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METHODE D’ANALYSE

INFORMATIQUE (M.A.I)
Destiné aux étudiants de deuxième année de
graduat Informatique de Gestion

1 Par
Dr SANGUPAMBA Odette
Assistant CHRIST TSUNGU
2 PLAN DU COURS
1ère Partie
PRE-ANALYSE
1. Etude d’opportunité
1.1. Présentation de l’organisation
1.2. Analyse du système informationnel existant
1.2.1. Etude du processus ou de la procédure
1.2.2. Organigramme des postes concernés ou
organigramme spécifique
1.2.3. Circuit d’information (schéma de circulation des
informations, études des documents…)
3 PLAN DU COURS (SUITE)
2. Etude de faisabilité
2.1. Moyens humains
2.2. Moyens matériels
2.3. Moyens financiers
3. Diagnostic du système ou critique de l’existant
3.1. Critique de schéma de circulation des informations
3.2. Critique des documents
4. Proposition des solutions et choix d’une solution la
mieux adaptée
4.1. Proposition de différents solutions (solution mono
poste, solution réseau…)
4.2. Choix d’une solution
2ème Partie : MODELISATION OU CONCEPTION DU SYSTÈME
D’INFORMATION INFORMATISE
4 INTRODUCTION
 Toute organisation (entreprise ou institution) est un système.

 Un système est entendu comme un ensemble d’éléments en


interaction les uns avec les autres et poursuivant les mêmes
objectifs.

 un système est constitué de trois sous-systèmes suivants :


5 LES SOUS-SYSTEMES
Un système est constitué de trois sous-systèmes suivants:
 Le sous-système de pilotage : il est composé des
décideurs de l’organisation ;
Il a pour rôles de :
 Définir les objectifs et les missions de l’organisation ;
 Donner les orientations pour le bon fonctionnement de
l’organisation ;
 Donner les ordres qui doivent être exécutés par le
système opérant.
6 LES SOUS-SYSTEMES(suite)
 Le sous-système opérant : il est composé des exécutants, il a pour
rôles:

 Exécuter les ordres donnés par le sous-système de pilotage;

 Faire le rapport sur les ordres exécutés au sous-système de pilotage

 Le sous-système d’information : il est un ensemble de moyens


matériels humains et financiers permettant la collecte, le stockage,
le traitement des informations et la restitution des résultats après
traitement de ces informations.

 Il est un trait d’union entre les autres sous-systèmes et c’est par lui
que passent toutes les informations tant internes qu’externes.
7 LES SOUS-SYSTEMES(suite)
Actuellement, et surtout ici chez nous en RDC, les systèmes
d’information sont encore gérés manuellement

Pour informatiser les systèmes d’information on recourt aux


méthodes d’analyse informatique, parmi lesquelles, les plus
utilisées ici chez nous, sont:

 La méthode merise (méthode d’étude et de réalisation


informatique pour les systèmes d’entreprise ou pour les sous-
ensembles)

 La méthode UP (unified process) de la notation UML (United


Modeling Langage)

Dans le cadre de ce présent cours, nous allons étudier la


méthode merise,
8 OBJECTIFS DU COURS
Permettre à l’étudiant d’être en mesure de :
 Faire l’étude de l’opportunité
 Faire l’étude de faisabilité
 Modéliser les données à tous les niveaux
d’abstraction
 Modéliser les traitements à tous les niveaux
d’abstraction;
 Modéliser les communications à tous les
niveaux d’abstraction
9 Première partie : LA PRE-ANALYSE

I.1 Introduction
Avant de commencer l’analyse proprement dite et la
conception prévue au deuxième chapitre, il est plus
qu’indispensable de passer par l’analyse préalable qui
poursuit deux objectifs, à savoir :
10 LA PRE-ANALYSE
o 1. Etude de l’opportunité :

o la présentation de l’organisation

o l’analyse de son système informationnel existant

o le diagnostic de ce système informationnel : voir


s’il est opportun ou pas de changer le système
d’information existant, généralement manuel,
afin de le remplacer par le système d’information
informatisé (système informatique).
11 LA PRE-ANALYSE
1.1. Présentation de l’organisation
Elle passe par les points suivants :
 Historique : on présente ici l’évolution dans le temps
de l’organisation jusqu’à ce jour.
 Situation géographique : ici, il s’agit de situer
géographiquement là ou se trouve l’organisation
 Missions et objectifs : les missions assignées à
l’organisation et les objectifs qu’elle poursuit doivent
être présenter à ce niveau.
 Structure organisationnelle et fonctionnelle : il est
important de présenter l’organigramme de
l’organisation et de décrire les différents postes de
cet organigramme.
12 LA PRE-ANALYSE
1.2. Analyse du système informationnel
existant
Elle permet de s’imprégner de la manière dont
fonctionne le système d’information en place
(existant)
Elle consiste à analyser:
• Le circuit d’information c’est-à-dire comment les
informations sont échangées entre les différents
acteurs qui interviennent dans le processus;
• Les documents tant internes qu’externes relatifs
au processus ( à l’activité)
13 LA PRE-ANALYSE
1.2.1 Etude du processus ou de la
procédure
Description du processus ou narration
Le processus que l’on souhaite informatiser doit être décrit
de manière claire et complète pour permettre d’identifier
:
- tous les acteurs intervenants,
- tous les flux d’informations échangés entre acteurs
- tous les documents contenant les informations
échangées entre acteurs.
14 Exemple: processus d’engagement du personnel
dans une entreprise de la place
Description ou narration du processus
o Un service exprime le besoin d’augmenter les
effectifs de ses agents à travers une lettre adressée
à la direction du personnel;
o Le secrétariat du personnel reçoit la lettre et la
soumet au directeur pour analyse;
o En fonction des moyens financiers que dispose
l’entreprise, le directeur autorise l’engagement par
une note technique adressée au secrétariat du
personnel;
 Le secrétaire reçoit la note, rédige et affiche un
communiqué en plusieurs exemplaires à l’intention
du public, en y précisant ce qui suit :
15 Exemple: processus d’engagement du personnel
dans une entreprise de la place (suite)

o La période de dépôt (date début et date fin)


