et McKay [30] sous la forme suivant :
𝒅𝒒
= 𝒌𝒃 (𝒒𝒆 − 𝒒)𝟐 … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … . (𝑰𝑰𝑰. 𝟏𝟎)
𝒅𝒕

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Chapitre III : Aperçu sur l’adsorption

𝑞𝑒 : quantité adsorbée à l’équilibre (mg/g)


q : quantité adsorbée au temps t (mg/g)
t : temps du processus d’adsorption
𝑘𝑏 : constante de vitesse de sorption de pseudo second ordre (𝑔. 𝑚𝑔−1 . 𝑚𝑖𝑛−1)
En intégrant l’équation (11) et en appliquant les conditions aux limites nous obtenons la relation
suivante (éq. 12) :
𝒅𝒕 𝟏 𝒕
= 𝟐
+ … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … (𝑰𝑰𝑰. 𝟏𝟏)
𝒅𝒒 𝒌𝒃 𝒒𝒆 𝒒𝒆
En portant t/q en fonction du temps t, nous devrons obtenir une droite de pente 1/qe et d’ordonnée à
l’origine 1/kb .qe2. Le modèle de Blanchard est vérifié seulement si les coefficients de corrélation
R ≥ 0.9 % et les valeurs des capacités maximales théoriques et expérimentales sont proches [31,32].

III.9. Capacité d’adsorption :


La capacité d'adsorption d'un adsorbant est définie comme étant la quantité maximale
d'adsorbat (masse ou volume) adsorbée par unité de poids d'adsorbant pour une température donnée
[33]. Elle nécessite la prise en compte de nombreux paramètres aussi bien pour l’adsorbat (taille des
molécules, solubilité dans l’eau…) que pour l’adsorbant (surface spécifique, structure et type des
particules constitutives…). Elle peut être généralement exprimée par la relation suivant :

q= 𝒙⁄𝒎 … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … (𝑰𝑰𝑰. 𝟏𝟐)


Où :
𝑥 : masse d’adsorbat à la surface de l'adsorbant (𝑚𝑔)
𝑚 : masse de l’adsorbant (𝑔). D'autres facteurs comme le pH, la température et la force ionique
(effet des sels) peuvent influencer la capacité d'adsorption [34].

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Chapitre III : Aperçu sur l’adsorption

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Phosphore. », Thèse de Doctorat, L’université de Montpelier II, France, 2003.
[22] Y. S. Al - DEGS et al, «Sorption of Zn (II), Pb (II) and Co (II) using natural sorbents:
equilibrium and kinetic studies. », water Research, vol 40, p2645-2658, 2006.
[23] V.d.O.S. Neto., et al., « Equilibrium and kinetic studies in adsorption of toxic metal ions for
wastewater treatment. », View points, Vol. 7p8, 2013.
[24] E. Worch., Adsorption Technology in Water Treatment, Walter de Gruyter, 2012.
[25]M. Haerifar., S. Azizian., J. Phys. Chem. C 118, 1129, 2014.
[26] E. Cochrane., LuS. L., W. S. Gibb., I. Villaescusa. J. Hazard. Mater. 137, 198, 2006.
[27] R. Ahmad., S.A.Wdust., Water Air Soil Pollut. 163, 169, 2005.
[28] A. Agrawal., K. K. Sahu., J. Hazard. Mater B137, 915, 2006.
[29] G. Blanchard., M. Maunage., M. Martin., Water Res. 18, 1501, 1984.
[30] S. HO Y., G. McKay., Proc. Biochem. 38, 1047-1061, 2003.
[31] HO Y., Water RES. 40, 119-125, 2006.
[32] B. Al-Rashdi., C. Tizaoui., N. Hilal., Chem. Eng. J. 183, 294, 2012.
[33] S. Terchi., « Adsorption du bore en solution aqueuse essais de dépollution. », Mémoire de
Magistère, Université Mentouri-Constantine, 2009.
[34] Y.C. Sherma., C.H. Weng., « Removal of chromium (VI) from water and Waste Water by
using riverbeds and: Kinetican déquilibrium studies. », Journal of Hazardou Matériels 142,449
Chapitre IV:

