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IX MESURES D’ATTÉNUATION DES IMPACTS

1- INTRODUCTION

2- PRINCIPAUX RESULTATS
2.1 Air
2.2 Eau
2.3 Sols
3-MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS CONCERNANT
L’EXPLOITATION DES CARRIERES
3.1 Impact sur la qualité de l’air
3.2 Impact sonore
3.3 Impact sur les eaux pluviales de ruissellement
3.4 Impact sur les eaux souterraines
3.5 Impact sur le sol
3.6 Impact sur la faune et sur la flore
3.7 Impact sur la morphologie et le paysage
3.8 Remise en état des carrières après exploitation
4- MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS PENDANT LA PHASE
DE CONSTRUCTION DE LA CIMENTERIE
4.1 Qualité de l’air
4.2 Qualité des eaux de surface
4.3 Qualité des eaux souterraines
4.4 Infrastructure routière
4.5 Habitat non contrôlé
4.6 Santé et sécurité des travailleurs
5- MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS PENDANT LA PHASE
D’EXPLOITATION DE LA CIMENTERIE
5.1 Qualité de l’air
5.2 Qualité des eaux
5.3 Transport
5.4 Aménagement paysager
5.5 Habitat insalubre
5.6 Autres recommandations
IX MESURES D’ATTÉNUATION DES IMPACTS
1- INTRODUCTION
Ce chapitre décrit les mesures qui seront prises pour supprimer, réduire ou
compenser tout impact environnemental du projet jugé sévère ou critique lors de
l’évaluation précédente. Les mesures de réduction qui seront proposées dans ce
cadre sont basées sur les meilleurs jugements professionnels de l’équipe de l’EIE
et sur l’état de connaissance et d’avancement des technologies disponibles dans le
domaine de protection de l’environnement industriel.

Les mesures préconisées sont basées d’une part, sur l’analyse de l’état actuel de
l’environnement naturel des sites et de leurs éléments vulnérables et d’autre part,
sur l’analyse des impacts prévisibles des différentes composantes et phases de
réalisation du projet sur ces éléments. L’environnement des sites a été caractérisé
et les éléments sensibles qui risquent d’être affectés par les activités du projet ont
été mis en évidence. De même, des matrices détaillées d’identification et de
caractérisation des impacts ont été élaborées suivant les activités sources des
nuisances et les milieux récepteurs affectés. L’évaluation a été faite selon des
indicateurs de caractérisation portant sur l’intensité de l’impact, sa fréquence,
réversibilité, reproductibilité, durée, probabilité d’occurrence, etc.

2- PRINCIPAUX RESULTATS
Avant d’entamer les mesures et les recommandations préconisées pour
l’atténuation des impacts du projet sur l’environnement, il est utile de résumer,
par milieu récepteur, les appréciations générales des impacts et les principales
mesures recommandées.

2.1 Air

Du fait des activités d’extraction des matières premières et de manutention de


matériaux broyés finement, la pollution de l’air, notamment par les poussières,
constitue la principale nuisance du projet de la cimenterie. Les progrès
technologiques en matière de filtration permettent de réduire cette nuisance et de
limiter son impact sur l’air et les sols. L’évaluation des émissions de poussières et
de polluants gazeux (NOX et S02) sont compatibles aux normes d’émissions
préconisées par la convention signée par le Département de l’Environnement et
l’APC ainsi que par le projet de normes de la qualité de l’air. Pour ce faire, le
promoteur s’engage à doter les principales sources d’émissions de filtres à
manches garantissant des niveaux d’émission de moins de 50 mg/Nm3. La
couverture des stocks des matières premières crues et du coke est prévue en vue
de limiter les sources des émissions diffuses de poussières. Des procédures et de
bonnes pratiques pour la limitation des poussières seront également adoptées
pour l’exploitation de la carrière.
Des équipements de suivi « on line » des concentrations dc certains composés
gazeux seront également instaurés au niveau des principales cheminées.

2.2 Eau

Le précédé retenu est voie sèche en raison des avantages qu’il offre en matière
d’économie d’énergie et d’eau.

Les besoins de la future cimenterie en eau à des fins industrielles sont très faibles,
si ce n’est que pour le refroidissement par circuits fermés.

