Vous êtes sur la page 1sur 7

Slide 2 (intro + problématique)

Quelques chiffres :
 C’est 25 760 km de côtes
 Une zone économique exclusive (ZEE) de 8,15 millions de km² (soit la troisième plus grande au monde
derrière celle de la France et des Etats-Unis).
 95% de la population vivant sur le littoral
 Accès direct aux océans Indien et Pacifique.
 Située dans une zone stratégique intéressante avec la Chine au nord, les États-Unis à l’est et l’Inde à
l’ouest.
 L’Australie dépend de la mer dans de nombreux domaines tels que le commerce maritime, la pêche,
l'extraction du gaz et du pétrole, le tourisme ou encore les communications.
 Concernant ses partenaires commerciaux : « la Chine reste le premier importateur de produits et de
services australiens (près de 20 % du PIB australien issu du commerce avec la Chine »
 D’après les estimations, en 2025 un tiers du PIB australien proviendra du trafic maritime avec l’Asie.

L’Australie se situe donc dans une région du monde où les enjeux politiques, économiques et
sécuritaires sont importants. Pour protéger ses intérêts, l’Australie doit pouvoir compter sur une marine
de guerre forte et résiliente. Ce qui nous conduit à la problématique suivante :
Dans quelle mesure la marine de guerre est un acteur déterminant de la politique de défense
australienne ?
Slide 3 (plan)
Pour répondre à cette problématique, je vous propose un plan en trois parties :
Slide 4 (organisation)
Sous le chef de la marine australienne, il y a deux commandements principaux, le quartier général de la
marine et le commandement de la flotte.
Le quartier général de la marine fournit l'orientation stratégique de la marine et le commandement de la
flotte s'occupe de fournir les éléments navals pour un emploi ultérieur dans des opérations.
Cette organisation permet également de permettre une bonne interaction entre la marine australienne et
les composantes terrestres et aériennes de l’armée.
Slide 5 (Les moyens)
La marine australienne s’articule autour d’une flotte de 49 navires dont les principaux sont :
 2 porte-hélicoptères amphibies d'assaut de la classe Canberra.
 2 bâtiments de soutien
 8 frégates porte-hélicoptères de la classe Anzac.
 6 sous-marins conventionnels de la classe Collins de conception suédoise.
Slide 6 (les bases navales)
Ces moyens sont installés sur 16 bases maritimes réparties tout autour de l’Australie dont une dans
chacune des huit plus grosses villes du pays. Les principales bases de la marine australienne se situent par
contre à Darwin, Perth et Sidney.
Slide 7 (évolution de la marine australienne)
Étant donné sa situation géographique si particulière et l’importance croissante des espaces maritimes
dans la zone indopacifique, la majorité des investissements prévus dans le domaine de la défense est
destinée aux forces maritimes. Cette montée en puissance peut être divisée entre l’arrivée progressive de
nouveaux navires de surface et l’acquisition de nouveaux sous-marins.
Ainsi la marine australienne a eu feuille de route dans laquelle elle vise à doubler le tonnage de sa flotte
d’ici 2050 avec notamment le renouvellement de sa composante sous-marine.
Pour équiper les nouveaux bâtiments, il est prévu une augmentation considérable du personnel avec un
passage de 15000 à 25000 marins vers 2030.
Slide 8 (les missions)
La stratégie de défense nationale de l’Australie, identifie trois objectifs : une Australie sûre et résiliente,
avec des routes maritimes adjacentes sécurisées et une région avoisinante sécurisée (incluant l’Asie du
Sud-Est maritime et le Pacifique Sud) et une région indopacifique stable dans un ordre mondial qui
respecte les normes internationales.
La marine australienne participe à la lutte contre les différents trafics comme l’immigration illégale, la
contrebande, la piraterie ou la pêche illégale dont le domaine maritime australien est riche en réserves
halieutiques. L’immigration illégale est une problématique récurrente depuis le début des années 2000, elle
nécessite l’emploi de moyens d’interceptions et de surveillance de la marine australienne.
Ainsi la marine australienne s’est vue attribuée les missions principales suivantes :
• Défendre son espace maritime, ses territoires ultramarins et ses routes maritimes.
• Garantir la stabilité de la région indopacifique
• Aider au maintien de l’ordre international

Slide 9(la coopération régionale)


