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Géographie – L’Arctique

Coordonnées de l’Arctique : 66° 33’

Introduction générale
La région de l’Arctique a des limites très discutable au nord du centre polaire, on a très peu l’habitude de voir cette
région, invisible sur les projections cartographiques les plus courantes. Elle est particulière car elle est centrée sur un
océan, à l’inverse de l’antarctique, et qui en constitue la majorité de la superficie (14 millions de km^2) partiellement
pris dans les glaces, avec une fonte partielle selon les saisons. Il s’agit donc d’un espace mouvant. Certaines terres
appartiennent à des états beaucoup plus vastes et s’étendent vers le Sud, comme la Russie, le Canada, les Etats-Unis.
Il y a des composantes très diverses dans cette région du grand nord pour 21,3 millions de km^2. Ce terme vient
d’arktos, signifiant « l’ours » pas pour l’animal, mais plutôt pour les constellations qui guidaient jusqu’à l’arctique.
Elle est longtemps apparue comme absente et des manuels scolaires et de l’actualité, telle une très lointaine
périphérie déserte, dont on parle que dans le contexte d’appropriation des ressources. Cette vision est fausse
puisqu’il y a du peuplement, des politiques, … On se rend compte de plus en plus que cette région entre pleinement
dans la mondialisation, les enjeux planétaires et très présente dans les discours géopolitiques et l’actualité. Cette
situation marginale est en train de changer.

L’ÉTÉ ARCTIQUE : DU CÔTÉ DE L’ACTUALITÉ, UNE RÉGION DONT ON PARLE

Des records de chaleur ont été enregistrés, notamment lors du 14 juillet, 21°C ont été mesurés à Alert (Canada), le
point le plus septentrional habité, à moins de 900km du pôle nord. Ailleurs, dans des régions plus subarctiques, on a
dépassé les 30°C (ce sont de pics et non des moyennes). Pour des raisons de circulation atmosphériques modifiée,
cela se reproduit depuis quelques étés, réchauffant les régions arctiques. Cela a plusieurs conséquences, comme la
fonte d’un glacier particulier : un inlandsis, glacier continental comme l’antarctique et le Groenland. La fonte devient
plus rapide et plus importante, cela entraîne une forte montée des eaux.
La Sibérie a été ravagée par de grands incendies dans des régions près du cercle polaire arctique, principalement des
forêts comme la taïga. Ils n’ont pas intervenu avant un long moment et cela a brûlé plus d’un million d’hectares. S’il
n’y a pas de vie directement menacée dans ces régions, cela peut avoir des répercussions sur la vie humaine (fumée,
cendres, particules nuisibles,…), sur l’environnement (Co2, gaz à effets de serre qui viennent à 25-35% des
incendies). Le pergélisol subit aussi des conséquences, puisqu’il fond au contact des incendies et rejette des gaz
comme le méthane dans l’atmosphère. Toutes les particules qui se déposent sur la glace influent sur l’albédo, car la
glace ne va plus réfléchir la lumière.
Trump a émis l’idée d’acheter le Groenland sans consultation des habitants dans un journal de Wall Street et le
confirme lui-même après. Depuis 1979, le Groenland est autonome mais il est sous souveraineté du Danemark. C’est
un refus catégorique de la ministre danoise et du gouvernement groenlandais. Trump a de vraies raisons de vouloir
acheter le Groenland, considéré depuis la guerre froide comme dans la continuité de l’Amérique du nord,
stratégique face à l’ensemble russe.
L’Islande érige le premier monument « en l’honneur d’un glacier disparu » avec une plaque qui contient une lettre
pour les humains de demain à travers un appel à la mobilisation pour les générations présentes.
Il y a aussi eu un conflit entre la Norvège et l’union européenne autour de l’archipel du Svalbard, sur la pêche aux
crabes. En 1920, cet archipel a été rattaché à la Norvège par la conférence de Paris et en contrepartie, la Norvège
devait laisser le droit à une quarantaine de pays de venir pêcher dans les eaux côtières du Svalbard. Depuis, il y a des
tensions et les crabes de neige en font partie. La Norvège dit que le crabe n’est pas dans les eaux, ils marchent sur
les plateaux continentaux au fond de l’eau et donc on ne peut pas les pêcher. Sauf que si on accepte ce
raisonnement, on en fait de même pour les hydrocarbures, les ressources minières.
L’arctique est aussi le sujet de grandes expéditions, étant une des dernières parties du monde découverte (par les
européens). La plus connue est l’exploration de John Franklin qui part avec 2 bateaux et plus de 100 scientifiques et
marins, à la recherche du passage du Nord-Ouest pour relier l’arctique aux océans de façon planétaire. Ils ont
retrouvé récemment un des bateau coulé il y a 170 ans, le « Terror ».
« D’une marge froide, longtemps considérée par les Etats « possessioné » comme une ultra-périphérie peu
productive et coûteuse dans ses besoins spécifiques de développement, cet espace se définit désormais comme une
matrice d’enjeux majeurs dont dépendrait partiellement la croissance des économies industrielles du XXIème
siècle »
« Mondes arctiques, miroirs de la mondialisation », Eric Canobbio, La documentation photographique, n°8080, 2011,
p.2
C’est donc la montée des enjeux polaires.

Chapitre 1 – L’arctique, un espace singulier ? ou comment définir et délimiter l’Arctique

Eric Canobbio, dans Mondes Arctiques, miroirs de la mondialisation, se demande : « l’Arctique existe-t-il ? »

On associe immédiatement l’Arctique à la glace, la neige, aux couleurs blanches et bleues, à des animaux clichés
(ours polaires, phoques, beluga…). Espace attaché à des hautes latitudes (au-dessus du cercle polaire Arctique) => il
y a un « imaginaire du Nord » (expression de Daniel CHARTIER).

On va s’interroger sur des éléments objectifs qui nous permettent de définir l’Arctique, le délimiter, en comprendre
les singularités, les cohérences de cet espace.

I/ Définir l’Arctique
A) L’Arctique géophysique

Espace Arctique = océan glacial Arctique + les régions qui l’entourent, dans la partie la plus boréale et septentrionale
du globe
 Le cœur de l’Arctique est l’océan

1. L’océan au cœur

L’océan glacial arctique est le plus petit océan du globe, avec 14 millions de km² (environ 7 fois moins que
l’Atlantique). On parle de « méditerranée Arctique ». C’est un océan quasi-fermé => la Russie a la moitié de la côte
linéaire Arctique. Il y a aussi des passages, très importants pour la géopolitique, qui permettent par des détroits
d’aller vers le Pacifique et vers l’Atlantique.
C’est un océan peu profond : 1000m en moyenne même s’il peut atteindre les 5000m en son centre => importance
géopolitique, sujet de disputes.
Présence de mers peu profondes en bordures de l’océan Arctique (cf. Grands repères sur la Dropbox).
La particularité de cet océan, qui renvoie à sa singularité climatique => océan à caractère climatique et océanique
variable => présence de banquise => en fonction de l’année, l’océan peut être recouvert tout ou partie par la
banquise

Banquise = glace d’eau de mer (donc salée) résultant de la congélation de l’eau de mer.
!!! à ne pas confondre avec les icebergs, qui se forment à partir d’eau douce

Inlandsis = immense calotte glacière continentale, liée à l’accumulation de glace => glace continentale (c’est à partir
de l’inlandsis que se détachent les icebergs => l’inlandsis suit des périodes saisonnières.
Cette continentalité provisoire permet de relier les îles et les archipels entre eux (très important notamment pour
l’ours polaire dont les déplacement sont facilités).

