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MEMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de MAGISTER
En Génie des Procédés
Spécialité : Technologie pharmaceutique
SUJET
Année 2010
Remerciement
Au terme de ce modeste mémoire, je tiens à remercie Dieu, notre créateur pour m’avoir
donné la force pour accomplir ce travail.
Et en fin j’exprime mes sincères remerciements à tous ceux au sein de Biopharm qui ont
apporté une aide précieuse et en particulier à : Sofiane, Hafid, Amine, Merzouk, Idir, Samia,
Mélissa, Amina et Mohamed.
Dédicaces
A mes grand-mères.
N
t : Le nombre de cristaux contenus dans la classe
à l’instant t par unité de volume de
suspension.
F : facteur d’allongement
R² : coefficient de corrélation
t : temps (s)
∆S : Entropie (j/g.°K)
β : coefficient de sursaturation
PA : Principe actif.
Pages
Tableau I.1 : Exemples de molécules présentant le phénomène de desmotropie. 5
Tableau 1.3: Liste des techniques analytiques pour la caractérisation des états 11
solides.
Figure II.1 : Diagramme des phases d’un soluté montrant les différents domaines de 23
la cristallisation, pour un système dont la concentration évolue en fonction de la
température.
Figure III.2 : Représentation des tétrazoles des deux formes de la molécule étudiée 35
Figure III.9 : Vue éclatée d’une cellule infrarouge démontable pour les échantillons 42
liquides
Figure III.10: Equipement d’analyse calorimétrique différentiel. 42
Figure IV.1.1.3 : Spectre infra rouge de la molécule étudiée sous sa forme amorphe. 56
Figure IV.2.5 : Influence des variétés cristallines et de la forme amorphe sur la 106
dissolution
Figure V.6 : Superposition des résultats numériques avec les résultats expérimentaux 125
SOMMAIRE
NOMENCLATURE
ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
Introduction générale…………………………………………………….. 1
Chapitre I
Polymorphisme des médicaments
Introduction………………………………………………………………………………. 3
I.1.Définition…………………………………………………………………………….. 4
I.1.1.Polymorphisme et allotropie ………………………………………………………. 4
I.1.2.Types de polymorphisme………………………………………………………....... 4
I.2.1. Aspects Thermodynamiques………………………………………………………. 6
I.2.1.1. La stabilité des polymorphes…………………………………………………….. 6
I.2.1.2. Énantiotropie et monotropie…………………………………………………….. 8
I.3. Méthodes et techniques analytiques pour la caractérisation des polymorphes……… 9
I.3.1. La cristallographie : Étude de l’arrangement cristallin………………………......... 12
I.3.1.1. Diffraction aux rayons X sur un monocristal……………………………………. 12
I.3.1.2. Rayons X sur des poudres (P.X.R.D)…………………………………………... 13
I.3.2. Spectroscopie : Étude de l’arrangement moléculaire…………………………....... 13
I.3.3. Microscopie : Étude du faciès……………………………………………………... 14
I.3.3.1. Microscopie Photonique……………………………………………………….... 15
I.3.3.2. Microscopie Électronique……………………………………………………….. 15
I.3.4. Analyses Thermiques : Étude des transitions……………………………………… 15
I.3.4.1.1. Calorimétrie différentielle à balayage (DSC)…………….………………….... 16
I.3.4.1.2. Thermogravimétrie……………………………………………………………. 16
Conclusion ………………………………………………………………………………. 18
Chapitre II
Dissolution de principe actif en solution
Introduction ……………………………………………………………………………... 19
II.1. Définition …………………………………………………………………………... 20
II.1.1. La solubilité ……………………………………………………………………… 20
II.1.2. Sousaturation et sursaturation ……………………………………………………. 22
II.2. Dissolution du principe actif en solution …………………………………………... 22
II.2.1. Notion de cristallisation ………………………………………………………….. 22
II.2.2. Mécanisme de cristallisation …………………………………………………….. 23
II.2.2.1. Nucléation ……………………………………………………………………… 23
II.2.2.2. Croissance cristalline…………………………………………………………… 27
II.2.3. Dissolution en solution …………………………………………………………... 28
II.2.3.1. Approche phénoménologique de la dissolution ……………………………….. 28
II.2.4. Facteurs influençant la dissolution d’un principe actif ………………………… 31
Conclusion……………………………………………………………………………….. 32
Chapitre III
Matériels et méthodes
Introduction ……………………………………………………………………………... 33
Chapitre IV
Résultats et discussions
Chapitre IV-1 : Caractérisation des différentes préparations
Chapitre IV-1.1 : Etude spectrophotométrique
Introduction ……………………………………………………………………………... 52
IV.1.1.1. Etude des formes polymorphe de la molécule étudiée………………………. 53
IV.1.1.2. Etude des tensioactifs et des mélanges binaires………………………………. 56
IV.1.1.2.1. Etude du SLS……………………………………………………………….. 56
IV.1.1.2.2. Etude des mélanges physique PA/SLS……………………………………... 57
IV.1.1.2.3. Etude du Poloxamer 188……………………………………………………. 57
IV.1.1.2.4. Etude des mélanges (PA/Poloxamer 188)………………………………….. 58
IV.1.1.2.5. Etude des Tweens…………………………………………………………… 59
IV.1.1.2.6. Etude des mélanges (PA/Tween)…………………………………………… 60
IV.1.1.2.7. Etude des Cétrimides……………………………………………………….. 61
IV.1.1.2.8. Etude des mélanges (PA/Cétrimide)………………………………………... 63
Conclusion……………………………………………………………………………….. 65
Chapitre V
Modélisation de la dissolution
Introduction ……………………………………………………………………………... 113
V.1. caractérisation des particules ……...………………………………………………. 114
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Introduction générale
Introduction générale
Dans l’industrie pharmaceutique, la cristallisation et la dissolution de principes actifs sont des
phénomènes importants.
La cristallisation est une opération à la base de la fabrication de nombreuses substances
d’intérêts pharmaceutiques. En fait, en tant qu’étape de génération des particules, elle
conditionne les qualités physiques et chimiques du produit et a souvent une implication sur les
opérations ultérieures de lavage, filtration, séchage. La cristallisation est donc à l’origine de la
future qualité d’usage de la poudre.
Ces dernières années, de nombreuses études fondamentales ont contribué au développement
de concepts thermodynamiques, cinétiques régissant la cristallisation. Ces progrès ont permis
de mieux contrôler ces procédés. Dans le cas de l’industrie pharmaceutique, le phénomène de
polymorphisme s’ajoute aux contraintes ’’classiques’’ de cristallisation.
Ce phénomène qui concerne plus de 80% des molécules de principe actif est défini comme
étant la possibilité qu’ont certaines molécules d’exister sous au moins deux structures
cristallines distinctes [1, 2, 3]. Les différences de propriétés physico-chimiques entre deux
polymorphes engendrées par les différences de structure peuvent avoir des conséquences
dramatiques en termes de biodisponibilité, processabilite galénique, stabilité....
Le polymorphisme peut modifier la cinétique de dissolution des principes actifs qui joue un
rôle très important dans la biodisponibilité [4].
Les différentes formes polymorphes n’ont pas nécessairement la même solubilité même s’il
s’agit de la même molécule. Donc l’étude de la dissolution est d'une importance principale.
1
Introduction générale
L’objectif de ce travail est d’étudier la dissolution de principe actif en fonction des différents
paramètres que sont la température, la vitesse d’agitation, la concentration, le milieu de
dissolution et la présence des tensioactifs.
Pour cela, notre choix s’est porté sur un produit à activité anti hypertensive, connu par sa
faible solubilité dans l’eau et il présente un polymorphisme particulier qu’on appelle
« polymorphisme tautomérique » ou « desmotropie ».
Le premier chapitre est consacré à une étude bibliographique des différents aspects théoriques
et pratiques répondant aux problématiques du polymorphisme en milieu pharmaceutique.
Cette partie regroupe les différents aspects cinétiques et thermodynamiques de la
cristallisation des polymorphes, ainsi que les méthodes d’analyse utilisées (diffraction des
rayons X sur poudre, spectroscopie infra rouge, analyse calorimétrique différentielle. . .) pour
l’identification et la caractérisation des formes cristallines.
Dans le deuxième chapitre, nous avons fait une synthèse bibliographique sur la dissolution
des principes actifs avec une approche croissance cristalline et nous aborderons l’approche
phénoménologique de dissolution ainsi que les paramètres qui influencent sur la dissolution.
Le troisième chapitre décrit le matériel ainsi que la démarche expérimentale que nous avons
suivi pour cette étude. Nous avons d’abord caractérisé les différentes formes polymorphes
préparées et les mélanges binaires (PA/tensioactif) pour mieux comprendre les phénomènes
mis en jeu au cours de la dissolution par infra rouge à transformée de Fourrier, analyse
calorimétrique différentielle, diffraction des rayons X et par la microscopie électronique à
balayage. Ensuite nous avons étudié l’influence des paramètres sur la dissolution dans trois
milieux différents (eau purifiée, milieu gastrique et gastro-intestinal).
Dans le dernier chapitre, nous présenterons les résultats obtenus. L’influence des différents
paramètres sur la dissolution ont été étudiés. Nous avons par la suite modélisé la cinétique de
dissolution qui nous a permis d’en déduire des paramètres que nous avons exploité afin de
simuler l’évolution de la distribution des cristaux de principe actif au cours du temps.
Enfin, nous conclurons ce mémoire, par une récapitulation des résultats les plus importants et
des perspectives pour les travaux à venir.
2
CHAPITRE I
POLYMORPHISME DES
MÉDICAMENTS
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
Introduction :
Les cristaux produits industriellement doivent répondre à des spécifications bien déterminées
(phase cristalline, faciès, pureté, solidité, taille, etc.…). Un très grand nombre de substances
solides peuvent apparaître sous différentes phases (polymorphes, solvates, solides
microcristallins, amorphes) si les conditions du milieu de croissance le permettent.
C’est dans l’industrie pharmaceutique que les enjeux du polymorphisme sont les plus
importants. Pour cette raison, le propos se focalise sur le polymorphisme de molécules
organiques [5].
L’objectif de ce chapitre est de présenter à partir des travaux de la littérature, la problématique
du polymorphisme dans l’industrie pharmaceutique, en mettant notamment l’accent sur le
polymorphisme cristallin et les différents mécanismes de transformation.
3
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
I.1. Définition :
I.1.1. Polymorphisme et allotropie :
Il est courant de définir le polymorphisme cristallin comme l’aptitude d’une molécule à
cristalliser suivant différents systèmes cristallins. Dans le cas des corps simples (atomes), on
parle d’allotropie [6].
Le polymorphisme cristallin correspond à l’aptitude d’une molécule donnée à exister à l’état
solide, suivant une même structure primaire (enchaînement atomique), sous différentes
formes cristallines présentant les mêmes caractéristiques physico-chimiques en solution, à
l’état fondu et à l’état gazeux [6].
I.1.2.Types de polymorphisme :
Différents cas peuvent être rencontrés :
Une molécule cristallisant, par exemple, dans deux systèmes différents suivant des
conformations différentes (mais de structure primaire identique) présentera bien le
phénomène du polymorphisme ; certains pourront préciser : polymorphisme
conformationnel telle que : la Ritonavir [7], Chlortalidone [8] et le tolbutamide [9,10] et
Piroxicam [11].
Par contre, dans le cas où la molécule est susceptible d’exister à l’état solide suivant des
formes tautomères distinctes (structures primaires différentes) mais conduisant très
rapidement à l’état liquide ou fondu et à l’état gazeux à un équilibre entre les différents
tautomères, on parlera de desmotropie (certains utiliseront le terme : polymorphisme
tautomérique). Un tel cas, plutôt rare, concerne par exemple les molécules regroupées
dans le tableau I.1
Les différentes structures cristallines que peut présenter une molécule donnée en
cas de polymorphisme sont toutes caractérisées par un ordre à longue distance
[typiquement > 1 000 Å (100 nm)]. Dans certaines circonstances, il est également possible
4
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
de l’obtenir sous forme d’une phase amorphe caractérisée par un ordre à courte distance
[typiquement < 1000 Å (100 nm)]. La description du concept de phase amorphe n’est pas
chose simple et peut varier d’un auteur à l’autre. Nous dirons simplement qu’une phase
amorphe est en règle générale caractérisée par une température de transition vitreuse Tg
au-dessous de laquelle la molécule est dans un état vitreux et au-dessus dans un état
liquide surfondu (état pâteux, caoutchoutique pour les « polyméristes »).
Ces divers modes d’arrangement ou de conformation des solides cristallins sont représentés
schématiquement sur la figure I.1.
