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E. Davalle Prolongement en souterrain de la ligne de chemin de fer Lausanne - Echallens - Bercher à Lausanne
O. Tappy Projet, dimensionnement et réalisation des ouvrages
J. Monod
J. Wilhelm Reconstruction du Port de Plaisance de la Pichette à Vevey - Les batardeaux cellulaires
O. Français
R. Farine N 1 - Consolidation du sous-sol par colonnes ballastrées pour les remblais de la jonction d'Yverdon
C . Voit Dimensionnement. Essais de charge.
P. Blanc
L. Denervaud Tunnels des Arrissoules. Géologie et problêmes posés par la présence d'une nappe d'eau
B. Stempel
Ch. Larbi Tunnels d'Arrissoules. Projet et problêmes d'exécution
P U B L I C AT I O N S d e l a S ociété S u i s s e de M éca n i q u e d e s S o l s et d e s R oc h e s
130 M ITTE I L U NG E N d e r Schweizerischen Gesellschaft f ü r B o d e n - und F e l s m ech a n i k
Réunion d'automne, 17 novembre 1994, Lausan ne - He rbsttag ung, 17. November 1994, Lausanne
E. Davalle Prolongement en souterrain de la l igne de chemin de fer Lausanne - Echallens - Bercher à Lausanne
O. Tappy Projet, dimensionnement et réalisation des ouvrages 3
21
J. Monod
J. Wilhelm Reconstruction du Port de Plaisance de la Pichette à Vevey - Les batardeaux cellulaires
Aspects géotechniques et techniques de fondation des Viaducs des Vaux et des Ponts de la Baume 37
O. Français
R. Farine N 1 - Consolidation du sous-sol par colonnes ballastrées pour les remblais de la jonction d'Yverdon
C . Voit Dimensionnement. Essais de charge. 49
P. Blanc
L. Denervaud Tunnels des Arrissoules. Géologie et problémes posés par la présence d'une nappe d'eau 83
B. Stempel
Ch. Larbi Tunnels d'Arrissoules. Projet et problémes d'exécution 87
P U B L I CAT I O N S de l a S oc i é té S uisse d e M écan i q u e d e s S o l s e t d e s R oc h e s
130 M ITT E I L U N G E N d e r Schweizerischen G esel lsch aft f ü r Boden- u n d F e l s m echan i k
Réun ion d ' automne, 17 novembre 1994, Lausanne - Herbsttagu ng, 17. November 1994, Lausanne
1. I N T R O D U CT I O N 2 . D E S C R I PT I O N G É N É R A L E D U P R O J E T
Le prolongement en souterrain d e l a ligne d u chemin d e fer Lausan Le nouveau tracé d e l a 1 êre étape décrit précédemment s'écarte de
ne - Echallens - Bercher (LEB) , de Chauderon jusqu'au Flon au cen la voie actuelle au droit de la rue de Strasbourg pour s'enfoncer en
tre ville de Lausanne, a été proposé par la direction du LEB à I'Office direction de I' Est en souterrain. Cela se fai! par une pente de 60%o,
fédéral des transports dans le cadre du projet Rail 2000. En effet, en puis par une trémie longue de 107 m, par une tranchée couverte de
reliant le LEB à la future gare du Flon, le projet correspond aux ob 36 m de longueur et, enfin, par un tunnel à simple voie long de 364 m
jectifs de Rail 2000 visant à améliorer les prestations des transports pour atteindre la nouvelle gare souterraine de Chauderon réalisée au
publics et à faciliter les transbordements entre les divers réseaux, no coeur de la place du même nom. La gare sera reliée à la surface par
tamment avec celui des CFF (fig. 1 ). En effet, i l faut rappeler que la des escaliers mécaniques se raccordant à un passage inférieur pour
future gare du Flon sera commune aux lignes de métro Lausanne piétons déjà existant. Cette premiêre étape est longue de 710 m, don!
Ouchy (LO). Lausanne-Gare (LG), Métro Ouest («T SOL"), puis plus 510 m réalisés totalement en souterrain (Fig. 2).
tard Métro Nord (prolongement des lignes LO et LG vers le Nord de Rappelons que la place Chauderon est actuellement traversée en sou
la Ville), et Métro Est (prolongement du «TSOL" vers I'Est lausan terrain dans le sens Est-Ouest par un passage routier avec des tré
nois). Par l'intermédiaire des métros LO et LG, cette interface sera re mies d'accês s ur place et s ur l'avenue de Morges. U ne bifurcation dé
liée à la gare CFF. bouchant sur l'avenue d'Echallens, en attente depuis les années 60,
sera réalisée par le LEB pour le compte de la Ville de Lausanne à la
En octobre 1 989, le Conseil fédéral a octroyé au LEB la nouvelle
suite des travaux actuels. Cette trémie sera située à une dizaine de
concession et le projet de mise à l'enquête a été déposé le mois sui
mêtres au-dessus du tunnel LEB.
La 2eme étape, prévue pour l'an 2000, comprendra un tunnel à double
vant.
Ne pouvant attendre les décisions politiques et administratives concer voie depuis la gare de Chauderon jusqu'au Flon, ainsi que les dispo
nant le plan partiel d'affectation de la vallée du Flon, dont dépend la sitions nécessaires au prolongement prévu des lignes LO et LG en
futu re gare commune, le projet a été scindé en deux étapes: direction du Nord de la ville. La longueur de cette étape finale sera de
1 êre étape: avenue d'Echallens - gare de Chauderon 445 m .
2ême étape: gare de Chauderon- gare du Flon La difficulté d e l a réalisation des d eu x étapes réside d u fait que l e site
de construction est fortement urbanisé, se trouve so us le domaine pu
Entre-temps, la mise en site réservé de la ligne du LEB sur l'avenue
blic et que les ouvrages souterrains sont à faible profondeur.
d'Echallens a été réalisée jusqu'au droit de la ru e de Strasbourg lors
des travaux de réfection et d'élargissement de cette avenue, opéra Les caractéristiques de géométrie ferroviaire ont été déterminées pour
tion achevée fin 1 991 . une vitesse de référence de 60 km/h, avec un rayon minimal de 180
-
- .....__ - - -
-- - -- - - - -
- - - - -
- - -
....... ....... - ....... - Fig. 1 : Transports
- -- - -- Publics Lausannois
-- -
- - en site propre
3
Fig. 2: Situation
schématique
du projet LEB
1"" étape
---
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aHuv1ons lacustres
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EXECUTION - l' Ef<"'E ze ETAPE - PROJET
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4
Tableau 1 :
y <l> C' E v caractéristiques mécaniques des so/s
kN/m3 o
kN/m" MN/m2 au temps T ==
Sois min moy max min moy max
Remblais 19.5 25 o 10 0.33
Morai ne 22.5 38 8 15 25 50 80 120 0.28
Moraine traitée par 23 32 200 570 0.20
«jet-grouting»
Molasse remaniée 23 22 o 50 0.32
Molasse dominante 24 25 25 40 65 100 200 300 0.35
marneuse
Molasse gréseuse 25 32 70 90 115 500 800 1050 0.30
Ces fraetures son! ouvertes dan s les banes gréseux, mais n'apparais Puits de Chauderon
sent pas dans les niveaux marneux. 11 n'y a pas de nappe phréatique
a) Fonctions et caractéristiques principales
sur le site, les quelques eireulations d'eau reneontrées dans les fis
sures se tarissant três rapidement. En phase d'exploitation , le puits de Chauderon au ra u ne double fone
Le tableau 1 indique les valeurs moyennes retenues, établies sur la tian :
base des sondages, des résultats des essais in situ et de eeux effee - relier le quai de la gare souterraine au passage inférieur pour pié
tués en laboratoire, tenant également eompte de l'expérienee de ees tons déjà existant,
types de terrains aequise par les eoneepteurs.
- fournir le volume néeessaire pour les loeaux d'exploitation de la fu
tu re gare (installations de séeurité, ventilation, ehauffage, batteries,
4. M O D E S D ' E XÉ C U T I O N groupe éleetrogêne de seeours, ete . . . ) .
D E S P R I N C I PA U X O U V R A G E S
Pendant les travaux, le puits remplit u ne fonetion eomplémentaire qui
Des eontraintes sévêres, notamment l a densité d u site urbain eons
est de permettre l'aeeês et la réalisation en souterrain de la gare pro
truit, la faible profondeur d'implantation assoeiés à la nature des ter
prement dite.
rains de eouverture et l'exigu"lté de la plaee disponible pour les instal
lations de ehantier en raison d'un trafie de surfaee intense, ont obli Le puits est eomposé de deux volumes :
gés les projeteurs à trouver des solutions originales pour réaliser eet
- eorps prineipal : 1 9,50 x 1 4,70 m, profondeur 25 m ,
important ensemble d'ouvrages.
- liaison avee le passage pour piétons : largeur 13,80 m , longueur
Les modes d'exéeution déerits ei-aprês ont tous fait l'objet de ealeuls 21 m,
poussés déerits au ehapitre 5 pour garantir, /ors de l'exéeution puis
- hauteur 3,50 (fig. 4) .
au stade définitif, un e séeurité suffisante vis-à-vis de la séeurité strue
turale et de l'état de serviee. Son implantation résulte de la prise en eompte de diverses eontrain
ere
La 1 étape du prolongement de la ligne du LEB eomprend la réali tes, dont l'utilisation du passage inférieur pour piétons eomme aeeês
sation des ouvrages suivants : et sortie de la nouvelle gare, le maintien de la eireulation routiêre en
surfaee avee déviations aeeeptables lors de toutes les phases des
- puits de Chauderon,
travaux et la d isposition des installations de ehantier.
- gare souterraine de Chauderon,
- travaux à eiel ouvert à l'avenue d'Eehallens : trémie et tranehée
eouverte.
- tunnel à simple voie, Fig. 4:
- ouvrages annexes. Coupes du puits d'acces et de la gare
5
Fig. 5a à 5d:
Réalisation de la da/le
de couverture et des parois
du tutur puits.
Fig. Sa:
tere étape.
Fig. Sb:
20m• étape.
Fig. Sc:
fnstallation de chantier.
6
Fig. Sd:
Vue aérienne de /'installation
de chantier.
7
Fig. 6:
Terrassement «en
taupe" sous da/le ni
veau 2.
Un trou de 9 x 9 m2 au centre des dalles est conservé pour permet Pour assurer la stabilité au flambage des profilés HEB 450, des an
tre l'accês et la suite du terrassement. Pour limiter les déformations crages du même type ont été mis en place dans la partie inférieure
des d al les au bord du trou, des tirants constitués par des barres Swiss du puits sous la dalle du niveau -2.
Gewi de 50 m m de diamêtre et reliés au sommier de la dai le de cou Enfín, les parois Est et Ouest ont été interrompues au niveau de l'ex
verture ont été mis en place. trados, face extérieure de la futu re excavation de la cavité de la gare.
Les dalles de la couverture et des niveaux -1 et - 2 reprennent les P o ur reprendre les charges verticales provenant des dalles supérieu
poussées horizontales du terrain et assurent ainsi la stabilité généra res et les transmettre dans les angles du puits, les murs voiles défi
le de l'ouvrage. nitifs ont dO être bétonnés avant le début de l 'excavation de la cavi
Les profilés HEB 340 s'arrêtent sur le toit de la molasse et ont donc té, les parois berlinoises ne pouvant retransmettre ces efforts.
une longueur variable. Leur pied est ancré par deux boulons « Dywi
dag, de diamêtre de 26,5 m m, précontraints à 20 tonnes.
8
Fig. B:
Gare de Chauderon:
vue des travaux.
�
SOUDURES EN USINE
OUALITE OC o
N
--�iiiil�ll ª7;�'
"'
1)
B_jl \�
-:
SOUDURóS EN USINE
366
OUALITE OC RES SWISS GEWI • 25 m m
L ONNEES SUR PlAOUE DE TETE
DETAIL SOUDURE
VUE EN PLAN (PROPOSITION)
SOUDURES EN USINE DE OUAUTE OC
Nb,. DE PASSE
o = POUR lA SOUDURE
Fig. 9:
Assemblage des cintres
en calotte.
9
� ��
� ��
Fig. 1 1:
Schéma de l'armature
0 28
ARMATURE DE UAISON SVtiSS GEWI mm
de renforcement
l
'- l
1
'-
10
Section < 150 m2 Section > 150 m2
Tableau 3:
Anneau extérieur
Dimensions de l'anneau extérieur
- Epaisseur du béton projeté 35em 45em et des voiles provisoires de la gare.
-Cintres réticulés Bernold IV-180-22 Bernold IV-220-26
- Espaeement des eintres 90 em 90 em
-Treillis:
minimal 121 8mm,e=15em 12110 mm,e= 15em
maximal 12112mm, e= 15 em 12114 mm,e= 15em
- Barre de renforeement au droit
des voiles entre les eintres 3 x 12120 mm 3 x 12128 mm
Voites provisoires
- Epaisseur du béton projeté 20 em 33 em
- Cintres rétieulés Bernold 111-120-30/20 Bernold 111-160-34/26
- Espaeement des eintres 90 em 90 em Fig. 12:
-Trei ll is : Gare de Chauderon:
minimal 121 8 mm,e= 15em 12110 mm,e= 15em excavation en section dividée.
maximal 121 12mm, e= 15em 12112mm,e=15em
Variante d'entreprise au droit du puits.
11
Travaux à ciel ouvert de l'avenue d' Echallens. Les solutions retenues pour renforeer le terrain e n place avant l'ex
La solution retenue a permis de maintenir l'exploitation de la ligne cavation sont de deux types.
jusqu'à l'ancienne gare terminale du LEB, pendant toute la durée des 1 ) su r les 18 premiers mêtres, réalisation d'une voOte parapluie, com
travaux. prenant 1 1 tubes d'acier à paroi épaisse, de 133 x 8,8 mm, équi
Des travaux préparatoires ont été réalisés pour libérer l'emprise de la pés de manchettes d'injeetion. Construite entre les parements des
nouvelle ligne (aménagements routiers et piétonniers, déplacements parois moulées, eette voOte couvre un segment de 90 degrés. L'ex
des différents réseaux, déplacement de la voie du LEB) avant le début trémité des tubes en aeier est noyée dans la dalle de eouverture
des travaux de l'ouvrage proprement dit. de la galerie. Quant aux appuis latéraux de eette voOte parapluie,
iis sont constitués par des eolonnes en «jet-grouting", jouant éga
Le tronçon réalisé à ciel ouvert comprend une trémie longue de 1 07
lement le rôle de renforcement des piédroits du tun n ei. Le pied de
m et une tranchée couverte de 36 m de longueur, le raeeordement à
ees colonnes est défini par le toit de la molasse sur lequel elles
niveau à la voie existante se faisant sur une longueur de 60 m envi
s'appuient.
ron.
La trémie a été réalisée selan deux proeédés de eonstruetion diffé 2) Sur les 72 m suivants, ou la couverture augmente progressive
rents suivant la profondeur à atteindre: tout d'abord, murs de soutê ment de 2,65 à 5,30 m, réalisation de eolonnes en «jet-grouting ..
nement classiques (eoffrages sur deux faces), puis parois moulées s ur tout le pourtour de la section d'excavation pour créer un are de
de 60 em d'épaisseur. La tranehée eouverte a été exéeutée de la façon terrain renforcé. La longueur des eolonnes est définie par le profil
suivante : d'exeavation, les colonnes latérales s'arrêtant sur le toit de la mo
lasse.
- parois moulées de 60 em d'épaisseur
- dalle de couverture bétonnée aprês un pré-terrassement Les calculs n umériques ont montré que la stabilité du front était suf
- terrassement «en taupe, fisante sans renforeement du terrain dans le front d'attaque.
- bétonnage du radier. P o ur que les eharges du terrain et les eharges extérieures soient trans
Le front d'attaque du tunnel se trouve à l'extrémité de la tranehée eou mises par l'intermédiaire des eolonnes eentrales au x eolonnes de bord
verte. fondées sur la molasse, il faut que dans le sens transversal les co
lonnes soient séeantes. Dans le sens longitudinal, i l a été admis que
celles-ci soient tangentes.
Tunnel à simple voie
Le tun ne l à simple voie est long de 364 m, pénétrant progressivement La voie LEB, toujours en service lors des travaux de «jet-grouting,
puis lors de l'excavation du tunnel, a défini en surface la limite Nord
dans la molasse. Mise à part une zone de transition d'environ 50 m à
de l'emprise disponible pour le «jet-grouting". De par la géométrie de
l'approche de la gare, la section est eonstante, en forme de fer à ehe
cette voie, l'emprise n'est pas eentrée su r l'axe du tunnel, mais se dé
val avec radier plat. Le gabarit d'espace libre a été établi conformé
cale progressivement vers le Sud et se rétréeit en direction de Chau
ment aux dispositions d'exéeution de l'ordonnance sur les chemins
deron. Ainsi, les colonnes côté voie sont inclinées, ee qui a nécessi
de fer. Des dégagements latéraux complémentaires y ont été intégrés
té la mise en plaee d'une armature Swiss Gewi de 50 mm de diamê
au profil pour répondre à la demande du Serviee du feu de la Ville de
tre dans ces colonnes (fig. 1 3 a et 13 b).
Lausanne. Le profil d'exeavation ainsi défini a une seetion de 40 m2
environ. Ces travaux de renforeement ont duré environ 5 mais pour réaliser
La position du portail pour l'attaque en souterrain a été fixée juste 962 eolonnes, dont 54 armées, totalisant 5955 m de forage, don! 4476
avant le resserrement de l'avenue d'Echallens, au droit des i m meu m i njeetés et 464 m armés.
bles nu méros 13 et 15, ee qui a permis de eonserver la eirculation bi Douze colonnes d'essai réalisées à l'intérieur de l'enceinte définitive
directionnelle sur ladite avenue. par les parois moulées ont permis d'optimiser les paramêtres d'injee
tion et de vérifier le diamêtre moyen des eolonnes.
a) Renforcement du terrain
La couverture en clé de voOte du portail est de 1 ,50 m seulement. Les Fig. 13: Tunnel simple voie.
conduites d'eau, gaz, et réseaux PTT sont situées perpendiculaire Fig. 13a (gauche): Renforcement du terrain par voOte parapluie.
ment à l'ouvrage, à environ 5 m derriêre le portail , la eouverture entre Fig. 13b (droite) : Tunne! simp/e voie renforcement du terrain par
ces eonduites et le profil d'exeavation de l'ouvrage étant de 50 em. «Jet-grouting".
palissade
Av. d'ECHALLENS
l l
ii
o
moraine
12
ETUDE NoRAPPORT SONDAGE PROFONDEUR NATURE DE LA ROCHE DATE
Jet- grouting
__ Résistance de pic
+-- Résistances résiduelles
Moraine en place
o 2 4 6 8 lO
13
modules de 30 mêtres de longueur, exceptée la gare qui est traitée - la nécessité de rester dans le cadre du budget financier établi au
comme un module de 1 20 mêtres de longueur. La séparation électri préalable.
que entre ces éléments est obtenue par l'interruption de l'armature. Pour ces raisons, de nombreuses analyses nu mériques poussées de
Les barres collectrices transversales ei longitudinales assurent la simulation ont été effectuées, contribuant à renforcer les choix tech
continuité à l'intérieur de l'élément. La section des barres collectrices niques retenus et finalement exécutés avec succês.
est de 400 mm2. Les connexions entre les éléments doivent être amo
vibles et contrôlables visuellement.
b) Généralités sur les modéles de calcul
Les méthodes de calcul classiques pourtant largement utilisées au
b) Bruits solidiens
jourd'hui par l'ingénieur praticien des sols, qui consistent à utiliser les
Les i mmeubles numéros 13 et 1 5 de l'avenue d'Echallens son! fon équations d'équilibre statique et de prédire le type de rupture du soi,
dés sur les bancs de molasse au travers desquelles l'excavation du ne sont pas suttisantes et satisfaisantes dans ce type d'étude com
tunnel a été faite. plexe.
Su r la chaussée, devant les immeubles, aucun bruit de l'activité sou En effet, il faut pouvoir assurer la prise en compte réaliste dans un
terraine n'était audible. Par contre, dan s les immeubles etjusque dan s même modêle unifié de tous les facteurs du problême posé, à savoir:
les étages supérieurs, les bruits lors de l'excavation de la molasse, - la stratigraphie irréguliêre et topologiquement variable du site.
transmis par la structure des bâtiments et amplifiés dans chaque piêce
par le phénomêne de caisse de résonnance, ont été mesurés jusqu'à - la géométrie évolutive de l'ouvrage, en particulier en phase de con-
61 dB(A). Le niveau de bruit a été considéré comme gênant, pendant struction.
la nuit seulement. - la prise en compte simultanément des contraintes ei des déforma
Ainsi l'horaire de travail normal 05h00 à 22h00 a dO être modifié tem tions, généralement calculées séparément.
porairement en interdisant l'excavation entre 1 9h00 et 07h0° Cette res - le traitement de matériaux constitutivement différents et à résistan-
triction a rapidement p u être levée, le front d'attaque s'enfonçant dan s ce temporellement variable.
le sous-sol et s'éloignant de ce fai! des fondations des immeubles. - l'introduction de l'état de contraintes initiales.
Pour répondre à toutes ces exigences, l'outil numérique utilisé est le
5. D I M E N S I O N N E M E N T progiciel MISES31 , basé entre autres s ur:
D E S O U V RA G E S SOUTE R RA I N S
- la méthode des éléments finis pour la discrétisation spatiale en 20
et 30.
a) Considérations générales - des lois constitutives non-linéaires élasto-visco-plastiques, don! le
Aujourd'hui, les problêmes posés au x ingénieurs civils dan s le do mai critêre de rupture de Mohr-Coulomb.
ne des ouvrages souterrains deviennent de plus en plus complexes. - les lois fondamentales de la mécanique des milieux continus
En effet, iis son! confrontés à plusieurs difficultés, souvent d'ailleurs
- le principe des déformations planes en 20, la déformation longitu-
concomitantes, don! en particulier :
dinale étant alors admise nulle.
- les conditions géographiques et géotechniques des sites de main s
Pour conforter notre démarche de calcul, des modélisations ont aussi
en moins favorables.
été réalisées avec le progiciel FLAC2, basé sur :
- la l imitation accrue des atteintes potentielles au x biens des person
- la méthode par différences finies en déformations et en contrain-
nes et au milieu naturel.
tes planes.
- les incertitudes permanente s su r la composition et le comportement - des lois constitutives élasto-plastiques.
réel du sous-sol.
Enfín, la méthode des réactions hyperstatiques a été utilisée et a per
- la nécessité de minimiser les coOts de construction par des métho- mis d'avoir une sensibilité sur les bornes supérieures des résultats
des d'exécution et d'utilisation des matériaux bien maltrisées. obtenus.
