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stratégies d’acteurs
Le changement climatique : source du regain d’intérêt pour la
région Arctique
Le nouvel Arctique qu’ébauche le changement climatique a ravivé de
multiples intérêts pour cette région. La perspective à moyen terme 4 de la
disparition de la banquise arctique en été rend possibles à la fois la
circulation transocéanique des bateaux et l’exploitation des ressources
naturelles arctiques, jusqu’alors économiquement et techniquement
délicate.
Une accélération du réchauffement de l’Arctique depuis 30 ans
Le réchauffement de l’air de surface de l’Arctique a plusieurs
caractéristiques. Il est tout d’ abord plus rapide (taux d’augmentation de
la température) que dans le reste du monde depuis le début des années
1970. Ensuite, le niveau de réchauffement de l’Arctique dépasse celui de
la température moyenne de la planète depuis 2002. Le graphique ci-
dessous illustre ce double constat
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Les perspectives d’exploitation des ressources de l’Arctique
sont assez favorables
On estime actuellement que la région possède plus de 22 % des
réserves mondiales d’hydrocarbures non encore découvertes mais
considérées comme techniquement exploitables. 29 % des réserves
de gaz et 10 % des réserves mondiales de pétrole non découvertes
se trouveraient ainsi en Arctique. Le maintien d’ un prix
structurellement élevé du baril permettrait une exploitation
rentable de ces réserves.
Les hydrocarbures présents en Arctique pourraient cependant ne
pas constituer un enjeu majeur. En effet, « les zones
potentiellement aptes à contenir des hydro-carbures en Arctique se
trouvent à 95 % à l’intérieur de la zone territoriale des États
riverains du pôle Nord. Les revendications et contestations
territoriales au-delà de cela auraient donc d’autres motivations que
les 5 % de ressource potentielle en hydrocarbures.
Si l’Arctique constitue un terrain de prospection prometteur,
plusieurs arguments réduisentles perspectives d’une exploitation
réelle d’ici au moins une vingtaine d’années. Au regard des
conditions naturelles (retour de la banquise hivernale, tempêtes
d’autant plus fortes en période de retrait des glaces...), les risques
d’exploitation, que ce soit pour l’extraction ou pour le transport des
hydrocarbures, demeureront élevés pour le on-shore (à terre) et le
off-shore(au large). A cela s’ajoutent les contraintes de sécurité des
personnels et des bateaux et les contraintes de protection de
l’environnement. Des pollutions pourraient avoir des conséquences
lourdes ne serait-ce qu’en termes d’ image pour l’entreprise
pollueuse et pour la région, mais il y a encore de nombreux
territoires où la probabilité de présence d’hydrocarbures non
découverts est bonne, et où les coûts et risques d’exploitation
seraient bien moindres qu’en Arctique (Afrique, Amérique du
Sud...).
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Les principaux acteurs de la région Arctique