5
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
∆ (I.1)
∆ (I.2)
∆ (I.3)
6
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
En dessous de la température Tt , le polymorphe A est le plus stable (car GA < GB) ; par contre
au delà de cette température, c’est
c le polymorphe B le plus stable (GB < GA). Par conséquent,
pour des conditions de température et de pression définies, il ne peut exister qu’un seul
polymorphe stable,
le, et les autres sont dits « instables ».. Cependant, si la vitesse de
transformation de la phase instable vers la phase stable est infiniment
infiniment lente, alors ce
polymorphe est dit « métastable ». La variation d’enthalpie
enthalpie libre peut aussi être exprimée,
pour les solides et les liquides, en termes d’activité (considérée, en première approximation,
proportionnelle à la solubilité).
solubilité)
En résumé, le polymorphe
olymorphe le plus stable est celui dont l’enthalpie libre, l’activité,
l’acti la solubilité,
la vitesse de décomposition ... sont les plus faibles.
faible
Remarque :
Si les différences de solubilité sont suffisamment grandes, les données de solubilité peuvent
servir pour déterminer les régions de stabilité thermodynamique des polymorphes.
7
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
Toutefois, un polymorphe peut être stable sur toute la gamme de température, et par
conséquent, tous les autres polymorphes sont instables. Le système formé par ces différentes
phases solides est dit alors monotrope. Pour un tel système, les courbes d’enthalpie libre ne se
croisent pas en dessous du point de fusion. La forme polymorphe dont l’enthalpie libre et la
solubilité sont les plus élevées est donc toujours instable.
8
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
Pour les systèmes énantiotropes, la température de transition peut être considérée comme une
discontinuité au point d’intersection des deux courbes de solubilité.
Pour faciliter la différenciation entre les systèmes monotropes et énantiotropes, Burger et
Ramberger ont développé en 1979 [22,23] quatre règles thermodynamiques et ils sont
résumées dans le tableau I.2. La dernière loi (règle sur la densité) est moins fiable et elle n’est
pas (ou très peu) utilisée.
Tableau. I.2: Règles thermodynamiques pour caractériser les transitions polymorphiques (la
forme A est celle dont la température de fusion est la plus élevée).
Cependant parmi tous les outils disponibles, il est clair que la diffraction des rayons X, la
microscopie, les analyses thermiques, la spectrométrie et la Résonance Magnétique Nucléaire
sont les méthodes les plus appropriées pour étudier les polymorphes et les solvates.
9
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
A l’heure actuelle, les chercheurs disposent d’une gamme importante de méthodes analytiques
pour mener à bien des études de caractérisation. A chaque étape du développement du
principe actif, ces techniques doivent permettre de répondre aux questions suivantes :
Par ailleurs, les méthodes les plus communes, leurs avantages et inconvénients sont résumés
dans le tableau I.3.
10
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
Tableau 1.3: Liste des techniques analytiques pour la caractérisation des états solides [24,25].
Technique Avantage(s) Inconvénient(s)
Diffraction des rayons X sur Meilleure technique pour Orientation préférentielle ;
poudre (XRPD) l’identification de phases. interférence des excipients
Montre en général des cristallins dans les formes
modifications significatives des pharmaceutiques.
formes du cristal. Seuil de détection.
Diffraction des rayons X sur Etude et compréhension de la Difficulté de préparer le
monocristal. structure monocristal.
Analyse thermique Petite taille d’échantillon ; « Boîte noire » ; pas
différentielle (ATD) information sur les transitions d’informations sur la nature de
de phases ; information sur les la transition ; interférence des
interactions avec les excipients excipients amorphes et
dans les formes cristallins dans les formes
pharmaceutiques. pharmaceutiques.
Analyse Informations quantitatives sur Utile seulement pour hydrates et
thermogravimétrique (TGA) les stœchiométries des solvates/ solvates ; interférence des
hydrates. excipients contenant l’eau dans
les formes pharmaceutiques.
Moyen infra rouge Méthode d’identification de Interférence de l’humidité ;
phases complémentaire ; interférence des excipients dans
possibilité de voir les différents les formes pharmaceutiques.
états de l’eau; taille
d’échantillon très faible si
couplé à la microscopie.
Proche infra rouge Méthode d’identification de Faible intensité ; pente de la
phases complémentaire ; ligne de base significative ; les
possibilité de pénétrer dans les différences peuvent être très
contenants ; possibilité de voir subtiles ; interférence des
les différents états de l’eau. excipients dans les formes
pharmaceutiques.
Raman Méthode d’identification de Interférence des excipients dans
phases complémentaire ; taille les formes pharmaceutiques.
d’échantillon très faible;
possibilité de pénétrer dans les
contenants ; interférence
minimale de l’eau.
Microscope à polarisation Information sur la morphologie Interférence des excipients dans
et taille du cristal ; information les formes pharmaceutiques.
qualitative de la morphologie.
Hot stage micoscopy (HSM) information sur les transitions Interférence des excipients dans
de phases les formes pharmaceutiques.
11
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
12
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
13
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
14
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
15
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
I.3.4.1.2. Thermogravimétrie :
La thermogravimétrie (TG) mesure la perte de masse d’un échantillon, induite
thermiquement, en fonction de la température appliquée. Par conséquent, les analyses de TG
sont restreintes aux transitions provoquant des pertes ou des gains de masse et sont largement
utilisées pour étudier les processus de désolvatation et de décomposition thermique.
La TG est un outil intéressant lorsqu’elle est utilisée avec d’autres méthodes thermiques : le
couplage TG–DSC ou TG–DTA permet d’identifier les différents événements thermiques
observés. En effet, les processus de désolvatation ou les réactions de décomposition sont
accompagnés par un changement de masse, qui se traduit sur les courbes de TG par une perte
de masse dans la même gamme de température. Par contre, les transitions entre phases
(solide–solide ou liquide–solide), ne se traduisent pas par une variation de masse et donc les
thermogrammes obtenus ne font rien apparaître lors de ces transitions.
Le principe des mesures de thermogravimétrie est simple : la masse d’un échantillon chauffé
(ou refroidi) dans un creuset est enregistrée en continue. Cette masse est mesurée, en général,
16
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
au moyen d’une microbalance qui permet d’enregistrer des variations au milligramme prés.
L’enceinte de mesure est construite de telle manière que l’atmosphère peut être contrôlée (par
ventilation ou par un écoulement gazeux). Afin de mesurer le comportement thermique réel
de l’échantillon (et pas celui du creuset), le thermocouple doit être placé le plus prés possible
de la poudre.
Même si la méthodologie de la thermogravimétrie est relativement simple, la précision des
mesures dépend fortement de l’échantillon et de l’appareillage. La vitesse de chauffe (ou de
refroidissement) du creuset affecte significativement les températures de transition, alors que
l’atmosphère gazeuse de l’enceinte de mesure peut influencer la nature des réactions
thermiques. L’échantillon lui même joue un rôle important sur la qualité des données
obtenues. En effet, les paramètres comme la quantité d’échantillon, la nature des gaz dégagés,
la répartition granulométrique des particules, et la conductivité thermique influencent les
thermogrammes obtenus.
17
Chapitre I Polymorphisme des médicaments
Conclusion :
18
CHAPITRE II
DISSOLUTION DE PRINCIPE
ACTIF EN SOLUTION
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
Introduction :
Le polymorphisme peut modifier la cinétique de dissolution des principes actifs qui joue un
rôle très important la biodisponibilité de ceux-ci dans le corps humain [35].
Les différents polymorphes n’ont pas nécessairement la même solubilité même s’il s’agit de
la même molécule, de plus la vitesse avec laquelle les particules vont se dissoudre sera
différente ; d’où la nécessité de bien comprendre la dissolution.
Ensuite nous aborderons les mécanismes de croissances cristallines qui sont à l’origine de
nombreux travaux de dissolution.
19
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
II.1. Définition :
II.1.1. La solubilité :
La solubilité d’un composé est définie comme la quantité maximale de soluté qui peut être
solubilisée dans un solvant. Elle est donc caractéristique de la nature des interactions entre le
solvant et le soluté dans la phase liquide mais aussi de l'interface entre la solution et la phase
solide. Cette valeur correspond à l’équilibre thermodynamique entre la phase solide et le
soluté dans les conditions particulières de P, T, pH, …[36].
Elle se traduit du point de vue thermodynamique, par une égalité des potentiels en équation
(II.1) chimiques du soluté dans les deux phases.
(II.1)
Le potentiel chimique dans la solution saturée s'écrit :
°,
(II.2)
A partir de l’équation (II.1) et des équations (II.2) et (II.3), il est possible d'écrire à
l'équilibre :
°, °,
/
(II.4)
La composition d’une solution à l’équilibre est donc fixe pour des conditions particulières de
température et de pression. La variation d'un de ces paramètres va entraîner une modification
de la solubilité qui peut être prédite par le principe des équilibres chimiques.
Guggenheim [37] propose en 1959, l’équation générale de la solubilité en fonction de la
température. Il est donc possible d'écrire à partir de l'équation (II.1), la relation entre la
solubilité (Cliq.) et la température en fonction de la variation d'entropie de la phase liquide
(Sliq.) et la phase solide (Ssol.) :
,
(II.5)
!
La solubilité d'un composé est définie comme l'aptitude pour deux composés à former des
liaisons entre eux, il apparaît donc la notion de couple solvant-soluté.
20
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
Le solvant est un composé capable de remplacer des liaisons soluté-soluté par des liaisons
solvant-soluté, ceci en formant des intéractions de types ion-dipôle, dipôle-dipôle, liaison
hydrogène ou encore de type van der Waals. Il semble donc clair que les composés de même
nature ont tendance à former des interactions plus facilement, c'est la règle du "qui se
ressemble s'assemble et se dissout"[38].
La mesure de la solubilité permet d'établir le diagramme de phases du composé dans un
solvant donné. La compréhension de ce diagramme est facilitée par l'utilisation de certaines
relations détaillées ci dessous.
Dans le cas d'une évolution de la solubilité avec la température et en supposant de travailler à
pression constante, avec des solutions ayant un comportement idéal (Cs/as =1, où Cs est la
concentration de la solution et as l'activité de celle-ci) et sans qu'il n'y ait de transitions de
phase lors de la dissolution. L'équation (II.5) devient alors :
"#$
%
(II.6)
'
% (
&
(II.8)
21
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
Si on veut exprimer cette différence pour une mole de substance qui précipite, on remplace
simplement k par R, la constante des gaz parfaits.
5 31
778
78
: sursaturation relative.
22
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
fonction de la température. Ainsi comme le montre la figure II.1, plusieurs zones peuvent être
délimitées :
Figure II.1 : Diagramme des phases d’un soluté montrant les différents domaines de la
cristallisation, pour un système dont la concentration évolue en fonction de la température.
23
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
La nucléation primaire, pour laquelle les germes sont formés au sein d'une solution qui en
est dépourvue au départ, et la nucléation secondaire où les germes proviennent de cristaux
déjà présents dans la solution.
∆9 /∆μ ∑ AB CB D ∆9 / , - ./ 0 ∑ AB CB (II.13)
Dans laquelle EF correspond à l'énergie interfaciale de chaque face du germe (J/m²), Si est la
surface qui lui est associée. Dans le cas des nucléations primaires homogène et hétérogène, le
germe est supposé isotrope et l’équation (II.13) devient :
∆9 / , - ./ 0 A C (II.14)
24
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
Le germe a donc une taille critique (figure II.2) obtenue lorsque la variation d'énergie libre est
nulle :
>H
D >H
G∆9 %IA
G> , - 0
(II.15)
A chaque type de nucléation, est associée une énergie libre d'activation de germination, alors
que le rayon du germe critique reste le même.
∆9HJ;K L ∆9HJéN (II.16)
La fréquence de nucléation J qui correspond au nombre de nuclei formés par unité de temps et
de volume, s'exprime par une relation de type d'Arrhenius représentée par l’équation (II.17).
O P QRS ' , - (
∆9H
(II.17)
∆9H W , - 0%
TUV I% AW
(II.18)
D’où:
Cependant cet angle n'est valable que lorsque la surface servant de support est parfaitement
identifiée, d'autant que cet angle change suivant que la surface soit plane ou sphérique comme
le montre le shéma sur la figure II.3.
25
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
Pour ce mécanisme de nucléation, le rayon du germe critique est le même que pour la
nucléation primaire homogène mais le nombre de molécules nécessaires ainsi que la surface
créée pour le germe sont inférieurs. L'énergie nécessaire à la nucléation hétérogène est
d'autant plus faible que l'angle de mouillage est faible (c'est-à-dire que l'affinité du soluté pour
le substrat est plus élevée).
La nucléation secondaire vraie
La nucléation secondaire est une nucléation provoquée par l'introduction (ensemencement) ou
la présence de cristaux déjà formés dans la solution sursaturée. Ce mécanisme de nucléation
se rapproche de la nucléation primaire hétérogène, la différence étant que pour la nucléation
secondaire, la surface induisant la nucléation correspond à la même phase qui cristallise. Les
théories qui lui sont associées reprennent celles utilisées pour la nucléation primaire
hétérogène.
Fréquences de nucléation
Les fréquences de nucléation évoluent en fonction de la sursaturation. Il y a donc un domaine
de sursaturation pour lequel le régime de nucléation primaire homogène est majoritaire et un
domaine pour lequel c'est la nucléation primaire hétérogène. La courbe des fréquences de
nucléation en fonction de la sursaturation pour les deux régimes de nucléation primaire
(figure II.4) fait apparaître à forte sursaturation, la nucléation primaire homogène comme le
principal mécanisme de formation des nucléi.
