Vous êtes sur la page 1sur 8

Guide Pratique

Maçonneries
Maçonneries Maçonneries
Avec la collection Guide Pratique, le CSTB offre aux professionnels du bâtiment une
lecture plus facile des règles techniques de construction. Recueils de détails d'exécution
Avec la collection
présentant un large Guide
éventailPratique, le CSTB
de situations offre aux
possibles professionnels
de mise en œuvre, ces du bâtiment
guides ne
une lecture plus facile des règles techniques de construction.
remplacent pas les textes de référence, qu'ils soient réglementaires (lois, décrets,
Recueils
arrêtés…), de détails(normes,
normatifs d’exécution
DTU ouprésentant un large
règles de calcul) éventail(Avis
ou codificatifs de Techniques
situations
possibles de mise en œuvre, ces guides ne remplacent
et CPT associés…) mais en constituent un complément indispensable. pas les textes de référence,
qu’ils soient réglementaires (lois, décrets, arrêtés...), normatifs (normes, DTU
ou règlesPratique
Le Guide de calcul) ou codificatifs
« Maçonneries » paraît (Avis
alors queTechniques,
la norme NF « DTU »…)vient
CPT 20.1 mais en
d'être
constituent
révisée un complément
et la norme NF DTU 20.13 indispensable.
nouvellement publiée. Il intègre donc les nouvelles
dispositions de ces normes NF DTU.
Ladétaille
Il menuiserie est un élément
les conditions essentiel
de réalisation de l’enveloppe
des murs intérieurs et: extérieurs,
afin de garantir son bon
notamment des
fonctionnement,
murs de façade, enaucune
petits étape
élémentsde sademise en œuvre
maçonnerie ne doit
(blocs être négligée.
de béton, briques de terre
Pour réaliser
cuite, blocs decebéton
guide, le CSTB
cellulaire s’est assuré
autoclavé la collaboration
et pierre) et des cloisons de Jean-Paul Noury,
de distribution et
ancien
de ingénieur
doublage responsable
dans la maison de laindividuelle
division menuiseries au CSTB.
et les petites constructions. Les
ouvrages
Cet ouvrage associés sontetaussi
illustre pris en les
commente « Conditions
compte : fondations, soubassements,
générales de mise en drainage,
œuvre
dallage, revêtements.
des menuiseries en PVC faisant l’objet d’un Avis Technique (en travaux neufs et
Ce guide
sur répondexistants)
dormants de façon très
» etillustrée
l’Annexe et pratique
commune aux aux
questions
DTUsuivantes :
36.1 (menuiserie en
• Comment un mur peut-il assurer ses fonctions essentielles
bois) et 37.1 (menuiseries en aluminium) « Caractéristiques dimensionnelles des (stabilité, étanchéité,
isolation,
baies dans le aspect…) ? destinées à recevoir des menuiseries » au moyen de sché-
gros œuvre
• Comment
mas choisirtoutes
qui décrivent les éléments
les étapesde maçonnerie
de la mise en et œuvre
les différents mortiers
en insistant sur?les points
• Comment
sensibles. réaliser murs et cloisons en prenant en compte les points singuliers, sans
oublier la réception des ouvrages, les fixations et accrochages ainsi que l'application
des finitions ?
Il intéressera donc tous les professionnels qui doivent prescrire ou mettre en œuvre des
ouvrages en petits éléments de maçonnerie : entreprise de maçonnerie, maître d'ouvrage,
architecte, BET, bureau de contrôle, etc.
Ce guide a été rédigé par Jean-Daniel Merlet, ancien directeur technique du CSTB, et
Bernard Blache, ancien responsable du secteur maçonnerie au CSTB.
9 782868 913579
ISBN 978-2-86891-357-9

En application des normes NF DTU 20.1 et 20.13

SIÈGE SOCIAL
G02-22

8 4 , AV E N U E J E A N J A U R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 M A R N E - L A -VA L L É E C E D E X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | F A X ( 3 3 ) 0 1 6 0 0 5 7 0 3 7 | w w w. c s t b . f r

CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU BATIMENT M A R N E - L A -VA L L É E PA R I S GRENOBLE NANTES SOPHIA ANTIPOLIS


SOMMAIRE

Domaine d'application du guide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .04

Les principales familles d'éléments de maçonnerie . . . . . . . . . . . . . . . .05


