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1.

La théorie de l’énonciation et de la
pragmatique:

La pragmatique est une discipline qui prend en charge la relation entre le discours
(texte) et ses utilisateurs, elle s’intéresse aux faits exclusivement linguistiques qui
relèvent de la communication, en vue de déterminer une interprétation des énoncés.
En effet, la pragmatique a un lien étroit avec la théorie de l’énonciation qui s’occupe des
représentations du locuteur face au présupposé et au non-dit.
Pour Ducrot, la pragmatique entend expliquer comment un emploi de la langue,
basé sur la logique et la vérité, se répercute sur la démarche de l’interprétation d’un
texte ou d’un discours(1).Pour lui, un énoncé comporte des mots auxquels on ne peut
attribuer aucune valeur stable, c’est-à-dire que leur valeur sémantique ne réside pas
dans leur nature, mais plutôt dans les rapports qu’ils forment entre les énoncés.(2)

C’est ce que Ducrot appelle les « mots du discours ».


Pour Anne Reboul et Jacques Moeschler, ces mots qui sont indispensables pour une
analyse pragmatique du discours, sont désignés par « connecteurs pragmatiques », et
définis comme « les expressions linguistiques à contenu procédural […] qui renvoient
à des concepts qui n’ont d’existence que linguistique mais qui ont un poids cognitif »(3).

C’est-à-dire que ces connecteurs pragmatiques sont spécifiques à la langue, et leur


signification fait allusion à leur usage, selon le contexte de leur apparition.

En effet, dans l’introduction de leur ouvrage, Anne Reboul et Jacques Moeschler


ont affirmé que la notion de cohérence, assurée par les connecteurs pragmatiques, joue
un rôle prépondérant, puisque selon eux, elle est pour le discours ce que la
grammaticalité est pour la phrase. L’existence d’un discours n’est pas soutenue par des
règles de syntaxe, comme dans la phrase, mais il s’agit plutôt de défendre cette
existence grâce à la notion de cohérence, et à l’aide des connecteurs pragmatiques.

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