Alors, tenir compte de tau s ces facteurs, tout en assurant la sécurité
structurale requise des ouvrages, conduit à se tourner de p l us en p l us e) Résultats de l'analyse numérique
vers des outils d'aide à la décision modernes et performants. Ces der
Les ouvrages décrits au chapitre 4 ont fai! l'objet de calculs n u méri
n iers doivent permettre principalement des analyses paramétriques
ques poussés, en particulier:
et de sensibilités, des simulations des situations variables et évoluti
ves et de plusieurs types de comportements complexes, des interpré - la gare souterraine de Chauderon dans sa section la plus large,
tations de résultats tacilités et cela, dans un minimu m de temps d'ac - la gare souterraine de Chauderon dans une section intermédiaire,
tion . L'objectif est de permettre à l'ingénieur d'accroltre son sens cri
- le tunnel à simple voie dans la zone à faible couverture.
tique à partir d'informations plus complêtes, sécurisant et étayant sa
démarche scientifique pour converger vers des choix adaptés. Les modélisations entreprises avec MISES3 ont permis d'effectuer
e
les étapes suivantes :
L'étude de la 1 étape du prolongement en souterrain du LEB s'ins
ê,
crivait dans le cadre des difficultés citées précédemment. En particu - la discrétisation conforme de la géométrie de la stratigraphie du !er
lier, il tau! rappeler : rain, selan les données décrites au chapitre 3, et de la caverne
(fig. 15).
- la réalisation souterraine au coeur de la Ville de Lausanne.
l'établissement de l'état des contraintes i nitiales du terrain en place,
- la présence permanente en surface d'un trafic routier et piétonnier considéré comme isotropique et au comportement constitutif élas
soutenu. tique et, cela, à partir de valeurs du coefficient des terres au repos
- la faible couverture de soi de 1 2 m su r la caverne de la futu re gare Ko selan le tableau 4. Le présent calcul est effectué sans générer
de 200 m2 de section. de déformations du milieu.
- les caprices connus des variations stratigraphiques des couches - le calcul non-linéaire du comportement constitutif du soi (valeurs
molassiques et morainiques lausannoises. de y, E, v , C' et 0 du tableau 1 ) selan la loi incrémentale élasto-
Remblais 0.49
Moraine 0.39
Molasse remaniée 0.47
1 de TDV - Technische Datenverarbeitung - Graz (A)
Molasse plutôt marneuse 0.54
2 Fast Lagrangien Analysis oi Continua, ltasca Consulting Group
Ine. - Minneapolis , Minnesota (USA) Molasse p l utôt gréseuse 0.43
14
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Fig. 15:
a
Discrétisation de la
géométrie du terrain et
de la caverne de la gare
l
souterraine.
I N C R E M ENT DE SELON LOI DE
DEFORMATION HOOKE
do mo i n e Fig. 1 6:
dE dE dE
p���: A �
domoine
e p Loi constitutive élasto-visco-p/a
+
élastique
stique utilisée dans M/SES 3.
OL J. J da e dE
p
� \ SE LON FORMULE
---- CI-APRES
E (;
r-..,..·c_____ d ê f o r m o l l o n
e
L___ deformction
éloslique
L INCREMENT DE
___ plaslique CONTRAINTE
a P
dE = dÀ p
__c_o N��l�
PROPORTIONALITE
Surface plastique f en ( T, a)
visco-plastique avec surface de rupture de Mohr-Coulomb (fig. 1 6), Gare souterraine d e Chauderon
combiné avec la !oi de Hooke pour l'anneau de soutênement en béton .
Les résultats du calcul bidimensionnel par étapes successives de la
- les étapes d'excavation successives et de pose du soutênement, galerie au droit du puits ont permis de contrôler la faisabilité des dif
avec la possibilité de faire varier le module d'élasticité Eb du béton férents modes d'excavation décrits au chapitre 4, de justifier des dif
pour tenir compte d'une rigidité variable entre un béton jeune et férentes propositions constructives et de prouver la stabilité de l'ou
mature. vrage et les faibles répercutions en surface en termes de délorma
- la possibilité d'obtenir graphiquement l'évolution par étape: des dé tions. Les résultats des efforts intérieurs (M, N et T) dans l'anneau
placements, des efforts intérieurs dans l'anneau de soutênement béton du soutênement pour la section la plus critique son! donnés
en béton (M,N et T) et des zones plastifiées du massif de soi. dans fig . 1 7a à 1 7d.
15
�KNm KNm
kNm
kNm
576.4
� ' KNm
463.0
KNm KNm
86.7 1 53 . 7
(M) 339.8
(M)
KN KN KN
11 KN
-906.5 - 1 599.6 - 1 434.9
-944.8
- 03 . 6 - 1 1 36.7
(N)
0M
/-/;...··._.
t KN KN KN
(MOMENT FLECHISSANT)
__,!,
• (EFFORT TRANCHANT) - 1 1 97.0 - 2 1 55.2 KN - 1 931 . 1 - 1 1 1 7. 8
(EFFORT NORMAL)
___
(N)
Fig. 17 a Fig. 1 7 b
(M)
-2084.0 kN
(M)
- 1 7 1 7.8 KN - 1 707.1 KN
- 1 7 1 8 . 6 KN
Fig. 1 7 e Fig. 1 7 d
(N)
(M)
16
Fig. 19 (en haut, gauche et droit):
Gare souterraine de Chauderon.
Simulation 30 des étapes
d'excavation.
(M,N,T)
L'importance d'effectuer les calculs par étapes de construction a été comparaison avec et sans «Jetting" a été faite et cela pour un revê
i ei m i se en vale ur par le calcul plutôt académique réalisé et qui consis tement de la g al eri e supposé constitué d'un béton dit jeune (modu le
tait à imaginer l'excavation compléte en une seu le étape, (fig. 18). Les d'élasticité réduit), puis d'un béton dit vieux. Cela a été rendu possi
résultats sont fondamentalement différents, surtout pour le cas des ble en combinaison avec un e application progressive des charges du
moments fléchissants, et montrent qu'une économie certaine a p u être massif.
envisagée dans le futur revêtement par l'enregistrement d'efforts in
Les résultats montrent l'intérêt de cette consolidation par «jet-grou
térieurs localement moindres.
ting" q u i permet de limiter et de réduire d'un facteur 3 les déforma
Un calcul tridimensionnel a été également effectué, selan les sché tions en surface et d'un facteur 2 celles dans le tunnel. Dans le cadre
mas de fig. 19, pour vérifier le comportement spatial de la caverne . urbain de cette réalisation, ce g ain est fondamental. Le calcul a do ne
U ne réduction des efforts intérieurs voisine de 1 5% a pu être mise e n permis de justifier le choix constructif.
évidence e t un réglage des tranches d'étapes d'avancement longitu
dinal des travaux a pu être opéré.
d) Corrélation calcul numérique et mesures de contrôle «in situ"
Les conditions liées au site urbain, à la faible profondeur et à la na
Section intermédiaire de la caverne
ture des terrains rencontrés, ainsi que les dimensions des ouvrages
Dans le but de limiter le coOt du revêtement, une autre section a été à réaliser ont nécessité la mise en place d'appareils de mesure. Cela
analysée en détail . Cette caverne dite intermédiaire est à mi-chemin était nécessaire pour suivre quantitativement l'incidence des phases
entre la section la plus large de la caverne de la gare souterraine de de creusement et de construction su r l'évolution des déformations et
Chauderon et le tunnel à simple voie qui se dirige vers I'Ouest pour y des déplacements de l'ouvrage et du terrain l'encaissant, en fonction
rejoindre le tracé actuel. du temps écoulé.
Les nouvelles valeurs des efforts intérieurs sont données pour le stade L'interprétation des résultats des mesures a permis de suivre au cours
final (fig. 20). de chaque étape de travail, le comportement réel du terrain et de l'ou
vrage et de le comparer aux valeurs déduites des calculs.
Tunnel à simple voie Les chantiers étant toujours en cours et les mesures de contrôle «in
Comme indiqué au chapitre 4, § d), la couverture en clé de voOte du silu " nan terminées, il n'est pas possible de fournir aujourd'hui une
portail est de 1 .50 m seulement. L'objectif était donc de vérifier l'inté synthése rigoureuse d'une telle corrélation. EI le fera l'objet d'un arti
rêt d'opérer un renforcement du terrain par «jet-grouting•• . ele complémentaire ultérieurement.
La géométrie de l a si mulation numérique est donnée selan fig. 21 et li est d'ores et déjà possible de di re que globalement le massif de soi
les résu ltats des deux calculs effectués fig. 22 a et 22 b. En effet, u ne s'est comporté comme attendu.
17
AEI.1Bl.AIS
H-+-+-:+-K:�·
�ORAINE
1/ · . .
. . . :::::: :<':
0.21 cm
(M,N,T)
(M,N,Tl
BETON VIEUX
DEPLACEMENTS
Fig. 22 {droit):
Tunnel à simple voie. Résultats des efforts
intérieurs et des déplacements modélisés par
MISES 3.
À L ' AVA N C E M E N T E T A U C O U T
6 . A S P E C T S R E L AT I F S
18
e) Les intervenants
Les intervenants sont présentés dans le tableau 5, don né ci-aprês :
7. C O N C L U S I O N S
La 1 ére étape d u prolongement du LEB e n souterrain a nécessité la Adresse des auteurs: M. O. Tappy
mise en oeuvre de techniques particuliêres pour répondre à toutes Piguet + Associés l ngénieurs Conseils SA
les contraintes liées, d'une part à la faible profondeur d'implantation Av. de I'Université 24
associée à la nature des terrains de couverture et d'autre part à la 1 000 Lausanne 1 7
densité du site urbain construit et l'exiguHé de la place disponible pour
les installations de chantier. Dr. E . Davalle
Pour assurer dans toutes les phases d'exécution une sécurité suffi Monod lngénieurs Conseils SA
sante, de nombreuses vérifications numériques ont été entreprises. Chemin des Croisettes 22
En particulier des modélisations bi et tridimensionelles ont permis de 1 065 Epalinges
garantir une l i mitation des déformations en cours d'excavation des
ouvrages souterrains et d'appréhender au mieux le dimensionnement
des sections.
De plus u ne collaboration franche et sincêre entre les différents inter
venants - Maltre d'Ouvrage, ingénieurs, géomêtres et entreprises a
permis de développer un excellent climat de travail et de mener cette
tâche difficile à son terme.
Ainsi, malgré un report du début des travaux de 5 mais, l'ouverture
de la nouvelle gare reste fixée à fin mai 1 995 grâce notamment à u ne
avance de 2 mais prise lors des travaux d'exécution et sans dépas
sement du budget.
La 2éme étape devant conduire le LEB jusqu'à la gare du Flon devrait
être achevée d'ici à l' an 2000. Les crédits d'études ont été votés par
le Grand Conseil permettant l'élaboration du dossier d'enquête ces
prochains mais.
19
P U B L I CAT I O N S d e l a S o c i été S u i s s e d e M é ca n i q u e d e s S o l s e t d e s R o c h e s
130 M I TT E I L U N G E N d e r Schweizerischen Gesellschaft fü r B o d e n - u nd Felsmech a n i k
Réun ion d'au tomne, 17 novembre 1994, Lausanne - Herbsttag ung, 17. November 1994, Lausanne
1. I N T R O D U CT I O N 2 . D E S C R I PT I O N S O M M A I R E D E S O U V R A G E S
L e samedi 4 avril 1 987 ei sous les eoups répétés d e l a houle géné Le nouveau port de plaisanee d e l a Piehette-Est aux portes d e Vevey
rée par la Vaudaire, vent de Sud-Est, la digue prineipale flottante du est eonçu pour reeevoir plus de 370 bateaux. 11 est prineipalement
port de plaisanee de la Piehette-Est eéda. Les artieles de presse de eonstitué de trois digues de proteetion eontre les effets de houle qui
l'époque parlaient de "speetaele de désolation" ou eaissons flottants sont :
de la digue, pontons flottants ei bateaux éventrés s'entremêlaient et
a) La Digue de Vaudaire, à I'Est:
s'agitaient au gré des vagues.
- 32 m en double-rideau de palplanches profilées, ee dernier étant
Aprés plus de quatre années de proeédures administratives et juridi
aneré et remblayé de matériaux graveleux.
ques, le permis de eonstruire d'un nouveau port sur le lae Léman ei
s ur le même site que le préeédent était aeeordé. Les premiers travaux - 49 m de digue elassique en enroehements.
pouvaient débuter en janvier 1993, pour une durée d'une année et
b) La digue de la passe-Ouest, à I'Ouest :
demie de mise en oeuvre.
- 45 m en double-rideau de panneaux perforés, stabilisés par 13 ea
Le port de plaisanee reeonstruit a été eonçu sur le prineipe de base
dres métalliques. Ces perforations étaient une exigenee des Ser
de digues de proteetion rigides et fondé su r le fond du lae, eontraire
viees de la nature pour protéger la bioeénose.
ment au préeédent port qui était flottant. En partieulier, la digue prin
eipale qui fai! obstaele à la houle générée par la Vaudaire à I'Est et - 11 m en double-rideau de palplanehes profilées, eelui-ei ancré et
par le Vent à I'Ouest est eonstituée prineipalement de batardeaux ou remblayé de matériaux graveleux.
gabions eellulaires de grands diamétres. e) La digue principale, au Centre:
Cet exposé aborde exelusivement les aspeets géoteehniques ei de - 21 batardeaux ou gabions eellulaires de 1 0 .2 m de diamétre.
m i se en oeuvre de ees batardeaux cellulaires qui, à eux seuls, eons
tituent u ne premiére en Suisse pour ee type d'ouvrage. - 20 rideaux de ehieanes en palplanehes profilées et réalisées entre
les gabions, avee systéme de jours à la base pour favoriser les
Les diffieultés relatives aux études et surtout aux travaux son! pré
éehanges port-lae.
sentées et les teehniques eonstruetives partieuliéres utilisées pour ee
nouveau port déerites. L'intérieur du port est aménagé de pontons flottants, eux-mêmes fixés
en plan par plusieurs pieux métalliques embétonnés, points rigides
du systéme de stabilité des pontons. La situation générale des ouvra
Fig. 1: Situation générale des ouvrages du port de plaisance de la Pi ges du port est illustrée par la fig . 1 .
chette-Est.
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+
IQ l� ZC �
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L A C L E M A N
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21
Ga b i o n s
G1 4 G15 G1 6 G1 7 G18 G19 G20
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L_ -----------------
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350
P ro f i l en l o n g s t r a t i g ra p h i q u e
( P rofil s tongents oux g o bions)
d e s f o n d s l a c u stres
Côté lae Côté rive
éta b l i s d ' a p rê s l e s s o n d a g e s
toit des vases et sédiments lac ustres
- •• • • t o i t de l a moraine compoct
tions.
o
Botordeau circuloire
3. 1 Composition du sous-sol
Quatre campagnes géotechniques ont été entreprises sur le site du _&_e digue
port, à savoir :
- dans la cadre de l'ancien port flottant, en avril 1 9 8 4' , 8 sondages Rideau
ge des pontons.
Profil lae
lü l IS lE IN 353.00
j
Nijle ou de refus
sais de battage de palplanches s ur sites de gabions. 35 .40 35 .40
,_ õ l'essoi u vibro neeur
La composition générale de la stratigraphie rencontrée au fond du lae
�
352.00
" v'
"
/
est la suivante :
- vase et sédiments lacustres de 0.50 à 3.50 m d'épaisseur, fins et
351 . 1 0 (521)
'"
3 5 1 .00
f ..... - ...
l
l
d'épaisseur, de dépôts lacustres argilo-sableux. 349.00
L sise pr ue des pa i lan hos
cb
348.00
' De Cérenville Géotechnique S.A., Ecublens-Lausanne 1 2 3 4 5 6 7 8
22
3.3 Comportement d'ensemble des gabions cellulaires
Approx. 65 mm
1----- 500 mm
23
ticale par rotation d'un cadre basculant construit à cet effet. Ensuite,
elles étaient prises en charge par une grue flottante qui les présen
tait devant le gabarit de positionnement.
U ne vue d'ensemble du chantier des gabions cellulaires, avec u n élé
ment de palplanche en cours de pose, est donnée fig. 6. li s'agit en
l'occurrence du dernier élément de palplanche du batardeau, le 64'm•,
don! la mise en place à chaque fois était assez fastidieuse, comme
c'est généralement le cas pour les éléments de fermeture de tels ri
deaux ou les tire-forts et les vérins deviennent des outils indispensa
bles. On voit aussi sur l'image le ponton de transport et son support
basculant, ainsi que le ponton principal avec la grue de pose de pal
planches. Ce ponton repose s ur le fond lacustre à l'aide de quatre ap
puis d'angle coulissants. Remontés lorsque la barge se déplace d' un
gabion à l'autre, les pieds sont appuyés sur la moraine intermédiaire
aprês positionnement de la barge devant le gabion à exécuter. La
barge de pose est munie d'un cerceau de guidage qui épouse la forme
extérieure du rideau de palplanches. Le g u idage intérieur est assuré
par un cylindre métallique indépendant pourvu de 12 pieds télescopi
ques.
La réalisation du 1" gabion a pris plus de trois semaines, alors que le
dernier a été mis en oeuvre en 5 jours.
tement. On a donc décidé de construire u ne série d'engins et de dis La reconstruction du port a débuté en janvier 1 993 et les travaux ont
positifs facilitant leur transport et le ur m i se en place, en particulier un été achevés en mai 1 994 (fig. 8). Déduction faite d'un arrêt en juillet
palonnier de levage, une barge à support basculant et un gabarit de 1994 et de l'arrêt de fin d'année, les travaux ont duré 1 5 mois.
positionnement cylindrique. Au cours de ces mois d'exécution, on a mis en place environ 3000 t
de palplanches de divers types, 30 000 m' de remblais, 4000 t d'en
Le palonnier à plusieurs points d'attache a servi au déchargement des
rochements, plus de 1 000 m' de béton et on a battu plus de 400 m'
palplanches arrivant par camion sur le chantier et à les déposer sur
de pieux métalliques pour la passe-Ouest.
l'aire de stockage. E l les ont ensuite été reprises et déposées s ur u ne
barge qui les amenait jusqu'au gabion en cours de construction. Ar Au plus fort de son activité, soit en avril 1994, le chantier a occupé 1 8
rivées au lieu de pose, les palplanches ont été mises en position ver- personnes.
24
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Zschokk:eTravaux lacustres
Zschokke gros-<:leuvre
GRAPPE/JPR/3,8.94
Les travaux ont été réalisés par le Groupement G . RA P. P. E . , compo Adresses des auteurs: Jacques Monod
sé de S. A. Conrad Zschokke, Renens, Marti SA, Berne et Fehlmann ing. civil EPFUSIA
Travaux Hydrauliques S. A., Epalinges, piloté par l'entreprise Zschok Monod lngénieurs-Conseils SA
ke. Epalinges
5. C O N C L U S I O N S Jules Wilhelm
ing. civil B M E/SIA
La composition d u sous-sol trés irréguliére, même à d e faibles écarts S. A. Conrad Zschokke
de distance, a constitué la difficulté majeure à surmonter pour garan Renens
ti r une bon ne réalisation des gabions de la digue principale. L' impor
tante quantité de palplanches à mettre en oeuvre pour construire ces
batardeaux cellulaires ont nécessité un e bon ne précision comme u ne
excellente connaissance du comportement du sous-sol. Seu l s les es
sais de battage in situ ont apporté l'information vraiment utilisable avec
certitude en pareil cas.
Les mesures effectuées encore aujourd'hui sur le tiers des gabions
de la digue principale construite montrent que ces derniers sont ac
tuellement stables. Seuls les remblais enfermés dans les enceintes
métalliques poursuivent leurs tassements, convergeant vers un état
stable, sans incidence su r le reste des structures.
Plus généralement, les techniques de réalisations délicates ont été
parfaitement ma1trisées, par les entreprises, sans engendrer le moin
dre retard dans le programme des travaux.
25
P U B L I CAT I O N S d e l a S o c i é t é S u i s s e d e M é ca n iq u e d e s S o l s e t d e s R o c h e s
130 M ITTE I L U N G E N d e r Schweizerischen Gese l l sc h aft f ü r Bode n - u n d Fe l s m echan i k
Réunion d'automne, 1 7 novembre 1994, Lausanne - He rbsttag u ng, 1 7. November 1994, Lausanne
Fig. 1:
198 1 - Faiseeau des variantes étudiées
27
L.r /"é------
...."""'"
� ""'" �-=s-
lr!ll,-!
PONT DE C:UARNY PONT DE LA GOLAZ
Longueur: 420 m Longueur: 620 m Longueur: 4$0 m
Coilt: 1 4'000'000.- Coüt: 25'000 '000 .- C:oüt: 1 2'000'000 .-
J
...
à
&_,.
Tunnel des Arrissou/es
E'
_,.
� � �
� �
"
Pont de Cronay Pont sur la Mentue Viaduc des Vaux �
Km 95 Km 100 Km 105
jonction d'Yverdon-Sud, dont le trafic se répartit s u r la RC 401 (Lau Les 300 derniers métres des tunnels, vers les portails Est, seront ex
sanne - Yverdon) et sur la collectrice-sud de l'agglomération. cavés à ciel ouvert.
L'autoroute franchit le réseau routier local et le ruisseau du Buron par La ventilation longitudinale se ra assurée au moyen de ventilateurs ac
un double ouvrage en béton précontraint long de 185 m. La largeur célérateurs disposés en calotte.
de chaque ouvrage est de 18 m, compte tenu des voies d'entrée et
Atin de réduire le degré de pollution de la zone immédiatement voisi
de sortie de la jonction autoroutiére. La coupe en travers a été étu
ne des portails, des cheminées ont été prévues. Pour les deux tubes,
diée afin d' en alléger sa silhouette. Les bordures spéciales sont sou
la ventilation longitudinale est complétée par u n systéme d'aspiration
tenues par des béquilles ajourées.
et de captage de l' ai r vicié au x extrémités de chaque tube, à u ne dis
La culée Est se combine avec l'entrée du bâtiment de service des tun tance de 150 m environ des portails. L'illustration représente la che
nels de Pomy. L'autoroute pénétre ensuite en tunnel dans les "Côtes minée des portails Ouest, située au-dessus des Côtes de Sermuz.
de Sermuz,. Seule la partie qui dépasse les arbres de la forêt sera visible.
Par u ne large courbe de 1900 m de rayon, le tunnel de quelque 2980 L'éclairage des tunnels sera assuré par u ne ligne de luminaires (ban
m passe sous Pomy et débouche dans le vallon de Gy, sur la com deau) fixée à environ 80 em de l'axe central.
mune de Cuarny. Le tracé, reliant la plaine de I'Orbe au plateau de
Pour préserver un élément marquant du paysage et en raison du ca
Pomy-Cuarny, s'est élevé de 1 20 m avec une déclivité de 2,7 %.
ractére trés calme du village de Cuarny, une tranchée couverte de
Les deux tubes ont une section circulaire de 1 1 ,60 m de diamétre. 210 m a été prévue dans la colline de Champ Bally.
Po ur des raiso n s de sécurité, ceux-ci seront reliés par 3 galeries trans Le terrain accidenté et la forte pente transversale qui suit nécessitent
versales carrossables et par 6 galeries transversales piétonnes. successivement un pont à Cuarny de 420 m et à Cronay de 940 m .
28
1 8.00
l Bande d'arrêt
d'urgence
Voie d'entrée 2 voies d'autoroute
F_-
....,.. ·.c
-
- · · ; , · - -- . --
::
.: :. : . -:. :. . -:.
__..........
----�--�
/
.. .