• Les blocs de béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .05
• Les briques de terre cuite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .07
• Les blocs de béton cellulaire autoclavé (BCA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
• Les pierres naturelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10

Solutions pour assurer les fonctions d'un mur . . . . . . . . . . . . . .11


• Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
• Stabilité mécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12
• Étanchéité aux intempéries -
Choix du type de mur en fonction de l'exposition de la façade . . . . . . . . . .13
• Isolation thermique et acoustique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24
• Aspect extérieur et/ou intérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25

Choix des produits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27


• Les éléments principaux de maçonnerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27
• Les mortiers de joints . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31
• Les mortiers d'enduits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34

Mise en œuvre des murs extérieurs et intérieurs . . . . . . . . . . . . .35


• Réalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36
• Prescriptions à satisfaire par les maçonneries brutes . . . . . . . . . . . . . . . .69

Cloisons de distribution et de doublage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .75


• Choix des produits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .76
• Détermination des dimensions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .78
• Mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .80
• Exécution des points singuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .83
• Fixations, saignées et encastrements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .91
• Prescriptions à satisfaire par les parements bruts des cloisons . . . . . . . . . .96

2
SOMMAIRE

Ouvrages associés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .101


• Fondations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .102
• Protection des soubassements en maçonnerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .102
• Drainage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .106
• Dallages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .108
• Revêtements côté extérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .110
• Revêtements côté intérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .110

Annexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .112
• Règles de calcul statique des maçonneries proprement dites - contraintes
admissibles dans les parois porteuses sous l’effet de charges verticales . . . . . .112

Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .115

Réglementation, normes et autres documents de référence . . .122

Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .125

3
Jonction avec le plancher de rez-de-chaussée
Les murs en maçonnerie doivent être protégés des remontées d'eau du sol.
En général on dispose à au moins 15 cm au-dessus du sol fini une coupure de capilla-
rité dans l'épaisseur du mur. Cette coupure est constituée :
– soit par une bande (feuille bitumineuse ou feuille plastique) intercalée entre deux
couches de mortier et dont les segments sont en recouvrement minimal de 20 cm à
leurs extrémités ;
– soit par une chape en mortier de ciment à fort dosage en ciment (500 à 600 kg par
m3 de sable sec) et généralement additionné d'un hydrofuge.

Maçonnerie
d'éléments

Habillage Chaînage en
béton armé
15 cm

Plancher du
Maçonnerie rez-de-chaussée
d'éléments en
soubassement
Coupure de
capillarité

Position de la coupure de capillarité

Maçonnerie
d'éléments
en élévation

Chaînage en
béton armé
5 cm

Plancher du
Maçonnerie rez-de-chaussée
d'éléments en
soubassement

Chaînage en béton constituant coupure de capillarité

☞ Observation
L'existence, sur toute l'épaisseur du mur de soubassement, d'un chaînage en béton armé laissé à l'air
libre ou revêtu d'un enduit protégé par un débord de la maçonnerie ou d'un enduit filant sur la
maçonnerie mais non capillaire et situé au minimum à 5 cm au-dessus du sol fini permet de se dis-
penser de coupure de capillarité rapportée.

44
Angles et chaînages verticaux
Principe et section des chaînages
Les chaînages verticaux ont un double rôle : en continuité avec les chaînages horizon-
taux ils renforcent la cohésion des pans de maçonnerie qu'ils ceinturent et ils s'oppo-
sent au soulèvement dans les angles des dalles de plancher en béton armé par retrait
différentiel de séchage. C'est pourquoi ils n’étaient auparavant, hors zone sysmique,
obligatoires que dans le dernier étage sous plancher en béton (plancher en dalle pleine
coulée sur place, plancher à poutrelles et entrevous avec table de compression coulée
sur place). Ils sont disposés au moins dans les angles saillants et rentrants ainsi que de
part et d'autre des joints de fractionnement du bâtiment ; régnant sur toute la hau-
teur du bâtiment, ils doivent systématiquement être ancrés dans les fondations.
Un recouvrement de leurs extrémités haute et basse avec les aciers de chaînage hori-
zontaux assure la continuité indispensable.

Déformation
« en coupelle »
d'un plancher
en béton par
retrait différentiel
de séchage

Joint``(diapason Joint de
ou de dilatation) dilatation

☞ Observation
En raison du poids rela-
tivement réduit des petites
25 m

18 m 18 m constructions qui consti-


tuent l'objet principal de
IMMEUBLE COLLECTIF
ce guide, la pratique
• Chaînages verticaux
courante consistant à
ancrer systématiquement
les chaînages verticaux
Refend dans les fondations qui
8m

porteur
n’était jusqu’ici obliga-
toire qu’en zone sismique
MAISON (voir Guide pratique
INDIVIDUELLE « Fondations ») est par-
faitement justifiée.

