1)Plusieurs enjeux géopolitiques peuvent entraver la régulation des
activités en haute mer. D'une part, il y a une concurrence pour les ressources océaniques, des stocks de poissons à l'extraction des métaux clés, du pétrole et du gaz. offshore. Ces activités économiques ravivent des contestations historiques, justifiant parfois le contrôle de la mer. Quand on parle de géopolitique de l'océan, on trouve souvent la politique du fait accompli.
En revanche, cela se traduit par le retour de la puissance maritime, qui
passe notamment par des investissements militaires : les flottes navales se renforcent avec davantage de navires océaniques et de sous-marins. La Chine est un exemple notable, dont la flotte militaire a considérablement augmenté au cours des dernières décennies.
Au final, l'océan est un déterminant de la continuité de notre mode de vie.
Cette question intéresse particulièrement les grands États maritimes et le domaine onusien, qui est au cœur de la gouvernance des océans et chargé de mieux gérer cet espace commun.
2)L'océan est une source de richesse incommensurable pour l'humanité. Il
peut s'agir de sources alimentaires (pêcheries), de ressources énergétiques utilisées (installations pétrolières ou gazières offshore) ou non utilisées (énergie marémotrice, courants marins, etc.). De nouvelles ressources minérales et organiques ont été découvertes dans l'océan depuis un certain temps. Par exemple, les rivières transportent des quantités de matériaux libérés dans la mer par l'érosion. Ils sont de diverses natures : métal, sable, gravier. Parce qu'ils sont souvent insolubles, ils se déposent au large dans des eaux peu profondes. ils forment une couche de sédiments Quant aux ressources halieutiques, la consommation a doublé depuis les années 1960, et depuis lors, elle a augmenté en moyenne de 3% par an, tandis que la population a augmenté de 1,6%. Mais l'aquaculture bat des records car les pêcheurs ramènent de moins en moins de poissons des campagnes en mer. 3)Les États membres des Nations Unies se sont réunis pour un cinquième cycle de négociations visant à aboutir à un accord international de protection de la haute mer, essentiel mais sans statut juridique. (Jusqu’au traité du 5 Mars 2023)
La haute mer commence là où se termine la zone économique exclusive
(ZEE - mer ou bande de mers entre les eaux territoriales et les eaux internationales dans lesquelles les États côtiers ont des droits exclusifs d'exploitation des ressources). La haute mer se situe à moins de 200 milles marins ou 370 km de la côte et n'est pas soumise à la juridiction des États.
Il existe de nombreux intérêts politiques en faveur de la régulation de
l'activité humaine en haute mer. La protection de la biodiversité et des écosystèmes vitaux pour l'humanité est un enjeu majeur. Les aires protégées de haute mer peuvent jouer un rôle important dans le renforcement de la résilience aux impacts du changement climatique.
D'autre part, il existe également des enjeux économiques et techniques
qui peuvent entraver la régulation des activités en haute mer. Par exemple, 90 % de nos biens de consommation sont transportés en haute mer.
Pour conclure nous pouvons appuyer les propos de Laura Meller, en
constatant qu’aucune activités anthropiques non légiférer sur ces mers mèneront inéluctablement à une degradation de l’ocean.