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1. Master DFE UPS Orsay 2011– Energie solaire thermique. V.

Bourdin –

I. Travaux dirigés : soleil - rayonnement thermique –


capteurs plans.
A. Trajectoire du Soleil, angle d’incidence, éclairement
direct.
Nous sommes à Orsay (48°48’ N, 2°11’ E) le 19 octobre.
1. Que vaut la déclinaison solaire ?
2. Calculez la durée du jour (entre le lever et le coucher). N.B. en raison de la diffraction,
de la diffusion atmosphérique et du diamètre non nul du Soleil, la durée pendant
laquelle le ciel est lumineux est nettement plus longue.
3. Calculez l’heure du lever et celle du coucher en temps solaire vrai (TSV).
4. Calculez les heures locales correspondantes.
5. A quels azimuts se produisent le lever et le coucher ?
6. A midi TSV que valent la hauteur solaire, l’azimut ?
7. A 9h TSV, avec quel angle d’incidence le rayonnement direct éclaire-t-il le pan Est du
toit qui forme un angle de 40° avec le plan horizontal, le faîte du toit étant dans la
direction N-S.
8. On suppose que la transmission atmosphérique pour le rayonnement direct vaut 52% :
que vaut l’éclairement direct de la surface du toit ?

B. Constante solaire, flux total émis par le soleil, intensité,


etc.
La figure ci-dessous présente la variation au cours de l’année de l’éclairement d’une surface
normale à la direction Terre-Soleil à la limite de notre atmosphère.

On sait d’autre part que la distance Terre - Soleil varie entre 147,1 et 152,1.109 m. La distance
moyenne vaut 149,597871. 109 m soit par définition 1 U.A. La valeur de la constante solaire

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est 1367 W/m². Le rayon de la photosphère solaire vaut environ 696.106 m. Le diamètre de la
Terre vaut environ 12,735.106 m.

1. Calculez le flux total (puissance radiative) émis par le soleil à partir de la constante
solaire et de la valeur de l’U.A.. Les données pour l’aphélie et le périhélie sont-elles
cohérentes avec cette valeur ?
2. Calculez l’étendue du faisceau issu du Soleil et incident sur une surface de 1 m²
normale aux rayons au sommet de l’atmosphère au périhélie.
3. Déduisez en la luminance moyenne du disque solaire.
4. Calculez l’émittance totale du soleil.
5. En supposant que le Soleil suit la loi de Stefan-Boltzmann, déduisez une
température équivalente de corps noir pour la photosphère. Est-elle égale à la
température calculée sur la base de la loi du déplacement de Wien ?
6. Sous quel angle solide verrait-on la Terre depuis le Soleil pour l’aphélie et le
périhélie ?
7. Quelle fraction du flux solaire est interceptée par la Terre dans chaque cas ? Que
vaut la puissance correspondante, répartie sur un hémisphère terrestre ?
8. Que vaut l’éclairement énergétique moyen de l’hémisphère éclairé (en haute
atmosphère) ?
9. En tenant compte de la transmission moyenne de l’atmosphère, que vaut la
puissance moyenne incidente au sol ?

Le Soleil tire son énergie de la fusion 4 H  He. Les masses molaires des isotopes principaux
sont MH = 1,007825 g/mol et MHe = 4,00260 g/mol. La masse solaire (~81% d’hydrogène à
l’origine) vaut environ 2.1030 kg. La vitesse de la lumière dans le vide vaut :
c 0 = 2,99 792 458.108 ≈ 3,00.108 m / s . Le Soleil aurait consommée 40% de son hydrogène
originel aujourd’hui.
10. Quelle est la vitesse de diminution de la masse solaire (en négligeant les vents
solaires) ?
11. En supposant que le soleil puisse consommer 50% de son hydrogène avant de
basculer dans sa phase terminale, quelle serait sa durée de vie restante avant qu’il ne
devienne géante rouge ? Commentez.

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C. Modèle simple d’un capteur plan

On s’intéresse à la technologie des capteurs plans. Pour comprendre leur fonctionnement,


nous allons étudier les propriétés d’un capteur plan à simple vitrage. On choisit des propriétés
pour les matériaux constitutifs afin de simplifier à l’extrême les calculs. Vitre : τ = 0,87 ; ρ =
0,13 indépendante de l’angle d’incidence; absorbeur α = ε = 1 surface Lambertienne. On
prendra pour l’absorbeur et la vitre αir = ε ir = 1
On considérera la conductivité « équivalente » de l’air entre l’absorbeur et la vitre égale à
0,05 W/m.K et que l’épaisseur moyenne de la couche d’air vaut 20 mm. Le coefficient de
convection entre l’air et la vitre sera pris égal à hla,s = 3 W/m².K, celui entre l’air et
l’absorbeur sera pris égal à hla,i = 5 W/m².K .

