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Jérémy Neveu
3 avril 2008
2
Table des matières
Introduction 7
1 Le monde quantique 9
3
4 TABLE DES MATIÈRES
6 Le moment cinétique 53
6.1 Rappel classique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
6.2 Opérateur moment cinétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
6.2.1 Dénition 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
6.2.2 Relations de commutation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
6.2.3 Denition 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
ˆ
6.2.4 Eléments propres de J~2 et Jˆz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
6.2.5 Valeurs de j et m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
6.3 Moment cinétique intrinsèque : spin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
6.3.1 Expériences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
6.3.2 Spin 1/2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
6.4 Résonance magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
6.4.1 Dispositif expérimental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
ˆ
D E
~
6.4.2 Evolution de S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
6.5 Moment cinétique orbital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
~ˆ 2 .
6.5.1 Valeurs propres de L̂z , L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
6.5.2 Harmoniques sphériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
6.6 Moment cinétique et rotations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
7
8 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1
Le monde quantique
http ://www.phytem.ens-
cachan.fr/telechargement/Module%20L2%20meca%20Q/monde_quantique.pdf
9
10 CHAPITRE 1. LE MONDE QUANTIQUE
Chapitre 2
Particule matérielle à une dimension, fonction
d'onde
2.1 Introduction
Fig. 2.1 Zone accesible à une particule d'énergie E en mécanique classique dans un
potentiel V(x)
Pour une particule classique, l'énergie mécanique est une constante du mouvement
11
12CHAPITRE 2. PARTICULE MATÉRIELLE À UNE DIMENSION, FONCTION D'ONDE
p2
E= + V (x) = constante
2m
Les régions telles que V (x) > E ne sont alors pas accessibles à une particule classique.
E = ~ω et p~ = ~~k
plane :
ψ(x, t) = ψ0 ei(kx−ωt)
∂ψ p
= ikψ = i ψ
∂x ~
∂ψ E
= −ikω = −i ψ
∂t ~
D'où :
~ ∂ψ
= pψ
i ∂x
∂ψ
i~ = Eψ
∂t
Or pour une particule :
p2 p2
E= + V (x) ⇔ Eψ = ψ + V (x)ψ
2m 2m
2
∂ψ ~2 ∂ 2 ψ
⇔ i~ =− + V (x)ψ
∂t 2m ∂x
2.2.2 Principe
Le mouvement d'une particule dans un espace à une dimension est décrit par une
fonction complexe continue ψ(x, t) qui obéit à l'équation de Schrödinger :
∂ψ ~2 ∂ 2 ψ
i~ =− + V (x)ψ
∂t 2m ∂x2
dP = |ψ(x, t)|2 dx
ψ(x, t) est appelé amplitude de probabilité.
2.2.3 Conséquences
La seule chose dont on est sûr est que la particule existe et est quelque-part :
Z +∞ Z +∞
dP = |ψ(x, t)|2 dx = 1
−∞ −∞
14CHAPITRE 2. PARTICULE MATÉRIELLE À UNE DIMENSION, FONCTION D'ONDE
ψ est donc une fonction de carré sommable. Ceci est une diérence avec l'optique :
aucune contrainte n'est imposé sur u2 . Ainsi, |ψ(x, t)|2 est borné par la normalisation mais
pas |u(x, t)|2 .
L'équation de Schrödinger est linéaire : si ψ1 (exemple : chat vivant) et ψ2 (exemple :
chat mort) sont deux états solutions de l'équation de Schrödinger, alors toute combi-
naison linéaire aψ1 + bψ2 (chat mort et vivant !) est solution. On a donc le principe de
superposition pour l'équation de Schrödinger, même si on parle de particules !
De plus, ψ(x, t) et ψ(x, t)eiφ décrivent la même situation physique car ces deux fonc-
tions d'onde donnent la même probabilité de présence pour la particule.
2 2 2 2
Pour la lumière, ∂∂xu − c12 ∂∂tu = 0 admet des solutions u(x,t) réelles. En revanche,
ψ(x, t) est toujours complexe car l'équation de Schrödinger est à coecients complexes.
2
∂ψ ~2 ∂ 2 ψ
i~ =− + V (x)ψ
∂t 2m ∂x
2
−i E ~2 ∂ 2 φ −i E t E
⇔ Eφ(x)e ~
t
=− e ~ + V (x)φ(x)e−i ~ t
2m ∂x
" #
2
~2 ∂ 2
⇔ − + V (x)· φ(x) = Eφ(x)
2m ∂x
2 2 2
On pose Ĥ = − 2m
~ ∂
∂x
+ V (x)· l'opérateur diérentiel hamiltonien. Alors φ vérie :
Ĥφ = Eφ
E est donc une valeur propre associée au vecteur propre φ pour l'opérateur Ĥ dans l'espace
vectoriel des fonctions. φ est alors un état stationnaire du système :
dP = |φ(x)|2 = dP (x)
Z +∞
1 p
ψ(x, t) = √ ψ̃(p, t)ei ~ x dp
2π~ −∞
Z +∞
1 p
ψ̃(x, t) = √ ψ(x, t)e−i ~ x dx
2π~ −∞
Pour des fonctions ψ(x, t) vériant de bonnes propriétés mathématiques, on peut donc
trouver des propriétés sur la quantité de mouvement de la particule grâce à la fonction
ψ̃(p, t).
2.3.3 Formulaire
Formule de Parceval-Plancherel :
Z +∞ Z +∞
∗
ψ̃1 (p, t) ψ̃2 (p, t)dp = ψ1 (x, t)∗ ψ2 (x, t)dp
−∞ −∞
En particulier :
Z +∞ 2 Z +∞
ψ̃(p, t) dp = |ψ(x, t)|2 dx = 1
−∞ −∞
∂ρ
div~j + =0
∂t
16CHAPITRE 2. PARTICULE MATÉRIELLE À UNE DIMENSION, FONCTION D'ONDE
∂j ∂ρ
=−
∂x ∂t
∂ψ ∗ ∂ψ
= −ψ − ψ∗
∂t ∂t
" ! ! #
2 22
1 ~2 ∂ 2 ~2
∂
=− −ψ − + V (x)· ψ ∗ + ψ ∗ − + V (x)· ψ
i~ 2m ∂x 2m ∂x
!