L’eau à usage domestique concerne les eaux sanitaires de la cimenterie pour


desservir les classiques (administration, restaurant, etc.) et les modules
techniques (ateliers, magasins, etc.)

Le site est situé sur l’extrémité nord de la nappe de Tadla ou des sondages
hydrogéologiques de reconnaissance, réalisés par les soins de la Direction de
Recherches et de planification en eau / Direction générale de l’Hydraulique. ctà
proximité de la zone d’étude n’ont pas mis en évidence des venues d’eau (voir les
résultats des sondage ci n° IRE 1909/28. Ces résultats corrèlent bien avec la carte
piézométrique ci jointe, qui montre un fort gradient, témoin d’un resserrement qui
illustre fort bien une compaction de la zone productive et une diminution de la
porosité des roches réservoirs.

Par ailleurs, il convient de souligner la disposition des marnes imperméables d’âge


sénonien, caractérisés par un grand pouvoir de rétention, sous les calcaires
turoniens qui empêcheraient éventuellement des infiltrations des eaux qui
pourraient contaminer la nappe.

Ce ci étant, Ynna Asment prévoit la mise en place des moyens nécessaire pour
protéger les eaux souterraines, bien que celle–ci n’ont pas été détectées au droit de
l’emplacement de la future cimenterie qui consistent en :

 L’aménagement sur site d’une station d’épuration des eaux usées;


 La mise en place de réseaux d’évacuation des eaux pluviales,
 La construction d’une plateforme étanche pour l’entretien des engins,
 L’installation des fûts pour la collecte des déchets et des ordures,

Un plan de suivi régulier de la qualité des eaux d’une dizaine de points d’eau
avoisinants les sites, est prévu pour s’assurer de l’efficacité des mesures
entreprises.

2.3 Sols

La surface du sol est couverte par une dalle de calcaires d’âge turonien qui ne
présente d’ailleurs aucun intérêt à vocation agricole ou pastorale pour l’élevage. La
possibilité d’exploiter ce terrain est très limitée en raison des faibles ressources en
eau. Par conséquent, l’impact du Projet sur le sol est très faible.
Les quelques rares stériles, collectées durant l’extraction des roches seront
stockées sur les lieux pour servir plus tard à la réhabilitation de endroits exploités
qui sera effectuée progressivement au fur et à mesure que l’exploitation avance.

Les mesures adoptées pour réduire les envols des poussières, telle l’arrosage des
pistes sur terrain battu, la limitation des vitesses des engins à l’intérieur de
l’enceinte, etc., seront conduites pour limiter les nuisances qui en découlent.

A ces impacts directs, induits par la future cimenterie sur les milieux récepteurs,
le transport des matières premières, des composantes d’appoint, des ajouts
correctifs, du coke de pétrole et du personnel aura sûrement un impact, mais de
faible ampleur sur le trafic actuel, car la solution de desservir le site par voie ferrée
constitue une meilleure alternative pour fluidifier le trafic davantage le trafic
routier puisque Ynna Asment, avec l’assistance de la Direction régionale de
l’equipement prévoient le renforcement du tronçon du chemin tertiaire reliant
Guisse au site sur une distance de quatre kilomètres.

Face de ces impacts relativement négatifs de la cimenterie sur l’environnement,


Ynna Asment mettra en exécution les mesures d’atténuation préconisées qui de
nature sauvegarder et à protéger l’environnement, le projet induira impact positif,
générant des avantages socio-économiques par le biais de création des emplois
directes et la redynamisation d’autres activités connexes au projet.

3- MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS ‘’EXPLOITATION DES


CARRIERES
Les mesures d’atténuation des impacts environnementaux identifiés et évalués
lors de la campagne de caractérisation des milieux récepteurs se présentent
comme suit :

3.1 Impact sur la qualité de l’air


Les mesures d’atténuation de l’impact de l’exploitation des carrières sur la qualité
de l’air qui seront adoptées par Ynna Asment, en vue de réduire les envols des
poussières se résument en :
- Limitation de la vitesse de circulation des engins d’exploitation ;
- Installation du système de dépoussiérage au niveau des concasseurs;
- Aménagement d’une aire de nettoyage pour les engins.
- Plantation des arbres formant écrans de protection autour d’une zone tampon ;
- Equipement des sondeuses avec un système de dépoussiérage;
- Arrosage des pistes en terre battue et les aires dépôt ;

