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Laboratoire de Métallurgie Physique Cours Millieux Continus

Département des Matériaux 3ème Semestre


EPFL J.-M Drezet, J. Valloton, K. Shahim & M. Salgado

Corrigé No 5  17.10.07
Tenseur des contraintes II

1. Contraintes Principales et Cercle de Mohr


Pour trouver les contraintes principales il sut de résoudre le déterminant
de la matrice
 √ 
10√− σp 5 3 0
~σ =  5 3

0 − σp 0

 (1)
0 0 10 − σp

10 − σ √
√ p 5 3 0

DET = 5 3 0 − σp 0 = (σp2 −10σp )(10−σp )−(10−σp )(5 3)2

10 − σp

Les valeurs des contraintes principales sont , et


0 0
σp1 = 15 σpII = −5 σpIII =
10.
De toute évidence, par la forme du tenseur des contraintes, le valeur σ
correspond au valeur propre aligné sur l'axe z. En eet, la rotation du tenseur
pIII

pour retrouver les valeurs propres se fait autour de l'axe z, et c'est pourquoi
on ne les met pas dans un ordre décroissant.
Les directions principales associées à ces vecteurs s'obtiennent en appli-
quant l'équation (4.27) du polycopier. Ainsi,√ on trouve que pour σ , n →
( 3/2, 1/2, 0) ; pour σ , n → (1/2, . − 3/2, 0) ; et pour σ ,n →
√ pI pI

(0, 0, 1).
pII pII pIII pIII

On vérie que les invariants du tenseur restent inchangés :


ΣI (σ) = 10 + 0 + 10 = 20 = ΣI (σp ) = 15 − 5√+ 10 = 20
ΣII (σ) = (10)(0) + (10)(10) + (0)(10) − 02 − (5 3)2 − 02 = 25
ΣII (σp ) = (15)(−5) + (15)(10) + (−5)(10) − 0 = 25


10 √
√ 5 3 0

ΣIII (σ) = Det(σ) = 5 3 0 0 = −750


0 0 10

15 0 0

ΣIII (σp ) = Det(σp ) = 0 −5 0 = −750


0 0 10
Désormais il nous faut trouver la matrice de rotation pour passer de σ à σ .
Pour ce faire, l'angle de rotation autour de z doit être calculé. Puisque on
p

est sur ça, on va déjà s'assurer que les vecteurs propres sont orthonormales
avec la relation suivante :
|n ||n | cos θ = n~ · n~
1 2 1 2 (3)
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Ayant démontré que c'est le cas, on applique la même équation aux vecteurs
n et n pour trouver θ = 30 degrés. Noter que pour la transformation de
repère r~ = [A]~r, [A] n'est rien d'autre que le tenseur qui décrit l'orientation
1 pI
0

des vecteurs propres.


Pour une direction ~n quelconque ou ~n = n(x, y, z), on peut trouver la com-
posante normale et tangentielle de la densité de force en opérant ainsi :
tn = ~t · ~n = ~n · ~n · ~n = 20x2 − 5y 2 + 10z 2 + 15xy + 5yz + 30xz;

tτ = t − tn
NOTE : On a intérêt à avoir une normale sur laquelle on aimerait calculer
ces composants avant de passer au développement de t dans les équations
précédents.
τ

Le cercle de Mohr et les ellipses des contraintes dans les trois plans sont
dessinés ci-dessous :

Finalement, la partie hydrostatique d'un tenseur (σ ) est dénie par 1/3T r(σ)I
alors que
 la partie déviatorique
 du tenseur est dénie comme σ = σ − σ :
M
D M
25/3 0 0
σM =  0 25/3 0
 

et
0 0 25/3
 √ 
5/3 5 3 0
 √
σD =  5 3 25/3 0 

0 0 5/3

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Exercice 1 : Equilibre mécanique sur un cube unitaire

 1 3y 3z


 =  3y xy  yz

3z   zz

 yz

On sait que div() = 0, le flux est donc nul !

 


 0
r

div( ) =  x + yz
= 0
 z

  yz  zz

 +

 y z

On sait que la trace du tenseur est nulle, on a donc zz = -1 - xy


On trouve alors que yz = -z x + A(x, y) (d’après la 2ème équation ci-dessus)
La 3ème équation donne la constante A(x, y) qui ne doit pas être fonction de y (sinon la dérivée
de yz par rapport à y est non nulle, ce qui est impossible vu que la dérivée de zz par rapport
à z est nulle) ; en conséquence, la constante A (x, y) = x2 vu que sur l’axe x, yz = x2
On a alors le tenseur suivant :

 1 3y 3z 


 =  3y xy x ( x  z)

3z x ( x  z) (1 xy)





Pour calculer les forces globales sur l’ensemble du cube unitaire, il faut appliquer la relation
t =  · n et intégrer sur chaque surface du cube entre 0 et 1. On a donc 6 intégrales à faire.

Normale // à Ox :
 1 3y 3z  1  1 3y 3z   1
1 1
 
1 1
 
   3y 0 0
 0 dydz +    3y y (1 z)
0 dydz =
0 0   0  
3z 0 1   0  3z 1(1 z) (11y)  0
0

 1   1 
 
1 1 1 1
=   3y dydz +    3y dydz = 0
0  0 
3z
0 0
 3z 
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Normale // à Oy :
 1 0 3z   0   1 3 3z   0
1 1
  1 1
 
  0 0 x ( ) 
x  z
1 dxdz +   3 x x ( x  z)
 1 dxdz =
0 0   0  
3z x ( x  z) 1   0  0
 3z x ( x  z) (1 x)   0
 0   3 
1 1
 1 1

=   0 dxdz +    x dxdz
0 0  0 0 
x ( x  z)  x ( x  z)

Normale // à Oz :
 1 3y 0  0 1 3y 3   0
1 1
 
1 1
 
   3y xy x 2
 0 dxdy +    3y xy x ( x 1)
 0 dxdy =
0 0   0  
 0 x (1 xy) 1  3 x ( x 1) (1 xy)  1
2 0

 0   3 
 
1 1 1 1
=    x 2 dxdy +    x ( x 1) dxdy
0  0 
 (1 xy)
0 0
(1 xy)

On se retrouve donc avec :


 0   3   0   3 
1 1

1 1

1 1


1 1


   0
dxdz +    x
dxdz +    x 2
dxdy +    x ( x 1)
dxdy = 0
0 0 
0 0 
0 
0 

x ( x  z)  x ( x  z) (1 xy)


0 0
 (1 xy)

On voit en effet bien que les intégrales s’annulent, et ceci est évident par le théorème de la
divergence !

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