Matériels et méthodes
Chapitre IV: Matériels et méthodes

IV.1. PARTIE EXPERIMENTALE


IV.1.1. Introduction
Notre travail consistait en étude de l’adsorption des métaux lourds sur l’argile de type kaolin
activé tout au long de ce chapitre nous avons essayé d’étudier l’influence des différents paramètres
sur le processus d’adsorption qui sont :
o La concentration initiale en polluant (𝐶𝑢2+ )
o La température
o La masse de l’adsorbant
o Le pH
IV.1.2. Appareillage :
Bécher
Balance analytique
Erlenmeyer
Verre à montre
Verre de montre
Eprouvette graduée
Pipette graduée
Plaque chouffant
Tamis de 125
Agitateur magnétique chauffant
Mortier
Entonnoirs
Pissettes
Papier filtre
Fioles jugées de 1L
IV.1. 3. Préparation de la solution mère de cuivre :
La solution mère de cuivre est préparée à raison de 1000ppm de cuivre en faisant dissoudre 3.93g
de sulfate de cuivre (𝐶𝑢𝑆𝑂4 , 5𝐻2 𝑂) à 99% de pureté et de masse molaire 249.69g/mol dans un litre
d'eau distillée. A l’aide d’un agitateur magnétique nous avons obtenu une solution homogène.
IV.1. 4. Préparation des solutions diluées :
A partir de cette solution mère déjà préparé on prépare des solutions filles à des concentrations
variées : 20ppm, 40ppm, 60ppm, 80ppm, 100ppm, 150ppm, 180ppm.
Pour obtenir les concentrations des solutions préparées, nous avons utilisé l’équation de dilution
suivante :
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Chapitre IV: Matériels et méthodes

𝐂𝟏 𝐕𝟏 = 𝐂𝟐 𝐕𝟐 ………………………………………………………………..............................(IV.1)
𝐂𝟏 : Concentration de la solution mère (mol/l) ;
𝐂𝟐 : Concentration de la solution fille ;
𝐕𝟏 : Volume de la solution mère à prélever ;
𝐕𝟐 : Volume de la solution fille.
Nombre des fioles 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
v.s.m (𝐶 𝑢𝑆𝑂4 . 5𝐻2 𝑂) 0 0.5 1 2 3 4 5 6 7.5 8 9
𝑁𝐻4 𝑂𝐻 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5
𝑉 . 𝐻2 𝑂(ml) 45 44,5 44 43 42 41 40 39 37,5 37 36
𝑉𝑡 (𝑚𝑙) 50 50 50 50 50 50 50 50 50 50 50
[𝐶𝑢2+ ]ppm 0 10 20 40 60 80 100 120 150 160 180
Tableau IV.1.1 : Préparation des Solutions étalons de cuivre

Figure IV.1.1 : Les solutions dilués du 𝐶𝑢𝑆𝑂4 . 5𝐻2 𝑂

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Chapitre IV: Matériels et méthodes