26
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
Il apparaît donc une sursaturation de transition pour laquelle les courbes des deux régimes
vont se croiser.
Une fois l’étape de nucléation franchie (r > r *), le germe va croître tant que le milieu restera
sursaturé. La nucléation et la croissance cristalline vont entrer en compétition par rapport au
solvant en fonction de leur dépendance par rapport à la sursaturation. Les vitesses relatives
détermineront la distribution des tailles des cristaux.
27
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
Les étapes 1 et 3 sont regroupées sous le nom de réactions de surface, l’étape 4 est appelée
diffusion volumique (transfert de matière).
La vitesse de réaction globale de dissolution est contrôlée par le processus le plus lent ; si les
phénomènes de surface sont rapides, la vitesse de dissolution globale sera égale à la vitesse de
transfert du soluté hors de l’interface (étape quatre), on parle de réaction contrôlée par la
diffusion volumique. Inversement, quand les phénomènes de surface sont les plus lents que le
transfert des espèces hors de la surface, on parle d’une dissolution contrôlée par la réaction de
surface. Dans ce cas, les étapes 1 à 3 sont généralement considérées comme les plus lentes et
limitant le processus globale de dissolution.
b) Modèle du film :
Le modèle cinétique utilisé dans cette étude repose sur une description phénoménologique du
système, il s’agit du modèle du film, très utilisé pour décrire le transfert de matière entre
phases. Ce modèle suppose que le phénomène de dissolution se décompose en deux étapes :
désintégration des unités de croissance au réseau cristallin et transfert de celles-ci vers
l’interface. Le transfert de matière est réglé par la résistance dans un film liquide au tour du
28
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
cristal. Le principe du modèle est décrit sur la figure II.6. Au sein de la solution, la
concentration en unité de croissance est C. Dans le film d’épaisseur ^ existe un gradient de
concentration, la concentration à l’interface cristal/solution étant notée 1F 1F _ 1 , et la
concentration à l’équilibre 1 H .
Flux de matière :
Le transfert de matière est un processus purement physique. La densité de flux de transfert de
matière, notée `a (mol.m-2.s-1) s’écrit :
`N ,b cB/N c (II.22)
Ou de est le coefficient de transfert de matière (m.s ), globalisant le transfert par convection
-1
`N `B ` (II.24)
29
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
Vitesse de dissolution :
Nous définissons une vitesse de dissolution globale G (m/s) qui mesure l’évolution de la taille
caractéristique du cristal en fonction du temps :
9
bh
bN
(II.25)
j< bIi
H
`B D `B 9 l K% < m
k< bN Wj< `: K;.
`< h% k< ` <
(II.27)
Avec :
9 ,b cH c l m
` < k< K
W`: j< <
(II.28)
30
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
dissolution.
carbamazépine.
tensioactifs Pascal Taulelle [44] avait montré que les tensioactifs ont
permis d’améliorer la dissolution de l’irbesartan
Taylor made Pascal Taulelle [44] avait montré que les additifs types
Taylor made ont permis d’améliorer la dissolution de
l’irbesartan
Taille des particules Newton J. M [50] avait montré une amélioration de la
dissolution de principe actif quand il est micronisé.
31
Chapitre II Dissolution de principe actif en solution
Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons abordé la dissolution ainsi que la croissance de cristaux de
principes actifs purs présents sous forme de poudre. Ensuite, nous avons entamé l’approche
phénoménologique de la dissolution de principe actif ainsi que le modèle de film et les
paramètres (température, vitesse d’agitation, tensioactifs……..) qui influencent sur la
dissolution afin d’améliorer la cinétique de dissolution.
32
CHAPITRE III :
MATÉRIELS ET MÉTHODES
Chapitre III Matériels et méthodes
Introduction :
Les médicaments sont composés d’une ou plusieurs substances actives et des excipients
(liants, lubrifiants, désintégrant, solubilisant….) qui sont des substances auxiliaires, inertes et
servant à la formulation de la forme galénique.
Malheureusement, la majorité des PA pharmaceutiques sont présentés sous forme de poudre
cristalline présentant un phénomène de polymorphisme qui est défini comme étant la
possibilité qu’ont certaines molécules d’exister sous au moins deux structures cristallines
distinctes.
Afin de pallier à ce problème, on trouve les tensioactifs qui permettent non seulement
d’améliorer la dissolution de principe actif mais aussi d’inhiber ou retarder l’évolution d’un
polymorphe actif vers une autre forme inactive de point de vue thérapeutique.
Pour cela, nous avons préparé dans une première partie de notre travail expérimental les
différentes formes polymorphes de PA étudié ainsi que les mélanges binaires
(PA/tensioactif). Ensuite nous les avons caractérisé par infra rouge à transformée de Fourrier,
analyse calorimétrique différentielle, diffraction des rayons X et par la microscopie
électronique à balayage pour mieux comprendre les phénomènes mis en jeu au cours de la
dissolution;
Dans une seconde étape, nous avons déterminé leurs cinétiques de dissolution dans trois
milieux différents (eau purifiée (pH= 6.8), milieu gastro-intestinal (pH=3.6) et le milieu
gastrique (pH=1.2)) afin de dégager le mélange optimal qui répond à nos objectifs.
Dans ce chapitre, nous présenterons le matériel que nous avons utilisé, ainsi que la
méthodologie expérimentale que nous avons suivi.
33
Chapitre III Matériels et méthodes
Cette molécule est soluble dans les alcools et le chlorure de méthylène, pratiquement
insoluble dans l'eau [53].
Le produit cristallise sous deux formes solides distinctes. Nous sommes alors en présence de
deux formes pseudo-polymorphiques. Le terme pseudo polymorphe est utilisé car les deux
formes sont issues de la cristallisation d’une molécule ayant la même formule brute mais de
deux formes tautomères différentes. Le tétrazole monosubstitué de la molécule étudiée existe
sous deux formes tautomérique présentées sur la figure III.2. L’atome d’hydrogène pourra se
trouver sur l'azote en position 1 ou sur celui de la position 2 ce qui conduit en solution à un
équilibre des deux tautomères dont le chemin réactionnel peut être représenté sur la
figure III.2. Nous sommes donc en présence d’un phénomène rare appelé « desmotropie ».
34
Chapitre III Matériels et méthodes
Forme « A » Forme « B »
Figure III.2 : Représentation des tétrazoles des deux formes de la molécule étudiée [44].
III.2. Présentation des tensioactifs utilisés :
Afin de rendre notre étude la plus complète possible, trois types de tensioactifs ont été
utilisés:
1. Tensioactifs anioniques.
2. Tensioactifs non ioniques.
3. Tensioactifs cationiques.
III.2.1. Tensioactifs anioniques :
Le Lauryl Sulfate de Sodium (SLS) est un tensio-actif anionique employé dans une large
gamme de formulations pharmaceutiques non parentéral et les cosmétiques à une
concentration massique qui varie entre 1,0 % et 2,0 % selon Rowe [54].
Les caractéristiques de ce tensioactif sont présentées dans le tableau III.2 :
Tableau III.2 : Quelques caractéristiques physico-chimiques du SLS [54, 55].
35
Chapitre III Matériels et méthodes
Le SLS est facilement soluble dans l'eau, et donne une solution opalescente;
pratiquement insoluble dans le chloroforme et l'éther.
III.2.2. Tensioactifs non ioniques :
a) Poloxamere 188 :
Le Poloxamère 188 est un tensioactif non ionique. C’est un copolymère de polyoxyéthylène-
polyoxypropylène utilisé essentiellement dans des formulations pharmaceutiques en tant que
émulsifiants ou solubilisants à une concentration massique qui varie entre 1 % et 5 % selon
Rowe [54].
Les caractéristiques de ce tensioactif sont présentées dans le tableau III.3 :
36
Chapitre III Matériels et méthodes
Le Tween 20 et Tween 80 sont solubles dans l’eau et dans l’éthanol et insolubles dans les
huiles minérales et végétales.
III.2.3. Tensioactifs cationiques :
37
Chapitre III Matériels et méthodes
Les Cétrimides sont des composés d'ammonium quaternaire qui sont utilisés dans les
formulations cosmétiques et pharmaceutiques à une concentration massique de 50 % selon
Rowe [54].
Ce tensioactif est présenté dans le tableau III.5 :
Tableau III.5 : Quelques caractéristiques physico-chimiques des Cétrimides [54, 55, 56].
38
Chapitre III Matériels et méthodes
c) Forme amorphe :
3 g de PA ont été fusionné dans un bécher en inox à une température de 200 °C ensuite
refroidit immédiatement dans un congélateur à une température de -18°C pendant 60 min
jusqu’à obtention de cristaux solides. Le produit obtenu a été pulvérisé ensuite tamisé à
travers un tamis d’ouverture de maille de 250 µm [58].
Les différents mélanges préparés avec du SLS sont présentés dans le tableau III.6 suivant:
Les différents mélanges préparés avec du Poloxamere 188 sont présentés dans le tableau III.7
suivant:
39
Chapitre III Matériels et méthodes
Les différents mélanges binaire préparés avec du Tween 20 sont représentés dans le tableau
III.8 suivant:
Les différents mélanges préparés avec du Tween 80 sont présentés dans le tableau III.9
suivant:
Tableau III.9 : Préparation des mélanges physiques avec du Tween 80.
% PA % Tween 80
98 2
96 4
94 6
92 8
90 10
Les différents mélanges préparés avec les Cétrimides sont présentés dans le tableau III.10
suivant:
Tableau III.10 : Préparation des mélanges physiques avec les cétrimide.
% PA % Cétrimide Type de Cétrimide
50 50 tetradecyltrimethylammonium
bromide(TTMA-Br)
50 50 hexadecyltrimethylammonium
bromide(HTMA-Br)
40
Chapitre III Matériels et méthodes
Préparation de l’échantillon :
a) Solide :
Une prise d’essai environ 1 mg d’échantillon est ajoutée à une quantité de KBr (30 mg)
préalablement broyé finement, le mélange est comprimé avec pastilleuse sous une pression de
15 000 Psi (figure III.8) pour former une pastille transparente.
41
Chapitre III Matériels et méthodes
b) Liquide :
L’échantillon liquide a été examiné sous forme d’une pellicule maintenue entre deux plaques
(fenêtres) transparentes aux rayons infrarouge [59] comme le montre la figure III.9.
La vitesse de balayage thermique est fixée à 10 °C/ min pour augmenter la sensibilité et
mieux cerner certains phénomènes de transition solide – solide. L’indium pur a été utilisé
comme étalon de référence pour la mesure de la température et de la chaleur de fusion
(figure III.11).
42
Chapitre III Matériels et méthodes
Un échantillon de poudre est étalé sur une lame de verre et irradié par un faisceau incident de
rayons X (radiation Cu Ka avec une tension de 40 KV, un courant de 40 mA, et à une vitesse
de balayage de 2θ égale à 5° /min). Un compteur se déplace autour de l’échantillon et capte
l’ensemble des rayons diffractés par la poudre microcristalline qui tourne d’un angle compris
43
Chapitre III Matériels et méthodes
44
Chapitre III Matériels et méthodes
Comme les échantillons obtenus ne sont pas conducteurs, nous avons déposé l’échantillon sur
une bande adhésive que nous avons fixé ensuite sur le porte échantillon (figure III.16). Cette
opération permet d’éviter les charges de surface, de réduire l’effet thermique dû au faisceau
électronique et d’améliorer le rendement d’électrons secondaires.
45
Chapitre III Matériels et méthodes
46
Chapitre III Matériels et méthodes
Figure III.17 : Dissoluteur utilisé pour cette étude. Figure III.18 : Conductimètre.
47
Chapitre III Matériels et méthodes
Nous avons suivi la dissolution de principe actif avec une teneur de (50 mg/ 800 ml) avec une
vitesse de 300 trs/min (± 1 trs/min) à 25, 37, et 40 °C dans trois milieux différents (eau
purifiée (pH=6.8), milieu gastrique (pH=1.2) et gastro-intestinal (pH=3.6)).
La même méthode de dosage par spectrophotomètre UV-Visible a été utilisée pour le suivi de
cette cinétique.
48
Chapitre III Matériels et méthodes
49
Chapitre III Matériels et méthodes
Mode opératoire :
La poudre à analyser est préalablement dispersée dans un milieu liquide (ultrasons), circule à
travers une cellule de verre à faces parallèles éclairée par un faisceau de lumière laser (633 et
466 nm) ; les rayons diffractés sont transmis sur des photodétecteurs qui les transforment en
signal numériques ; traité par un logiciel, la modélisation de la distribution granulométrique
log-normal, permet de déduire les diamètres moyens en surface, volume, ect….
50
Chapitre III Matériels et méthodes
Conclusion :
A travers ce chapitre, nous avons présenté le matériel que nous avons utilisé et nous avons
développé de manière succinte la méthodologie expérimentale que nous avons adopté pour
caractériser le phénomène étudié.
A cet effet, nous avons utilisé quatre techniques d’analyses : la spectrophotométrie (FTIR),
l’analyse thermique (DSC), la diffraction aux rayons X (DRX) et la microscopie (MEB), afin
de caractériser les différentes formes polymorphe et les mélanges binaires.
