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ECONOMIE MONETAIRE

Ce résumé est valable pour tous les groupes

Groupe face book :

Chapitre 2 :
la demande de monnaie
[Approche non dichotomique]

[Ce support est préparé d’une manière simple et ne contient que les principales
idées afin de vous faciliter la compréhension de cette matière et ne remplace
dans aucun cas votre cours magistral]

Ce résumé est préparé par : Mohamed Ihabe CHAKOUR


[Pour toutes vos questions, contactez moi sur : 07.06.06.43.83]
Eco monétaire- s4 –réalisé par: Mohamed Ihabe CHAKOUR 2018/2019

Chapitre 2 : la demande de monnaie


Section 1 : l’approche non dichotomique de la monnaie
Approche non dichotomique ( la monnaie est active) :
L’apport de Keynes a consisté à montrer que la monnaie peut être demandée pour elle-même (réserve de
valeur) et qu’elle n’est pas neutre pour l’économie réelle.
RAPPEL :
Les différentes fonctions de la monnaie :
- Unité de compte : exprime la valeur monétaire des différents biens…
- Moyen de paiement : intermédiaire qui facilite les échanges ;
- Réserve de valeur : constitue un lien entre le présent et le futur.

Keynes retient 3 motifs de détention de la monnaie : c’est la préférence pour la liquidité

1. Le motif de transaction : 2. Le motif de précaution : 3. Le motif de spéculation :


Les agents économiques non Résulte de l’incertitude ressentie Les agents Eco font un choix entre
financiers qui détiennent plus de par les agents économiques pour détenir des titres financiers (qui
revenu feront plus de dépenses et faire face à des dépenses rapportent un taux d’intérêt) et
donc auront plus de monnaie à inattendues : détenir de liquidité (qui ne rapporte
détenir : Donc plus le revenu augmente rien mais mobilisable sans risque) :
Plus le revenu augmente, plus la plus la détention de la monnaie Donc plus le taux d’intérêt
monnaie détenue pour ce motif augmente et vice versa. augmente, plus les agents vont
augmente aussi. acheter des titres et garder moins
Mt = f(y) avec dMt/dy >0 ; Mp = f(Y) avec dMp/dY>0 de liquidité et vice versa :
Ms = f(r) avec dMs/dY<0
*Spéculation = investissement (achat des titres financiers : action, obligation…)

Section 2 : La théorie Keynésienne du taux d’intérêt


L’idée générale : Le taux d’intérêt est le prix de renonciation à la liquidité

Il existe selon Keynes 2 décisions vis-à-vis du temps :


1/ le partage du revenu entre consommation et épargne
2/ Modalités de transfert de cette épargne du présent vers le futur ( la partie à garder sous forme de monnaie
liquide et la partie à investir sous forme de titres).

Or, les agents économiques ont une préférence pour la liquidité (c à d : ils préfèrent toujours détenir la monnaie),
si on veut les inciter à se défaire de leurs encaisses liquides pour placer leurs épargnes sous forme de titres
financiers, Pour ce faire : le taux d’intérêt qui est payé que sur les titres (renonciation à la liquidité).

Donc, Keynes divise la demande de monnaie en 2 composantes :


- M1 : la monnaie détenue par les agents économiques pour motifs de transaction et de précaution (L1) qui dépend
du revenu (Y), le taux d’intérêt ne joue aucun rôle à ce niveau. Ainsi la demande de monnaie M1 dépend
positivement et uniquement du revenu Y d’où:

L1=f(Y) avec dM1/dY>0


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Eco monétaire- s4 –réalisé par: Mohamed Ihabe CHAKOUR 2018/2019

- M2 : la demande de monnaie détenue par les agents économiques pour motif spéculation (L2) qui dépend
négativement du taux d’intérêt (r) :

M2=f(r) avec dM2/dr<0


C à d, une baisse de (r) est associée à une augmentation de L2 et vice versa.