o Les éléments à mettre dans le dossier à déposer;
o Les qualifications et expériences exigées;
o Le candidat prépare son dossier à déposer au
secrétariat;
o Le secrétaire reçoit le dossier vérifie, si les éléments
exigés s’y trouvent et classe, si non il le lui retourne.
o A la fin de la période du dépôt, le secrétaire établit
une liste des candidats ayant déposé les dossiers et les
transmet au directeur du personnel;
o Le directeur du personnel les transmet à l’équipe
technique chargé d’examiner les candidats;
16 Exemple: processus d’engagement du personnel
dans une entreprise de la place (suite)
o L’équipe technique établit la liste des candidats retenus
pour le test;
o Au jour fixé, les candidats passent le test, après
correction, une liste des candidats engagés est
affichée;
o Après la signature du contrat, le nouvel agent est
enregistré et attend son affectation;
o Tous les documents et dossiers sont à la fin archivés;
après enregistrement.
17 LA PRE-ANALYSE
1.2.2. Organigramme de postes concernés par
le processus ou organigramme spécifique
o Présenter d’abord l’organigramme de
l’entreprise (organisation) concernée.
o Ensuite l’organigramme du processus à
informatiser et décrire ses postes.
o Exemple: prenons le cas du processus ci-
dessus.
18 LA PRE-ANALYSE
L’organigramme spécifique est le suivant :
Directeur du personnel

Secrétariat du personnel

service Equipe Technique


19 LA PRE-ANALYSE

Description des postes


Le directeur du personnel:
 Celui qui, après l’analyse des besoins exprimés par les
services, en fonction des moyens financiers de
l’entreprise, autorise l’engagement.
 Celui aussi qui soumet les dossiers à étudier à l’équipe
technique qu’il désigne.
 Il confirme l’engagement par la signature du contrat
avec chaque nouvel agent.
L’équipe technique: composée de personnes désignées
par le DP pour étudier les dossiers déposés par les
candidats postulants et les examiner.
20 LA PRE-ANALYSE
Description de l’organigramme
Le secrétariat du personnel
 Reçoit la lettre exprimant le besoin d’engager et la
soumet au directeur du personnel
 Reçoit la note d’ordre d’engagement, établit et affiche
le communiqué d’offre d’emploi;
 Reçoit les dossiers des candidats, établit leur liste et la
soumet ensemble avec les dossiers au directeur;
 Etablit et affiche la liste des candidats retenus et des
nouveaux agents engagés par le test.
Le service: celui qui exprime le besoin d’engager
quelques agents par une lettre.
21 LA PRE-ANALYSE
1.2.3. Circuit d’informations
Montrer comment les différents flux d’informations sont
échangés entre différents acteurs (internes et externes).
Pour ce faire, on utilise:
 Soit le schéma classique;
 Soit le diagramme des flux d’information ou le MCC;
 Soit encore la matrice des flux
22
Le schéma classique
C’est un tableau à plusieurs colonnes dont la colonne de
périodicité, de timing et des acteurs. On ressort dans ce
schéma les traitements (opérations) et les résultats
(documents).
Les symboles utilisés sont les suivants:
: document en circulation en un exemplaire
: document en circulation en plusieurs exemplaires
: document classé

: document archivé

: dossier

: étiquettes d’envoi et de réception


Ex. considérant le processus décrit ci-haut; on a le schéma
classique suivant:
23 Le schéma classique
C’est un tableau à plusieurs colonnes dont la colonne de
périodicité, de timing et des acteurs. On ressort dans ce
schéma les traitements (opérations) et les résultats
(documents).
Les symboles utilisés sont les suivants:
: document en circulation en un exemplaire
: document en circulation en plusieurs exemplaires
: document classé

: document archivé
: dossier
: étiquettes d’envoi et de réception
Ex. considérant le processus décrit ci-haut; on a le schéma
classique suivant:
Description du schéma de circulation des informations
24

traitement Description traitement


301 Le secrétariat du personnel reçoit la lettre et la transmet à
la direction du personnel
401 La direction du personnel reçoit la lettre, l’analyse et
établit la note technique
302 Le secrétariat du personnel, reçoit la NT et établit le
communiqué en plusieurs exemplaires à l’intention du
public
101 Le candidat lit le communiqué et prépare son dossier à
déposer
303 Le secrétariat du personnel reçoit le dossier, le vérifie, le
classe et le transmet à la fin de la période du dépôt
ensemble avec la liste au directeur du personnel
402 Le directeur du personnel reçoit les dossiers et la liste et
transmet à l’équipe technique
501 L’équipe technique reçoit les dossiers et la liste, les
examine et établit la liste des candidats retenus pour le
25 b. Le diagramme des flux d’informations ou
le modèle conceptuel de communication

Il faut commencer d’abord par recenser les acteurs


internes et externes et les flux, leurs émetteurs et leurs
récepteurs, avant de présenter le diagramme des flux.
Symboles utilisés :
: acteur interne
: acteur externe
: flux ( de l’émetteur vers le récepteur)
: le domaine( à l’intérieur duquel on place les
acteurs)
26 b. Le diagramme des flux d’informations ou
le modèle conceptuel de communication
Il y’a aussi une autre présentation de diagramme de flux ou
on trouve 3 symboles au lieu de 4
: acteur externe
: domaine d’activités
: flux

Exemple: considérons notre processus d’engagement.