3.2 Impact sonore


Impact sur l’échelon exploitation.
Ynna Asment a effectué une campagne de caractérisation du milieu récepteur
avant la mise en exploitation des carrières, dont les valeurs servira de référentiel.
A l’ouverture et la mise en exploitation des carrières, Ynna Asment effectuera
périodiquement des mesures des bruits générés par l’activité ‘’exploitation’’ et
établira une comparaison avec les mesures de référence de l’état initial. Si
toutefois, il y a dépassement par rapport aux normes en vigueur à l’échelle
industrielle et au niveau international qui est de 70 dBA, Ldn, Ynna Asment
apportera les mesures correctives pour atténuer l’intensité ses bruit et les ramener
sous les niveaux préconisés , se conformant ainsi aux normes en vigueur.

Les mesures d’atténuation sont prises en compte dans :


- le choix des équipements et engins de carrière,
- arrosage des lieux des tirs et enfouissement du produit au fond,
- capotage de l’installation du concassage.

Impact sur les agglomérations proches de la carrière


Les habitations dispersées et les douars situés à proximité des carrières, sont à
des centaines de mètres des endroits d’extraction de la matière première. La
probabilité de recourir à l’utilisation des explosifs est très faible, eu égard à la
nature des roches. Souvent, sera utilisé la brise roche. De ce fait, l’impact du bruit
généré très faible, par conséquent, les niveaux sonores resteront dans les normes
fixées par les directives réglementaires de la Banque Mondiale (55 dBA. Ldn). Cela
présuppose une campagne de mesure du bruit ambiant dans le périmètre d’étude
tel qu’il est délimité, sanctionnée par l’établissement d’une carte de la répartition
spatiale du bruit, constituant la régionale pour mieux évaluer la résiduelle.

Impact sur la faune et sur la flore


S’agissant d’un terrain caillouteux et nu dépourvu de tout patrimoine faunistique
ou floristique. Par conséquent, l’impact sur la biodiversité, compte tenu de
l’extension de cette dorsale de calcaires sur toute la région, objet de l’étude. Or, les
actions qu’il conviendrait de prendre consistent en la création d’un bassin de vie
pour réhabiliter la carrière et l’intégrer dans un cadre agréable.

A cet effet, Ynna Asment, approchera le département concerné du Ministère de


l’Agriculture et du développement rural pour identifier les espèces forestières qui
s’acclimatent sans la moindre contrainte environnementale avec le milieu pour
entreprendre la plantation dès la mise en exploitation de la carrière.

Les espèces choisies doivent répondre à des critères, tel :


- croissance rapide avec bonne ramification,
- Besoins faibles en matière d’eau pour l’irrigation,
- fonction utilité bien ciblée,
- capacité de régénérer en un temps court.

Impact sur la morphologie et le paysage


En vue de donner un sens appréciable à la morphologie et au paysage post
exploitation, il importe de procéder au boisement progressif des endroits exploités
en plantant des arbres à espacement réduit (forte densité) pour revitaliser le
milieu et le transformer en amodiation, créant ainsi un lieu de divertissement pour
les amateurs de la chasse.

Remise en état des carrières après exploitation


A l’expiration des réserves de la matière première et en référence aux dispositions
de la loi N°08-01 sur les carrières, Ynna Asment, pour la réhabilitation de la
carrière, entreprendra :
- le nettoyage des lieux,
- le redressement des niveaux
- la préparation des lits,
- la pose d’un mélange équilibré en sable, argile et matière organique,
- les ajouts de fumier selon besoin et en fonction de la richesse du sol
- la mise en place de plants avec tuteurs éventuellement,
- l’arrosage,
- la clôture en guise de protection individuelle ou de la parcelle.

En conclusion, les mesures d’atténuation durant la phase d’exploitation de la


carrière ouled El Houari, assorties des mesures de sécurité se résument comme :

- Les chantiers seront signalés de manière à être visibles de jour comme de


nuit,
- Des panneaux d'avertissement seront disposés à distance pour réguler le
trafic,
- Le sol devra être arrosé pour éviter des émissions de poussières trop
importantes,
- Les engins utilisés seront de conception adaptées à la nature des travaux et
équipés d'avertisseur de recul.
- Les engins bruyants seront insonorisés,
- Les déchets solides et liquides générés par le chantier, y compris emballages,
déchets alimentaires, etc., seront collectés et évacués vers une décharge
adéquate,
- Les huiles de vidange seront recueillies dans des récipients étanches,
déposées dans les lieux où elles ne menaceront pas l'environnement et ne
devront en aucun cas être déversées dans les fossés latéraux,

A la fin des travaux, les sols compactés par les passages des engins seront
ameublis et remis dans un l’état propice à la culture et tous les objets et déchets
abandonnés seront enlevés.

