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ARCHITECTURE

& EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

10 CAS DE BONNES
PRATIQUES AU MAROC
2 ÈME ÉDITION
2020

Avec l'appui de
Publication :
Architecture et Efficacité Énergétique, 10 Cas de bonnes pratiques au Maroc

Réalisée et publiée :
L’École Nationale d’Architecture à Rabat (ENA)

Avec l’appui de la GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit),


Projet : « Initiative allemande pour les Technologies favorables au climat, DKTI IV »

AUTEURS :

Pr.El Harrouni khalid,


Professeur de l’Enseignement Supérieur, Directeur Adjoint chargé de la Recherche à l’ENA

Pr.Mansour majid
Professeur Habilité à l’ENA

Conception et impression par labelpub

Rabat, Maroc, Janvier 2020


Version électronique disponible sur : www.giz-energy.ma
SOMMAIRE

REMERCIEMENTS
AVANT PROPOS

P.8 INTRODUCTION: CONTEXTE GÉNÉRAL ET OBJECT


DU CATALOGUE
De nouvelles considérations et exigences pour le bâtiment
Enveloppe du bâtiment
Approche méthodologique générale et spécifique à l’élaboration du catalogue

P.12 TRANSITION ÉNERGÉTIQUE DANS LE BÂTIMENT


Introduction Générale
Bâtiment et Energie : Aperçu général

P.15 DIX CAS PILOTES D’INTÉGRATION DE L’EFFICACITÉ


ÉNERGÉTIQUE ET DES ENERGIES RENOUVELABLES
DANS LE BÂTIMENT AU MAROC
Contexte climatique et analyse bioclimatique de chaque site projet

Siège du Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation


et de la Recherche Scientifique
Les Faubourgs d’Anfa Casablanca
Station Touristique Taghazout, Agadir
Maison ‹‹O››, Casablanca
Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir
MPC, Murs en Pierres Confinées, Marrakech
Maison Moderne Marocaine, Midelt
Villas Verde, Had Soualem
Terrasses d’El Menzeh, Rabat
Centre Hospitalier Régional, Rabat

P.165 CONCLUSION GÉNÉRALE

P.169 LES AUTEURS

3
3
3
4
REMERCIEMENTS

NOS VIFS REMERCIEMENTS


À TOUTES LES PERSONNES QUI ONT CONTRIBUÉ
À LA RÉALISATION DE CE TRAVAIL

M. philipp SCHATTENMANN, Coordinateur du Secteur Energie de la GIZ au Maroc


M. Aziz Mohammed OUAHABI, Directeur de l’Ecole Nationale d’Architecture de Rabat, Ministère
de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville.
M. Mohamed OUHMED, Directeur des Energies Renouvelables et de l'Efficacité Energétique, Ministère
de l’Energie, des Mines et de l'Environnement.
Mme Soraya KHALIL, Directrice de la Qualité et des Affaires Techniques , Ministère de l’Aménagement
du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville.
Mme Fatiha ELMAHDAOUI, Conseillère Technique Principale du Projet de coopération maroco-allemande
"Initiative Allemande pour les Technologies favorables au Climat.
Dr. Hassan RADOINE, Director School of Architecture, Planning and Design, UM6P, OCP.
M. Michael GRAUSAM, Dipl.-Ing. Architekt. Consultant/Expert, Berlin. Allemagne.
M. Charaf Eddine FQIH BERRADA, Architecte privé, Architecte Expert, Casablanca.
Mme Nezha TLEMÇANI MEKAOUI, Vice Présidente Conseil National de l’Ordre des architectes (CNOA), Maroc.
Mme Widad AMELAL, Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique.
Mr Reda EL AMINE, Manager Projets, Bouygues Immobilier Maroc.
Mr Adib NACER, Directeur Technique, Bouygues Immobilier Maroc.
M. Karim BOULAFRA, Ingénieur et Directeur en charge des réalisations,Bouygues Immobilier Maroc.
Mme Housna MEDAGHRI ALAOUI, Directrice Audit et Qualité, Société d’Aménagement et de Promotion
de la Station de Taghazout (SAPST)
Mme Myriam SOUSSAN et M. Laurent MOULIN, Architectes, Archibionik, Rabat et Essaouira.
M. Elie MOUYAL, Architecte DPLG, AEM, Marrakech.
M Ludovic JONARD, Directeur Architecture & Développement, Re-construction post crise, Habitat
et Urbanisme Durables, France.
M Jerome SKINAZI, Directeur des programmes MPC, Maroc.
M Radouane YESSOUF, Chef de Service Bâtiment, Agence Marocaine pour l’Efficacité Energétique-AMEE.
M. Abdelilah EL HARROUNI, Ingénieur, Chef de Division d’Urbanisme et d’Environnement, Province de Midelt.
Mr Kamal MALTOUFI, Architecte, Chef de projet. Al Omrane Lkhyayta.
Mme Meriem TAHIRI, Architecte DENA.
M. Rachid NAANANI, PDG Groupe Oro Brique, Président du Cluster EMC, Settat-Berchid.
M. Ricardo CASTELLO, DG CYPE Maroc, Software pour l’Architecture et la Construction, Casablanca.
Mme Touriya EL AZRI ENNASSIRI, Responsable de la Photothèque ENA.
M. Salif KANE, Architecte DENA.
M. Assoumana ATTAHIROU DJIBRINA , Diplomable à l’Ecole Nationale d’Architecture, Rabat.

5
6
AVANT PROPOS

Compte tenu de sa consommation énergétique en accroisse- un franc succès de par sa démarche objective, son caractère
ment continu, le secteur du bâtiment représente un pilier es- innovant et la qualité des cas présentés.
sentiel de la transition énergique amorcée par le Maroc. Ainsi,
l’efficacité énergétique devrait occuper une place de plus en Nous avons souhaité réitérer cette expérience et en faire une
plus importante dans les phases de conception, de construc- publication périodique qui suit les évolutions des pratiques ar-
tion et d’exploitation d’un bâtiment au même titre que les exi- chitecturales et de construction au Maroc toujours sous l’angle
gences d’une architecture de qualité tout en restant accessible de l’efficacité énergétique et du confort thermique.
financièrement.
C’est dans ce cadre que cette 2ème édition a été élaborée pour
Plusieurs initiatives publiques et privées ont vu le jour ces der- mettre la lumière sur de nouveaux cas réels qui démontrent
nières années, mettant en exergue, à travers des projets à la capacité et l’ingéniosité des praticiens du bâtiment et de
la fois innovants, efficaces énergétiquement, confortables et l’aménagement urbain au Maroc à explorer différents systèmes
esthétiques, des bonnes pratiques du recours à des éléments, constructifs et à les adaptés aux exigences contemporaines en
systèmes et techniques de construction adaptés à la diversité termes de sobriété énergétique et de confort thermique tout en
climatique et des usages au Maroc. prenant en considération d’autres facteurs économiques, so-
ciaux et environnementaux.
Ainsi, à l’occasion de la 22ème Conférence des Parties à la
Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Cette 2ème édition regroupe des bâtiments représentant une
Climatiques, organisée à Marrakech en 2016, l’Ecole Natio- large diversité de projets, ayant intégré des solutions créatives
nale d’Architecture de Rabat avec le soutien de la Coopération en écodesign, en matériaux de construction et en solutions
Technique Allemande GIZ (projet DKTI), a publié « Architec- énergétiques et technologiques dans l’objectif de réduire leur
ture et Efficacité Energétique : 10 cas de bonnes pratiques au empreinte écologique. Néanmoins, elle ne prétend nullement à
Maroc », un recueil documenté de cas pertinents de bâtiments l’exhaustivité. Elle a donné la priorité aux cas dont la documen-
prenant en considération les meilleures pratiques en termes tation permettant de les caractériser est accessible.
d’efficacité énergétique et d’intégration des énergies renouve-
lables, assorti d’enseignements tirés par les porteurs de ces Nous saisissons cette occasion pour remercier vivement tous
projets. L’objectif de cette publication était de créer un espace les porteurs de projets qui ont bien voulu alimenter cette édition
de communication et d’échange entre les professionnels et les en fournissant les informations nécessaires à son élaboration.
usagers des bâtiments permettant de relever les meilleures Nos remerciements sont adressés aussi aux auteurs de cette
approches et techniques pour des bâtiments à la fois sobres publication pour leur persévérance, leur rigueur scientifique et
en énergie et où il fait bon de vivre. Cette première édition était leur sens d’analyse et de synthèse.

7
INTRODUCTION: CONTEXTE GÉNÉRAL
ET OBJET DU CATALOGUE

1 De nouvelles considérations et exigences pour le bâtiment

Au Maroc, on est conscient que l’inves- Les bâtiments de demain devront prou- l’on a nommé les objectifs de développe-
tissement dans la qualité environnemen- ver qu’ils sont respectueux de l’environ- ment durable (ODD).
tale, dans la performance thermique nement et qu’ils ne présentent aucun Ces Objectifs de Développement Durable
et énergétique, est non seulement un risque pour la santé des usagers. Les (ODD) des Nations Unies et la Stratégie
atout mais un gisement d’économies du- considérations de développement du- Nationale de Développement Nationale
rables. L’affichage énergétique qui aura rable imposent une maîtrise de l’énergie (SNDD) nous rappellent les finalités, les
une répercussion directe sur la valeur et la réduction drastique des émissions objectifs spécifiques et les enjeux.
du bâtiment au Maroc va certainement de gaz à effet de serre.
provoquer un salutaire changement des Dans ce contexte, l’Agenda 2030 des
mentalités et de la culture chez la popu- Nations Unies, a regroupé les actions
lation et les acteurs de l’acte de bâtir. prioritaires, en 17 grands domaines que

8
Il s’agit des trois Objectifs de Développement Durable (ODD):

Figure 1 : ODD 7, 11 & 13, Nations Unies

OBJECTIF 7 : Objectif 11 : Objectif 13:


Accès à l’énergie durable ; Faire en sorte que les villes et les Prendre d’urgence des mesures
et comme l’une des cibles : établissements humains soient ou- pour lutter contre les changements
D’ici à 2030, multiplier par verts à tous, sûrs, résilients et
deux le taux mondial durables ; et comme l’une des cibles: climatiques et leurs répercussions;
d’amélioration de l’efficacité D’ici à 2030, renforcer l’urbanisation et comme l’une des cibles : Ren-
énergétique. durable pour tous et les capacités de forcer, dans tous les pays, la rési-
planification et de gestion lience et les capacités d’adaptation
participatives, intégrées et durables face aux aléas climatiques et aux
des établissements humains dans
tous les pays. catastrophes naturelles liées au
climat.

Il s’agit également des enjeux de la SNDD


suivants :

La stratégie nationale de développement tégiques. 7 enjeux forts ont été identi- énergétique finale, à savoir le transport,
durable (SNDD), semble bénéficier d’un fiés et déclinés en 31 axes stratégiques l’industrie, le bâtiment, l’agriculture et
environnement favorable aux plans inter- eux même traduits en objectifs, et me- l’éclairage public, en vue d’atteindre
national et national lui permettant de fran- sures assortis d’indicateurs. les objectifs d’économie d’énergie.
chir de nouvelles étapes dans sa mise en En matière énergétique, la SNDD pré- Cette stratégie énergétique a fait de
œuvre. Rappelons que la SNDD repose conise d’accélérer la mise en œuvre l’efficacité énergétique une priorité, qui
sur une vision articulée autour de 4 prin- de la transition énergétique, à travers demande à être concrétisée dans les
cipes, et ordonnée autour de 4 piliers stra- une vision ciblant les secteurs à grand différents secteurs productifs.
potentiel en terme de consommation

9
Enjeu 2: Durant l’hiver, elle permet de minimiser les déperditions de
Economie verte: Réussir la transition vers une économie verte. chaleur vers l’extérieur, tout en valorisant au maximum les ap-
Enjeu 3: ports d’énergie solaire à travers les surfaces vitrées. Inverse-
Biodiversité: Améliorer la gestion et la valorisation des ment, en été, une bonne enveloppe contribue à maintenir une
ressources naturelles et renforcer la conservation de certaine fraîcheur à l’intérieur du bâtiment. Dans les deux cas,
la biodiversité. le pouvoir isolant des matériaux constituant l’enveloppe joue
Enjeu 4: un rôle déterminant. Une bonne enveloppe est également un
Changement climatique: Accélérer la mise en œuvre de moyen efficace d’améliorer le confort intérieur des occupants
la politiquee lutte contre le changement climatique. tout en minimisant l’impact de la construction sur l’environne-
ment (matériaux écologiques, intégration paysagère, réduc-
tion des nuisances sonores).

3 Approche méthodologique générale


et spécifique à l’élaboration du Catalogue

Architecture bioclimatique : Concepts & Principes


Les choix architecturaux ont un impact très important sur le
comportement thermique d’un bâtiment. C’est donc dès la
phase d’avant-projet qu’il faut appliquer quelques principes qui
permettent de réduire les déperditions d’un bâtiment pendant
l’hiver et de ne pas créer d’importantes surchauffes l’été.
La principale recommandation concerne l’orientation du bâti-
ment et la présence d’ouvertures qui doivent permettre d’opti-
miser les gains solaires. Il y a d’autres règles de l’art commu-
Figure 2 : Enjeux de la SNDD, Maroc nément admises comme la compacité de la construction qui
permet de limiter pour un volume donné la surface des murs
en contact avec l’extérieur, et donc les déperditions, mais aus-
si la disposition des espaces intérieurs. L’architecture du bâti-
Aujourd’hui, le bâtiment est obligatoirement raccordé au réseau ment doit également anticiper sur le confort d’été en prévoyant
électrique. Il devrait composer avec le climat et les ressources des protections pour les ouvertures et les baies vitrées.
locales, tout en respectant les principes de l’architecture biocli-
matique et la réglementation thermique lors de sa conception. Les techniques de construction et les matériaux n’ont pas ces-
Celle-ci doit satisfaire deux exigences incontournables pour sé d’évoluer pour apporter toujours plus de confort et d’éco-
atteindre les objectifs de l’efficacité énergétique du bâtiment : nomie d’énergie. Les principes de l’architecture bioclimatique
réduction des consommations énergétiques et amélioration du et les règles thermiques sont simples et faciles à mettre en
confort thermique. œuvre.