Acteurs:
o Internes: service, secrétariat du personnel, directeur du
personnel et l’équipe technique
o Externe: candidat
27 Identification et description des flux
Flux émetteur récepteur Nom
document
Flux 1 Service Sec personnel Lettre
Flux 2 Sec per Dir pers Lettre
Flux 3 Dir per Sec pers Note tech
Flux 4 Sec per Candidat Communiqué
Flux 5 Candidat Sec par Dossier
Flux 6 Sec per Dir pers Liste et
dossiers
Flux 7 Dir per Eq tech Liste et
dossiers
Flux 8 Eq technique Candidat Liste
Flux 9 Dir per Candidat Contrat non
signé
Flux 10 candidat Dir pers Contrat signé
28 Présentation du diagramme des flux

service
Flux 1
Flux 4
Flux 5 Sec
Candidat pers
Flux 10
Flux 3 Flux 2
Flux 6
Flux 9 Dir pers
Flux 8
Flux 7
Equipe
tech
29 c. Matrice des flux

Elle est un tableau à double entrée, en colonne et en


ligne contenant les acteurs intervenant dans l’activité.
A l’intersection des lignes et colonnes des acteurs qui
s’échangent des informations, on place les noms des
documents échangés.
exemple: en prenant en compte notre processus ci-
haut décrit, on a la matrice ci-après:
30 c. Matrice des flux

Sens des Servic Ser du pers Directeur du Equipe candidat


flux e pers technique
Service Lettre
Serv du Lettre, liste communi
pers et dossier qué
Dir du Note tech Liste et Contrat
pers dossier
Eq tech Liste
Candidat Dossier contrat
31 Etude des documents

Il est question d’analyser tous les documents relatifs au


processus, parmi lesquels on trouve les documents
internes(en sortie) et les documents externes (en
entrée).

Cette étude consiste à présenter ces documents et à


les décrire ensuite.
32 Documents internes ou en sortie

Ce sont les documents produits par les différents postes


de l’entreprise concernés par l’activité et relatifs à cette
activité.
exemple: par rapport à notre processus ci-haut décrit,
nous avons les documents internes suivants:
 Lettre
 Note technique
 Communiqué
 Liste
 contrat
33 Documents externes ou en entrée
Ce sont des documents produits en dehors de l’organisation, mais
relatifs au processus.
Exemple: dans notre processus, nous avons: tous les documents se
trouvant dans le dossier déposé par le candidat.
a. Répertoire des documents
Modèle du répertoire

N° Nom Serv Serv Nombre Fréquenc


d’ordre documen émetteur recepteur d’exempl e
t aire
34
Documents externes ou en entrée
b. Description
Il faut décrire chacun des documents suivant le tableau ci-
après:

Nom rôle dessin Nom Code Taille Type Natur


doc rubriq rubriq rubriq rubriq e
rubriq
35
Documents externes ou en entrée
Rôle: dans quel rôle joue le document c’est-à-dire son importance
dans l’organisation
Dessin: présenter le dessin ou le spécimen du document
Rubrique: est une information élémentaire qui permet de décrire une
classe d’objets(entités) ou de relation(liens) entre les classes d’objets.
Nom rubrique: c’est la désignation de la rubrique
Code rubrique: c’est le code qui permet de codifier la rubrique
Taille rubrique: c’est le nombre de caractère que peut avoir la valeur
(occurrence) la plus longue de cette rubrique.
Type rubrique: une rubrique peut-être:
Alphabétique: tous les caractères qui la composent sont des lettres de
l’alphabet français
36

Exemple: agent
Numérique: tous les caractères qui la composent sont des
chiffres et aussi cette rubrique sert à faire des calculs
Exemple: prix unitaire 7870
Alphanumérique: elle est composée des lettres et des chiffres
Exemple: 76KP25
Date: est composée des caractères pour exprimer les dates.
Ex: le 20/02/2018
Olet: elle prend en compte les images.
Booléen: elle ne prend en compte que deux valeurs vrai ou faux
Nature rubrique: une rubrique peut-être
 Elémentaire: non décomposable
 Calculée: dont la valeur est obtenue après calcul
37

Exemple: PT=PV X Q

calculée élémentaire élémentaire


 Incrémentée: celle dont les valeurs s’obtiennent en ajoutant ou
retranchant une même valeur constante.
Exemple: le numéro d’ordre
38 LA PRE-ANALYSE
o L’étude de l’opportunité :
o L’étude de faisabilité ou étude des
moyens :
o Moyens humains
o Moyens matériels
o Moyens financiers
39 Etude des moyens de traitement

Ce sont des moyens utilisés par le système d’information


existant pour récolter, stocker, traiter et diffuser les
informations dans l’organisation ou en dehors de celle-
ci.
Ces moyens sont les suivants:
40 Moyens matériels

Parmi ces moyens, on trouve les moyens matériels de


bureau et les matériels informatiques.
Répertoire: modèle

NOM MAT TYPE MAT SERV ANNEE NOMBRE ETAT


UTILISATEUR D’ACQUISITION ACTUEL
41 Moyens humains
Il s’agit de personnes utilisées pour le bon
fonctionnement du système et qui interviennent dans le
processus.
répertoire: modèle

POSTE PERSONNE QUALIFI ANCIEN PERFOR AGE AGE MOYEN


CATIO NETE MANCE
42 Moyens financiers

On doit dire ou préciser la source de financement pour


l’acquisition des moyens ou pour financer le système
informationnel existant.
43 Diagnostic du système informationnel existant

A ce stade, il est question de faire une critique objective


sur le système informationnel existant que l’on venait
d’étudier, par rapport:
 Au circuit d’information;
 Aux documents utilisés;
 Aux moyens de traitement utilisés.
Cette critique consiste à relever les points forts et faibles
du système par rapport à ces aspects cités ci-haut.
44
Proposition des solutions et choix
de la solution la mieux adaptée
Proposition des solutions
une fois que la critique est faite, on est sensé proposer des
solutions envisageables pour remplacer le système informationnel
existant.
Les solutions à proposées sont :
 Manuelle améliorée
On peut envisager garder le système informationnel manuel, en
améliorant par rapport à la sécurité de stockage des
informations, la rapidité dans la recherche et le traitement des
informations, l’obtention des résultats de traitement plus ou moins
fiables, la rapidité et la réduction d’erreurs lors de l’édition des
listes(états).
45

Toutefois, cette solution étant humaine, elle comportera des


faiblesses considérables.
Préciser ici aussi les avantages et les inconvénients de ce
système proposé.
 Informatique en monoposte
On peut décider d’informatiser le système informationnel
existant afin de réduire au maximum les failles que comporte le
système manuel. Cette informatisation passe par la conception
et réalisation d’un logiciel de gestion qui sera installé dans
chacun des ordinateurs utilisés dans le système, sans toutefois
les interconnecter.
Ce système ainsi obtenu est en monoposte. Il faut ensuite
donner les avantages et les inconvénients de ce système.
46