Fig. 3:
Coupe-type ponts s ur le Buron
Aprês avoir passé en lisiêre de bois, le tracé pénêtre dans la forêt su r La route nationale, par son tracé en tunnel et en forêt, ne sera visible
5 km. que ponctuellement. Ce sera le cas à Cuarny ou e l le se siluera en te r
C'est au flanc du versant abrupt des «Côtes de Neyruz, et du «Châ rain agricole sur prês de 2 km.
telard, que l'autoroute doit pre n d re assise pour atteindre les hauteurs Du fai! de la topographie accidentée du tracé, les ouvrages, ponts et
de la fal ai se qui, à pic, domi ne le vallon de la Mentue. Celui-ci est fran tunnels représentent le 70 % de la longueur du tronçon su r soi vau
chi par un pont long de 620 m ei situé à 100 m au-dessus de la riviê dois.
re. Le profil en travers type de l'autoroute comprend deux chaussées de
Aprês être descendu jusqu'au niveau de 554 m, le tracé reprend de 7.75 m bordées de voies d'arrêt de 2.50 m et séparées par un terre
l'altitude avec u ne déclivité de 2,1 %. La vallée large du ruisseau des plein de 2.00 m. Cet espace doit être élargi à proximité des tunnels
Vaux est traversée par un viaduc de 1 1 00 m, le vallon de la Golaz par et entre les ponts.
un ouvrage de 450 m et La Baume par un pont de 180 m précédant Les conditions géologiques et les impératifs, liés à la protection des
l'entrée des tunnels d'Arrissoules. Les deux tubes de ceux-ci ont u ne
sources, ne permettent pas d'envisager l'infiltration directe des eaux
longueur de 3000 m, don! les % se trouvent su r le canton de Vaud. lis
de ruissellement. C'est la solution consistant à rej ete r les e au x de sur
débouchent s ur soi fribourgeois à 635 m d'altitude. La coupe-type est
face de la chaussée dans les cours d'eaux existants qui a été rete
identique à celle de Pomy.
nue. Les eaux seront collectées et acheminées vers deux exutoires,
le Buron ei la Mentue; les rejets seront précédés de bassins amortis
seurs de crues munis de séparateurs à huile.
Ainsi, l'autoroute Yverdon - Moral fai! partie de la nouvelle généra
tion des constructions routiêres. To us les critêres ont été pri s en consi-
Fig. 4: Coupe-type du tunne/ de Pomy
Ventilateur
Voussoir accélérateur
Luminaire
29
Bâti m e n t de service
Ca na l de ventilation
dération, conduisant à des tracés beaucoup plus coOteux, souvent Adresse de l'auteur: Robert Dubray
hétéroclites pour certains, mais qui respectent au mieux l'environne Canton de Vaud
ment h u main et naturel qu'elle traverse. Service des routes et des autoroutes
Les chantiers sur ce secteur ont débuté en été 1 993. Les deux tun Rue Caroline 7 bis
nels d'environ 3 km, étant les ouvrages les plus longs à réaliser, les 1014 Lausanne
premiers travaux ont consisté à aménager les accês à ces ouvrages,
à savoir le pont sur le Buron et celui de La Bau me.
La durée de construction des tunnels est de 5 ans pour le génie civil
et u n an pour les équipements. Les travaux des tunnels d'Arrissoules
débuteront cet automne, l'ouverture au trafic étant planifiée pour l'an
2000.
Le coOt global du troncon Yverdon - Arrissoules est estimé à environ
fr. 800 mio, ce qui revient à prês de 63 mio le kilomêtre.
30
P U B L I C AT I O N S d e l a S o c i é t é S u i s s e d e M é ca n i q u e d e s S o l s e t d e s R o c h e s
130 M ITT E I LU N G E N der Schwe i z e ri s c h e n Gesellschaft f ü r B o d e n - u nd F e l s m e ch a n i k
Réunion d'automne, 17 novembre 1994, Lausanne - Herbsttagu ng, 17. November 1994, Lausanne
31
3. HYDROGEOLOG I E La nappe principale est sous pression; elle tend à remonter dans les
niveaux palustres, en alimentant la nappe suspendue. En hautes
S u r l e tracé, d'Yverdon-Sud à Moral, i l existe plusieurs situations hy
eaux, la nappe phréatique atteint, voire dépasse, à plusieurs endroits,
drogéologiques :
la surface du terrain naturel, créant ainsi des inondations.
32
4.4 Molasse chattienne
11 s'agit des marnes bigarrées inférieures, des grés de Mathod, des calcaires d'eau douce et des marnes à gypse.
Types y (kN m ) · ' crc (MN m') · E (MN m-2) · crt (MN m-2)
·
moy. m ini maxi moy. m ini maxi moy. m ini maxi moy. m ini maxi
- - -
Marnes et
marnes gréseuses 22,0 19,1 24,7 2,5 0,26 4,8 225 20 430
En font partie : les grés de Cuarny, les marnes bigarrées supérieures et la Molasse grise de Lausanne.
Types y (kN · m·') crc (MN m ) · ' E (MN m-2) · crt ( M N m-2) ·
moy. m ini maxi moy. m ini maxi moy. m ini maxi moy. m ini maxi
- - -
Gres de Cuarny
Grés fins (24,7) (4,9) (350)
Marnes bigarrées
supérieures 23,7 23,0 24,5 8,3 2,0 18,5 1120 200 3000 0,7 0 ,4 1 ,6
Grés, Grés marneux,
marno-grés
Calcaires marneux 23,45 23,4 23,5 1 7,0 6,0 28,0 2800 1 000 4600 1 ,25 2,1 0 ,4
Marnes, marnes grés. 23,1 20,8 24,5 3,4 0,16 9,1 273 10 770 0,7 0 ,4 0,9
li s'agit des grés, grossiers, moyens ou fins, parfois marneux et des grés coquilliers.
Tableau 1
Types y (kN m )
· ' crc (MN · m ') E (MN m-2) · crt (MN m-2) ·
moy. m ini maxi moy. mini maxi moy. mi n i maxi moy. m ini maxi
Grés tendres (D) 21 ,7 20,4 23,1 2,0 0,5 4,6 374 60 1 000 0,2 0,1 0,2
Grés mi-durs (C) 22,8 1 9,0 26,8 4,9 0,9 1 4,1 877 140 3800 0,5 0,1 1 ,7
Grés durs (B) 24,4 22,4 25,8 18,3 6,4 49,6 4445 1 000 1 1 000 1 ,8 0,5 2,7
Grés trés durs (A) 25,7 24,8 26,3 27,5 8,4 44,8 1 0814 6900 1 6000 1 ,9 0,2 3,2
Tableau 2
MN m
Types y crc w crt Broyabilité Abra LCPC Eq. Otz Ouartz Calcite
t! m' M N · m·' % · ' % g/t % % %
Grés trés durs (A) 2,57 27,5 2,7 1 ,9 80,6 272 39,8 30 40
33
5 . P R O B L E M E S P O S E S PA R Q U E L Q U E S O U V R A G E S Le ehargement des eolonnes par les 8 mêtres de remblais est réali
PA R T I C U L I E R S sé et les tassomêtres plaeés dan s le soi de fondation indiquent un tas
sement aetuel de 45 em, bien inférieur aux 95 em estimés (sans eo
li est présenté ei-aprês quelques problêmes posés par les eonditions
lonnes).
géoteehniques lors de l'étude et la réalisation de eertains ouvrages.
34
Dan s le seeteur ou l'exeavation s'effeetue tout à la foi s dans la morai Lorsque le programme de eonstruetion le permet, u n e des solutions
ne et dans le roeher, la présenee de venues d'eau artésiennes, dans possible est la réalisation des remblais par étapes.
la Molasse mierofissurée et au eontaet avee la moraine, posent des
Dans le eas de sols trés eompressibles et peu perméables, la durée
problémes de stabilité importants.
de la eonsolidation, sous une eharge déterminée, peut atteindre plu
P o ur lutter eontre les instabilités, i l est prévu des puits de drainage et sieurs années; de ee fait, le remblai, done la ehaussée, tassera pen
des anerages. Atin de di mensionner eorreetement ees dispositifs, un e dant des années.
tranehée d'essai, en vraie grandeur, est en eours d'exeavation .
Pour aeeélérer la eonsolidation, on appliquera au remblai une sur
Parmi les renseignements aetuellement disponibles, i l faut eiter l'im eharge temporaire par rapport à sa hauteur théorique : on obtiendra
portant rabattement (15 à 20 métres) des niveaux d'eau obtenu par en quelques mois, avee la sureharge, le tassement que l'on au rait at
les pompes installées dans les puits de drainage i mplantés de part et tein!, avee la hauteur théorique, seulement aprés quelques années.
d'autre de eette tranehée, en erête des talus.
11 a fallu eonstruire des passages supérieurs sur l'autoroute pour ré
Grâee à ee fort rabattement, les talus sont stables et l'on n' a pas ob tablir le eheminement de eertaines voies. Les aeeés sont réalisés en
servé de soulévement du fond du terrassement, notament au eontaet remblais dont la hauteur atteint 5 à 6 m au-dessus d u terrain naturel.
moraine-Molasse.
Dans le eas du PS du Chemin de I'Estivage, eonstruit au K m 1 30.040;
Les paramétres géoteehniques (à long terme, durée de eonstruetion au droit du profil de mesure 280, on a u ne hauteur théorique du rem
4 ans) admis pour l'instant sont les suivants: blai de 4,2 m; l'épaisseur des sols trés eompressibles et peu résis
tants est de 2,45 métres, dont 1 , 6 m de tourbe.
La hauteur de la sureharge est de 1 ,O métre.
Masse
<j>' (o)
Formation Frottement Cohésion Vol. app.
C' (kN/m') Y (t/m ') Des mesures antérieures, dans les plaines du Rhône et de I'Orbe, ont
montré que les tourbes et les limons organiques donnaient un tasse
Moraine 29,5 9,1 2,2
ment primaire de 30 mm par métre de soi eompressible et pour une
Contaet morai ne l Molasse 25 o
sureharge de 0,5 m de remblai.
Molasse 20 o 10 - 2,45 (Mol.)
(interlit ineliné à 10° ) Pour une épaisseur eompressible de 2,45 m et pou r une hauteur de
Molasse 30 - 35 o - 10 remblai de 4,2 m, respeetivement de 5,2 m avee s ureharge, on a alors
(fraeture dans banes gréseux) (inclinaison 30 à 60° sur l'horizontale) un tassement primaire de 47 em, respeetivement de 59 em.
Toujours sur la base de résultats antérieurs, on peut admettre une
eompression seeondaire de 1 0 à 15 mm/an, soit u n tassement total
5.3 Remblais dans la plaine de la Broye
de 63 à 65 em aprés 4 ans.
Dans la plaine, la présenee, dés la surfaee, de sols de fondation mé
dioeres (alluvions maréeageuses sur alluvions laeustres) et de la Pour suivre l'évolution des tassements, des déformations horizonta
nappe phréatique, dont le niveau atteint parfois le terrain naturel, obli les du soi de fondation et des pressions interstieielles (qui eomman
ge les eonstrueteurs de l'autoroute à plaeer les ehaussées sur des dent fortement la résistanee au eisaillement), i l a été mis en plaee, au
remblais d'infrastrueture, de maniére à se mettre à l'abri des inonda profil 280, u n tassométre LMS-EPFL, une eellule G LOTZL à - 3 m de
tions et à obtenir une portanee suffisante. profondeur et un tube inelinométrique de 1 0 m de longueur.
75.0
Consolidation Compression seeondaire
primaire
63.0
;(
"
53.0 � ,..
... . .. .. . ,..
50.0 ·
·.
.
.
·
·.
..
· .
·
25.0
�r---�---;_--- __________,_________ _
0.000 8 2 4 6 4
4 6 8 10 4 6 10 4 6 8 10 8 10 2
1 989 1 990 1 99 1 1 992 1 993
1 Tassement (em] - 2 Remblai [dm] • • • • • •••
3 Pression interstieielle [kN · m·2] -
35
Su r la base des mesures exéeutées du 20 avri/ 1 989 au 18 aoOt 1 992, 6. C O N C L U S I O N
on obtient les résultats suivants (voir figure 2): Par ees quelques exemples, nous espérons avoir p u montrer eom
- pour le remblai surehargé (5,2 m) , le tassement total, au bou! de 4 bien les eonditions géoleehniques, d'Yverdon à Moral, sont diverses,
ans, est de 68 em; l'estimation (63-65 em) est done eorreete. souvent médioeres et combien e/les influent fortement s ur la eoneep
- la eonsolidation primaire (63 em) est atteinte au bou! de 9 - 10 mois tion et la réalisation des ouvrages à eonstruire su r ee troneon trés im
environ. portant de la route nationale 1 .
36
P U B L I CAT I O N S d e l a S o c i été S u i s s e d e M éc a n i q u e d e s S o l s e t d e s R o c h es
130 M ITTE I LU N G E N d e r Sc hwe izerisc h e n G ese l lschaft f ü r B o d e n - u nd F e l s m e c h a n i k
Réunion d'automne, 1 7 novembre 1994, Lausanne - He rbsttag ung, 17. November 1994, Lausanne
N 1 - Tronçon Yverdon-Arrissoules
Aspects géotechniques et techniques de fondation
des Viad ucs des Vaux et des Ponts de la Bau me
M. GENCER, ingénieur civil diplômé, Dr. ês Sciences Techniques
MOLASSE BURDIGALIENNE
Grês mi-dur
(pendage subhorizontal 0-1 0°)
Grês mi-dur
(pendage subhorizontal 0-1 0°)
�l �l
37
MOLASSE BURDIGALIENNE
Grés mi-dur prédominants
ZONE
§ � g § � � � �
D'INCERTITUDE
lzo� sobf�us�}
- § �
� �l �� �l �l �l �l �l �l �l �l
N N
Teneur en Rés. à l a
Poids vol. Rés. à l a Angle de Modu le
Catégorie e au com pression Cohésion Teneur en
apparent traction frottement d'élasticité Qualification
des gres calcite
y w cr, crt <P e E de l a
[kN/m3] [%] [MN/m2] [MN/m2] [o) [MN/m2] [MN/m2] [%] dureté
A 25. 0 -2 6.5 1. 3- 3.4 2 0- 4 0 0.8 - 3 4 3 -47 2. 0 -8. 0 7 000- 15 000 4 0 - >5 0 três dur
B 24. 0 -24.5 2. 0 - 13. 3 10- 30 0.8 -2. 6 4 0 -44 2. 0 -8. 0 1 000 - 10 000 30 - 35 (>5 0) du r
38
MOLASSE A FAIIILE I'KOI"'NUEUR MOLASSE A MOYENNE l'KOFONUEUR
d brH.,_,m
�th=lm minimum
h= 1 m minimum
MOLASSE A GRANIIE rROFONUEUR
SemtUt surpuits type PU2 StmeUt sur pieu typt P1 Semelle type SJ
en terrain mtublt
H= T0 -15 m �
, . . . · tH�IOm
. .
.. . .
. .
.
··:
.
, .
, ·. ..
. . · • . .
..
• ,. ; ' • l ,.
'l)'pe PVI
Semei/e sur puits jicflé dalis la molasse
résistance à la compression simple, soit de l'ordre de 15 M N/m' dans
le cas particulier des grês mi-durs (catégorie C). Si on admet que la
roche est totalement fissurée et réduite en morceaux, on peut alors
appliquer les théories de mécanique des sols pour estimer la capaci
té portante. A titre d'exemple, dan s le cas de soi s essentiellement gra
Terrain meubfe
veleux, avec un angle de frottement admis de <p = 40° et une cohé
sion nulle, la capacité portante d'une semelle carrée de 2 m de côté,
enterré de tous côtés, d'environ 1 m est de l'ordre de 3 M N/m'. Selan
le degré de fissuration de la roche d'appui, la capacité portante d'une
semelle sera donc comprise entre ces deux extrêmes.
D'autre part, on peut aussi fixer le taux de travail admissible qa en Molasse
sai ne
fonction du degré de fissuration caractérisé par le paramêtre ROD,
selan PECK (1 974) par exemple. La relation entre RQD et qa est illus
trée sur la figure 6. Les taux indiqués doivent dans tous les cas être PUITS
39
Cas @ SemeUe:r type SI 011 S2, ou semelle type SVJ
[
P e os ( p •er l • (Wf • W} cos cr]
t g 'P • e · L
....:
_ :... __,__
_ _ __:_
_ _ _ ___;':-
; ---'---::--:-- li> l. 3
Psin ( p . er; . r w, . W i sin a -A cos ( a . B }
ble jusqu'à 20% de la résistance à la compression simple dans le cas 1: Facteur d'influence qui dépend du type e t des dimen
de roches tendres et jusqu'à 1 0% pour les roches dures. Les tau x de sions de fondation (compris entre 1 et 3.4)
travail ainsi obtenus sont en général trés conservateurs. Er: Modu le de déformation du massif fissuré
D'une maniére générale, le choix du tau x de travail doit teni r compte,
Le module de déformation Er dépend essentiellement de l'intensité
en premier l ieu, des déformations que peuvent supporter les ouvra de la fissuration et de la déformabilité propre des fissures. Dans le
ges. Le degré de fissuration de la matrice rocheuse joue un rôle pré
cas d'un massif comportant un seul systéme de discontinuités hori
pondérant sur les tassements prévisibles sous les fondations.
zontales avec un espacement moyen t, le module Er peut être esti
Sur la base des indications données jusqu'ici, tenant compte de la mé par la relation suivante, GOODMAN (1 980) :
présence prédominante des grés mi-durs dans le soubassement ro
cheux et du degré de leur fissuration, les taux de travail conseillés
t · Kn
- = - + --
pour le dimensionnement des fondations sur semelles et puits peu Er E
profonds sont donnés dans le tableau 2. ou E est le module d'élasticité de la roche i ntacte et Kn représente
le module de rigidité des discontinuités.
Tassements
Les tassements des fondations sur la molasse, peuvent être estimer 5.2. Fondations sur puits ou pieux fichés dans la molasse
par exemple avec la méthode «élastique, selan la relation suivante Les pieux considérés ici sont du type forés, jusqu'à un diamétre de
(coefficient de poisson admis égale à 0.3) : 1 20 em environ. On entend par puits profond des éléments de fonda
tion de dimensions plus grandes que les pieux, réalisés soit par fora
S = � · 0.9 · 1 ge ou par excavation à l'abri d'un étayage.
Er
Ces deux types de fondation sont à appliquer dans les zones ou le
ou: s: Tassement de la fondation
toit de la roche molassique se trouve à grande profondeur ou encore
q: Contrainte sous la fondation dans les zones ou l'épaisseur de la molasse fracturée est relative
B: Largeur ou diamétre de la fondation ment importante.
40
Tassement des fondations sur puits ou pieux
30
Le frottement latéral est mobilisé pour de faibles déplacements de
l'ordre de 10 mm, voire inférieur, tandis que la mobilisation de la ré
25 sistance en pointe nécessite des déplacements nettement plus im
lA
portants de peut-être 30 à 40 m m. Le frottement latéral et la résistan
Jl
ce en pointe ne sont don e pas mobilisés dan s les mêmes proportions
L .
20 pour un déplacement don né.
Ç1
E . 11 convient de contrôler le tassement des fondations su r pieux ou puits
selan la démarche écrite ci-aprês :
ó
z
15
qa 6c mo:enne de la catégor . . � /· · s · . En tonction des dimensions choisies (diamêtre, fiche " h " dans la mo
/ / . · ·.
o lasse) la résistance en pointe mobilisée qpm est calculée par:
t- (bor�e supeneure pour
O" e · . ·
categorre C) ·.
.
/·
10
_.i. P - Qs
. ..
.
qpm = ---
.
.
.
A
OU: P = charge verticale totale à reprendre par le puits o u pieu
Qs = charge reprise en frottement latéral
o
A = section du pieu ou puits
f-o:"""'"'
o 20 40 60 80 1 00 Le tassement en pointe Sp peut être estimé à partir de la formule sui-
RQD [%] vante:
0.8 qpm D · ·
Sp - _
Er · n
Figure 6: Re/a tian R Q D - Taux de travail admissible (PECK) La valeur de qpm doit dans tous les cas être inférieure ou égale à la
résistance en pointe admissible qp conseillé.
Frottement latéral, résistance en pointe D est le diamêtre du puits. Le coefficient "n" qui dépend du rapport
«h/D» (longueur de pénétration dans la roche su r diamêtre du puits)
Le frottement latéral mobilisable q, sur le IOt d'un pieu ou puits peut
est comprise entre 1 .6 et 2. Er est le modu le de déformation du mas
être exprimé en fonction de la résistance à la compression simple de
si! rocheux fissuré.
la roche. Le frottement latéral dépend en outre de la rugosité de la
surface de contact entre rocher et fondation qui est fortement influen Le raccourcissement élastique du pieu ou du puits en admettant que
cée par la méthode de mise en place (forage, excavation au marteau celui-ci travaille comme u n e colonne et en négligeant le frottement la
pneumatique, minage, ete . . . ). Certains auteurs proposent qu'on peut téral du IOt contre les terrains meubles peut être estimé par la rela-
admettre pour des surfaces rugueuses u ne résistance au frottement tian suivante :
j usqu'à q, = crc/5 (crc résistance à la compression simple) . Dans le cas P + qpm · A .
Sel = L
d' un IOt relativement lisse, le frottement latéral est sensiblement plus 2 Eb · A ·
faible, il peut être estimé par la relation suivante: (ROWE et ARMI ou: L: longueur totale du puits ou pieu
TAG E , 1987). Eb : modu le d'élasticité du béton
q, = 0.25 -va: Le tassement total du puits ou pieu peut alors être vérifié par
La valeur de q, déterminée par cette formule doit être réduite en cas S total = Sp + Sel
de roches tendres ou três fissurées pour teni r compte de l'effet de dé En pratique, i l faudra procéder par tatonnement pour déterminer les
compression du massif encaissant lors du forage. dimensions et la profondeur de fiche optimum des puits ou pieux.
