Vous êtes sur la page 1sur 6

Bactérie Contamination Pathologie Diagnostic

Pseudomonas aeruginosa Opportuniste (pyo, infections nosocomiales).


Fabrique des alginates : aspect muqueux des colonies, biofilms
stratifiés (mauvais pronostic) : sondes urinaires, poumons (intubés).
Lésions pulmonaires (catalases, protéases) : inflammation au site de
multiplication.
Le pouvoir pathogène est nul chez l’immunocompétent mais
redoutable chez ID, les patients atteints de mucoviscidose.
Atteintes :
- Infections pulmonaires +++ ➞ puis septicémie
- Infections sur sondes urinaires
- Infections cutanées chez le brûlé/sur plaie

Neisseria gonorrhoeae IST Asymptomatique +++ ; blennorragie : se fixe par des pili aux Prélèvement urétral, vaginal, +/- urines de
cellules épithéliales, résistance aux PNN. 1er jet
- Très symptomatique chez l’homme : urétrite aiguë
douloureuse, dysurie, écoulement urétral, jusqu’à
épididymite, prostatite, rétrécissement urétral.
- 50 % asymptomatique chez la femme : cervicite,
salpingite, jusqu’à la stérilité
+/- formes ano-rectales, pharyngées ; tropisme articulaire (si passe
dans le sang) ; atteintes oculaires par contact direct (accouchement)

Neisseria meningitidis Voie aérienne, gouttelettes de salive - Méningite cérébro-spinale  Hémoculture (obligatoire)
Pas très contagieuse ➞ grande proximité - Méningococcémie :
 = Septicémie +/- ponction lombaire (LCR purulent)
 +/- méningite
 +/- purpura fulminans : avec coagulation Sérotypage ➞ vaccin
intravasculaire, choc septique, et décès dans 20-30 %
- +/-- arthrites, péricardites, pneumonies invasives, urétrites,
atteintes oculaires, cutanées, …

Mycobacterium tuberculosis M. tuberculosis : air, gouttelettes Multiplication lente : 3 sem./1 mois pour avoir les premiers signes. Sur prescription : sur crachat, prélèvement
M. bovis ➞ ingestion de produits laitiers La multiplication se fait dans les macrophages pulmonaires, avec gastrique ➞ à prélever 3 jours de suite.
formation d’un granulome épithélioïde gigantocellulaire centré sur
Lien avec le contexte socio-éco nécrose caséeuse.
Staphylococcus Par voie interhumaine S. aureus : sécrétion de différentes toxines : Prélèvement selon le point d’appel.
- Coagulase libre : se liant à la prothrombine ➞ staphylothrombine.
Par l’environnement - Coagulase liée : polymérise le fibrinogène en fibrine ➞ caillot.
- Staphylokinase : fibrinolyse ➞ dislocation du caillot dans les
Par la nourriture riche, les crèmes, avec
endocardites infectieuses.
chaîne du froid non respectée (S. aureus)
- Infections suppuratives : destruction locale des tissus,
allant de la folliculite à la cellulite, en passant par des
suppurations de plaie, impétigo. On les retrouve partout
(ORL, sinusites, os, neuro-méningé, cardiaque, septicémie,
infections urinaires).
- Infections non suppuratives : origine toxinique. ≠ souches
et ≠ toxines, soit depuis le site de production, soit par
ingestion ➞ entérotoxines (déclaration obligatoire si repas
> 2 personnes).
- Syndrome du choc staphylococcique : par la toxine
TSST-1. Mortalité à 10 %, avec hypotension, fièvre,
éruption scarlatiniforme, atteinte polyviscérale. Surtout en
post chirurgie, sur les brûlés, ou par les coupelles de
menstruation.
- Pneumonies nécrosantes par certaines souches
toxinogènes : entérotoxine, toxine du choc syndrome,
toxine exfoliative, leucocidine de Panton-Valentine

Staphylocoques blancs :
- S. epidermidis : bactérie opportuniste (ID +++), liée aux
soins, retrouvée dans les dispositifs implantables.
- S. sapropthyticus : 10 % de cystites (jeunes femmes +++)

Legionella pneumophila Par aérosolisation (PAS par contact Colonisation des macrophages pulmonaires. A évoquer devant toute pneumonie.
direct) Légionellose : syndrome infectieux intense, avec atteintes
respiratoires, +/- syndrome grippal, +/- signes neurologiques, Ag urinaires du sérogoupe 1 en 1ère
digestifs. intention devant toute pneumonie
- 2-10 J d’incubation
- 15 % de pneumopathies communautaires (80 % à A déclarer
sérogroupe 1)
- FDR : âge, homme, tabac, diabète, ID

Fièvre de Pontiac : peut passer pour un syndrome pseudo-grippal


(moins grave).