Par ailleurs nous avons exploité la spectroscopie UV-visible ainsi que la conductimétrie afin
de mener une étude paramétrique sur l’influence des paramètres sur la cinétique de
dissolution.
En fin, nous avons effectué une analyse granulométrique aux rayons laser pour pouvoir
modéliser la cinétique de dissolution et simuler l’évolution de la population du soluté au cours
du temps.
51
CHAPITRE IV
RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
CHAPITRE IV-1
CARACTÉRISATION DES
DIFFÉRENTES PRÉPARATIONS
CHAPITRE IV-1.1
ÉTUDE
SPECTROPHOTOMÉTRIQUE
Chapitre IV-1.1 Etude spectrophotométrique
Introduction :
Notons que l’objectif de ce travail, est l’étude de l’influence des tensioactifs sur le
polymorphisme de la molécule étudiée. Cette exploration nécessite le recours à des techniques
d’analyses de pointe, car seules capables de détecter des modifications à l’échelle
moléculaire.
Les changements de structures et l’absence de structure cristalline peuvent mener aux
changements des liaisons entre les groupements fonctionnels qui peuvent être détectés par
spectroscopie infrarouge. Comme tous les pics d’un spectre Infra Rouge ne sont pas sensibles
aux modifications cristallines, il est possible de différencier entre ceux qui sont sensibles aux
changements de cristallinité de ceux qui ne le sont pas.
Dans ce chapitre, nous allons comparer les spectres Infra rouges des différentes formes
cristallines préparées et des mélanges physiques.
52
Chapitre IV-1.1 Etude spectrophotométrique
Les principales bandes caractéristique de la forme A sont regroupées dans le tableau IV.1.1.1.
53
Chapitre IV-1.1 Etude spectrophotométrique
b -Forme B :
Le spectre infra rouge de la forme B de principe actif recristallisée dans l’acide chlorhydrique
est représenté sur les figures IV.1.1.2.
54
Chapitre IV-1.1 Etude spectrophotométrique
* absence de bande.
c- forme amorphe :
Le spectre infra rouge de la forme amorphe de la molécule étudiée est représenté sur la
figure IV.1.3. Le spectre infra rouge de la forme amorphe présente quelques modifications par
rapport à la forme commerciale (forme A).
55
Chapitre IV-1.1 Etude spectrophotométrique
Figure IV.1.1.3 : Spectre infra rouge de la molécule étudiée sous sa forme amorphe.
Nous remarquons des déplacements significatifs des bandes suivantes : à 1623 cm-1 pour la
forme amorphe au lieu à 1616 cm-1 pour la forme A (caractéristique de la vibration
d’élongation N-H) ; ceci est indicateur d’une modification de l’environnement des liaisons; la
bande caractéristique à 781 cm-1 est moins intense dans la forme amorphe.
IV.1.1.2. Etude des tensioactifs et des mélanges binaires :
IV.1.1.2.1. Etude du SLS :
Le spectre infra rouge du SLS est représenté sur la figure IV.1.1.4. Le SLS a montré deux pics
importants de SO2 à 1220 cm-1 (asymétrique) et 1084 cm-1 (symétrique) [62] et une élongation
symétrique de CH2 à 2853 cm-1 et asymétrique de CH3 et une déformation de CH3 symétrique
à 1384.37 cm-1 et antisymétrique à 1468.48 cm-1.
56
Chapitre IV-1.1 Etude spectrophotométrique
Après comparaison des différentes bandes caractéristiques, nous pouvons dire que les bandes
d’absorption des mélanges physiques PA/SLS se confondent avec celle de la forme A.
Aucune modification significative, ni déplacement de bande supplémentaire n’a été identifiée
dépit du changement de la concentration du SLS.
57
Chapitre IV-1.1 Etude spectrophotométrique
58
Chapitre IV-1.11 Etude spectrophotométrique
Figure IV
V.1.1.8 : Spectre infra rouge du Tween 20.
b) Tween 80 :
Le spectre infra rouge du Tween 80 est représenté sur la figure IV.1.1.9.
59
Chapitre IV-1.11 Etude spectrophotométrique
60
Chapitre IV-1.1 Etude spectrophotométrique
Les spectres infra rouge obtenues des mélanges (PA/ Tween20) ont montré qu’il n ya pas
d’interaction entre le PA et le Tween 20 et nous avons retrouvé les bandes caractéristique de
PA.
b) Mélanges (PA/Tween 80) :
Les spectres infra rouges des mélanges (PA/Tween 80), pour différentes concentration du
Tween 80 sont représentés sur la figure IV.1.1.11.
Les spectres infra rouge obtenus des mélanges (PA/ Tween 80) ont montré qu’il n ya pas
d’interaction entre le principe actif et le Tween 80 et nous avons retrouvé les bandes
caractéristique de PA.
61
Chapitre IV-1.11 Etude spectrophotométrique
Figure IV.1.1.12
12 : Spectre infra rouge du cétrimide (TTMA
TTMA-Br).
62
Chapitre IV-1.1 Etude spectrophotométrique
Les spectres infra rouge obtenues des mélanges (PA/ TTMA-Br) ont montré qu’il n ya pas
d’interaction entre le principe actif et le TTMA-Br et nous avons retrouvé les bandes
caractéristique de principe actif.
63
Chapitre IV-1.1 Etude spectrophotométrique
Les spectres infra rouge obtenues des mélanges (PA/ HTMA-Br) ont montré qu’il n ya pas
d’interaction entre le principe actif et le HTMA-Br et nous avons retrouvé les bandes
caractéristique de PA.
64
Chapitre IV-1.1 Etude spectrophotométrique
Conclusion :
Au vu des résultats des spectres infra rouge obtenus, nous remarquons qu’il ya des différences
significatives entre les différentes formes de principe actif (forme A, forme B et la forme
amorphe).
Par ailleurs, aucune modification significative n’a été remarquée en mélangeant le principe
actif à différents types de tensioactifs, qu’ils soient anioniques, non ioniques ou cationiques.
65
CHAPITRE IV-1.2
ÉTUDE DU COMPORTEMENT
THERMIQUE
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
Introduction :
66
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
0,0
-0,5
Flux de chaleur (mW/mg)
-1,0
-1,5
-2,0
-2,5
-3,0
67
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
Sur le tableau IV.1.2.1, nous présentons une comparaison avec la littérature du point de fusion
et l’enthalpie de fusion de la forme A commerciale et recristallisée dans les alcools.
b) Forme B :
0,2
0,0
-0,2
Flux de chaleur (mW/mg)
-0,4
-0,6
-0,8
-1,0
-1,2
-1,4
-1,6
-1,8
68
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
Sur le tableau IV.1.2.2, nous présentons une comparaison avec d’autres travaux.
Remarque :
Aucune modification n’a été observée au cours du refroidissement des formes polymorphe de
PA (forme A, forme B) ; ceci est dûe à l’amorphisation de la molécule à 200 °C.
c) Forme amorphe :
0,4
0,2
0,0
Flux de chaleur (mW/mg)
-0,2
-0,4
-0,6
-0,8
-1,0
-1,2
69
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
Nous avons remarqué l’existence de 3 endotherme (215.2 °C, 233.4 °C, 278.3 °C) au delà de
la température de fusion (Tf = 193.6 °C).
Dans l’état actuel des choses nous ne pouvons que supposer l’existence du polymorphisme du
SLS qui conduit à des structures différentes aux températures : 215.2 °C, 233.4 °C, 278.3 °C.
1 ,0
0 ,5
Flux de chaleur (mW/mg)
0 ,0
-0 ,5
-1 ,0
-1 ,5
-2 ,0
-2 ,5
70
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
1ière zone
0,25
100
0,20
Flux de chaleur (mW/mg)
80
Integral/% (%)
0,15
Taux de conversion
60
2ième zone
0,10
40
0,00
-0,05
50 100 150 200 250 300 350 210 215 220 225 230 235 240
Température (°C) Température(°C)
71
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
c) Les cétrimides :
Sur la figure IV.1.2.8, nous avons représenté le thermogramme du HTMA-Br.
-1
-2
-3
-4
-5
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Température (°C)
0,4
Taux de conversion (%)
80
0,2
Integral/%
60
2ième zone
0,0 40
20 3ième zone
-0,2
0
-0,4
0 50 100 150 200 250 300 350 400 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38
Température(°C) Température(°C)
72
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
0
Flux thermique (mW/mg)
-1
-2
-3
-4
0 50 10 0 15 0 20 0 25 0 300 350
T e m p é ra tu re (°C )
73
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
0,0
-0,5
-1,5
-2,0
-2,5
-3,0
b) Mélange (PA/Poloxamer188) :
Sur la figure IV.1.2.13, nous présentons le thermogramme du mélange (PA/ poloxamer188).
0,0
-0,5
Flux de chaleur (mW/mg)
-1,0
-1,5
-2,0
-2,5
-3,0
74
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
c) Mélange (PA/Tween) :
Le thermogramme du mélange (PA/ Tween 20) est représenté sur la figure IV.1.2.14.
0,0
-0,5
Flux de chaleur (mW/mg)
-1,0
-1,5
-2,0
-2,5
-3,0
Le thermogramme du mélange (PA/ Tween 80) est représenté sur la figure IV.1.2.15.
0,0
-0,5
Flux de chaleur (mW/mg)
-1,0
-1,5
-2,0
-2,5
-3,0
75
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
d) Mélange (IBS/Cétrimide) :
Le thermogramme du mélange (PA/ HTMA-Br) est représenté sur la figure IV.1.2.16.
0,5
0,0
Flux de chaleur (mW/mg)
-0,5
-1,0
-1,5
-2,0
50 10 0 15 0 20 0 250 300
T em p érature (°C )
1ière zone
0,30
100
0,25
conversion (%)
Flux de chaleur (mW/mg)
80
0,20
60
Taux de Integral/%
0,15
2ième zone
0,10 40
0,00
0
-0,05
20 30 40 50 60 70 35 40 45 50 55 60 65
Température(°C) Température (°C)
76
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
0 ,0
Flux de chaleur (mW/mg)
- 0 ,5
- 1 ,0
- 1 ,5
- 2 ,0
- 2 ,5
77
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
0,5
1ière zone
100
0,4
Flux de chaleur (mW/mg)
conversion (%)
80
0,3
60
Taux deIntegral/%
2ième zone
0,2
40
0,1
20
3ième zone
0,0
0
30 40 50 60 70 80 90 100 110 40 50 60 70 80 90
Température (°C) Température(°C)
78
Chapitre IV-1.2 Etude du comportement thermique
Conclusion :
79
CHAPITRE IV-1.3
ÉTUDE
RADIOCRISTALLOGRAPHIQUE
Chapitre IV-1.3 Etude radiocristallographique
Introduction :
Rappelons que la cristallinité d’un échantillon est représentée par une empreinte digitale
caractéristique en diffraction.
L’analyse des échantillons par diffraction des rayons X nous permet d’apprécier la
cristallinité des matières, ainsi que les éventuels changements de phases intervenus soit après
la recristallisation des matières premières dans des solvants, soit par l’effet d’ajout des
tensioactifs.
Dans ce chapitre, nous présenterons les résultats d’analyse par diffraction aux rayons X des
différentes préparations.
80
Chapitre IV-1.3 Etude radiocristallographique
Les 6 principaux pics de diffraction caractéristiques rapportés par Caron [57], présentant une
forte intensité à 2θ°: 12.68, et d’autre pic d’intensité moindre à 2θ°: 17.77, 19.48, 21.34,
32.13, 34.94.
Nous avons identifié la matière première que nous avons utilisé par rapport à la position et
intensité des pics situés à 2θ°.
2000
1800
1600
1400
1200
Intensité
1000
800
600
400
200
0
5 15 25 35 45
2 Theta
Les principales raies sont présentes dans l’échantillon, qui présente cependant d’autres pics
non identifiées qui peuvent être attribuées à l’existence d’impuretés de synthèse.
b-Forme B :
81
Chapitre IV-1.3 Etude radiocristallographique
Le spectre des rayons X obtenu (figure IV.1.3.2), est comparable aux données
bibliographiques et au spectre décrit par Caron [57].
]. Les principales pics de diffraction
caractéristiques sont obtenues pour 2θ
2 : 12,24 ; 13,05 ; 18,3 ; 19,71 et 25,2°.
1800
1600
1400
1200
Intensité
1000
800
600
400
200
0
5 15 25 35 45
2 Theta
Nous avons vérifié le système du cristal à l’aide du logiciel XPOWDER [66] : «Triclinique »
(annexe 4).
Tableau IV.1.3.1
IV : Paramètres de maille de la forme B.
a = 11.194 °A = ן90.93°
b = 12.272 °A ࢼ = 105.06°
c = 9.398 °A ࢽ = 112.87°
c- Forme amorphe :
La figure IV.1.3.3
.3.3 représente les résultats de diffraction X de la forme amorphe de PA.