Ainsi, une architecture bioclimatique permet de se passer ou


Les dispositions réglementaires Marocaines (RTCM) de limiter toute consommation d’énergie annexe, notamment
de l’efficacité énergétique du bâtiment ne se focalisent le recours à la climatisation, à la ventilation mécanique, à
que sur les performances de l’enveloppe des bâtiments. l’éclairage artificiel, ceci avec un faible surcoût à la construc-
tion. L’exploitation de l’énergie solaire permet également de
chauffer l’eau (systèmes thermiques) ou à la limite produire de
l’électricité (systèmes photovoltaïques).
2 Enveloppe du bâtiment
Outre des phénomènes objectifs de la Réglementation Ther-
L’enveloppe des bâtiments (murs extérieurs, ouvertures, toi-
mique, c’est toute une série de phénomènes subjectifs que le
ture et plancher bas-sol) est un levier majeur pour réduire les
bioclimatisme apporte. Si c’est une consommation énergétique
besoins énergétiques et améliorer l’efficacité énergétique des
que l’on économise, c’est une ambiance intérieure, une qualité
bâtiments.
architecturale, un confort visuel, thermique ou acoustique que
Une bonne enveloppe offre aux usagers d’un bâtiment une
l’on valorise. Cette conception passe par une démarche bien
protection durable vis-à-vis des intempéries extérieures (vent,
spécifique qui tend à hiérarchiser les recommandations quali-
froid, pluie, chaleur...).
tatives obtenues à travers l’analyse bioclimatique par rapport
au contexte climatique.

10
Approche spécifique acteurs à contacter (architectes, maîtres des données, les enquêtes et les visites
La méthodologie que nous présentons d’ouvrages, professionnels, administra- des cas pilotes dans leurs contextes cli-
ici concerne une recherche qui vise à tions, établissements de recherche, par- matiques, et le traitement de l’information
décrire et à analyser les cas pilotes les ticuliers, etc.) ; cette phase cruciale de relative à ces cas.
plus pertinents à l’échelle du territoire l’étude a nécessité plus de temps dans
national. La présente contribution rend l’identification des cas, les contacts avec Le catalogue adopte une approche par
compte de la manière dont nous avons les porteurs des projets novateurs, et trois entrées thématiques :
mené ce travail à partir de deux axes : l’accord des propriétaires de bâtiments
concernés.
- Un travail préparatoire réalisé en amont
de notre immersion dans le terrain ; - Le second axe concerne l’immersion
nous avons procédé dans une première sur le terrain, et le déroulement de l’en-
phase à identifier les cas pilotes et les quête. Ce travail concerne la collecte

Architecture et relation du bâtiment avec son environnement climatique:


Orientation,
Forme et compacité,
Ouvertures,
Matériaux, peau, revêtement et albédo,
Inertie thermique,
Isolation thermique de l’enveloppe (murs, toiture, vitrage, …).
Ambiance intérieure :
Usage,
Confort thermique.

Energie :
Energie renouvelable (solaire, thermique, photovoltaïque, éolienne, …).
Gestion et performance énergétique selon la réglementation en vigueur (RTCM)

L’efficacité et l’efficience des cas pilotes sont mesurées en s’appuyant sur l’analyse contextuelle et grâce à des ana-
lyses qualitative, bioclimatique, énergétique et à des simulations numériques. Une première étude est réalisée à travers
l’impact des consommations énergétiques sur l’environnement, et l’analyse de ces bâtiments à des échelles urbaines
et architecturales (aménagements, type de bâtiment et usage); Techniques (matériaux de construction, isolation, etc);
Equipements (chauffage, climatisation, ECS, etc) ; Gestion et performance énergétique.

Critères de sélection des cas pilotes : Pour cela, nous avons privilégié les projets qui ont adop-
Les études de cas et les réalisations les plus pertinentes té une approche novatrice, en termes de conception
pour cette deuxième édition ont pu allier qualité architec- architecturale et technique, notamment en lien avec la
turale, intégration de l’efficacité énergétique et énergies zone climatique, l’architecture du bâtiment, le choix des
renouvelables et smart solutions avec un impact social matériaux, les solutions intelligentes adoptées, la recon-
et territorial, y compris l’environnement climatique. naissance de label ou de certification… .

1 CSEFRS - RABAT 6 MURS PIERRES CONFINÉES - MARRAKECH

2 FAUBOURGS ANFA - CASABLANCA 7 MAISON MAROCAINE MODERNE - MIDELT

3 TAGHAZOUT BAY SURF - AGADIR 8 VILLAS VERDE - HAD SOUALEM

4 MAISON ‹‹O›› - CASABLANCA 9 TERRASSES D’EL MENZEH - RABAT

5 UNIVERSITÉ MOHAMMED VI - BENGUERIR 10 CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL - RABAT

11
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
DANS LE BÂTIMENT
Introduction générale Bâtiment et Energie : Aperçu général

La transition énergétique est au cœur de tous les débats et les En 2018, le secteur du bâtiment a consommé à lui seul 3 060
changements climatiques combinés à la croissance démogra- Mtep soit une augmentation de 8% en 10 ans2. Sur les 28%
phique et économique que connaissent plusieurs pays ne font des émissions de gaz à effet de serre résultant de l’exploita-
que raviver tensions autour de ce sujet. Apporter une réponse tion des bâtiments, deux tiers sont attribuables à la production
appropriée aux enjeux énergétiques tout en gardant en ligne d’électricité3.
de mire les contraintes climatiques est aujourd’hui une priorité
absolue, en témoignent les objectifs drastiques et les projets L’intensité énergétique dans le secteur du bâtiment permet
ambitieux menés par plusieurs pays dans le secteur des éner- d’analyser la consommation d’énergie dans le secteur par
gies renouvelables et de l’efficacité énergétique. rapport au PIB. En 2018, cet indicateur a atteint 0,6% contre
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le secteur du bâtiment environ 2 % en 2015, ce qui est nettement inférieur à l’aug-
joue un rôle crucial dans l’atteinte de ces objectifs. En effet, le mentation de la superficie de plancher de 2,5 % de 2017 à
secteur est responsable à lui seul de près de 40% des émis- 2018. Ceci dénote de l’essoufflement des politiques énergé-
sions totales de CO2 liées à l’énergie1. tiques dans le secteur dans le monde qui n’évoluent pas à une
vitesse suffisamment importante pour répondre aux besoins
des pays émergeants.
En Europe, 63% de l’énergie utilisée dans le secteur résiden-
tiel est destinée au chauffage4.
Une étude sur les pays du sud de la Méditerranée5 a démon-
Total des Emissions de CO2 par Secteur tré que le potentiel d’économie d’énergie dans le bâtiment est
de près de 40%. Les gisements les plus importants demeurent
dans l’amélioration de l’enveloppe du bâtiment et les chauffe-
eau solaires.

Potentiel d’efficacité énergétique du bâtiment dans


28 la région de la Méditerranée du sud sur la période
2010-2030

Des opportunités de développement intéressantes peuvent


donc être envisagées ciblant aussi bien l’exploitation du bâti-
ment (énergie utilisée pour l’usage quotidien) que la phase de
construction et de choix des matériaux.

1
Global Alliance for Buildings and Construction
2
Tracking Buildings – International Energy Agency, May 2019
3
IEA Perspectives for the Clean Energy Transition : The Critical Role of Buildings
4
Energy use in buildings – European Commission
5
Etude régionale sur l’efficacité énergétique dans le bâtiment, Plan Bleu - A. Mourtada - 2010

12
Transition énergétique dans le bâtiment : - Améliorer le confort des bâtiments non climatisés;
Cas du Maroc - Réduire la puissance des équipements de chauffage et de
climatisation à installer;
Le Maroc est internationalement réputé pour ses riads et ses - Inciter les architectes, ingénieurs et maîtres d’œuvre à l’uti-
kasbahs au confort thermique exceptionnel même avec les lisation des approches de conception thermique performante
températures les plus extrêmes. En effet, ces bâtiments appli- de l’enveloppe du bâtiment;
quaient les principes de l’architecture bioclimatique en termes - Aider à la réalisation de diagnostics énergétiques des bâti-
d’orientation, d’ouverture et même dans le choix des maté- ments existants.
riaux. Néanmoins, les besoins toujours croissants en termes
d’habitat combinés à des exigences de rapidité d’exécution Un logiciel, Binayate, a été mis en place par l’AMEE pour
et de prix ont fini par restreindre le recours à ces savoir-faire appuyer les architectes et les évaluateurs de la perfor-
ancestraux. Aujourd’hui, un tiers de la consommation énergé- mance énergétique à effectuer les calculs thermiques ré-
tique au Maroc est attribuable au secteur du bâtiment. Ceci glementaires pour les bâtiments. Il comprend deux bases
étant dit, bien que la consommation énergétique dans le sec- de données très utiles :
teur résidentiel ait augmentée de 27% de 2006 à 2016 paral-
lèlement - Les données météorologiques moyennes des six zones cli-
matiques du pays.
à la croissance de la population; la consommation d’énergie - Les propriétés thermophysiques des matériaux de construc-
par zone de construction a légèrement diminué au cours de la tion.
même période6. Au Maroc, 64% de la consommation énergé- Au-delà du RTCM, conscients de l’intérêt d’intégrer la dimen-
tique est plutôt destiné à la cuisine qui utilise majoritairement sion énergétique dans les phases de conception et d’exploita-
le butane. Une croissance importante a également été relevée tion du bâtiment, des porteurs de projets de construction ont
en ce qui concerne le nombre de ménages possédant un cli- exploré des approches constructives innovantes conciliant
matiseur qui est passé de 2% dans les années 2000 à 18% fonctionnalité, esthétique et sobriété énergétique. 10 bâti-
en 20187. L’Agence Internationale de l’Energie prévoit que ce ments ont été sélectionnés, faisant l’objet de cette publica-
pourcentage atteindra les 40% en 2030 ce qui représenterait tion, pour démontrer la faisabilité de ces approches dans le
une demande en énergie plus importante au cours des pro- contexte économique, culturel et climatique du Maroc.

Références :
chaines années pour le chauffage et la climatisation.
Cette dynamique est accompagnée au cours de la dernière
décennie par un cadre réglementaire et institutionnel impor-
tant. En effet, l’efficacité énergétique a été érigée dans la Stra- Global Alliance for Buildings and Construction
tégie Energétique Nationale en 2009, au rang de priorité na- Tracking Buildings – International Energy Agency, May 2019
tionale. Des objectifs chiffrés ont été mis en place notamment IEA Perspectives for the Clean Energy Transition :
une économie d’énergie de 5% à l’horizon 2020 et de 30% à The Critical Role of Buildings
l’horizon 2030 tous secteurs confondus. Energy use in buildings – European Commission
Energy Policies Beyond IEA Countries – Morocco 2019 - IEA
Dans le secteur du bâtiment, le Règlement Thermique de Etude régionale sur l’efficacité énergétique dans le bâtiment,
Construction au Maroc (RTCM) est applicable depuis dé- Plan Bleu - A. Mourtada -2010
cembre 2015. Ce règlement vise essentiellement à améliorer Improving energy efficiency in buildings in Morocco
les performances thermiques8: FFEM, ADEME & AMEE
Le Règlement Thermique de Construction au Maroc
- Réduire les besoins de chauffage et de climatisations des (RTCM) - ADEREE
bâtiments;

6
Energy Policies Beyond IEA Countries – Morocco 2019 - IEA
7
Energy Policies Beyond IEA Countries – Morocco 2019 - IEA
8
Le Règlement Thermique de Construction au Maroc (RTCM) - ADEREE

13
ARCHITECTURE
& EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

10 CAS DE BONNES
PRATIQUES AU MAROC
2 ÈME ÉDITION
2020

14
DIX CAS PILOTES D’INTÉGRATION DE
L’EFFICACITÉ ENERGÉTIQUE
ET DES ENERGIES RENOUVELABLES
DANS LE BÂTIMENT AU MAROC

15
16
CONTEXTE CLIMATIQUE ET
ANALYSE BIOCLIMATIQUE
DE CHAQUE SITE PROJET

17
18
LES CAS D’ETUDES PAR RAPPORT
AUX ZONES CLIMATIQUES
zone climatique Z1

zone climatique Z4

zone climatique Z5

sites projets

ES-SEMARA
LAAYOUNE

DAKHLA

19
CONTEXTE CLIMATIQUE ET ANALYSE
BIOCLIMATIQUE DE CHAQUE SITE PROJET

ZONE CLIMATIQUE Z1
Variations des moyennes hautes Variations de Précipitation
et basses températures (RABAT, Moyenne sur une année (RABAT,
CASABLANCA ET AGADIR) CASABLANCA ET AGADIR)

Besoins froid

Confort

+vêtements

Besoins chaud

Maximale moyenne quotidienne


Minimale moyenne quotidienne

CONFORT THERMIQUE
Diagramme de Szokolay des villes de la zone climatique Z1

Il est recommandé de procéder aux actions


suivantes :

La forte inertie thermique avec ventilation naturelle


à partir du mois de juillet
Le chauffage actif pendant la nuit pour une partie
des mois les plus froids
Le chauffage passif à travers les apports
internes pour les mois assez froids.

Coefficient de transmission
thermique U et résistance
thermique R en résidentiel

20
ZONE CLIMATIQUE Z1

Pour la zone climatique Z1, les vents les plus forts soufflent en général dans les directions nord et ouest.
La rose des vents joue un rôle très important dans la localisation de sites appropriés à l’installation d’éoliennes.

La zone climatique Z1 bénéficie d’ importants atouts naturels, on peut citer entre autres le soleil, le vent,
les précipitations, la vitalité, la forêt...

D’après l’analyse des tables de Mahoney appliquée au site, les premières recommandations qualitatives en termes
de dispositions architecturales, notamment des indications simples sur le plan masse, la forme du bâtiment,
les orientations, l’inertie de la toiture et des murs externes et internes, la taille et le pourcentage des ouvertures par
rapport à la surface des façades :

Plan de masse compact avec orientation Nord-Sud (le long de l’axe longitudinal Est-Ouest)
Ouvertures moyennes (25 à 40%)
Ouvertures au nord et au sud du mur face au vent
Murs et planchers légers et de faible capacité thermique
Toitures légères avec isolation

21
CONTEXTE CLIMATIQUE ET ANALYSE
BIOCLIMATIQUE DE CHAQUE SITE PROJET

ZONE CLIMATIQUE Z4

Besoins froid

Variations des moyennes hautes


et basses températures Confort
MIDELT
+vêtements

Besoins chaud

Maximale moyenne quotidienne


Minimale moyenne quotidienne

Variations de Précipitation
Moyenne sur une année
MIDELT

CONFORT THERMIQUE
Diagramme de Szokolay des villes de la zone climatique Z4
Il est recommandé de procéder aux actions
suivantes :

La forte inertie thermique pour l’été;


Le chauffage passif à travers les apports internes
pour les mois d’octobre, avril et mai.
Le chauffage actif pour la saison d’hiver et les mois
assez froids comme novembre et mars.