Formes extra-pulmonaires : cardiaques (myocardite, péricardite,


endocardite), neurologiques (encéphalites, abcès du cerveau)

Mycoplasma Mycoplasma pneumoniae : pneumopathies atypiques, trachéo- Grattage urétral, écouvillonnage cervico-
Ureaplasma bronchites vaginal
Mycoplasma genitalium +++ ; +/- M. hominis, U. urealyticum:
- Urétrites (U. urealyticum 3e par ordre de fréquence) Urines du 1er jet
- Cervicites, salpingites, endométrites
- Nouveau-né : infections neurologiques, pulmonaires PCR (M. genitalium ++ car ne cultive pas)
- ID : extra oculaires (arthrite suppurée) Seuil diagnostic pour les commensaux
- M. hominis : touche plutôt la femme
- U. urealyticum : touche plutôt l’homme

Listeria monocytogenes Via l’environnement, les déjections Listériose : pas grave pour la femme enceinte (syndrome pseudo- Femme enceinte : hémoculture
animales, la nourriture (lait cru, grippal), mais grave pour l’enfant et l’immunodéprimé (méningites,
fromages, charcuterie) ➞ PAS septicémies). ID : ponction lombaire
interhumaine. La bactérie se multiplie dans les ganglions mésentériques après
ingestion ; puis elle passe dans le sang/lymphe, pour aller au foie et Maladie à déclaration obligatoire
à la rate, où elle va se multiplier. Par le sang, elle peut traverser le
placenta et provoquer un avortement, une prématurité, voire une
infection généralisée avec méningite à la naissance.

Bordetella pertussis Très contagieux (1 personne peut en Coqueluche : +/- silencieuse chez adulte/adolescent, mais restent PCR : recherche du promoteur du gène de
contaminer 15) : directe par la salive contagieux. La bactérie adhère aux cellules trachéales, colonise et la PT, sur sécrétions rhino-pharyngées.
sécrète des toxines (dont la PT) ➞ inflammation, destruction, avec
sécrétion de mucus.
- Incubation silencieuse (1-3 sem.)
- Phase catarrhale très contagieuse (vers 15 J)
- Phase d’état (1-2 mois)
 Toux persistance, « chant de coq » (pas constant chez
le nourrisson)
 Cyanose
 Vomissements (toux) : ↓ contagion
- Convalescence longue (↓ progressive des quintes)

Complications chez le nourrisson : asphyxie, hypoglycémie


(vomissements), défaillances polyviscérales avec séquelles
neurologiques. Très grave chez l’enfant < 1 an.

Helicobacter pylori Acquise surtout pendant l’enfance, Bactérie résistante à l’acidité (uréase), spiralée et flagellée (grande Diagnostic invasif : test uréase ; biopsie ;
rapport avec le contexte socio-éco mobilité). Forme des petits ilots pathogènes au niveau des jonctions PCR
intercellulaires, et produit de l’interleukine 8 (➞ cancer).
Donne des gastrites, des dyspepsies, allant jusqu’à l’UGD, voire le Diagnostic non invasif : test à l’urée
cancer. marquée ; Ag dans les selles

Streptococcus spp. Objets souillés, eaux contaminées ➞ par S. pyogenes : Streptocoque ß hémolytique du groupe A, S. pyogenes :
l’environnement commensal du pharynx strictement humain. Sa capsule lui confère Sérologie, surtout pour les jeunes
une grande résistance. Il sécrète de nombreuses toxines, (rhumatisme articulaire aigu)
Contamination de l’enfant par voie responsables du choc toxique. Il est responsable de ≠ types
ascendante ou lors de l’accouchement d’infection : TDR : important pour les angines
(infection materno-fœtale à - Infections non invasives : - (+) ➞ strepto A
Streptococcus agalactiae).  Angine érythémateuse/érythémato-pultacée : enfants, - (-) ➞ virus
jeunes adultes
 Scarlatine (via toxine érythrogène) (Strepto A envahi S. agalactiae : recherche en fin de
par un phage) grossesse, en fin de T3
 Impétigo (idem S. aureus)
- Infections invasives : S. pneumoniae : urines (PFLA), LCR
 Erysipèle (idem Candida albicans) (avec hypoglycorachie)
 Septicémie (fièvre puerpérales)
 Dermo-hypodermite nécrosante
 Pneumonies nécrosantes (ou certaines souches de S.
aureus)
➞ mêmes souches
Complications :
- Rhumatismes articulaires aigus post angine
- Glomérulonéphrite post impétigo

S. agalactiae : Streptocoque ß hémolytique du groupe B. infections


materno-fœtales, avec 10 % de mortalité, 30 % de séquelles, et
risque de récidive.