IV.1. 5. Matériaux et absorbant


IV.1.5. 1. Kaolin
L’argile utilisée dans notre travail et une argile de type de kaolin extrait du Djebel Debagh. Le
kaolin de Djebbel Debbagh (Guelma), au kaolin DD est un kaolin nature, connu et exploité depuis
presque un siècle, il est extrait d’un gisement situé à Djebbel Debbagh dans la wilaya de Guelma
(Algérie). Ce gisement est de nature hydrothermal et à proximité se trouvent des sources thermales
réputées.
Certains filons donnent un kaolin très pur (kaolin DD 1è𝑟𝑒 nuance), mais tous les filons ne donnent
pas la même qualité de kaolin. D’une manière générale, les différentes qualités du kaolin DD sont
classifiées en quatre catégories ou nuances selon la concentration des impuretés d’hydroxydes
métalliques (Tableau IV.1).
Le kaolin DD est un mélange de deux phases : la kaolinite 𝐴𝑙2 𝑂3 2𝑆𝑖𝑂2 . 2𝐻2 𝑂 et l’halloysite
𝐴𝑙2 𝑂3 . 2𝑆𝑖𝑂2 . 4𝐻2 𝑂[1].
Catégorie P.F 𝑺𝒊𝑶𝟐 𝑨𝒍𝑶𝟑 𝑭𝒆𝟐 𝑶𝟑 𝑻𝒊𝑶𝒛 𝑪𝒂𝑶 𝑴𝒈𝑶 𝑲𝟐 𝑶 𝑵𝒂𝟐 𝑶 𝑴𝒏𝑶𝟑 𝑺𝑶𝟑
Kaolin DD 15,36 45.31 38.85 0.01 0.00 0.15 0.23 0.02
1è𝑟𝑒 nuance
15,78 41.19 38.44 0.04 0.00 0.15 0.11
43.12 39.01 0.13 0.24
15.00 44.82 37.74 0.09 0.10 0.30
Kaolin DD 15.89 43.40 38.89 0.11 0.02 0.21 0.31 0.04 0.16 0.57 0.34
2è𝑚𝑒 nuance
15.83 43.62 38.78 0.10 0.01 0.20 0.28 0.05 0.07 0.02
43.32 35.14 0.16 0.01 0.8 0.19
15.04 45.31 38.10 0.82 0.20 0.60
Kaolin DD 16.50 42.96 37.70 0.32 0.03 0.74 0.23 0.9 0.47 0.56
3è𝑚𝑒 nuance
42.82 34.55 0.17 0.04 0.8 0.14
13.42 42.49 37.26 LOO 0.48 0.50 4.40
Kaolin DD 16.01 40.99 38.71 0.32 0.06 0.24 0.18 0.08 0.16 2.68 0.43
4è𝑚𝑒 nuance
16.25 42.23 37.31 0.17 0.01 2.20 0.55 0.07 0.06 0.92
Tableau IV.1.2: Composition chimique de plusieurs échantillons de kaolin DD selon les catégories
[1]

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Chapitre IV: Matériels et méthodes

(P.F. perte au feu).


La qualité du kaolin DD varie beaucoup avec les filons d’extraction. Certains filons donnent un
kaolin pur avec une concentration d’impureté d’oxydes métalliques inférieurs à 1% en poids et
parfois des concentrations inférieurs à 0.5% en poids (tableau IV.1)

Figure IV.1. 2 : Kaolin DD brut

IV.1.5.2. Composition chimique du kaolin :


La formule chimique du kaolin est (𝐴𝑙2 𝑂3 2𝑆𝑖𝑂2 2𝐻2 𝑂 ) qui correspond aux teneurs massiques
théoriques suivantes :

Composants Teneur massique


𝐴𝑙2 𝑂3 36.53%
2𝑆𝑖𝑂2 46.50%
𝐻2 𝑂 13.95%
Tableau IV.1. 3: Teneurs massiques des composants du kaolin [2]

Ces rapports changent selon le degré de pureté du kaolin. On considère le meilleur type de kaolin
celui qui contient 45,5% en pourcentage massique d’alumine et qui est rare dans nature.

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Chapitre IV: Matériels et méthodes

IV.1. 6. Méthode de caractérisation


IV.1.6. 1. Spectrométrie UV-Visible :
La spectrométrie UV-Visible repose sur l’interaction de la matière et du rayonnement
électromagnétique dans le domaine 180-800 nm.
 Principe :
Une transition électronique correspond au passage d’un électron d’une orbitale moléculaire
fondamentale occupée vers une orbitale moléculaire excitée vacante, par absorption d’un photon
dont l’énergie correspond à la différence d’énergie entre l’état fondamental et l’état excité [3].

Figure IV.1.3 : Transition électronique [3].