22
Coefficient de transmission
thermique U et résistance 0,55

thermique R en résidentiel 0,55

ZONE CLIMATIQUE Z4
Vents Dominants

MIDELT

Pour la zone climatique Z4, les vents les plus


forts soufflent en général dans la direction ouest.

CONFORT THERMIQUE
Ressources

Soleil Neige Vents Précipitations Vitalité


40 km/h 30mm/mois

La zone climatique Z4 bénéficie en plus du soleil, des vents, des précipitations, la vitalité.

D’après l’analyse des tables de Mahoney appliquée au site, les premières recommandations qualitatives en termes
de dispositions architecturales, notamment des indications simples sur le plan masse, la forme du bâtiment, les orien-
tations, l’inertie de la toiture et des murs externes et internes, la taille et le pourcentage des ouvertures par rapport à
la surface des façades :

Plan de masse compact avec orientation Nord-Sud (le long de l’axe longitudinal Est-Ouest)
Mouvement d’air non recommandé
Ouvertures hautes dans les murs intérieurs
Ouvertures moyennes (20 à 40%)
Murs extérieurs et intérieurs épais, massifs avec temps de déphasage plus de 8h
Toitures épaisses, lourdes avec temps de déphasage plus de 8h

23
CONTEXTE CLIMATIQUE ET ANALYSE
BIOCLIMATIQUE DE CHAQUE SITE PROJET

ZONE CLIMATIQUE Z5
Variations des moyennes hautes et basses Variations de Précipitation Moyenne sur une
températures (MARRAKECH ET BENGUERIR) année (MARRAKECH ET BENGUERIR)

Besoins froid

Confort

+vêtements

Besoins
chaud

Maximale moyenne quotidienne


Minimale moyenne quotidienne

CONFORT THERMIQUE
Diagramme de Szokolay des villes de la zone climatique Z5

Il est recommandé de procéder aux


actions suivantes :

La ventilation naturelle avec déshumidifica-


tion spécialement pour le mois de septembre.
La forte inertie thermique avec ventilation
nocturne pendant l’été.
Le chauffage passif à travers les apports
internes pour les mois assez froids.
Le chauffage actif pendant la nuit pour la
saison d’hiver.

Ref: Awrash

Coefficient de transmission
thermique U et résistance
thermique R en résidentiel

24
ZONE CLIMATIQUE Z5
Roses des vents

MARRAKECH ET BENGUERIR

Pour la zone climatique Z5, les vents les plus forts soufflent
en général dans la direction nord et ouest.

CONFORT THERMIQUE
Ressources

Soleil Neige Vents Précipitations


40 km/h 30mm/mois

La zone climatique Z5 bénéficie, en plus du soleil, des vents, des précipitations,de la neige en hauteur, Quant à la
zone climatique Z5 elle bénéficie de la neige en plus du soleil, des vents, et des précipitations,

D’après l’analyse des tables de Mahoney appliquée au site, les premières recommandations qualitatives en termes de
dispositions architecturales, notamment des indications simples sur le plan masse, la forme du bâtiment, les orienta-
tions, l’inertie de la toiture et des murs externes et internes, la taille et le pourcentage des ouvertures par rapport à la
surface des façades :

Plan de masse compact avec cour intérieure


Ouvertures hautes dans les murs intérieurs
Ouvertures moyennes (20 à 40 %)
Murs et planchers épais et massifs avec temps de déphasage plus de 8 h
Toitures épaisses et massives avec temps de déphasage plus de 8 h
Espace pour dormir la nuit en plein air

25
26
ANALYSE DU CAS 1

27
ANALYSE DU CAS 1

SIÈGE DU CONSEIL SUPÉRIEUR


DE L’EDUCATION,
DE LA FORMATION ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

28
ZONE CLIMATIQUE BÂTIMENT MAITRE D’OEUVRE MAITRE D’OUVRAGE

Siège du Conseil Conseil Supérieur de


Supérieur de l’Education, l’Education, de la
Z1 EL BACHIR BIAD
de la Formation et de la Formation et de la
Rabat
Recherche Scientifique Recherche Scientifique

ZONE CLIMATIQUE

ES-SEMARA
LAAYOUNE

Zone1 Rabat

DAKHLA

29
SIÈGE DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’EDUCATION,
DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

PLAN MASSE

Latitude : 34°00’ Nord


Longitude : 6°50’

STRATÉGIES
Orientation
Le Bâtiment est orienté Est - Ouest et Sud de sorte à avoir une
partie bien ensoleillée et de profiter de l’éclairage naturel ambiant.

Forme et compacité
Le Bâtiment est de forme régulière compacte avec de grandes
surfaces d’exploitation.

Enveloppe
La façade double peau peut être assimilée à un écran protecteur, une
sorte d’enveloppe autour du bâtiment qui assure le réglage du flux
de lumière.

Plans

Etage 3 RDC

30
cas 1

STRATÉGIES

Pergolas
Une ossature de bois, de composition orthogonale, des lignes horizontales
à peine posées sur quelques fins appuis verticaux, contribue à donner au Siège
du CSEFRS une certaine porosité. A l’instar des brises soleil et des auvents,
la pergola peut satisfaire à un enjeu environnemental:
apaiser le choc thermique que le rayonnement solaire direct peut provoquer.

31
SIÈGE DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’EDUCATION,
DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

MATÉRIAUX
MUR EXT

Enduit Brique Lame d’air Brique Enduit

PLANCHER SUR TERRE PLEIN

Carrelage Chape Résilient Couche béton

PLANCHER INTERMÉDIAIRE

Carrelage Chape Isolation Couche béton Corps creux Enduit

TOITURE TERRASSE

Gravillon Etanchéité Isolation therm Forme de pente Corps creux Enduit

32
cas 1

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM

MUR EXT

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Enduit 2,5
Brique 7
Lame d’Air 11 1.12 0.89
Brique 7
Enduit 2,5

PLANCHER SUR TERRE PLEIN

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Carrelage 2
Chape 7
Résilient 0.4 5.56 0.18
Couche 22

PLANCHER INTERMÉDIAIRE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Carrelage 2
Chape 2
Isolation 4
Couche béton 5
1.54 0.65
Corps creux 15+5
Enduit 2

TOITURE TERRASSE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Gravillons 5
Etanchéité 2
Isolation therm 5
Forme de pente 5
1.72 0.58
Corps creux
Enduit

FENÊTRE DOUBLE VITRAGE

COUCHE EPAISSEURS(EN MM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Aluminium sans 6
Rupture de pont 10 0.34 2.87
Thermique 6

33
33
33
SIÈGE DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’EDUCATION,
DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

ENERGIE / CONFORT
Dispositif Thermique

Exemple de configuration d’un


champ PV multi onduleurs

Chaque champ PV est divisé en sous-champs,


alimentés chacun d’un onduleur auquel différents
strings sont raccordés en parallèle.

PRODUCTIONS DES SYSTÈMES


Salle
des assemblées Restauration Administration R. Documentaire

34
cas 1

Administration Parking
Inclinaision des Capteurs 25° Inclinaision des Capteurs 10°
Modules Photovoltaïques Mono Cristallins Modules Photovoltaïques Mono Cristallins
Surface Modules 600 m² Surface Modules 600 m²

LES 2 Installations Parking Parking


172 mwh 180 mwh
Production Annuelle
1800 kwh/kwc 1782 kwh/kwc
Performance en kwh/an/kwc
7 - 8 ans 7 - 4 ans
Retour sur Investissement

PRODUCTIONS DES SYSTÈME


Puissance Electrique necessaire

Le profil de la puissance électrique appelée du siège du


Eté CSEFRS a été déterminée pour l’hiver et pour l’été :
2 461 kWH/j
‒ Hiver : la puissance appelée maximale atteint 200 kW,
la puissance minimale appelée pendant la journée est de
l’ordre de 100 kW, générant un besoin énergétique de 1
308 kWh/j.

‒ Eté : la puissance appelée maximale atteint 340 kW, la


puissance minimale appelée pendant la
Hiver journée est de l’ordre de 250kW, générant un besoin
1 208 kWh/j
énergétique 2 124 kWh/j. soit une moyenne sur l’année
de 1 716 kWh/j .

35
SIÈGE DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’EDUCATION,
DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

SYNTHÈSE ET RETOUR D’EXPÉRIENCE

Les formes harmonieuses et modernes du siège du Conseil jusqu’à 352 MWh par an, soit plus de 50% des besoins estimés
Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche en énergie électrique.
Scientifique (CSEFRS) garantissent une compacité importante; (Rappelons que l’unité utilisée pour le solaire photovoltaïque
en effet, il s’agit d’un bâtiment compact avec une diminution est Wc, Watt-crête : 1 Wc représente la puissance fournie
de la superficie de déperdition et ainsi une diminution des sous un ensoleillement standard de 1.000 W/m² à 25°C).
pertes par transmission via l'enveloppe. Ainsi, pour une même
performance, les épaisseurs d’isolant nécessaires sont moins L’initiative du CSEFRS relative à l’installation d’une
importantes. centrale solaire photovoltaïque pour la couverture d’une
partie des besoins en électrique de son siège est motivée
Le CSEFRS est un bâtiment public dont les horaires de par :
fonctionnement sont fixés de 8h à 16h le long de l’année. - L’évolution technologique et celle des coûts des systèmes
L’orientation E-W du bâtiment par rapport à la course du soleil, photovoltaïques fonctionnant au fil du soleil (sans stockage
permet d’optimiser les apports et réduire les pertes de chaleur. électrochimique) permettent à ces derniers de produire une
électricité compétitive par rapport à celle du réseau public,
Le CSEFRS a réalisé un investissement très remarquable - Le mode de fonctionnement des systèmes PV au fil du soleil
en matière d’installation photovoltaïque pour satisfaire est compatible avec le profil de la demande des bâtiments et
partiellement les besoins électriques du site. En effet, le maître des bureaux, exploités plutôt le jour,
d’ouvrage, conscient de l’importance d’une bonne gestion - L’installation solaire PV prévue par le CSEFRS jouera un
de l’énergie comme moyen nécessaire à la réduction de la rôle important de sensibilisation des décideurs du secteur de
consommation énergétique de son bâtiment, il a été décidé l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique
de réaliser deux installations qui permettront de produire en matière de gestion énergétique.
annuellement l'équivalent de 352 MWh couvrant plus de 55 %
des besoins du site qui ont été estimés à 600 MWh/an. Le coût moyen de production de l’électricité serait de 0,8 Dh/
kWh en heure pleine à comparer à 1 Dh/kWh selon le tarif
L’installation d’une centrale totalisant 200 kWc nécessiterait public MT. Ce qui permettra un retour simple sur investissement
un investissement net initial de plus de 3 MDH. Elle produirait en 8.5 ans.

36
cas 1

SIÈGE DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE


L’EDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE

37
38
ANALYSE DU CAS 2

39
ANALYSE DU CAS 2

LES FAUBOURGS ANFA


CASABLANCA

40
cas 2

ZONE CLIMATIQUE BÂTIMENT MAITRE D’OEUVRE MAITRE D’OUVRAGE

Agence d’Urbanisation
Z1 et de Développement Le groupe Bouygues au
Les Faubourgs d’Anfa d’Anfa (AUDA), filiale du Maroc
Casablanca
groupe CDG.

ZONE CLIMATIQUE

ES-SEMARA
LAAYOUNE

Zone1 (CASABLANCA)

DAKHLA

41
LES FAUBOURGS ANFA

PLAN MASSE

Latitude : 34°00’ Nord


Longitude : 6°50’

Le projet est aménagé en quartiers, conçu en relation directe


avec un vaste réseau d’espaces verts, dont un grand parc urbain
d’une superficie d’environs 50 hectares. Casa Anfa, bénéficie
d’une situation privilégiée à proximité des grands axes de la ville
et desservi par le tramway, ce qui facilite le transport combiné
ou intermodal.

STRATÉGIES

Orientation
Les Bâtiments sont orientés EST-OUEST et SUD, offrant ainsi de grande surface d’ensoleillement; des protections solaires,
contribuent à améliorer le confort thermique et visuel des occupants. En été cette orientation limitent la pénétration du flux solaire
énergétique et ainsi éviter autant que possible les surchauffes et/ou limiter les consommations de climatisation. En hiver, elle
favorise les apports d'énergie solaire pour diminuer les consommations de chauffage.

Forme et compacité
Les Bâtiments sont de formes assez compactes, ainsi, les liens entre compacité du bâtiment et performance énergétique n’est plus
à prouver; plus un bâtiment est compact, plus il est performant.

42
cas 2

43
LES FAUBOURGS ANFA

MATÉRIAUX

MUR EXT

Laine de roche
Enduit béton Parpaing Parpaing Enduit béton
semi-rigide

MUR SÉPARATIIF ENTRE LOGEMENTS

Brique creuse Polyuréthane Laine de roche Brique creuse Enduit


Enduit béton
6 trous condensé semi-rigide 6 trous plâtre

PLANCHER EN DALLE PLEINE

Carrelage: marbre Chape flottante Sous couche Dalle en béton


Résiliente

PLANCHER INTERMÉDIAIRE

Carrelage: marbre Chape flottante Sous couche Dalle en béton


Résiliente

44
cas 2

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM
MUR EXT

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Enduit béton 1.5


Parpaing 15
laine de roche 6 2.04 0.49
Parpaing 10
Enduit béton 1.5

MUR SÉPARATIIF ENTRE LOGEMENTS

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Enduit plâtre 1.5


Brique creuse 7
Polyuréthane condensé 2.2
Laine de roche 5
2.86 0.35
Brique creuse 7
Enduit plâtre 1.5

PLANCHER EN DALLE PLEINE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Carrelage:marbre 2
Chape flottante 7
Sous couche résiliente 0.4 5.56 0.18
Dalle en béton 22

PLANCHER INTERMÉDIAIRE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Carrelage:marbre 2
Chape flottante 7
Sous couche résiliente 0.4 5.56 0.58
Dalle en béton 22

FENÊTRE

COUCHE EPAISSEURS(EN MM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Verre 4
Lame d’Air 10
Verre 4 0.33 3.00

45
LES FAUBOURGS ANFA

ENERGIE / CONFORT
Dispositif Thermique

Bâtiment intelligent
Un système de domotique est installé à l'entrée des logements, il contrôle la position de chaque volet roulant, l'éclairage
des pièces et leurs températures ambiante. Il permet le suivi régulier des consommations énergétiques de l'appartement.