2 2 2
~ ∂ 2ψ∗ ∂ ψ
= ψ − ψ∗
2im ∂x ∂x
D'où
)
~ ∂ψ ∗ ∗ ∂ψ
j= (ψ −ψ
2im ∂x ∂x
Pour une OPPH ψ(x, t) = ψ0 ei(kx−ωt) , on trouve j = ~k
m
|ψ0 |2 = ρ ~k
m
= ρ mp = ρv comme
en mécanique classique.
Fig. 2.3 C'est la répétition de mesures 0/1 qui donne accès à |ψ(x)|2
i(x) = N |ψ(x)|2
2.4. MOYENNES STATISTIQUES 17
Quantité de mouvement
Or
Z +∞
1 p
T F (pψ̃(p)) = √ pψ̃(p, t)e−i ~ x dp
2π~ −∞
Z +∞
1 ~ ∂ −i ~p x
= √ ψ̃(p, t)e dp
2π~ i ∂x −∞
~ ∂ψ(x)
=
i ∂x
D'où
Z +∞
hpi = ψ̃ ∗ (p)pψ̃(p)dp
−∞
Z +∞
~ ∂ψ(x)
= ψ(x)∗ dx
−∞ i ∂x
Z +∞
= ψ(x)∗ Pˆx ψ(x)dx
−∞
avec Pˆx = ~ ∂
i ∂x
l'opérateur "quantité de mouvement selon x".
De même
Z +∞
hxi = ψ(x)∗ X̂ψ(x)dx
−∞
Généralisation
Pour f quelconque :
Z +∞
hf (x)i = ψ(x)∗ f (x)ψ(x)dx
−∞
Z +∞ n n
~ ∂ ~ ∂ X ~ ∂
hg(p)i = ∗
ψ(x) f ( )ψ(x)dx avec f ( )= an
−∞ i ∂x i ∂x i ∂xn
2.4. MOYENNES STATISTIQUES 19
Or ∀λ ∈ IR, I(λ) ≥ 0
~
∆x∆p ≥
2
Cette relation est valable pour toutes les fonctions d'ondes ψ(x, t).
Si |ψ(x)|2 est gaussien, alors on a égalité
~
∆x∆p =
2
2
Si |ψ(x)| a un unique maximum (ou 2 ou 3), alors on a
~
∆x∆p = quelques
2
2
Si |ψ(x)| est "compliquée", alors
2∆x∆p
"grand"
~
Si on a ψ(x) tel que ∆x est petit, alors ∆p est grand. De même si ∆p petit pour ψ̃(p),
alors ∆x est grand. Cette relation est valable pour les ondes en générale car issue des
propriétés de la transformée de Fourier.
Il n'y a donc aucun état quantique pour lequel ∆x = 0 et ∆p = 0, donc pas de
trajectoire au sens classique du terme. Une particule localisée au repos n'existe pas ! Les
variables x et p sont appelées variables conjuguées.
L'inégalité de Heisenberg n'est cependant pas liée à la perturbation du système par la
mesure de x et de p !
20CHAPITRE 2. PARTICULE MATÉRIELLE À UNE DIMENSION, FONCTION D'ONDE
2
∂ψ ~2 ∂ 2 ψ
i~ =−
∂t 2m ∂x
px
On cherche une solution de la forme ψ(x, t) = χp (t)ei ~ . Alors :
∂χp p2 p2 t
i~ =− χp (t) ⇒ χp (t) = χp (0)e−i 2m~
∂t 2m
p2 ~k 2
~ω = ⇔ ω=
2m 2m
~k p ”v”
vφ = = =
2m 2m 2
~k
vg = = ”v”
m
(p−p0 )2 p0 x
−
ψ̃(p, 0) = ψ0 e 4∆p2 ei ~
On a alors :
0 ) p t 2
2 1 −
(x− m
2π∆x(t)
avec en particulier :
p0 t
hxi =
m
~2 4∆p2 2
∆2 x(t) = + t
4∆p2 m2
~2
− φ”(x) + V (x)φ(x) = Eφ(x)
2m
q
Pour x<0, φ”(x) = − 2m
~2
Eφ(x) = −k 2 φ(x) avec k = 2mE
~2
D'où φ(x) = αeikx + βe−ikx
q
2m(V0 −E)
Pour x>0, φ”(x) = − 2m
~2
(V0 − E)φ(x) = −K 2 φ(x) avec K = ~2
D'où φ(x) = γeKx + δe−Kx
22CHAPITRE 2. PARTICULE MATÉRIELLE À UNE DIMENSION, FONCTION D'ONDE
α + β = δ car φ continue
K+ik −ikx
φ(x) = eikx − K−ik
e x≤0
2ik −Kx
φ(x) = − K−ik e x≥0
Les solutions de la marche de potentiel sont transposables ici, sauf qu'on a 6 inconnues
pour 4 équations de continuité... Pour une particule venant de −∞ :
φ(x) = eikx + re−ikx x < − a2
φ(x) = βeKx + β 0 e−Kx − a2 < x < a
2
φ(x) = teikx x > a2
1
T = |t|2 = V02
1+ 4E(V0 −E)
sinh2 (Ka)
E
On cherche une solution stationnaire ψ(x, t) = φ(x)ei ~ t avec φ et φ0 continues. Ici on
ne s'intéresse qu'au cas où V0 → +∞ (puits inni). Dans ce cas, on montre que φ(x) = 0
en dehors du puits, que φ reste continue mais pas φ0 .