 Informatique en réseau
On peut se décider d’informatiser le système d’information
existant en reliant tous les postes (ordinateurs) impliqués dans la
gestion.
On obtient ainsi le système en réseau. Il convient aussi de donner
les avantages et les inconvénients de ce système.
47 Choix de la solution adaptée

En tenant compte des moyens que dispose


l’organisation, parmi les solutions, on choisit celle qui est
faisable. C’est l’étude de faisabilité
Une évaluation du cout de la mise en œuvre de la
solution retenue peut alors être faite à l’intention des
décideurs de l’organisation.
48 Chapitre deuxième: MODELISATION OU
CONCEPTION DU SYSTÈME
D’INFORMATION INFORMATISEE
II.1. Introduction
La conception des systèmes d’information est une
tache ardue. Elle nécessite le recours à des méthodes
permettant la simulation du système physique perçu. Il
existe plusieurs méthodes de conception dont la
méthode merise, que nous voyons dans le cadre de ce
cours.
49 Présentation de la méthode MERISE

Le mot merise vient du nom d’un fuit amer d’un arbre appelé
le merisier. La méthode Merise se définit comme une
méthode complète de conception et de spécification pour
l’informatisation des systèmes d’information des entreprises.

MERISE pour dire: méthode d’étude et de réalisation


information pour les systèmes d’entreprise ou pour les sous-
ensembles.
50

Cette méthode permet de (d’):

 Apporter une démarche globale et cohérente qui intègre les


données et les traitements indépendamment de l’évolution
technique;

 Mettre à la disposition des informaticiens et utilisateurs les outils


d’aide à la mise en œuvre d’un système d’information informatisé;

 Associer organisateurs et informaticiens pour les mettre sur la même


longueur d’onde et de servir comme moyen d’étude et de
dialogue entre eux.
51 Historique
Jusqu’à la décennie des années 70 , l’informatique utilisait les
méthodes d’analyse, privilégiant les traitements par rapport
au partage des données, à partir des résultats à produire,
définir les traitements à effectuer, puis déduire les données
nécessaires pour ces traitements.
Cette approche présentait les inconvénients suivants:
o La création des fichiers des données entraine des
redondances importantes;
o Le manque de cohérence globale entre les informations des
différentes applications fait qu’une même information soit
structurée différemment dans plusieurs traitements ( ou
applications);
o La lourdeur de la mise en œuvre de l’informatisation suite à
la longueur importante du processus de conception, de
développement et de réalisation.
52

De ces inconvénients apparut l’idée d’intégration des différentes


applications et celle de concevoir des systèmes intégrant
l’ensemble des activités de l’entreprise.
C’est dans ce contexte qu’on émergé:
 La notion du système d’information (SI) qui constitue une
charnière entre le système d’information et le système organisé
(SO);
 La nécessité d’une méthode complète de conception, de
spécification et de réalisation des systèmes d’information
informatisés (SII) prenant ainsi les pas sur les méthodes
traditionnelles d’analyse;
 La notion de bases des données rendant ainsi l’information
partageable par plusieurs applications ou traitements.
53

Dans la recherche d’une méthode de conception du SI, deux voies


de réflexion contribuent au renouveau:
• L’approche systématique du SI, modélisant l’organisation et son SI;
• La modélisation des données, proposant des formatages et des
outils pour décrire les données indépendamment de leur utilisation
dans les traitements.
Ces deux voies de réflexion ont conduit en France au
développement de la méthode MERISE comme suit:
En 1997, sous l’égide du ministère français de l’industrie, soucieux de
concevoir et de définir une méthode d’intéret national avec la
collaboration des principales sociétés de services français et du
centre d’étude technique et de l’équipement animé par Honoré
Tardieu, un groupe de travail se constitua et entreprit un système qui:
54
 Réactualise les acquis sur la spécification des traitements issus
des méthodes traditionnelles d’analyse;
 Intègre les nouvelles méthodes orientées de systèmes
d’information et l’approche par les données;
 Propose une démarche, fruit de l’expérience qui doit garantir
la rigueur de la méthode et sa facilité d’application sur le
terrain.
La méthode merise naquit officiellement en 1979, marquant ainsi
l’apparition des méthodes complètes qui ambitionnent de
résoudre efficacement les problèmes posés par la conception
des SI adaptés au fonctionnement des entreprises et
technologies informatiques des années 1980.
55 Les composants de la méthode Merise

Le processus d’informatisation à l’aide de la méthode


merise se fait en trois dimensions exprimant
respectivement:
 Le cycle de vie;
 Le cycle d’abstraction
 Le cycle de décision
56 Cycle de vie ou démarche à suivre

Ce cycle de vie comprend trois phases.


1) Phase de conception
Elle comprend trois étapes:
a) Schéma directeur
Cette étape définit les orientations générales du
développement à moyen terme du SI et leur découpage en
domaines.
b) Etude préalable
Elle est constituée des propositions, des évaluations des
solutions d’organisation et des solutions techniques pour le SI
d’un domaine.
57
c) Etude détaillée
Elle concerne les spécifications complètes du futur système
d’information organisé (SIO).
Chaque étape de conception a un début et une fin et à la fin
de chaque étape on prend une décision;
2) Phase de réalisation
Elle est constituée de trois étapes suivantes:
a) Etude technique
C’est la spécification su SI. C’est-à-dire le point de vue de
l’utilisateur.
b) Production du logiciel
C’est l’écriture du programme, génération des fichiers et test de
mise au point.
58

c) Mise en service
C’est l’installation de l’application informatique et la mise en
place de la nouvelle organisation.
3) Phase de la maintenance
C’est la rectification des anomalies, l’amélioration du système
et l’évolution du SIO.
59 Cycle d’abstraction ou
raisonnement à mener
Lors de la conception d’un SI, différents problèmes peuvent se
présenter.
Ces problèmes nécessitent le choix de gestion de nature
différente. C’est pourquoi, il est indispensable que le concepteur
procède à la hiérarchisation des préoccupations en les
ressemblant à des niveaux d’intérêt homogènes, appelés niveaux
d’abstraction.
La méthode merise applique la séparation des données et des
traitements à chacun de ces quatre niveaux d’abstraction.
Ainsi à chaque niveau, on a deux modélisations:
Modélisation des données et modélisation des traitements.
60 Le cycle de décision
Ce cycle comporte les différents choix qui sont
effectués tout au long du cycle de vie. La plupart de
ces décisions marquent la fin d’une étape et le début
d’une autre.
61 La modélisation ou la conception
proprement dite
Ces modèles sont repris dans le tableau suivant :