Double Vitrage Panneaux solaires Isolation Gaines Chasse d’eau Mitigeur Spots LED
à 2 points

PRODUCTIONS DES SYSTÈMES


Consommation énergétique

Analyse du Cycle de Vie


Pour déduire les meilleures caractéristiques environnementales une
ACV a été effectuée pour quelques produits

Consommation d’énergie primaire du Projet : 39,00 kWhep/m².an


Eau et qualité de l’air intérieur, santé et confort
Les logements disposent d’un système de VMC avec entrées d’air

Confort & santé :


Les matériaux et prestations ont été choisis minutieusement pour proposer des logements confortables et durables, à travers une
isolation thermique acoustique (complexes d’isolation très performants)
Confort thermique mesuré :
EER (Cooling) >= 3.5 / COP (Heating) >= 4.1
Confort acoustique :
Complexe d’isolation acoustique très performant en façade, entre appartements horizontalement et verticalement
Facteur lumière naturelle :
Etude FLJ effectuée
EER: Energy Efficiency Ration COP: Coefficient Of Performance
FJL: Facteur Lumière Jour

46
cas 2

SYNTHÈSE ET RETOUR D’EXPÉRIENCE

Ce projet qui s’inscrit dans la revitalisation de la zone Anfa En matière d’isolation, les murs de façade comme ceux sé-
Cœur de Casablanca, est aussi le fruit de partenariat entre le paratifs entre logements sont isolés par de la laine de roche
groupe Bouygues Immobilier Maroc et l’Agence d’Urbanisation semi rigide offrant ainsi une ambiance intérieure de confort.
et de Développement d’Anfa (AUDA), filiale du groupe CDG. Les planches également bénéficient d’une plaque de résiliente
acoustique.
S’étalant sur une superficie de 35 hectares et proposant un
mélange entre urbanisme, modernité et environnement, le Les logements disposent d'un système de VMC avec entrées
nouveau quartier Casa Anfa, correspond à une opération de d'air.
renouvellement urbain sur le site de l’ancien aéroport d’Anfa, Les matériaux et prestations ont été choisis minutieusement
et évoque l’évolution de la ville sur elle-même, phénomène pour proposer des logements confortables et durables, à tra-
permanent qui permet à la ville de se moderniser. Les Fou- vers une isolation thermique/acoustique (complexes d'isolation
bourgs d’Anfa font partie de cette grande opération de renou- très performants).
vellement urbain, et donne vie à un espace résidentiel alliant
architecture et confort thermique. La certification HQE Amé- Un système de monitoring est installé à l'entrée des loge-
nagement, vient témoigner de la qualité environnementale de ments, pour contrôler la position des volets roulants, l'éclairage
l’aménagement de cet ensemble résidentiel, articulée autour des pièces, leurs températures. Il permet le suivi régulier des
de 4 thèmes (Energie, environnement, santé, Confort). consommations énergétiques de l'appartement.

47
48
ANALYSE DU CAS 3

49
ANALYSE DU CAS 3

VILLAGE DE SURF
TAGHAZOUT BAY SURF

50
ZONE CLIMATIQUE BÂTIMENT MAITRE D’OEUVRE MAITRE D’OUVRAGE

Société d’Aménagement et Société d’Aménagement


Z1 Village de Surf de Promotion de la et de Promotion de la
Agadir Taghazout Bay Surf Station de Taghazout Station de Taghazout
(SAPST) (SAPST)

ZONE CLIMATIQUE

ES-SEMARA
LAAYOUNE

Zone3 (Taghazout)

DAKHLA

51
VILLAGE DE SURF
TAGHAZOUT BAY SURF

PLAN MASSE

1 Restaurant
2 Accueil
3 Académie
4 Dortoir
5 Hébergement type1
6 Hébergement type2
7 Hébergement type3
8 Espace de Rélaxation
9 Surf Shop
10 Belvédère

PROGRAMME DU SOL MOUS TAGHZOUT BAY


Plan masse: descriptif du projet
Le projet d’aménagement de la Station Touristique de Taghazout,
s’inscrit dans le cadre du Plan Azur, et plus largement dans le
cadre de la stratégie de développement touristique Vision 2020.

Le site est implanté dans une zone assez montagneuse (Haut


Atlas occidental) dans la totalité de son étendue, mais avec des
plateaux relativement plats en bordure du littoral.
Ce projet, s’inscrit dans une vision intégrée qui vise à :

réaliser une faible densité sur le site (COS très faible) avec
préservation des vues sur l’ensemble du site ;
mettre en valeur les particularités paysagères du site.
Respecter le caractère public du littoral avec aménagement de
larges accès au domaine public maritime.
Garantir la continuité avec l’arrière-pays et l’accès aux villages
environnants.

52
cas 3

PLAN MASSE

Légende
lieu tout public
1:restaurant
2: accueil
3: académie
4: dortoir
5: hébergement type 1
6: hébergement type 2
7: hébergement type 3
8: espace relaxation
9: surf shop
10: belvédère

voie de circulation principale piéton

voie de circulation secondaire

plage

route d’accès au village

parking

locaux techniques
11: poste de transformation
12: local CFA

Concept
Le concept architectural du village repose sur l’utilisation des matériaux écologiques, notamment le bois; réparti sur 5 hectares, le
village est composé d’une académie de surf, d’un restaurant, de deux dortoirs, de 75 hébergements en retrait vers l’intérieur des
terres, d’un surf shop, de deux espaces de relaxation et de locaux techniques et des locaux dédiés au personnel.

53
VILLAGE DE SURF
TAGHAZOUT BAY SURF

STRATÉGIES

Orientation
Pour limiter au maximum les besoins en éclairage artificiel, l’éclairage naturel a été largement privilégié. Des simulations de
chaque bâtiment ont permis en phase de conception, de valider le type et la taille des menuiseries, ainsi que les revêtements
intérieurs de manière à profiter au maximum de la lumière naturelle.

Les hébergements sont conçus de manière à


bénéficier des apports solaires en hiver tout en
limitant leur impact durant la période estivale. Les
hébergements disposent de nombreuses ouver-
tures, des courants d’air pourront être créés en
été pour rafraîchir les lieux. Ci-dessous une re-
présentation d’un hébergement et de l’impact du
soleil :

Forme et compacité
La volumétrie ne dépasse pas le R+1 pour les
dortoirs et l’académie de surf ; et la compacité
des bâtiments permet de contrôler et réduire la
consommation d’énergie en limitant les déperdi-
tions.

La façade principale est orientée Sud-Est; elle


est exposée au soleil du matin, tandis que la
façade arrière orientée Nord-Ouest, est exposée
pendant l’après-midi. Les façades, comportant de
nombreuses vitres qui permettent un large accès
à la lumière naturelle et aux apports de chaleur :
il y aura donc une baisse significative de la de-
mande en éclairage artificiel et en chauffage.

Fenêtre
Vent

54
cas 3

STRATÉGIES
Plans Ecole de surf

Les deux dortoirs ont une orientation


Sud Est- Nord-ouest.

55
VILLAGE DE SURF
TAGHAZOUT BAY SURF

STRATÉGIES
Façade Acceuil / Réception

Toutes les pièces ont accès à un vitrage important. Mais au cours des saisons l’accès à la lumière naturelle va évoluer de manière
importante. En effet durant la période hivernale seule la façade Sud est exposée à la lumière directe.

Plans Restaurant

Façade

On constate que la façade principale du restaurant dispose de nombreux vitrages : la salle de restauration aura une
très bonne luminosité. Elle est orientée Sud-ouest.

56
cas 3

STRATÉGIES
Ouvertures

Bâtiments orientés sud-ouest en direction de la plage, afin de préserver les vues.


Grandes ouvertures qui permettent d’offrir un ensoleillement et un éclairage optimal.
Des protections solaires judicieusement dimensionnées pour se protéger des rayons
de soleil en été et les laisser pénétrer en hiver.

Façade

Plans Restaurant Façade

57
VILLAGE DE SURF
TAGHAZOUT BAY SURF

MATÉRIAUX
Les bâtiments n’ont pas vocation à évoluer ou à changer d’usage dans le temps.
Le bois sera le matériel le plus utilisé.

Le bois utilisé pour les bungalows est un bois disposant d’une certification environnementale type FSC ou PEFC et d’essence na-
turellement durable (selon normes EN 350-1, EN 350-2, EN 460), sans traitement préventif, pour la classe de risque concernée ou
traités par un produit certifié CTB-P+ ou équivalent adapté à la classe de risque.

Hébergements types 1, 2 et 3

MUR EXT

Bois Laine de roche Bois

PLANCHER SUR PILOTIS

Bois Laine de roche Bois

PLANCHER TOITURE

Bois Laine de roche Bois

58
cas 3

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM

MUR EXT

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Bois 2
laine de roche 5 1.25 0.8
Bois 2

PLANCHER SUR PILOTIS

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Bois 2
laine de roche 5 1.25 0.8
Bois 2

PLANCHER TOITURE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Bois 2
laine de roche 10 2.5 0.4
Bois 2

FENÊTRE 1

COUCHE EPAISSEURS(EN MM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Verre 18
Lame d’Air 14 0.42 2.39
Verre 10

FENÊTRE 2

COUCHE EPAISSEURS(EN MM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Verre 8
Lame d’Air 8 0.32 3.125
Verre 10

59
VILLAGE DE SURF
TAGHAZOUT BAY SURF

MATÉRIAUX
Dortoirs-Réceptions-Académie

MURS

Agglo Laine de verre Lame d’air Agglo

PLANCHER SUR PILOTIS

Dallage de béton armé

TOITURE

Prédalle Laine de roche

60
cas 3

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM

MUR EXT

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Agglo 10
laine de verre 5 1.25 0.8
lame d’air 3
Agglo 7

PLANCHER SUR PILOTIS

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Dortoirs Dallage en B.A 13


Réception Prédalle 15 non isolé -
Dalle hourdi 30
Académie 20

PLANCHER TOITURE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Dortoirs Prédalle 2
Laine de roche 10 2.5 0.4
2

Dalle hourdi 2
Réception
Laine de roche 10 2.5 0.4
2

Académie Dalle pleine 2


Laine de roche 10 2.5 0.4
2

FENÊTRE 2

COUCHE EPAISSEURS(EN MM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Verre 8 0.32 3.125

61
VILLAGE DE SURF
TAGHAZOUT BAY SURF

ENERGIE / CONFORT
Durant la période estivale les avant-toits permettront Utilisation de l’énergie solaire pour la production de l’ECS
de servir de brise-soleil : ainsi que la mise en place d’équipements
Hydro-économes et de sous compteurs d’eau par zone
Pendant la période hivernale les rayons du soleil ont une pour un suivi, plus fin des consommations.
inclinaison plus faible.

Valoriser des grandes ouvertures pour un meilleur confort Grâce aux apports de chaleur: il y aura une baisse
thermique. de demande en éclairage et chauffage

Fenêtre et portes Fenêtre et portes

Direction du vent Direction du vent

62
cas 3

Equipements chauffage / refroidissement / ECS / ventilation / éclairage

HÉBERGEMENT TYPE 1 HÉBERGEMENT TYPE 2

HÉBERGEMENT TYPE 1 RÉCEPTION

DORTOIR 1 DORTOIR 2

RESTAURANT ACADEMIE

63
Besoin en Eau
Les consommations d’eau ont été estimées par bâtiment:

Gestion des Déchets


Les locaux sont dimensionnés par rapport aux quantités de déchets et à la durée de stockage sur sites; six différents types
de déchets sont prevus :

Les ordures ménagères


Les déchets organiques
Le verre
Le plastique
Les journaux et emballages
Les métaux

64
cas 3

RÉSULTATS DES SIMULATIONS

65
VILLAGE DE SURF
TAGHAZOUT BAY SURF

66
cas 3

Exigences du référentiel:

PREREQUIS : Avoir un gain de 10% par rapport à une consommation et émissions éq.CO2 de référence, calculé à
l’aide d’une Simulation Thermique Dynamique.
Néanmoins,notre conception nous permet sur l’ensemble des bâtiments étudiés d’aller au-delà du prérequis et d’at-
teindre un gain de 20%, soit 5 points au vu du Référentiel.

Emission en Phase Exploitation : Emission évitée/cas


1209 teqCO2/an de référence :
401 teqCO2/an

- Electricité => 70 teq CO2 évitées/an


- Déchets => 331 teq CO2 évitées/an
- Déplacement domicile-travail => 0,47
teq CO2 évitées/an

67
VILLAGE DE SURF
TAGHAZOUT BAY SURF

SYNTHÈSE ET RETOUR D’EXPÉRIENCE


Situé dans une région qui est connue par son climat assez Le dimensionnement des protections solaires a été pensé de
exceptionnel, le projet de construction d’une station touristique telle façon à atténuer et diminuer au maximum l’ensoleillement
a des ambitions de Haute Qualité Environnementale traduites direct à l’intérieur des bâtiments en été . Ces protections so-
par cet éco-village. laires sont composées de partie pleine et de partie ajourée
augmentant ainsi la lumière et réduisant l’ensoleillement et
Taghazout bay, une station soucieuse de la préservation de l’augmentation des températures à l’intérieur des bâtiments.
l’environnement et vecteur de développement socioécono-
mique des communes voisines, a été conçue sur une superfi- Le projet étant en majorité en bois, structurel pour certains
cie globale de 615 ha. bâtiments (bungalows) et revêtement pour les autres, garantit
ainsi une meilleure insertion du projet dans un environnement
Le projet du village de surf a été pensé de façon à s’inscrire naturel. Le bois utilisé serait certifié issu de forêts gérées du-
dans une logique d’éco construction.Un effort important a été rablement.
déployé au niveau de la conception des bâtiments pour optimi-
ser la consommation énergétique, la réduction de la consom- En ce qui concerne la gestion de l’énergie, des simulations
mation d’eau et l’utilisation des matériaux durables. thermiques dynamiques ont été réalisées afin de simuler les
réponses énergétiques des différents bâtiments du village de
Les bâtiments sont entièrement orientés Sud avec de grandes surf. Ainsi, des consommations en énergie primaire inférieures
ouvertures qui permettent une réelle économie d’énergie en d’au moins 15% par rapport à celles d’un bâtiment standard ;
hiver tout en se protégeant des rayons estivaux par des pro- elles ne dépasseront pas 85 kWhep/m².an ; pour atteindre ces
tections solaires judicieusement dimensionnées. performances.