Discontinuité insulaire

Le pôle nord est un point, en réalité il y en a 2 (pôle astronomique et pôle nord magnétique) => les deux pôles ne
sont pas concordants. Le pôle magnétique est localisé précisément assez tard, en 1831, par John Ross.

La première fois qu’un homme occidental pose le pied sur ce point de pôle nord, c’est en 1909.

Il n’y a pas consensus et il y a donc des problèmes pour définir les limites de l’espace Arctique  : Haut-Arctique (entre
le cercle et le pôle) et Bas-Arctique (comprenant l’Islande et les extrémités Nord de la Finlande et de la Suède =>
21,3 km²).
L’océan Arctique représente les 2/3 de la superficie de l’Arctique.

« Il y a une asymétrie des antipodes » - Eric Canobbio

2. Plusieurs délimitations possibles des régions arctiques

Au Sud, on ne s’accorde pas sur jusqu’où s’étendent les régions arctiques. Le cercle polaire arctique est l’endroit où
le jour ne se couche pas lors du solstice d’été, c’est donc une limite intéressante. Une autre délimitation peut être la
ligne d’égale température (10° en moyenne en juillet) ou la ligne de Köppen. Cela suppose que l’Arctique se définit
par son climat froid.
Le permafrost / pergélisol peut aussi servir de limite : c’est un sous-sol gelé en permanence continu qui couvre 90%
de la surface au minimum. Il s’étend au-delà des régions arctiques (Russie) et c’est une spécificité du Groenland
(inlandsis).
La treeline (limite d’arbres) est cette fois une limite biogéographique => là où l’arbre (en formation continue)
s’arrête, l’Arctique commence. Cela exclurait la région subarctique qui comprends la Taïga (c’est le froid qui
détermine celle limite aussi)
Les limites ne sont pas universelles et varient en fonction des institutions car elles ne sont pas évidentes. Si l’on
prend les institutions, il y a une cohérence de gouvernances avec les membres permanents du Conseil Arctique qui
regroupe les 8 états qui font partie de cette région.
Pour certaines de ces limites, il y a aussi une variations au cours des années => effet du réchauffement climatique qui
modifie les conditions et le développement de l’environnement physique => toutes les limites glissent vers le Nord.

On peut retenir 2 conclusions :

- Le froid et toutes ses incidences sont le critère majeur pour définir la région Arctique => le froid est une
composante essentielle de la façon de vivre, de s’organiser, de circuler…
- La régions arctique se définit pas des critères physiques et peu par des critères culturels, humains… =>
Définie plus par la naturalité que par les critères humains et culturels.

B) L’Arctique des représentations

Représentations = images mentales / imaginaire individuel ou collectif construits sur un espace, au fil du temps.

 Lorsqu’on parle de l’Arctique, on a presque toujours les mêmes représentations, qui sont radicalement
différentes de celles des Inuites. Ces représentations puisent dans plusieurs registres qui les ont influencé.

Les récits polaires ont beaucoup plus de succès en Occident, ils ont nourris bcp de récits de fiction.
Le tourisme arctique continu de développer ces représentations de l’Arctique

!!! l’imaginaire du Nord n’est pas la culture du Nord => ensemble d’images, d’idées construites par des gens en
dehors de l’Arctique

Ex : Jack London Le grande silence blanc => traduit ce qu’il a ressenti lors de son passage dans le grand nord
canadien, dont il n’est pas originaire => omniprésence du blanc, du froid => renvoie au froid, à la neige, à la glace…
Ce sont les sensations, le ressenti qui dominent. Ensuite vient l’idée du vide, du désert humain => se situerai aux
limites de l’œkoumène (= là où vivent les humains)
 L’arctique est classé, même dans les manuels de collèges, comme un désert humain
 Milieu abiotique aussi (= avec des formes de vies, pas seulement humaines, presque inexistantes)
 Image aussi de l’immensité et de la fragilité de l’existence
Ex : Jorn Riel, qui a vécu 16 ans chez les Inuits, raconte des portraits, d’hommes en majorité, leurs expériences, leur
vie dans le Groenland
 Quand on pense à l’arctique, on se dit que c’est l’un des derniers endroits où on peut encore voir la nature
sauvage, grandiose, et pas juste un parc urbain tout claqué => Wilderness
 Dans cet article, Jorn Riel parle aussi des piteraq = vent violent dont le nom, en langue autochtone, signifie « qui
attaque »…

Béatrice Collignon, dans un article intitulé « Nord », fait l’analyse scientifique de l’espace Arctique => essaie de
déconstruire cette vision du Grand Nord ( !!! Grand Nord ≠ Nord) : Nord = Direction // Grand Nord = espace)

Aujourd’hui, un tourisme de luxe se développe en s’appuyant sur cet imaginaire => 8k personne en 1990 // 250k
personnes en 2016
 on le qualifie comme le « tourisme de la dernière chance » = on vient voir ce qui va disparaître

Daniel Chartier : « Rappelons pour mémoire que l’homme s’est rendu au pôle Nord il n’y a que quelques siècles alors
qu’il l’imagine depuis des millénaires »

« Ce système de signes a la double particularité d’avoir été peu élaboré par ceux qui y habitent et celle d’avoir été
pensé en grande part par d’autres qui n’y sont jamais allé »

Edward Saïd est l’équivalent en ce qu’il parle de la même chose pour l’orientalisme

Quand on interroge les locaux, ils ne le trouvent pas extrême, juste différent. Certes plus dur, mais pas extrême.
Pour eux cet espace est aussi très dynamique et très habité => c’est même un milieu d’autant plus vivant qu’il est
tonique => on est obligé de bouger, pour chasser ou pour vivre au fil des saisons + un espace apaisant
 Dans leur langue, cet espace s’appelle Nuna (= à la fois terre ferme et banquise ; espace traversé ; territoire)

C) Définir l’Arctique par la nordicité : une approche géographique

Louis-Edmond Hamelin = géographe qui réside au Québec, qui a donc une analyse géographique plus fine. Il est l’un
des fondateur de la notion de nordicité = critères non seulement physiques mais aussi humains permettant de
circonscrire l’idée du Grand Nord => Il créé un indice, l’indice VAPO (Valeurs Polaires), qui permet de mesurer la
nordicité de tout lieu / toute région.

Il utilise 5 critères de géographie physique (latitude, chaleur estivale, froid annuel, type de glace précipitations
totales) ; 1 critère biologique (couverture végétale) et 4 critères de géographie humaine (accessibilité non aérienne,
accessibilité aérienne,
 Chaque indice a une échelle de 0 à 1000 (le Pôle Nord a 1000)

Ces indices permettent de changer l’idée d’un espace qui ne bouge pas / qui ne change pas.