La résistance en pointe peut être estimée selan la relation emprique
proposée par HOEK ( 1 980) qui définit la résistance intrinsêque (critê
5.3. Stabilité des fondations sur versant
re de rupture) du massif rocheux comportant des discontinuités par :
Les piles qui seront situées sur les versants des vallons comportent
cr, = ( mcrc cr3 + scrc') '' + cr3
un risque d'instabilité compte tenu de la fracturation de la roche no
Les coefficients m et s dépendent de la nature et du degré de fractu tamment dan s les zones précisées à partir des données géologiques.
ration de la roche. Si on applique ce critêre de rupture à l'état de La stabilité générale des fondations su r versant doit être vérifiée sel o n
contrainte à la base du puits, la contrainte principale cr, correspond à
la méthode illustrée sur la figu re 5, qui consiste à contrôler l'équilibre
la résistance en pointe qp et la contrainte principale cr3 caractérise le
d'un coin à l'aval de la fondation délimitée par une discontinuité dé
tau x de confinement de la roche. P o ur des puits faiblement fichés dan s favorablement inclinée et passant par dessous le niveau d'appui . La
la roche, on peut admettre cr3 = Àcr, ou cr, est la contrainte verticale sécurité au glissement Fs su r le plan de discontinuité doit être supé
du e au poids des terrains à la profondeur de la pointe et À est un coef
rieure à 1 .3 dans le cas le plus défavorable d'inclinaison a.
ficient de poussée des terres. Le coefficient lc croít sensiblement quand
le puits pénêtre dans la roche. On admet en pratique u ne augmenta Dan s le cas des semelles s ur puits type PV1 , i l faudra augmenter la
tion de la résistance en pointe en fonction de la longueur de fiche. Les profondeur des puits pour satisfaire le critêre de stabilité qui se ra vrai
paramêtres de dimensionnement conseillés pour les grês burdiga semblablement déterminant pour le dimensionnement. Le cas
liens sont indiqués su r le tableau 3 .
qa No
[MNI/m2] du tro�on h = 3 m au minimu m 1 00 -
Frange superficielle
0.5 - 0.8 tous les tronçons
Grês tendre (cat. O)
h <: 3 m 200 - 250 min. 1 .2
41
échéant ce type de fondation serait en conséquence surdimension RÉFÉRENCES
né d'un strict point de vue portance et tassement, mais la stabilité gé - Peck R , Hanson W. et Thornburn (1 974)
nérale est améliorée notamment pour les raisons suivantes: Foundation Engineering, John Wiley, New York
Taut d'abord, la présence éventuelle d'une discontinuité défavorable - Hoek E. et Brown E.T.(1 980)
ment orientée sous les fondations ne peut être définie a priori. Selan Underground Excavations in Rock,
les études statistiques et probabilistes effectuées s ur la variabilité des lnstitution of M ining and Metallurgy
longueurs et inclinaisons des discontinuités en roche, on sait que la
- Norbert, géologues conseils
probabilité de rencontrer des fissures continues su r des longues dis
Rapports géologiques, Ponts de la Baume
tances diminue avec la profondeur (EINSTEIN et al, 1983) .
et Viaducs des Vaux, 1993 - 1 994
Le volume du coin susceptible de glisser augmente proportionnelle
- Einstein H . H . , Veneziano D., Baecher G . B . , O'Reilly K.J. ( 1983)
ment avec la profondeur des puits. La charge P transmise par les piles
The effect of Discontinuity Persistence an Rock Slope Stability
qui tend à déstabiliser le coin peut être négligeable par rapport au
Ini. J. Rock Mech, Min. Sei & Geomech. Abstr. Vol 20 No 5
poids du coin à partir d'une certaine profondeur. Dans ce cas, la sta
bilité naturelle du versant à l'origine ne sera pas modifiée par les fon - Rowe R. K. et Armitage H. H (1 987)
dations des piles, même si une discontinuité défavorable existe réel Theoritical Solutions for the Axial Deformation o f Drilled Shafts in
lement sous les fondations. Rock
Canadian Geotechnical Journal No. 24
6. F O N D AT I O N S D E S P O N T S D E LA B A U M E - Goodman, R . E (1980)
lntroduction to Rock Mechanics, John Wiley, New York
La faible épaisseur des terrains meubles dans l'emprise des ponts a
permis d'appuyer les fondations partout au sein de la molasse. Pour - Schopfer l Karakas SA, ingénieurs-géotechniciens
tenir compte, d'une part, de la fissuration et/ou altération de la tran Rapports géotechniques, Ponts de la Baume et Viaducs des
che supêrieure de cette molasse, et d'autre part, de la pente abrupte Vaux
des versants, le recours à des fondations s ur puits a été retenu comme
la solution la mieux appropriée. Adresse de l'auteur: M . GENCER
Du point de vue portance et stabilité et en relation de l'ensemble des Karakas & Francais SA
données géologiques et géomécaniques,le substratum molassique Bd de Grancy 1 9A
est subdivisé en trois tranches distinctes pour le dimensionnement 1006 LAUSAN N E
des fondations (Figure 1 ) .
Tranche l d'une épaisseur d e l'ordre de 5 m correspond à l a tranche R E M E R C I E M E NTS :
supêrieure fissurée de la roche, s ur laquelle i l est déconconseillé d'ap
L'auteur remercie sincêrement M. KARAKAS pour son soutien et ses
puyer les puits
commentaires uti les à la rédaction du présent exposé.
Tranche li dans laquelle l'appui est autorisé moyennant des contrain
tes réduites à la base des puits pour assurer la stabilité genérale des
fondations tenant compte de l'effet de la pente du versant.La profon
deur admise de cette zone est de l'ordre de 1 0 m au maximum.
Tranche 111 au sein de laquelle l'effet de la pente du versant su r la sta
bilité générale des fondations est atténué et la molasse devient mas
sive en fonction de la profondeur.
Lors de l 'exécution des puits de diamêtre 2.20 m, la qualité de la roche
rencontrée a été systématiquement vérifiée. Les puits ont été descen
dus dans la tranche 111 jusqu'à ce qu'on rencontre un fond de fouille
favorable pour appui.
7. S Y N T H E S E
Les deux ouvrages d'art qui font l'objet d e cet exposé s'intêgrent dan s
un contexte géologique que l'on peut qualifier globalement de favo
rable.
Les principes de dimensionnement ont été décrits exclusivement pour
les fondations appuyées sur le rocher : les fondations en terrain meu
ble présentent peu d'intérêt dans le cas particulier étudié.
Les versants des vallons son! instrumentés à l'aide des inclinomêtres
et extensomêtres pour déterminer la présence éventuelle de mouve
ments dan s les zones fracturées. Les mesures effectuées jusqu'à au
jourd'hui confirment la bonne stabilité des versants naturels.
42
P U B L I C AT I O N S de l a S o c i été S u i s s e d e M é ca n i q u e d e s S o l s e t d e s R o c h e s
130 M ITT E I L U N G E N d e r Schwe i z e ri s c h e n Gesellschaft f ü r Bode n - u n d F e l s m echan i k
Réunion d'automne, 1 7 novembre 1 994 , Lausanne - He rbsttag ung, 1 7. November 1 994 , Lausanne
�m@�����
ples de dimensionnement parfaitement réussis avec souvent, en gu i se
de conclusion, un diagramme montrant à quel point les prévisions fai 1 m
tes lors des études se sont vu confirmées lors de l'exécution de l'ou
NP1à5m l<·:·:-:·:-:-:-:-:-.:-:-:':':1
vrage.
Pour changer un peu , j e vai s commencer cet exposé en vous présen
tant un cas ou la concordance entre prévisions et réalité s'est révé
lée peu satisfaisante, et esquisser quelques tentatives d'explications;
le cas traité concerne le problême de la pénétration de pieux battus
Sable peu li moneux
préfabriqués dans u ne couche sableuse de compacité moyenne. et peu graveleux
Ensuite, et pour fini r de façon plus classique, je souhaite vous résu Moyen à assez compact
mer les principaux résultats enregistrés lors de deux essais d'appli
NSPT= 20à 40,par place 50
cation d'efforts horizontaux de divers types s ur des pieux ou groupes
de pieux battus verticaux.
Figure 1 :
1. P E N ET R AT I O N DE P I E U X B AT T U S
Profil géotechnique type
1 . 1. Exposé du probleme des zones compressibles de faible portance, et d'éviter d'avoir à ter
La plaine de la Broye, entre Payerne et Faoug, présente presque tou rasser dans des sables aquifêres sous le niveau de l'eau.
jours la même distribution de soi s, illustrée à la figu re no. 1 :
- des terrains superficiels, sableux ou argileux, peu compacts et ten 1.2 Passage inférieur des Eterpis
dres Cet ouvrage est situé à l'entrée Ouest d'Avenches. Lors de la mise
- des sols organiques, avec des passages franchement tourbeux en place des pieux battus, verticaux et inclinés, destinés à reprendre
les efforts transmis par les culées, différents problêmes son! surve
- enfin, des sables moyens à fins, presque sans gravier, de compa-
nus:
cité moyenne à assez élevée
- endommagement de certains pieux
La limite inférieure des sols organiques varie entre 2 ei 6 m de pro
fondeur; l'eau est présente parto ul, à faible profondeur. Pour des fon - refus au battage atteint beaucoup plus vite que prévu
dations, il s'agit donc d'une situation favorable pour le recours à des - longueur uti le extrêmement courte de certains pieux inclinés, avec
pieux battus, qui permettent de descendre les charges en dessous même renversement (voir figu re no. 2).
����r:--:
-
�· '
o
43
Pour notre société cette situation a constitué une surprise puisque la l'exécution de pressiomêtres dans ces sondages. Ces différents
zone de ce passage inférieur avait été étudiée par un sondage carot contrôles ont permis de fai re ressortir les points suivants:
té, et que des essais de portance dynamique (PDA) avaient été ef '
Sondages de contrôle: ces sondages ont été entrepris par la même
fectués sur deux pieux préalablement mis en place sans problême méthode de battage que le sondage préliminaire (voir figure no. 3);
particulier. Que s'est-il passé ? leurs résultats montrent qu'i/ n 'y a pas eu d'amélioration significative
de la compacité des sols suite à la mise en place des pieux de la fon
1 . 3 Eléments à disposition pour le prédimensionnement dation; il faut donc chercher ailleurs la cause de la mauvaise péné
de la longueur des pieux tration.
Chaque pieu de fondation était appelé à reprendre une charge effec Essais pressiométriques: les résistances ultimes calculées s ur la base
tive de l'ordre de 1 00 t; en conséquence, le ur charge ultime devait être de ces essais sont comprises entre 1 74 et 226 t, tout à fait compara
d'au moins 200 t. Les éléments à disposition pour prédimensionner bles aux valeurs décrites plus haut. Ces résultats confirment que le
la longueur de ces pieux étaient les suivants: soi ne s'est pas «amélioré » .
Sondage AV18: les résistances au battage DCG (mesurées pendant Nouveaux essais PDA:
l'exécution du sondage) son! illustrées à la figure no. 3. Ces valeurs
- pour deux des trois pieux contrôlés, les ré s istances ultimes sont
de battage, qui correspondent à environ 0.5 NSPT, montrent qu'il ne
comprises entre 1 20 et 140 t, nettement trop faibles
devait pas y avoir de diffic u ltés de pénétration j usqu'à l'altitude 427 m
environ ( 1 0 m de profondeur). le pieu 27, pieu d'essai initial, qui a dO être contrôlé avec une ral
Formules de battage: les résistances ultimes calculées pour un en longe, n'a pratiquement pas pu être enfoncé. Notons que le rende
foncement de 6 mm/coup étaient de 320 t selan Stern, de 200 t se lo n ment au battage est tombé de 80 à 40% (effet de la rallonge).
Crandall (voir figures no. 5 et 6).
Méthode de Ro//berg:l'application de cette méthode statistique, basée 1.5 Tentatives d'explications
su r la résistance au battage S PT, mei en évidence u ne résistance ul Les recherches faites à partir de tous ces éléments ont permis de met
time de l'ordre de 210 t. tre en évidence les points suivants:
Essai de portance dynamique PDA: deux pieux ont été mis en place
et testés dynamiquement avant le début du chantier, soit les numé
M7502-eterp i s _ ET-2
ros 2 ei 7. Ces essais ont montré les résultats suivants, illustrés aux
Coup 7� Dep l . po inte dyn . J Res . E-
figures no. 3 et 4:
- le battage des pieux a été arrêté vers 9.3 m de profondeur, avec Charge kH
�
des refus de 4 à 6 mm par coup (mouton de 6 t, chute de 0.8 m)
1500 2eee
',,�-------
__ Tete
- les résistances ultimes PDA, calculées selan la méthode CAPWAP
------ Po i nte
étaient de 1 92 t, respectivement 202 t.
�r-----.. �
Sur ces bases, résumées à la figu re no. 7, il a été conseillé aux pro
e.0
jeteurs de descendre les pieux jusqu'à l'altitude 428.50 m au moins, '
'
et de ne pas les arrêter avant d'obtenir des refus de 5 à 6 mm par
coup, dans les conditions de l'essai (mouton 6 t, chute 0.8 m, sans '------
rallonge). 16.0
�
i ,
Poids du mouton; 100kg 6 1. 6 1. 100kg 100kg
Hau t ru r de ehu te : 1 m o.Zo m r.aom 1 m 1m
k37 k37
k3 5 2 , k3 5
� 7
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i2
9 5
a.s
5
12
10 8 e--
'KH6 "
m"
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k30 k30
15
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17
k_ 7
b 12.5
9.3 o '---;--- 930
10
427 = 6 m m /cp = 4 m m /cp 13 427
�
. � 55 � 55
Figure 3 (à gauche):
� P/ des Eterpis. Comparaison de
differents diagrammes de batta
ge. Nombre de coups pour un
enfoncement de 1 O em.
44
400 ��----�
. .
Figure 5:
P! des Eterpis. Formule
de Stern, pieu d 55 em.
R 6 t, H = 80 em,
=
350 � \+· . . . .
.ü..U.U... .� ....I.l.. ''······-�-".\.1. .1......•......................••...••.••...•.••......-•.·······················-····················································
.. • . • -j
.
=
a; 300
bét. préfab, l = 1 O m
I
-1\- --······-·······-·-···-····-·-----··-···· ·······································-···-·····················-····-·············---------------------- ···· - -l
� 250 . . l j· .. .
� 200 �-:_ l· · j
� 1 50 f- i.· R �d�.
()i 1 00 j ·-·······1 · :� ·�-*---.---'*-·----
= no -16o .=
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50 mm
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1-.-,--.-.-,1--.-.-.-.--.
1 -.-,,-.-.--l,
0.0 E E 1 .0 2.0 3.0 4.0 5.0
E E
--t --o
Tassement pour 1 coup, en em
Figure 6:
P/ des Eterpis. Formule
\ de Cranda/1, pieu d = 55 em.
\ R 6 t, H 80 em,
\1
= =
É
bét. préfab, l 1 O m =
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25 l-
1\\
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à 100 t
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E E
0.00 1 .00 2.00 3.00 4.00 5.00
Tassement pour 1 coup, en em
l ;:� _ Q uit ·-+-- Qadm DCG (F=2.5) · ··B-··· Qadm DTU (F= 4)
Figure 7:
P/ des Eterpis.
400
Prédimensionnement de la
longueur des pieux. Résumé
des informations à disposition 350
RULT A P t Eu z (20 t. )
250 R�L_T_ _Pp�--�I_E_U_ _27 t192Ltl_
1 50
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<lJ __ _
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01 __
100
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50
o
o 2 3 4 5
Tass e m en t p o u r 1 cou p , e n e m .
E E
E E
..j ..0
45
- les pieux vertieaux battus dans les eonditions des essais prélimi lité, ear des eontraintes de traetion exeessives peuvent alors se dé
naires (hauteur de ehute de 0.8 m) ont été arrêtés environ 2 m trop velopper dans le pieu et provoquer des ruptures.
tôt, avee pourtant des refus en moyenne supérieurs au x valeurs re
eommandées (plus de 6 mm/eoup), probablement parce que l'ap 1.8 Recommandations pratiques
plication de la formule de Stern faisait ressortir une résistance ulti
me jugée suffisante par l'entreprise. Pour un ehantier de pieux battus, i l no us para1t néeessaire de préeo
niser les reeommandations suivantes:
- Les pieux vertieaux battus avee un e hauteur de ehute de 0.5 m seu
lement ont été arrêtés pratiquement aux mêmes profondeurs (trop obtenir du fabrieant de pieux toutes les indieations néeessaires:
faibles) que les préeédents, avee un refus moyen de 2.75 mm/eoup. date de fabrieation, résistanee en traetion et en eompression, ete.
li est intéressant de noter que, dan s le eas présent, les refus moyens 2 effeetuer avant le début du ehantier des essais de battage qui re
ont varié approximativement avec le carré des hauteurs de battage. produisent exaetement les eonditions du ehantier: mouton, hauteur
Ces résultats indiquent que les formules de battage ont tendanee de ehute, rallonge, obliquité, ete.
à sous-estimer la baisse de rendement résultant d'une diminution 3 lors de la mise en route du ehantier, eontrôler soigneusement l'in
de hauteur de battage, surtout lorsque eelle-ei se rapproehe de la stallation de battage et sa eonformité avee les essais.
«limite eritique» à partir de laquelle elle n'a plus d'effieacité. Cette 4 mettre en oeuvre une énergie de battage eompatible avee la na
valeur l imite est évidemment d'autant plus élevée que le diamêtre ture des sols et le diamêtre des pieux à mettre en plaee.
du pieu à mettre en plaee est plus important.
5 si e'est la formule de Stern qui est utilisée pour le dimensionne
- Les pieux obliques, battus en majorité avee une hauteur de ehute ment, appliquer un eoeffieient de séeurité d' au moins 3 su r la ehar
de 0.5 m, ont été arrêtés pour la plupart aprês une três faible pé ge ultime.
nétration, malgré des refus moyens de 1 .65 mm/eoup seulement.
Sur la base de tous les éléments à disposition, on a pu montrer 6 suivre le ehantier attentivement, surtout au début; exiger de l'en
treprise des rapports avee les refus des 3 - 4 derniers mêtres au
que, dans le eas partieulier, le rendement du battage oblique à 30°
a été trés faible, 3 à 4 fois inférieur à l'équiva/ent vertical. moins, pour tous les pieux.
2. E S S A I S DE C H A R G E H O R I Z O N TA L E
1 . 6 Formule de Stern
Au vu des observations faites au eours de eette étude, il est apparu Pour terminer, j'aimerais vous présenter, d e façon três résumée, les
résultats de deux essais de eharge horizontale effeetués toujours sur
qu'il fallait faire quelques réserves relatives à l'emploi de la formule
de Stern, eouramment employée dans notre région pour le dimen des pieux préfabriqués battus dans eette même plaine de la Broye,
sionnement des pieux battus. En partieulier: dan s la région d' Avenehes. En effet, ees essais ont débouehé s ur des
eonclusions pratiques, qui ont eonduit à des dimensionnement éeo
- parmi les formules dynamiques à disposition, Stern fournit presque nomiques, et qui pourraient être utilisées ailleurs, pour des ouvrages
systématiquement les valeurs les plus optimistes semblables. A ee stade, je préeise tout de suite que ees essais, ren
- les résistanees ultimes estimées par Stern ne sont pratiquement dus néeessaires par l'absenee d'informations direetement utilisables
jamais eonfirmées par les essais dynamiques PDA dans la littérature spéeialisée, ont pu être exéeutés grâee à l'intérêt
- dês que l'on se rapproehe de l'énergie-limite néeessaire à mettre porté par le Bureau des Autoroutes du eanton de Vaud, et notamment
un pieu en plaee (par exemple, ehute de 0.5 m pour un pieu de M. H. Fleiseher, ingénieur responsable des ouvrages.
055) , Stern sous-estime la perte d'énergie eorrespondante, et sur
estime done la portanee 2. 1 Estimation des effets d'une charge horizontale dynamique
- ee phénomêne est partieuliêrement sensible lors du battage de Cette étude a été eonduite dan s le eadre du di mensionnement du via
pieux obliques due du ehemin de I'Estivage par dessus la N 1 . Dans eette zone, les
- de même, l'effet souvent négatif d'une rallonge n'est pas pris en terrains sont semblables à eeux déerit préeédemment, avee u ne limi
eompte te inférieure des sols organiques vers 3 m de profondeur.
- la strueture même de la formule de Stern ne permet pas d'introdui Le eas de eharge déterminant pour le dimensionnement des fonda
re une diminution de rendement tions s'est avéré être eelui du ehoe induit par un véhieule qui viendrait
pereuter les piles du pont. Comme les earaetéristiques de déformabi
- le eoefficient de séeurité de 2, généralement admis par les entre lité et de résistanee des sols sous sollieitation horizontale jouent un
prises de battage avee la formule de Stern, est faible. La plupart rôle prépondérant dans ee dimensionnement, il a été déeidé de pro
des formules de battage ont des eoeffieients de séeurité nettement eéder à un essai in situ de eharge horizontale su r pieux pour les pré
plus élevés, pour tenir eompte de leur inévitable approximation. eiser.
11 faut done eonsidérer eette formule avee une eertaine prudenee, Les prineipaux résultats de l'étude sont illustrés à la figu re no. 8. Pour
même si son applieation n'a pas eonduit jusqu'à aujourd'hui à des ae des études futures, on peut mettre en évidenee les trois points sui
eidents speetaeulaires; en fait, e'est la séeurité des ouvrages qui est vants:
inférieure à ee que l'on imagine.
- le modu le de raideur à prendre en eompte pour modéliser les sols
En outre, i l existe probablement un faeteur favorable, à savoir le res organiques et la tourbe, dan s un ealeul élasto-plastique, est de 800
serrage du soi autour des pieux, qui survient en général avee le temps. t/m3
Bien entendu, il faut proserire fermement la proeédure eonstatée à
quelques reprises, qui eonsiste à déterminer la résistanee ultime d'un - pour les sables moyens sous-jaeents, eette valeur est de
pieu à partir du refus au rebattage, aprés resserrage du soi, avee la 50 000 t/m3, nettement p/us élevée que ce qui était imaginé avant
formule de Stern et une séeurité de 2 seulement ! l'essai
- enfin, les essais ont montré que la déformation initiale du pieu sou
mis à une eharge horizontale n' est que d'au maximum 70% des
1. 7 Endommagement des pieux
déformations finales; en eonséquenee, le moment à prendre en
L'entreprise a passé d'une ehute de 0.8 m à une ehute de 0 . 5 m à eompte pour le dimensionnement d'une eharge due à un ehoe est
eause de l'endommagement de quelques têtes de pieux, alors même d'au moins 30% inférieur à eelui obtenu par un ealeul «Statique».
que les earaetéristiques du battage n'avaient rien d'exeeptionnel: Pour simuler eet effet dans un ealeul élasto-plastique, on peut dou
mouton de 6 t, ehute de 0.8 m. A ee sujet on peut faire trois remar bler le modu/e de réaction horizontal des so/s organiques. Ce ré
ques : sultat est plutôt plus favorable que les quelques rares indieations
- bien entendu, il ne faut pas battre des pieux trop frais que l'on trouve dans la littérature à ee sujet.
- eomme mentionné par les fabrieants, une légêre fissuration en lin
de battage ne met pas en eause le bon fonetionnement d'un pieu 2.2 Essai de relaxation
- enfin, il faut faire attention à ne pas mettre en oeuvre une énergie Cet essai a été effeetué dans le eadre d u pont sur I'Arbogne, néees
de battage trop i mportante pour traverser les soi s de mauvaise qua- sité par le nouveau traeé de la RC 503e, à proximité du haras d'Aven-
46
Figure 8:
PS du chemin de l'estivage. 25
Essai de charge horizontale sur
pieu de fondation. 20
Distribution des moments,
pieu no. 1 15
§
-e 10
Q)
E
o
2 5
-5
o 2 3 4 5 6 7
Profondeur depuis le soi (m]
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67 27
e:
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...... 65 25
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LL . ·· ·· · ·
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63 - ············· · · · · ········ · · · ··
fin 27/9/9 1 . '(!)
o
. ..
62 ···--·-··-·- ··-··· ·········-·····-· --·· ·-·· ···-·-·······
début: 23/9/9 1 , 1 1 : 39 .. . .
61 ... 21
+-----�----�---+1
_ _
_
60 20
23 24 25 26 27 28
Temps [jours de septembre 1 99 1 ]
70
60
.:::.,
Q)
ü
......
50
o
LL
40
30
20
10
o
o 5 10 15 20 25 30 35
Déplacement [mm]
47
Figure 1 1 :
Pont s ur I'Arbogne.
Essai de relaxation
horizontale. Oiagramme
Force-Oéplacement.
Variation de l'épaisseur de
couches.