La compacité de la volumétrie ne dépassant pas le RDC+1 Exigences du référentiel: Prérequis : Avoir un gain de 10% par
pour les dortoirs et l’académie de surf permet de contrôler et rapport à une consommation et émissions éq.CO2 de réfé-
réduire la consommation d’énergie engendrée par la compen- rence,estimation calculée à l’aide d’une Simulation Thermique
sation des déperditions. Dynamique. Néanmoins,la conception permet sur l’ensemble
Les toitures des hébergements dépassant les murs de quelque des bâtiments étudiés d’aller au-delà du prérequis et d’at-
90 cm permettent d’agir comme des brises soleil pour atténuer teindre un gain de 20%.
l’effet des rayons du soleil et diminuer la hausse des tempéra-
tures à l’intérieur des bâtiments en été.

Résultats :

68
cas 3

AMBIANCES INTÉRIEUR

69
70
ANALYSE DU CAS 4

71
ANALYSE DU CAS 4

MAISON ‹‹O››
CASABLANCA

72
ZONE CLIMATIQUE BÂTIMENT MAITRE D’OEUVRE MAITRE D’OUVRAGE

Z1 Myriam Soussan et
Maison «O» Omar Sefraoui
Casablanca Laurent Moulin

ZONE CLIMATIQUE

ES-SEMARA
LAAYOUNE
Zone1 Casablanca

DAKHLA

73
MAISON «O»

PLAN MASSE

Golf Royal Anfa

Latitude : 33°35’ Nord


Longitude : 7°38’ Ouest

STRATÉGIES

Orientation
La maison est orienté Est-Ouest et en plein Sud, avec un patio intérieur comme régulateur de température; en effet, le patio, conçu
comme lieu de vie intermédiaire entre l’intérieur et l’extérieur possède des symptomatiques plurielles.

Forme et compacité
Le bâtiment est doté d’une forme régulière, bien compacte offrant de grande perfomance thermique stimulée par les caractéristiques
de la maison à patio.

D’une part, la maîtrise du climat peut correspondre à des logiques générales comme la circulation horizontale et verticale de l’air, ce
qui permet l’aération et la ventilation, pour évacuer l’air chaud vers le haut. Le patio est ombragé une grande partie de la journée,
mais ce rôle est déterminé en rapport avec sa largeur et sa hauteur, il se comporte comme un régulateur thermique ; l’hiver, il laisse
le soleil pénétrer à l’intérieur de l’habitation, pour y stocker sa chaleur, et élever la température ambiante ; au quotidien, les locataires
apprécient la fraicheur de leur maison en été, et son confort en hiver.

74
cas 4

STRATÉGIES

Plans

RDC Etage 2

Coupe

75
MAISON «O»

STRATÉGIES
Elevation

Façade

76
cas 4

STRATÉGIES

Coin Biblio FAçade Sud

Simluaition 3D

77
MAISON «O»

MATÉRIAUX
MUR EXT

Isolant
Brique Adobe Mousse Icynène Roseaux Enduit

PLANCHER SUR TERRE PLEIN

Filme Dalle
Hérisson Sable Revêtement
polyane Pleine

PLANCHER INTERMÉDIAIRE

Dalle de
Revêtement
Compression

TOITURE TERRASSE

Dalle de
Isolant Etanchéité
compression

78
cas 4

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM

MUR EXT

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Brique Adobe 45
Isolant 5 1.79 0.56
Enduit 3

MUR SÉPARATIIF ENTRE LOGEMENTS

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Hérisson 20
Sable 4 1.50 0.67
Dalle Pleine 12
Revêtement 7

PLANCHER EN DALLE PLEINE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Dalle de compression 5
Isolant 15 1.96 0.51
Etanchéité

PLANCHER INTERMÉDIAIRE

COUCHE EPAISSEURS(EN MM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Verre 4
Lame d’Air 10 0.41 2.45
Verre 4

79
MAISON «O»

ENERGIE / CONFORT
Dispositif Thermique
Patio Intérieur
Protections contre effet de serre

Panneaux Solaires
Protections contre effet de serre

Façade Sud
«Dans ce cas-ci à la manière des maisons vernaculaires, les architectes se sont livrés à un exercice de compacité maximum, en
intégrant le traditionnel patio dans une configuration qui le transforme en serre bioclimatique, en plus de ses attributs classiques de
ventilation en été.
Il fait ainsi office de tampon thermique, atténuant les températures extrêmes en été comme en hiver."

Panneaux Solaires

Installation technique
Gaine technique

patio Pièces regulées

CONSTRUCTION

Séchage des adobes Mise en place des adobes

80
cas 4

CONSTRUCTION
Dispositif Thermique

Construction des murs adobes Roseaux pour accroche enduit façade

Structure bois pour accueil Projection de la mousse icynène


des-panneaux-roseaux

81
MAISON «O»

SYNTHÈSE ET RETOUR D’EXPÉRIENCE

Réalisé dans la ville de Casablanca, ce projet entend donner protection avec de la mousse écologique Icynène puis une
un nouveau souffle à la construction en terre au Maroc surtout natte de roseaux vient recouvrir ce système servant de surface
dans une grande ville comme Casablanca. d’accrochage pour l’enduit.

En effet, soucieux du peu d’intérêt donné à la construction «Ce type d’habitat bioclimatique composé d’un système
en terre en milieu urbain, le projet vient s’inspirer de l’habitat d’adobes (brique de terre crue) et d’une structure en béton
vernaculaire avec comme poumon le patio qui se transforme armé, le tout combiné avec la mousse écologique Icynène
en une serre bio climatique. donne une nouvelle impulsion à la construction en terre."
(Architectes du projet).
Pour rafraîchir la nuit, le patio intérieur fonctionne comme
régulateur de température ; au quotidien, les locataires Ce choix a été guidé par les qualités exceptionnelles de
apprécient la fraicheur de leur maison en été, et son confort l’adobe, tant sur le plan hygrothermique, que d’un point de vue
en hiver. phonique, écologique ou même esthétique. En effet, la terre
crue est caractérisée par une forte inertie thermique, 275 Wh/
Avec une volumétrie simple et efficace intégrant des ouvertures m².K pour un mur de 35 cm.
discrètes et très performantes, le projet a su allier parfaitement
les bases de la tradition avec celles des temps modernes. La terre a toute sa place au cœur de nos villes, elle est une
formidable opportunité de reconnecter l’homme à la nature et
Le matériau principal, l’Adobe, est assemblé, séché sur donner une respiration aux espaces très urbanisés
place avant d’être mis en place, les murs bénéficient d’une

82
cas 4

MAISON «O »

83
84
ANALYSE DU CAS 5

85
ANALYSE DU CAS 5

UNIVERSITÉ MOHAMMED VI
POLYTECHNIQUE DE BENGUERIR

86
ZONE CLIMATIQUE BÂTIMENT MAITRE D’OEUVRE MAITRE D’OUVRAGE

Université Mohammed VI
Z5 Ricardo Bofill Taller Office Chérifien
Polytechnique de
Benguerir Elie Mouyal des Phosphates
BENGUERIR

ZONE CLIMATIQUE

BENGUÉRIR

ES-SEMARA
LAAYOUNE

Zone5 BENGUÉRIR

DAKHLA

87
UNIVERSITÉ MOHAMMED VI
POLYTECHNIQUE DE BENGUERIR

PLAN MASSE
Son plan directeur géométriquement est défini par des rues étroites et un axe central. Le programme favorise la circulation des
piétons, tandis que les cours, les jardins et les rues semi-couvertes rassemblent des étudiants et des enseignants, favorisant ainsi
les échanges intellectuels et sociaux et renforçant le sens de la communauté.

Le Campus de l’Université Mohammed VI Polytechnique, qui s’étend sur environ 55 hectares, marque l’ambition de la Ville Verte de
Mohammed VI, un développement durable à Benguerir, située entre Casablanca et Marrakech.

STRATÉGIES

Forme et compacité Type Unique

Enveloppe des modules Groupe de patio

Le projet est constitué de différents modules


de bâtiments qui restent fidèles au concept Ilot muré
traditionnel et environnementale du projet
adoptant des systèmes de ventilation. Ce qui Bâtiment de patio

nous donne un projet à la fois harmonieux et Bâtiment plein

diversifié. Bâtiment plein

Kasbah

Chaque bâtiment contient une cour centrale


assurant la lumière naturelle et la ventilation dans Groupe de patio
chaque pièce ; les cubes solides de plâtre orange
sont espacés par des ouvertures pleine hauteur
établissant un rythme solide / vide à travers les Ilot muré

bâtiments, semblables à plus grande échelle à la


relation entre la structure et l’espace ouvert.

Bâtiment sur cour

88
cas 5

STRATÉGIES

Plans

coupes

89
UNIVERSITÉ MOHAMMED VI
POLYTECHNIQUE DE BENGUERIR

STRATÉGIES
Ouvertures

Au niveau de la grille des ouvertures


des façades intérieures et extérieures du
campus, on remarque la réitération des
formes carrées et rectangulaires des brise-
soleil, des fenêtres et des grandes baies
vitrées, ainsi que dans les vides du périmètre
mural.

90
cas 5

Au niveau de la place centrale se trouve une grande verrière, une pergola photovoltaïque d’Onyx Solar, installée à
l’entrée de l’Université, sur une superficie de 590 m2, assure le confort thermique et performance énergétique, avec
une puissance totale installée atteint les 90 KWc.

91
UNIVERSITÉ MOHAMMED VI
POLYTECHNIQUE DE BENGUERIR

MATÉRIAUX
MUR EXT

Enduit Brique Lame d’air Brique Enduit

PLANCHER SUR TERRE PLEIN

Sous couche
Carrelage: marbre Chape flottante Dalle en béton
résiliente

PLANCHER INTERMÉDIAIRE

Sous couche
carrelage: marbre Chape flottante Dalle en béton
résiliente

TOITURE TERRASSE

Gravillon Etanchéité Isolation therm Forme de pente Corps creux Enduit

92
cas 5

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM
MUR EXT

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Enduit 2,5
Brique 7
Lame d’Air 11 1.12 0.89
Brique 7
Enduit 2,5

PLANCHER EN DALLE PLEINE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Carrelage:marbre 2
Chape flottante 7
Sous couche résiliente 0.4 5.56 0.18
Dalle en béton 22

PLANCHER INTERMÉDIAIRE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Carrelage:marbre 2
Chape flottante 7
Sous couche résiliente 0.4 5.56 0.18
Dalle en béton 22

TOITURE TERRASSE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Gravillons 5
Etanchéité 2
Isolation therm 5 1.72 0.58
Forme de pente 5
Corps creux
Enduit

FENÊTRE

COUCHE EPAISSEURS(EN MM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Verre 4
Lame d’Air 10 0.33 3.0
Verre 4

93
UNIVERSITÉ MOHAMMED VI
POLYTECHNIQUE DE BENGUERIR

ENERGIE / CONFORT
Dispositif Thermique

L’Université Polytechnique Mohammed VI possède une pergola photovoltaïque d’Onyx Solar, installée à l’entrée de l’Université,
sur une superficie de 590 m², du genre qui n'existe nulle part ailleurs. Elle assure le confort thermique et performance énergétique
avec une puissance totale installée qui atteint les 90 kWc.

CONSTRUCTION
Comportement du bâti

Cette structure est le fruit de longs calculs mathématiques. La réalisation d'algorithmes, à travers l'acier et le verre, que seul
un logiciel informatique pourrait maîtriser.

94
cas 5

PRODUCTIONS DES SYSTÈMES

Pergola assurant des zones d’ombres et du confort Panneaux solaires photovoltaïque sur la pergola 60%
thermique +40% des rues ombragées de réduction des heures soleil

Energies renouvelables:
45.000m² surface de captation solaire
8.000m² panneaux solaires thermiques
45% production énergies renouvelables
26% économie de la consommation énergétique totale

Recyclages des eaux grises pour arrosage Stratégie passive (SP) Ventilation naturelle
60% de réduction de la consommation d’eau

95
UNIVERSITÉ MOHAMMED VI
POLYTECHNIQUE DE BENGUERIR

AMBIANCES

(SP) Refroidissement par évaporation

(SP) Vitres avec contrôle et protection solaire

96
cas 5

SYNTHÈSE ET RETOUR D’EXPÉRIENCE

Le complexe universitaire de la ville de Benguerir est un joyau


architectural de la ville, elle reflète à elle seule le patrimoine ar-
chitectural marocain dans sa diversité. Le campus combine un
respect authentique du paysage marocain et surtout de son en-
vironnement.

Le projet traduit différents modules de bâtiments qui restent fi-


dèles au concept traditionnel et environnemental, adoptant des
systèmes de ventilation à patio tout en ayant des volumes régu-
liers, ce qui nous donne un projet à la fois harmonieux et diversifié.

Chaque bâtiment contient une cour centrale assurant la lumière


naturelle et la ventilation dans chaque pièce; les cubes solides de
plâtre orange sont espacés par des ouvertures pleine hauteur éta-
blissant un rythme solide / vide à travers les bâtiments, semblable
à plus grande échelle à la relation entre la structure et l’espace
ouvert.

Les objectifs du campus en terme d’efficacité énergétique ne sont


pas les moindres, en effet l’université vise un bilan zéro d’émission
du CO2 et un cycle de l’eau le plus ferme possible. Avec la produc-
tion des énergies renouvelables qui pourront jouer sur l’économie
de la consommation énergétique.

AMBIANCES

97
98
ANALYSE DU CAS 6

99
ANALYSE DU CAS 6

MURS EN PIERRES CONFINÉES,


MPC, MARRAKECH

100
ZONE CLIMATIQUE BÂTIMENT MAITRE D’OEUVRE MAITRE D’OUVRAGE

Z5 Murs de Pierres Confinées AMEE


ALTO Ingénierie
Marrakech (ADEREE)

ZONE CLIMATIQUE

BENGUÉRIR

ES-SEMARA
LAAYOUNE
Zone5 Marrakech

DAKHLA

101
MPC, MURS EN PIERRES CONFINÉES, MARRAKECH

PLAN MASSE

STRATÉGIES

Orientation
Le projet est orienté Est et Ouest

Forme et compacité
Plusieurs éléments d’enveloppe ont été considérés pour améliorer le comportement thermique du module
en fonction de la zone climatique avec pour objectifs :

la réduction des besoins de chauffage;


la réduction des besoins de rafraichissement;
la déclinaison de solutions techniquement simples, peu onéreuses et respectueuses de l’environnement;
la conformité à la Réglementation Thermique de la Construction au Maroc même si l’habitat individuel rural
n’est pas concerné par la conformité à cette réglementation.