Si on regarde le froid de l’arctique de façon pluriséculaire, on se rend compte que l’Arctique a déjà connu des
températures plus élevées
Les limites de l’idée d’arctique sont donc en mouvement

La nordicité n’est pas que le froid, que des indices géophysiques => on se déplace vers l’espace vécu (une ville n’a
pas le même indice que l’arrière-pays glacé) + prise en compte du temps

II/ unité et diversité des régions Arctique

1. Pourquoi fait-il froid dans les régions Arctiques  ?

Plus on va vers les pôles, plus il fait froid => les régions arctiques se trouvent dans une zone de climat polaire,
caractérisé par des températures froides toute l’année => pas de chaleur estivale (jamais supérieure à la moyenne
des 10°)
 Climat où les terres ne sont pas cultivables dû à la longueur de la saison froide (même si mtn on peut cultiver en
Islande sous serre)

Bilan radiatif négatif => reste froide ou se refroidie, du fait que les apports de radiation sont nuls en hiver, dû à
l’inclinaison de la terre par rapport au soleil
Au pôle, la nuit dure 6 mois

L’albedo = mesure du pouvoir réfléchissant de la matière : pourcentage que l’on mesure partant du principe que
toute chose réfléchie une partie de la chaleur et du rayonnement solaire => calcule la quantité d’énergie réfléchie
sur l’énergie totale reçue => plus une surface est claire, plus elle réfléchit, plus elle est foncée, moins elle réfléchit et
plus elle absorbe.

La glace a un albédo d’environ 80% = gros réfléchissement

Inlandsis du Groenland = 1,8million de km²

La banquise, au max, couvre 14millions de km² l’hiver (sur 21millions de km² de surface régionale)

A cela s’ajoute le pergélisol

2) Les conséquences du froid

Modification des conditions de vie => agriculture impossible donc dominance de la chasse
Gros impact sur les transport (150km de routes sur tout le Groenland, dont seulement 60km sont goudronnées)
18 pistes d’atterrissage (très peu de liaisons internationales)
Forte utilisation de la motoneige

Cryosphère = ensemble des surfaces gelées.

Le froid n’empêche pas l’adaptation

Bcp de villes arctiques sont sur le littoral et sont des ports, qui fonctionnent de manière saisonnières => l’hiver elles
ne fonctionnent pas en général car elles sont prisent dans les glaces. Ces ports sont importants car ils permettent de
faire venir le gros ravitaillement (matériaux de construction, pétrole, céréales en vrac…). Les climats intérieurs sont
plus rudes que les climats littoraux donc on privilégie la voie navigable
 Les aéroports permettent de désenclaver beaucoup de petites localités.

Alaska fourni environ 8% du pétrole américain => on déplace ce pétrole grâce à des oléoducs (de Prudo Bay au port
de Valdez, sur la façade pacifique, qui n’est donc pas pris dans les glaces). Généralement, on enterre les oléoducs. Ici
on ne le fait pas, les oléoducs restent à la surface. On fait ca psq le sol c’est du pergélisol, qui est gelé en
permanence : d’une part c’est relou à creuser et d’autre part ça pourrait endommager les tuyaux.

Les animaux s’adaptent aussi au froid et au climat saisonnier (ex : les CARIBOUS migrent en fonction des saisons).

Autre exemple d’adaptation au froid : l’innovation de l’architecture polaire.


Ex : L’aéroport d’Iqaluit (capitale de Nunavut) est conçu avec un toit incliné qui permet de résister au vent et de
limiter l’accumulation de neige (= congères) + utilisation de thermosiphons pour réguler la température du
l’aéroport.
+ les maisons sont construites sur pilotis, qui permettent d’éloigner la source de chaleur que représentent les
maisons du pergélisol afin d’éviter de le faire fondre et donc d’éviter les mouvements de terrain (= cryoturbation)

 Le froid est une contrainte à laquelle on a trouvé de très nombreuses adaptations.

3) Le froid, une notion relative


Amplitude thermique annuelle = différence de températures au cours de l’année en fonction des saisons. Parfois, on
peut voir la température passer de -35° à -15° en 24h.

Le froid est une notion relative aussi dans l’espace : il existe des climats polaires, assez variés (l’inlandsis du
Groenland peut atteindre 3200m d’altitude, pays recouvert à 80% de glace => prend la forme d’un plateau avec des
pentes très abruptes).

Dans les vallées du Sud du Groenland, l’agriculture est possible avec des températures supérieures à 5° pendant
quelques mois + quelques cultures sous serres
 Tout un programme scientifique du CNRS sur ces cultures sous serres
Gulf Stream => déplace depuis les régions subtropicales de l’arctique des eaux chaudes jusqu’à entrer en contact
avec le nord du Groenland (on parle aussi de « dérive Nord Atlantique »)

Plus on s’approche du Pôle Nord, plus l’air est sec => plus il fait froid, plus il fait sec => l’air froid contient moins
d’humidité que l’air chaud = il est plus sec.
Il y a plusieurs régions où même si le climat est assez doux, l’humidité est trop faible pour cultiver.

On nous dit sans cesse que l’Arctique est toujours très froid mais les peuples arctiques sont ceux qui subissent le plus
le réchauffement climatique => le rapport du GIEC sorti le 25 Septembre 2019 qui focalise sur les océans et les
glaces.
On est passé d’une épaisseur moyenne de 3,5m à 1,5m de la banquise.
 Fonte des inlandsis => première cause de la montée des eaux (3,6mm/an => un siècle auparavant on était à
1,4mm/an)
On estime qu’entre 20 et 70% du pergélisol de surface pourrait dégeler d’ici à 2100.

Va provoquer un changement des zones de pêches + migration des espèces

 La fonte des glaces pourrait permettre aussi de donner accès à de nouveaux sites d’extraction de pétrole /
hydrocarbures… + de nouvelles voies navigables => nouvel appétit des grandes puissances, qui sont très heureux
de ce réchauffement climatique.

Sheila Watt-Cloutier – Le droit au froid => continuer à contribuer au réchauffement climatique = négation des droits
sociaux, culturels et sanitaires des peuples autochtones.

Le froid est un élément social => il faut déconstruire cette image du froid comme fléau internationale => Il n’est pas
en soi une contrainte ou un atout, cela dépend des acteurs et des enjeux = notion malléable.

Ce qui caractérise l’Arctique, ce n’est pas que son climat, c’est aussi sa géopolitique et ses territoires.

B) La complexité sociale et géopolitique en Arctique : « des territoires gigognes (E. Canobbio)


1) Un peuple autochtone longtemps dominé et marginalisé

Dans l’espace Arctique, on estime qu’il y a 4 millions d’habitants dans la région de l’Arctique.
 Recensement complexe dû à l’absence de circonscriptions
Sur ces 4 millions, on a environ 10% qui se considèrent comme des autochtone.

3 grande familles autochtones (Sâmes, Inuits, Autres [Evenks, Enets, Tchoukiches…])

Plusieurs vagues de peuplements qui se sont établis (Paléo eskimos et Thuléens = deux vagues principales)
Ils ont pour point commun une histoire de domination assez violente => ils ont été dominé au fils de 4 siècles, à 3
moments particuliers :

 Cycle exploratoire et marchand au XVIe siècle et qui se prolonge jusqu’au début du XXe siècle
Les explorations permettent de cartographier cette zone.
Il y a des mythes à ces époques, sur les lieux, les mers… + les autochtones vont servir de guides.
Des gens viennent de loin pour la traite de fourrure, la chasse à la baleine
 XIXe siècle : phase d’évangélisation
Arriver de missionnaires qui vont scolariser, acculturer, assimiler (en détruisant les tambours traditionnels), et en
écrivant la langue autochtone.
Aussi une grande période d’exploitation minière (ouverture de la mine de Kiruna)

 Début du XXe siècle : l’homme atteint le pôle Nord (en 1909).