-Les accords FPDA qui réunissent l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, Singapour, et la
Malaisie, existent depuis 1971. Les accords FPAD offrent aux forces armées australiennes des possibilités
étendues en matière d’entrainement et de coopération avec ses partenaires dans la région d’Asie du Sud-
Est. Par exemple en octobre 2017 le HMAS Adelaide s’est rendu à Singapour pour des exercices
d’assistance humanitaire aux côtés des forces armées singapouriennes.
- L’Australie et l’Inde font parties du Colloque Naval de l’Océan Indien (Indien Ocean Naval Symposium) qui
se tient tous les deux ans depuis 2008 afin de renforcer la coopération et la sécurité entre les pays bordant
l’océan Indien. Les deux pays appartiennent également à l’Association des pays Riverains de l’Océan Indien
(Indian Ocean Rim Association) qui traite elle aussi de questions de sécurité maritime. Le tout premier
exercice bilatéral entre les marines australiennes et indiennes a eu lieu en septembre 2015.
En ce qui concerne la coopération avec l’Indonésie, l’Australie et l’Indonésie partagent aussi des enjeux de
sécurité commun (contreterrorisme, lutte contre la piraterie, narcotrafic, immigration illégale, assistance
humanitaire) et renforcent leur coopération en matière de défense depuis une dizaine d’année.
- L’Australie s’est engagée à offrir depuis 2018, 22 patrouilleurs avec la formation et l’aide à la maintenance
inclus, afin de renforcer les capacités maritimes de douze petits pays insulaires dans le cadre du
programme des navires de patrouille du pacifique (Pacific Patrol Boat program)
La marine australienne contribue directement à la sécurisation du Pacifique Sud au travers des opérations
comme RENDER SAFE et SOLANIA. L’opération RENDER SAFE est une mission de déminage qui se tient tous
les ans pour détruire les munitions non explosées datant de la seconde guerre mondiale et sécuriser les
voies de navigation dans les mers du Pacifique Sud. L’opération SOLANIA est le nom de la contribution de
l’Australie à la surveillance maritime régionale en soutien des patrouilles réalisées par le forum des îles du
Pacifique pour protéger les ressources halieutiques et lutter contre la pêche illégale.
- Depuis le retrait du gros des troupes australiennes du Pacifique Sud en 2013, la majorité des interventions
réalisée par l’Australie a été des missions d’aide humanitaire déclenchées à la suite de catastrophes
naturelles. Par exemple, l’Australie a apporté une aide substantielle aux îles Tonga en février 2018 après le
passage du cyclone Gita.
(la coopération internationale)
-ANZUS: (Australia, New Zeland, United States Security Treaty) signé à San Francisco le 1er septembre
1951. L’article 4 du traité prévoit en effet qu’une attaque dirigée à l’encontre d’un des membres signataires
du traité sera considéré comme une attaque visant l’ensemble des membres qui lui viendront en aide.
-La marine australienne conduit de nombreux exercices avec la marine américaine. On peut citer les
exercices RIMPAC, Talisman Sabre ou encore Crocodile Strike.
* Talisman Sabre qui a permis de certifier une capacité à mener des opérations amphibies à grande échelle
entre les deux pays.
* Crocodile Strike quant à lui a permis d’acter une capacité d’assistance humanitaire commune dans toute
la région indopacifique.
-Loin de ses côtes, la marine australienne conduit aussi des opérations maritimes au large de la corne de
l’Afrique et du golfe persique dans le cadre de l’opération MANITOU, pour la sécurisation maritime du
moyen orient et le renforcement de la coopération entre les acteurs régionaux.
Slide 9 (La RAN face à l’évolution de l’environnement stratégique régional)
Le programme d’investissement des forces sous-marines est probablement l’élément phare de la stratégie
de défense australienne.
Le nouveau partenariat militaire entre les trois pays (Australie, Grande Bretagne et Etats Unis) doit
permettre de produire des sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire, développer la présence sous-
marine dans l'Indo-Pacifique et contribuer à la sécurité et à la stabilité régionale.
Outre l’acquisition de huit sous-marins nucléaires d’attaque auprès de ses alliés du pacte AUKUS, l’accord
prévoit l’achat de missiles de croisière de type Tomahawk pour ses destroyers de type Hobart.
Le pacte AUKUS est peut-être vu comme un alignement de la politique australienne sur celle américaine
en ce qui concerne l’indo-pacifique mais est considéré à Canberra comme un moyen de dissuader Pékin
afin de l’empêcher de déclencher des actes hostiles sur son territoire même si officiellement à aucun
moment la Chine n’est évoquée dans l’accord.
Ce nouveau statut imposera à l’Australie de nouveaux défis et conduira certainement à un
interventionnisme accru de sa part sur ses frontières Nord jusqu’en mer de Chine méridionale (voir carte),
en appui de la politique américaine d’endiguement de Pékin.
La Chine critique une mentalité digne de la guerre froide. Le porte-parole de la diplomatie chinoise a
quant à lui dénoncé un achat « extrêmement irresponsable » qui intensifie «la course aux armements » et
sape « gravement la paix et la stabilité régionales ».

Vous aimerez peut-être aussi