102
cas 6

PLAN MASSE
Plans

STRATÉGIES
Plans

103
MPC, MURS EN PIERRES CONFINÉES, MARRAKECH

Plans

104
cas 6

PLAN MASSE
Plans

STRATÉGIES
Plans

coupes

105
MPC, MURS EN PIERRES CONFINÉES, MARRAKECH

PLAN MASSE
Plans

STRATÉGIES
Plans

106
cas 6

PLAN MASSE
Ouvertures Murs en Pierres Confinées

STRATÉGIES
Phases de construction

107
MPC, MURS EN PIERRES CONFINÉES, MARRAKECH

MATÉRIAUX

MUR TYPE 1: MPC NON ISOLÉ

MPC (grès quartzeux -


Enduit de chaux Enduit terre paille Enduit terre paille
porosité 25%)

MUR TYPE 3: MPC AVEC ISOLATION EXTÉRIEURE ET INTÉRIEURE

MPC (grès quartzeux -


Enduit de chaux Enduit terre paille Enduit terre paille
porosité 25%)

MUR TYPE 4: MPC AVEC ISOLATION EXTÉRIEURE ET INTÉGRÉE DANS MPC

MPC (grès quartzeux -


Enduit de chaux Enduit terre paille Enduit terre paille
porosité 25%)

108
cas 6

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM

MUR TYPE 1: MPC NON ISOLÉ

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Enduit de chaux 1
Enduit terre paille 4
Mpc (grès quartzeux - 50 1.0 1.0
porosité 25%)
Enduit terre paille 4
Enduit de chaux 1

MUR TYPE 2: MPC AVEC ISOLATION EXTÉRIEURE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Enduit de chaux 1
Enduit terre paille 4
Mpc (grès quartzeux - 50 1.43 0.70
porosité 25%)
Enduit terre paille 4
Enduit de chaux 1

MUR TYPE 3: MPC AVEC ISOLATION EXTÉRIEURE ET INTÉRIEURE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Enduit de chaux 1
Enduit terre paille 4
Mpc (grès quartzeux - 50 1.43 0.70
porosité 25%)
Enduit terre paille 4
Enduit de chaux 1

MUR TYPE 4: MPC AVEC ISOLATION EXTÉRIEURE ET INTÉGRÉE DANS MPC

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Enduit de chaux 1
Enduit terre paille 4
Mpc (grès quartzeux - 50 2.78 0.36
porosité 25%)
Enduit terre paille 4
Enduit de chaux 1

109
MPC, MURS EN PIERRES CONFINÉES, MARRAKECH

MATÉRIAUX

PLANCHER BAS TYPE 1 PLANCHER BAS NON ISOLÉ

Appareillage de pierres
Chape à la chaux Terre
sur lit de sable

PLANCHER BAS TYPE 2 PLANCHER BAS ISOLÉ

Appareillage de pierres
Chape à la chaux Dalle isolante
sur lit de sable

TOITURE TERRASSE TYPE 1 TOITURE TERRASSE NON ISOLÉE

Chape à la chaux Terre Solives et coffrage

TOITURE TERRASSE TYPE 2: TOITURE TERRASSE ISOLÉE

Chape à la chaux Isolant fibreux


Terre
entre solives

110
cas 6

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM

PLANCHER BAS TYPE 1 PLANCHER BAS NON ISOLÉ

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Chappe à la chaux 3
Terre 5
Appareillage de pierres 20 1.32 0.76
sur lit de sable

PLANCHER BAS TYPE 2 PLANCHER BAS ISOLÉ

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Chappe à la chaux 3
Dalle isolante 10
Appareillage de pierres 20 2.33 0.43
sur lit de sable

TOITURE TERRASSE TYPE 1 TOITURE TERRASSE NON ISOLÉE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Enduit de chaux 5
Terre 15
Solives et coffrage 0.4 2.5

TOITURE TERRASSE TYPE 2: TOITURE TERRASSE ISOLÉE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Enduit de chaux 5
Terre 15
Isolant fibreux entre 10 2.17 0.46
solives

111
MPC, MURS EN PIERRES CONFINÉES, MARRAKECH

MATÉRIAUX

TOITURE À PANS TYPE 1 TOITURE À PANS NON ISOLÉE

Combles perdus Plancher en panneau


Toiture bac acier
Ventilés naturellement Fibragglo

PLANCHER BAS TYPE 2 PLANCHER BAS ISOLÉ

Combles perdus Isolant fibreux sur


Toiture bac acier
Ventilés naturellement Plancher

BAIE TYPE 1 BAIE OUVRANTE À LA FRANÇAISE EN SIMPLE VITRAGE

BAIE TYPE 2 AVEC CADRE BOIS FIXE PORTANT DES VENTELLES ORIENTABLES

BAIE TYPE 3 AVEC VOLET BOIS PLEIN PROJETABLE + RIDEAU LAINE INTÉRIEUR

BAIE TYPE 4 AVEC VOLET BOIS PLEIN PROJETABLE + RIDEAU LAINE INTÉRIEUR

112
cas 6

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM

PLANCHER BAS TYPE 1 PLANCHER BAS NON ISOLÉ

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Toiture bac acier -


Combles perdus -
Ventilés 0.37 2.7
Naturellement
Plancher en 2
Panneau fibragglo

TOITURE À PANS TYPE 2 TOITURE À PANS ISOLÉE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Toiture bac acier -


Combles perdus -
Ventilés naturellement 2.17 0.46
Appareillage de 10
Pierres sur lit
De sable

BAIE TYPE 1 - BAIE TYPE 2 ET BAIE TYPE 3

COEFFICIENT DE TRANSMISSION RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


THERMIQUE U(W/M2.K) TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

vitrage seul vitrage seul Baie Vitrée Baie Vitrée

5.8 0.17 0.2 5

TOITURE TERRASSE TYPE 2: TOITURE TERRASSE ISOLÉE

COEFFICIENT DE TRANSMISSION RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


THERMIQUE U(W/M2.K) TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

vitrage seul vitrage seul Baie Vitrée Baie Vitrée

5.8 0.17 0.42 2.4

113
MPC, MURS EN PIERRES CONFINÉES, MARRAKECH

ENERGIE / CONFORT
Dispositif Thermique

La démarche MPC intègre l’efficacité énergétique dans la conception en exploitant les matériaux disponibles localement.
Le mur composite possède une très grande inertie thermique et une résistance d’environ 0,60m².K/W qui limitent les besoin en
chauffage et réduit d’autant la précarité énergétique.

Pierres en vrac Remplir de pierres

Terre Endeure les murs

Pour de meilleures performances énergétiques et de confort, des dispositifs plus élaborés peuvent être préconisés (solaire passif,
double vitrage, volets) et mis au point avec le partenariat technique de l’AMEE.
La typologie et les matériaux de la toiture sont choisis en fonction des objectifs de performance thermique, de résistance aux aléas
climatiques (isolation, étanchéité,ventilation naturelle).

114
cas 6

PRODUCTIONS DES SYSTÈMES


Comportement du bâti

Le module a un taux de vitrage très petit:

Le renforcement de l’isolation des parois vitrées impacte peu les résultats.


Les dispositifs de protections solaires (ventelles et volet) impactent peu les résultats.
L’épaisseur des murs crée en soit des masques importants.

Le module a une très forte inertie thermique, la température intérieure est


fortement lissée lors des variations climatiques :

Date: Mon 11/Jan to tue 12/Jan Date: Mon 20/Jan to tue 22/Jan

Grâce à l’inertie thermique des parois opaques, la température intérieure du module varie peu en fonction des variations climatiques
quotidiennes : La température intérieure du module est maintenue lors des nuits fraiches.

Diagramme solaire Marrakech Course solaire annuelle - Marrakech

> Nécessité de se protéger des rayons


estivaux (Juin à Août) soit d’une hauteur
solaire > 65°
> Profiter des rayons hivernaux soit d’une
hauteur solaire < 35°

115
MPC, MURS EN PIERRES CONFINÉES, MARRAKECH

ENERGIE / CONFORT
Dispositif Thermique

PRODUCTIONS DES SYSTÈMES

116
cas 6

SYNTHÈSE ET RETOUR D’EXPÉRIENCE

Expérimenté pour la première fois au Maroc, avec la ressources locales ainsi que les émissions de CO2.
construction de trois projets de bâtiments MPC (Murs en
Pierres Confinées): un Centre Social pour Femmes à Snaada Soutenu par des institutions et agences techniques de premier
(Al hoceima), une école préscolaire à Figuig et un prototype plan au Maroc, et en France, le projet a désormais vocation
à Marrakech sur le site de l’AMEE, le programme MPC vise à être diffusé plus largement. La stratégie adoptée par A&D
à l’amélioration tangible des conditions de vie des populations (Architecture & Développement, une Association de Solidarité
démunies, de précarité énergétique ou soumises aux aléas Internationale) et ses partenaires, est de valoriser les qualités
climatiques au Maroc. d’éco conception, de performance thermique et énergétique
de la technologie MPC auprès des institutionnels, des acteurs
Cette technique constructive, adaptée aux différentes zones locaux, et des communautés concernées.
climatiques du Maroc, a pour avantage de mobiliser fortement
les ressources humaines et matérielles locales, de produire La préservation des sites naturels avec de petits équipements
des bâtiments confortables, économiques et sûrs, respectueux non impactant (gites, refuges, sanitaires, édicules) sont des
de l’environnement, des modes de vie et du patrimoine local. axes de développement de projets MPC. Ce procédé convient
à la construction de petits équipements sociaux de base
Le MPC, est un procédé non conventionnel, au même dans les zones rurales ; son mode constructif propose une
titre que la construction en terre, il s’agit d’une filière sèche démarche de programmation participative avec un protocole
(sans fondation, ni béton armé), plus résiliant aux aléas social de mobilisation adapté aux projets de développement
climatiques et risque sismique; des tests de résistances, ont communautaire: école rurale, dispensaire et centres sociaux.
été menés conjointement avec le laboratoire Géométrie
Structure Architecture (GSA) de l’Ecole Nationale Supérieure Le mur composite possède une très grande inertie thermique
d’Architecture Paris-Malaquais , d’autres travaux sont menés et une résistance d’environ 0,60 m².K/W qui limitent les besoins
avec le Laboratoire « Earthquake engineering and Dynamic en chauffage et réduisent d’autant la précarité énergétique. La
Analysis " (L.E.D.A.) de l’Université Kore d’Enna en Italie. méthode MPC est aussi une activité génératrice d’insertion
économique et sociale ; elle s’adapte aux contraintes locales,
La démarche MPC intègre l’efficacité énergétique dans la en fonction des compétences disponibles et du savoir-faire
conception en exploitant au mieux les matériaux disponibles traditionnel et contourne les pratiques constructives informelles
localement, avec pour conséquence de diminuer sensiblement non maîtrisées.
l’empreinte environnementale (cycle court, recyclage de
matériaux, faible énergie grise) et réduire la pression sur les

117
118
118
ANALYSE DU CAS 7

119
119
ANALYSE DU CAS 7

MAISON MODERNE
MAROCAINE, MIDELT

120
ZONE CLIMATIQUE BÂTIMENT MAITRE D’OEUVRE MAITRE D’OUVRAGE

Z4 Bâtiment Résidenciel M. Benaboud Abdelilah M. El Harrouni Abdelilah


Midelt

ZONE CLIMATIQUE

BENGUÉRIR

ES-SEMARA
LAAYOUNE
Zone4 Midelt

DAKHLA

121
MAISON MAROCAINE MODERNE

PLAN MASSE

Latitude : 32°40’ Nord


Longitude : 4°44’ Ouest

STRATÉGIES

Orientation
La maison est orientée Est - Ouest et en plein Sud.

Forme et compacité
La résidence R+2 se caractérise par sa compacité améliorée par le taux de baie vitrée bien important par rapport à l’enveloppe
du bâtiment.

122
cas 7

PLAN MASSE
Plans

STRATÉGIES
Plans

123
MAISON MAROCAINE MODERNE

MATÉRIAUX

MUR EXT

Enduit Brique 8 Brique 8 Brique 6 Laine de Enduit


Roche

PLANCHER INTERMÉDIAIRE

Plâtre Lame d’Air Polyuréthane Dalle hourdis Forme de Carrelage


carrelage

TOITURE TERRASSE

Plâtre Lame d’Air Polyuréthane Dalle hourdis Forme de Carrelage


carrelage

124
cas 7

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM

PLANCHER BAS TYPE 1 PLANCHER BAS NON ISOLÉ

COUCHE EPAISSEURS(EM CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Enduit 2
Brique 8 10
Lame d’air 8
Brique 6 7 1.82 0.55
Laine roche 3
Enduit 2

PLANCHER BAS TYPE 1 PLANCHER BAS NON ISOLÉ

COUCHE EPAISSEURS(EM CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Plâtre 2
Lame d’air 10
Pôlyuréthane 5
Dalle hourdis 16
1.54 0.65
Forme Carrelage 10
Carrelage 2

PLANCHER BAS TYPE 1 PLANCHER BAS NON ISOLÉ

COUCHE EPAISSEURS(EM CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Plâtre 2
Lame d’air 13
Pôlyuréthane 7
Dalle hourdis 16 1.92 0.52
Forme Carrelage 10
Carrelage 2

TOITURE TERRASSE TYPE 2: TOITURE TERRASSE ISOLÉE

COUCHE EPAISSEURS(EM MM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Verre 4
Lame d’Air 10
Verre 4 0.36 2.79

125
MAISON MAROCAINE MODERNE

ENERGIE / CONFORT
Dispositif Thermique

Calcul des Ponts Thermiques

MUR/POTEAU MUR/PLANCHER PLANCHER/POTEAU MUR/POTEAU

Déperditions thermiques Qt (W/K)

Plancher Int 18%


Mur Ext 44%
Toiture 17%
Fenêtre 21%

Evolution de la température °C
40

Midelt 35

30

Refroidissement sensible (wh/m²) 25

-35280,52 20

15
Refroidissement Total (wh/m²)

-36231,28 10

Chauffage de Zone (wh/m²)