+ intégration politique des Nords et des leurs habitants dans des états = cycle de colonisation intérieure
(autochtones / allochtones). Les grands Nords vont être exploités et organisés dans le cadres d’états et de politiques
publiques et plus dans le cas d’intérêts privés => époque des grands fronts pionniers avec de grands projets miniers,
portuaires, industriels... qui vont fixer les noyaux de peuplements, embryons de futures villes (ex  : Kiruna). Cette
colonisation intérieure s’accompagne d’une modification du peuplement (politique de sédentarisation / on
acculture les enfants autochtones en les obligeant à fréquenter des écoles + souvent des internats donc le enfants
quittent leur famille et s’acculture) => processus d’occidentalisation voire de russification (ex : les 26 petits peuples
du Nord de Sibérie, qui avaient été relativement tranquilles, à partir de 1925, connaissent les processus de
soviétisation + mise en place du goulag dans leur Sibérie dès les années 30 => grands chantiers / villes… + guerre
froide => mise en place de bases militaires soviétiques et américaines => Les derniers rois de Thulé de Jean
Malaurie) = déplacements contraints, urbanisation, acculturation qui modifient les vies des autochtones qui n’ont
rien demandé. Aujourd’hui, se prolonge dans une autre forme de modification de mode de vie, celle du changement
climatique.

 A partir des années 1970 : émergence des peuples autochtones comme acteurs géopolitiques => ils ne sont
plus victimes de ces changements, ils deviennent acteurs et obtiennent des droits territoriaux et culturels.
Mouvements de contestation vis-à-vis de projets d’extraction minières et pétrolière qui les obligent à se
déplacer. Désormais, les états ne considèrent plus leur grand Nord comme de simples foyers de ressources
=> on prend conscience de l’importance de ces peuples autochtones (variables selon les pays).

2) Géopolitique des Etats et Grands Nords

Jusqu’ici, on a présenté l’Arctique d’un point de vu assez naturaliste, mais en réalité cet espace possède une
géopolitique assez complexe. L’océan arctique est bordé par 8 états différents. 2 puissances avec des façades
arctiques immenses : la Russie et le Canada. Ni les Etats-Unis ni le Danemark ne sont des états arctiques, mais ils
possèdent l’Alaska et le Groenland. Seule la Norvège (et le Svalbard) représente la façade maritime de l’Europe. Le
seul territoire exclusivement (et encore, il est plus subarctique), c’est l’Islande.
Les Grands Nords seront administrés de façon différente selon si l’on se trouve en Arctique Russe, en Arctique
Américain, en Arctique Européen…
22k km de façade arctique pour la Russie = territoire immense mais densité très faible (0,02 % de la population
Russe) = aménagement compliqué

L’Arctique retrouve une grande place dans la conception géostratégique de la Russie (la voie maritime qui longe la
côte russe = la plus vielle du monde, avec les premiers ports arctiques, les premiers brise-glaces…
Enjeux de sécurité nationale et de sécurité commerciale avec cette route maritime.
 Bien qu’il soit sous-peuplé, le Grand Nord Russe pèse pour 10% du PIB du pays.

Le Canada est un peu dans la même situation mais avec des différences : le Grand Nord Canadien est aussi sous-
peuplé. Ila a longtemps été considéré comme une région-ressource mais récemment, préoccupations
environnementales qui ont mené à la création de grands parcs naturels. Création du Nunavik et du Nunavut
peuplés par les autochtones.

Le maillage des frontières s’est imposé sur la réalité des peuples autochtones (qui étaient en majorité nomades). A
partir des années 70, il a été difficile pour les autochtones de revendiquer des territoires comme étant les leurs =>
les Inuits, les Samis, ont dû créer des associations qui ont du s’exprimer à échelle transnationale ou infranationale à
partir des années 90.
 Ils ont obtenu la création de parlements Samis au sein des états. Leur territoire se divise en 9 régions
linguistiques => il existe aussi différents type de profils de Samis (les Samis pêcheurs de la côté // les amis
cultivateur dans les montagnes…)
 ICC (Inuit Circumpolar Conference) = créé en 1977, organisation transnationale dotée de peu de pouvoirs,
notamment à l’échelle des états => donne une sorte d’autonomie politique aux inuits

Au Groenland est là où se trouve la tribut autochtone avec le plus d’autonomie, notamment dans le cadre de
d’exploitation minière et des ressources territoriales.

3) Mondialisation et régionalisation de l’Arctique

Coopération entre les états de l’Arctique, qui ont créé le Conseil de l’Arctique en 96. Qui donne une représentation
aux peuples autochtones => une organisation autochtone équivaut à un état membre. Préoccupation principales =
concilier le développement durable et la protection des peuples autochtones.
L’Arctique est de moins en moins perçu comme une marge et devient une région du monde. Cette région polarise
les préoccupations environnementales globales.
De nouvelles ambitions géopolitiques se dessinent dans cette région => volonté de territorialiser l’océan arctique
pour s’en approprier les ressources => cette mondialisation est ) la fois une plaie et un danger pour l’Arctique.

D) Kiruna, ville arctique

Ville à la fois singulière en Arctique et représentative des différents acteurs et des tensions entre eux. 18  154
habitants, de la Laponie Suédoise, située à 150km au Nord su cercle arctique, en territoire Sami. Paysage assez
typique de cette région du Nordland (à la limite entre la toundra et la taïga). Ville qui s’est construite au pied de la
colline de Haukavaara. Ville née de l’exploitation minière => la ville est grignotée par la mine, elle déménage au fils
du temps car sinon le sol s’effondre sous le poids des maisons. On en extrait du fer de grande qualité.
Le bouclier scandinave est riche en minerais, au début du XXe siècle, on y trouve d’énormes gisements de fer.
L’originalité de cette exploitation s’appuie sur un chemin de fer, qui permet d’exporter cette richesse (mène soit au
port de Lulea qui donne sur la mer baltique, soit au port de Narvik, port arctique qui n’est jamais englacé grâce à
l’effet du Gulf Stream. C’est la première fois qu’on relie un gisement minier à un réseau de transport en Arctique. On
crée cette ville de Kiruna autour de cette activité minière – Maylis de Kerangal, Kiruna
Eric Canobbio parle d’un « Territoire du fer ». c’est une petite ville mais aussi le chef-lieu d’une immense commune,
une des plus grande d’Europe (taille = environ 20k km2) avec des parcs naturels connus et très attractifs.
Paradoxe : coexistence de ces parcs naturels et de grandes mines.
Ancien territoire des Samis qui autrefois étaient éleveurs de rennes.

LKAB = entreprise publique d’exploitation de fer qui a dessiné la ville de Kiruna (chiffre d’affaire annuel = 1,5
milliards de dollars) => paie très bien ses salariés + a financé beaucoup de services publiques (hôpital, routes, même
l’église).