La mise en oeuvre des mesures d'atténuation se fera en deux étapes :


L'intégration des préoccupations environnementales dans les mesures
d'atténuation et dans le plan de surveillance environnementale lors des travaux
de construction.

La surveillance environnementale lors des travaux permet de s'assurer que les


mesures environnementales sont exécutées.

4- MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS ‘’PHASE CONSTRUCTION’’


Les impacts prévisibles qui pourraient avoir des effets sur la santé humaine et sur
l’environnement durant la phase ‘’construction’’ de la future cimenterie sont :
- les émissions de poussières volatiles,
- l’érosion du sol,
- la contamination des eaux souterraines,
- l’infrastructure routière,
- l’habitat non contrôlé,
- les risques liés à la santé des travailleurs.
Les mesures d’atténuation adoptées pour réduire ces impacts sont traitées dans
les sous – paragraphes ci - dessous
4.1 Qualité de l’air
Les envols de poussières produits par les travaux de fondation et d’excavation
durant la phase ‘’construction’’ peuvent avoir un impact sur la qualité de l’air.
Les mesures d’atténuation qui seront adoptées par ynna Asment pour réduire à
leurs faibles concentrations les poussières sont :
- l’arrosage des pistes ouvertes à l’intérieur de l’enceinte du site en terre battue,
- la limitation de la vitesse de circulation des engins à l’intérieur du site,
- le bâchage des camions transportant les matériaux de construction,
- l’aménagement de dépôt pour stockage des matériaux de construction (agglos,
….),
- équipement des camions et des engins par des convertisseurs catalytiques.,

A cet effet, des citernes de grandes capacités de stockage d’eau, équipées


d’arrosoirs, montées sur camions seront remplies pour être utilisées à tout
moment pour réduire les émissions des poussières.

4.2 Qualité des eaux de surface


En référence aux études hydrogéologiques réalisées dans la région et aux données
des forages d’eau recueillies auprès de l’Agence du Bassin Hydraulique d’Oum
Rabia, il ressort que le site est pratiquement sur la limite nord de la nappe de
Tadla. En témoigne certains forage qui n’ont pas rencontré la nappe aux
profondeurs prévues. Seules quelques traces de l’humidité ont été mises en
évidence.

NB : Il est à préciser que l’augmentation des teneurs en nitrates dans les eaux de
la nappe du Tadla est due à l’utilisation intensive des engrais azotés, aux rejets
des eaux usées urbaines et aux rejets des effluents agroalimentaires. Pour évaluer
et faire face à l’augmentation de cette pollution, l’Agence assure un suivi régulier
des taux des nitrates dans la nappe de Tadla à raison semestrielle sur un réseau
constitué de 92 points de mesures où on note une hausse des taux des nitrates
sur les dix dernières années d’une moyenne de 5mg/l.

Or la zone d’étude ne constitue pas une surface agricole utile.

Etant situé sur une zone relativement élevée (altitude du point culminant : 485 m)
par rapport au niveau absolu et caractérisé par un pendage doux vers le sud, le
site est donc à l’abri d’éventuelles inondations.
Des réseaux de drainage des eaux pluviales seront aménagés pour les évacuer
hors site, évitant ainsi tout risque de leur ruissellement.
Les dispositions prises en termes de sécurité lors de la construction des grands
ouvrages pour contrôler le chargement des écoulements consistent en :
- la mise en place des dispositifs de rétention des sédiments,
- Installation des systèmes de contrôle,
- déport du sens des écoulements pour protéger les ouvrages,
- installation des dispositifs de détection des fuites des hydrocarbures, huiles,
lubrifiant, etc.,
- vérification des joints de jonction pour empêcher tout déversement d’effluent,
susceptible de contaminer les eaux de ruissellement.