IV.1.6.2. Application de la spectrométrie UV-Visible :


IV.1.6.2.1. Analyse qualitative :
La spectrométrie UV-Visible n’est pas utile pour caractériser les composes organiques, les spectres
présentent peu de bandes qui ne sont pas caractéristiques. En effet, des groupements chromophores
différents peuvent absorber à la même longueur d’onde en raison des déplacements dus à leur
environnement [3].
IV.1.6.2.2. Analyse quantitative :
Lorsque le spectre d’une molécule ou d’un ion est connu, la spectrométrie UV-Visible est très utile
pour faire de l’analyse quantitative.
On applique la loi de Beer Lambert : A = ε.C.l ……………………………………………... (IV.1)
On considère une cuve de langueur l, traversée par un rayonnement de longueur d’onde 𝜆 et
d’intensité On introduit dans cette cuve un composé en solution de concentration C. S’il ya
absorption, le rayon sortira avec une intensité I (I< I0 ) [3]

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Chapitre IV: Matériels et méthodes

Figure IV.1. 4 : Principe de Beer-Lambert [3].

La loi de Beer Lambert établis un lien de proportionnalité entre l’absorbance A et


la concentration C
𝜀 : Coefficient d’extinction ou coefficient d’absorption molaire (mol−1 . L. cm−1 )
A : L’absorbance et aussi appelée densité optique (d.o)
𝐈𝟎 𝟏
A=𝐥𝐨𝐠 = 𝐥𝐨𝐠 𝐓……………………………………………………………………………..… (IV.2)
𝐈
𝐈𝟎
T : Transmittance, T = ………………………..……………………………………………. (IV.3)
𝐈

IV.2. RESULTATS ET DISCUSSION :

IV.2.1. Activation d’argile :


Dans un bécher de 500 ml contenant 200 ml d’une solution d’acide sulfurique a 0.25M on
introduit 20g d’argile brute de type de kaolin de Guelma, pour subit un traitement qui consiste à le
mettre sous agitation pendant 7h a température ambiante, par la suite la suspension obtenue est
séparée a l’aide d’une solution de chlorure de baryum (𝐵𝑎𝐶𝑙2 ). L’argile activée récupérée, lavée
avec de l’eau distillée jusqu’à disparition complète des traces de l’acide, Séchée a 105°C jusqu’à
obtention d’un poids constant, puis broyée et tamisée pour obtenir des fractions ≤ 125𝜇𝑚, conservé
dans un flacon bien fermé contre l’humidité Puis mise à l’étuve entre 80 et 100°C avant de subir
différentes adsorption.
IV.2.2. Détermination de 𝝀𝒎𝒂𝒙 :

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Chapitre IV: Matériels et méthodes

L’analyse quantitative par le spectrophotomètre UV/Vis, nécessite la détermination de 𝝀𝒎𝒂𝒙 , a cette


valeur de longueur d’onde, l’absorption est maximale, le spectre de la (Figure IV.2.1), montre que
le maximum d’absorption est situé à 601

Figure IV.2.1 : Spectre UV-visible de la solution 𝐶𝑢𝑆𝑂4 . 5𝐻2 𝑂

IV.2. 3. La courbe d’étalonnage de 𝑪𝒖𝟐+ :


La quantification l’adsorption des ions 𝐶𝑢2+ sur l’argile, nécessite la réalisation d’une courbe
d’étalonnage qui va nous servir pour le calcul des concentrations. Pour cela et à partir de la solution
mère de concentration 𝐶0 =1000ppm, on a préparé une série de solution de concentration connues,
puis on a mesuré leurs l’absorbance à λmax=601nm (Figure IV.2.1) La relation entre l’absorbance
et la concentration est régie par la relation fondamentale de Beer-Lambert: 𝑨 =
𝜺𝒍𝑪 … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … (𝑰𝑽. 𝟏)
𝐴 : L’absorbance.
𝜀 : Coefficient d’adsorption molaire.
𝑙 : Épaisseur de la cellule.