Trajectoire de ville pionnière qui s’est urbanisé. Ce qui est plus inquiétant c’est que la mine dévore peut à peut la
ville (des fissures ses sont formées dans les bâtiments, des affaissements… dus à l’avancée de l’exploitation sous-
terraine)
 On a déjà déplacé une 100aine de familles et 6300 habitants vont être déplacés à 4km du centre-ville. LKAB
prend en charge une grande partie des frais.
« La ville déménage. Elle bouge comme si elle était vivante et qu’elle devait faire un pas de côté afin d’éviter de
tomber dans un trou » - Kiruna, Maylis de Kerangal

Eric Canobbio n’a pas peur pour la ville car même si la mine s’arrêtait, il reste les parcs naturels et le fameux Ice
Hotel ou y a tout en glace tsais

Chiffe de peuplement au fils du temps à Kiruna


 1903 = naissance de la ville
 1910 = 7500 habitants
 70 = 31 000 habitants
 Aujourd’hui = 18 000 habitants (baisse de la population car on a besoin de moins de main d’œuvre avec
l’automatisation de la mine)
Chapitre 2 - Habiter l’Arctique : peuplement et sociétés face à de nouveaux défis

Introduction :

La vision coloniale qui s’est développé dans les Suds de l’Arctique ont contribué à créer un imaginaire de Grand Nord
vide de peuplement  on a peu étudié les problèmes d’habités et les problème sociaux de ces grands Nords
Dans les années 60, quand un discours s’e
st formé sur les Tiers-Monde, il s’est focalisé sur les zones tropicales mais pas du tout sur ces régions arctiques, alors
qu’il y a avait aussi une forme de colonisation là-bas
L’invisibilité de ces régions se fonde sur le fait que ce ne sont pas des Etats mais des régions  elles font parfois
partie des pays riches (Canada, Danemark, USA…) et sont donc invibilisées comme ca
Cette prise de conscience a 2 raisons majeures :
 Les voix des autochtones se font entendre sur leurs droits politiques territoriaux, environnementaux…
 Les changements environnementaux font qu’on s’intéresse à ces espaces, car ils ont un impact mondial.

 Comment habite-t-on en Arctique ?

I. Les populations du grand Nord, dispersion et domination


a) Un peuplement faible et discontinu

La population équivaut aux groupements d’un point de vue démographique et son évolution. Le peuplement
représente le regroupement de la population dans l'espace. « peuple » a une connotation plus culturelle  peuple
uni par une même culture : peuples et ethnies construction sociale

Très faible densité de peuplement : Yvette Vaguet estime la population à 0.26 hab/km2 = très faible : la cryosphère
restreint l’espace habitable + difficulté d’être sûr du nombre total d’habitant en Arctique (environ 4 millions
d’habitant en Arctique) + certains de ces autochtones son mobiles (= difficile de mesurer finement ce total)
Ces conditions vont induire des conditions de transport et de ravitaillement particuliers.

1. Un peuplement discontinu et hyperconnecté

Ce n’est pas un peuplement régulièrement réparti, on a tendance à avoir des îlots de densité puis des vides 
répartition spatiale très inégalitaire. La moitié de la population Arctique est en Russie ? L’Arctique Américain est au
contraire très peu peuplé. Le Groenland a 4 fois la superficie de la France et pourtant il ne compte que 57K
habitants.

 ¼ de la population du Groenland vit à Nuuk


 40% de l’Islande vit à Reykjavik
 Prêt de 40% de la population Nord-Américaine vit à Yellowknife
 2/3 de la population du Yukon vivent à Whitehorse
Dans tous les peuplements de l’Arctique, le peuplement décroit vers Nord et les côtes sont plus peuplées que les
intérieurs (ex : en Scandinavie, la population est + sur les côtes que dans l’intérieur

Les mines ont créé des fronts pionniers avec la création de villes-champignons qui se développent sur une ressource
(ex : Kiruna, qu’on a déjà traité ; Norilsk, qui se développe sur le nickel)  créé des îlots de peuplement qui ne sont
pas réellement stables sur le long terme.

Autre facteur de peuplement = géostratégique et militaire : constitutions de bases militaire qui ont donné de petites
villes : ex le plus connu = Thulé : en 1941, le Danemark autorise les USA à créer des bases aériennes au Groenland :
opération militaire autorisées par l’OTAN  l’Arctique est un espace de contact majeur pendant la guerre froide : il
faut protéger le monde occidental et l’Europe donc on créé des bases militaires là-bas. Le Danemark ne consulte pas
la population locale (qui n’est pas aussi structurée qu’aujourd’hui). Base agrandie en 1953 : c’est cet événement qui
est important car entraine le déplacement de la petite population inuite qui vivait à Thulé : 197 personnes devant
quitter leur localisation pour s’installer à 150km au Nord, dans une localité créée pour l’occasion, appelée Qaanaaq
(espace moins accueillant, moins giboiseux). Communauté dédommagée pour le déplacement seulement en 1999,
mais les inuites n’ont pas été autorisés à retourner à Thulé  Jean Malaurie, Les derniers rois de Thulé.

L’Arctique Russe est un lieu d’accueil et déplacement forcé (goulags sah quel plaisir) de Roger brunet met en carte
les goulags pour la première fois.

b) Un population composite, des modes d’habiter différents


1. Une société issue de plusieurs strates de peuplement

Appartenance par les racines familiale à un territoire  les autochtones représentent 10% à 12% de la population
régionale  sont minoritaires dans tous les états sauf au Groenland (où il y a 90% d’autochtones et 10% de Danois).

Peuple transfrontalier  difficile à recenser car se déplace sans tenir compte des frontières.

Les Allochtones forment la majorité de la population de l’Arctique : souvent un peuplement de front pionnier, des
gens qui sont venu travailler, attirés par tous les avantages qu’il y a à travailler dans le Grand Nord, surtout en
Russie. Conditions de vie difficile donc des primes qui viennent en plus de salaires déjà assez élevés (ex  : le « long
rouble »)  60 % des travailleurs restent moins de 5 ans : ils viennent pour faire de la thune puis repartent.

La dernière population qui habite l’Arctique sont ceux qui Yevette Vaguet appellent les «  nomades de l’énergie »,
ouvriers du secteur énergétique qui sont logés dans des conteneurs. Hommes seuls, sans leur famille, qui laissent
parfois des petits métisses derrière eux.

2. Nomades, sédentaires : une distinction des modes d’habiter

Habiter, c’est d’abord résider, mais pas seulement. Il y a aussi toutes les activités qui consistent à arpenter le
territoire, à se l’approprier. Ces parcours, ces pratiques représentent tout ce que font la vie humaine  les mobilités
peuvent faire partie de la réflexion sur l’habité. Cet ensemble qui inclue résider et pratiquer, ancrage et arpentage,
créé un lien fort avec le territoire. L’habité a une dimension multiscalaire  votre maison c’est votre habité, mais on
peut réfléchir au collectif et voir comment l’habité est organisé par des groupes. On peut réfléchir à l’habité terrien
(à l’échelle mondiale) et son évolution. Réfléchir aux formes de peuplement, à l’occupation, aux différents modes
d’habités et leurs évolutions.

2 modes d’habités différents qui coexistent en Arctique :

 Nomades : population dont l’habitation est mobile


 Sédentaires : population ancrée dans la terre

!!! il ne faut pas radicaliser cette opposition : les peuples sédentaires donnent parfois naissance à des individus
nomades. IL y a dans nos sociétés beaucoup plus de mobilités, ce qu’il reste de l’opposition nomade/sédentaire, ce
sont les organisations qui sont pensées.
En Arctique, les peuples étaient surtout nomades, avec des sociétés de chasseurs et des sociétés d’éleveurs (=
sociétés pastorales). L’homme sédentaire est attaché à sa ressource (la terre), alors que le nomade poursuit sa
ressource (chasse).

Les nomades sont en mouvements mais ca ne consiste pas à se projeter vers l’inconnu  ce sont des itinéraires
réfléchis, qui se répètent.

