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août 2015
Sommaire
1 Histoire
1.1 Les Deutsche Ricardianer (ricardiens allemands)
1.1.1 Emergence
1.1.2 Les jeunes ricardiens et les problèmes économiques allemands
(1920-1929)
1.2 Les futurs ordo-libéraux et la crise économique et politique de
1929-1932
1.3 La naissance de l'ordolibéralisme
1.4 L'approfondissement de l'ordo-libéralisme de 1937 à 1945
1.5 L'ordo-libéralisme de la fin de la seconde guerre mondiale à la
mort de Eucken
2 Concepts centraux
2.1 Grande antinomie et fondation d’une science de l’économie
politique
2.2 La notion d’ordre économique
2.3 L’homme à la fois Homo œconomicus et Homo culturalis
2.4 Ordre monétaire
2.5 Méfiance envers les politiques conjoncturelles
2.6 Ordolibéralisme et morale kantienne
2.7 État et ordre économique
3 Débat
4 Notes et références
5 Voir aussi
5.1 Bibliographie
5.2 Articles connexes
5.3 Liens externes
Histoire
Les Deutsche Ricardianer (ricardiens allemands)
Emergence
La naissance de l'ordolibéralisme
C'est Alexander Rustow en mai 1932 qui amène ses amis Walter
Eucken et Wilhelm Röpke a adhéré à la Deutscher Bund für freie
Wirtschaftspolitik (Alliance allemande pour la liberté en politique
économique)18. Mais très vite avec l'arrivée du nazisme, ce groupe
va être séparé quand dés les premiers mois de 1933, quitter
l'Allemagne et aller enseigner à Istanbul, puis pour Röpke en Suisse à
Genève à partir de 1937. Ces deux auteurs qui participeront à la
Colloque Lippmann et développeront selon Patricia Common, un
libéralisme plus sociologique même s'il présente des traits communs
avec l'ordolibéralisme qui va s'édifier en Allemagne autour de Walter
Eucken19.
Concepts centraux
D'après l'universitaire britannique Stephen Padgett, un pilier central
de l'ordolibéralisme est une « division du travail » clairement définie
entre acteurs de la gestion économique37 :
Ordre monétaire
Débat
La crise de 2008 a réactivé des débats autour de la pertinence de la
théorie ordolibérale et qui porte sur le débat « Ordnungspolitik vs
Prozesspolitik », c'est-à-dire entre les politiques d'ordonnancement
et les politiques de processus.
L'ordolibéralisme est crédité d'avoir donné naissance au système
d'économie sociale de marché50.
Notes et références
1. ↑ Commun 2016, p. 31.
2. ↑ Commun 2016, p. 33.
3. ↑ Commun 2016, p. 34.
4. ↑ Commun 2016, p. 21.
5. ↑ Commun 2016, p. 23.
6. ↑ a et b Commun 2016, p. 24.
7. ↑ Commun 2016, p. 28.
8. ↑ Commun 2016, p. 29.
9. ↑ Commun 2016, p. 38.
10. ↑ a et b Commun 2016, p. 39.
11. ↑ Commun 2016, p. 40.
12. ↑ Commun 2016, p. 68.
13. ↑ a et b Commun 2016, p. 44.
14. ↑ Commun 2016, p. 46.
15. ↑ a et b Commun 2016, p. 51.
16. ↑ Commun 2016, p. 52.
17. ↑ Commun 2016, p. 57.
18. ↑ Commun 2016, p. 67.
19. ↑ Commun 2016, p. 83.
20. ↑ Commun 2016, p. 73.
21. ↑ Commun 2016, p. 78.
22. ↑ a et b Commun 2016, p. 88.
23. ↑ a et b Commun 2016, p. 89.
24. ↑ a b c d e et f Commun 2016, p. 104.
25. ↑ Commun 2016, p. 106.
26. ↑ Commun 2016, p. 115.
27. ↑ Commun 2016, p. 113.
28. ↑ Commun 2016, p. 152.
29. ↑ Commun 2016, p. 174.
30. ↑ Commun 2016, p. 175.
31. ↑ Commun 2016, p. 176.
32. ↑ Commun 2016, p. 188.
33. ↑ Commun 2016, p. 270.
34. ↑ Commun 2016, p. 271.
35. ↑ Commun 2016, p. 276.
36. ↑ Commun 2016, p. 320-325.
37. ↑ (en) Stephen Padgett, « Political Economy: The German
Model under Stress », in Stephen Padgett, William E. Paterson,
Gordon Smith, Developments in German Politics 3, Duke
University Press, 2003 (ISBN 978-0-8223-3266-4), pp. 126-127.
38. ↑ Eucken 1950, p. 41.
39. ↑ Commun 2016, p. 114.
40. ↑ a b c et d Commun 2016, p. 147.