Posons k 2 = 2mE
~2
, alors
φ(a) = 0 = A sin ka + B cos ka
φ(x) = A sin kx + B cos kx
φ(0) = 0 = B
~2 π 2 n2
En =
2ma2
La particule ne peut occuper que des niveaux d'énergie quantiés. Il se forme alors une
onde stationnaire dans le puits car avec les formules de De Broglie, on obtient :
λ
a=n
2
de plus basse énergie pour une particule est E=0, de même pour une onde stationnaire.
En mécanique quantique, E=0 est interdit : il existe une énergie minimale dite énergie de
point zéro.
D'après l'inégalité d'Heisenberg, dans le puits inni ∆x D≤ aEdonc ∆p ≥ 2∆x ~
≥ 2a~
p2 ~2
donc p=0 est interdit. Ainsi, même si hpi = 0, ∆2 p = hp2 i ⇔ 2m
≥ 8ma2
donc l'énergie
cinétique moyenne n'est pas nulle.
niveaux
27
28 CHAPITRE 3. APPROCHE MATRICIELLE : SYSTÈMES À DEUX NIVEAUX
0
..
.
|φn i = 1 ← n-ième ligne
.
..
0
c0
|ψi = ... =
X
cn |φn i
cN n
On pose aussi les "bra" hψ| = (c∗0 · · · c∗N ) la matrice ligne transconjuguée du ket.
Le produit scalaire s'écrit alors :
Z +∞ c 0
c∗n c0n = (c∗0 · · · c∗N ) ... = hψ|ψ 0 i
X
ψ ∗ (x)ψ 0 (x)dx =
−∞
cN
Z +∞
hxi = x |ψ(x)|2 dx
−∞
Z +∞
= xψ ∗ (x)ψ(x)dx
−∞
X Z +∞
= c∗n cn0 φ∗n (x)xφn0 (x)dx
n,n0 −∞
= hψ| X̂ |ψi
R +∞
avec X̂ la matrice carrée opérateur de coecients Xnn0 = −∞ φ∗n (x)xφn0 (x)dx.
On remarque que Xnn ∗
0 = Xn0 n donc X̂ est un opérateur autoadjoint ou hermitien :
t
X̂ ∗ = X̂
3.2. ETATS DE POLARISATION DE LA LUMIÈRE 29
3.2.3 Polariseur
Soit un photon polarisé à 45. Ce photon, qui ne peut pas être coupé en deux, a alors
"intuitivement" 50% de chances de traverser le polariseur et 50% de chance d'être rééchi.
Si le polariseur laisse passer les photons polarisés suivant e~y et rééchit ceux polarisés
suivant e~x , cette distribution de probabilité se retrouve par la mécanique quantique :
la probabilité de transmission est |hey |ψi|2 = 12
la probabilité de réexion est |hex |ψi|2 = 12
Après être passé par le polariseur, alors à coup sûr :
le photon transmis a pour vecteur d'état |ψapres i = |ex i
le photon rééchi a pour vecteur d'état |ψapres i = |ey i
La mesure transforme l'incertitude quantique en certitude pour l'état "conditionnel",
c'est-à-dire une fois le résultat d'une première mesure connu.
Ainsi :
si |ψi = |ex i, alors |hψ45 |ψi|2 = 12
si |ψi = |ey i, alors |hψ45 |ψi|2 = 21
si |ψi = |ψ45 i, alors |hψ45 |ψi|2 = 1
si |ψi = |ψ−45 i, alors |hψ45 |ψi|2 = 0
Dans une enceinte à vide, un lament chaue une poudre d'argent. Ainsi, quelques
atomes d'argent vont pouvoir s'échapper de leur boîte et passer le diaphragme. Le dispo-
3.3. SPIN D'UNE PARTICULE, DISPOSITIF DE STERN-GERLACH 31
sitif est tel que les atomes sortant du diaphragme ont une trajectoire quasi-horizontale.
Ensuite, si l'atome possède un moment magnétique, alors l'aimant va dévier sa trajectoire
vers le haut ou vers le bas suivant son orientation.
L'énergie d'un atome dans ce champ B ~ est :
~ ·B
E = −M ~ = −Mz (B0 + az)
Fz = aMz
quantique
hψ|ψi = 1
E peut être muni d'une base orthonormée |fn i avec n ∈ N, ou |αi avec α ∈ IR :
33
34 CHAPITRE 4. PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE
4.2.1 Principe P2
Théorème 2. A toute grandeur physique mesurable A est associé un opérateur linéaire
hermitien (ou autoadjoint) Â appelé observable dont les vecteurs propres |u i associés aux
valeurs propres a forment une base orthonormée de l'espace des observables E.
n
n
2
P|ψi (an ) =
P̂n |ψi
4.2. GRANDEURS PHYSIQUES 35
4.2.3 Conséquences
Si |ψi est un état propre de  avec pour valeur propre an0 :
si n = n0
2
1
P|ψi (an ) =
P̂n |un0 i
=
0 si n 6= n0
uin uin |ψ
P|ψi (an ) =
=
i i
X̂ |x0 i = x0 |x0 i
P|ψi (x0 ) = |hx0 |ψi|2
Z +∞ 2
= δ(x − x0 )ψ(x)dx
−∞
= |ψ(x0 )|2
= hψ| Â |ψi
q q
Puis ∆A = hA i − hAi = hA − hAii2
2 2
Exemple fondamental :
Autre exemple :
µB 0
mz 7−→ M̂z = sur la base {|+z i , |−z i}
0 −µB
µB 0
mx 7−→ M̂x = sur la base {|+x i , |−x i}
0 −µB
√
Or |±x i = 2
2
(|+z i ± |−z i)
0 µB
Donc M̂x = sur la base {|+z i , |−z i}
µB 0
h i 0 −1
M̂x , M̂z = 2µ2B 6= 0
1 0
Propriété :
h i
Si Â, B̂ = 0, il existe une base de vecteurs propres communs à Â et B̂ dans l'espace
des observable.