82
Chapitre IV-1.3 Etude radiocristallographique
800
700
600
500
Intensité
400
300
200
100
0
5 15 25 35 45
2 Theta
Le spectre de diffraction montre une forme patate qui peut être expliquée parla présence de la
forme amorphe.
IV.1.3.2.
3.2. Etude des tensioactifs :
a) SLS :
La figure IV.1.3.4 représente les résultats de diffraction X du SLS.
Le profil de diffraction montre six pics de diffraction pour les angles 2θ : 6.631°, 11.869°,
20.334
34 °n 20.614 °, 21.83°, 22.906°.
22.906°
600
500
400
Intensité
300
200
100
0
5 15 25 35 45
2 Theta
Figure IV.1.3.4
3.4 : Spectre de diffraction des rayons X du SLS.
83
Chapitre IV-1.3 Etude radiocristallographique
Tableau IV.1.3.1
IV. : Paramètres de maille du SLS.
a = 8.167 °A = ן90°
b = 5.149 °A ࢼ = 91.8°
c = 38.76 °A ࢽ = 90°
b) Poloxamer188 :
La figure IV.1.3.5
3.5 représente les résultats de diffraction des rayons X du Poloxamer 188.
Le profil de diffraction montre deux pics de diffraction caractéristique pour les angles 2θ
2 :
19,258° et 23.42° [67].
2000
1800
1600
1400
Intensité
1200
1000
800
600
400
200
0
5 15 25 35 45
2 Theta
c) Les cétrimides :
84
Chapitre IV-1.3 Etude radiocristallographique
6000
5000
4000
Intensité
3000
2000
1000
0
5 15 25 35 45
2 Théta
1400
1200
1000
Intensité
800
600
400
200
0
5 15 25 35 45
2 Théta
85
Chapitre IV-1.3 Etude radiocristallographique
IV.1.3.3.
3.3. Etude des mélanges binaires :
a) Mélange (PA/SLS) :
Le spectre
re de diffraction du mélange PA/SLS
PA (0.98 :0.02) est représenté sur la figure IV.1.3.8.
2000
1800
1600
1400
Intensité
1200
1000
800
600
400
200
0
5 15 25 35 45
2 Théta
Le PA dans le mélange physique est présente sous la forme A. Dans le spectre du mélange
physique figure IV.1.3.8,, on retrouve les principales raies caractéristiques de la forme A (2θ° :
12.68, 17.77, 19.48, 21.34, 32.13, 34.94)
34.94 et l’absence de ceux du SLS (2θ = 6.631° et
11.869°, 20.334 °, 20.614 °, 21.83°, 22.906°).
22.906°
b) Mélange (PA/Poloxamer
/Poloxamer 188) :
Le spectre
re de diffraction du mélange PA/Poloxamer
PA 188 (0.95:0.05) est représenté sur la
figure IV.1.3.9.
Le PA dans le mélange physique est présente sous la forme A. Dans le spectre du mélange
physique figure IV.3.19,, on retrouve les principales raies caractéristiques de la forme A (2θ°
( :
12.68, 17.77, 19.48, 21.34, 32.13, 34.94) et ceux du Poloxamer 188 (2θθ = 19,258° et 23.42°)
mais avec de faibles intensitéss.
86
Chapitre IV-1.3 Etude radiocristallographique
1600
1400
1200
1000
Intensité
800
600
400
200
0
5 15 25 35 45
2 Théta
c) Mélange (PA/Tween) :
Le spectre
ctre de diffraction du mélange PA/Tween
PA 20 (0.90 :0.10)) est représenté sur la figure
IV.1.3.10.
2000
1800
1600
1400
1200
Intensité
1000
800
600
400
200
0
5 15 25 35 45
2 Théta
Le PA dans le mélange physique est présente sous la forme A. Dans le spectre du mélange
physique figure IV.1.3.10,, on retrouve les principales pics caractéristiques de la forme A
(2θ° : 12.68, 17.77, 19.48, 21.34, 32.13, 34.94).
34.94
87
Chapitre IV-1.3 Etude radiocristallographique
Le spectre de diffraction du mélange PA/Tween 80 (0.90 :0.10)) est représenté sur la figure
IV.1.3.11.
2000
1800
1600
1400
1200
Intensité
1000
800
600
400
200
0
5 15 25 35 45
2 Théta
Le PA dans le mélange physique est présente sous la forme A. Dans le spectre du mélange
physique figure IV.1.3.11,, on retrouve les principales raies caractéristiques de la forme A
(2θ° : 12.68, 17.77,
77, 19.48, 21.34, 32.13, 34.94).
34.94
d) Mélanges (PA/Cétrimide)
/Cétrimide) :
Le spectre de diffraction du mélange PA/TTMA-Br (0.50 :0.50)) est représenté sur la figure
IV.1.3.12.
1800
1600
1400
1200
Intensité
1000
800
600
400
200
0
5 15 25 35 45
2 Théta
88
Chapitre IV-1.3 Etude radiocristallographique
Le PA dans le mélange physique est présente sous la forme A. Dans le spectre du mélange
physique figure IV.1.3.12,
3.12, on retrouve les principales pics de diffraction caractéristiques de la
forme A (2θ° : 9.277, 12.68, 17.77, 19.48, 21.34, 32.13, 34.94)
34.94 ; par ailleurs, on
o retrouve ainsi
les pics de diffraction caractéristique du TTMA-Br (2θ = 7.49°, 15.01°, 18.77°, 22.53°,
24.496°, 26.33°, 30.07°et 37.93°) avec de forte intensité
Le déplacement de pics du TTMA-Br
TTMA de 24.496° vers 23°s’explique
lique par l’interaction entre le
l
PA et le TTMA-Br.
Ces résultats sont en accord avec ceux de l’étude du comportement thermique du mélange
physique.
Le spectre de diffraction du mélange PA/HTMA-Br (0.50 :0.50)) est représenté sur la figure
IV.1.3.13.
1400
1200
1000
Intensité
800
600
400
200
0
5 15 25 35 45
2 Théta
Le PA dans le mélange physique est présente sous la forme A. Dans le spectre du mélange
physique figure IV.1.3.13,, on retrouve les principales pics caractéristiques de la forme A
(2θ° : 9.277, 12.68,
8, 17.77, 19.48, 21.34, 32.13, 34.94);
34.94 par ailleurs, on retrouve ainsi les pics
du HTMA-Br (2θ = 6.819°,, 17.154°, 21.362°, 23.981°, 24.496°, 39.788° et 41.237°)
41.237° mais
avec de fortes intensités.
Le déplacement de pics du TTMA-Br
TTMA de 24.496° vers 23°s’explique par l’interaction entre le
PA et le TTMA-Br.
Ces résultats sont en accord avec ceux de l’étude du comportement thermique du mélange
physique.
89
Chapitre IV-1.3 Etude radiocristallographique
Conclusion :
90
CHAPITRE IV-1.4
ÉTUDE DE LA MORPHOLOGIE
Chapitre IV-1.4 Etude de la morphologie
Introduction :
91
Chapitre IV-1.4 Etude de la morphologie
IV.1.4.
4. Etude de la morphologie par microscopie électronique à balayage :
IV.1.4.1. Etude de PA :
Rappelons que lee PA étudié existe sous deux formes cristallines: forme A et forme B.
D’après la recherche bibliographique, les cristaux de la forme A sont en aiguillés par contre
ceux de la forme B sont en briquette [68, 69].. La morphologie des cristaux de la forme B et la
masse volumique leurs confèrent
confère un bon écoulement par rapport
apport à la forme A
(ρ forme commerciale
135 g/l ρforme B
203.10 g/l )[68,
[68, 69].
69]
Nous constatons que les cristaux sous forme A sont formés d’agglomérats de cristaux de taille
comprise entre 9 et 68 µm de longueur. Ces agglomérats sont formés de cristaux de faciès
aciculaire (aiguille). Cette forme est comparable à celle obtenue par Garcia [70].
[
b) Forme B :
92
Chapitre IV-1.4 Etude de la morphologie
IV.1.4.2.
4.2. Etude des tensioactifs :
a) SLS :
93
Chapitre IV-1.4 Etude de la morphologie
b) Poloxamer 188 :
La Micrographie obtenue au MEB du Poloxamer 188 est représentée sur la figure IV.1.4.7.
IV.
Le Poloxamer est sous forme sphérique de 750 µm de diamètre.
c) Cétrimides :
Figure IV.1.4.9:
4.9: Micrographie obtenue au MEB du TTMA-Br.
TTMA
94
Chapitre IV-1.4 Etude de la morphologie
Figure IV.1.4.10:
4.10: Micrographie obtenue au MEB du HTMA-Br.
HTMA
IV.1.4.3.
4.3. Etude des mélanges (PA/tensioactif)
( :
a) Mélange (PA/SLS) :
Sur la figure IV.4.11, nous présenterons une micrographie obtenue au MEB du mélange
PA/SLS (0.98 :0.02)
b) Mélange (PA/Poloxamer
Poloxamer 188) :
95
Chapitre IV-1.4 Etude de la morphologie
c) Mélange (PA/Tween)
/Tween) :
du mélange (PA/Tween
/Tween 20). au MEB du mélange (PA/Tween
( 80).
96
Chapitre IV-1.4 Etude de la morphologie
d) Mélange (PA/Cétrimide)
/Cétrimide) :
du mélange (PA/TTMA-Br).
Br). au MEB duu mélange (PA/HTMA-Br).
(
97
Chapitre IV-1.4 Etude de la morphologie
Conclusion :
Nous avons montré que l’ajout des tensioactifs conduit à la formation d’agglomérats des
cristaux de PA surtout avec les tensioactifs liquides (Tween 20 et Tween 80). Cependant, si la
microscopie électronique à balayage permet bien d’identifier une forme, elle ne permet pas
d’effectuer un dosage quantitatif du polymorphisme de PA.
98
CHAPITRE IV-2
ÉTUDE DE LA DISSOLUTION
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
Introduction :
Lorsque l’objectif de préparer des mélange physique avec des tensioactifs est d’améliorer les
caractéristiques de dissolution du principe actif, les résultats de l’étude de dissolution sont
d'une importance principale pour démontrer le succès de cette approche.
Dans cette partie nous présentons les résultats d’une étude quantitative complète sur la
dissolution de PA.
Avant d’aborder les essais de dissolution, nous avons effectué un dosage de PA et des formes
polymorphe de PA et amorphe préparées ainsi que les mélanges physiques (PA/tensioactif)
par HPLC (Annexe 3).
Nous avons étudié l’influence de différents paramètres sur la cinétique de dissolution (la
vitesse d’agitation, la masse ou bien la concentration, la température…).
Ensuite, nous avons déterminé le profil de dissolution des différentes formulations obtenues
en faisant varier le type de tensioactif et sa concentration ; nous avons par ailleurs déterminé
les vitesses de dissolution dans un milieu de simulation à pH =1,2 en se rapprochant du
milieu gastrique et dans un autre milieu de simulation à pH =3.6 en se rapprochant du milieu
gastro-intestinal.
99
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
5
Conductivité (µs/cm)
3 50 trs/min
75 trs/min
2 100 trs/min
1 150 trs/min
200 trs/min
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
5
Conducitivité (µs/cm)
4
250 trs/min
3
300 trs/min
2
350 trs/min
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
(a)
100
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
6
50 trs/min
5 75 trs/min
Conductivité (µs/cm)
4 100 trs/min
150 trs/min
3
200 trs/min
2
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
6
250 trs/mn
5
Conductivité (µs/cm)
300 trs/min
4
350 trs/min
3 400 trs/min
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
(b)
101
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
6
50 trs/min
5
75 trs/min
Conductivité (µs/cm)
4 100 trs/min
3 150 trs/min
200 trs/min
2
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
5
250 trs/mn
Conductivité (µs/cm)
4 300 trs/min
350 trs/min
3
400 trs/min
2
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
(c)
Figure IV.2.1 : influence de la vitesse d’agitation sur le profil de dissolution :(a) dans de
l’eau purifiée pH= 6.8 (b) dans un milieu gastro-intestinal
gastro intestinal pH= 3.6 (c) dans un milieu
gastrique pH= 1.2.
102
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
90
400 80
350 70
300 60
ts (min)
250 50
ts (min)
200 40
150 30
100 20
10
50
0
0
0 100 200 300 400
0 100 200 300 400
Vitesse d'agitation (trs/min) Vitesse d'agitation (trs/min)
(a) (b)
90
80
70
60
ts (min)
50
40
30
20
10
0
0 100 200 300 400
Vitesse d'agitation (trs/min)
(c)
Pour la suite de notre étude, nous avons opté de travailler avec une vitesse d’agitation de
300 trs/min car cette vitesse permet d’atteindre
d’atte ndre le temps de solubilisation le plus faible.
faible Nous
103
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
avons pu visualiser trois phases distinctes au cours de la dissolution dans le milieu gastrique
(pH=3.6) similaire au résultat obtenu par E.GARCIA [70] et gastro-intestinale (pH=1.2) :
La première phase correspond à une augmentation de la conductivité provenant du fait que la
forme A se dissout dans le milieu ensuite le signal atteint un plateau (phase 2) qui correspond
à la compétition entre la dissolution de la forme A et la recristallisation en forme B (transition
de la forme A vers la forme B). Donc en dissolvant la forme A, nous avons sursaturé la
solution par rapport à la forme B celle-ci a nucléée et croît dans la solution où la forme A se
dissout.