!!! ne pas confondre la chasse et l’élevage (le pastoralisme du renne remonte au 18 e siècle)

L’année (po) est organisée en 2 années : une année-été et une année-hiver

La vie sociale est intense mais pas tout le temps  moments de vie séparée et moments où on se retrouve

Ce mode de vie n’est pas archaïque, il est encore en place, même s’il a évolué (les nomades ont parfois des
téléphones portables, ils peuvent s’arrêter dans des supermarchés…)
Les sédentaires sont majoritaires désormais. Les inuits du Canada, descendant des Thuléens, ont opéré des
migrations d’Ouest en Est (ils sont originaires d’Alaska). Il s’établissent dans tout l’Arctique étatsunien et canadien,
jusqu’au Groenland. Leur sédentarisation systématique débute dans les années 1950. Les inuits eux-mêmes font la
différence entre avant et après la sédentarisation. En tant que nomades, il suivaient le cycle cynégétique (= celui du
gibier).

!!! les igloos sont spécifiques aux inuits

Dispersion maximale l’été, regroupement maximal l’hiver. Il y a des territoires inuits, établis et connu des autres
tribus  le nomadisme n’empêche pas la création de territoires formels
 Territorialité séculaire (= organisée en réseau).

A partir des années 50, les inuits sont sédentarisés plus ou moins de force  le rapport à l’habité change
totalement : il n’est plus parcouru, plus l’espace des liens sociaux intenses. Il est désormais épisodiquement
parcouru par des familles qui passent quelques jours à chasser avec les enfants, pour garder le contact avec les
racines.

Cette sédentarisation a pour effet de développer une grande aspiration au voyage (c’est pour ça que beaucoup
d’inuits aiment travailler sur des chantiers, ça leur permet de bosser à des endroits différents, de changer d’air)

Les inuits ont du mal à vivre dans des pièces séparées alors que dans la tente ou dans l’igloo il n’y en avait qu’une
Béatrice Collignon compare la sédentarisation des inuits à la crise vécue par les grands-ensembles

c) Une société structurée par des rapports de domination et de fortes inégalités


1. Une colonisation interne marquée par la domination et la violence

 Captation des ressources et acculturation missionnaire

Beaucoup de voyages européens  bcp de contacts avec les chasseurs de baleines et les chasseurs européens . 17e
et 18e siècles, les baleiniers étrangers sont très présents. Un système de troc s’installe.
19e siècle, il y a une telle surexploitation que le nombre de baleines boréales chute  plus de baleines, on se tourne
vers la fourrure (dont celle du renard), dont la compagnie de la Baie d’Hudson est la plus grosse actrice.

 Sédentarisation et assimilation forcée

Les missionnaires brûlaient les tambours traditionnels Sam, interdiction des chants religieux, de la langue
traditionnels

1867 : traité international par lequel la Russie vend l’Alaska aux Etats-Unis pour 7 millions de dollars, sans demander
leur avis aux peuples locaux.
Les Etats prennent le relai sur les missionnaires  surtout au Québec, les pensionnaires indiens sont créés dans les
années 1920  On enlève les enfants aux familles autochtones, on leur enlève leurs vêtements en peaux, on leur
coupe les cheveux, on leur interdit de parler leur langues, on les garde parfois jusqu’à leur majorité. Le dernier a
fermé en 1996.

En 1953, 11 familles Inuit originaires de Inukjuaq au Labrador sont déplacées de force pour créer deux communautés
plus au Nord, sous un climat plus froid, avec des ressources plus limitées.

2. Mobilisations autochtones, la conquête de nouveaux droits

Contexte de décolonisation des années 60  presque toutes les colonies obtiennent leur indépendance.
S’accompagne d’une prise de conscience intellectuelle sur la domination impérialiste et de ses dommages culturels
et autres sur les peuples  les peuples de l’Arctique ont donc la possibilité d’être plus audible  ce sont des
peuples minoritaires à l’intérieur de vastes états pluralistes. A moins d’imaginer qu’ils se détachent pour créer un
Etat indépendant, ils ne peuvent pas vraiment accéder à l’indépendance  forme de colonisation à l’intérieur même
d’un Etat. Les peuples arctiques sont minoritaires à plusieurs titres :

 Démographiquement (à l’intérieur des régions Arctiques et au sein de chaque Etat)


 Sur le plan socio-culturel (on peut imaginer une population qui n’est pas minoritaire démographiquement
mais dont la culture est dominée par une autre  c’est le cas des autochtones d’Arctique avec les
missionnaires et les pensionnats)
 Sur le plan politique, mêle s’ils accèdent (au cours des années 60-70) au rang de citoyens, mais dans des
conditions qui restent fragiles( ex : au canada, en 1950, les autochtones acquiert le droit de vote aux
élections fédérales, mais ils ne peuvent pas l’exercer pendant longtemps : certains inuits ne peuvent pas
voter car ils ne sont pas sédentarisés et il n’y a pas forcement d’urnes dans ces communautés  Il faut
attendre 1962 pour que ce droit devienne vraiment effectif, avec l’installation d’urnes // autre difficulté =
l’identification des Inuits, qui n’ont pas de nom de famille, on numérote donc les Inuits entre 1945 et 1970,
ce qu’on appelle le numéro esquimau. C’est en 1972 qu’on sort complètement de ce système par
l’installation d’un système de nom de famille pour les Inuits.

Autre contexte : celui des années 70  objectif des Etats Arctiques qui découvrent des gisements de ressource, dont
de grands gisements de pétrole en 1967  ca arrange bien psq en 70 c’est la crise pétrolière, le pétrole devient cher
donc il faut sécuriser les propriétés des sols et des sous-sols
Constitution des premières associations qui vont demander de la reconnaissance et des droits fonciers, sur le sol et
le sous-sol. Vont déboucher sur des accords à plusieurs composantes :

 Selon les Etats, il va y avoir des indemnisations financières (on prend vos terres mais on compense par des
indemnisations)
 Une rétrocession de terres et des ressources qui vont avec
 Des formes d’autonomie politique accordées à des territoires nouveaux  on fait un redécoupage régional
et on découpe des territoire où les minorités deviennent majoritaire à l’échelle d’un territoire administratif
(ils peuvent donc demander des procédure d’autonomisation).

Autonomisation = Situation d’une collectivité doté de pouvoirs et d’instituions lui permettant de gérer ses affaires
sans interférence du pouvoir central.

Indépendance = Situation d’une collectivité qui, sur le territoire où elle vie, se trouve non-subordonnée aux
institutions d’une autre collectivité, ce qu’on appelle aussi la souveraineté étatique.

Antoine Dubreuil distingue l’autonomie ethnique (quand des droits sont accordés à des membres d’une
communauté spécifique), et l’autonomie territoriale (lorsque ces droits s’exercent dans un espace géographique et
administratif particulier).
L’ANCSA (Alaska Native Claims Settlement Act) est le premier accord signé entre les autorités et les autochtones. Il
prévoit l’abandon des revendications des doits fonciers et miniers des autochtones. En échange, ils obtiennent 10%
du territoire où ils ont la propriétés pleine et entière, en plus d’indemnités de d’ 1 milliard de dollars. La gestion est
confiée à 13 sociétés régionales dont les autochtone sont actionnaires. Autonomie économique et foncière mais
aucune autonomie politique.