38 CHAPITRE 4. PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE
Or
1 1 h i n o
ÂB̂ = (ÂB̂ − B̂ Â + ÂB̂ + B̂ Â) = Â, B̂ + Â, B̂
2 2
h i† Dh iE
Â, B̂ = − Â, B̂
n o† Dn oE
Â, B̂ = Â, B̂
Dh iE Dn oE
Donc Â, B̂ ∈ iIR et Â, B̂ ∈ IR
Ainsi
1 Dh iE2 1 Dn oE2 D E D E
Â, B̂ + Â, B̂ ≤ Â2 B̂ 2
4 4
ˆ ˆ
h i h i
Maintenant, si on remplace  par δ  et B̂ par δ B̂ ., on retrouve δ Â, δ B̂ = Â, B̂ et
D E
1
2
δ Âδ B̂ + δ B̂δ Â est appelé fonction de corrélation CAB .
Dh iE2
Ainsi ∆2 A∆2 B ≥ 41 Â, B̂ + CAB 2
1 Dh iE
∆A∆B ≥ Â, B̂
2
Parh exemple,
i ∆x∆p ≥ 12 |i~| = ~2
Si Â, B̂ = 0, alors seulement dans ce cas on peut avoir ∆A = 0 et ∆B = 0. De plus, si
|ψi est un état propre |un i de Â, alors :
D E
 |un i = an |un i ⇒  = an
~ V (x), ...)
Ĥ = Ecl (X̂, P̂ , M̂ , ..., B,
1
xp = px 7−→ (X̂ P̂ + P̂ X̂)
2
Ĥ |φn i = En |φn i
d
i~ hφn |ψ(t)i t = En hφn |ψ(t)i
dt
En t
hφn |ψ(t)i = hφn |ψ(0)i e−i ~
4.4. LA MESURE DANS LE MONDE QUANTIQUE 41
On pose ωn = En
~
En t Ĥt
On pose Û (t, 0) |ψ(0)i l'opérateur d'évolution. Comme e−i ~ |φn i = e−i ~ |φn i,
Ĥt Ĥt
X
|ψi = hφn |ψ(0)i e−i ~ |φn i = e−i ~ |ψ(0)i
n
Ĥt
Donc Û (t, 0) = e−i ~ si Ĥ est indépendant du temps.
Or −i~ dt
d
hψ(t)| = hψ(t)| Ĥ † = hψ(t)| Ĥ . Alors après calcul, on obtient le théorème
d'Ehrenfest :
* +
d D E 1 Dh iE ∂ Â
 (t) = Â, Ĥ +
dt i~ ∂t
4.4.1 Exemples
Energie
On peut mesurer le niveau d'énergie d'un système par spectroscopie soit en étudiant
la transmission optique du système soit l'absorption pour diérentes longueurs d'onde.
Position
On peut mesurer la position par des méthodes optiques (microscope bien que "l'éclai-
rage" perturbe le système), ou par des diaphragmes suivi de détecteurs de particules.
Impulsion
On peut mesurer l'impulsion par une double mesure de position, une mesure ltrante
ou par une méthode optique (mesure de l'eet Doppler).
42 CHAPITRE 4. PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE
|ψi vaut :
2
P|ψi (am , bn ) =
Q̂n P̂m |ψi
= hψ| P̂m Q̂n P̂m |ψi
Mesures succesives de A
2
P|ψi (an , an0 ) = hψ| P̂n P̂n0 P̂n |ψi = δn0 n
P̂n |ψi
On ne peut jamais mesurer deux valeurs propres diérentes à la suite pour un même
objet (rassurant...).
Mesure de A puis B
X
P|ψi (an ) = P|ψi (an , bm )
m
X
= hψ| P̂n Q̂m P̂n
m
X
= hψ| P̂n Q̂m P̂n
m
X
= hψ| P̂n |ψi car Q̂m = 1
m
2
=
P̂n |ψi
comme prévu
X
P|ψi (bm ) = P|ψi (an , bm )
n
X
= hψ| P̂n Q̂m P̂n
n
h i h i
Si Â, B̂ = 0, il existe une base de vecteurs propres communs donc Pˆn , Qˆm = 0 et
2
P|ψi (bm ) =
Q̂m |ψi
Le résultat des mesures dépend alors de l'ordre dans lequel elle sont opérées.
cond
E P̂n0 |ψi
ψan0 =
P̂n0 |ψi
Ensuite, les probabilités de mesures de nouvelles grandeurs physiques sur cet état
conditionnel sont égales aux probabilités conditionnelles.
Par exemple, pour X̂ , après avoir mesuré la position x0 du système, celui-ci est dans
l'état ψx0 = δ(x − x0 ). On dit qu'on a eondrement du paquet d'onde.
En eet, on a :
~kα si A
px = ~k sin α ≈
−~kα si B
Or pour savoir dans quel trou est passé la particule, on mesure l'impulsion à l'écran.
Il faut donc
1
∆px << ~kα ⇔ ∆x >> d'après l'inégalité d'Heisenberg
2kα
λ D
⇔ ∆x >>
2π a
⇔ ∆x >> i l'interfrange
La précision demandée pour savoir dans quel trou est passée la particule provoque une
très grande incertitude sur la mesure de la position d'arrivée sur l'écran de celle-ci, bien
supérieure à la taille de l'interfrange, ce qui brouille la gure d'interférences observée par
l'écran.
Chapitre 5
Oscillateur harmonique à une dimension
L'énergie minimale pour un tel système est atteinte pour E=0 avec x0 = 0.
45
46 CHAPITRE 5. OSCILLATEUR HARMONIQUE À UNE DIMENSION
~2
− φ”(x) + V (x)φ(x) = Eφ(x)
2m
φ est de carré sommable. Or les solutions de carré sommable pour cette équation
n'existe que si :
1
E = En = (n + )~ω0
2
D'où les solutions :
1 1 x x2
φn (x) = π − 4 √ Hn ( )e− 2a2
2n n!a a
q
avec a = ~
mω0
et Hn le polynôme de Hermite de degré n.