Qualité des eaux souterraines


Durant la phase ‘’construction’’, des matières en suspension (M.E.S) et des
résidus, tels les hydrocarbures, les huiles, les lubrifiants peuvent atteindre les
horizons aquifères et contaminer la nappe.
Bien que des mesures de prévention et de contrôle seront adoptées pour se
prémunir contre toute contamination, il importe de souligner la présence d’une
couche argileuse mince, caractérisée par un grand pouvoir de rétention qui
empêcherait l’infiltration des MES et des résidus..

Infrastructure routière
La construction de la future cimenterie mobilisera des engins et des camions de
transport des matériaux de construction, de transport des équipements et du
personnel. L’itinéraire emprunté est la route secondaire reliant Settat à Guisser
par la commune rurale d’ouled Sghier connaîtra un trafic intense qui pourrait
légèrement perturber la circulation quoique celle – ci n’est pas aussi intense, eu
égard au faible volume d’échanges interurbains et à l’absence d’activités agricole
ou industrielles..

Cependant, Ynna Asment conviendra avec la Direction régionale de


l’Equipement/Ministère du Transport, les communes concernées et les
collectivités locales l’élargissement, le revêtement et le réaménagement des bas
côtés du chemin tertiaire Guisser – Site sur une distance de quatre kilomètres.

4.5 Habitat non contrôlé

Généralement la mise en œuvre des projets de telles envergures dont la réalisation


est étalée sur une durée qui dépassent les vingt quatre mois occasionnent un
exode rural et des flux migratoires vers les zones qui abritent les Projets.

Ainsi, Les ouvriers provisoires recrutés dans le cadre de la réalisation de la future


cimenterie tenteront de s’installer à proximité de site. Ce qui entraînera des
constructions anarchiques sans les moindres conditions d’hygiène, ni de sécurité.

Cet état de faits se traduira par une dégradation du cadre de vie et une relative
altération de la qualité des composantes environnementales. perturbation En d et
nécessitant de tels investissements Consciente de ce phénomène, Ynna Asment a
prévu la délimitation d’une zone tampon autour pour éviter que d’éventuelles
baraques ou bidonvilles puissent s’individualiser à proximité du chantier.

Par ailleurs, toute la main d’œuvre non qualifiée sera recrutée dans les douars
situés non loin du site. Les déplacements seront assurés par les moyens de
transport d’ynna Asment durant la phase construction, et ce, pour éviter
l’émergence d’habitats non contrôlé au voisinage du site.
4.6 Santé et sécurité des travailleurs

Durant la phase ‘’construction de la future cimenterie’’, Ynna Asment veillera sur


la santé et la sécurité des travailleurs selon les textes réglementaires en vigueur. A
cet effet :

- les ouvriers se rendent aux lieus de travail dans les tenues de travail (bleus)
avec les casques et les chaussures de sécurité, se conformant ainsi au
règlement strict du travail,
- la mise en place d’une pharmacie et d’une infirmerie in situ durant toute la
phase de construction est prévue,
- la présence d’une ambulance sur le chantier est programmée,
- les visites des inspecteurs du Ministère de l’emploi sont autorisées,

A l’accès principal du chantier, seront affichés le code du travail, les règles de


sécurité à respecter, les consignes d’hygiène, les règles horaires de travail et
éventuellement les sanctions qui résultent du non respect de consignes.

5- MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS PENDANT LA


PHASE D’EXPLOITATION DE LA CIMENTERIE
Les principaux problèmes environnementaux, liés à la mise en exploitation d’une
cimenterie sont :

- L’oxyde d’azote (NOx),


- le dioxyde de soufre (SO2),
- les poussières.

Pour atteindre les meilleurs niveaux de performance en matière de protection de


l'environnement, la future cimenterie, conçue et dimensionnée selon les
meilleures techniques (M.T.D), répondra aux conditions requises en matière de
réduction des émissions atmosphériques conformément aux normes standard et
aux normes préconisées par la convention, signée conjointement par le Secrétariat
d’état, chargé de l’environnement et l’Association professionnelle des Cimentiers.
Le procédé retenu étant la voie sèche qui comprend le four équipé d’un
préchauffeur à 5 étages de cyclones et d’un précalcinateur constitue déjà une
performance pour la réduction des émissions, outre la mise en place des filtres à
manches, l’optimisation de la conduite et le choix du combustible à faible teneur
en soufre.