C’est au Canada qu’on retrouve les formes d’autonomisation les plus abouties. Le canada est une monarchie
constitutionelle fédérale à régime parlementaire composée de 10 provinces et 3 territoires. La partie arctique du
Canada comprend essentiellement ces trois territoires :

 Le Yukon
 Les territoires du Nord-Ouest
 Le Nunavut
+ La partie Nord de 2 provinces, celle du Québec et de Terre-neuve-et-Labrador

En 1971, le Canada annonce un grand projet hydro-électrique, en 1972, les autochtones lancent un grand blocage en
disant que ce projet contrevient à leurs droits  ces revendications n’aboutissent pas mais elle obligent les autorités
à signer cette convention en 1974 : c’est la première demande d’une revendications territoriale globale avec une
importante autonomie politique , le Nunavick (= grand territoire habité). Au nord us 55 e parallèle, cela représente un
tiers de la surface du Québec, 13.600 habitant et 90 d’inuits. Certaines sociétés crées pour administrer les termes et
les fond obtenus par l’exploitation des ressources, come Makivick. L‘administration régionale s’appelle Kativik 
territoire Inuits très autonome d’un pt de vue économique et politique.
En 1984, cette région obtient des conventions économiques, parage des revenus issus de l’exploitation pétrolière.

En 1982, les Inuits ont pu voter sur la décision de délimiter le territoire et de créer le Nunavut.

Le Groenland a le processus d’autonomisation le plus avancé, mais pas achevé  police autonome, justice
autonome et gestion des ressources autonome. Le Danemark ne conserve que la défense et les relations avec les
affaires étrangères. On reconnait l’autodétermination des Groenlandais, ce qui veut dire qu’ils pourront voter pour
leur propre indépendance. Cependant, il y a une situation de dépendance financière qui reste l’obstacle majeur.

3. Différents niveaux

Nord de la péninsule Fenno-scandinave occupée par les Sams (ou Samy). En 1970, ils obtiennent des droits,
notamment sur la protection de leur culture et de leur art.

1979, résistance des Samy contre la construction du barrage d’Alta, où émergent les leader Samy

Les Samy obtiennent des droits dans les trois états européens.

Le parlement Suédois est alors moins indépendant qu’en Finlande ou en Norvège

En Russie, elle n’est établie qu’en 2010 à Mourmansk et reconnue par les autres parlements Sam mais la Russie a
rejeté cette création.

 L’arctique Russe

Les revendications des autochtones sont affaiblies par le caractère autoritaire de l’Etat, plus centralisé. La
constitution Russe et la loi de 2001 leur accorde des droits d’usage sur leurs territoires ancestraux et les ressources
renouvelables (faune, eau…) et un accès privilégié à une part des revenus, en plus d’un droit à conserver la langue
maternelle. Cependant il n’existe pas de procédure concrète afin de faire appliquer ces droits.

2007 : texte échelle internationale sur les droits des autochtones à l’ONU (13 septembre), reconnaît des formes de
colonisations internes  les peuples ont le droit à l’autodétermination interne de leur statut politique, ne peuvent
pas être expulsés de leurs terres. Signé par 143 états, 4 états votent contre (ces chiens) (USA, Canada, Australie et
Nouvelle-Zélande) et 11 s’abstiennent.

II. Les villes arctiques : la polarisation du peuplement

L’arctique est bcp plus urbanisée que bcp de région du monde car on a 80% d’urbain

 Traits particuliers de cette urbanisation diversifiée

A) Un Arctique urbain
1. La ville arctique, une définition très extensive

Une ville c’est d’abord une densité d’habitation et une diversité (densité + diversité = urbanité)
Aussi définie par le nombre d’habitants

2. Taux d’urbanisation et armatures urbaines : une diversité des régions arctiques

Le régions les plus peuplées sont en Russie (ex : région de Magadan)

C’est compliqué de comparer les régions entre elles car elles sont de superficie très inégales

Il n’y a pas de très grande ville en Arctique, peu de grande villes. Elles sont assez distantes les unes des autres +
les infrastructures sont limitées  souvent en situation de macrocéphalie urbaine

3. Un Arctique sous urbanisé

L’urbanisation du territoire est encore en cours  on a des villes qui n’ont que 50-100 ans et qui sont encore en
train de gagner des habitants

Selon l’institut nationale de santé publique du Québec, qui compare le taux de fécondité d’enfant par famme :
3.2 enfants par femmes au Nunavik, contre 1.6 par femmes dans le reste du Québec. Au Nunavik, 34% de la pop°
est urbaine, contre 16% dans le reste du Québec

Shrinking Cities = des villes qui s’effondrent car elles perdent la seule ressource qui justifiait l’afflux de pop°
 Vorkouta, en Sibérie, s’était construite sur l’extraction de charbon, mais y en a plus (faut descendre à 1000m
pour en retrouver) + c’est plus le combustible de l’avenir donc on en extrait moins  tt le monde se barre er ajd
on est plus qu’à 60k hab (même si en vrai on est plus autour des 40k)

B) La condition urbaine en Arctique


1. Plusieurs types de villes

 Villes développées sur des mines


 Villes portuaires
 Villes nées de conditions géopolitique
 Villes nées du déplacement forcé de pop°
 Villes nées d’un village autochtone

2. Des traits communs qui dessinent une urbanité arctique

Des villes jeunes par leur fondation (pas forcement une très forte identité ou patrimoine de ouf tavu). La pop° est en
partie renouvelée périodiquement. Taux de chômage souvent bas et des salaires souvent plus élevés. Un bâtit
spécifique (ex : aéroport d’Iqaluit). Des villes souvent sous-dôtées en services et en aménités. Isolation relative.
Construire de la résidence et faire fonctionner énergétiquement tout ça + subvenir aux besoins des habitants = coup
bcp plus élevé en arctique  c’est pour ça que les USA et le Canada ne bâtissent pas de villes sur une matière
première et préfèrent des habitats temporaires.

Ces villes se normalisent et ressemblent de plus en plus à des villes plus « classiques »

3. Des villes qui se normalisent voire qui se « dénordifient »

Villes post-socialisme qui entrent dans l’éco de marché depuis les années 90  s’intègrent dans la mondialisation
libérale et se modifient :

 1ère génération de bâtit = baraquements pour loger les travailleurs (juste des dortoirs)
 2ème génération = immeubles typiquement soviétiques, qui font penser à des grands ensembles (même bâtit
à Moscou qu’en Arctique : pas d’adaptation)
 3ème = plus grande diversité de construction (même apparition de gated communities  Mechta : quartier
fermé avec un gardien qui s’étend sur 115hectars, à une 20aine de km du centre de la ville)

Standardisation + dénordification = ville banale

Chapitre 3 – L’Arctique, nouvel Eldorado ? Ressources et enjeux environnementaux

Michel Foucher utilise le terme de « fantasme »

2 aout 2007 : la Russie plante un drapeau en titane à la verticale du l’arctique, à 4271m de profondeur

Il y a une nouvelle ruée vers le grand nord  la fonte des glaces permettrait de nouveaux accès aux ressources

Tout ça fait de l’Arctique une nouvelle frontière, de nouveaux espaces à exploiter

Il y a des points scientifiques sur lesquels reposes ces assertions

 Peut-on vraiment parler d’un Arctique Eldorado et en quoi l’exploitation des ressources est-elle un enjeu
important et renouvelé ?