La face arrière de l’absorbeur est isolée par 5 cm de laine de verre de conductivité 0,04
W/m.K et par une tôle de résistance thermique négligeable pour laquelle le coefficient de
convection sera pris égal à celui de la face avant. On négligera les déperditions latérales.
On étudie la situation pour l’heure locale 11h à la date du 19 octobre. On suppose que l’année
n’est pas bissextile. Le capteur est situé à Orsay (91) : latitude 48°48’ N, longitude 2°11’ E,
51 m d’altitude. Son inclinaison sur le plan horizontal vaut : s= 36,5° ; son azimut local vaut
0. La largeur du capteur, placée dans la direction horizontale, vaut 1,02 m, la longueur 2,52 m.
Le cadre qui maintient la vitre à une largeur de 1 cm.

On a relevé au pyranomètre le rayonnement solaire sur un plan horizontal à 11h00 Gh =


303,76 W/m² et Dh = 89,35 W/m². La température extérieure moyenne pendant cette heure
vaut Text = 13°C

1. Déterminez l’heure solaire vraie (TSV).


2. Calculez la luminance « solaire » du sol. On suppose que son coefficient d’absorption
solaire vaut 0,8.
3. On supposera que le facteur de forme entre le capteur et le sol vaut approximativement
0,07. Calculez l’éclairement solaire de la surface du capteur dû à la réflexion diffuse
par le sol.
4. Calculez la densité de flux solaire direct à la surface du capteur.
5. Calculez la densité de flux solaire diffus issu du ciel à la surface du capteur.
6. Le vent moyen souffle à 1 m/s. On suppose que le coefficient d’échange thermique par
convection entre la face supérieure du capteur et l’atmosphère, h, est donné par la
corrélation suivante déterminée pour une plaque plane dans un écoulement parallèle :
h⋅ x
Nu = =0, 664 ⋅ Re x1 2 ⋅ Pr1 3
k
On considère une longueur caractéristique du capteur égale à 1 m. On prend pour l’air à
300 K et 1 atm : ν = 1,589.10-5 m²/s, k = 26,3.10-3, Pr = µ.cp /k = 0,707. Calculez le
coefficient h.
7. Ecrire l’équation bilan énergétique pour le vitrage et l’absorbeur.
8. Résoudre numériquement le système d’équations couplées (une méthode itérative
converge rapidement).
9. Calculez la température maximum de l’absorbeur.
10. Exprimez le rendement en fonction de la température de l’absorbeur. Tracez les
graphes
11. Calculez la puissance utile pour une température d’absorbeur égale à 30°C.

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12. Refaite les questions 9 à 11 pour des conditions d’éclairement total du capteur 110
W/m², 10°C. Le cas échéant calculez le rayonnement de seuil.

D. Eau chaude sanitaire

Essayez d’évaluer l’ordre de grandeur de la consommation annuelle d’énergie liée à la


consommation d’ECS en France. Comparez au bilan énergétique annuel pour la France.

E. Rayonnement du corps noir, loi de Planck, loi de Wien.


Quand on utilise comme variable la fréquence des photons, la loi de Planck est écrite de la
façon suivante :
2hν 3
Lν0 (T ) = 2
c0 ⋅ [exp(hν kT ) − 1]

h = 6,6260755.10-34 J.s est la constante de Planck,


ν est la fréquence du photon en Hz,
k = 1,38062259.10-23 J/K est la constante de Boltzmann,
T est la température absolue du corps noir.

1. En utilisant l’analyse dimensionnelle, donnez l’unité de Lν0 en fonction du Hz, du m et


du W.
2. En fait il s’agit de la luminance spectrale du corps noir, il faut donc rajouter le
stéradian (sr) à l’unité. Sachant que par définition l’émission du corps noir et
Lambertienne 1, donnez une formule de l’émittance Mν0 du corps noir.
3. Donnez une formule de la luminance spectrale du corps noir Lλ0 en fonction de λ la
longueur d’onde des photons émis.
4. Montrez que cette formule peut être mise sous la forme suivante :

L0λ (T ) =
c1
π ⋅ λ ⋅ [exp(c2 λT ) − 1]
5

Donnez les expressions des deux constantes c1 et c2 en fonction de h, k, c0.

5. Afin de retrouver la loi du déplacement de Wien, déduire de l’expression précédente


une expression de la longueur d’onde du maximum de luminance en fonction de la
température absolue. Montrer que la recherche de ce maximum peut se réduire à la
résolution de l’équation suivante :

x ⋅ [1 − exp(− c2 x )] =
c2
avec x = λT
5

Cherchez une solution analytique, graphique ou numérique de cette équation et déduisez


en la loi de Wien.

1
C'est-à-dire que la luminance est constante pour tout le demi-espace dans lequel le CN émet de l’énergie.

4/4

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