Les résultats des mesures sont rassemblés dans le tableau (IV.2.1)


On traçant 𝐴 en fonction de C, on obtient une droite de pente 𝜀𝑙

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Chapitre IV: Matériels et méthodes

[𝐶𝑢2+ ]𝑝𝑝𝑚 0 10 20 40 60 80 100 120 150 160


Absorbance

0.044

0.051

0.064

0.074

0.089

0.105

0.122

0.139

0.161

0.171
A

Tableau IV.2.1: Les valeurs d’étalonnage de cuivre.

Figure IV.2. 2 : Courbe d’étalonnage de 𝐶𝑢2+

La valeur de 𝑅 2 proche de 1 donc la loi de Beer-Lambert est vérifiée


A cause du covid-19 et la décision du ministère de l’enseignement supérieur et la recherche
scientifique de fermer toutes les universités pour mieux contrôler la propagation du virus (covid-
19)et protéger la santé des étudiants ;On a as pu de terminer notre expérience pour laquelle on a
basé sur les résultats des mémoires précédents qui ont traité le même sujet.
Tout d’abords on a commencé par la recherche d’étude de :
1-Recherche sur « Adsorption du cuivre en solution par le kaolin. » Faite par : T. Chouchane,
M.Yahi, A. Boukari, A. Balaska, S. Chouchane., Recherche Center in Industrial Technologies

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Chapitre IV: Matériels et méthodes

CRTI. P.O. Box 64. Cheraga 16014 Algiers, Algeria. Département de Chimie, Faculté des Sciences,
Université Badji Mokhtar ANNABA, Algeria.
Ont montré les résultats suivants :
La plus grande quantité adsorbée de cuivre est obtenue pour les valeurs optimales du paramètre
suivant :
- pH = 4 ; 𝑡é𝑞 = 30min ; le diamètre de la granulométrie est varie entre 150 et 200𝜇𝑚, T=20°C,
Va= 250tr/min, avec un rendement égale à 86,6%.
- Les coefficients de régression linéaire des équations de Freundlich et de Langmuir dans le
tableau suivant :
Modèle de Langmuir Modèle de Freundlich
𝑞𝑚𝑎𝑥 B 𝑅2 𝐾𝐹 N 𝑞𝑚𝑎𝑥 𝑅2

48,64 0,23 0,99 12,27 2,49 51,12 0,93

Tableau IV.2.2 : les coefficients de régression linéaire des équations de Freundlich et Langmuir

2- Recherche sur « Adsorption du cuivre (II) en solution par l’argile brut et activée de la région de
Tiout-Naama sud-ouest algérien. », Faite par Bendaho Djelloul., AinadTabet Driss, Bassou
Djillali.»
Ont montré les résultats suivants :
La plus grande quantité adsorbée de cuivre pour les deux types d’argiles est obtenue pour les
valeurs optimales du paramètre suivant :
pH = 6 ; 𝑡é𝑞 = 20min ; une densité d’argile brut et activé égale à 100mg/l ; dans les conditions
de:[Cu(II)]0=6mg/l, T=20°C, Va= 300tr/min, avec un rendement égale à 78% pour l’argile activé et
72% pour l’argile brute.

Les coefficients de régression linéaire des équations de Freundlich et de Langmuir dans le tableau
suivant :

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Chapitre IV: Matériels et méthodes

Argile Modèle de Langmuir Modèle de Freundlich


Brute 𝑞𝑚𝑎𝑥 B 𝑅2 1/n log 𝐾 𝑅2
6,21 0,28 0,97 0,65 0,04 0,92
Activée 7,08 0,18 0,98 0,62 0,13 0,94

Tableau IV.2.3 : les coefficients de régression linéaire des équations de Freundlich et Langmuir