Le fait de cristalliser la forme B appauvrit la solution en molécule de PA et donc au fur et à
mesure que la forme B cristallise nous dissolvons en même temps les cristaux de la forme A
restant en solution. Tant qu’il y a en suspension des cristaux de forme A, la compétition
entre dissolution et recristallisation aura lieu. Lorsque tous les cristaux de forme A sont
dissous, la recristallisation en forme B uniquement est enregistrée par la chute de conductivité
ou de concentration (troisième phase) qui est dû au transfert du proton (H+) de la position 1
vers la position 2 du groupement tétrazole (figure II.1). Et en fin, on atteint un plateau qui
correspond à la solubilité de la forme B.
Le point d’inflexion (I) correspond à la disparition de la forme A.
Par contre, dans l’eau purifiée (pH = 6.8) nous n’avons pas observé cette diminution de la
concentration ; nous avons alors procédé à la filtration de la solution ; le filtrat réccupéré est
séché puis analysé par la FTIR. Le résultat de cette analyse a montré que seule la forme A
était disponible (Annexe 4).
On conclue que la transition forme A/forme B n’a lieu qu’en solution acide.
104
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
16
14
Concentration (mg/l)
12
10 (50 mg)
8 (100 mg)
6 (75 mg)
4 (150mg)
2
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
(a)
12
10
Concentration (mg/l)
50 mg
8 75 mg
100 mg
6
150 mg
4
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
(b)
12
10
Concentration (mg/l)
50 mg
8
75 mg
6 100 mg
4 150 mg
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
(c)
105
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
Sur la figure IV.2.3-a, nous observons que la concentration de PA n’a pas d’influence sur la
solubilité mais la vitesse de dissolution augmente avec l’augmentation de la concentration.
Sur la figure IV.2.3-b et la figure IV.2.3-c, les trois phases définies précédemment sont
observées. Et en ce qui concerne la première phase représentant la dissolution des cristaux de
PA (A), nous pouvons remarquer que les cinétiques sont d’autant plus rapides que les masses
mises en solution sont élevées. Plus la présence des cristaux en solution est importante plus on
augmente les surfaces de solide aptes à se dissoudre. Donc, lorsqu’on dissout plus rapidement
l’échantillon contenant le plus de cristaux de forme A on sursature par la même plus
rapidement la solution par rapport à la forme B donc la nucléation des cristaux de la forme B
a lieu plus tôt et on atteint plus rapidement le plateau de concentration représentant la
compétition entre dissolution de la forme A et la croissance de la forme B. En suite lorsque le
plateau est atteint, plus on a de cristaux de la forme A en solution plus la compétition entre
dissolution et recristallisation va durer et plus le plateau va être long (Tableau IV.2.1).
Lorsque l’on a dissout complètement les cristaux de la forme A on va tendre vers les valeurs
de concentration correspondant à la solubilité de la forme B.
(min)
(pH = 1.2)
(min)
intestinale
(pH = 3.6)
Temps de 70 75 90 105
dissolution
complète (min)
Fin de transition 120 130 140 150
de phase (min)
Temps de dissolution complète : point d’inflexion des courbes présentées
106
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
14
12
Concentration (mg/l)
10 37 °C
40 °C
8
25 °C
6
0
0 50 100 150
Temps (min)
(a)
14
12 25 °C
concentration (mg/l)
10 37 °C
8 40 °C
6
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
(b)
107
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
14
12
Concentration (mg/l)
10
25 °C
8
37 °C
6 40 °C
4
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
(c)
Figure IV.2.4 : Influence de la Température sur la dissolution de l’IBS : (a) dans de l’eau
purifiée pH= 6.8 (b) dans un milieu gastro-intestinal
gastro intestinal pH= 3.6 (c) dans un milieu gastrique
pH= 1.2.
IV.2.1.4.
.1.4. Etude de l’influence des variétés cristalline et la forme amorphe :
108
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
40
35
Concentration (mg/l)
30
25
20 forme A
15 forme B
10 amorphe
5
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
(a)
60
50 forme A
Concentration (mg/l)
40 forme B
30 forme
amorphe
20
10
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
(b)
109
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
60
50
Concentration (mg/l)
40
forme B
30 forme amorphe
20 forme A
10
0
0 200 400
Temps (min)
(c)
Figure IV.2.5 : Influence des variétés cristallines et de la forme amorphe sur la dissolution :
(a) dans de l’eau purifiée pH= 6.8 (b) dans un milieu gastro-intestinal pH= 3.6 (c) dans un
milieu gastrique pH= 1.2.
Nous remarquons que le profil de dissolution de la forme B est différent de celui de la forme
A ; nous remarquons que les courbes atteignent le plateau avec des concentrations
différentes : une concentration de 25.36 mg/l pour l’eau purifiée et de 18.2 mg/l pour le
milieu gastro-intestinal et de 26.7 mg/l pour le milieu gastrique.
Comme on n’a pas observé une diminution de cinétique de dissolution de la forme B, on
pourra dire que la transition de phase s’effectue de manière irréversible dans le milieu
gastrique et gastro-intestinal.
Le profil de dissolution de la forme amorphe est différent de la forme A. il semble suivre une
relation de proportionnalité au delà de 60 mn.
Nous avons atteint une concentration de 36.50 mg/l pour l’eau purifiée et de 51.02 mg/l pour
le milieu gastro-intestinal et de 53.20 mg/l pour le milieu gastrique à 400 min.
Ceci s’explique par l’amorphisation de la forme cristalline qui nécessite moins d’énergie pour
la solubilisation et la dissolution de la molécule.
IV.2.2. Etude de la dissolution des mélanges binaires :
Nous avons étudié les cinétiques de dissolution des mélanges binaires dans le milieu gastrique
et gastro-intestinal afin d’étudier l’influence des différents types de tensioactifs sur la
110
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
12
12
10
forme A 10
concentration (mg/l)
Concentration (mg/l)
forme A
8 1 % SLS
8
1% SLS
2 % SLS
6 2% SLS
6
4 4
2 2
0 0
0 100 200 300 400 0 100 200 300 400
Temps (min) Temps (min)
(a) (b)
Figure IV.2.6 : Cinétique de dissolution du mélange (PA/SLS)
( /SLS) : (a) dans un milieu gastro-
gastro
intestinal pH= 3.6 (b) dans un milieu gastrique pH= 1.2.
Nous remarquons que plus la concentration en SLS augmente plus l’effet inhibiteur est
important. Donc le SLS fait diminuer les cinétiques de dissolution,
olution, cet effet est expliqué par le
fait que le SLS se fixe sur les sites favorisant la dissolution et ralenti considérablement la
dissociation.
Nous constatons que la courbe de diminution de concentration est parallèle à celle en milieu
pur, ceci montre qu’une
ne fois le nombre de cristaux de forme B est suffisant leur vitesse de
croissance est identique avec de PA seul ou le mélange (PA/SLS).
b) Mélange (PA/Poloxamer
Poloxamer 188)
188 :
111
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
40 35
1% poloxamer
35 30 1% poloxamer
Concentration (mg/l)
30 2% poloxamer
Concentration (mg/l)
25 2% poloxamer
25
3% poloxamer
20 3% poloxamer
20
4% poloxamer 15
15 4% poloxamer
10 5% poloxamer 10
5% poloxamer
5
5
0
0
0 200 400
0 200 400
Temps (min) Temps (min)
(a) (b)
Figure IV.2.7 : Cinétique de dissolution du mélange (PA/Poloxamer
( 188) : (a) dans un milieu
gastro-intestinal
intestinal pH= 3.6 (b) dans un milieu gastrique pH= 1.2.
Nous constatons que l’augmentation de la concentration en Poloxamer 188 dans les mélanges
mélange
physiques permet d’améliorer la solubilité de la
l forme A dans les deux milieux
m gastrique et
gastro-intestinal ; par ailleurs, on constate l’augmentation de la durée du plateau de
solubilisation de la forme A.
La présence du Poloxamer 188 n’avait porté aucune modification sur la croissance de la
forme B.
c) Mélange (PA/Tween) :
112
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
16 12
14
10
Concentration (mg/l)
12
Concentration (mg/l)
8 2% Tween 20
10
4% Tween 20
8 2% Tween 20
6 6% Tween 20
4% Tween 20
6 8% Tween 20
6% Tween 20 4
4 10 % Tween 20
8% Tween 20 2
2
10 % Tween 20
0 0
0 200 400 0 200 400
Temps (min) Temps (min)
(a) (b)
Figure IV.2.8 : Cinétique de dissolution du mélange (PA/Tween
( /Tween 20) : (a) dans un milieu
mili
gastro-intestinal
intestinal pH= 3.6 (b) dans un milieu gastrique pH= 1.2.
Les cinétiques
étiques de dissolution des mélanges (PA/Tween
( /Tween 80) sont représentées sur la figure
IV.2.9.
14 14
12 2% Tween80 12
Concentration (mg/l)
Concentration (mg/l)
10 4% Tween80 10 2% Tween80
8 6% Tween80 8 4% Tween80
6 8% Tween80
6 6% Tween80
10% Tween80
4 4 8% Tween80
2 2 10% Tween80
0 0
0 200 400 0 200 400
Temps (min) Temps (min)
(a) (b)
Figure IV.2.9 : Cinétique de dissolution du mélange (PA/Tween
( /Tween 80) : (a) dans un milieu
gastro-intestinal
intestinal pH= 3.6 (b) dans un milieu gastrique pH= 1.2.
113
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
d) Mélange (PA/Cétrimide) :
Les cinétiques de dissolution des mélanges (PA/TTMA-Br)
( Br) sont représentées sur la figure
IV.2.10.
45 40
40 35
Concentration (mg/l)
Concentration (mg/l)
35 30
30
25
25
20
20
15 15
10 10
5 5
0 0
0 100 200 300 400 0 100 200 300 400
Temps (min)
Temps (min)
(a) (b)
Figure IV.2.10 : Cinétique de dissolution du mélange (PA/TTMA-Br)
( ) : (a) dans un milieu
gastro-intestinal
intestinal pH= 3.6 (b) dans un milieu gastrique pH= 1.2.
114
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
45 45
40 40
Concentration (mg/l)
Concentration (mg/l)
35 35
30 30
25
25
20
20
15
15 10
10 5
5 0
0 0 100 200 300 400
0 100 200 300 400
Temps (min)
temps (mn)
(a) (b)
Figure IV.2.11 : Cinétique de dissolution du mélange (PA/HTMA-Br)
( ) : (a) dans un milieu
gastro-intestinal
intestinal pH= 3.6 (b) dans un milieu gastrique pH= 1.2
115
Chapitre IV-2 Etude de la cinétique de dissolution
Conclusion :
Dans cette partie, nous avons présenté les résultats de l’étude de dissolution de PA.
Nous avons étudié l’influence de la vitesse d’agitation et nous avons montré que le PA
présente une transition de phase en milieu acide et gastro-intestinal. Ensuite nous avons étudié
l’influence de la concentration de PA sur la cinétique de dissolution en mettant en relief le
problème de mouillage.
L’augmentation de la température a montré une amélioration de la solubilité de PA.
Nous avons montré aussi que les variétés cristallines de PA et la forme amorphe présentent
des profils de dissolution différents.
La dissolution des mélanges physiques a été améliorée comparativement au principe actif
seul, sauf pour les mélanges (PA/SLS) qui a montré un effet inhibiteur de dissolution de la
forme A.
Les mélanges (PA/TTMA-Br) et (PA/HTMA-Br) ont montré une amélioration de la
dissolution et le ralentissement de la croissance de la forme B.
Nous avons donc montré qu’en utilisant différents tensioactifs, nous pouvons contrôler la
transition de phase en favorisant la dissolution d’une forme par rapport à une autre.
116
CHAPITRE V
MODÉLISATION DE LA
DISSOLUTION
Chapitre V Modélisation de la dissolution
Introduction :
D’après D.Mangin [72], F. Puel [73,74] et G. Févotte [75], le modèle le plus approprie est un
modèle de connaissance macroscopique. En effet le bilan de population décrit précisément
l’évolution de la distribution de taille des cristaux ; on peut y inclure tous les phénomènes
physiques que l’on suppose exister ; il s’agit donc bien d’un modèle de connaissance. Par
ailleurs, on ne raisonne pas sur des entités individualisées, mais sur des populations classées
selon une propriété dont le sens physique n’est pas évident : la taille caractéristique ; c’est
pourquoi, c’est un modèle macroscopique. Il est évident qu’un modèle de connaissance
microscopique, intégrant toutes les propriétés physiques des cristaux, serait bien plus précis.
Cependant, la complexité de ce modèle nous semble suffisante pour parvenir à nos objectifs.
Dans ce chapitre, nous allons caractériser de manière uniforme la géométrie des particules,
nous détaillerons ensuite le bilan de population appliqué à la dissolution et nous présenterons
les résultats obtenus après modélisation de la dissolution du mélange optimal
(PA/ HTMA-Br).