conceptuel organisationnel logique physique


Données MCD MOD MLD MPD
traitement MCT MOT MLT MPT

MCD: modèle conceptuel des données


MOD: modèle organisationnel des données
MLD: modèle logique des données
MPD: modèle physique des données
MCT: modèle conceptuel des traitements
MOT: modèle organisationnel des traitements
MLT: modèle logique des traitements
MPT: modèle physique des traitements
62 Niveau conceptuel ou étape
conceptuelle
A ce niveau, on définit les informations et les activités du
domaine à modéliser.
63 Modèle conceptuel des
données(MCD)
Le MCD donne la signification des informations sans
contraintes techniques ou économiques.
64 Définition et finalité du MCD
Le MCD est la représentation formelle de l’ensemble
des informations mémorisables du domaine étudié, sans
tenir compte de leurs accès.
Il permet l’identification et la description des objets et
leurs associations éventuelles dans l’univers de discours
du domaine afin de les représenter formellement.
65 Formalisme du MCD et définitions
Le formalisme du MCD est: objet- rélation-proprieté.
 Objet ou individu ou encore entité
Ex. étudiant, département, faculté etc… sont des objets
dans la gestion des inscriptions des étudiants dans une
université.
 Classe d’objets ou classe d’entités ou encore type d’objets
Ex.
Faculté
Propriété 1
Propriété 2
Propriété n
66  Relation ou association
Une association est un lien sémantique qui existe entre une ou
plusieurs entités.
 La dimension d’une relation est le nombre d’entités qu’elle
relie.
Il existe:
o Les relations unaires ou de dimension 1
o Les relations binaires ou de dimension 2
o Les relations n-aires ou de dimension n
 propriété ou rubrique: est une information élémentaire qui
permet de décrire un objet ou une association.
Il existe une propriété qui permet d’identifier de manière
unique une occurrence, d’une classe d’objets, appelé
identifiant de la classe d’objets.
67

 L’occurrence d’un objet: se définit comme l’ensemble des


valeurs prises par les propriétés décrivant cet objet à un instant
donné.
Ex. classe d’objet étudiant

Numet Nomet adret sexe


134/012 Kitoko Av. olongi n°7 F
453/013 Mbaka Av. nombe n° F
6
376/014 Kabongo Av. lemba n°4 M

occurrence de l’objet étudiant


68 Construction du MCD
Pour arriver à la présentation du MCD, on passe par les étapes
suivantes:
1)Elaboration du dictionnaire de données
Un dictionnaire de données est une liste de données ou
d’informations qui sont indispensables pour la base de
données à créer.
Ces informations sont recensées à partir de:
 Documents (internes et externes)
 L’entretien du concepteur avec les utilisateurs de la BDD
 Etats en sortie issus du système à mettre en place.
 L’imagination du concepteur;
69  L’activité décrite; etc…
Le dictionnaire de données brut
Désignatio Code Taille Type Nature Règle de
n rubrique rubrique rubrique rubrique rubrique calcul

 Désignation d’une rubrique: c’est le nom de la proprieté. Ex. nom


étudiant
 Code d’une rubrique: c’est le code utilisé pour désigner une
rubrique. Ex: Nomet
 Taille d’une rubrique: c’est le nombre maximum de caractères
que peut avoir la plus grande valeur à être prise par cette
rubrique.
Ex. la taille de la rubrique nom étudiant est 15
 Type d’une rubrique: une rubrique est soit alphabétique(A),
numérique (N) alphanumérique (AN) ou date (D) ou date (D);etc.
70
Le dictionnaire brut doit ensuite être épuré en éliminant(en
prescrivant):
 Les paramètres;
 Les informations calculées;
 Les synonymies;
 Et les polysémies.
Un paramètre: est une information qui ne se modifie pas tout au
long du processus.
Ex. le nom et l’adresse de l’entreprise pour laquelle on souhaite
informatiser les activités sont des paramètres;
Information calculée: est une information dont les valeurs sont
issues d’un calcul.
Ex. T.G(total général)
T.G= £ t.p (t.p: total partiel)
71
 Polysémie: c’est le fait qu’une information ait plusieurs sens.
Ex. nom,libellé,adresse,… sont des polysémies
 Synonymie: c’est le fait que des informations aient le même sens.
Ex. nompro,libpro sont des synonymes
2. Présentation de la matrice de Flory ou des dependances
fonctionnelles (DF)
Dépendance fonctionnelle; soit a et b deux propriétés données,
on dit que la propriété a dépend fonctionnellement de la
propriété b ou que a est en dépendance fonctionnelle avec la
propriété b et on note b a , ssi connaissant une valeur de la
propriété b ,on connait sans aucune équivoque la valeur de a, on
dit aussi que b détermine a.
Ex. matrag nomag, adrag,sexag…
72

La matrice des DF est un tableau à double entrée reprenant


toutes les rubriques issues du dictionnaire de données épuré. Les
rubriques dans les colonnes sont les déterminants ou constituent
la source et les rubriques dans les lignes sont les cibles ou
constituent le but.
A l’intersection de la colonne et de la ligne d’une même
rubrique on met l’asterisque et si b a, à l’intersection de la
colonne de b et de ligne de a, on marque 1.
3. Graphe des dépendances fonctionnelles
Est un graphe qui reprend toutes les DF issues de la matrice de
clés (voir TP)
4. Recensement et description des classes d’entités
73
A partir du graphe des DF, chacune des rubriques qui déterminent
les autres, donne lieu à une classe d’entités, ensemble avec ses
déterminés;
5. Règles de gestion
Une règle de gestion est une règle administrative qui exprime la
façon dont l’organisation fonctionne.
Ex. un étudiant appartient à un et un seul département;
6. Recensement et description des relations
A partir des règles de gestion ou de l’imagination du concepteur,
on recense les relations qu’il faudra ensuite décrire.
7. Cardinalités
Une cardinalité d’une entité par rapport à une relation est le
nombre de fois minimum( cardinalité minimale),qui prend
généralement les valeurs 0 et 1, ou maximum (cardinalité
maximale), qui prend généralement les valeurs 1 ou N, qu’une
occurrence de cette entité participe à cette relation.
74