Lorsque :
- r = r min : la préférence pour la liquidité est infinie (c’est la trappe à la liquidité) avec M2= +oo
- r = r max : préférence d’acquisition de titres avec M2 = 0

La fonction de préférence de liquidité : Md=L1+L2= f(r)+f(Y)= f(r,Y)

CONCLUSIONS :

 Il existe une relation négative entre le taux d’intérêt et la demande de monnaie


 une relation positive entre la vitesse de circulation de la monnaie et le taux d’intérêt.
 Toute hausse du taux d’intérêt incite les agents à détenir moins d’encaisses, Ainsi, contrairement à la vision
classique
 Keynes démontre que la vitesse de circulation de la monnaie varie en fonction des fluctuations du taux d’intérêt.
 Les apports majeurs de Keynes : Il n’y a pas d’égalité entre épargne et investissement – et que la demande
d’encaisse pour motif de spéculation revenait à faire des anticipations sur les variations du taux d’intérêt et sur les
prix des titres.

Section 3 : De la monnaie à l’emploi : Quel rôle du taux d’intérêt ?


Keynes marque une rupture totale avec l’approche classique dichotomique, il adopte une approche de la monnaie
intégrée (monnaie active)
L’intégration entre la sphère réelle et la sphère monétaire signifie que l’offre de la monnaie peut influencer le niveau
de la production et ainsi le niveau d’emploi.

 Le taux d’intérêt est la variable qui permet ce lien, elle détermine l’équilibre sur le marché de la monnaie et
influence la production via l’investissement.
Le taux d’intérêt est une variable déterminante pour décider d’investir.
Keynes avance que l’Etat doit intervenir pour soutenir la demande en agissant sur les variables monétaires dans le
but de favoriser l’investissement.
Le processus est le suivant :

Offre de monnaie importante  baisse du taux d’intérêt  réalisation des projets d’investissement 
augmentation du niveau globale de production et d’emploi.

L’approche intégrationniste : la monnaie est active

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Eco monétaire- s4 –réalisé par: Mohamed Ihabe CHAKOUR 2018/2019

Section 4 : Les prolongements de l’analyse Keynésienne (les post-keynésiens)


L’idée générale :
 Les prolongements de l’analyse Keynésienne se sont fixé comme objectif une meilleure compréhension de
l’influence du taux d’intérêt sur la demande de monnaie.
 Il a aussi démontré la relation négative entre la demande de monnaie (motif spéculation) et le taux d’intérêt.
 Par contre la demande de monnaie (motif de transition ou de précaution) de dépend pas du taux d’intérêt
mais du Revenu.

Baumol et Tobin ont démontré à travers un modèle (voir le cours) qu’en effet il existe une relation entre la
demande de monnaie (transaction et précaution) et le taux d’intérêt.

À partir de leur modèle, plus le taux d’intérêt augmente, plus le montant désiré des encaisses monétaires
diminue et inversement, par conséquent il existe une relation négative entre le taux d’intérêt et la demande de
monnaie (motif de transaction).

Baumol et Tobin montrent que la demande de monnaie pour motif spéculation comme la demande de monnaie
pour motif transaction dépend aussi du taux d’intérêt.
Ils démontrent aussi la relation entre le taux d’intérêt et la demande de monnaie pour motif précaution (plus le
taux est élevé, plus la demande de monnaie pour ce motif est faible et inversement).

Ce qui est intéressant pour Tobin est l’existence de la notion de risque conjointe avec celle du rendement.
La monnaie n’est qu’un actif parmi les actifs parmi les actifs que détient agents économiques. Ils peuvent la
garder sous forme de richesse même si elle a un rendement faible.
La base de la théorie de Tobin du porte feuille est que les agents économiques détiennent à la fois des actifs
monétaires et des actifs non monétaires car ils cherchent à s’assurer contre le risque.
Alors les agents économiques vont chercher à maximiser le rendement et minimiser les risques, pour cela, ils
vont faire un portefeuille qui correspond à un portefeuille systématiquement diversifié avec un choix optimal

*Tobin avance que l’analyse keynésienne exclut toute stratégie de diversification de portefeuilles et introduit la
notion du risque.

Bon courage les élites

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