S. pneumoniae : pneumocoque, strictement humain, avec portage


sain au niveau du rhinopharynx. Sa capsule lui confère une grande
résistance. Il produit des toxines, dont la neuraminidase,
responsable de méningites. Pathologies :
- Otites, sinusites chez l’enfant
- Pneumonies franches lobaires aiguës surtout chez le sujet âgé,
typique, avec signes généraux, localisation à l’auscultation
- +/- septicémie
- Méningite sur terrain favorable (brèche méningée, splénectomisé)

Streptocoques oraux : résident naturellement dans l’oropharynx.


Les infections sont surtout à point de départ dentaire ➞
endocardites infectieuses, septicémies, abcès du cerveau.

S. bovis : Streptocoque du groupe D, responsable d’endocardites


infectieuses (point de départ ORL, buco-dentaire), de lésions au
niveau du tube digestif.

Entérocoques : commensaux de l’intestin humain et animal.


Donnent des infections opportunistes, nosocomiales ++, dont des
infections urinaires.
Chlamydia trachomatis IST - 1ère cause d’urétrite en France (chlamydia > gonocoque > Grattage des cellules infectées
Contact direct (accouchement) U. urealyticum) Urines de 1er jet
- IST (sérogroupes D-K) ➞ PCR en première intention
- Atteintes oculaires : trachome (sérogroupes A à C)
+/- sérologie (orientation)
Clinique :
- 50 % asymptomatique chez l’homme : urétrite avec
écoulement, prostatite, épididymite.
- 75 % asymptomatique chez la femme : cervicites (+++
asymptomatiques), endométrites, salpingites, stérilités.
- Conjonctivites, arthrites ➞ rares
- Conjonctivites néo-natales par contact direct
Treponema pallidum Contact direct Bactérie spiralée. Incubation 3-5 sem.. Sérologie en première intention :
Voie sanguine : materno-fœtale, - Syphilis primaire : chancre génital indolore qui disparait + - Stade I ➞ clinique (chancre)
transfusion adénopathies satellites. - Stade II ➞ sérologie
- Syphilis secondaire : peut passer dans le sang ➞ lésions  TT : (+) à vie
cutanéomuqueuses contagieuses, adénopathies, syndrome  TNT : (-) quand guérison
pseudo-grippal, voire donner une neuro-syphilis (sang).
- Latence : plusieurs mois, réactivation possible : lésions
osseuses, cardiaques, viscérales, neurologiques (tabes).

Clostridium spp. +/-- Endogène ➞ facteurs favorisants Grande résistance, notamment aux SHA. C. tetanii : clinique +++.
+++ Exogène ➞ ingestion de spores, via C. tetanii : commensal du TD des animaux, notamment des
les plaies, morsures d’animaux chevaux ➞ se retrouve dans l’environnement. Entrée par effraction C. difficile : on met en évidence les
cutanée, puis germination. Production d’une exotoxine, qui va souches toxinogènes :
C. tetanii : par plaie. bloquer les inhibiteurs des synapses musculaires ➞ contraction - Screening GDH sur selles :
musculaire +++. Ttt surtout symptomatique. Vaccin obligatoire. * (-)
C. botulinum : par ingestion d’aliments * (+) ➞ recherche de toxines A ou B
souillés (conserves familiales, miel). On C. botulinum : résiste à la congélation. Contamine la terre, les (technique immunoenzymatique ou PCR)
peut aussi se contaminer par les fruits et légumes. Production de neurotoxines, qui vont bloquer la ➞ on précise la recherche
blessures. Contamination iatrogène transmission nerveuse au niveau synaptique ➞ paralysie. Ttt
possible. surtout symptomatique. Vaccin pour le personnel exposé.