0

25750,72 JAN FÉV MARS AVR MAI JUI JUIL AOU SEP OCT NOV DÉC

T°int avant Isolant


T°int après Isolant
T°extérieur
126
cas 7

SYNTHÈSE ET RETOUR D’EXPÉRIENCE

La «Maison Marocaine Moderne " est le type le plus largement bénéficient à travers les ouvertures de la lumière du matin mais
répandu et construit au Maroc ; ce type de logement urbain se les rayons solaires sont de faible intensité. Cette orientation
situant, a priori, parfaitement entre tradition et modernité ; pour est également favorable pendant l’été car les rayons sont peu
subvenir aux besoins d’espace extérieur, nécessaire au mode énergétiques et on ne risque pas la surchauffe des pièces
d’habiter marocain, une cour excentrée, est introduite quasi même aux heures de fortes chaleurs. Des protections solaires
systématiquement, au rez-de-chaussée. En réalité, ce patio sont parfois indispensables pour réguler les apports de chaleur
sert essentiellement de puits de lumière et d’aération du fait de d'été.
son excentrement dans le plan et du caractère plurifamilial de
l’habitat économique, qui compromet l’intimité de son usage. Le système de l’habitat économique repose sur l’auto-
construction. En réalité, il s’agit essentiellement de la prise en
Ce bâtiment résidentiel « Maison Marocaine Moderne charge par le propriétaire de la réalisation ; l’intégration de
" construit sur RDC+2 dispose d’une compacité et une l’isolation thermique du bâtiment est le poste d’amélioration
orientation de façades remarquables. La première façade énergétique à traiter en priorité. Elle permet, ainsi de réduire
principale est orientée au sud ; les ouvertures du premier et massivement les besoins, et donc les consommations, pour un
du second étage bénéficient d’apports solaires gratuits, donc coût raisonnable.
de la chaleur, et d’un éclairage naturel important en hiver. En
été, quand le soleil est au zénith aux heures de fortes chaleurs, Après l'isolation des parois, on remarque une forte diminution
les ouvertures vitrées ne risquent pas de provoquer une des déperditions à travers l’enveloppe du bâtiment de 40 %
surchauffe puisque les rayons pénétrants ne sont que sur une par rapport aux déperditions sans isolation, ce qui donne des
faible profondeur. résultats conformes à la réglementation thermique marocaine
et permet de diminuer les besoins en chauffage et en
La seconde façade est orientée à l’est ; en hiver, les pièces climatisation.

127
128
ANALYSE DU CAS 8

129
ANALYSE DU CAS 8

VILLAS VERDE HAD


SOUALEM

130
ZONE CLIMATIQUE BÂTIMENT MAITRE D’OEUVRE MAITRE D’OUVRAGE

Z1 Mohamed Amine
Goupe Al Omrane
Villas VERDE
Had Soualem KABBAJ Architecte

ZONE CLIMATIQUE

BENGUÉRIR

ES-SEMARA
LAAYOUNE Zone1 Had Soualem

DAKHLA

131
VILLAS VERDE

PLAN MASSE

Latitude : 33°25’ Nord


Longitude : 7°49’ Ouest

STRATÉGIES
Orientation
Les logements sont tous orientés EST - OUEST

Forme et compacité
Constitués de plusieurs typologies différentes, les bâtiments possèdent tous une forme assez maitrisée sur deux niveaux

132
cas 8

STRATÉGIES
Plans
TYPOLOGIE A

TYPOLOGIE B

133
VILLAS VERDE

MATÉRIAUX

MONO MUR ISOLANT

Mortier Mortier Brique 6 Laine de Enduit


Pièce base
Roche

TOITURE

Bitume-cartons
Protection Chape forme Plancher
feutres et chapes EPS
mécanique de pente unidirectionnel
souples impregnées

134
cas 8

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM

MONO MUR ISOLANT

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Mortier 1.5
Pièce base 25 1.67 0.60
Mortier 1

TOITURE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Protection 5
Mécanique 1
Bitume-cartons 4
Feutres et chapes 10
Souples 25 1.45 0.65
Impregnées
Eps
Plancher
Unidirectionnel

FENÊTRE 1 SIMPLE VITRAGE

COUCHE EPAISSEURS(EN MM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

44.2 Stratobel
2x Planibel
Clearlite avec 4 0.17 5.88
Stadip

FENÊTRE 2 DOUBLE VITRAGE

COUCHE EPAISSEURS(EN MM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Planibel 4
Lame d’Air 6
Planibel Clearlite 4 0.30 3.3
avec Stadip

135
VILLAS VERDE

ENERGIE / CONFORT
Dispositif Thermique

Solaire photovoltaïque connecté au réseau : Chauffe-eau solaire de 200 litres:

Le dimensionnement et les performances de l’installation so- Le ratio utilisé pour le dimensionnement d’un chauffe eau est
laire sont calculés à l'aide du logiciel de dimensionnement de 50 l/personne.
photovoltaïque PVSyst vers.5.31, développé par l'Université L’étude estime que pour une occupation minimale de 4 per-
de Genève. sonnes par villa, il faut prévoir des chauffes eaux solaires de
200l minimum.
Solaire photovoltaïque connecté au réseau :

le choix de l’isolant préconisé pour


l’enveloppe extérieure

136
cas 8

SYNTHÈSE ET RETOUR D’EXPÉRIENCE

Projet situé en périphérie de la ville de Casablanca, dans du bâtiment en améliorant le confort thermique, en diminuant
la ville nouvelle de Lkhyayta et initié par Al Omrane se veut la puissance des équipements de chauffage et de climatisation
conforme au RTCM et prône une autonomie en énergie. à installer. La fréquence de leur utilisation sera réduite, d’où un
Al Omrane propose des nouvelles villas en région casablan- impact direct sur la consommation énergétique du bâtiment et
caise respectueuses de l’environnement, performantes et effi- la facture du ménage.
caces énergétiquement. -Réduction de l’utilisation de l’éclairage dans les espaces col-
lectifs en privilégiant la lumière naturelle réduisant la facture
Les murs sont isolés par le polystyrène ainsi que la toiture. énergétique et les frais de syndic de copropriété.
Le choix de l’isolant préconisé pour l’enveloppe extérieure a -Réduction de la consommation énergétique par l’utilisation de
été motivé par une étude thermique multicritères qui consiste chauffe-eaux solaires au lieu de chauffe-eaux électriques.
à établir une comparaison entre les principaux isolants dis-
ponibles sur le marché (polystyrène, laine de roche, polyuré- Ces villas, conformes au RTCM, se veulent autonomes en
thane) et l’utilisation du monomur (Casbah système). énergie ; Le choix s’est porté sur des capteurs solaires placés
Conception limitant l’ensoleillement en été, des espaces inté- sur le toit. Le dimensionnement optimal en terme énergétique
rieurs et donc leur réchauffement par l’utilisation de systèmes selon la simulation effectuée, a permis d’évaluer un gain en
de protection solaire. énergie très considérable.
Ainsi nous pouvons faire les observations suivantes :
-Nette réduction des besoins de chauffage et de climatisation

137
138
ANALYSE DU CAS 9

139
ANALYSE DU CAS 9

TERRASSES D’EL MENZEH,


RABAT

140
cas 9

ZONE CLIMATIQUE BÂTIMENT MAITRE D’OEUVRE MAITRE D’OUVRAGE

Z1 INTERPROJET-
Terrasses d’EL Menzeh Meriem TAHIRI
Rabat Construction

ZONE CLIMATIQUE

BENGUÉRIR

ES-SEMARA
LAAYOUNE
Zone1 Rabat

DAKHLA

141
TERRASSES D’EL MENZEH

PLAN MASSE
Latitude : 34°00’ Nord
Longitude : 6°50’

STRATÉGIES

Orientation
Avec ses patios intérieurs paysagers, ses grandes baies vitrées, ses terrasses avec des vues imprenables sur l’arrière pays,
le projet s’inscrit dans le cadre d’un respect à l’environnement où les normes thermiques, de sécurité et de confort sont
au rendez vous.

Forme et compacité
Tous les appartements bénéficient d’agencement de qualité et sont prolongés par de beaux jardins privatifs ou de généreuses
terrasses pour une luminosité maximale.

142
cas 9

Plans

143
TERRASSES D’EL MENZEH

ENERGIE / CONFORT
Dispositif Thermique

INSTALLATION ETANCHEITÉ

144
cas 9

STRATÉGIES
Plans

STRATÉGIES
Ouvertures

145
TERRASSES D’EL MENZEH

MATÉRIAUX

MUR EXT

Brique Lame d’air Brique

PLANCHER SUR PILOTIS

TOITURE TERRASSE

Céramique Mortier Béton plein


Perlite
Porcelaine avec sable de rivière

Mousse Elastomère Bloc Béton Mortier


Béton
Flexible 6trous

146
cas 9

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM

MUR EXT

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Mortier 1.5
Brique 25 1.67 0.60
Lame d’Air 1
Brique
Mortier

PLANCHER SUR PILOTIS

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

0.17 0.63

TOITURE TERRASSE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Céramique porcelaine 0.5


Mortier 2
Perlite 2
Béton plein 4
Mousse Elastomère 2.5 1.89 0.53
Béton 5
Bloc Béton 20
Mortier 1.5

FENÊTRE

COUCHE EPAISSEURS(EN MM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Aluminium 6
sans rupture 8
de pont thermique 6 0.31 3,23

147
TERRASSES D’EL MENZEH

CONSTUCTION

148
cas 9

SYNTHÈSE ET RETOUR D’EXPÉRIENCE


Ce projet, Les Terrasses El Menzeh, compte parmi les premiers de l’ombre en période d’été, permettant ainsi de réduire les
projets au Maroc réalisés conformément à la réglementation apports en rayonnements solaires et de réduire le recours au
thermique RTCM. Il est constitué de six immeubles agencés système de climatisation, d’une part; et d’autre part, d’emma-
en trois blocs avec 72 Appartements bénéficiant d’une bonne gasiner l’apport des rayons solaires vue que le soleil est bas
orientation pour un ensoleillement optimal dans toutes les en hiver.
pièces (double façade en L). Les trois blocs d’immeubles sont
articulés en trois volumes autour de patios végétalisés favori- Une installation de minuteries et d’appareils d’éclairage éco-
sant l’intimité des espaces semi privatifs. nomes avec détecteur de présence dans les couloirs, halls de
circulations des immeubles et parkings est prévue dans
Les espaces jardins sont prévus dans la totalité du projet et ce projet.
correspondent à 60% de la superficie totale du terrain, les
plantations prévues permettent de réduire les îlots de chaleur L’impact du règlement thermique sur la réduction des besoins
autour des bâtiments. en chauffage et climatisation devrait permettre des gains d’en-
viron 30% pour les consommateurs. Si le ménage ne chauffe
Le projet est conçu avec de grandes baies vitrées donnant pas ou ne climatise pas, l’application du règlement thermique
sur des terrasses (d’où l’appellation des Terrasses El Menzeh) se traduira par une amélioration du confort thermique.
et ce pour bénéficier d’un bon éclairage naturel du jour. Cet
aspect conceptuel permet de minimiser et réduire la consom- Ainsi, les exigences du règlement thermique ont un impact sur
mation en électricité tout en optant pour le double vitrage afin la facture énergétique du consommateur puisqu’il représente
de respecter les conditions de la règlementation thermique un gain final par rapport à la facture énergétique habituelle.
RTCM. Aussi les performances de la réglementation RTCM dans le
secteur de l’habitat permettent de réaliser des économies
L’utilisation de larges auvents au niveau des baies vitrées d’énergie intéressantes.
des terrasses ainsi que des fenêtres est faite afin de porter

149
150
ANALYSE DU CAS 10

151
ANALYSE DU CAS 10

CENTRE HOSPITALIER
RÉGIONAL, RABAT

152
ZONE CLIMATIQUE BÂTIMENT MAITRE D’OEUVRE MAITRE D’OUVRAGE

Z1 Centre Hospitalier Charaf-eddine


Commune de RABAT
Rabat Régional, Rabat Fqih Berrada

ZONE CLIMATIQUE

BENGUÉRIR

ES-SEMARA
LAAYOUNE
Zone1 Rabat

DAKHLA

153
CENTRE HOSPITALIER
RÉGIONALDE RABAT

PLAN MASSE

STRATÉGIES
Forme et compacité
Type et proportion du bâtiment architecture efficace en énergie via la compacité optimale du bâtiment et l'absence de volumes
inexploitables construits

154
cas 10

STRATÉGIES
Plans

Etage 2 Etage 3

155
CENTRE HOSPITALIER
RÉGIONALDE RABAT

STRATÉGIES
Plans

Etage 3

156
cas 10

157
CENTRE HOSPITALIER
RÉGIONALDE RABAT

MATÉRIAUX

MUR EXT

Agglo Laine de Roche Brique rouge

PLANCHER SUR PILOTIS

TOITURE TERRASSE

Céramique Mortier Laine de Roche Béton enduit

158
cas 10

INERTIE THERMIQUE
Résultats conformes à la RTCM

MUR EXT

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Agglo 15
Laine de Roche 5 1.75 0,57
Brique Rouge 10

TOITURE TERRASSE

COUCHE EPAISSEURS(EN CM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Céramique 2
Mortier 2
Laine de roche 4
Béton 16
Enduit 1 1.27 0,79

FENÊTRE

COUCHE EPAISSEURS(EN MM) RÉSISTANCE THERMIQUE COEFFICIENT DE TRANSMISSION


TOTALE R(M².K/W) THERMIQUE U(W/M².K)

Aluminium 6
sans rupture 8
de pont thermique 6 0.31 3,23

159
CENTRE HOSPITALIER
RÉGIONALDE RABAT

ENERGIE / CONFORT
Dispositif Thermique

Eclairage naturel
Largement favorisé dans plus de 70% du bâtiment via des ouvertures et des patios laissant entrer la lumière naturelle et limitant le
recours à la lumière artificielle, dans les circulations, les chambres et les locaux de travail

Eclairage artificiel
Entièrement LED avec une gestion de l'éclairage permettant d'optimiser le recours à la lumière artificielle via différents procédés
(détecteurs de mouvement, GTC, temporisation, boutons poussoirs, gestion du flux sur base de l’éclairement extérieur dans
l'ensemble des circulations.

