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L'ouverture démocratique[modifier 

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Articles détaillés : Guerre civile algérienne et Manifestations de 2019 en Algérie.

Carte de l'Algérie.

Les émeutes d'octobre 1988, violemment réprimées, vont entrainer la promulgation d'une


nouvelle constitution qui prône la démocratie et le multipartismeL 152. Le processus est toutefois
brutalement interrompu, à la suite de la victoire électorale du Front islamique du salut en 1991,
parti visant la création d'un État islamique et remettant en cause l'option démocratiqueL 152.
L'Algérie plonge alors dans un conflit militaire entre le pouvoir et les groupes armés issus du FISL
152
. La guerre civile dure plus d'une décennie et fait près de 50 000 morts en cinq ansL 152. Les
groupes armés développent un terrorisme qui vise en premier lieu les civils notamment les
femmes, les intellectuels, les étrangers ainsi que les villages isolés et la destruction des
infrastructures publiques et économiquesL 152.
Le Groupe islamique armé (GIA) s'attaque à la France avec la vague d'attentats commis en
1995. Les non-musulmans sont désignés persona non grata en Algérie par les groupes
islamiques armés, chose qui se manifeste par l'assassinat des moines de Tibhirine (1996) et
le départ des derniers Juifs.
Le pouvoir va alterner entre phases de dialogue avec l'opposition et des périodes plus
répressives. Mais il est frappé par les difficultés sociales à la suite de la crise économique et
l'assassinat de Mohamed Boudiaf en 1992L 153. Le 16 novembre 1995, le général Liamine
Zéroual devient le premier président, issu des élections présidentielles pluralistes. En 1997, la
première Assemblée nationale du pays, élue sur la base du multipartisme, entre en fonction,
suivie par un Conseil de la nation ou « chambre haute » dans la même annéeL 153.
Dès l'ère du président Liamine Zéroual, les prémices de tentatives d'un règlement politique de la
crise commencent à voir le jour, mais aucun accord n'est trouvé. Néanmoins, durant sa
présidence, l'AIS (branche armée du FIS) observe une trêve : le président Zéroual promulgue
une loi Erahma (la Clémence) pour les terroristes repentis. La démission de Zéroual en 1999,
sera suivie par l'élection d'Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la RépubliqueL 153.
Lors des élections d'avril 1999, l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdelaziz Bouteflika se
présente comme un candidat « indépendant », mais il est soutenu par l'armée109 et tous ses
adversaires se retirent la veille du premier tour110.
L'avènement du président actuel Abdelaziz Bouteflika, en 1999, change un peu plus la donne
avec une volonté plus affichée de parvenir à la paix civile. La loi dite de la « concorde civile » est
votée et approuvée par référendum, et les groupes armés commencent à déposer les armes111. Il
entame alors une politique de réconciliation nationale. Les troubles terroristes se poursuivent
néanmoins dans plusieurs régions du pays112, le quotidien L'Expression estimant en 2006 qu'il y
aurait de 600 à 900 membres de groupes terroristes encore en activité dans le maquis algérien,
la majorité appartenant au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC)113. Ils se
manifestent notamment par les attentats du 11 décembre 2007 à Alger (entre 30 et 72
victimes suivant les sources)114. L'attaque du 19 avril 2014 contre l'Armée nationale
populaire (ANP) entraîne la mort de 11 militaires115, celle du 17 juillet 2015 la mort d'entre 11 et 13
soldats algériens116.
Bouteflika est critiqué pour ses manières autocratiques, tandis que le chômage affecte encore
plus d'un tiers de la population. En 2009, Bouteflika est réélu pour un troisième mandat après
avoir fait amender la Constitution algérienne à cet effet. Victime en 2013 d'un accident vasculaire
cérébral affectant son élocution et l'obligeant à se déplacer en chaise roulante, il fait une dernière
apparition publique en mars 2017117 qui alimente les inquiétudes sur son état de santé118. Âgé
de 81 ans, des voix commencent à mettre en doute sa capacité à gouverner le pays119.
Sous la pression de manifestations populaires de masse et à la veille d'un cinquième mandat,
Abdelaziz Bouteflika démissionne le 2 avril 2019.

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