A l'état fondamental (n=0), on a :
E0 = 21 ~ω0 6= 0
1 x2
φ0 (x) = π − 4 √1a e− 2a2 ⇒ ∆x = √a
2
1 a2 p2
ψ̃0 (p) = π − 4 √a~ e− 2~2 ⇒ ∆p = ~
√
a 2
On a donc ∆x∆p = ~2 . Mais pourquoi E0 6= 0 ? On a hxi = 0 et hpi = 0 donc
2
hx2 i = ∆2 x et hp2 i = ∆2 p ≈ ∆~2 x par l'inégalité d'Heisenberg. Donc :
p2 ~2
1 1
+ mω02 x2 ≈ + mω02 ∆2 x
hEi = 2
2m 2 2m∆ x 2
Fig. 5.2 Existence d'un minimum non nul pour l'énergie moyenne d'une particule dans
un potentiel harmonique
5.3. APPROCHE MATRICIELLE 47
5.3.1 Hamiltonien
1 2 1
Ĥ = p̂ + mω02 x̂2
2m 2
q
On pose a = ~
mω0
et p0 = ~a . Avec X̂ = x̂
a
et P̂ = p̂
p0
, on obtient :
~ω0 2 h i
Ĥ = (P̂ + X̂ 2 ), X̂, P̂ = i
2
N̂ = aˆ† â
On a â 6= ↠donc leurs valeurs propres ne sont pas réels a priori. Mais N̂ = N̂ † donc
les valeurs propres de N̂ sont réelles. De plus, comme N̂ = 12 (P̂ 2 + X̂ 2 − 1), on a :
1 1
Ĥ = ~ω0 (N̂ + ) = ~ω0 (â↠+ )
2 2
ce qui démontre que â |φν i est vecteur propre de N̂ de valeur propre associée ν − 1
D'après le lemme 1, comme ν ≥ 0, le ket ↠|φν i a toujours une norme strictement
positive donc n'est jamais nul.
h i
2. De la même manière que précédemment, comme on a N̂ , aˆ† = ↠:
h i
ˆ
N̂ , a |φν i = ↠|φν i
†
Maintenant, utilisons ces lemmes pour montrer que les valeurs propres de N̂ sont les
entiers naturels.
D'après le lemme A, ν ≥ 0. Supposons tout d'abord que ν n'est pas entier. Nous allons
montrer qu'une telle hypothèse est contradictoire avec le lemme 1 grâce aux lemmes 2 et
3, et doît par suite être exclue. Si ν n'est pas entier, on peut trouver un entier n ≥ 0 tel
que :
n<ν <n+1
D'après le lemme 2, chacun des vecteurs âp |φν i pour 0 ≤ p ≤ n est non-nul et vecteur
propre de N̂ avec la valeur propre ν − p.
Fig. 5.3 En faisant agir l'opérateur â plusieurs fois sur |φν i, on construit des vecteurs
propres de N̂ de valeurs propres ν − 1, ν − 2, etc...
La démonstration se fait de proche en proche : |φν i est non nul par hypothèse ; âp |φν i
est non nul (car ν > 0) et correspond à la valeur propre ν − 1 de N̂ ... ; âp |φν i s'obtient par
action de â sur âp−1 |φν i, vecteur propre de N̂ avec la valeur propre ν − p + 1 strictement
positive, puisque p ≤ n et que ν > n.
Faisons maintenant agir â sur le ket ân |φν i. Comme ν −n > 0, l'action de â sur ân |φν i
donne un vecteur non nul (lemme 2) ; de plus, toujours d'après le lemme 2, ân+1 |φν i est
alors vecteur propre de N̂ de valeur propre associée ν − n − 1, stricement négative. Si ν est
non entier, nous pouvons donc construire un vecteur propre non nul de N̂ avec une valeur
propre strictement négative. Comme ceci est impossible d'après le lemme 1, l'hypothèse
que ν est non-entier est à rejeter.
Que se passe-t-il maintenant si ν = n avec n ∈ N ? ân |φn i est non-nul et vecteur propre
de N̂ avec la valeur propre 0 (ce qui est autorisé par le lemme 1). D'après le lemme 2, on
a donc que ân+1 |φν i = 0. La suite de vecteurs obtenue par action répétée de l'opérateur â
sur |φn i est donc limitée lorsque n est entier ; on ne peut alors jamais obtenir un vecteur
propre non nul associé à une valeur propre strictement négative.
En conclusion, ν ne peut être qu'un entier n non-négatif.
On peut alors utiliser le lemme 3 pour montrer que le spectre de N̂ comprend eecti-
vement tous les entiers positifs ou nuls. Nous avons en eet construit plus haut un vecteur
k
propre de de N̂ de valeur propre 0 (ân |φn i) ; il sut alors de faire agir ↠sur un tel
vecteur pour obtenir un vecteur propre de N̂ avec la valeur propre k où k est un entier
positif quelconque.
50 CHAPITRE 5. OSCILLATEUR HARMONIQUE À UNE DIMENSION
Vecteurs propres
1
â |φ0 i = 0 ⇔ √ (X̂ + iP̂ ) |φ0 i = 0
2
1 d
⇔ Xφ0 (X) + i φ0 (X) = 0
i dX
⇔ φ00 (X) = −Xφ0 (X)
X2
⇔ φ0 (X) = π −1/4 e− 2
On a donc λ = ±1, or les solutions stationnaires sont valables à une phase près donc
on choisit λ = 1 et |φ1 i = ↠|φ0 i. Par récurrence, avec ↠|φn i = λn |φn+1 i, on obtient :
Donc
1
|φn+1 i = √ ↠|φn i
n+1
De même, avec â |φn i = µn |φn−1 i, on obtient :
Donc
√
â |φn i = n |φn−1 i , avec â |φ0 i = 0
5.3. APPROCHE MATRICIELLE 51
Niveaux d'énergie
1 1
Ĥ |φn i = ~ω0 (N̂ + ) |φn i = ~ω0 (n + ) |φn i
2 2
On a donc, pour l'oscillateur harmonique :
1
En = ~ω0 (n + )
2
1 1 1
|φn+1 i = √ ↠|φn i ⇒ |φn i = √ ↠|φn−1 i = √ (↠)n |φ0 i
n+1 n n!