41. ↑ Commun 2016, p. 118.
42. ↑ Commun 2016, p. 122.
43. ↑ Commun 2016, p. 124.
44. ↑ Commun 2016, p. 125.
45. ↑ Commun 2016 p.123.
46. ↑ Commun 2016 p.124.
47. ↑ Commun 2016 p.140.
48. ↑ Commun 2016 p.141.
49. ↑ a et b Commun 2016 p.143.
50. ↑ François Denord, Rachel Knaebel et Pierre Rimbert,
« L'ordolibéralisme allemand, cage de fer pour le Vieux
Continent : Le révélateur grec », Le Monde diplomatique, (lire en
ligne [archive])
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Walter Eucken
Wilhelm Röpke
Économie sociale de marché
ORDO (revue)
Liens externes
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Économie sociale de marché
janvier 1948
Sommaire
1 Naissance en Allemagne
2 Royaume-Uni
3 France
4 Évaluation
5 Union européenne
6 Chine
7 Suisse
8 Bibliographie
9 Notes et références
Naissance en Allemagne
On doit la première utilisation de ce terme à l'économiste
allemand Alfred Müller-Armack dans un ouvrage de 1946,
Wirtschaftslenkung und Markwirtschaft 1.
En juin 1948, Erhard, qui a été nommé par les Américains, décide
d'abolir le contrôle des prix que les nazis avaient instauré. Notons
toutefois qu'avant la guerre, Erhard ne s'était pas opposé à un
contrôle des prix lorsqu'il défendait les intérêts de l'industrie
légère au sein de son institut de recherche à Nuremberg (Institut
für Wirtschaftsbeobachtung der deutschen Fertigindustrie), qu'il
s'était prononcé favorablement à un contrôle modéré des prix afin
de lutter contre les monopoles dans l'industrie dans des articles,
et qu'il a même directement participé directement à l'élaboration
du plan quadriennal de 1936 à 1938 sous le régime national-
socialiste pour le compte de l'industrie légère5. Le vendredi 18
juin 1948, Erhard propose devant l'assemblée une loi de
libéralisation de l'économie, qui emporte l'assentiment de la
majorité. Toutefois, afin d'être adoptée, la mesure doit être
approuvée par les Alliés : Erhard effectue alors un passage en
force légal en outrepassant ses pouvoirs et déclare l'abolition des
contrôles sur l'économie et les prix le dimanche 20 juin 1948,
sans avertir les alliés4. Les Américains, sont sceptiques mais
laissent faire. Il se justifie le lundi devant le Parlement et les Alliés
et la réforme est définitivement adoptée le 24 juin 1948.
Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, l'expression est reprise dans les années 1970
dans la même acception que celle des ordolibéraux par le Center
for Policy Studies, qui réunissait les tories les plus libéraux, dont
Margaret Thatcher et Keith Joseph. Le centre se fit un moment
l'apologiste de l'économie sociale de marché, expression qui
permettait de rappeler que seule une économie de marché
pouvait permettre le progrès social7. L'ambiguïté de la formule
conduisit plus tard à son abandon.
France
Michel Foucault a aussi soutenu dans son cours du Collège de
France de l'année 1978-1979 que l'économie sociale de marché
est un courant de pensée néolibéral bien spécifique8.
Évaluation
Pour le philosophe conservateur britannique Roger Scruton,
l'économie sociale de marché est devenue en évoluant « une
institution étatiste, fortement régulée d'en haut, au profit de
puissants lobbies tels que les syndicats et la bureaucratie de
l'État-providence. Il se méfie de la propriété privée et de la libre
entreprise, se préoccupe avec obsession de l'égalité au sein des
relations contractuelles, et accueille favorablement tout dogme
égalitariste ». Si Scruton rejoint Wilhelm Röpke sur de nombreux
points notamment en partageant l'idée que le marché, s'il est
nécessaire, ne saurait suffire pour assurer la cohésion sociale, il
lui reproche cependant d'avoir adopté le point de vue de Marx
qu'il juge dommageable, selon lequel les institutions sociales sont
des produits de l'ordre économique plutôt que son fondement, ce
qui offre in fine des justifications à l'intervention de l'État dans
l'économie pour guérir les maux de la société13.
Union européenne
Le Traité de Lisbonne, tout comme le Traité de Rome de 2004
qu'il a vocation de remplacer, instaure l' « économie sociale de
marché » comme un des objectifs principaux de l'Union
européenne : « Elle (L'Union) œuvre pour [...] une économie
sociale de marché hautement compétitive [...] »14,15.
Chine
La Chine parle officiellement d'« économie socialiste de marché »
pour son système économique, qui est cependant (très) différent
d'une économie sociale de marché.