Cette partie traitera les mesures d’atténuation des émissions, identifiées et


évaluées dans le chapitre précédent et proposera des solutions qui sont de nature
à réduire substantiellement les impacts affectant les composantes
environnementales (air, eaux de surface et souterraines, nuisances sonores,)

.
 La consommation de matières premières avec :

- Recyclage des poussières collectées dans les filtres diminue la consommation


totale de matières premières. Ces poussières seront réintroduites directement
dans le four, être mélangées au cru (la limite étant la teneur en métaux alcalins)
ou au ciment.
- Utilisation comme matières premières de déchets appropriés peut réduire la
consommation de ressources naturelles, mais elle suppose toujours la maîtrise
satisfaisante des matières introduites dans le four.

 Utilisation de l’énergie : choix du combustible à faible rapport teneur en


carbone / pouvoir calorifique (faible teneur en soufre).

Réduction des émissions fugitives de poussières


Les émissions fugitives de poussières liées au stockage et à la manutention des
matières premières, du combustibles, du clinker et à la circulation des véhicules
seront substantiellement réduites par :
- le contrôle des fuites d’air et des points de déversement accidentel de
matériaux.
- l’utilisation des systèmes automatiques de surveillance (S.T.S).
- le bon fonctionnement continu et normal de toutes les unités de production.
A cet effet, il sera procédé :

 au stockage des matériaux dans des espaces couvert pour diminuer les
émissions fugitives de poussières.
 à la pulvérisation d’eau et d’agents chimiques pour éviter la formation de
poussières par la mise en place d’un circuit de pulvérisation d’eau
 à la propreté, pavage, et arrosage des chaussées et des zones de circulation des
camions.
 au nettoyage par des systèmes d’aspiration fixes et mobiles.
 à l’équipement des bâtiments neufs avec des systèmes fixes de nettoyage par
aspiration,
 à la ventilation et récupération dans des filtres à manches : (manipulation des
matériaux en circuits fermés en dépression pour que l’air utilisé à cet effet soit
dépoussiéré dans un filtre à manches avant d’être renvoyé à l’atmosphère.
 au stockage en milieu clos avec système de manutention automatique. Les silos
de stockage du clinker et le stockage entièrement automatique en milieu fermé,
équipés de plusieurs filtres à manches pour empêcher les émissions de
poussières fugitives pendant les opérations de chargement et de déchargement

5.1 Qualité de l’air

L’objectif fixé est de réduire à la source les émissions par recours aux meilleures
techniques disponibles (M.T.D) à date. Cette approche impose un choix précis
d’équipements haute résolution et nécessite un investissement consistant dès la
phase conception et configuration des installations.
Les mesures primaires, énumérées ci – dessous, permettent de réduire d’une
manière très significative l’impact des émissions atmosphériques (S02, NON, C02
et poussières) suivantes sur la qualité de l’air. Elles se résument en : p
• Un fonctionnement stable et régulier du four près de ses valeurs nominales. Ce
la présuppose :
 un contrôle optimisé de la conduite par des systèmes experts,
 alimentation par gravité des combustibles solides.
• Gestion rationnelle du combustibles via :
 le préchauffage et la précalcination.
 le refroidisseur qui permet de récupérer le maximum de chaleur,
 la récupération de chaleur dans les gaz résiduaires.
• Utilisation raisonnée de l’énergie électrique grâce :
 aux systèmes de gestion de l’énergie,
 broyeur et autres équipements auxiliaires à forte efficacité énergétique.
• La sélection et le suivi rigoureux des matières introduites dans le four
permettant de réduire les émissions :
o il est conseillé de choisir chaque fois que possible des matières premières et
des combustibles à faible teneur en soufre, azote, chlore, métaux et composés
organiques volatils.

Oxydes d’azote
• Mesures primaires de réduction des émissions de NOx :
o refroidissement de la flamme,
o tuyère bas-NOx.
o Combustion étagée
Oxydes de soufre

•pour les niveaux d’émission initiaux ne dépassant pas 1 200 mg SO2/m3 :


o l’addition de produits absorbants.
Poussières
o filtres à manches multicompartiments avec détecteurs de manches percées
qui assure facilement des rejets de poussières de l’ordre de 50 mg/Nm3, . Le
niveau d’émission moyen journalier associé à l’utilisation des filtres à
manches est de 20 à 30 mg poussières/m3

En outre, et en vue de minimiser les émissions provenant des sources diffuses, en


particulier les émissions de poussières provenant principalement des stocks de
matières premières, de clinker et de combustible, ces stocks seront couverts.