On en déduit les fonctions propres :
n n
1 1 1 d 1 1 d 1 X2
φn (X) = √ √ X −i φ0 (X) = √ √ X− π − 4 e− 2
n! 2 i dX n! 2 dX
52 CHAPITRE 5. OSCILLATEUR HARMONIQUE À UNE DIMENSION
Chapitre 6
Le moment cinétique
On se place dans l'espace des fonctions d'onde à 3D ψ(x, y, z, t). On dénit alors les
opérateurs :
~ ∂
x̂ = x· p̂x = i ∂x
~ ∂
ŷ = y· p̂y = i ∂y
~ ∂
ẑ = z· p̂z = i ∂z
53
54 CHAPITRE 6. LE MOMENT CINÉTIQUE
6.2.1 Dénition 1
~ˆ = ~rˆ ∧ p~ˆ
L
L̂x x̂ p̂x
L̂y = ŷ ∧ p̂y
L̂z ẑ p̂z
6.2.3 Denition 2
ˆ ˆ
Soit Jh~ un opérateur vectoriel hermitien. Alors J~ est un moment cinétique si et seule-
ˆ ˆ
i
ment si Jˆx , Jˆy = i~Jˆz (et permutations circulaires). Soit J~1 et J~2 deux moments ciné-
ˆ ˆ
h i
tiques tels que ∀(i, l) ∈ {x, y, z} , Jˆ1i , Jˆ2l = 0, alors J~1 + J~2 est un moment cinétique.
ˆ
J~2 |τ, j, mi = j(j + 1)~2 |τ, j, mi avec j ≥ 0
Jˆz |τ, j, mi = m~ |τ, j, mi avec m ∈ IR
hτ, j, m|τ 0 , j 0 , m0 i = δj 0 j δm0 m δτ 0 τ (BON)
On introduit :
Jˆ+ = Jˆx + iJˆy
= ~2 (j(j + 1) − m2 − m)
= ~2 (j − m)(j + m + 1)
Donc m ∈ [−j − 1, j]
ˆ
Avec Jˆ+ Jˆ− = J~2 − Jˆz2 + ~Jˆz , on obtient :
2
ˆ ˆ
ˆ
hτ, j, m| J+ J− |τ, j, mi =
J− |τ, j, mi
≥ 0
= ~2 (j(j + 1) − m2 + m)
= ~2 (j + m)(j − m + 1)
Donc m ∈ [−j, j + 1]
Conclusion :
m ∈ [−j, j]
6.2.5 Valeurs de j et m
Grâce aux opérateurs Jˆ+ et Jˆ− , on montre qu'il existe des états |τ, j, mi orthonormés
avec j demi-entier positif et m ∈ {−j, −j + 1, · · · , j − 1, j}. On a donc m ∈ [[−j, j]] à un
facteur 21 près, soit 2j+1 valeurs de m.
ˆ
J~2 |τ, j, mi = j(j + 1)~2 |τ, j, mi
Jˆz |τ, j, mi = m~ |τ, j, mi
Jˆ+ |τ, j, mi = ~ j(j + 1) − m(m + 1) |τ, j, m + 1i
p
6.3.1 Expériences
Pour expliquer les observations, les particules élémentaires sont caractérisées par :
leur position ~r
leur impulsion p~
l'opérateur S~ˆ moment cinétique avec S ~ˆ2 de valeur xe s(s + 1) (s xe) tel que le
moment cinétique de la particule soit :
ˆ ~ˆ ~ˆ ˆ ˆ ~ˆ
J~ = L + S = ~r ∧ p~ + S
56 CHAPITRE 6. LE MOMENT CINÉTIQUE
On obtient alors :
ˆ 3
J~2 |±i = ~2 |±i
4
~
Jˆz |±i = ± |±i
2
Jˆ+ |+i = 0
Jˆ+ |−i = ~ |+i
Jˆ− |−i = 0
Jˆ− |+i = ~ |−i
~ˆ
~ˆ = γ S
m
L'hamiltonien d'une particule dans un champ magnétique est :
Ĥ = −m~ˆ · B
~ = ω0 Ŝz + ω1 Ŝx cos ωt + Ŝy sin ωt
6.4.2 Evolution de ~ˆ
D E
S
D'après le théorème de Ehrenfest :
d D E Dh
ˆ
iE D E D E
i~ Ŝ = Sx , Ĥ = ω0 (−i~ Ŝy ) + ω1 sin(ωt)i~ Ŝz
dt x
D E D E D E
d
Ŝx = −ω0 Ŝy + ω1 sin(ωt) Ŝz
dt D E
D E D E
d
⇔ dt
Ŝy = ω 0 Ŝ x − ω1 cos(ωt) Ŝz
D E D E D E
d Ŝz
= −ω1 sin(ωt) Ŝx + ω1 cos(ωt) Ŝy
dt
~1 :
Dans le référentiel tournant avec B
0
Ŝx = Sx cos ωt + Sy sin ωt
Ŝ 0 = −Sx sin ωt + Sy cos ωt
y0
Ŝz = Ŝz
On en déduit après calculs :
D E D E
0
d
Ŝ = (ω − ω 0 ) Ŝ 0
dt D xE D E y D E
d
dt
Ŝy0 = −(ω − ω0 ) Ŝx0 − ω1 Ŝz0
D E D E
d Ŝz0
= ω1 Ŝy0
dt
D E D E
Si |ω − ω0 | >> ω1 , pour tout instant t Ŝy0 = Ŝx0 ≈ 0
Si ω = ω0 :
D E
d 0
dt DŜxE = 0
D E
d2 2
D E D E
d 0 0 0 2 0
dt
Ŝy = −ω 1 Ŝz ⇒ dt
Ŝy + ω1 Ŝz = 0
D E D E
d Ŝz0
= ω1 Ŝy0
dt
Donc : D E
Ŝz0 = S0 cos ω1 t
D E
Ŝy0 = −S0 sin ω1 t
~ ∂
φm (r, θ, φ) = m~φm (r, θ, φ)
i ∂φ
φm (r, θ, φ) = φm (r, θ, 0)eimφ
Or φm (r, θ, φ) = φm (r, θ, φ + 2π) donc eim2π = 1 donc m est entier donc j est entier.