117
Chapitre V Modélisation de la dissolution
Il est aisé de décrire la taille d’une particule sphérique ou cubique car, dans ce cas, une seule
grandeur suffit. Mais, les cristaux industriels ne sont ni sphériques ni cubiques, la plupart
d’entre eux pour des raisons à la fois cristallographiques, thermodynamiques et cinétiques.
Leur description complète est donc plus délicate et conduit à des mesures complexes et à des
approches théoriques difficiles.
À l’heure actuelle, la quasi-totalité de la littérature en cristallisation industrielle fait référence,
pour décrire ces particules complexes, à une taille caractéristique directement reliée à la
méthode de mesure utilisée.
Cette taille caractéristique est souvent le diamètre d’une sphère équivalente du point de vue de
la mesure (de même volume, de même surface, de même résistance à un écoulement donné,
ou encore de même vitesse terminale de chute...). La seule possibilité d’obtenir les dimensions
réelles de la particule est l’observation directe au microscope, assortie d’une analyse d’images
performante, pour pouvoir caractériser rapidement un échantillon de particules.
Ces mesures restent, à l’heure actuelle, d’exploitation difficile et il faut encore se contenter
bien souvent d’une taille caractéristique L obtenue par une méthode de mesure classique. Il est
toutefois important de bien comprendre le principe de l’appareil de mesure utilisé pour avoir
la signification physique exacte de L. La comparaison des résultats obtenus par deux appareils
différents en dépend [76, 77].
Parmi ces appareils de mesure, nous avons utilisé une méthode optique à rayon laser [78, 79]
qui utilisent d’une part la lumière diffusée pour caractériser les très petites particules, d’autre
part la diffraction (effet Fraunhofer) pour obtenir les surfaces projetées de particules plus
grosses perpendiculairement au rayon, et donc un diamètre de sphère de même surface
projetée, ou encore la réflexion pour caractériser la surface réfléchissante.
Nous représentons sur la figure V.1 les différentes distributions de taille du mélange
(PA/HTMA-Br) à différents instant.
118
Chapitre V Modélisation de la dissolution
% de nombre de particules
5 t = 0 min t = 20 min
4 t = 10 min
0
0 50 100 150 200 250 300
Di (µm)
Nous avons repésenté sur la figure suivante les résultats obtenus par le MEB au cours de la
dissolution.
a) b)
119
Chapitre V Modélisation de la dissolution
c)
Figure V.2 : Photographie obtenus au cours du la dissolution :
a) à t = 0 min,b) à t = 10 min, c) t = 20 min.
ࡿ
ࡿൌ ൗ (V.2)
ࡸ
Où :
ࢂ et ࡿ : sont respectivement le volume et la surface externe de la particule,
L : la dimension caractéristique retenue.
Mais lorsque les particules présentent des dimensions qui ne sont pas du même ordre de
grandeur dans toutes les directions, il est nécessaire de spécifier chacune d’elles. Ainsi pour
nos cristaux (considérés comme parallélépipédiques à base carrée), deux dimensions sont
nécessaires pour décrire complètement le cristal:
crist la longueur Lon et la largeur l. On introduit
alors un nouveau facteur de forme, le facteur d’allongement défini par [81] :
ࡲ ൌ ࡸൗ (V.3)
Cette prise en compte du faciès des cristaux (à deux dimensions différentes) impliquerait un
modèle intégrant un bilan de population relatif à deux tailles caractéristiques, avec des
cinétiques de dissolution différentes selon ces deux tailles. Une telle approche est beaucoup
plus complexe que celle traditionnelle prise en compte d’une seule taille globale du cristal. Il
120
Chapitre V Modélisation de la dissolution
est donc préférable de se limiter à une seule taille caractéristique qui est le diamètre de la
sphère de même volume que le cristal. Le facteur de forme surfacique a alors comme
expression (démonstration en annexe 5) :
ࡿൌ (V.4)
termes statistiques par une fonction de densité de population notée , fonction de L, de trois
Le nombre de cristaux est supposé suffisamment grand pour pouvoir décrire la population en
est fonction seulement de L et t, sa valeur étant uniforme sur tout le volume de la cuve,
&, ' représente alors le nombre de cristaux par unité de volume de suspension dont
la taille est comprise entre L et L+dL à l’instant t dans l’ensemble du volume de la cuve.
Le bilan de population effectué sur la classe élémentaire (), ) * ")( consiste à écrire l’égalité
suivante [83]:
121
Chapitre V Modélisation de la dissolution
,-. /0 1 234'5.
,-. /0 1234'5. ;28/.3'
+06'256' /564 -0 78-.90 := * > @*
;52 6.1-é5'386
;52 -< 5-3906'5'386
A-. 60' /0 1234'5. ,-. /0 1234'5.
;28/.3' ;52 A-. /0 /3448-.'386
+ = +482'56' /. 78-.90 : = * C
;52 48.'325B0 482'256' /0 -5 1-5440
5BB-89é25'386
A-. /0 /3448-.'386 D234'5. 4< 511.9.-56'
*
06'256' /0 -5 1-5440 /564 -0 78-.90 :
(V.5)
Nous considérons le réacteur fermé parfaitement agité, isotherme, avec une alimentation en
cristaux qui s’effectue instantanément au temps t = 0.
La tranche granulométrique élémentaire (), ) * ")( peut se peupler grâce aux apports
suivants :
flux de dissolution des particules entrant dans la classe : &, 'E&, ':F
flux de dissolution des particules sortant de la classe :
122
Chapitre V Modélisation de la dissolution
Le bilan de population étant une équation aux dérivées partielles, plusieurs méthodes peuvent
être envisagées pour résoudre cette équation. On distingue essentiellement trois types de
méthodes [84]:
Ces derniers consistent a discrétiser l’équation de bilan de population selon la taille des
particules afin de la transformer en un système d’équations différentielles par rapport au
temps et intégrable par des algorithmes classiques. Le système différentiel comprend autant
d’équations que de classe granulométriques sur lesquelles la fonction de distribution a été
discrétisée.
C’est sur ce principe que repose la méthode des classes développée lors de l’étude de la
cristallisation. La population n’est plus décrite en termes de fonction de densité de population
mais en termes de répartition granulométrique en nombre.
Cette méthode consiste à transformer le bilan de population par une intégration sur des petits
domaines finis de taille en système de N équations différentielles. La variable continu L est
en effet discrétisée en N+1 valeur croissantes de la taille )N à )O ; cette suite de taille définit
N classes granulométrique, la i ème
classe notée PQ étant l’intervalle de taille ()QRS , )Q (. La
largeur de la classe PQ est notée ∆PQ :
123
Chapitre V Modélisation de la dissolution
YV
V VZW
(V.8)
Le nombre de cristaux [Q \ contenus dans la classe PQ à l’instant t par unité de volume de
suspension s’écrit :
En effet :
devient :
temps d’une classe granulométrique PQ par dissolution. Elle fait intervenir &3 et
Cette équation représente le débit net de cristaux par unité de volume de suspension et de
&3RW qui sont les valeurs de la fonction de distribution aux bornes de la classe PQ .
Toute la difficulté de la méthode réside dans l’estimation de ces valeurs en fonction des
concentrations en nombre [Q \. Le calcul de la valeur de la fonction de distribution aux
nœuds du maillage s’effectue à l’aide de développent limite de Taylor. L’ordre 1 pour ces
développements limités ici suffit pour traiter le problème.
124
Chapitre V Modélisation de la dissolution
ΨQ \ ` ΨXQ , \
D’où :
Avec :
a V b
YVcW RYV VcW RV
YVcW RYV ∆UV ∆UVcW
(V.16)
VW C V
La relation (V.15) devient :
D’où :
V b V * VW
∆UVcW ∆UV
∆UV ∆UVcW ∆UV ∆UVcW
(V.18)
∆UV*W
En posant :
(. W)
V r (, ] C WG
Avec
La dernière classe (N) ne peut recevoir de cristaux par dissolution de la classe supérieure :
125
Chapitre V Modélisation de la dissolution
Début
Lecture du:
Affichage de Ni
Fin
Figure V.3 : Organigramme de simulation de l’évolution de la distribution granulométrique.
126
Chapitre V Modélisation de la dissolution
45
40
35
Concentration (mg/l)
30
25
20
15 expérimentale
10 simulée
5
0
0 5 10 15 20
Temps (min)
Nous constatons que le modèle simule les résultats expérimentaux avec un coefficient de
corrélation R2 =0.99 et kd = 10-4 m/s.
127
Chapitre V Modélisation de la dissolution
6 6
expérimentale expérimentale
% en nombre de la population
% en nombre de la population
5 5 simulée
simulée
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
0 100 200 300 0 100 200 300
Di ( µm) Di (µm)
Après 10 min de dissolution Après 20 min de dissolution
Figure V.5 : Simulation de la distribution granulométrique.
Nous remarquons qu’il existe un décalage entre les valeurs expérimentales et les valeurs
prédites lorsqu’on reporte les données par rapport à la première bissectrice (R2 = 0.88 après
).néanmoins, cet écart semble s’atténuer au bout de la 20ième minute
10 min de dissolution).néanmoins,
(R2 = 0.98). A notre sens, la vitesse de dissolution n’est pas linéaire et que le facteur de forme
surfacique évolue au cours du temps.
6,00E+00 6,00E+00
% en nombre de population simulée
5,00E+00 5,00E+00
4,00E+00 4,00E+00
3,00E+00 3,00E+00
2,00E+00 2,00E+00
1,00E+00 1,00E+00
0,00E+00 0,00E+00
0 1 2 3 4 5 0 2 4 6
% en nombre de population % nombre de population
expérimentale expérimentale
128
Chapitre V Modélisation de la dissolution
Conclusion :
129
CONCLUSION GÉNÉRALE
Conclusion générale
Conclusion générale
Dans ce manuscrit, nous avons étudié la dissolution d’un PA très peu soluble qui présente le
phénomène du polymorphisme. Nous avons donné tout d’abord les éléments théoriques
nécessaires à la compréhension de notre étude. En suite nous avons caractérisé les différentes
formes polymorphes et amorphes de l’IBS et les différents mélanges binaires
(IBS/tensioactifs) par FTIR et DSC et DRX et MEB ; nous avons montré par la suite l’intérêt
de cette caractérisation qui a permis de mieux comprendre les systèmes.
Nous avons pu identifier les différentes formes par ces méthodes et nous avons montré la
présence d’une interaction entre l’IBS et les cétrimides par DSC et DRX.
Nous avons montré que la transition de phase du PA n’a lieu qu’aux milieux acides
(gastriques et gastro-intestinaux) et s’effectue de manière irréversible vu que nous n’avons
pas observé une diminution de la dissolution de la forme B.
Nous avons mis en évidence trois étapes de cette transition représenté par :
1. Dissolution de la forme A.
2. Nucléation de la forme B, puis compétition en dissolution de la forme A et croissance
de la forme B.
3. Croissance de la forme B.
Nous avons montré également l’importance de paramètres tels que : la vitesse d’agitation, la
masse du PA mis en solution et également la température sur le comportement de la
dissolution.
En étudiant l’influence de la masse sur la cinétique de dissolution, nous avons mis à jours le
problème de mouillage.
Et étudiant la température, nous avons pu améliorer la solubilité du PA dans les trois milieux
(eau purifiée pH = 6.8, milieu gastro-intestinal pH = 3.6 et le milieu gastrique pH = 1.2).
Nous avons montré aussi que les variétés cristallines du PA et la forme amorphe présentent
des profils de dissolution différents.
129
Conclusion générale
La dissolution des mélanges physique a été améliorée comparativement au principe actif seul,
sauf pour les mélanges (PA/SLS) qui a montré un effet inhibiteur de dissolution de la forme
A.
Les mélanges (PA/TTMA-Br) et (HTMA-Br) ont montré une amélioration de la dissolution et
de ralentir la croissance de la forme B.
Nous avons donc montré qu’en utilisant différents tensioactifs, nous pouvons contrôler la
transition de phase en favorisant un phénomène par rapport à un autre. Ce travail a montré
l’importance de la maîtrise des procédés de fabrication de poudres de principes actifs.
Pour espérer comprendre parfaitement les phénomènes physiques impliqués dans la
dissolution de principe actif, nos avons montré toute l’importance de modéliser la dissolution
par les bilans de population.
Des études pourraient être approfondies pour déterminer les points optimaux :
Modéliser la dissolution du PA en tenant compte de l’anisotropie des cristaux.
Modéliser la dissolution en considérant la transition de phase du PA
Réaliser une étude avec d’autre type d’additives tel que : les additive de type Taylor
made, les transporteurs (les polyéthylènes glycol PEG).
Réaliser une étude en incorporant l’ensemble des excipients, et préparer des
comprimés pour réaliser une étude de dissolution intrinsèque.
Quant aux caractérisations il serait utile d’évaluer le comportement des mélanges binaires en
fonction de la concentration en tensioactifs et utiliser d’autre méthodes de caractérisation tel
que : RMN et hot stage microscopy.