�
�
600
-g
S?
�
�
� 400 4-���?--cj---���----+---r---+
e
�
u.
20 40 60 80 100 120
Oéplacement de la fondation [mm]
48
P U B L I CAT I O N S d e l a S o c i été S u i s s e d e M écan i q u e d e s S o l s e t d e s R o c h e s
130 M ITTE I L U N G E N d e r Schweizerischen Gesellschaft f ü r B o d e n - u nd Felsm e c h a n i k
Réunion d'automne, 1 7 novembre 1 994, Lausanne - Herbsttag ung, 1 7. November 1 994, Lausanne
N1 Consolidation du sous-sol par colon nes bal lastées pour les remblais
-
49
Figure 2:
Situation schématique
FUTUR BA55 I N
A M O R T I 5 5 EUR D E CRUES
Em r ·, s e exécut i o n des
Co tonnes baL Lastées
Tableau 1 :
Les caractéristiques
principales moyennes
Couches idéalisées
N 'Y Su <p' e' Es
(SPT) kN/m 3 kN/m2 n kN/m2 M N/m2
B. Couche superficielle et/ou colluvions 4 - 8 1 9 - 20 30 - 50 23 - 27 o - 1o 2 - 4
(ép. 1 .5 - 2 . 0 m)
G. Dépôts g l acio-lacustres
> 25.0 m)
(ép.
G 2 . tendre en-dessous 2 - 6 1 8. 5 - 1 9. 5 20 - 35 20 - 25 o - 1o 5 - 10
50
- Couche superficielle terreuse (couche B)
D'une épaisseur de l'ordre de 1 .50 - 2.00 m, cette couche est consti
tuée de limons sableux argileux parfois sableux de consistance
moyenne ei de couleur brunâtre. 11 s'agit de sols relativement com
pressibles.
- Alluvions marécageuses (couche E)
Cette couche d'une épaisseur de l'ordre de 8.5 m est constituée d'une
succession de couches de limons argileux três organiques (limons
crayeux) ei de tourbe plus ou moins décomposée.
Ces sols son! excessivement compressibles ei emmagasinent une
nappe phréatique don! le niveau se confond avec le terrain naturel
Figure 4: Disposition en tripode des colonnes
pendant des périodes de pluviométrie élevée. s entre-axe entre les colonnes
=
l
varvés de l imons sableux et/ou de sables três limoneux. Le ur consis
A col
tance est moyenne sur la tranche supérieure d'environ 2 .50 m puis s D col D ter m= --
A ter
ei les deviennent tendre à assez tendre.
Cas 1 2.25 0.95 2.36 0 . 1 60
Les caractéristiques principales moyennes des couches observées
son! donnés dans le tableau 1 . Cas 2 2.00 0.95 2.10 0.205
l
3 . D I S P O S I T I O N D E S C O L O N N E S B A L LA S T E E S
Cas 3 2.1 0 0.95 2.205 0 . 1 85
l
R E S U LTA N T D U D I M E N S I O N N E M E N T D col = diamêtre réel moyen de la colonne aprês exécution
Dans l'ordre d'importance, l'exécution des colonnes ballastées avait
A col = surface de la colonne
pour but:
- d'assurer la stabilité générale des culées des ponts sur le Buron et A ter = surface du terrain traité
d'éviter des déformations importantes susceptibles de provoquer
des efforts de fluage latéraux su r les pieux.
- Cas 4
- d'assurer la stabilité des talus des remblais en bordure des futurs
bassins amortisseurs qui seront aménagés dans l'état définitif. Disposition selan une maille rectangulaire adaptée à la présence des
pieux sous la culée selan le schéma de la figu re 5 :
- de diminuer sensiblement les tassements des remblais d'accês alin
qu'ils soient compatibles avec ceux au droit des culées qui son! m = A col
fondées sur pieux pour le calcul d u rapport , cette maille rectangulaire a été
A ter
- d'accélérer les tassements ei déformations assimilée par simplification à une maille carrée.
:l
l
l
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A U TOROUTE Nl
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Pont
H 7 .OOm
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remb l a i s < remb ><
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Disoosition selon cas 1 ! Disoosition selon cas 2 Disoosition Disoos. �
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l
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16. 0 l
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l
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.
Couche
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P l eux •-45 c11
51
p col.
Cas 4
p so i
P i e ux
vert i coux
Figure 5: Disposition des colonnes sous culée (cas 4) Figure 6: Eta t des contraintes
4. DIM ENSIONNEMENT DES COLONNES Finalement et dans l'approche du calcul prévisionnel pour le dimen
BAL LASTEES sionnement des tassements et des détormations, le comportement
global d'une colonne peut, par analogie avec l'essai triaxial, se pré
4. 1 . Rappel du comportement d'une colonne senter selan trois cas distincts en relation avec les charges verticales
appliquées, soit :
Le comportement d'une colonne n'est pas du tout comparable à celui
d'un pieu, même si une colonne peut supporter une charge élevée - dans un stade élastique, la détormation de la colonne peut être es
pour autant que le terrain naturel assure un bon trettage. timée à l'aide de son module d'élasticité E.
Par conséquent, la charge verticale s ur un e colonne à un niveau don né - dans un stade «élasto-plastique" , c'est à dire la rupture a été at
variera en tonction de la contrainte horizontale dans le terrain natu teinte en certains points de la colonne, le calcul est identique à celui
rel. énoncé ci-dessus à condition de conna1tre le modu le de détorma
tion moyen de la colonne correspondant au déviateur cr'v - cr'h.
De plus, la pression appliquée par la charge des remblais se répartit
entre le terrain naturel et les colonnes. - et tinalement si la rupture est atteinte en tout point de la colonne,
Lorsque les colonnes sont trop chargées, elles vont se détormer par celle-ci est le siége de déformations plastiques (cr'h > p li m). La co
expansion et retouler le terrain qui les ceinture, ce qui conduit à une lonne se détorme de la même amplitude que le terrain . Pour cal
augmentation de la contrainte horizontale par suite de la contrainte culer les déformations verticales de la colonne, i l suttit de calculer
verticale dans la colonne jusqu'à un nouvel état d'équilibre. le tassement du soi.
Ce comportement est donc comparable à celui d'une éprouvette de On constate donc que pour l'estimation des tassements, i l est impar
matériau pulvérulent soumis à un essai triaxial (voir tigure 6). tan! que le réseau des colonnes soi! dimensionné de telle sorte que
le comportement de l'ensemble travaille «élastiquement».
Le caractére pulvérulent et par conséquent drainant du ballast per
met que l'on raisonne en contraintes ettectives à l'intérieur de la co
['4
lonne, ce qui permet d'écrire : 4.2. Méthode de dimensionnement
- cr' h max
J
<pcol Dans le choix de plusieurs méthodes de dimensionnement, nous
2
1t
cr' v lim � tg 2 + - avons opté pour une approche proposée en ltalie par G H IONNA et
JAM IOLKOWSKI (1 981 ) qui no us a parue la mieux adaptée au x condi
tions du projet.
cr' v li m � Kp col · cr' h max
Ei le préconise de détinir un maillage su r la base d' un calcul initial de
tassement pour que celui-ci soit compatible avec les exigences du
ou <p col = an g le de trottement interne du ballast dan s la colonne projet.
cr' v lirn � contrainte verticale maximum sur la colonne à l'ins Ensuite, la véritication de la stabilité interne de la colonne est déter
tant de la rupture minée par la charge qui s'exercera réellement au n iveau supérieur de
Kp col � coetticient de butée du ballast l'inclusion à la tin de la consolidation primaire en considérant que la
cr' h max = contrainte ettective maximale que le soi peut suppor- charge des remblais se répartit en surface su r la colonne et su r le !er
ter autour de la colonne. rain .
L'expansion latérale de la colonne peut être comparée à celle d'une L a figure 7 schématise cette répartition ainsi q u e les données géo
sonde pressiométrique, par la relation : métriques.
cr' h max = P lim - u li s'agit de déterminer la charge sur la colonne à long terme à la tin
de la consolidation primaire et de véritier la stabilité interne de celle
avec P lim � pression limite
ci. 11 est précisé que le di mensionnement est correct pour autant que
u pression interstitielle à la périphérie de la colonne
ge limite (Fs > 2) déterminée par la contrainte limite en tête de la co
�
la charge de la colonne soit intérieure ou égale à la moitié de la char
52
La eharge p l i m est proposée par l'équation générale suivante :
p li m = (cr'ho + Uo) + k ·
p du terrain naturel)
et k 4 (admis s ur la base des essais drainés réalisés avee
=
le pressiomêtre autoforeur)
Les valeurs «eu" à introduire son! eelles eorrespondant à l'état aprês
eonsolidation.
Le dimensionnement vérifié au stade de l'exécution avee les données
correspondent au eas le plus eritique (H remblai max) son! réeapitu
lés ci-aprês :
H remblai max = B.Om
po = 8 m x 20 kN/m3 + 20 kN/m2 1 80 kN/m2
=
H comprossible
A col
m = 0.205 (eas 1 derriêre eulée)
=
D ter A ter
cp ' eol = 40 ° an g le de frottement interne moyen du gravier mis en plaee
dans les colonnes.
. . ' par l e rapport d e pcoll im
Q uan! aux eoeff 1e1ents d e seeun. ' te' ca l e u l es -- 1-
pco
pour les de u x types de so l les p l us concernés, les valeurs ex-
trêmes suivantes ont été obtenues :
Fs eompris entre 1 .60 et 2.1 0 au niveau des tourbes (eouehe E 1 ) et
Figure 7: Répartition des contraintes en surface à long terme Fs eompris entre 1 .90 et 2.60 au niveau des l i mons organiques (eou
po charge répartie du remblai et de la surcharge ehe E2)
p col charge répartie agissant s ur la colonne P ar rapport au coeffieient de sécurité de 2, généralement requis par
p soi charge répartie agissant sur le terrain autour de l'in-
de eu admises pour les ealculs, le eoeffieient de séeurité n'est pas at
la méthode, on eonstate qu'avee la variante des valeurs inférieures
c/usion
H couche trés compressible tein!, notamment dans les tourbes (Fs m i n = 1 .60).
D col diamétre de la colonne
Néanmoins et pour eette valeur, on peut aussi spéeuler su r le fai! que
D ter diamétre du terrain traité et solidaire de la colonne
le diamêtre moyen ( D eol 0.95 m) pri s en eompte par les caleuls soi!
=
dans le maillage défini
en réalité plus grand et voisin du mêtre.
A col surface de la colonne
A ter surface du terrain traité et solidaire de la colonne dans
le maillage défini. 4.3. Estimation de la réduction des tassements due à la présence
substratum So/s compacts. des colonnes ballastées
Comme déjà évoqué, la méthode de dimensionnement décrite sous
4.2. eonsiste à définir dans un premier temps le maillage eorrespon
(Cu0)
tamment u ne cohésion accrue (cu , ) par rapport à la cohésion initiale dant à des tassements et déformations aeeeptables au voisinage de
la eulée.
Par suite, ee maillage est jugé satisfaisant si la eontrainte s'exerçant
à long terme sur l'inelusion est inférieure ou égale à la moitié de la
Pour la suite, les hypothêses proposées par les auteurs et les don eontrainte limite en tête de eelle-ci.
nées y relatives peuvent être résumées comme sui! :
On relêve que le tassement total de la eouehe E estimé sans eonso
- l'équation de répartition des contraintes à long terme sur la colon lidation préalable à l'arriêre de la eulée et dan s l'état définitif de l'amé
ne (figure 7) est la suivante: nagement des remblais est de 90 em environ.
Le maillage a done été dimensionné pour tenter de réduire ee tasse
po A ter = p col · A col + p soi (A ter - A col)
·
ment à des valeurs oscillant entre 30 et 50 em, selan les zones.
d'ou : Les deux méthodes retenues sont eommentées ci-aprês:
po A ter - p soi (A ter - A col)
·
p col =
A eol 4.3. 1 Méthode de PRIEBE
[ �]
• e t il cr h soi représente l'aceroissement d e la contrainte horizon
cp ol . tale dO à p soi
peol lim = tg2 4 5° + crh' max
- Un état hydrostatique du soi est admi s à l'interface avee le ballast,
attribué aux eonditions d'exéeution, soit:
ou crh' max = p lim ila h soi = p soi
53
les eoeffieients de réduetion de tassement dans l ' emprise des eolon
nes ballastées son! les suivants:
[
eement radial des points de la su rfaee extérieure d u tu be.
aux valeurs moyennes, elles eorrespondent aux eritêres i n itiaux des
Les ealeuls débouehent sur la relation finale suivante : déformations jugées eomme étant raisonnables vis-à-vis d e l'ouvra
ge à réaliser.
2 + f ( v, A coi / A ter)
po Ac o l
l
1
1 - v - 2 v2 1 - 2v + A eol l A ter pendant les travaux (voire juste avant eeux-ei) eeei en relation avee
Pour la valeur v = 1 13, � eorrespond aux résultats de l'abaque de les eontrôles effeetués, la teehnique d'exéeution ainsi q u e les déei
PRI EBE représenté par la figure 8. sions prises en eours des travaux.
A teriA eol = _2_ 5. 1. Dimensians des calannes réalisées par la méthade d'exécu-
m tian adaptée et adaptatian des mail/ages.
tassement du soi sans traitement
� eoeffieient de réduetion Au stade du projet, des eolonnes d'un diamêtre de 1 .1 0 m (A eol
=
= =
A ter réalisé, les travaux ont débutés par l'exéeution des eolonnes dans les
ee qui eorrespond au eoeffieient (�) de réduetion des tassements sui- zones de moindre importanee, à savoir :
vant :
�
= 1 + Aeol [ Eeol
_1
] - à l 'arriêre de la eulée (à plus de
remblais son! les moins hauts.
20 m) dans la partie ou les futurs
Ater Eter
- dans le voisinage des emplaeements prévus pour les essais de
Dans ee eas, on eonstate l'influenee des d ifférentes eouehes strati
eharge
graphiques que eonstituent les alluvions maréeageuses, à savoir qu'à
ehaeune d' e l le eorrespond un eoeffieient de réduetion � obtenu par la Les eontrôles et vérifieations effeetués aprês l'exéeution d e l'ordre de
relation préeitée. 200 eolonnes dans ees deux parties distinetes ont permis d e eonsta
ter q u e le diamêtre moyen d ' u ne eolonne réalisée pouvait être estimé
Néanmoins, i l est préeisé que dans la réalité, le rapport des modu les
de l'ordre de 0.95 m.
E eol l E te r ne peut pas être supérieur à la valeur proposée par SCH UL
ZE (1 978) déterminante dans notre eas, selon la relation Cette estimation préalable, vérifiée par la suite s ur l'ensemble du ehan
su ivante : tier, s'est avérée eorreete eeei su r la base :
E' soi tg2 (nl4 - <pl2) · In ( D ter l R eol) - de la détermination du poids vol umique apparent et du eoeffieient
de foisonnement des matériaux mis en plaee dans les eolonnes
Selon les dispositions des eolonnes eorrespondant aux travaux exé Les eontrôles ont aussi permis de vérifier que le d iamêtre de la eolon
eutés et figurant sur la eoupe sehématique (voir figures Nos 2 et 3), ne obtenu est plus faible dans la partie supérieure (de l'ordre de 80 à
54
Photo 1 :
Contrôle diamétre
effectif
se des vérins.
P col (cas 2 - avec surcharge) 550 kN + (20 kN. m·2 A ter) 620 kN
Une dalle de répartition en béton armé (figures 9 et 10) de surface
= · =
55
Hesure de contra i n tes totate et i n terst l t l e t te
Hesures de déformot i on
1 05 �or i �ont (l L&s
-fi2_ •
1 n c l 1 nometre
t i t i on
Hesures de déformat i on
ver t i cate de La
p taque
Hesures de déformat i on
vert i cate de La
•
Hesures de déformat i on
p Laque
vert l cates
E I , E2 - extensomêtres
extensomàtres P ! , P2 - ce t tu tes press i ons tota tes
- ce t tu tes press i ons l n t ers t i t i e t tes
I ! , 12 - i nc t i nomàtres
Figure 9: Vue en p/an - Essai de chargement sur une colonne Figure 1 O: Vue en p/an - Essai de chargement sur trois colonnes
- Diffusion des contraintes La charge de service a été déterminée en tenant compte d ' u n rem
blai de 8 . 0 m agissant su r la surface d'influence d' u ne respectivement
Des cellules pressiométriques à membranes et des piézométres à
trois colonnes, soit u ne charge de service de 550 kN pour la colonne
cordes vibrantes ont été disposés sur trois niveaux atin de su ivre l'évo
unique et 1 900 kN pour l'essai sur trois colonnes.
l ution des contraintes à chaque palier de charge.
La mise en c:euvre des appareils de mesures a été effectué par fora 6.5. Résultats
ge continu à rotation lente à proximité des colonnes selan les fig ures
9, 10 et 1 1 .
Essai sur une colonne ballastée
L'essai de charge su r un e colonne a compté 17 paliers de charge (dé
charge et recharge comprises) entre 1 60 kN et 1400 kN.
6.4. Déroulement des essais
Mesures de tassements en tête
Les essais ont été conduits conformément à la norme SIA 1 92, et ont
Les mesures des tassements totaux pour chaque palier de charge,
compris u n cycle de déchargement-rechargement à partir de la char
illustrés par la figure 12 permettent d e définir les valeurs caractéristi
ge de service suivi d'une mise en charge par paliers jusqu'à la rup
ques suivantes·
ture.
Tassement
Palier de charge 1 er cycle 2éme cycle
Figure 1 1 : Elévation schématique de l'instrumentation Charge de service (550 kN) 2.4 em 2.5 em
O à 3.0
Les résultats des mesures montrent clairement que la colonne se dé
forme de maniére significative de m. Entre 3.0 et 8.0 m de pro
fondeur, la charge résiduelle est transmise en bloc en pied de celle
A l lu v i ons
ci fichée dans la couche de sable.
locustres
essen t i e l lemen t Mesures inclinométriques
sob leuses
- 1 5. 00
...-:L.- La figure 1 5 q u i i l l ustre la déformation radiale en fonction de la pro
fondeur indique que des 500 kN, la colonne ballastée se déforme lo-
56
Photo 2: Mise en p/ace de /'in
strumentation
E
- 50.
E
-
-
e:
E
Cl) 1 00.
Cl)
In
In
1'11
1-
1 50.
250.
0.45
0.4
0.35
0.3
(j
Cl)
- 0.25
e:
Cl)
en
e: 0.2
1'11
1-
0.15
0.1
0.05
o
o 200 400 600 800 1 000 1 200 : 1 400
Paliers de charge(kN)
57
Paliers de charge (kN)
o 1 00 200 300 400 500 600 700 800 900 1 000
e:
E
o
- 10
� E
.e
s
e: -
20
e: Cl)
CI) "C
e: 30
�
e: .e
Cl) o...
E
'
--<>-- Tassement en surface
e. 4o
Cl> ca - -o - Tassement à 3.0 m
tn -
tn Cl)
�
- - o- - · Tassement à 5.0 m
"C 50
- <>-- - Tassement à 8.0 m
- -o - Tassement à 1 5.0 m
60
Mesures de tassements
g
...
Les mesures des tassements totaux du groupe de colonnes ballas
tées permettent de définir les valeurs caractéristiques suivantes (ta
ihoo bleau 2 ) :
'tl
e L a figure 1 7 ou l a charge appliquée e s t exprimée en contrainte a u soi
�
o.
de maniêre à effectuer une comparaison directe entre les deux es
sais ainsi que le tableau précédent appellent les commentaires sui
vants :
58
Tableau 2: Tassement
Les mesures des tassements 2eme cycle
san s
Paliers de charge 1er cycle 2eme cycle
tassement
du 1er cycle
E n effet, la figure 1 9 illustre cette évolution non linéaire des le palier En effet, on eonstate que la dissipation des surpressions interstitiel
de 2500 kN conformément à la détermination de la eharge de fluage les atteint 50 à 60 % en 240 min utes, ee qui confirme le earaetêre d rai
cité préeédemment. nan! des colonnes ballastées.
1 200
z- 1 000
�
-
� 800
Q)
I'G
.e:
u
Q) 600
"C
�
.! 400
'ii
Q.
200
o 5 10 15 20 25 30
Déformation radiale à 3.40 m (mm)
Figure 1 6: Essai sur une colonne déformation radiale à 3.40 m en fonction des paliers de charge.
5 -- . ._
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•• o
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-
· 3 Colonnes
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o
- - • -
w Essai complet
=
l-
20 · · o- - · 3 Colonnes •
sans le 1 er
eyele de charge
..
25 L-
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59
0.035
0.03
0.025
d 0.02
Cl)
-
e
&
e
0.01 5
C'CI
1-
0.01
0.005
o
o 500 1 000 1 500 2000 2500 3000 350(
Figure 18: Essai sur trois colonnes courbe de fluage Paliers de charge(kN)
6.6. Conclusions
Les résultats des essais de charge sur colonnes ballastées q u i ont
été présentées de maniêre succi ncte ont notamment permis de confir
mer le dimensionnement effectué et surtout se sont avérés d' u ne im
portance capitale pour l'adaptation des maillages des colonnes en
Figure 19: Déformation radiale en fonction de la profondeur cours d'exécution.
7. 1 Description de f'instrumentation
U ne instrumentation de contrôle a été mise en place en collaboration
:§::2.00
...
avec le laboratoire de mécanique des sols et des roches de I ' E P FL,
pour vérifier l e comportement général des remblais ainsi que de la
:l
Q) culée.
"C
e Cette instrumentation dont l'emplacement est représenté schémati
� 4.00
quement sur la figure No 2 comprenait l'appareillage suivant :
- 4 tassomêtres pour permettre la mesure des déformations vertica
les mis en place à l'arriêre de la culée (T 1 à T 3) ainsi qu'au droit
de l a rampe d'accês à la culée (T 4). Ces tassomêtres se situent à
l'aplomb des colonnes au niveau de la plate-forme en grave fi ltran
6 .00 te réaménagée.
Par rapport au terrain naturel initial , iis sont de l'ordre de 1 .20 à
1 . 4 0 m plus haut, compte ten u , d'une part du terrain qui est remon
té lors de l'exécution des colonnes, et d'autre part, de la plate-forme
en grave fi ltrante q u i a du être totalement réaménagée avant la
8.00
mise en place des remblais.
En définitive, le tassement du sous-sol du à cette surcharge initia
le n'est pas mesuré.
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0.025
z
�
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-- Prot. 3.0 m o
o
0.02 - - - Prot. 5.0 m
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eomportement global de l'ouvrage est to u t à fait satisfaisant et eonfor - des remblais d' u ne hauteur de l'ordre de 8 . 0 m ont pu être édifiés
me dans l'ensemble aux prévisions. s ur un e période relativement eourte e'est à di re 7 mo i s environ san s
On peut néanmoins eneore faire les eommentaires suivants sur les probléme majeur tant du point de vue de la stabilité générale que
résultats obtenus au droit des tassométres T 1 et T 4 (figu res 21 et des déformations vertieales et fluage latéral .