etudiant (1,1) apparten (1,n) Département


ir
Modèle conceptuel des traitements(
75
MCT) ou le schéma de processus

Introduction
L’élaboration du MCT se caractérise par l’élaboration des
contraintes organisationnelles( acteurs, ressources
utilisées) prises en relief dans le schéma de circulation des
informations.
Il est conçu par processus. Il constitue l’expression du
fonctionnement du SI. Il exprime la partie la plus stable du
SI.
Il a pour objet de représenter formellement les activités
exercées par le domaine dont la connaissance est la
base du système d’information.
Il exprime quoi et non qui, quand et comment ces
activités sont réalisées.
Le formalisme du MCT est événement opération résultat
76 Définitions des concepts
 Une opération: est une tache ou un ensemble des taches
accomplies par le processus d’informations en réaction à
un événement ou des événements synchronisés.

Nom de
l’opération

 Une tache: est un travail déterminé à être réalisé par un


système.
 Un événement: est tout élément déclencheur du processus
ou qui amène le domaine à réagir par une opération. Il est
représenté par une ellipse

Nom de
l’événement
77

Ex. le dépôt d’un dossier est un événement dans le processus


d’engagement.
 Processus: constitue un sous-ensemble des activités d’une
entreprise dont les points d’entrée et de sortie sont stables et
indépendants du choix de l’organisation.
Ex. dans la gestion d’une université on peut identifier les
processus suivants:
• Gestion des inscriptions;
• Gestion de paiement des frais;
• Gestion d’engagement des cadres scientifiques; etc…
 Synchronisation des événements: elle est une jonction ou
combinaison des événements par un connecteur logique: et,
ou, non etc…
78

Elle est représentée par le symbole:


 Règle d’émission des résultats: elle se présente comme une
condition à être remplie pour que les résultats soient émis.
Ex. cas du processus d’engagement

Dépôt
dossier Evénement

Etude dossier opération


Disponibilité place Règle d’émission des
Ok ko résultats

Demande Demande non


étudiée étudiée
79 Niveau organisationnel ou étape
organisationnelle
Le MOD
Le MOD donne la description organisationnelle et
économique du MCD obtenu au niveau conceptuel.
Définition et finalité
Le MOD est une représentation exprimée avec le formalisme
entité-association des informations mémorisables
informatiquement compte tenu du volume de la localisation
et des droits d’accès, sans tenir compte des conditions de
structuration de stockage et de performance liées à la
technologie de mémorisation informatique qui sera utilisée.
Il permet de prendre en compte les éléments qui relèvent de
l’utilisation des ressources de mémorisation suivantes:
80

 Le choix des informations à mémoriser informatiquement;


 La répartition organisationnelle des données pour chaque
type d’acteurs d’une organisation, ses droits d’accès aux
informations mémorisées.
Ces différentes préoccupations conduisent à définir deux
niveaux du MOD:
o Le MOD global: qui dérive directement du MCD,
o Et des MOD locaux: ils dérivent du MOD global en prenant
en compte des choix organisationnels.
Donc le MOD est un aliment du MCD intégrant les
conséquences des choix organisationnels cohérents avec le
MOD.
81 Passage du MCD au MOD global

Le passage du MCD au MOD global se fait de la manière


suivante:

 On supprime du MCD les éléments qui ne seront pas


mémorisés informatiquement (individus, relations, propriétés,
etc…).

 On ajoute de nouvelles informations pour d’une part


permettre de faire le lien entre les données informatisées et
celles restées manuelles, et d’autres part mémorisés les états
consécutifs du SI au déroulement des traitements dans les
MOT.
82

A. Données informatisées et données manuelles


A partir des informations formalisées sur le MCD, on choisit:
Celles qui doivent être mémorisées dans le système d’information
informatisé et celles mémorisées manuellement sur les supports non
informatisés, mais faisant toujours partie des informations constituant
la mémoire du système d’information organisationnelle.

B. Prise en compte de la sécurité des données


Etant donné que beaucoup de personnes auront à utiliser la BD, il
importe de définir la fonction « confidentialité » de la BD en assurant
certaines autorisations aux utilisateurs suivant ce dont ils ont besoin.
83

D’où plusieurs personnes accèdent à la base suivant les


autorisations établies par site.
On symbolise par: L(lire), C(créer), M(modifier), S(supprimer).
Lorsqu’on procède à la répartition organisationnelle des
données, le concepteur doit sécuriser les données.
 Sécurité des données intra unité organisationnelle: le
concepteur précise pour les différents types d’utilisation d’une
unité organisationnelle donnée, les diverses règles
organisationnelles, qui concourent à la sécurité des données.
Ces règles sont des restrictions qui peuvent conserver un
accès limité(aucun, L,C,M,S) soit aux propriétés du MOD local
concernant l’unité organisationnelle, soit une relation
 Sécurité des données inter unités organisationnelles, le
concepteur devra donc définir de façon précise quelles sont
les informations partageables ainsi que les modalités qui
accompagnent ce partage, cela pour chacune des unités
organisationnelles.
84 Modèle organisationnelle des
traitements
Le MCT a permis la des fonctions majeures du domaine étudié,
sans tenir compte des ressources nécessaires pouvant assurer
leur fonctionnement. Donc, le concepteur au niveau du MCT se
concentre sur le quoi et le pourquoi, au niveau du MOT par
contre, il se concentre sur le comment.
L’objectif du concepteur au niveau du Mot consiste à:
• Définir les différentes ressources à mettre en œuvre(humaines,
matérielles)
• Décomposer les opérations spécifiées au niveau du MCT en
éléments plus fins et homogènes, appelés taches;
85