160
cas 10

Energie solaire et photovoltaïque


Station solaire comprenant une pompe solaire en céramique pour
circuit fermé et capteur de 106m²

Façades Ventilées
Une façade ventilée est un système de revêtment de façades qui offre des avantages incontestés dans l’isolation thermique et
acoustique et de nombreuses possibilités esthétique.
En céramique sur 3 façades, augmentant la performance thermique et hygrométrique, et réduisant considérablement la maintenance
de ces façades. Ce système permet une protection thermique de la façade homogène, éliminant les ponts de chaleur et par
conséquent améliorant les performances énergétiques de la construction.

161
CENTRE HOSPITALIER
RÉGIONALDE RABAT

SYNTHÈSE ET RETOUR D’EXPÉRIENCE

Projet très important et consistant dans un milieu très corrosif à proximité de la mer. Le concept a su utiliser les sys-
tèmes efficients pour garantir une efficacité énergétique optimale.

Ayant pour objectif principal de limiter l’empreinte écologique du bâtiment, le projet se veut novateur et réflecteur du
milieu dans lequel il se situe.

De plus, sa compacité lui confère des propriétés thermiques intéressantes ; bien qu’un bâtiment compact revient
moins cher à réaliser et nécessite moins de place, le défi pour l’architecte consiste toujours à imaginer un bâtiment
qui soit optimal sur le plan énergétique et intéressant sur le plan visuel.

Le choix des matériaux reflète concrètement les objectifs recherchés, les murs isolés avec la laine de roche de 5 cm
d’épaisseur insérée dans les doubles cloisons de type agglo creux de 15 plus brique de 10 sur toutes les façades.

Trois de ces façades en double peau recouvertes par la céramique permettent d’augmenter la performance ther-
mique et hygrométrique, et de réduire considérablement l’empreinte du bâtiment, notamment la maintenance de ces
façades. Ce système permet une protection thermique de la façade homogène, éliminant les ponts de chaleur et par
conséquent améliorant les performances énergétiques de la construction.
Quant aux surfaces vitrées des fenêtres, leur étanchéité à l’air et à l’eau est parfaitement assurée par double contact
et complétée par un joint tubulaire facilement remplaçable.

Le recours aux fontaines en façade et au centre des patios permet d’augmenter le confort d’été en abaissant la tem-
pérature ambiante grâce à l’évaporation et à l’humidification de l’air.

Ce système de patios, favorise un éclairage naturel, via des ouvertures laissant entrer la lumière naturelle et limitant
le recours à la lumière artificielle, dans les circulations, les chambres et les locaux de travail. Néanmoins, l’éclairage
artificiel est entièrement en LED avec une gestion de l’éclairage permettant d’optimiser le recours à la lumière artifi-
cielle via différents procédés (détecteurs de mouvement, GTC, temporisation, boutons poussoirs, gestion du flux sur
base de l’éclairement extérieur dans l’ensemble des circulations).

En matière d’énergie solaire et photovoltaïque, le projet est doté d’une station solaire comprenant une pompe solaire
en céramique pour circuit fermé et capteur solaire de plus d’une centaine de mètre carrés. En outre, les pompes à
chaleur sont des équipements «intelligents», «de basse consommation», efficaces et correctement dimensionnés.

162
cas 10

163
164
CONCLUSION GÉNÉRALE

165
CONCLUSION GÉNÉRALE

Le catalogue «Architecture et Efficacité Energétique», dans également anticiper sur le confort d’été en prévoyant des pro-
sa deuxième édition a mis l’accent sur de nouveaux projets tections pour les ouvertures et les baies vitrées. Il y a d’autres
innovants en matière d’intégration de l’efficacité énergétique règles de l’art communément admises comme la compacité
et des énergies renouvelables, représentatifs des zones cli- qui permet de limiter pour un volume donné la surface des
matiques au Maroc. L’aspect énergétique a été analysé par murs en contact avec l’extérieur, et donc les déperditions; le
type de bâtiment résidentiel (habitat individuel, collectif) et choix d’une architecture simple et compacte est toujours un
tertiaire (bâtiment administratif public ou privé). Les réunions défi pour l’architecte qui doit imaginer un bâtiment qui soit
tenues avec les membres du Comités de Pilotage et les visites optimal sur le plan énergétique et intéressant sur le plan ar-
sur les lieux de projets, et les entretiens engagés avec les por- chitectural. On estime que la performance énergétique des
teurs de projets et les acteurs concernés, nous ont permis locaux tertiaires pouvait être améliorée de 15 %, en moyenne,
de partager leurs expériences et solutions, mais aussi les par rapport à celles d’un bâtiment standard, grâce à des ac-
contraintes liées à la complexité de certains projets. Il ressort tions d’isolation au niveau de l’enveloppe des immeubles ter-
de nos observations que chacun des projets est singulier, et tiaires que des équipements intérieurs (éclairage, chauffage,
leur architecture ne peut être comparée, mais plusieurs en- climatisation, ECS, installations techniques etc.). Le concept
seignements peuvent être tirés de ces expériences. Ainsi, ce architectural du village écologique Sol house Taghazout bay
document reflète le plus fidèlement possible les dires des por- illustre bien ces performances.
teurs de projets et le contenu de l’information et son origine;
et il ressort de l’analyse basée sur les dix cas d’études, les D’autres bâtiments publics, dont la durée d’usage journalière
éléments suivants: Les mesures de maîtrise de l’énergie, par limitée entre 8H 30 et 16H30, ont optimisé leur performance
la sobriété et l’efficacité énergétiques, concernent essentielle- énergétique grâce à de meilleures installations techniques ; à
ment l’enveloppe, l’architecture et l’équipement du bâti. Les travers cette caractérisation d’usage, il semble indispensable
choix architecturaux sont déterminants sur le comportement de situer les bonnes pratiques à acquérir pour optimiser la
thermique d’un bâtiment. C’est donc, dès la phase d’avant pro- consommation énergétique des locaux. Dans cette optique,
jet qu’il faudrait appliquer quelques principes qui permettent le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la
d’abord à ne pas subir les variations extérieures de façon exa- Recherche Scientifique, envisage un important investissement
gérée (déperditions ou apports thermiques). dans une installation photovoltaïque, avec un temps de retour
sur l’investissement de 8.5 ans, il est possible de réaliser près
La principale recommandation concerne l’orientation du bâ- de 50 % d’économie.
timent et la présence d’ouvertures qui doivent permettre
d’optimiser les gains solaires; l’architecture du bâtiment doit

166
L’intégration de l’isolation thermique du bâtiment dans la «mai- nementale (cycle court, recyclage de matériaux, faible éner-
son marocaine moderne «, largement répandue et construite gie grise), ce qui rend particulièrement compétitif ce procédé
au Maroc, permet de réduire massivement les besoins pour constructif en milieu rural à forte précarité énergétique et vul-
un surcoût raisonnable. L’application de la RTCM présente un nérabilité vis-à-vis des risques naturels majeurs.
potentiel de réduction des besoins de chauffage et de clima-
tisation variant d’environ 30% pour les usagers (cas de Ter- La construction en terre réalisée à Casablanca, suscite un nou-
rasses d’El Menzeh ) ; d’autres projets affichent des ambi- vel intérêt pour la filière terre crue ; ce matériau de construction
tions fortes, en demeurant indépendant du circuit électrique, probablement aussi ancien que l’humanité, a connu une diffu-
comme le cas du système constructif en brique mono-mur, sion à travers des savoir faire dominés par une composante
couplé à une installation photovoltaïque dans la ville nouvelle rurale, et trouve aujourd’hui de nouvelles impulsions au cœur
de Lkhyayta. Mais la réduction des coûts n’est pas l’unique de nos villes.
argument en faveur d’une amélioration de la performance Le catalogue de cas pilotes d’intégration des énergies renou-
énergétique des bâtiments. C’est aussi une question d’image velables et de l’efficacité énergétique dans le bâtiment au
; un certain nombre de projets communiquent ainsi sur leur Maroc, dans ses deux éditions, 2016 et 2019, a recensé plus
politique en matière de développement durable et des actions d’une trentaine de cas, caractéristiques des zones géogra-
menées afin de réduire l’impact de leur activité sur l’environ- phiques et climatiques à l’échelle du territoire national; ce tra-
nement. Le campus universitaire de Ben-guérir vise une neu- vail, compte tenu des contraintes techniques, ne prétend pas
tralité carbone, avec une gestion intégrée du cycle de l’eau être exhaustif, mais vise simplement à servir de plate forme
sur son site; La certification HQE, des Foubourgs d’Anfa, pro- d’échanges privilégiés qui favorise la diffusion et le partage
jet alliant architecture et confort thermique, témoigne de la de l’information entre professionnels, universitaires, élus et
qualité environnementale de l’aménagement de cet ensemble usagers. Dans une perspective d’avenir, un Observatoire de
résidentiel au cœur d’un quartier en renouvellement urbain. performance énergétique et de bonnes pratiques en matière
de durabilité dans le bâtiment, s’impose. Ce nouvel outil de
La technologie MPC introduite pour la première fois au Maroc, connaissance destiné à géo-localiser, recenser, étayer, analy-
intègre l’efficacité énergétique dans la conception en exploi- ser, comparer et partager cette expertise avec les parties pre-
tant au mieux les matériaux disponibles localement, avec pour nantes du secteur du bâtiment et de l’énergie.
conséquence de diminuer sensiblement l’empreinte environ-

167
168
LES AUTEURS

169
PR. EL HARROUNI KHALID

Professeur de l’Enseignement Supérieur, Directeur Adjoint chargé de la Recherche à l’Ecole Nationale d’Architec-
ture (ENA), Rabat (http://www.ena.archi.ac.ma/fr/).
Responsable du Centre d’Etudes Doctorales « Architecture et disciplines associées « de l’ENA et Coordonnateur de
l’axe de recherche « Soutenabilité en Architecture et Urbanisme «.
Editeur de la Revue Scientifique Electronique AMJAU ’African and Mediterranean Journal of Architecture and Ur-
banism’ (https://revues.imist.ma/index.php?journal=AMJAU) Expert évaluateur scientifique désigné par le CNRST
(Centre National de Recherche Scientifique et Technique), Maroc, au sein du Comité Scientifique «Sciences de
l’Ingénieur».
Membre expert et Vice président du Comité Scientifique International ISCARSAH-ICOMOS (http://iscarsah.icomos.
org/) pour l’Analyse et la Restauration des Structures du Patrimoine Architectural; Vice président de ICOMOS Ma-
roc; Membre expert invité du Conseil d’Administration de ICOMOS International, Comité International des Monu-
ments et des Sites (www.icomos.org) pour la période 2018-2020 .
Membre expert du Comité Scientifique International de ICOMOS « Energy, Sustainability and Climate Change «
ISCES + CC. Membre fondateur et Secrétaire Général de l’Association Marocaine des Sciences Régionales (http://
www.amsr.ma/).
Ingénieur Génie Civil de l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs, Université Mohamed V, Rabat (1985), PhD en Compu-
tational Mechanics de l’Université de Portsmouth, Wessex Institute of Technology, UK (1994) et Certificat de forma-
tion sur l’Architecture, l’Energie et l’Environnement, Département Housing Development & Management, Université
de Lund, Suède (2002). Domaines de recherche et d’expertise portent sur le génie civil & génie urbain, le patrimoine
architectural, l’efficacité énergétique dans le bâtiment et l’aménagement urbain.
Responsable scientifique du projet de recherche « Efficacité énergétique dans le bâtiment & Architecture biocli-
matique», dans le cadre du Programme : domaines prioritaires de la recherche scientifique et du développement
technologique, CNRST/Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Maroc, 2015-2020.
Coordonnateur local du projet « Ilots de Chaleur Urbains dans les Villes Méditerranéennes : Diagnostic et Rési-
lience « dans le cadre de partenariats Hubert Curien (PHC Maghreb ), 2018-2021. Plusieurs publications dans des
journaux scientifiques indexés, des proceedings de conférences, chapitres de livres, catalogue et guide relevant
des domaines de recherche et d’expertise. En tant que consultant, participation à l’élaboration d’une multitude
d’études opérationnelles et sectorielles portant sur l’habitat, l’urbanisme, le patrimoine et l’efficacité énergétique.

171
PR. MANSOUR MAJID

Professeur Habilité à l’Ecole Nationale d’Architecture, Rabat. Titulaire d’un Doctorat en Sciences de l’Environne-
ment et Aménagement de l’Université Paris VII sous la Direction de Y. Dewolf et P. Pothérat (Laboratoire Central des
Ponts et Chaussées, France). Habilitation à Diriger des Recherches en 2014.
Assistant de recherche et enseignant à l’Université de Montréal ; il a également enseigné à l’Université Mohamed
V à Rabat, Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme, Rabat, au Centre Régional Africain des Sciences et
Technologies de l’Espace affilé à l’ONU et à l’Ecole d’Architecture, de Design et d’Urbanisme, Université Euromed
de Fès.
Professeur invité à l’Université technique de Berlin de 2009 à 2011.
Coordinateur Maroc du Réseau de Recherche MENASHDA (Middle Eastern North Africa Sustainable Habitat
Development),
Université Technique de Berlin.
Titulaire du Prix Hassan II de l’Environnement, 2006. Spécialiste des questions d’environnement, écologie urbaine,
architecture bioclimatique et planification urbaine et territoriale, M. Mansour est intervenu dans de nombreuses
études et projets de recherches internationaux en tant que consultant ou chef de projet.
M. Mansour, a travaillé également en France, au Canada et en Allemagne dans de nombreux programmes de re-
cherches internationaux: Programme ZERMOS au Centre Nationale de Recherche Scientifique (CNRS) en France;
Programme RADARSAT-1
à l’Agence spatiale canadienne à Montréal; Programme ECOFIT à l’Institut de Recherche en Développement (ex.
ORSTOM)
à Bondy en France; Programme Mégacities du Ministère fédérale allemand de l’éducation et de la recherche
(BMBF) à l’Université Technique de Berlin.
Consultant pour plusieurs organismes internationaux : PNUD, UNESCO, TU-Berlin, Université de Wuppertal, etc.
et Ministères au Maroc (Agriculture, Environnement, Aménagement du Territoire, Urbanisme, Habitat et Politique
de la Ville, etc.)
Auteur de plusieurs publications indexées. Co-auteur du livre: Urban Agriculture For Growing City Regions; Connec-
ting urban- rural spheres in Casablanca. Routledge Taylor &Francis Group London and New York. 2015.

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ARCHITECTURE
& EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

ÉCOLE NATIONALE D’ARCHITECTURE DE RABAT


BP 6372, Avenue Allal El Fassi, Madinat
Al Irfane - Rabat Instituts
Rabat - Maroc
www.archi.ac.ma

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