22). Seuls des tassements plus importants ont été observés dans la
- Les press ions interstitielles mesurées au droit des tassométres T zo ne du tassométre T4 et doivent être attribués à un aménagement
1 à T 3 ne montrent pratiquement pas d'augmentation de pression trop rapide des remblais entre 2 et 6.2 m.
lors des ehargements. - les mesures de déplaeements horizontaux obtenues par les incli
Les eourbes trés semblables entre les deux eellules aux deux dif nométres mis en plaee au pied des talus des remblais indiquent
férents niveaux sont le reflet de la variation de la nappe phréatique. des valeurs aeeeptables qui sont déjà en voie de stabilisation.On
peut affirmer que les faibles déformations q u i doivent résulter au
- Les valeurs de tasse ment mesu rées au droit de T 1 à T 3 sont
voisinage de la eulée ne doivent pas oeeasionner d'efforts parasi
eonformes au x prévisions. l i faut teni r eompte que ees tassements
taires importants sur les pieux.
sont également influ eneés par la eonsolidation de la eouehe (G) en
profondeu r q u i se ra de trés longu e durée et qui peut atteindre l'ordre - les tassements ne sont bien entendu pas eneore aehevés et i l n'est
de 25 à 30 em su r l'emprise de l'ouvrage selan les estimations. pas possible de tirer des eonelusions défin itives. Néanmoins, les
valeurs obtenues paraissent être dans les prévisions.
- A l'emplaeement de T 4, la pression interstitielle a aeeusé un e aug
mentation importante de 35 kN/m2. Cette montée s'est man ifestée Pour eomparaison les tassements prévisibles estimés au droit du
pendant le remblayage entre 2 . 0 et 6.20 m. L'examen de la eour tassométre T 1, sont les su ivants :
be des tassements montre que le remblayage aurait du être inter Couehe E Consolidation primaire (oedométre) 90 em
rompu vers 4.0 m de profondeur alin d'attendre un e dissipation des
Consolidation seeondaire (Gibson et Lo) 15 em
pressions.
Cette attente aurait permis, selan le principe déjà déerit, d'obtenir Total 1 05 em
un meilleur frettage des eolonnes par u ne amélioration des para Réduetion du tassement de la eouehe E grâee
métres du soi en plaee. . o 1 05
aux eolonnes ballastees selan Pri ebe - = - 48 em
On peut done d i re que le tassement parasitaire est des domaines � 2.2
élasto-plastiques, voire plastiques. Couehe F Consolidation instantanée 3 em
Néanmoins, et aprés dissipation des pressions, on eonstate qu'un Couehe G Consolidation primaire 30 em
nouvel état d'éq u i l ibre s'est établi et se man ifeste par u ne pente de
Total des tassements prévisibles env 80 em
la eourbe de tasse ment semblable à eelle du tassométre T1 avee
laquelle elle peut être eomparée. On eonstate done que le tassement mesuré à ee jour au droit de T1
(42 em) est à pei ne supérieur à 50% de la valeur prévisible.
- En ee qui eoneerne les résu ltats des mesu res inclinométriques (fi
g u res 23, 24) présentés au x de u x emplaeements prineipaux au droit Au vu des remblais aetuellement aménagés q u i sont aehevés depuis
de la eulée nord, on eonstate que les déformations dues au fluage un mais, o n peut déjà apparemment pronostiquer des tassements de
latéral eonfirment le bon eomportement général de la eulée et des moins grandes envergu res dans l'état définitif.
talus adjaeents.
- Pour atteindre la stabilisation des tassements (figu res 21 et 22) , on
En effet, les déformations maximu m mesurées au droit de l 2 sont eonstate que la durée dépendra de la eonsolidation de la eouehe
observées su r toute la hauteur de la eouehe trés eompressible at- G , qui pou rra s'étendre eneore sur plusieurs mais .
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Date
Figure 2 1 : Evolution des pressions interstitielles et des tassements en fonction de la hauteur du remblai au droit du tassometreT1.
Remerciements Références
Les auteurs remercient M M . D U BRAY, FLEISCH E R et G RAF du Ser
BALAAM N. R, POULOS H. G. ( 1 983). The Behaviour of foundations
vice des Routes Nationales du Canton de Vaud pour leurs appuis et
encou ragements dans la réalisation de ces travaux, ainsi que M . G . supported by clays stabilized by stone col u m n s , C . R . 8th european
STE I NMAN N , collaborateur scientifique a u LMS d e I ' E P FL. Conf. on S M F E , Helsinki, mai 1 983, Vol. 1 .
62
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Date
Figure 22: Evolution des pressions interstitielles et des tassements en fonction de la hauteur du remblai au droit du tassometreT1.
DATYE K. R . , ( 1982), Settlement and bearing capacity of foundation G H IONNA V. , JAMIOLKOWSKI M . , ( 1981 ) , Colonne di ghiaia X Ciclo
system with stone col u m n s , C . R . Symposium on Soi/ and rock i mpro di conferenze ded icate ai problemi d i meccanica dei terreni e inge
vement techniques including geotextiles, reinforced earth and modern gneria de/le fondazioni metodi di migl ioramento dei terre n i , Politecni
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eh. V l / 1 . 1 983, Vol. 1 .
63
Déplacement ( mm ) Déplacement ( mm )
o 10 20 30 40 50 60 70 80 o 10 20 30 40 50 60 70 80
0 . 00 - 1 .00
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1 3. 00 1 3.00
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1 4.00 ll 1 4.00
- . - - 22 07 94
21 09 94 21 09 94
1 5.00 1 5.00
Figure 23: Résultats inclinométriques au nord de la culée Figure 24: lnclinométre No 3 : résultats inclinométriques à l'est de la
culée
GOUG H N O U R R . R . , Bayuk A. A ( 1 979). Analysis of stone column P R I E B E H . , ( 1 978), Abschatzung des Scherwiderstandes eines durch
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1 0e Conf. i n t . mécanique d e s sols et travaux de fondations, Stock
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64
P U B L I C AT I O N S de l a S o c i été S u i s s e d e M é c a n i q u e d e s S o l s e t d e s R o c h e s
130 M I TT E I L U N G E N d e r Schweizerischen Gesellschaft fü r Bode n - u n d F e l s m e c h a n i k
Réunion d'automne, 1 7 novembre 1 994, Lausanne - He rbsttag ung, 1 7. November 1 994, Lausanne
P R ÉA M B U L E F O N C T I O N D ' U N E C O L O N N E B A L L A ST É E
Le procédé des colonnes ballastées est un dérivé de la technique de Augmentation de la foree portante du sous-sol par:
la vibroflottation (compactage par vibrations) mais, utilisé dans des - compactage d u soi
soi s cohésifs, comme li mo n et argile, dan s lesquelles la cohésion rend - effet de drainage
la liquéfaction par le vibrateur impossible. - "effet de pieu» (augmentation d u module d'élastieité ME et de la
Dans ce eas, on a reeours à une ineorporation de matériaux sélee résistanee au cisaillement)
tionnés, de préférenee de gros diamétre, anguleux et peu abrasifs
(ballast) .
D E S C R I PT I O N D E S T R AVA U X
li existe deux méthodes pour la mise en plaee du ballast: Deux maehines étaient nécessaires pour exécuter les 1 300 colonnes
Par voie humide: dans les délais i mpartis.
La deseente du vibrateur est faei litée par des jets d'eau en poin Le Maitre d'ouvrage avait opté pour la méthode par voie séehe, ee
te. Les matériaux sont introduits depuis la surfaee dans l'espaee qui présentait u n avantage au niveau de la propreté d e la plate-forme.
annulaire qui existe entre le vibrateur et la paroi du trou que le vi La plate-forme elle-même était eonstituée d'une eouche de g rave tout
brateur a fait dans le terrain. venant d'une épaisseur de 60 em posé su r un géotextile. En effet, la
nature du sous-sol et la présence d'une nappe à faible profondeur
Par voie seche:
rendaient impossible toute cireulation sur le terrain naturel.
Le vibrateur est enfoncé dans le soi sous l'action de son poids et
Les earaetéristiques des deux équipements étaient les suivantes :
des vibrations, sans injection d'eau. Les matériaux son! mis en
place so us ai r eomprimé à travers un conduit qui descend le long - Châssis porte ur s ur ehenilles avec mât d' u ne haute u r d e 20 m , poids
DRUCK !barl FLUB 1 1 /ainl ARBEITSTIEFE ltl VORSOIUB lolein! RuTTlERSTROH l A I 6ENICHT l t l
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VERBRAUCH MAl TIEFE
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65
La ehargeuse prenait les matériaux dans le tas et remplissait la ben ne
qui à son tour remontait le long du mât pour ali menter le sas du ré
servoir.
- temps d'exéeution
- profondeur
- ampérage
- mesure de la quantité de ballast
66
P U B L I CAT I O N S d e l a S o c i été S u i s s e de M é ca n i q u e d e s S o l s e t d e s R o c h e s
130 M I TTE I L U N G E N d e r Schweize risc h e n Gesel lschaft f ü r Boden - u n d F e l s m e c h a n i k
Réunion d'automne, 1 7 novembre 1 994, Lausanne - Herbsttagung, 1 7. November 1 994, Lausanne
AR N1 Tu n nels de Pomy
Serge Neipp
L'autoroute Lausanne-Berne qu itte la plaine de I'Orbe à la jonction - Grés et marnes à gypse, 555 m: Alternance de niveaux de grês et
d'Yverdon-Sud pour prendre de la hauteur et atteindre le plateau mo de marnes, ainsi q u ' u n peu de calcaires lacustres. Veinules ou
lassique. Elle y accêde grâce à la construction des TUNN ELS DE concrétions de gypse représentant 6 à 9% de la roche.
POMY: deux tubes de 3000 m de longueur pour une pente de 2.65%
avec, côté Est, 338 m à exécuter en tranchée couverte. Ce projet a
été étudié en étroite collaboration avec Bonnard et Gardel, ingénieurs B. Molasse aquitanienne (Mo/asse d'eau douce inf.)
conseils SA, Lausanne (Portail Ouest, Centrale de ventilation, corps E l le se différencie favorablement de la Molasse chattienne précédem
d u tunnel), Perret-Gentil + Rey et associés SA, Yverdon (Portail Est) ment décrite par l'absence de gypse et par u ne plus grande propor
et Schopfer & Karakas SA en ce q u i concerne la géotech nique. tion de bancs gréseux, surtout dan s sa partie supérieure. S ur les quel
que 2050 m de cette formation, le projet rencontrera successivement:
sique ne permet que peu d'observations de surface. L'étude géologi - Marnes bigarrées supérieures, 1 61 5 m: Alternance de niveaux de
que a don e été basée s ur les résultats de plusieurs phases de recon marnes o u d'argil ites mu lticolores et de grês.
naissance, soit 27 forages carottés et 32 destructifs, auxquels il
convient d'ajouter trois campagnes géophysiques (IGL)', ainsi qu'une - Molasse grise de Lausanne, 370 m: Grês e n bancs épais, prédomi
tranchée d'essai actuellement en cours au portail Est. nants sur les marnes.
Le tunnel proprement dit est presque entiêrement situé en rocher: Mo Du point de vue constructif, les tunnels de Pomy seront do ne confron
tés avant tout à des roches marneuses à forte teneur en argiles et en
(O
lasse chattienne ou aquitan ienne. Le pendage des couches est en
principe faible - 20°) , mais peut atteindre localement 40°. Par particulier en argiles gonflantes (jusqu'à 34% de la roche totale)
ailleurs, la tectonisation est peu développée, le seu l accident tectoni (Tableau 1 ) .
que important mis en évidence étant situé au droit de la dépression
L e comportement en souterrain de ces roches son! à l'origine du choix,
Pomy-Sermuz. Là, la couverture totale est réduite par endroits à une
à la fois de la technique d'excavation et du di mensionnement o u du
q u i nzaine de mêtres seulement, avec pour conséq uence la présen
type de soutênement nécessaire.
ce de terrains meubles constitués de moraine de fond jusqu 'au-des
sous du niveau de la calotte du tun n ei (voir paragraphe 3.2.) En effet, la propension au fluage des marnes sous l'effet de la mo
dification des contraintes au pourtour de l'excavation, la diminution
Les différentes formations rocheuses peuvent être décrites succinc
de leur cohésion et leur gonflement e n présence d'eau, nécessi
tement comme suit, d'Ouest en Est:
taient une méthode pouvant contribuer à réduire sensiblement ces
risques par:
A. Molasse chattienne (Molasse d'eau douce inf.)
- m i n i m isation des apports d'eau extérieurs.
Essentiellement marneuse et gréseuse, elle sera rencontrée sur les - m i n i m isation de la dislocation et de l a détente dues à l'excavatio n .
610 premiers mêtres du tunnel, côté Yverdon : - meilleure reprise d e s contraintes p a r un profil circulaire ou radier
contre-voüté.
- Grés de Mathod, 25 m : M a l nommée puisque composée d ' u n e forte
prédominance de marnes (80%) à niveaux de grês, cette formation, Dans les conditions géologiques données, le procédé d'exécution le
localement gypsifêre, intéresse essentiellement l a plate-forme plus approprié était don e à l'évidence l'utilisation d' u n tunnelier à bou
d'attaq ue Ouest. clier et voussoirs.
AQ U I TAN I E N :
«Grês» d e Cuarny (65 m ) 31 % 13% 44%
Marnes bigarrées sup. ( 1 03 5 m ) 33% 1 7% 1 2% 62%
ldem, 2ême partie (580 m) 21 % 1 3% 1 4% 48%
Molasse grise de Lausanne (370 m) 6% 8% 6% 20%
67
[mg/1]
2500
• SOD I U M
---D---- CALCI U M
2000
CHATTIEN AQUITAN IEN -- +-- S ULFATES
1 500 /
1 000
500
o
LO <.o LO N C') <.o en C') LO N <.o o <X>
C') C') C') (J) (J) (J) (J) (J) (J) o :e o o o o o >.
(/) (/) (/) (/) a... O> a... a... a... o a... o o a... o
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(/) (/)
""" """
2. H Y D R O G E O L O G I E 3 . P O I N T S PA R T I C U L I E R S
D e par sa forte composante marneuse, l a roche molassique est glo
balement peu perméable. Les venues d'eau à attendre seront donc 3. 1 . Portail Ouest (Yverdon)
faibles et liées essenti ellement
à la fracturation des niveaux gréseux,
Le portail ainsi que son entaille, longue de 25 m , sont situés dans le
des niveaux de calcaires lacustres ou à la roche altérée située au
versant trés escarpé des Côtes de Sermuz, dont la pente est de l'ordre
contact moraine-rocher.
de 25 à 30° (45 à 55%).
Cependant, malgré les faibles débits atte ndus, ces eaux présentent
deux inconvénients ayant une incidence directe sur la réalisation de Les conditions géologiques présentent à la foi s des avantages et des
l'ouvrage: inconvénients.
- Sous son toit de moraine quasiment imperméable, le massif ro En effet, malgré l'ang le d'attaq ue d'environ 70° par rapport au ver
cheux renferme une nappe en charge. sant, une inclinaison des couches favorable (20° vers l' intérieur du
versant) et une roche drainée naturellement par le versant (NP en
Les pressions mesurées au soi peuvent atteindre plus de 0.5 bar,
dessous du radier), i l a fali u teni r compte des inconvénients su ivants:
cas par exemple dan s la dépression Pomy-Sermuz et dan s la zone
de la tranchée couverte du portail Est, ou cette circonstance pour - Une couche de terrai ns meubles en reptation, de faible épaisseur
rait poser des problémes d'exécution délicats (voir parag raphes 3 . 2 (1 à 3 m ) .
et 3.3).
- Un rocher altéré à forte proportion d e marnes tendres.
- U ne partie importante d e s eaux a un caractére séléniteux trés mar
- Une tranche de 15 m d'épaisseur ou la fracturation est passable-
qué, impliquant l'uti lisation de bétons spéciaux et un type de sou
ment développée: présence de deux systémes de discontinu ités
ténement-revêtement adapté.
accentués par appel au vide (pendages moyens de 70 à soo envi
Ces eaux, chargées en su lfates, proviennent du lessivage des ro ron) .
ches à gypse du Chattien, que les ouvrages traversent su r plus de
1 1 fallait donc s'attendre
à u n rocher d e tenue médiocre à mauvaise,
600 m (figure 1 ) .
ce qui a conduit à u n souténement dimensionné en conséquence. 11
A noter les trés fortes concentrations en tête de forages, 715 à 2288 a aussi été décidé d'excaver, à la haveuse et en demi-section, les 20
mg/1 804, soit largement au-dessus du seuil d'ag ressivité au béto n . premiers métres des deux tubes, avec souténement lourd posé à
l'avancement. Cette maniére de fai re permettra au tunnelier de débu
De p l u s , la conductivité électrique d e s e a u x augmente, parfois de
ter l 'excavation dans les meilleures conditions possibles.
façon importante, avec la profondeur (figure 2) . Or, ce phénoméne
fréquemment observé est à mettre essentiellement s ur le compte des La qualité des roches s'améliorant sensiblement à partir de 1 5 m en
ions su lfate, comme l'ont montré différents auteurs. En conséquence viron (plus de signe d'appel au vide, roche nan altérée) , l'avancement
il faut s'attendre, au niveau de l 'ouvrage, à des teneurs en su lfates à la haveuse a été stoppé aprés les 20 m prévus, en attendant l'atta
encore plus fortes que celles mesu rées en tête des forages. que au tunnelier actuell ement en cours de montag e .
68
Forage Se 3 Forage Se 5
Conduetivité [11S/em] Conduetivité [!!S/em]
o 1 000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 o 1 000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
o o
� Analy�e chimique:
,
Analyse chimique:
'
1 079 mg/1 S04
-5 , , 1 781 mg/1 S04 -5
-10 -1 o
-1 5 -15
E -20 E -2o
Position du
..... .....
tun n ei
:l :l
Q) Q)
"'O -25 "'O -25
e: e:
-§
.....
a..
-30 �
a..
-30
-35 -35
Position du
tunnel
-40 -40
-45 -45
-50 -50
- U ne fai b le couverture rocheuse n'excluant pas le risque de rencon la plu part des niveaux continuaient à descendre aprês 8 jours de pom
trer des terrains meubles au-dessous de la calotte, dans le profil page (environ 1 0 em par jour).
de l'excavation.
E n ce qui concerne le tu be droit par contre, aucune amélioration n'est
- La présence d'eau en charge (pression jusqu'à 2.5 bars au niveau apparue lors des pompages, l'accident tectonique précité jouant le
de la calotte). rôle d'écran étanche entre de u x compartiments indépendants du point
de vue hydrolog ique.
- U n e qualité du rocher par places déficiente (grês et marnes alté-
rés dans la partie supérieure et tecton isés localement). Dans ces conditions, l'éventualité d ' u n risque majeu r - fontis jusqu'en
surface par exemple - a été jugée três peu probable. Aussi a-t-il été
S ur l a base des résu ltats acq uis à ce stade des études, de te l les condi
renoncé, d ' u n co m m u n accord, à toute modification du projet. En par
tions auraient nécessité des recon n aissances par forages pilotes au
ticulier a-t-on décidé de ne pas changer le profil en long du tunnel et
fur et à mesure de l'avancement. Aussi, pour des raisons pratiques,
de ne pas entreprendre des travaux confortatifs préalables (depuis la
a-t-il été jugé préférable de compléter les données par u ne nouvelle
su rface ) . Seu le u n e action su r l'eau sera mise en oeuvre, la tenue des
campagne de forages de recon n aissance accompagnée d'essais de
terrains les plus sensibles à l'eau (roche altérée, marnes, moraine)
pompages.
pouvant être nettement améliorée par u n pompage préalable au pas
En effet, ces forages exécutés depuis la su rface présentaient l'avan sage du tunnelier.
tage de reco n n altre largement à l'avance les conditions géologiques
Enfi n , le percement du tube gauche montrera si son effet drainant se
et hydrogéologiques réelles de la dépression et de permettre ainsi la
répercute de maniêre satisfaisante s ur l'autre tu be, ou si d'autres me
prise en compte des problêmes en toute connaissance de cause.
sures sont à prendre, qui pou rraient être soit des forages drainants à
Dans ce but, il a été exécuté 32 forages destructifs avec en registre partir du tunnel excavé, soit des pompages depuis la surface, à par
ment de paramêtres (vitesse d'avancement, vibralog, pression du flui tir de nouveaux puits exécutés spécifiquement pour le tube droit.
de), la plus grande partie étant équipée de piézomêtres. L'étalonna
ge des paramêtres a été obtenu en réalisant les deux premiers fora
3.3. Zone du portail Est (Tranchée couverte)
ges à proximité i mmédiate de forages carottés anciens.
Les tunnels de Pomy comportent au portail Est, entre les km 97.000
Alin de lever les quelques incertitudes subsistant aprês l'i nterpréta
et 97.338, u n tronçon en tranchée couverte nécessitant une excava
tion des paramêtres en registrés, des diagraphies ont été effectuées
tion profonde, à la fois en terrains meubles et, dans u ne moindre me
en complément (Gamma ray, Neutro n ) .
sure, en rocher. Le toit de ce dernier plonge assez fortement dans le
l i a ainsi été mis en évidence la présence de terrains meubles en ca sens croissant du kilo métrage (vers I ' Est).
lotte des futurs tunnels su r 5 à 10 m en u ne ou deux zones (tu be gau
La grande profondeur de l'excavation, au maximu m 25 m , la présen
che) et sur environ 50 m en trois zones (tube droit). L'étendue de la
ce d'eau en charge dans le soubassement rocheux, ain si que la géo
tectonisation et de la zone d'altération est en revanche moins déve
logie du site - présence de marnes, orientation des couches et des
loppée que prévu i n itialement avec, de plus, u ne moraine sus-jacen
fractu res - ont conduit à u ne étude en grandeur nature, u ne réponse
te d'excellente qualité, três ferme à d u re.
satisfaisante ne pouvant pas être donnée su r la seu le base des fora
Du point de vue hydrogéolog ique, 7 forages de plus gros diamêtre, ges de reconnaissance. La question q u i se posait est en effet d'im
pour pompage, ont été effectués su r le tube gauche (le premier à être portance: Existe-t-i l réellement un risque de soulêvement du fond de
excavé ) . C i nq de ces forages ont permis de pomper entre 180 et 65 l 'excavation par sous-pression hydrau lique, lorsq u'il est constitué de
1/min - débit i nitial et résiduel aprês 8 jours de pompage - les deux terrains meubles, ou des problêmes de stabilité des talus, qu'ils soi en!
autres étant i mproductifs. formés de terrains meubles ou de roche en place?
Au droit d u tube gauche, les rabattements ont atteint 15 à 30 m, c'est Les campagnes de reconnaissance ont montré, sous une couche su
à-dire qu'ils ont dénoyé en grande partie les zones critiques (terrains perficielle terreuse et des matériaux sableux, li moneux et tourbeux,
meubles ou roche altérée en calotte ou proche de celle-ci). De plus, une moraine três peu perméable. Le soubassement rocheux, consti-
69
tué de Molasse gréseuse et marneuse - Molasse g ri se de Lausanne 4. CONCLUSIONS
- est q u ant
à Iu i le siêge d' un aquifêre fissural captif en charge, avec L'exécution des tunnels d e Pomy est, d u point d e vue géologique, es
des niveaux piézométriql.ies situés, à l'état naturel , à quelques mê sentiellement confrontée à des problêmes pouvant être résumés en
tres au-dessus de la su rface du soi.
trois points:
Seule une tranchée de reconnaissance de grandes dimensions, - P roportion élevée de roches marneuses et problêmes constructifs
jusqu'en fond de fouille, était à même de lever les indéterminations qui leur sont habituellement liés
su r les hypothêses de calcul . 11 en a des lors été décidé l'exécution,
- Eaux en charge dans l e soubassement rocheux
ainsi que l'i nstrumentation à l'aide de piézomêtres, d'incli nomêtres et
d'extensomêtres. Des forages pour pompages ont en outre été effec - Eaux três fortement su lfatées su r l a moitié Ouest du projet
tués, afin de pouvoir dimin uer les charges hydrau liques so us les tai us,
au cas ou le rabattement naturel díl à l'excavation serait i nsuffisant
Adresse de l'auteur: Serge N E I P P, géologue
pour garantir leur sécurité.