~ˆ 2 ne dépend pas de
L ∂
∂r
iφ ∂ ∂
L̂± = ~e ± + icotanθ
∂θ ∂φ
Il existe des vecteurs propres indépendants de r. On pose Ylm (θ, φ) les harmoniques
sphériques :
ˆ ~ˆ ~ˆ
Avec J~ = L + S , la rotation autour de Oz d'un angle α s'eectue par l'opérateur :
iα ˆ
e− ~ Jz
il n'est donc pas important tant que la particule reste seule, mais avec plusieurs particules
celà peut conduire à des interférences.
Si α = 4π , alors 12 , 12 tourné de deux tours = 12 , 21 . Il faut donc tourner la particule de
Fig. 6.1 Dans l'espace réel dans lequel nous vivons, les angles entre les vecteurs repré-
sentés sont doubles : |+i et |−i s'opposent car ce sont des moments cinétiques opposés.
Dans l'espace hermitien des spin, ils forment en revanche une base orthogonale de dimen-
sion 2. Sachant le rapport 2 qu'il y a entre cette représentation des angles et la réalité, on
comprend pourquoi il faut opérer 2 tours sur une particule dans l'espace réel pour qu'elle
retrouve son état de spin initial dans l'espace hermitien.
Chapitre 7
Résolution approchée de l'équation de
Schrödinger
On pose Ĥ = Ĥ0 + Ĥ1 , avec Ĥ0 la partie prépondérante de Ĥ dont on connaît les
solutions stationnaires analytiques :
Ĥ1 est "petit", assimilé à une perturbation. On fait alors un développement limité en
puissance de Ĥ1 : pour cela on pose Ĥ1 = λĤ10 avec λ << 1 et "Ĥ10 ≈ Ĥ0 " :
Ensuite, on identie les puissances de λ dans les polynômes obtenus et on applique les
conditions de normalisation :
61
62CHAPITRE 7. RÉSOLUTION APPROCHÉE DE L'ÉQUATION DE SCHRÖDINGER
(Ĥ0 +λĤ10 )(|ψ0 i+λ |ψ1 i+λ2 |ψ2 i+. . .) = (E(0) +λE(1) +λ2 E(2) +. . .)(|ψ0 i+λ |ψ1 i+λ2 |ψ2 i+. . .)
A l'ordre 0 :
Ĥ0 |ψ0 i = E(0) |ψ0 i
|ψ0 i = |ni , E(0) = En
Avec la normalisation on a :
Si on impose à |ψ1 i une phase de sorte que hn|ψ1 i ∈ IR, alors hn|ψ1 i = 0
Le vecteur d'état à l'ordre 1 est donc :
X hn0 | Ĥ 0 |ni X hn0 | Ĥ1 |ni
0
|ψi = |ni + λ 1
0
|n i = |ni + 0
|n0 i
n0 6=n
En − E n n0 6=n
En − E n
On a une condition nécessaire de convergence avec hn0 | Ĥ1 |ni << |En − En0 |.
7.3. NIVEAU NON PERTURBÉ DÉGÉNÉRÉ 63
On a donc :
X hn| Ĥ 0 |n0 i hn0 | Ĥ 0 |ni
E(2) = hn| Ĥ10 |ψ1 i = 1
0
1
n0 6=n
E n − E n
A l'ordre O, Ĥ0 |ψ0 i = En |ψ0 i. |ψ0 i est dans un sous-espace propre tel que :
X
|ψ0 i = ci0 |n, i0 i
i0
Ĥ10 est donc restreint au sous-espace propre de |ψ0 i. Ainsi pour toute les valeurs de i
on a le système :
.. c1 c1
. . ..
0 0 .. .
· · · hn, i| Ĥ1 |n, i i · · · 0 = E(1) 0
.. c
i ci
. .
.. ..
.
Donc E(1) est une valeur propre de Ĥ10 kn. Il reste à diagonaliser la perturbation Ĥ10 |n
dans le sous-espace propre de |ψ0 i = |ni : E(1) a alors plusieurs valeurs possibles, chacune
associée à un |ψ0 i.
64CHAPITRE 7. RÉSOLUTION APPROCHÉE DE L'ÉQUATION DE SCHRÖDINGER
7.4.3 Exemple
Appiquons cette méthode au potentiel harmonique, en essayant la fonction d'onde
2 . On a alors :
1
φλ (x) = λ2 +x
hφλ | Ĥ |φλ i ~2 1
E(λ) = = 2
+ mω02 λ2
hφλ |φλ i 4mλ 2
~ω0 ~ω0
min E(λ) = √ ≥ E0 =
2 2
On a donc une bonne approximation de l'énergie mais une mauvaise approximation
sur la fonction d'onde du fondamental (lorentzienne au lieu d'une gaussienne mais a priori
si on utilise cette méthode c'est qu'on ignore la solution analytique).