5.2 Qualité des eaux

Les eaux de surface qui pourraient être affectées par le projet sont constituées
essentiellement par les eaux de ruissellement pluviales, les eaux d’extinction
d’incendie et les eaux sanitaires. Les eaux pluviales et les eaux d’incendie seront
évacuées vers l’exutoire naturel par deux réseaux séparés. Quant aux eaux
sanitaires, elles seront traitées et éventuellement réutilisées pour des besoins
d’arrosage des espaces verts.
La future cimenterie sera équipée d’une station d »épuration des eaux usées avec
l’assistance des services concernés de l’agence du bassin hydraulique d’Oum rabia
qui répondra amplement aux exigences requises..

5.3 Transport

L’accroissement du trafic occasionné par les activités liées à la mise en service de


la future cimenterie aura un impact non négligeable sur la route secondaire
reliant Settat à Guisser. Le transport, lié au projet durant cette phase intéresse
l’approvisionnement de la cimenterie en matières correctives, et l’expédition du
produit fini en vrac, outre quelques navettes de liaison et le transport du
personnel d’ailleurs bien programmé et ponctuel.

L’état actuel de la chaussée, eu égard au trafic très réduit lié à l’absence d’activité
économiques qui se traduisent par un volume d’échange assez réduit, peut
recevoir le trafic supplémentaire occasionné par la future cimenterie.

Par ailleurs, Ynna Asment est fin disposée à élargir et renforcer, si besoin est, les
tronçons nécessitant des travaux de refonte selon la Direction régionale de
l’Equipement de Settat.

Par ailleurs, des mesures spécifiques seront adoptées en vue de réduire le trafic de
transport du personnel et d’intégrer la cimenterie dans son contexte socio-
économique. C’est ainsi que :

5.4 Aménagement paysager

Ynna Asment prendra les mesures jurées nécessaires pour aménager une zone
tampon autour à titre de sécurité dont le pourtour sera planté par une variété
d’eucalyptus qui résiste à la sécheresse et qui servira d’écran.

5.5 Habitat insalubre

La mise à pied d’œuvre de ce projet dans la région de Guisser entraînera


inévitablement l’émergence des bidonvilles et d’habitats non organisés ’qui ne
répond nullement aux conditions minimales d’hygiène.

A cet effet, Ynna Asment, prévoit le recrutement de la main d’œuvre locale in situ
tout en assurant le transport et avec la collaboration des autorités locales,
aménagera un site temporaire avec des constructions légères sous formes de
thrillers (caravanes de chantiers) qui sera démonté dès la fin des travaux de
construction.

Durant la phase ‘’exploitation’’, le personnel appelé à faire fonctionner la future


cimenterie sera logé dans les centres urbains les plus proches, évitant ainsi tout
risque de bidonvilisation du voisinage de la cimenterie.

5.6 Autres recommandations


Le maintien de la future cimenterie en fonctionnement normal et continu
présuppose :
 l’élaboration d’un manuel de procédures,
 l’établissement des tableaux de bord par corps de métier, définissant les
tâches, les responsabilités et les limites d’interfaces,
 la préparation du guide d’exploitation,
 l’établissement d’un guide d’entretien et de maintenance corrective et
préventive,
 la préparation d’un manuel concernant la sécurité des installations,
 l’établissement des règles relatives au respect de l’environnement,
 la gestion des déchets,
 l’optimisation des procédés d’exploitation,
 la gestion rationnelle des matières premières et sources énergétiques,
 la mise à niveau du personnel exploitant (formation, stages, recyclages,
etc.),
 la motivation du personnel,
 l’instauration d’une culture Ynna Asment,
 etc, ….

La prise en compte de ces mesures assortie du respect scrupuleux de


l’environnement et de la conformation aux normes standard des émissions
atmosphériques en vigueur de la future cimenterie à être certifiée et rehaussée au
même niveaux que celles actuellement opérationnelles au Maroc et à l’échelon
international.

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