8m Exemple d’implantation des chaînages


verticaux (coupe horizontale)

50
Exécution des points singuliers

☞ Observation
Le document de référence définissant le degré d'exposition à l'eau des locaux est
le « Classement des locaux en fonction de l'exposition à l'humidité des parois et nomenclature
des supports pour revêtements muraux intérieurs » (e-cahier du CSTB n° 3567, mai
2006).

Pieds de cloisons de locaux humides (salles d'eau)


Pour empêcher l'humidification du pied de la cloison (risquant d'entraîner l'appari-
tion de champignons et l'altération du parement opposé) on met en œuvre l'une des
deux solutions suivantes :
– réalisation d'un socle en béton dépassant d'au moins 20 mm le niveau du sol fini
sur lequel reposera la cloison ;
– mise en place ultérieure d'une imperméabilisation formée en équerre entre sol et
cloison du côté humide (bande de renfort noyée dans un système de protection à
l'eau sous carrelage appelé SPEC).
Dans le cas de cloison en éléments de béton cellulaire de longueur au plus égale à
3,50 m, une solution alternative consiste à insérer le premier rang d'éléments dans un
profilé plastique en forme de U, de largeur d'aile égale à celle de l'élément de maçon-
nerie et de hauteur d'aile telle que ces dernières dépassent d'au moins 20 mm le
niveau du sol fini et dont le fond présente une structure grenue ou striée afin d'assu-
rer une adhérence du mortier-colle de montage des éléments. Ce U plastique est fixé
par collage continu au mastic colle polyuréthanne, ou par clouage à travers un cordon
d'étanchéité interposé entre la sous-face du U et le sol brut.

1 - Carreau
2 - Enduit
3 - Plinthe
4 - Sol fini 1
5 - Socle
6 - Plancher bas

5 > 2 cm
4

Liaison avec le sol, cas particulier des sols humides

83
Précautions particulières pour cloisons minces
Sont concernées par ces précautions :
– les cloisons en briques de terre cuite à une rangée d'alvéoles et de 60 mm d'épais-
seur au maximum ;
– les cloisons en éléments de béton cellulaire de 70 ou 75 mm d'épaisseur.
Précautions à prendre :
– si les cloisons sont enduites sur les deux faces, les enduits doivent être de même
composition sur chaque face ;
– si les cloisons sont enduites sur une seule face, l'enduit doit être au plâtre.

☞ Observation
Le non-respect de ces précautions amorce des déformations et favorise le bombement
(« flambage ») des cloisons.

MAUVAIS BON MAUVAIS

Enduit
mortier
Enduit Enduit de
plâtre plâtre ciment

Enduit
mortier
Enduit de
plâtre ciment

MAUVAIS

Enduit Mortier
plâtre de ciment

Plâtre ou
mortier
de chaux
ou bâtard

BON BON MAUVAIS BON

99
Dallages
DTU 13.3 (NF P11-213-3), partie 3

La solution classique est le « dallage désolidarisé » qui permet l'interposition d'un


isolant thermique entre rive de dallage et mur de soubassement (coupure du « pont
thermique » par lequel s'échapperaient les calories en hiver).

Maçonnerie

Dallage
Barrière
coupe
capillarité
Isolant
thermique

Sol
dammé

Sol

Dallage désolidarisé

☞ Observation
La pose d'une isolation thermique horizontale périphérique sous dallage risque de favoriser
des fissures par tassement différentiel. Il est recommandé de lui préférer :
– l'isolation thermique verticale en bêche périphérique ;
– l'isolation thermique sous l'ensemble du dallage ;
– l'isolation intérieure par chape sur une couche isolante relevée en périphérie.

À côté de cette solution, le DTU 13.3 figure le « dallage solidarisé » avec le mur de
soubassement en béton sous-jacent.

Attention !
Le « dallage solidarisé » ne doit pas être confondu avec le « plancher porté » en
dalle de béton armé car un dallage n'est pas dimensionné pour prendre appui
sur le mur et ne peut pas servir d'assise à des éléments porteurs en partie
courante.

108

Vous aimerez peut-être aussi