• Organiser l’ensemble des ressources permettant d’assurer


l’exécution des taches envisagées.
En claire le MOT traite de la répartition organisationnelle en
mettant en évidence les centres d’activités organisationnels et le
poste de travail dans les quels seront utilisés les traitements de
différentes taches.
Un poste de travail mobilise les ressources humaines et
informatiques. Le concepteur devra donc préciser pour chaque
poste de travail et pour chaque tache, la part à assurer par
l’homme, et celle à assurer par la machine.
86 II.3.2.2.1 Formalisme du MOT
Le MOT ne nécessite pas un formalisme spécifique. Il reprend largement les concepts
du MOT auxquels sont ajoutés les nouveaux concepts suivant :
1) Poste de travail
Le poste de travail ou poste-type est un centre élémentaire d’activités du domaine
comprenant tout ce qui est nécessaire à l’exécution d’un traitement. Pour spécifier
un poste de travail, on décrit :
 Les compétences et aptitudes requises par des personnes intervenant sur ce poste-
type ;
 Les caractéristiques techniques des matériels associées à ce type ;
 L’aménagement général du poste et sa localisation dans l’espace.
2) Tâche
Une tâche est un ensemble nommé d’activités élémentaires perçues comme
homogènes et concourant à un même but.
Une tâche résulte le plus souvent de la décomposition d’une opération
conceptuelle. Une tâche est caractérisée par les paramètres suivants:
 Poste-type
Une tâche est assurée intégralement par un poste
 Degré d’information : c’est l’utilisation de la ressource humaine ou informatique
pour l’exécution de la tâche. Il en existe trois :
87
 La tâche manuelle (M) : exécutée entièrement par une personne c’est-à-dire
seule la ressource humaine est mobilisée
 La tâche conversationnelle ou interactive (C ) : les ressources humaines et
informatiques sont mobilisées pendant son déroulement.
 La tâche automatique (A) : seule la ressource informatique est mobilisée
pendant son déroulement.
 Délai de réponse
C’est l’expression de la rapidité de reprise en compte d’une nouvelle
occurrence d’événements, à condition que l’ensemble des ressources à
l’exécution de la tâche soit disponible, le délai de réponse peut être immédiate
(I) ou différé (D).
 Mode de fonctionnement
Ce mode prend deux valeurs : unitaire (U) ou en batch ( par lot)
Il est unitaire lorsque la tâche et les ressources associées traitent les occurrences
d’événement une à une, à la fin de la tâche, les ressources libérées
redeviennent disponibles, soit pour prendre une nouvelle occurrence en attente
sur la même tâche, soit pour permettre à une autre tâche de démarrer.
Le mode est dit par lot lorsque la tâche et ressources associées prennent en
charge un lot et restent mobilisées jusqu’à la fin du traitement du lot.
88

3) Phase
Est une succession consécutive des tâches au sein d’un même
poste. Elle permet de reconstituer une succession d’activités qui
ne peuvent pas être interrompues par d’autres événements.
Le découpage en tâches au sein de la phase est fréquemment
dû à une alternance du degré d’automatisation différent.
4) Procédure organisationnelle
C’est un enchaînement des tâches et/ou des phases d’intérêt
pour l’organisation. Elle prend en compte un événement-type (
ou plusieurs synchronisés), appelé événement initial de la
procédure et produit tous les résultats-type qui en découlent.
Procédure, phase et tâche permettant d’introduire une
modularité dans MOT.
89 Niveau logique ou étape logique

Cette étape a pour objet de répondre à la question de


savoir comment et avec quels moyens logiciels
implanter le système.
90 Le modèle logique des
données(MLD)
Le MLD fait la description logique des données et des techniques
informatiques de mémorisation.
Finalité du MLD
Le MLD est une représentation des données issues du MOD
global. Il conduit aux opérations suivantes :
 La transformation du MOD en MLD exprimé dans un formalisme
logique du SGBD envisagé ;
 La quantification en volume du MLD ;
 La calorisation de l’action générée par les modèles extrêmes
associés aux traitements ( tâches du MOT) ;
 L’optimisation générale aux accès à la base ;
 La normalisation des tables de la base.
91 Formalisme du MLD
Le MLD est une image conceptuelle intégrant le choix d’organisation des
données, indépendamment des matériels à utiliser.
Règles de passage du MOD au MLD brut
Pour passer du MOD global au MLD brut, on observe les règles suivantes :
 Les entités (objets) deviennent de tables logiques et les propriétés
deviennent des attributs ou rubriques ;
 Les identifiants deviennent des clés primaires ou secondaires ;
 Les relations dans le sens conceptuel subissent plusieurs transformations :
Cas d’une relation qui est une contrainte d’intégrité fonctionnelle (CIF)
Une CIF définie sur une relation représente le fait qu’une occurrence de
l’entité dans la relation soit identifiée par le connaissance des occurrences
des autres entités.
Dans ce cas :
 La relation disparait ;
 La table père envoie sa clé à la table fils où elle devient clé étrangère
ou externe ;
 Si la relation est porteuse des propriétés, celles-ci deviennent les
propriétés de la table fils.
92

Cas d’une relation père-père


Ce sont des relations des types (1,n)-(1,n), (1,n)-(0,n) et (0,n)-(0,n).
La relation se transforme en une table appelée table de liaison ou de
jointure ayant comme clé, la clé concaténée issue des clés des tables
qu’elle relie.
Cas d’une relation des types (0,1)-(0,1) ou (1,1)-(0,n) ou encore (1,n)-
(1,1) ; on choisit n’importe quel objet comme père ou fils ou encore la
relation se transforme en une table de jointure selon le sens donné au
cas par le concepteur.
93 Normalisation du MLD
L’objet principal de la normalisation est de constituer un ensemble
des tables limitant le risque d’incohérence potentielle, c’est-à-dire
éviter les redondances et les valeurs nulles.
La procédure de normalisation passe par les trois étapes suivantes.

1ère forme normale (1ère F)


Une table est à la 1ère. FN si chacune de ses propriétés est
élémentaire et que la table possède une clé primaire à valeur
unique et non nulle.