BU REAU T E C H N I Q U E N O R B E RT
L'ensemble de ces travaux préalables vise u ne réduction des mesu GEOLOG U ES-CO N S E I LS SA
res de consolidation prévues, mais l'exécution en cours n'est pas suf 6, rue E n ning
fisamment avancée pour permettre d'établ ir actuellement des conclu 1 003 Lausanne
sions définitives à ce ·sujet.
70
P U B L I CAT I O N S d e l a S o c i été S u isse d e M é c a n i q u e d e s S o l s e t d e s R o c h e s
130 M ITT E I L U N G E N d e r Schwe i zerischen Gesellsc h aft f ü r B o d e n - u nd Felsmechan i k
Réunion d'automne, 1 7 novembre 1 994, Lausanne - He rbsttagung, 1 7. November 1 994, Lausanne
I N T R O D U CT I O N
La réalisation d e l'autoroute N 1 Lausanne - Berne entre Yverdon No t t e de p r o t ec t l on + d r o l n a g e E t an c h é i t é ép . 5mm
les-Bains et Payerne nécessite la construction des tunnels de Pomy,
longs de 3 km et dont le portail Ouest se trouve à l'entrée Sud d'Yver
don-les-Bains.
P R O F I L- T Y P E EN T R A N C H É E C O U V E RT E (fig. 2) R E M B LAYA G E
1 1 s'agit d'un profil en fer à cheval à radier incurvé en "contre-voOte» La hauteur de remblayage au-dessus d e la galerie varie d'environ 6 m
qui offre les mêmes dimensions et aménagements intérieurs que le au portail Est à 18 m au droit de la jonction avec le tronçon en tunnel.
profil du tronçon exécuté en souterrain. La moraine excavée sera stockée sur le chantier puis reprise pour
G lobalement la forme de l a section transversale est proche de l'an être mise en place de la façon su ivante :
neau . La voOte est circulaire avec u n rayon intérieur de 5.13 m et u ne - S ur la hauteur des galeries le remblayage l atéral s'effectue de façon
épaisseur constante de 0.45 m jusqu'au niveau du centre à ± 0.00. symétrique par couches de faible épaisseur et soigneusement com
L'épaisseur des pieds-d roits augmente jusqu'à 0.70 m . Le radier de pactées ( M E � 40 MN/m').
0.60 m d'épaisseur est plat sur 4.30 m et s'appuie su r les bords incli
- Au-dessus de l'ouvrage le remblayage s'effectue par couches plus
nés des massifs latéraux situés sous les pieds-droits.
épaisses et moins compactées, su rtout dans la zone située à
La dalle de roulement de 0.30 m d'épaisseur est appuyée librement l'aplomb des 2 galeries.
sur un côté jusqu'à ce que les travaux de remblayage, et les défor
mations qui en résultent, soient achevés. Ensuite l'appui est rendu
POIDS VOLU M I Q U E D U R E M B LA I
solidaire de la structure de la galerie couverte.
La moraine e n place présente les caractéristiques su ivantes :
Cette disposition est nécessaire pour éviter les tractions inaccepta
bles qui apparaitraient dans la dalle déjà liée à la structure au mo - Teneur en eau moyenne w = 13.6 %
ment du remblayage au-dessus de la galerie. - Poids vol u mique apparent moyen g = 22.0 kN/m3
Toute la voOte et les pieds-droits son! recouverts d'une étanchéité en Le rapport géotech nique [ 1 ] , qui se réfêre à des essais effectués s ur
lés de bitume polymêre protégée par une natte drainante. u ne moraine três semblable à celle de Pomy, précise que la moraine
Mor a l n e
520
71
E g em
1. 50
1 . 40
1. 30 - H
í . 2o
1 . 10
1 . 00
o 3 6 9 12 15 18 [m] H eff 1 0 <) 28 m
remblayée à sa teneur en eau habituelle pourrait atteindre un poids Dans ce cas les remblayages latéraux s ur la hauteur de l'ouvrage ont
volumique apparent moyen de 21 .7 kN/m' ce qui est à peine inférieur été réalisés avec des sables graveleux souvent três mouil lés ce qui
à celui du matériau en place. a limité leur compactage à ME = 1 .5 à 25 MN/m2.
Compte tenu du mode de remblayage décrit précédemment, nous Le remblayage sur les 2 tubes a été effectué avec les matériaux ex
avons admis :
60
ploités au tunnelier. De ce fai! le diamêtre des granulats ne dépassait
g = 21 .7 kN/m' pour les remblais latéraux s ur la hauteur de l'ouvra pas mm environ.
ge En France, des constats semblables d'augmentation de charge de
g = 2.0 kN/m' pour les remblais au-dessus de l'ouvrage. remblai ont conduit le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées à
mettre au point un mode de remblayage consistant à disposer s ur l'ex
trados de la structure u ne couche de remblai plus «élastique» formée
P R E S S I O N V E R T I C A L E S U R L A S T R U CT U R E
d ' u n mélange de soi s et de pneu matiques usagés bruts ou découpés
Les mesures effectuées su r différents ouvrages montrent que l a pres (Marque déposée: PN E U SOL). Les essais ont montré qu'en choisis
sion verticale exercée par un important remblai su r une structure rigi sant bien l'épaisseur du « matelas» compressible on peut pratique
de enterrée est généralement plus élevée que celle correspondant à ment obtenir une pression en calotte égale à la hauteur effective de
la hauteur de remblai à l'aplomb de l'ouvrage. remblai.
Cette augmentation de pression peut s'expliquer par l 'effet des tas
Une publication récente [3] traite de ce problême et présente u n mo
sements différentiels entre le remblai à l'aplomb de l'ouvrage et les dêle de calcul permettant d'approcher le phénomêne. San application
remblais adjacents dont les tassements sont plus impartants du fait
à notre cas conduit au résu ltat su ivant (fig. 4):
de leur épaisseur plus grande. Dans les 2 plans verticaux, tangents
à l'ouvrage, apparaissent des cisaillements qui contribuent à augmen Compte tenu du mode de remblayage prévu et décrit précédemment
ter la charge de remblai sur l a structure. nous avons convenu d'admettre une valeur de K2 u n peu réduite.
Ainsi, lors du remblayage des 2 tunnels réalisés à ciel ouvert sur la E n revanche, vu la part d'incertitude quant à l'action effective du rem
ligne CFF du Heitersberg (Argovie) [2], o n a relevé les valeurs de pres blai , nous avons conservé u n facteur de charge correspondant à une
sion verticale de remblai su ivantes (fig. 3): action prépondérante, soit Ya = 1 .5.
/
G_
v__t_e
oa
K2
_
20 kN/m3
_
O
G
=
1 . 34
voO t e
4---./----�/� 27°
:e
�K =
Ka 0 . 376
E
o
o
12 15 1 8 [m]
>
o 3 6 9
e
"'
2 1'000 N/mm2
Cos li : Cos I : Case postale 1 70
E cJ c réduit 1 401 Yverdon
M II = 634 k Nm
-444 k Nm
( M ! = 8 1 7 k Nm )
-22
(-78 7 )
!J. = liS
-629 k Nm
-842 k Nm ( - 1 05 2 )
( - 1 36 4 ) /J. = -40 liS Figure 5: Moments de flexion
transversaux dans la voute
/J. = -38 liS
(extrait du systéme statique global)
73
P U B L I C AT I O N S d e l a S oc i été S u i s s e d e M é ca n i q u e d e s S o l s e t d e s R o c h e s
130 M I TT E I LU N G E N d e r Schweizerischen Gesel lschaft f ü r B od e n - u nd Felsmecha n i k
Réunion d'automne, 1 7 novembre 1 994, Lausanne - Herbsttag ung, 1 7. November 1 994, Lausanne
i
Cen\rol e de m l i l a t i e n (sl
___ _ _ .....- _ _
Tunnel
l : 281T l
o 100 200 300 400 500 111
179000
75
Les particularités des tunnels principaux, de l ' ouvrage de liaison, du
8.00
portail Ouest et de la central e de ventilation vont être décrites plus en
détail dans les chapitres su ivants.
7 . 00
5. L E S PA R T I E S D ' O U V R A G E
6 . 00
5. 1 Les tunnels principaux, section courante
<=
...
5. 1 . 1 Méthode d'exécution
5.00 :
� Le choix de la méthode d'exécution des t u n n els a été guidé par trois
,...,
� �
<= contraintes géologiques et hydrogéologiques principales, à savoir:
�
...
4 . 00 •
1 . 00
Elle i mposent, d'une part, la mise en place à l'avancement d'un an
neau complet de soutênement en béton résistant aux eaux séléniteu
ses, dont la forme doit résister aux poussées de gonflement (forme
0 . 00 circulaire ou en fer à cheval avec radier contre-voOté), et, d'autre part,
0.001 0.010 0. 1 00 1 . 000 une méthode d'excavation qui ménage la roche (méthode douce).
(IPa)
L'emploi d'explosifs est dês lors exclus car il favorise le processus de
Press l on gonflement par l'apport d'eau nécessaire au forage, préfissure la roche
et perturbe ainsi les conditions hydrogéologiques auto ur de la cavité.
Figure 2: Le potentiel de gonflement.
11 en résulte que, seu le un e méthode d'excavation par forage peut être
Estimation selon les tests en laboratoire (méthode EPFL)
envisagée, soit avec un e machine à attaq ue ponctuelle (haveuse) per
mettant l'excavation d ' u n profil en ferà cheval avec radier contre
Les études hydrogéologiques ont permis de constater que les eaux voOté, soit avec un tun nelier à jupe pleine section permettant l'exca
contenues dans la molasse chattienne peuvent avoir u ne concentra vation d'un profil circulaire complet avec mise en place à l'avance
tion en su lfates supérieure à 2000 mg/1, concentration q u i ne devrait ment d ' u n anneau de soutênement en béton armé (voussoirs préfa
pas dépasser 1 000 mg/1 dans les eaux de la molasse aquitanienne. briqués).
De plus, les mesures de température et de chimisme de l'eau , ainsi Dans le cas des tun nels de Pomy, hormis les galeries de liaison trans
que les profils de conductivité réalisés, ont confirmé le caractêre as versales, de faible longueur et de d i mensions plus petites que celles
censionnel des circulations d'eau et ont montré un fort accroissement des tunnels proprement dit, l'emploi d e machines à attaque ponctuel
de la concentration e n sulfates avec la profondeur. R i e n n'exclut ainsi
le non associé à un bouclier n'est pas judicieux. En effet:
que des concentrations supérieures au maximum de 2380 mg/1 me
suré soient observées lors d u forage des tunnels. - les molasses marneuses traversées sont três sensibles à l'eau et
à l'hu midité, de telle sorte que l'on doit s'attendre à u ne forte dété
A la date de parution de cet article, des concentrations dépassant
rioration du rad ier tant q u ' u n e protection i m médiate ne peut être
4000 mg/1 ont été mesurées au droit de la central e de ventilatio n .
m i se en place, Ceci est difficilement envisageable, notam ment dans
la zone du front d'attaque sans u n ralentissement appréciable des
4. D E S C R I P T I O N D E S O U V R A G E S vitesses d'avance ment;
Le lot des tunnels de Pomy est constitué de plusieurs parties d'ouvra - l'emploi de machines à attaque ponctuelle n e permet pas la mise
ge. La premiêre à I'Ouest est un bâtiment imposant, situé sous l'au en place d ' u n anneau de soutênement par éléments préfabriqués
toroute, qui sert de culées au x ponts su r le Buro n , de bâtiment de ser (voussoirs), de telle sorte que cet anneau doit être réalisé en béton
vice Ouest et permet de relier les ponts aux portails Ouest des tun coulé sur place. Or, les conditions de mise en oeuvre de ce béton
nels. Cet ouvrage est présenté en esquisse à la figure 3. ne permettent pas de Iu i garanti r la compacité requise face à l'agres
Q uelques dizaines de mêtres plus loin se situent les portails Ouest sivité des eaux séléniteuses;
des tunnels. Le front d'attaque, d'une hauteur de 18 à 25 m est sou - l'emploi de machines à attaqu e ponctuelle provoque u n fort déga
tenu ponctuellement par des plaques en béton ancrées et protégé par gement de poussiêre qui exige, pratiquement, l'exécution préala
du béton projeté. ble dans chaque tube d'une galerie-pi lote de ventilation creusée
La section cou rante des tunnels est excavée au tun nelier à jupe plei avec u n petit tunnelier pleine sectio n ;
ne section. Elle présente ainsi une section circu laire composée d ' u n
- la vitesse d'avancement d'une machine à attaque ponctuelle est
soutênement en voussoirs préfabriqués, d'une étanchéité périphéri
relativement modeste.
que, d' u n revêtement intérieur avec radier localement armé et d' u ne
dalle de roulement permettant la réalisation d'une galerie technique Compte tenu des inconvénients cités ci-dessus et des impératifs de
e n radier. rapidité d'exécution demandée par le Maltre de I'Ouvrage, l'emploi
d' u n tunnelier à jupe s'est i mposé tout naturellement pour le creuse
Les de u x tubes sont localement reliés par des galeries de liaison pié
ment de la section courante des t u nnels de Pomy.
tonnes et véhicules et comportent des niches de stationnement,
conformément aux recommandations de I 'Office Fédéral des Routes.
76
Portail Ouest
C h e m i n d'accês au portail
Le tunnelier, d'une longueur totale de 285 m, est composé de la tête Dans une premiêre zone d'environ 1 km depuis les portai ls Ouest,
de forage, du bouclier et de 8 tralneaux suiveurs. li permet la mise en l'anneau intérieur de revêtement doit pouvoir reprendre à long terme
place de voussoirs de 28 em d'épaisseur dans la jupe, la pose de tout ou partie des charges qui s'appliquent au soutênement, car la
l'étanchéité et des drainages en rad ier, le bétonnage du rad ier et de concentration en su lfate est trop élevée pour garantir la pérennité de
la dai le de roulement. l'anneau exté rieur de soutênement. Le soutênement est ainsi dimen
Toutes ces opérations sont réalisées avec un avancement moyen de sionné pour reprendre les charges de dislocation et de gonflement,
12 à 15 m par jour. le revêtement pour le gonflement seulement.
77
Prof i l t ype A - tube d r o i t Prof i l t ype B - t ube d r o i t
,; l·
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méthode des barres et ressorts. Une prise en compte de la redistri Comme décrit précédemment, cet ouvrage imposant, de 45 m de côté
bution des efforts par adaptation des rigidités a permis une diminu pour 10 m de hauteur, a une triple fonction puisqu'il permet la liaison
tion importante des efforts de dimensionnement, plus marquée pou r entre les ponts et les portails des tunnels, sert d e culée et d e point
le revêtement que pour le soutênement, ou des rotules existent déjà fixe aux ponts dont il reprend les efforts horizontaux et verticaux , et
entre les voussoirs. intêgre le bâtiment de service Ouest des tunnels. 11 se situe en bor
dure de la plaine et repose ainsi su r des matériaux alluvionnaires de
Les résu ltats obtenus pour le soutênement sont donnés à la figu re 5. qualité médiocre côté plaine, et sur la molasse chattienne de bonne
U ne armature de piêce comprimée a été admise, de maniêre à confé qualité côté versant.
rer au béton une ductilité suffisante nécessaire à la redistribution des Fort de cette géologie et des contraintes liées aux fonctions que doit
efforts. Cette armature a été justifiée par la valeur élevée des contrain remplir cet ouvrage, un e structure dai l e - colonnes - pieux a été choi
tes de compression obtenues dans le soutênement et le revêtement. sie alin de limiter les tassements totaux et surtout différentiels et de
permettre une reprise des efforts horizontaux.
de canpression
Effor t de f l exion
col cul en sect ian hOOlog�ne
Chorge de gon f l ement type sinusoidot
Effort de f l exion
0.5 liPa e a l cul cvec rigidi t�s odoptées
Modé l e E f fo r ts i n t é r i eu r s ob t enus
78
Photo 2: Portail d'attaque Ouest. Mesures confortatives et galerie de marinage
79
Figure 6:
Centrale de ventilation
Pu l t s de v e n t l l a t l on
Ouest souterraine.
Axonométrie 30
Ho ! te d ' a sp l r a t l on
Yve r don- t es .g l
a ns ..,.__
--....
Cuarny
Le dimensionnement des fiches des pieux forés dans les marnes basé la réalisation et l'exploitation grâce à une maintenance depuis la sur
su r les valeurs de pointe et de frottement latéral, obtenues àpartir d'es face.
sais s ur carotte, a abou!i à des longueurs jugées trop importantes par Cette centrale est composée de deux parties distinctes :
l'expérience. Au vu de ces résultats, décision a été prise de réaliser
- le puits d'aspiration de forme ovo'ide de 1 8,1 0 m par 1 2,50 m pour
les calculs avec des paramêtres plus optimistes, et de vérifier la ca
pacité portante de deux pieux par un essai in silu. 45 m de hauteur;
- la hotte d'aspiration permettant l'évacuation en calotte de l'air vicié
Deux essais PDA « Pile Dynamic Analysis» ont ainsi été exécutés sur
par u n surhaussement de la section courante.
des pieux de 0 1 ,00 m pour une longueur de 1 6 m . Leur interpréta
tion , à prendre toujours avec prudence, a néanmoins permis de confir E l le est complétée à l'extérieur par un bâtiment de service et u n e che
mer les choix adoptés et de réaliser un e économie importante de lon m i née de d i l ution.
gueur de pieu dépassant largement le coOt des essais. L'ouvrage complet est présenté schématlquement à la figure 6.
L'excavation du pu its est exécutée en attaque descendante. U n fora
5.3 Le portail d'attaque Ouest (Yverdon-les-Bains) ge initial (avant-puits) a tout d'abord été réalisé à l'aide d ' u n e foreu
se type BG 26 avec un diamêtre de forage de 2,0 m chemisé à 1 ,60
Le front d'attaque a été placé à environ 45 m de la culée des ponts
m.
alin de ménager u ne plate-forme de longueur suffisante pour le mon
tage du premier tralneau du tunnelier. Dan s un deuxiême temps, u n e galerie de marinage est percée depuis
le portail Ouest du tube « Lausanne" et rejoint la base de cet avant
Les pentes des excavations et les soutênements choisis ont été dé
trou. Un deuxiême bras de cette galerie va rejoindre l'extrémité Est
terminés alin de l imite r l'i mpact visuel de la fouille et les mouvements
de la hotte d'aspiration de maniêre à pouvoir l'excaver parallêlement
du versant, ce dernier étant en équilibre li mite selan les calculs réali
à l'alésage du puits.
sés su r la base des reconnaissances et les informations obtenues du
Le pu its est ensuite alésé à sa section finale e n attaque descendan
suivi inclinométriq ue.
te, avec marinage des matériaux par l'avant-puits, puis par la galerie.
Devant les risques d'une mise en mouvement du versant, décision a
Les excavations de la hotte et du puits sont réalisées au marteau hy
été pri se de réaliser des travaux confortatifs dan s les terrai ns altérés
draulique (pu its) et à la machine à attaque ponctuelle. Des cintres et
traversés par les tunnels. Ainsi, une excavation de la calotte seule,
30 em de béton coulé sont ensuite mis en place immédiatement à
en méthode traditionnelle, s ur un e vingtaine de mêtres, a été réalisée
l'avancement.
à la machine à attaque ponctuelle avec pose immédiate de cintres et
remplissage de béton derriêre des trei llis de coffrage. L'ensemble de cet ouvrage est excavé jusqu'à mi-hauteur du tunnel
avant le passage d u tunnelier. La demi-section inférieure est forée au
Les excavations des calottes, terminées à ce jour, ont effectivement
tunnel ier.
confirmé la mauvaise qualité des terrains de su rface et justifié ee mode
d'exécution.
6 . V E N T I L AT I O N
La demi-section inférieure a été, quant à ei le, excavée au tunnelier.
Le maintien dan s les tun nels des valeurs l i m ites d e monoxyde d e car
Cette technique peut présenter certains risques de guidage de la ma
bone (CO) et d'opacité (fumée) est assuré par l'effet de pistonnage
chine dan s un e phase de rodage des équipes et dan s un tronçon pré
des véhicules, assisté et renforcé en cas de besoin par des ventila
sentant une courbe três serrée. Elle a été néanmoins choisie suite
teurs de type accélérateurs de jet logés dans les tubes. Ce type de
aux g aranties fournies par l'entrepreneur et aux bons résultats obte
ventilation, appelé longitudinal, permet d'éviter une augmentation de
nus au Bõzberg ou au Grauholz dans des situations semblables.
la section des tubes, car il n'y a pas de transport d'air e n dehors de
l'espace trafic. On peut souligner qu'à Pomy, compte tenu de la pro
5.4 La centrale de ventilation Ouest souterraine portion de poids lourds admise ( 1 5 %), de la pente des tubes (2,7 %)
et de leur longueur, on est à l a l i m ite admissible d ' u n e telle ventila
Le respect des seuils d'ém issions en N02 aux portai ls, fixés par
tion. Par ailleurs, en cas d'incendie, les ventilateurs sont pilotés de
I'OPA I R , a nécessité la réalisation d'une centrale d'aspiration de l'air
maniêre à chasser les fumées à l'aval du sinistre, zone en principe
vicié au portail Est sur le tube « Lausanne» et au portail Ouest sur le
vide de véhicules. Le nombre et la pu issance des ventilateurs permet
tube « Yverdon .. .
de vaincre l'effet de cheminée dO aux gaz chauds dans les tubes en
La centrale d'aspiration Ouest est située au droit de la côte de Ser pente et de maintenir sous pression le tube non sinistré dans lequel
muz, à environ 1 1 5 m du portail et présente à cet endroit une couver les occupants des véhicules bloqués peuvent tuir et les secours s'or
ture de l'ordre de 50 m . gan iser.
L e concepteur a , dés lors, adopté u n e solution peu conventionelle q u i Comme expliqué précédemment, le systême de ventilation est com
consiste à réaliser une centrale d'aspiration à ventilateurs verticaux plété par deux centrales d'aspiration aux portails atin de respecter
qui permet de diminuer les excavations en souterrai ns, d' en simplifier I'OPA I R .
80
Photo 4: Montage du bouclier et de la tête s ur le berceau de poussée
7. C O N C L U S I O N S
Les tunnels d e Pomy sont forés dans des roches ayant u n potentiel
de gonflement i m portant et contenant des eaux forte ment chargées
en sulfates. Fort des expériences réalisées au Belchen, au Bêizberg
et au Mt Terri, les concepteurs ont adopté des solutions tech niques
et économiques permettant de garantir la pérennité de l'ouvrage et
un comportement en stade de service optimal à long terme.