3- Recherche sur « Elimination du cuivre par des procedes de précipitation chimique et


d’adsorption.» Faite par L.YOUCEF, S. ACHOUR, Laboratoire de recherche en Hydraulique
Souterraine et de surface- LARHYSS- département d’hydraulique, Faculté des sciences et des
sciences de l’ingénieur, Université de Biskra: BP. 145. R.P.7000, Algérie, 2006.
Elles ont monté les résultats suivants :
La plus grande quantité adsorbée de cuivre pour les deux types d’argiles est obtenue pour les
valeurs optimales du paramètre suivant :
pH = 6 (pour le bentonite de Maghnia) et pH=7 (pour le bentonite de Mostaganem); 𝑡é𝑞 = 20min ; et
une masse constante de chacun de deux bentonite (bentonite de Maghnia et Mostaganem) égale à
2g/l ; dans les conditions de:[Cu(II)]0 =5mg/l, T=20°C, Va= 200tr/min, avec un rendement égale à
89,4%.
Bentonite Freundlich Langmuir
Maghnia N K 𝑅2 𝑞𝑚𝑎𝑥 b 𝑅2
0,14 22,5 0,9657 0,22 1,24 0,9913
Mostaganem 0.08 18,60 0,9618 0,12 1,10 0,9895

Tableau IV.2.4 : les coefficients de régression linéaire des équations de Freundlich et Langmuir

4- recherche sur « Etude de l’adsorption du cuivre (II) sur les argiles de Maghnia et de Sida.» Faite
par Melle H. Ziani., F.Z. Ouazzani sous la direction de Mr B.MEDJAHED. Université Dr
MOULAY TAHAR DE SAIDA, Faculté Des Sciences, Département De Chimie, 2015-2016.
Ont montré les résultats suivants :
La plus grande quantité adsorbée de cuivre pour les deux types d’argiles est obtenue pour les
valeurs optimales du paramètre suivant :

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Chapitre IV: Matériels et méthodes

pH = 5,5 ; 𝑡é𝑞 = 5min ; m = 2g, dans les conditions de:[Cu(II)]0=3.10−3 𝑀, T=20°C, Va= 450tr/min,
avec un rendement égale à 87,5% pour l’argile de Maghnia fusionnée et 83,3% pour l’argile de
Saïda fusionnée.
Les coefficients de régression linéaire des équations de Freundlich et de Langmuir dans le tableau
suivant :
Modèle de Freundlich Modèle de Langmuir
1/n N 𝐾𝐹 𝑅2 B 𝑞𝑚𝑎𝑥 𝑅2
0,582 0,179 0,17 0,8793 0,06 2,785 0,9897

Tableau IV.2.5 : les coefficients de régression linéaire des équations de Freundlich et Langmuir

5- Recherche sur « Elimination des ions 𝐶𝑢2+ des solutions aqueuses par adsorption sur une argile
locale.» Faite par : H. Gassas., N. Mekkas. Sous la direction de Mr Hafsi Saïd. Université LARBI
BEN M’HIDI OUM EL BOUAGHI, Faculté des sciences exactes et S.N.V.
Les coefficients de régression linéaire des équations de Freundlich et de Langmuir dans le tableau
suivant :

Modèle de Langmuir Modèle de Freundlich


𝑘𝐿 𝑞𝑚𝑎𝑥 𝑅2 𝑘𝐹 N 𝑅2
−3,1 × 1044 178,14 0.280 0.027 0.60 0.985

Tableau IV.2.6: les coefficients de régression linéaire des équations de Freundlich et Langmuir

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Chapitre IV: Matériels et méthodes

Références bibliographiques :

[1] L. KHIER., « Etude par diffraction des RX de matériaux a base de kaolin de KT2 et DD.»,
Mémoire de Magister, Université Mentouri-Constantine.
[2] CH. Tahani-Achouk., « Préparation de la zéolithe a partir d’un kaolin local et sa
caractéristique.», Mémoire de Master en chimie des matériaux, Université Larbi Ben M’Hidi Oum
El Bouaghi, 2012-2013.
[3] S. BELAID., «Méthodes Spectroscopiques D’analyse Physico-chimiques ».,
[4] M. HESSE., H. MERIER. B. ZEEH., « Méthode Spectroscopiques pour la chimie organique.»,
Ed, MASSONm, 1-86, 1990.
[5] https://WWW.igz.ch Delacour- Chimie- PTSI Paul Constans-