C. perfringens : par voie endogène C. perfringens : production de toxines et multiplication très rapide.
(porteurs sains du TD), par voie exogène Responsable de toxi-infections alimentaires, de gangrènes gazeuses
(plaie). On peut se contaminer par les crépitantes très extensives, de choc toxique. Ttt AB, sinon
plats préparés réchauffés. amputation.
Peut donner une diarrhée aqueuse bénigne par une entérotoxine
C. difficile : endogène +++ ou exogène (contamination d’aliments, surtout des viandes).
(diarrhée manuportée). On le retrouve
dans l’environnement (sols, poignées de C. difficile : commensal du TD animal et humain (surtout enfant).
porte, …). La contamination se fait sous facteurs favorisants, tels que la prise
d’AB ➞ beaucoup d’infections nosocomiales à l’hôpital.
Production d’une toxine, qui se fixe sur la muqueuse digestive ➞
diarrhée banale, voire colite pseudo-membraneuse pouvant se
compliquer de perforation (voire de décès).
Y penser chez les patients ayant une diarrhée sous AB.
Haemophilus influenzae - Otite moyenne aiguë de l’enfant (autre = pneumocoque),
souvent après une infection virale
- +/- pneumonie, sur ventilation mécanique
- Epiglottite (cetaines souches)
- 5 % de souches encapsulées ➞ infections invasives :
méningites, +/- septicémie
Entérobactéries E. coli : infections materno-fœtales par Ag O, H, K E. coli : recherche de bactériuries
voie ascendante, sanguine +++ (sepsis, Ce sont des pathogènes opportunistes à caractère épidémique ou asymptomatiques.
infection urinaire de la mère). spécifique (Yersinia, Salmonella, Shigella).
E. coli : Bacille Gram (-) (B -) Salmonelles :
Salmonelles : - 1er agent des infections urinaires (cystite ➞ pyélonéphrite) - Majeures : corpoculture +
- Majeures : strictement - Infections hépato-biliaires ➞ cholécystites hémoculture (passe dans le sang),
humaines, liées au péril fécal. clinique, sérologie de Widal et
➞ peuvent donner des septicémies
Surtout cas d’importation. Félix si AB (Ag O et H contre
- Diarrhées (certaines souches ECEP, ECEI, ECET) :
- Mineures : humaines et salmonelle)
surtout dans les pays pauvres. Elles peuvent se compliquer
animales, surtout volailles.
de SHU (E. coli commensales du TD bovin, pas humain) :
Yersinia : coproculture
anémie hémolytique + insuffisance rénale.
Shigella : strictement humaine,
- Infections materno-fœtales : risque de méningite (souche
contamination liée au péril fécal. Surtout
Ag K1 +++)
cas d’importation.
Salmonella : B - responsables de syndrome dysentérique : diarrhée,
Yersinia : réservoir animal, surtout le
douleurs abdominales, fièvre (++/-).
porc.
- Majeures : humaines ➞ S. typhi et S. paratyphi, donnant
des fièvres typhoïde et paratyphoïde. Porteur
asymptomatique après clinique ➞ émission inaperçue.
- Mineures : S. typhimurium, S. enteritidis, donnant des
diarrhées et +/- vomissements (dépend du patient). A un
tropisme +/- pour le cœur, les os. Évolution bénigne.

Shigella : G -, responsable d’une grande fièvre, de douleurs


abdominales affreuses, et d’une forte diarrhée. On donne des FQ et
des C3G. maladie à déclaration obligatoire.

Yersinia : diarrhée comme pour la salmonelle + vomissements,


gastro-entérites, adénites mésentériques ➞ grosse douleur (peut
passer pour une appendicite). On donne des FQ, Bactrim,
ceftriaxone.

Campylobacter jejuni/coli Par la nourriture Touche surtout les jeunes enfants : diarrhée, fièvre, vomissements Coproculture
➞ même tableau que pour une salmonelle mineure, avec la même
évolution bénigne. +/- sang, mucus dans les selles.
Vibrio cholerae Eaux, aliments souillés. Bactérie incurvée tolérant bien l’eau salée.
Contact direct avec un malade. 90 % des cas asymptomatiques, avec émission inaperçue.
Selles « eau de riz », allant jusqu’à 18 L par jour.
On réhydrate, on ne donne pas d’AB dans la plupart des cas.
FQ = Fluoroquinolones // B -/+ = Bacille à Gram Négatif/positif // C-/+ = Cocci à Gram négatif/positif // ID = immunodéprimé

Vous aimerez peut-être aussi