2ème forme normale (2ème FN)


Une table est à la 2ème FN si elle est à la 1ère FN et si tous ses
attributs dépendent pleinement de la clé primaire c’est-à-dire que
tous ses attributs sont en DF élémentaire avec la clé primaire, en
d’autres termes, aucun attribut ne peut être déterminé par une
partie de la clé primaire.
94 Normalisation du MLD

3ème forme normale (3ème)


Une table (relation) est à la 3ème FN si elle est déjà à la 2e FN et si
tous ses attributs non clés sont en DF directe avec la clé primaire
c’est-à-dire qu’aucun attribut ne peut dépendre de la clé primaire
en passant transitivement par un attribut non clé, en d’autres
termes, seuls les clés( primaire ou secondaire) sont les déterminants
dans cette table.
Un MLD est normalisé ou valide si toutes ses tables sont au moins à
la 3ème FN.
NB : les autres formes normales existent même si elles ne sont pas
étudiées dans ce cours.
95 Schéma relationnel

Le schema relationnel est constitué de toutes les


relations (tables) issues du MLD valide ou normalisé ( voir
TP)
96 Le modèle logique de traitement (MLT)
II.3.3.2.1 Finalité du MLT

Le MTL a pour objectif de décrire le fonctionnement de SII en réponse au stimulus des


événements associés aux tâches automatisées et interactives précisées le MOT du SIO.

Les tâches deviennent des unités logiques des traitements dans le MLT, les procédures
fonctionnelles ou organisationnelles deviennent des procédures logiques et les
événement et les résultats deviennent des boutons de commande.

L’objectif du passage du MOT au MLT est de découper ; (décomposer) les tâches en ULT,
mais aussi de faire en sorte qu’une ULT puisse servir à plusieurs tâches possibles.

Ainsi une ULT peut être utilisée pour la réalisation de plusieurs tâches, mais seulement par
une seule machine logique.
97 Formalisme du MLT
En merise, il n’existe pas encore de formalisme adapté à ce
niveau. Mais certains auteurs proposent le formalisme utilisant
les concepts suivants :

 Site

C’est le lieu où seront installées physiquement les ressources


informatiques pour constituer les machines logiques.

 Machine logique

C’est un ensemble des ressources informatiques capables


d’exercer de traitements. Le traitement effectué sur une
machine logique sera découpé en une ou plusieurs ULT.
98

 Unité logique de traitement


Une ULT est une activité informatique composée d’un ensemble
d’actions conduisant à faire subir à un sous schéma logique (SSL)
de transformations spécifiques.
Un SSL est la traduction de SSC/o associé à une tâche en un
formalisme logique des données adaptées au système de gestion
des bases des données relationnelles (SGBD-R).
Décomposition d’une tâche automatisée en ULT
La tâche définie dans le MOT est l’élément de la description de
l’activité. Elle résulte de la décomposition d’une opération
conceptuelle du MCT. Dans le MLT, on précisera pour chacune
des tâches informatisées définies dans le MOT, les traitements
informatiques au travers une ou plusieurs ult . une tache est
associée 2 à un et un seul poste de travail, son exécution pourrait
immobiliser un ou plusieurs sites.
A chaque ULT est associé un SSC limité aux données concernées
par les actions de consultation et de mise à jour (MAJ) qui sont
effectuées par ULT.
99 Modularité du MLT
Il y’a trois modules de base:
 Module-d ’interface
Une interface est un point de connexion entre deux éléments leur permettant de travaille
ensemble.
Ce module est chargé d’assurer l’interactivité de la tâche, c’est-à-dire la présentation e
dialogue spécifique au poste de travail.
 Module applicatif
Assure les fonctions de l’application autre que celle de présentation et dialogue, c’est-à
Les actions sur les SSL, accès aux données ;
Les calculs et contrôles divers ;
Une grande partie de la cohérence et l’intégrité du SSL concerné ;
La restitution de résultat et code de retour.
 Module de guidage fonctionnel
Gère le lien entre le module applicatif et le module d’interface permettant ainsi leur par
indépendance.
Il assure :
o L’exécution de l’ULT dans son ensemble :
o La gestion des interruptions intempestives, liées à des problèmes de communication
o Le retour à l’ULT appelante.
10
0

Présentation du MLT(voir TP:


étude des cas)
10
1 NIVEAU PHYSIQUE OU ETAT PHYSIQUE

Le niveau physique prépare le SGBD et présente la solution


technique de construction du logiciel.
10
2 MODELE PHYSIQUE DES DONNEES(MPD)

Le MPD s’intéresse à l’optimisation de la gestion des données.


Il s’agit de :
 Définir la place nécessaire à occuper pour chaque table ;
 Définir l’implantation physique de la BDD sur le disque, les
serveurs disponibles etc.
103 Passage du MLD valide au MPD

 Les noms des tables deviennent les noms des fichiers ;

 Toutes les tables se transforment en fichiers avec


l’extension DBF, ceci est généré par le SGBD lui-même
lors de la création des tables ;

 Chaque fichier aura une clé d’accès


104 Présentation du MPD
 Aperçu et schéma de création du MPD
 Le MPD consiste à convertir le MLD normalisé dans un langage
de description des données au SGBD. Le SGBD permettra
d’assurer l’indépendance des programmes aux données en
donnant la possibilité de modifier les schémas conceptuels
(indépendance logique) et interne sans changer les données
d’une application. Le MPD s’intéresse à l’organisation de la
gestion des données en fonction de l’outil choisi pour cette
gestion et surtout des traitements qui utilisent ces données.
Il s’agit de :
 Définir la taille nécessaire à chaque table ;
 Définir les champs physiques de la BDD ;
 Optimiser le temps d’accès à l’information, utiliser les clés, créer
l’index pour les critères de recherche
Exemples
105 Table enseignant

1ère champ Champ Type Taille Indexe

01 Numens AN 5 Oui, sans doublon

02 Nomens AN 30 Non, avec doublon

Table local
1ère champ Champ Type Taille Indexe

01 codeloc AN 5 Oui, sans doublon

02 Lobeloc AN 25 Non, avec doublon

03 Caploc AN 4 Non, avec doublon


106 LE MODELE PHYSIQUE DES TRAITEMENTS

Le MPT représente la situation technique de construction du


logiciel c’est ensemble de programmes informatiques assurant
l’exécution des programmes et des traitements d’un SII ( voir le
TP.)

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