I. L’arctique, abondance des ressources, extension des exploitations

Ressource = idée d’un capitale susceptible de produire une richesse. Souvent naturelle, est un élément qui se trouve
dans la nature, non produit par l’homme, et qui a une certaine valeur, pouvant produire des richesses. Ressources
du sol, ressources liées à l’eau (halieutique), l’espace (localisation) 

a) Ressource énergétique et minières : production et prospective

Un environnement où les activités extractives paraissent avoir peu d’impact : quand on évoque l’eldorado arctique,
on pense à une abondance de ressources faciles d’accès.

1- Les ressources énergétiques

 Les hydrocarbures : ce sont des ressources du sous-sol, composées d’éléments de carbone


 Exploitation on-shore : sur la terre tavu
 Exploitation off-shore : pas sur la terre tavu

La notion de réserve est très virtuelle et très incertaine.

412 milliards de barils équivalent pétrole = 13% des réserves pétrolières du monde
Bcp des gisements datent des années 2000

La région autonome de Yamalo Nenetsi où y a des investissements colossaux  zone importante de projets sur els
gisements de l’arctique russe. En 2016, 80% du gaz naturel qu’ils utilisent proviennent des territoires arctique russe,
20% des territoires arctiques.

Dans la partie méridionale de la mer de Barren. La Norvège est aussi un grand pays pétrolier  : c’est un des premiers à
avoir lancé les exploitations off-shore

Depuis les années 2010 il y a de plus en plus d’acteurs sur les gisements. Au Nord de l’Alaska par exemple, ce ne sont
pas que des compagnies américaine, il y en a des britanniques, des italiennes…  de plus en plus de projets
d’exploitation sont racheté par des compagnies qui viennent d’autres ays.

Les opérateur historiques locaux, en Norvège par exemple, c’est Statoil, en Russie c’est Gazprom, aux USA c’est
Exxon…

C’est un secteur compétitif sous le régime de la concurrence

Il y a de nouveaux gisement qui intéressent les compagnies mais il y a aussi bcp de petits gisements pas rentables et
difficiles à exploiter, parfois les conditions d’englacements font que les coûts d’exploitation sont trop élevés et donc
pas rentables.
 En 2013, on découvre un petit gisement mais qui n’a jamais été rentables à Dreki

Il y a d’autres sources d’énergies qu’on peut citer :

 Les biocarburants : plus adéquats avec les problématiques climatiques et environnementales actuelles
 Les biocarburants de biomasse : y a de grands projets d’usines de biodiésel  ex : Kaidi, usine qui veut
transformer la Taïga de la Laponie

 L’eau : très abondante en Arctique, on s’en sert pour produire de l’hydro-électricité : technologie durable
psq on use pas l’eau en produisant – 680 barrages qui font fonctionner 70 centrales électriques au Canada.
Bcp de barrages Norvégiens, notamment celui d’Alta (dans le Finnmark) : On estime que les barrages
norvégiens produisent 86% de l’électricité norvégienne.

2- Les ressources minières

Toute ressource est crée par une utilité donnée par la société

De l’or découvert dans le Yukon au Canada, ce qui déclenche une ruée vers l’or.
En Suède, la mine de Kiruna est la min de fer la plus importante au monde et est toujours exploitée  : « 7k tonnes de
minerais chaque jours qui représentent les ¾ de la production européenne » - Tiano et Loïzzo

Presque tous les pays de l’arctique ont une activité extractive sauf l’Islande, qui elle transforme les ressource
minières produites au Groenland.

100% des terres rares qui sont produites en Russie viennent de l’arctique russe

On trouve aussi d’immenses mines à ciel ouvert, difficiles à requalifier. On est pas dans une logique durable mais
dans une logique extractivisme. On extrait jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien. Nsm les pop° locales

3- Des aménagements qui bouleversent les organisations spatiales


ca a un gros impact sur l’économie arctique. Mika Mered essaye de toujours actualiser ses propos (jsais pas qui c’est
le frr)
57% du PIB russe c’est des ressources naturelles.
33% du PIB Alaskien c’est de l’extractive

Ca produit des « villes champignons » genre Kiruna

Oléoduc trans-Alaska qui traverse tout l’état : il est obligatoirement au-dessus du sol psq on peut pas l’enterrer dans
le pergélisol
Alaska LNG project

b) L’exploitation des ressources biologique

Les ressources animales : pêche

On parle d’endémisme quand on parle d’une espèce spécifique à une région délimitée

La banquise, même permanente, n’empêche pas la vie, au contraire il s’y développe des écosystèmes particulier
(dont le développement de diatomées, base de la chaîne alimentaire arctique)
Antoine DELMAS parle des baleines qui se font niquer la gueule miskina

c) De nouvelles ressource en expansion avec le changement climatique


1- Le tourisme

Cryotropisme  désir, attirance pour les régions froides, glacées… contraire d’héliotropisme

Antoine DELMAS montre que cette attirance se nourrit de plusieurs composantes :

 Paysage de quiétude des glaces (recherche de wilderness)  recherche d’un tourisme de vision, de quiétude
 Dimension d’aventure  espace empli de conquêtes, de notion scientifiques, d’exploits
 C’st la dernière frontière du tourisme  espace qui n’est pas encore mis en tourisme  on veut être les
premiers pour ne pas être avec des touristes
 Tourisme de la dernière chance  il faut aller voir ce qui n’existera plus dans 20ans

10 millions de touristes dans les espaces polaires  - de 1% des touristes internationaux

2- La navigation en Arctique et les nouvelles routes maritimes

Grandes épopées, celles de


Intérêt porté au passage du Nord-Ouest et du passage du Nord-Est
Un espace hyper mobile : d’une année sur l’autre, l’englacement est différent tt les ans.
Camille Parrain utilise la notion de « méritoire » pour désigner un territoire éphémère, mobile, en mouvement. C’est
un espace difficile à traverser, mais il est particulièrement intéressant car il permet de relier l’océan Pacifique Nord
et l’océan Atlantique Nord
Les coques renforcées pour les bateaux sont un surcoût pour les compagnies
La question du sauvetage en mer est problématique psq c’est hyper tendu tsé
Le passage par l’arctique peut rallonger le passage sud-sud toussa

Détroit de Malacca : 84 456 bateaux par ans


Canal de panama : 13 795
Canal de suez : 17 550
Passage du Nord-Est : 2
Passage du Nord-Ouest : 5

La flotte maritime de Mourmansk est importante, c’est une société qui a le monoploe du park de brise-glace
nucléaires
C) La protection de l’environnement en Arctique
1. L’environnement arctique, un géosystème en changement

Amplification arctique  régulation thermique se régule moins bien à cause de la fonte des glaces et du changement
d’albédo  amplifiction de températures en arctique  ne joue plus son rôle de climatiseur

430 milliards de tonne de glaces perdus chaque années par les grandes calottes glacières depuis 2006  C’est le
Groenland qui fond le plus vite avec 280 milliards de tonnes par an.

Ces grands inlandsis représentent 7% de l’eau douce du monde

La fonte du pergélisol est lié à la fonte global des glaces

La toundra sur le pergélisol est la formation végétale la plus menacée

21k espèce différentes répertoriées dans l’arctique

2. La protection, les réponses locales

Les zones protégées sont des territoires où la protection est mise en œuvre par des moyens légaux et officiels

Bcp de parc naturels au Nunavut

 Les risques

 Risques sanitaires liés aux polluant

Première marée noire : l’Exxon Valdez  pétrolier qui s’échoue en 1989 contre les côte de l’Alaska  40k tonnes de
pétrole brut, polluant 800km de côtes  mort d’environ 300k oiseaux

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