81
P U B L I C AT I O N S d e l a S o c i été S u isse d e M é c a n i q u e d es S o l s e t d e s R o c h e s
130 M ITT E I L U N G E N d e r Schweize rischen Gesellschaft f ü r B o d e n - u nd F e l s m e c h a n i k
Réunion d'automne, 1 7 novembre 1 994, Lausanne - Herbsttag ung, 1 7. November 1 994, Lausanne
1 . INTROD UCTION • la nature des venues d'eau qui seront recoupées par les tunnels et
les possibilités de captage q u i s'offriront pendant les travaux
Parmi les nombreux ouvrages liés à prolongation d e l'autoroute N 1 • les mesures à prendre pour protéger les nouveaux captages et les
Lausanne - Berne entre Yverdon-les-Bains e t Payerne, les tunnels anciens lors de la réalisation des travaux d'excavation et d'éq u i pe
des Arrisso ules posent un probléme hydrogéologique relativement ment, puis en phase d'exploitation
important.
Pour atteindre ces objectifs, il a fallu reconnaltre:
Situés à la limite des cantons de Vaud et Fribourg, ces ouvrages sou
la géométrie des aquiféres rencontrés (épaisseur, l i mites)
terrains vont traverser un aquifére molassique don! dépend l'alimen
•
.,, ..
Figure 1: Tunne/s des Arrisoules - Carte piézométrique
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Cap13QU
O 0 i>uõls(enservico,ho<;s&r<ic:�l
Forages
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83
Des dépôts superficiels ont été observés sur la majeure partie de la Ces indices de surface ont pu être confirmés localement par certains
zone d'étude. De nature morai nique, iis ont été déposés par les gla forages, q u i ont montré l'existence de zones fracturées, voire broyées,
ciers sous forme de placages souvent minces et discontinus, l i mo au sein de la Molasse marine supérieure.
neux ou sableux, plus rarement argileux. Leur épaisseur varie en Ces zones de fracturation jouent u n rôle hydrogéologique prépondé
moyenne de 3 m à 7 m , d'ou une i mportance hydrogéologique toute rant, par le fait qu'elles constituent des drains naturels ei concentrent
relative. lis ne constituent pas d'aquiféres sign ificatifs mais drainent une partie des écoulements souterrains.
les infiltrations de surface vers l'aquifére molassique.
4. C O N T E XT E H Y D R O G É O L O G I Q U E G E N E R A L
3. 1 Molasse d'eau douce inférieure (USM)
Ainsi que le soulignent les principaux traits géologiques développés
Formée d'une alternance de grés, de marnes ei d'argilites multicolo précédemment, l a Molasse marine supérieure joue un rôle hydrogéo
res, plus rarement de calcaires marneux, la Molasse d'eau douce in logique majeur, de par ses caractéristiques propres et sa superposi
férieure correspond à des conditions de dépôts fluviatiles. Elle se ca tion sur une Molasse d'eau douce inférieure peu perméable.
ractérise donc par u ne trés grande hétérogénéité ainsi que par d'im Les pluies qui tombent sur le plateau entre Rovray et Châbles péné
portantes variations latérales de faciés. trent en partie dans la mince couverture de terrains meubles, avant
La l i m ite avec la Molasse marine supérieure est soit lithostratigraphi de parvenir dans les grés molassiques. E l les s:y infiltrent su ivant la
que, soit tectonique. En pratique, elle est confondue avec l e toit du verticale, dans des bancs mal ci mentés ei à la faveu r des fissu res ou
dernier horizon de marnes bariolées ei constitue, en raison de sa fai vertes q u i la parcourent, jusqu'à ce qu'elles butent su r de m inces ni
ble perméabilité, un niveau de base pour les écoulements souterrains veaux de grés marneux ou bien cimentés.
profonds. Les eaux s'écoulent alors suivant le pendage, à moins que d e nou
velles fissures leur permettent de gagner la profondeur.
Des entailles créées dans le plateau par certai ns cours d'eau permet
tent d'observer des affleurements de cette molasse dans la parti e NW Les forages réalisés su r le tracé des tunnels ou à proximité ont mon
de la zone étudiée. La limite USM-OMM a d'autre part été recoupée tré que la molasse gréseuse était saturée en eau à partir d'une cer
par un forage situé su r la commune de Murist. La transition n'est pas taine profondeur, les niveaux piézométriques pouvant fluctuer de quel
brusque, mais se marque par une récurrence, au sein de grés ma ques métres au cours d' un cycle hydrologique.
rins, de niveaux lacustres. La Molasse marine supérieure peut donc être considérée comme un
aquifére hétérogéne ei stratifié, caractérisé par u ne bonne perméabi
3.2 Molasse marine supérieure (OMM) lité horizontale et u ne perméabilité verticale en moyenne plutôt faible.
Des circulations verticales préférentielles se prdduisent cependant
Dans la région des Arrissoules, la Molasse marine supérieure débu dans les zones les plus fracturées et court-circuitent ou relayent les
te par des grés fins à moyens, en bancs d'épaisseur décimétrique à écoulements se produisant paral lélement à la stratification. Ces phé
métrique, et se marque par u ne stratification entrecroisée de plus en noménes sont à l'origine de zones sourciéres particuliérement pro
plus nette vers le haut. ductives, que la seu le perméabilité des grés ne saurait expliq uer.
Elle se poursuit ensuite par des horizons de grés plus grossiers à ci
ment calcaire et stratifications entrecroisées. Elle renferme de min 5. P R I N C I PA U X R E S U LTATS
ces lentilles de grés coquil liers, c'est-à-dire de grés grossiers durs et D E L' E T U D E H Y D R O G E O L O G I Q U E
bien cimentés, parfois vacuolaires et pétris de débris de bivalves.
NNW SSE
e C'
NNW SSE
D D'
C�\5 poc).
Ltçendt
84
- suivi mensuel ou bimensuel de la piézométrie Les tests hydrauliques ont cependant abou li à des résu ltats plus pes
simistes pour un recaptage éventuel dans les tunnels, la perméabili
réalisation de forages de reconnaissance
té observée étant dix fois inférieure à celle du site Ar9 .
(en complément des campagnes réalisées depuis 1 987)
- essais hydrauliques (Lugeon, pompages, micromoulinet, infi ltra- D'un point de vue pratique, il appara1t donc difficile d'estimer les pos
sibil ités de captage des eaux souterraines sans prendre en compte
tian)
l'aspect qual itatif de la fracturation.
- essais de traçage (traceurs fluorescent et NaC I )
geon, pompage de longue durée). trique et les principales directions d'écoulement jusqu 'aux sources et
aux émergences naturelles reconnues.
A l'issue de ces reconnaissances in situ, u ne modél isation à deux di
mensions a été réalisée su r plusieurs profils alin d'estimer l'influence Localement, les courbes de niveau piézométriques s'i nfléchissent, la
des tunnels su r l'aqu ifêre molassique et conséq uemment su r le débit convergence des lignes de courant confirmant le passage de zones
des sources. fracturées.
eaux souterraines, à l'exception des zones tectonisées. néralement du res (32 à 42 °F) et incrustantes.
La base de l'aqu ifêre, qui correspond à l'interface entre la mol asse Si les principales caractéristiques chi miques et bactériologiques sont
marine et la molasse d'eau douce, peut être représentée comme un conformes à ce que l'on attend d'une eau de boisson, il est apparu
plan três faiblement incliné vers le NW. L'aquifêre est donc li mité au qu'un certain nombre de sources présentaient des teneurs relative
NW par le versant dominant le lae de Neuchâtel et les ravins qui l'en ment élevées en n itrates (jusqu'à 1 40 mg/1 ) .
taillent et au SE par la vallée du Bainoz, qui joue le rôle de niveau de Des prélévements effectués dans plusieurs forages o n t montré que
base pour une partie des écoulements. cette évolution s'étendait déjà en profondeur dans l a nappe. Les te
neurs observées aprês pompage atteignent ou dépassent déjà 40 mg/1
Caractéristiques hydrauliques (valeur maximum admise pour les eaux de boisson ) .
Les résultats obtenus au cours de cette étude ont confirmé que les Les captages d'Yvonand, situés a u pied d e s falaises de la Baume,
grés de la Molasse marine supérieure présentaient une perméabilité sont à peu prês les seuls à présenter des teneurs en nitrates faibles
en petit (d'i nterstice) au toit de la molasse et en profondeur, dans tous (généralement inférieu res à 20 mg/1), ce qui peut s'expliquer en g ran
les horizons altérés. A l'échelle du massif, c'est cependant la perméa de parti e par leur situation en forêt.
bilité en grand (de fissuration) qui régit les écoulements.
Les perméabil ités rencontrées restent assez faibles, presque toujours Bilan hydrologique - Modélisation
inférieu res à 1 Q·' m/s, la moyenne étant comprise entre 1 0 ' et 1 0 ' m/s Basée sur trois coupes géologiques transversales au tracé des tun
pour l'ensemble du massif aquifêre.
nels, la modélisation (méthode des éléments finis - Logiciel Hyper
Des essais de pompage réalisées sur les deux sites pilotes ont per Bi rd®) a permis d'estimer l ' i nfluence du percement des tunnels sur
mis de définir localement les caractéristiques suivantes pour l'aquifé l'aquifére molassique, et notamment son incidence sur le débit des
re (voir Tableau 1 ci-dessous). sources.
S ur le site du forage Ar9, la fracturation ouverte mise en évidence lors 11 a été admis (à des fins simplificatrices) que l'aquifêre constituait un
des levés géologiques s'est avérée favorable pour les écoulements milieu homogêne et isotrope, occupé par une nappe libre générale.
souterrai ns. U n débit de pompage de 210 1/mn a été maintenu pen Les conditions aux li mites ont été fixées pour le calage:
dant 27 heures, stabilisant le rabattement aux environs de 22 m des
- l i m ite imperméable toit de la molasse d'eau douce
O)
la vingtiéme heure.
=
à fai b le profondeur, a été confirmée par les forages complémentaires. - régime permanent correspondant à la moyenne annuelle
85
630,00 -,---'-----r--�---,--,---T 630,00
86
P U B L I C AT I O N S d e l a S o c i été S u i s s e d e M é ca n i q u e d e s S o l s e t d e s R o c h e s
130 M ITTE I L U N G E N d e r Schwe ize risc h e n Gesellschaft f ü r B o d e n - u n d F e l s m ec h a n i k
Réunion d'automne, 1 7 novembre 1994, Lausanne - Herbsttag u ng, 1 7. November 1994, Lausanne
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87
Figure 2:
a:
LL Profil en long tube Jura
'
1-
Vl
Cl w
> Molosse oltéré
' :::;::
1- Molosse solne w
Vl
w
:J Ntveou noppe
o Terroln
:::;::
w
600
550
METHODE
TUNNELIER A JUPE
GEOLOGJE
MOLASSE BURDIGALJENNE
HYDROGEOLOGIE
DRAINANT MIXTE
ETANCHEMENT
ET ANCHEITE CIRCULAIRE
Le profil du tunnel se earaetérise par u ne seetion cireulaire dietée par Les installations de séeurité eomprennent aussi bien les dispositifs de
le ehoix de la méthode d'exeavation (tunnelier) dont le gabarit d'es eontrôle teehnique permettant de gérer le fonctionnement du tunnel
paee libre est de 7.75 m x 4.50 m. L'espaee supérieur est oeeupé par (appareils de mesure du CO et de l'opacité, systême de défense in
les ventilateurs longitudinaux et les luminaires. Pour l'infrastrueture et cendie, régulation du trafie, réseau de surveillanee vidéo) que les in
la superstrueture routiêre, l'élément prineipal est la galerie teehnique stallations à disposition des usagers (niehes de seeours).
(GT) située sous la ehaussée à l'axe des tubes et sur toute la lon Elles permettent une surveillanee du tunnel en temps réel et u ne ac
gueur des tunnels. Elle eontient l'ensemble des eâbles et eonduites tion rapide en eas de problêmes.
des équipements des tunnels ou y transitant. Elle est aeeessible de
Les dispositifs de eontrôle sont reliés aux loeaux teehniques et au
puis ehaque portail ei depuis les galeries transversales earrossables
poste de eommande; iis permettent une eommande automatique ou
(voir Fig. 3).
manuelle de la signalisation et de la ventilation.
De part ei d'autre de la GT, la partie inférieure du profil est remblayée
par des matériaux d'exeavation stabilisés au eiment et provenant des
Mesure du CO et de l'opacité
tunnels.
La mesure de la eoncentration en CO et de l'opacité de l'air eomman
Le soutênement est eonstitué de voussoirs en béton préfabriqué d'une de le fonetionnement des ventilateurs.
épaisseur minimum de 28 em. Ces voussoirs eonstituent un anneau
cireulaire posé direetement derriêre la tête de la maehine. Le vide an
nu lai re entre le roeher et l'extrados des voussoirs est rempli pour la Défense incendie
parti e inférieure de mortier et pour la parti e supérieure de gravier. U ne Les deux tubes et les locaux de serviee sont équipés d'un systême
feuille d'étanehéité eireulaire assure l'étanehement de l'ouvrage. Le de déteetion automatique qui loealise l'endroit du sinistre et déclen
béton de l'anneau intérieur est mis en plaee à l'aide d'un eoffrage mé ehe le seénario d'intervention adéquat.
tallique de rayon intérieur minimu m de 5.10 m, l'épaisseur du revête
Les déteeteurs situés dans le tunnel (détecteur de ehaleur différen
ment étant de 30 em (voir également ehapitre 3).
tiel) sont composés d'un eapteur plaeé en voOte relié à un eoffret à
membrane posé dans une armoire 808 et raecordé éleetriquement
2.4 TRANCHÉE COUVERTE à la eentrale.
L'extrémité fribourgeoise du tunnel est exéeutée en tranehée eouver Les détecteurs ineendie des loeaux teehniques fonetionnent selan le
te, la eouverture étant insuffisante pour assurer l'exéeution en souter prineipe de déteetion de fumée.
rain. Le systême de défense ineendie est alimenté en eau depuis le réser
voir eommunal de la Freta par un e eonduite de diamêtre 200 em bou
Le profil et l'amênagement intérieurs sont identiques au tunnel. Le re
elée. La réserve ineendie pour les tubes est fixée à 300 m'.
vêtement, d'une épaisseur de 40 em, est exéeuté de maniêre analo
gue au reste du tunnel avee un eoffrage eoulissant (voir Fig. 4).
Régulation du trafic
2.5 EQUIPEMENT DU TUNNEL Le systême de régulation doit permettre l'éeoulement du trafie en toute
séeurité, aussi bien en eas de trafic normal qu'en eas de eongestion
ou d'aeeident.
2.5. 1 Alimentation courant fort et courant faible
La signalisation lumineuse est un élément fondamental de la régula
L'alimentation éleetrique du tunnel est fournie par le réseau de la Com tion. Elle peut être subdivisée en deux groupes : signalisation d'appro
pagnie Vaudoise d'Eieetrieité (CVE), sous forme de deux alimenta che (plaeée à ehaque extrémité de tu be, à l'extérieur) et signalisation
tions indépendantes de 20 kV ehaeune, aboutissant au portail VD. intérieure.
88
Figure 3: Profil type tunnel
Etanchéité
Voussoirs
Canlveau fendu
Canal technique
11.50
Figure 4:
Profil type tranchée FR
Etonchélté
Excavatlon
Canlveau fendu
Conol technlque
11.00
La gestion du tunnel nécessite également la connaissance de don La manipulation d'un des trois moyens de secours, (TRN, extincteur
nées su r le trafic. Des boucles de comptage placées tous les 300 mé ou bouton d' alarme) déclenche automatiquement des feux clignotants
tres permettent de suivre l'évolution du débit et de la vitesse des vé le long du tunnel.
hicules. En cas de besoin, les informations obtenues agissent direc
tement su r la signalisation et sur la ventilation.
Systeme avertisseur de verglas
Surveillance vidéo Dans la zone des portails, u n dispositif, situé à l'intérieur et à l'exté
rieur des tunnels et mesurant l'humidité su r la chaussée et la tempé
La surveillance de l'intérieur du tunnel se fai! par un réseau de camé
rature ambiante, permet de prévenir les risques de formation de ver
ras vidéo don! les i mages sont communiquées à des moniteurs situés
glas.
dans le centre d'entretien d'Yverdon.
Dans le cas ou u ne perturbation du trafic est détectée, u n e alarme in
cendie est déclenchée ou un téléphone de secours est utilisé, les mo 2.6 VENTILATION
niteurs se branchent automatiquement su r les caméras situées dans
En période d'exploitation normale du tunnel (trafic unidirectionnel flui
le tronçon de tunnel concerné.
de), la ventilation naturelle produite par l'effet de pistonnement des
véhicules est suffisante pour garantir le respect de la concentration
Niches de secours maximale tolérée dans la surface de circulation .
Dan s chaque tu be se trouvent 21 niches de secours, distantes de 1 50 U ne ventilation mécanique d'appoint est nécessaire dan s le cas d'une
métres et situées sur le bord droit de la chaussée. congestion du trafic ou dan s le cas de trafic bidirectionnel, quelle qu'en
Elles sont équipées notamment de de u x extincteurs portables, un cof soit la raison (travaux d'entretien ou accident). Le systéme de venti
fret pour la détection incendie, un téléphone (TRN, téléphone des ro u lation retenu est de type longitudinal à ventilateurs de jet suspendus
tes nationales), et d'un bouton d' alarme. en calotte et placés aux portails.
89
2. 7 ECLAIRAGE
Catégorie A B e D
Deux modes d'éclairage sont prévus: éclairage norma! et éclairage
Densité (kN/mJ) 25.5 24.4 22.8 2 1 .7
de secours en cas d'incendie.
Sigma o: cr, (MN/m') 27.5 1 8 .3 4.9 2.0
Le systême d'éclairage norma! est de type «à contre-jour, avec de u x Sigma e min = c:Je min (MN/m') 8.4 6.4 0.9 0.5
rangées de luminaires dans la partie supérieure de la section, équi Modu le d'élastieité - E (MN/m') 1 08 1 4 4445 877 374
pés de lampes à vapeur de sodium haute pression.
E min (MN/m') 6900 1 000 1 40 60
altérée côté Fribourg ou la roche est déconsolidée. La traversée de o(O) angle de frottement inteme de la roche
(MN/m2) cohésion de la roche
cette tranche de 800 m au total des de u x tubes nécessitera des me e
coefficient de Poisson
v
Peu d'accidents géologiques importants ont été relevés dans le mas De maniêre générale, le massif est caractérisé par une bonne per
sif. Des grês fissurés ont néanmoins été observés dans presque tous méabilité horizontale (de l'ordre de 1 0 ' m/s) et par une perméabilité
les sondages. U ne brêche renfermant des calcaires d'eau douce (re verticale plutôt faible (proche de 1 0·' à 1Q·' m/s). Dans les zones frac
montée de la molasse aquitanienne composant le soubassement ro turées, ces valeurs augmentent, les échanges entre les niveaux su
cheux du massif) est signalée dans un forage côté fribourgeois. perposés étant favorisés.
De nombreuses sources alimentant les communes de Rovray et d'Ar
3. 1.2 Classification et parametres de la roche rissoules y prennent naissance.
Les grês de la molasse Burdigalienne ont été répartis en quatre ca Les milieux naturels (forêt à flanc de coteaux principalement) peuvent
tégories selon leur dureté, soit: être três sensibles à des variations importantes du niveau de la nappe
Catégorie A : grês coquilliers três durs souterraine.
Pourcentage apparition selon sondages: Une protection maximum de la nappe en cours de construction ainsi
- 7 % de l'excavation du tunnel en roche saine que durant toute l'exploitation a été demandée.
- 3 % de l'excavation du tunnel en roche altérée
Catégorie B : grês durs (généralement fins)
3.3 CHOIX DE LA METHODE D 'EXCAVATION
Pourcentage apparition selon sondages:
- 1 5 % de l'excavation du tunnel en roche saine Compte tenu de la qualité du rocher et des contraintes mentionnées
- 11 % de l'excavation du tunnel en roche altérée ci-dessus, un systême d'excavation avec un tunnelier à jupe et sou
Catégorie C : grés mi-durs (généralement moyens) tênement à l'aide de voussoirs en béton préfabriqué s'est avéré, aprês
analyse des offres d'entreprises, la solution la mieux adaptée.
Pourcentage apparition selon sondages:
- 70 % de l'excavation du tunnel en roche saine Afin d'aborder la traversée de la zone de molasse altérée dans des
- 23 % de l'excavation du tunnel en roche altérée conditions favorables, u ne galerie pilote sera percée depuis le portail
Fribourg et cela su r quelques 1 50 m. Celle-ci permettra d'évaluer les
Catégorie D : grês tendres (généralement grossiers)
risques du passage du tunnelier et si nécessaire de prendre des me
Pourcentage apparition selon sondages: sures constructives pour assurer la sortie du tunnelier.
- 8 % de l'excavation du tunnel en roche sai ne
- 13 % de l'excavation du tunnel en roche altérée Les ouvrages souterrains annexes (places d'évitement, galeries trans
versales) seront excavés à l'aide d' u ne haveuse, le soutênement étant
L'excavation du tunnel en roche altérée correspond aux 500 derniers
traditionnel (cintres, béton projeté, ancrages).
mêtres côté Fribourg, cilé dans 3.1 .1 .
Un nombre important d'essais ont été effectués afin de bien cerner
les quatre différentes catégories de molasse énumérées ci-dessus. 3.4 S YSTEME D'ETANCHEMENT DU TUNNEL
Les paramêtres figurant dans le tableau ci-dessous, ont été utilisés Les exigences posées par le systême hydrogéologique du massif ont
lors du dimensionnement des ouvrages. dicté le choix d'une solution étanche circulaire ainsi que le maintien
de la nappe phréatique au niveau avant construction.
90
3.5 CONSEQUENCES CONSTRUCTIVES 5 . PA R T I C I PA N T S A U P R O J ET
Afin de diminuer l'effet drainant longitudinal du tunnel, il est prévu de Ma1tre d'Ouvrage Canton de Vaud Départeme nJ
réaliser des manchons étanches à intervale de 500 m en injectant un des travaux publics Service des
coulis dans le vide. annulaire rempli de gravier durant l'exécution. routes nationales
La pression hydrostatique exercée sur l'étanchéité du tunnel et des Canton de Fribourg
ouvrages, nécessite un dimensionnement particulier des revêtements Département des travaux pu
intérieurs. Les conséquences directes de cette pression sont l'adap blics Bureau des autoroutes
tation de toutes les sections des ouvrages annexes à des formes cir Direction générale des études
culaires ou ovo'ides (voir Fig . 5) permettant une meilleure redistribu et des travaux : Service des routes e t autorou
tion des contraintes. tes du Canton de Vaud
Projet et direction des travaux
4. P R O G R A M M E D ES T R AVA U X (génie civil et électromécanique) E mch + Berger, Villard SA,
Le programme retenu par l e client prévoit l'ouverture d u tunnel pour Lausanne
l'an 2000. P ERSS lngénieurs SA,
Les délais suivants ressortent du planning d'entreprise : Fribourg
Figure 5:
Profil type place d'écvitement
Etonchélté
Soutênement
Conlveou fendu
Conol technlque
14.60
91