Chapitre 8
Systèmes à deux particules
65
66 CHAPITRE 8. SYSTÈMES À DEUX PARTICULES
X
hψ|ψ 0 i = λ∗ij λij 0
i,j
Soit Â1 un opérateur agissant sur la particule 1 (matrice d1 × d1) et B̂2 un opérateur
agissant sur la particule 2 (matrice d2 × d2). Alors Â1 ⊗ B̂2 est un opérateur agissant sur
E = E1 ⊗ E 2 :
”Â1 ” = Â1 ⊗ 12
”B̂2 ” = 11 ⊗ B̂2
h i
”Aˆ1 ”, ”Bˆ2 ” = 0
Ces états factorisés forment un espace de dimension d1 + d2 dans E qui lui est de
dimension d1 ×d2 . Ainsi, il existe des états |ψi ∈ E non factorisables appelés états intriqués.
bj est valeur propre de 11 ⊗ B̂2 de vecteur propre associé |ψ1 i ⊗ |vj i pour toutes
fonctions d'onde |ψ1 i ∈ E1
8.1. PRODUIT TENSORIEL D'ESPACES DE HILBERT 67
2
P|ψi (ai0 , bj0 ) =
Q̂j0 P̂i0 |ψi
On obtient le produit des probabilités : les deux mesures ne sont pas corrélées. Après
la mesure de Â1 , l'état |ψi devient |ui i ⊗ |ψ2 i : la réduction du paquet d'onde ne concerne
que la particule 1. Après la mesure de B̂2 , l'état devient |ui0 i ⊗ |vj0 i.
L'état devient factorisé et l'état de la particule 2 dépend de ce qui a été mesuré sur la
particule 1 !
hψ1 | ⊗ hψ2 | Â1 B̂2 |ψ1 i ⊗ |ψ2 i = hψ1 | Â1 |ψ1 i hψ2 | B̂2 |ψ2 i ⇒ CAB = 0
Pour un état intriqué |ψi = ij λij |ui vj i, avec Â1 |ui i = ai |ui i et B̂2 |vj i = bj |vj i :
P
D E X
Â1 B̂2 = ai bj |λij |2
ij
2 2 1 Dh iE2
2 2
∆ A∆ B ≥ Â1 , B̂2 + CAB = CAB
4
⇔ |CAB | ≤ ∆A∆B
De plus on a |CAB | = δAδB si δA et δB sont proportionnels.
1 1 clonage
√ (|ψi + |φi) −
7 → (|ψi + |φi) ⊗ (|ψi + |φi)
2 2
1 1
linéarité
√ (|ψi + |φi) −7 → √ (|ψi ⊗ |ψi + |φi ⊗ |φi)
2 2
1 1
(|ψi + |φi) ⊗ (|ψi + |φi) 6= √ (|ψi ⊗ |ψi + |φi ⊗ |φi)
2 2
Il n'est donc pas possible de cloner un état |ψi car sinon on a violation de la linéarité
et on pourrait mesurer précisément la position sur un clone et précisément l'impulsion sur
un état clone ce qui violerait l'inégalité d'Heisenberg.
~ˆ = Ŝ
S
~ ~ˆ ~ˆ ~ˆ
1 ⊗ 12 + 11 ⊗ B2 = S1 + S2 ∈ E1 ⊗ E2
ˆ
~ ˆ2 ~ˆ2
~
~ˆ2 ~ˆ2 ~ˆ2 ~ˆ2
S = S1 + S2 + 2 Ŝ1x Ŝ2x + Ŝ1y Ŝ2y + Ŝ1z Ŝ2z ⇒ S, S1 = S, S2 = 0
2 2 ˆ ~ˆ2 ~ˆ ~ˆ2
Ŝz = Ŝ1z + Ŝ2z ⇒ Sz , S1 = S,z S2 = 0
~ˆ2 , S
~ˆ2 , Ŝz est un ensemble d'observables qui commutent. Il existe donc une base
n o
Ŝ 2 , S 1 2
commune {|s, s1 , s2 , mi} de vecteurs propres communs à ces observables.
0 0 0 −1
Avec la relation Ŝ± = Ŝx ± iŜy , on obtient :
~ˆ2 = S
S ~ˆ2 + S
~ˆ2 + 2Ŝ1z Ŝ2z + Ŝ1+ Ŝ2− + Ŝ1− Ŝ2+
1 2
Puis on en déduit la matrice de S~ˆ2 (non diagonale) dans la base {|++i , |+−i , |−+i , |−−i} :
2 0 0 0
~ˆ2 = ~2 0 1 1 0
S 0 1 1 0
0 0 0 2
On a donc :
m1 = 1 , m2 = 1 = |s = 1, m = 1i = ” ↑↑ ”
2 2
1
m1 = − , m2 = − 1
= |s = 1, m = −1i = ” ↓↓ ”
2 2
~ˆ2 et Ŝz :
D'où les états propres de S
|s = 1, m = −1i = |−−i
|s = 1, m = 0i = √12 (|+−i + |−+i)
|s = 1, m = 1i = |++i
|s = 0, m = 0i = √12 (|+−i − |−+i)
Les 3 premiers vecteurs sont appelés états triplets et le dernier état singulet.
+ 12 , + 21 est 12
+ 12 , + 21 est 0
− 12 , − 21 est 0
Par conséquent ∆S1z = ∆S2z = ~
2
et :
2 2
1 ~ 1 ~ ~2
CS1z S2z = − + − = − = −∆S1z ∆S2z
2 4 2 4 4
θ Ŝ−z
ei ~ |s = 0, m = 0i = |s = 0, m = 0i
~ˆ1 · ~aS
~ˆ2 · ~b = −~a · ~b∆S
~ˆ1 ∆S
~ˆ2 = γ ~ ∆S
~ˆ1 ∆S
~ˆ2 avec ~a, ~b des
D E
On peut montrer que S ~ab
vecteurs quelconques unitaires.
72 CHAPITRE 8. SYSTÈMES À DEUX PARTICULES
Fig. 8.2 Sachant qu'on part d'un état parfaitement corrélé, si Bob mesure un spin +1/2
pour la particule 2, alors il est certain qu'Alice mesurera un spin -1/2 et vice versa. Il y
a comme un eondrement instantané du paquet d'onde malgré la distance pour les deux
particules simultanément.
Fig. 8.3 Si Bob reçoit un gant gauche bleue, alors il sait instantanément qu'ALice
recevra un gant droit bleu et vice versa : il y a une corrélation parfaite là aussi
8.3. VOUS AVEZ DIT CORRÉLATIONS QUANTIQUES ? 73
Fig. 8.4 Conguration simple pour trouver des conditions sur les inégalités de Bell