Suisse
On peut affirmer[Qui ?] que la Suisse a adopté un système
d'économie sociale de marché en précisant toutefois que l'État y
joue plutôt un rôle de facilitateur en protégeant les échanges
économiques que d'intervenant dans la mesure où la liberté
économique est garantie à l'article 27 de la Constitution fédérale
de 1999.
Bibliographie
François Bilger, 2005, L'école de Fribourg, l'ordolibéralisme
et l'économie sociale de marché, (Lire en Ligne [archive])
François Bilger, 2001, l'économie sociale de marché dans la
perspective française, (Lire en ligne [archive])
François Bilger, 1988, l'économie sociale de marché au siècle
des allemands (Lire en ligne [archive])
Michel Foucault, 2004, Naissance de la biopolitique, Hautes
études (Gallimard, seuil). Il s'agit des cours donnés au
Collège de France en 1978-1979. Ils portent sur le
néolibéralisme allemand et notamment sur les fondateurs de
l'économie sociale de marché.
Albert Kalaydjian et Hugues Portelli (eds), 1998, Les
démocrates-chrétiens et l'économie sociale de marché,
Economica.
Notes et références
1. ↑ Patricia Commun, « L’économie sociale de marché
allemande vue à travers les premiers discours de Ludwig
Erhard », dans Langue, économie et entreprise : le travail des
mots, Presses Sorbonne Nouvelle, coll. « Monde
germanophone », 18 septembre 2018 (ISBN 9782878548198,
lire en ligne [archive]), p. 41–57
2. ↑ a b et c in The Commanding Heights, The Battle for the
World Economy, Daniel Yergin, Joseph Stanislaw, 1998, p16-
19
3. ↑ Les ordolibéraux souhaitent notamment prévenir
cartellisation et monopolisation.
4. ↑ a et b Sylvain Broyer, « Retour à l’économie de marché : les
débats du conseil scientifique attaché à l’administration
économique de la Bizone », dans L'ordolibéralisme allemand,
CIRAC, 2003 (ISBN 9782905518316, DOI 10.4000/books.cirac.822,
lire en ligne [archive]), p. 201–219
5. ↑ Patricia Commun, « La conversion de Ludwig Erhard à
l’ordolibéralisme (1930-1950) », dans L'ordolibéralisme
allemand, CIRAC, 2003 (ISBN 9782905518316,
DOI 10.4000/books.cirac.821, lire en ligne [archive]), p. 175–199
6. ↑ https://de.wikiquote.org/wiki/Karl_Schiller [archive]
7. ↑ Margaret Thatcher, The Path to power, vo, Harper Collins,
1995, p. 251-252.
8. ↑ Foucault, 2004
9. ↑ Albert, Michel, 1930-, Capitalisme contre capitalisme,
Seuil, 1991 (ISBN 2020132079 et 9782020132077, OCLC 397391332,
lire en ligne [archive])
10. ↑ Anne-Marie Le Gloannec (dir.), L'Etat en Allemagne : La
République fédérale après la réunification, 2001
(ISBN 272460816X, lire en ligne [archive]), p. 183-211 (Chapitre 8,
écrit par Jean-Daniel Weisz)
11. ↑ Président d'Attac 22 - Membre du Conseil Scientifique
d'Attac [archive]
12. ↑ Extrait de l'article du 04/04/2005 de Serge Le Queau
(ATTAC) « Économie sociale de marché : un faux ami » cf
Économie sociale de marché : un faux ami [archive]:
"Attention, le terme « économie sociale de marché » (en
allemand Soziale Marktwirtschaft) est un faux ami comme on
dit en lexicologie, c’est une étiquette trompeuse. Il est
remarquable que pas un exégète du traité n’ait expliqué la
signification de cette locution pourtant omniprésente. S’ils
l’ignorent, c’est presque pire.... L’ « économie sociale de
marché » ne renvoie pas du tout à un mixte entre économie
sociale et économie de marché. Il s’agit d’un courant de
pensée né dans l’Allemagne fédérale d’après-guerre et
rassemblant des économistes conservateurs autour de la
revue ORDO (d’où l’autre nom de ce courant,
l’« ordolibéralisme »). Ses fondateurs, les économistes
Walter Eucken, Wilhelm Röpke et Alfred Müller-Armack ont
très largement influencé la politique économique des
chanceliers allemands, conservateurs (CDU) mais aussi
sociaux-démocrates (SPD), ce qui les a auréolé de la
paternité intellectuelle du « miracle économique ouest-
allemand »."
13. ↑ a et b firstprinciplesjournal.com [archive], Roger Scruton, The
Journey Home, Part I, conférence du 12 avril 2008.
14. ↑ Article 2 paragraphe 3 du traité de Lisbonne [archive]
15. ↑ Article I-3 paragraphe 3 du traité établissant une
constitution pour l'Europe [archive]
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