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L’Océan Arctique, un espace maritime de plus en plus stratégique.

L’océan Arctique, appelé également océan Glacial arctique, s'étend sur une surface
d'environ 14 millions de km 2, ce qui en fait le plus petit océan. Sa population s'élève à
environ quatre millions d'habitants. Cet océan recouvre l'ensemble des mers situées
entre le pôle Nord et les régions septentrionales de l' Europe, de l' Asie et de l' Amérique. Il
est aussi parmi ceux ayant été les moins explorés du fait qu’il est recouvert de glace
durant une majeure partie de l’année, en même temps qu’il y règne des conditions
météorologiques particulièrement difficiles. Concernant le climat, il est caractérisé par le
froid persistant et de faibles variations annuelles de températures. L'hiver est caractérisé
par l'obscurité continue, les conditions froides et stables avec un ciel dégagé. L'été lui est
caractérisé par la lumière du jour continue, l'humidité importante, le temps brumeux et les
cyclones faibles avec pluie ou neige.
Les températures hivernales sont proches de −50°C du fait des forts vents provenant
de Sibérie (Russie) tandis qu'en été elles peuvent dépasser 0 °C. Des chercheurs
prédisent que dans moins de 50 ans, l'océan Arctique sera parfaitement navigable
pendant l'été. En effet, la couche de glace qui recouvre cette masse océanique devient
chaque année plus mince, du fait de la durée des fortes chaleurs de plus en plus longue.
Une des conséquences de la fonte des glaciers et des banquises est que cela va
permettre de créer de nouvelles routes maritimes ce qui veut donc dire que cet océan sera
un atout majeur dans l’exploitation et l’exportation (matières premières) au niveau mondial.
Nous verrons dans un premier temps que c’est un espace qui attire la convoitise du
monde au vu de ses ressources puis dans un second temps que ce territoire est
actuellement au coeur de diverses tensions (territoriales, climatiques, énergétiques…)

Territoire aux conditions extrêmes, l'Arctique est convoité pour ses ressources
naturelles. Il est au cœur des convoitises des Etats riverains, mais aussi de pays plus
éloignés comme la Chine. En effet, en Arctique, on trouverait 25% des ressources
potentielles en gaz et 13% des ressources en pétrole. En termes de pierres précieuses,
l’Arctique recèle 9% des réserves mondiales. L’Arctique abrite également 9 types de terres
rares. En effet, il s’agit de métaux très recherchés pour la fabrication de produit high-tech
dont la Chine a le monopole. Dans ce sens, l’Arctique représente à la fois une forme
d’autonomisation énergétique (vis-à-vis des grands pays pétroliers) mais aussi une forme
d’autonomisation technologique. De plus, les ressources halieutiques de la région arctique
font l'objet d'une attention accrue, la fonte des glaces permettant l'accès à de nouvelles
zones de pêche riches. Bien que l'ensemble des ressources de ce type ne soit pas connu,
certaines espèces de la zone sont particulièrement convoitées comme la morue, le colin,
l'aiglefin, le merlan bleu, le hareng et le capelan. Chaque pays possède sa stratégie pour
en faire le plus de profits et de bénéfices ; On peut prendre l’exemple de la Russie qui voit
comme une priorité le développement des ressources naturelles de l'Arctique, vient
de lancer un deuxième méga-projet gazier en Sibérie. Le gouvernement de Donald
Trump a de son côté approuvé en août un programme ouvrant la voie à des forages
d'hydrocarbures dans la plus grande zone naturelle protégée des Etats-Unis, en
Alaska. Dans cette optique, la course aux revendications territoriales s'accélère.
Moscou, Washington, Ottawa, Oslo et Copenhague ont réclamé l'extension de leur
"plateau continental" au-delà de leur zone économique exclusive de 200 milles
marins.

Tout d’abord, on peut évoquer la tension climatique qui est due à un réchauffement
quatre fois plus important que l’augmentation de la température moyenne à la surface de
la Terre, si bien que cet océan devrait être libéré des glaces, l’été, au cours des
prochaines décennies. Cette fonte des glaces a permis l’ouverture d’une nouvelle route de
transport entre l’Asie, l’Europe et l’Amérique du Nord, favorisant le commerce mondial.
Elle réduit de 40 % le trajet entre Rotterdam et Yokohama. Toutefois, elle est assez
dangereuse. En ce qui concerne les tensions territoriales, huit nations possèdent des
territoires en Arctique. En effet, en plus du Canada, sept autres pays disposent d’une souveraineté
sur des espaces s’étendent au-delà du 66e parallèle : la Norvège, la Suède, la Finlande, la Russie, les
États-Unis avec l’Alaska, le Danemark avec le Groenland et l’Islande. On estime que 4 millions de
personnes habitent au nord du cercle polaire. Entre ces pays, les tensions s’exacerbent pour des
objectifs bien précis : il s’agit tout d’abord de s’approprier des territoires pour, en conséquence,
contrôler les zones de pêche, d’exploitation de ressources énergétiques ou encore d’assurer le
contrôle sur des routes commerciales. Pour abaisser ces tensions, en 1996 est né le Conseil de
l'Arctique, un forum intergouvernemental regroupant les cinq pays riverains de l'Océan Glacial
arctique : le Canada, la Russie, les États-Unis (via l'Alaska), le Danemark (via le Groënland) et la
Norvège– plus la Finlande, l'Islande et la Suède, et six représentations des peuples autochtones. Y
ont ensuite été admis progressivement des ONG et des pays observateurs (une bonne douzaine
aujourd'hui dont la France, l'Espagne, l'Allemagne et, plus récemment, l'Inde et la Chine). Ce
Conseil a été conçu comme une instance de discussion autour des questions de science et
d'environnement. Aujourd’hui, les tensions sont surtout présentes entre les Etats-Unis, la
Russie et la Chine, avec Donald Trump voulant acheter le Groenland au Danemark. D’un
autre côté la Russie s’est bien installée dans la région arctique avec des espaces bien
stratégiques (région de Slavbard particulièrement). Pour protéger ces régions le
gouvernement russe a déployé des bases militaires sur les côtes (tout comme les E.-U.)
pour notamment protéger ses Hub. La Chine a également mené une politique agressive
dans la région avec une forte implantation stratégique et économique.

L’océan arctique est un atout majeur en terme de ressources aujourd’hui comme nous
l’avons démontré précédemment. Nous savons que d’ici quelques décennies, une grande
partie des glaciers et des banquises vont disparaître ce qui veut dire que de nouvelles
ressources vont être exploitées mais cette fonte va également créé de nouvelles routes
maritimes donc encore plus de convoitises. Il se peut que dans plusieurs années le
territoire arctique soit la zone la plus exploitée en termes
de richesses énergétiques comme l’est le golfe Arabo-Persique actuellement.

La zone arctique abrite une grand e biodiversité qui est amenée à disparaître également
ce qui inquiète fortement les scientifiques concernant ce territoire.

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