Et pour le suivi de la distribution granulométrique d’autre techniques de suivi en ligne telle
que le compteur Coulter [48, 49] qui exploite la variation de la résistance d’un liquide
conducteur dans un orifice au passage d’une particule, variation de résistance qui est
proportionnelle au volume de la particule. La taille caractéristique issue de cette mesure est
donc le diamètre de la sphère de même volume que la particule.
130
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUE
Références bibliographiques
Références bibliographiques
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dissolution of a pharmaceutical compound ». Journal of Crystal Growth 286. 2006; pp : 121–
125.
La maille élémentaire est le plus petit volume cristallin conservant toutes les propriétés
physiques, chimiques et géométriques du cristal. Elle est définie par trois vecteurs qui
génèrent ainsi six paramètres de mailles : les trois longueurs des vecteurs a, b, c et trois angles
α, β, γ.
Le réseau cristallin
Le réseau de Bravais
Le français Auguste Bravais définit, en 1848, à partir des différentes combinaisons des
éléments de symétrie cristalline, 32 classes de symétrie, qui elles-mêmes se répartissent en 14
types de réseaux (il n'existe pas d'autre façon de disposer des points dans l'espace, afin de
réaliser un réseau ou une maille, de manière à ne laisser aucun volume libre entre les réseaux).
Les 14 réseaux de Bravais sont des expansions des 7 formes primitives de cristaux.
• Triclinique:
• Monoclinique:
Annexe 1
Le deuxième réseau de Bravais est le réseau monoclinique. Celui-ci est composé de 2 bases
rectangulaires et de 4 côtés ayant la forme de parallélogrammes. Les trois longueurs a, b et c
ne sont pas égales : , mais deux des trois angles sont à 90º.
On peut le trouver en réseau primitif (P ), ou en réseau à base centrée (C ) (un nœud au milieu
de la face définie par les axes a et b).
Les indices de Miller sont une manière de désigner les plans dans un cristal. On utilise des
indices similaires pour désigner les directions dans un cristal, les indices de direction.
Haüy a défini des indices (P, Q, R) qui permettent de repérer dans l'espace les faces d'un
cristal. Miller, pour simplifier, a dit qu'il ne fallait pas utiliser P, Q et R mais leurs inverses
(1/P, 1/Q, 1/R) qui seront notés h, k, l. Ils doivent être entiers, premiers entre eux et de valeurs
simples.
Annexe 2
L'échantillon à analyser est poussé par un liquide (appelée phase mobile) dans une colonne
remplie d'une phase stationnaire de fine granulométrie (les "grains" sont de très petite taille).
Le débit d'écoulement de la phase mobile est élevé ce qui entraîne une augmentation de la
pression dans le système. Ce débit élevé diminue le temps nécessaire pour séparer les
composants le long de la phase stationnaire. La fine granulométrie de la phase stationnaire
permet une meilleure séparation des composants. En effet, pour un même volume de phase
stationnaire la surface d'échange augmente si les "grains" qui la composent sont de diamètre
plus petit. Les pics obtenus sont plus étroits donc la résolution est améliorée (les pics sont
bien séparés, on peut donc bien les différencier), le seuil de détection est également plus bas
(des pics étroits et hauts sont plus faciles à isoler du bruit de fond que des pics larges et bas).
Les solvants utilisés sont des combinaisons miscibles d'eau et de divers liquides organiques
(alcool, acetonitrile, dichlorometane).
Souvent, la composition de la phase mobile est modifiée au cours de l'analyse, c'est le mode
dit "gradient" ou "élution graduée" (en opposition au mode "isocratique", pour lequel la
composition de la phase mobile reste la même tout au long de l'analyse). Par exemple, sur une
colonne apolaire, en utilisant un mélange eau/méthanol comme phase mobile, les composants
les plus hydrophobes sont élués avec une concentration élevée en méthanol alors que les
composants plus hydrophiles sont élués préférentiellement avec une concentration faible en
méthanol. Selon la nature de la phase stationnaire, on commencera par une concentration
élevée en méthanol ou le contraire.
APPAREILLAGE:
1. LA POMPE:
C'est la partie qui sert à stocker l'éluant et à l'injecter sous pression dans la colonne. Elle est
composée de :
Électrovannes.
Amortisseur de pulsations.
Capteur de pression.
2. L’INJECTEUR :
Des tubes en acier inoxydable, en Téflon, en PEEK ou en silice fondue permettent de relier la
ou les pompes à l'injecteur chromatographique. Il y a plusieurs types d'injecteurs :
Injecteur seringue.
3. LA COLONNE :
Elle dépend du type de chromatographie en phase liquide que l'on veut faire et donc de la
nature et du nombre de composés que l'on veut séparer. Il peut y avoir plusieurs colonnes
parallèles.
III.3.2.1.4. LE DETECTEUR:
Le résultat observable d'une analyse HPLC se présente sous la forme d'une courbe du signal
détecté en fonction du temps : c'est le chromatogramme.
Annexe 3
Y=35.007X+0.0087.
R2 =0.9942.
Annexe 3
Y = 10.606 X + 0.0179
R2 = 0.996
Annexe 3
Préparation d’une solution de 7.5 mg de IRS dans 500ml d’eau .Ce travail consiste a réalisé des
différents pourcentages (50 ; 75,100 ; 125 ; 150) %
0,08
0,06
0,04
0,02
0
0 5 10 15 20 25
c (mg/l)
Annexe 4
Pour la forme B :
Pour le SLS :
Annexe 5
Les résultats dosages de préparations effectués par HPLC sont regroupés dans le tableau
suivant :
Préparations % en PA
PA forme commerciale 98.99
PA recristallisé dans le méthanol 98.99
PA recristallisé dans l’éthanol 99.20
PA recristallisé dans l’isopropanol 92.83
Forme B 97.58
Forme amorphe 97.03
Mélange (PA/SLS) 98.55
Mélange (PA/Poloxamer 188) 96.17
Mélange (PA/Tween 20) 91.05
Mélange (PA/Tween 80) 90.37
Mélange (PA/TTMA-Br) 50.65
Mélange (PA/HTMA-Br) 49.88
Annexe 6
Facteur de forme :
Cristal l
Lon
4 2
6
Avec
6 6
4 2
4
2
6 6
4 2
6
D’où :
4 2
6
Annexe 7
Programme de résolution :
program rangekutta4;
uses wincrt;
var g,c,a,b,l:array[1..100] of real;
f,k1,k2,y:array[1..40,1..40] of real;
i,j,n,m,k:integer;
dt:real;
begin
write('n=');readln(n);
for i:=1 to n do
begin
write('a [',i,']='); readln(a[i]);
write('b [',i,']='); readln(b[i]);
end;
for i:=1 to n do
begin
writeln('f[',i,0,']='); readln(f[i,j]);
end;
dt:=20;
for k:=1 to 9000 do
begin
for j:=0 to 10 do
begin
G[j]:=-0.2618e-8*j*dt;
f[1,j+1]:=f[1,j]-dt*G[j]*(a[1]*f[1,j]+b[1]*f[2,j]);
f[n,j+1]:=f[n,j]+dt*G[j]*(a[n-1]*f[n-1,j]+b[n-1]*f[n,j]);
end;
k1[1,j]:=G[j]*(a[1]*f[1,j]+b[1]*f[2,j]);
k1[n,j]:=G[j]*(a[n-1]*f[n-1,j]+b[n-1]*f[n,j]);
for i:=2 to n-1 do
begin
k1[i,j]:=G[j]*(a[i]*f[i,j]+b[i]*f[i+1,j])-dt*G[j]*(a[i-1]*f[i-1,j]+b[i-1]*f[i,j]);
end;
k2[1,j+1]:= G[j+1]*(a[1]*(f[1,j+1]+k1[1,j+1]*dt)+b[1]*(f[2,j+1]+k1[2,j+1]*dt));
k2[n,j+1]:= G[j+1]*(a[n-1]*(f[n-1,j+1]+k1[n,j+1]*dt)+b[n-1]*(f[n,j+1]+k1[n,j+1]*dt));
for i:=2 to (n-1) do
begin
k2[i,j+1]:=G[j+1]*(a[i]*(f[i,j+1]+k1[i,j+1]*dt)+b[i]*(f[i+1,j+1]+k1[i,j+1]*dt))
Annexe 7
-dt*G[j+1]*(a[i-1]*(f[i-1,j+1]+k1[i,j+1]*dt)+b[i-1]*(f[i,j+1]+k1[i,j+1]*dt));
end;
y [1,j+1]:=y[1,j]+dt*((k1[1,j]+k2[1,j])/2);
y [n,j+1]:=y[n,j]+dt*((k1[n,j]+k2[n,j])/2);
for i:=2 to (n-1)do
begin
y [i,j+1]:=y[i,j]+dt*((k1[i,j]+k2[i,j])/2);
end;
end;
if k=7000 then
begin
write ('Y[',1,j,']=',y[1,j]);
write ('Y[',n,j,']=',y[n,j]);
for i:=2 to (n-1) do
begin
write ('Y[',i,j,']=',y[i,j]);
end;
end;
end;
readln;
end.
Annexe 8
A t = 0 min :
Result: Analysis Table
ID: E 1 Run No: 5 Measured: 12.9.98 13:53
File: DEFAULT Rec. No: 70 Analy sed: 12.9.98 13:53
Path: C:\SIZERMU\DATA\ Source: Analy sed
A t = 5 min :
Result: Analysis Table
ID: E2 Run No: 3 Measured: 12.9.98 13:42
File: DEFAULT Rec. No: 68 Analy sed: 12.9.98 13:42
Path: C:\SIZERMU\DATA\ Source: Analy sed
A t = 10 min :
Re sult: Analysis Table
ID: E"9" Run No: 20 Measured: 25.1.110 11:04
File: DEFAULT Rec. No: 113 Analy sed: 25.1.110 11:04
Path: C:\SIZERMU\DATA\ Source: Analy sed
A t = 20 min :
Le principe actif étudié présente le phénomène du polymorphisme ‘’desmotropie’’ et existe sous deux formes
cristallines forme A et la forme B qui n’a pas d’activité thérapeutique. Ce produit est caractérisé par une faible
absorption et une vitesse de dissolution limitée. L'amélioration de ses caractéristiques biopharmaceutiques peut
donc augmenter son absorption et sa biodisponibilité orale. L'objectif de ce travail est d’améliorer sa dissolution
en utilisant des tensioactifs, et en optimisant les mélanges (PA/tensioactifs) afin de retarder l’apparition de la
forme inactive. Les différents mélanges ont été préparés en variant les concentrations en tensioactifs .Les
systèmes préparés ont été caractérisés par l’analyse en diffraction X sur poudre pour détecter tout état amorphe
ou formation de composé polymorphique. L'analyse calorimétrique différentielle offre la possibilité d'évaluer
l'enthalpie et la température de fusion du principe actif, des tensioactifs et des mélanges. La spectroscopie
infrarouge pour identifier le principe actif et les tensioactifs.la microscopie électronique à balayage pour
déterminer l’aspect externe de principe actif et les différentes préparations.
L’étude de la dissolution du principe actif a été réalisée dans des solutions aqueuses : eau purifiée (pH = 6.8) et
milieu gastrique (pH =1.2), milieu gastro-intestinal (pH = 3.6). Les résultats de la dissolution ont montré qu’ il y
a une transition du PA vers la forme inactive de point de vue thérapeutique en milieu acide et que la présence de
certains tensioactifs a permis non seulement d’améliorer la dissolution de ce principe actif mais aussi de retarder
l’apparition de la forme B.
Le modèle de bilan de population a donné une bonne simulation de la dissolution du principe actif et l’évolution
de la distribution granulométrique au cours de la dissolution.
Mots clé : Polymorphisme, forme A, forme B, amorphe, dissolution, caractérisation analytique, modélisation,
bilan de population.
Abstract:
The drug study presents the phenomenon of polymorphism ''desmotropie'' and exists in two forms crystalline
form A and form B which has no therapeutic activity. This product is characterized by low absorption and
dissolution rate limited. Improving its biopharmaceutical characteristics can increase its absorption and oral
bioavailability. The objective of this work is to improve its solution using surfactants, and optimizing mixtures
(PA / surfactants) to delay the onset of the inactive form. The different mixtures were prepared by varying
concentrations of surfactants. The prepared systems were characterized by X-ray diffraction analysis of powder
to detect any formation of amorphous or polymorphic compound. The differential scanning calorimetry offers
the possibility to evaluate the enthalpy and the melting temperature of the active ingredient, surfactants and
mixtures. Infrared spectroscopy to identify the active and tensioactifs.la scanning electron microscopy to
determine the external appearance of active ingredient and different preparations.
The study of the dissolution of the drug is realised in aqueous solutions: purified water (pH = 6.8) and gastric
medium (pH = 1.2), gastro-intestinal (pH = 3.6). The results of dissolution have shown that there is a transition
of PA to form inactive therapeutic perspective in acid medium and the presence of certain surfactants not only
helped improve the dissolution of the active ingredient but also delay the onset of form B.
The balance model population has a good modeling of the dissolution of the active and the evolution of particle
size distribution during dissolution.
:
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