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Conclusion Générale :
Le processus d'adsorption par le kaolin des métaux lourds tels que le cuivre a donné de bons
résultats dans les études précédentes.
Le but de cette étude est d'améliorer ces résultats d'une manière différente, en ajoutant
l’ammoniaque concentré (𝑁𝐻4 𝑂𝐻), qui a la capacité de décomposition le cuivre à l'état organique,
et donc les résultats sont plus importants dans la vie pratique car l'eau industrielle contient une
concentration importante de cuivre à l'état organique.
En raison de COVID 19, le travail ne peut pas être terminé.
Résumé :
La pollution des eaux est l’une des inquiétudes majeurs en terme d’environnement et donc de
qualité de vie. La volonté de résoudre ce problème général est marquée à la fois par une notion de
temps et de type de polluants rejetés (métaux lourds, hydrocarbure, polluant…).
La rétention des métaux lourds précisément les ions de cuivre Cu(II) est effectuée dans notre étude
par l’adsorption sur l’argile de types kaolin activé provenant du gisement de Guelma (Est Algérien),
l’activation de l’argile est effectuée par voie chimique par l’acide sulfurique a température
ambiante.
Où cette étude permet de trouver les facteurs physiques optimaux pour l’adsorption du cuivre de
l’eau industrielle par l’argile.
Les mots clés : Métaux lourds, Cuivre, Adsorption, L’argile, Kaolin, Activation

Abstract:
Water pollution is a major problem of the environment. The desire to solve this general problem is
marked both by a sense of time and types of pollution (heavy metals, hydrocarbon, pollutants …)
Retention of heavy metals precisely copper ions is carried out in our study by adsorption on active
kaolin and clay from deposit to Guelma (Eastern Algeria). The activation of clay was carried out by
a chemical process, by sulphuric acid using at room temperature. Where this study makes it possible
to find the optimal physical bills for the adsorption of copper from industrial water by clay.
Keywords: Heavy metal, Copper, Adsorption, Clay, Activation
‫الملخص‬

‫يعد تلوث المياه بالفضالت سواء الصناعية كالمعادن الثقيلة أو الزراعية كالمبيدات من أكبر التحديات التي تواجه اإلنسان في حياته‬
‫اليومية مما استوجب عليه إيجاد حلول لهذه المشاكل من بينها تقنية االدمصاص على الطين وهو موضوع بحثنا اليوم حيث نقوم‬
‫بجلب الطين من نوع كاولن المتواجد بالمنطقة الشرقية لقامة من ثم نعدله بحمض الكبريت لتحسين مردود االدمصاص لمعدن‬
.‫النحاس‬
. ‫هذه الدراسة تسمح باستعمال العوامل الفيزيائية المثلى االدمصاص النحاس المتواجد في المياه الصناعية باستعمال الكاولين‬
.‫ تفعيل‬,‫ الكاولين‬,‫ الطين‬,‫ االدمصاص‬,‫ النحاس‬,‫المعادن الثقيلة‬:‫الكلمات المفتاحية‬
Chapitre IV : Matériels et méthodes

Références bibliographiques :

[1] L. KHIER., « Etude par diffraction des RX de matériaux a base de kaolin de KT2 et DD.»,
Mémoire de Magister, Université Mentouri-Constantine.
[2] CH. Tahani-Achouk., « Préparation de la zéolithe a partir d’un kaolin local et sa
caractéristique.», Mémoire de Master en chimie des matériaux, Université Larbi Ben M’Hidi Oum
El Bouaghi, 2012-2013.
[3] S. BELAID., «Méthodes Spectroscopiques D’analyse Physico-chimiques ».,
[4] M. HESSE., H. MERIER. B. ZEEH., « Méthode Spectroscopiques pour la chimie organique.»,
Ed, MASSONm, 1-86, 1990.
[5] https://WWW.igz.ch Delacour- Chimie- PTSI Paul Constans-

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