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CHAPITRE 3

LE COMPACTAGE DES SOLS

Introduction. m tombant d'une hauteur h) multipliée par le


nombre de coups donnés. Cette énergie s'appelle
énergie de compactage.
Le géotechnicien s'intéresse aux sol dans la
mesure où ceux-ci constituent l'élément principal Si l'on porte en graphique les d obtenus suite au
du contexte dans lequel la stabilité d'un ouvrage compactage d'un échantillon de sol, en réalisant
sera conçue. On a donc rapidement envisagé une série d'essais de compactage, chacun
d'améliorer les caractéristiques mécaniques des correspondant à une teneur en eau différente
sols d'assise pour augmenter leur capacité (maîtrisée par adjonction d'eau) mais toujours
portante (ou portance). Un grand nombre de avec une énergie de compactage identique, on
procédés existent; d'une part, les adjonctions de obtient une courbe comme celle-ci:
liants (bitume, ciment, chaux, laitier), relativement
chers, et d'autre part, les procédés de compactage
mécaniques. C'est ce dernier groupe de procédés,
principalement mis en œuvre sur les chantiers
routiers, que ce chapitre va exposer.

Définition du compactage.
Compacter un sol consiste à faire diminuer son
volume par l'application d'un procédé mécanique
(force, vibration, combinaison des deux, chocs,…).
Cette diminution de volume ne se produit que par
l'élimination des vides remplis d'air qui existent
dans le sol à son état initial. La teneur en eau du fig 20 allure d'une courbe de compactage.
sol n'est donc pas modifiée (il s'agirait dans ce cas
d'une consolidation, phénomène qui sera étudié La courbe a l'allure d'une cloche, elle passe par un
ultérieurement dans ce cours). Le poids volumique d maximum que l'on appelle optimum proctor. Cet
du sol, h, par contre, sera augmenté, et avec lui, optimum correspond à une teneur en eau
d puisque optimale.
h
d = NB: Nous attirons l'attention du lecteur sur le fait
1
que le terme optimum proctor désigne le d
Le poids volumique sec d sera le paramètre dont optimal que l'on peut faire atteindre à un sol
donné pour une énergie de compactage donnée.
on va étudier les variations dues au compactage.
Ce terme ne désigne pas la teneur en eau à la
Cette grandeur garde sa signification même si le
quelle l'optimum correspond. La confusion est
sol considéré n'est pas sec! Tout sol (humide ou
fréquente.
non) est caractérisé par un poids volumique
naturel h et par une teneur en eau , donc, par un
Cette allure s'explique par le rôle lubrifiant de l'eau
poids volumique sec d, calculé au moyen de la
dans le processus de compactage. Un sol 'trop
formule ci-dessus. Il suffit de considérer qu'il
sec' sera le siège de frottements importants entre
s'agit du poids volumique qui caractériserait le sol
les grains de sol. Un sol trop humide, par contre
s'il était sec.
sera moins susceptible d'être compacté car une
partie importante de l'énergie de compactage sera
absorbée par l'eau (incompressible) et ne sera
Facteurs d'influence du donc pas communiquée aux grains de sol.
compactage.
Influence de la nature du sol.
Influence de la teneur en eau.
Un sol dont le compactage sera fortement
L'influence de la teneur en eau sur le résultat d'un influencé par la teneur en eau présentera une
compactage a été étudié dès 1933 par l'ingénieur courbe de compactage avec un maximum très
américain Proctor, qui a mis au point l'essai de marqué. A l'inverse, un sol dont la teneur en eau
compactage qui porte son nom. influence peu le compactage sera caractérisé par
une courbe de compactage très plate. Les sols de
Si un sol est compacté par une série de chocs que ce type font généralement les meilleurs remblais.
lui imprime les chutes d'une masse, la déformation
du sol, c'est-à-dire la diminution de son volume, La figure suivante donne quelques exemples des
absorbe une énergie égale à l'énergie potentielle allures que peuvent présenter les courbes de
de la masse avant la chute (=mgh pour une masse compactage des sols courants (Clay = argile,

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sand = sable, silty sand = sable limoneux.). On
voit que les sables sont très peu sensibles à l'eau On voit en effet, la courbe du compactage se
en ce qui concerne le compactage, tandis que s'ils déplacer vers le haut et la gauche du diagramme à
contiennent une fraction argileuse, leur courbe mesure que le nombre de coups augmente. Cette
s'infléchit de manière importante. influence se lit aussi à la figure 21 où trois types
de sols (1, 2 et 3) subissent trois compactage
d'énergies décroissantes (A, B et C).
Notons qu'à la figure 22, on a porté en abscisse la
masse volumique d et à la figure 21, la densité
sèche à la place du poids volumique sec d, ce qui
ne porte pas à conséquence.

Les courbes de compactage sont limitées à leur


extrémité droite par la valeur de l'abscisse =sat,
elles sont donc asymptotiquement tangentes à une
courbe-enveloppe qui représente la relation entre
sat et d pour le sol considéré.
L'expression sat = f(d) se détermine comme suit:

Définition de la teneur en eau :


Ww
=
Ws

fig 21 influence de la nature du sol sur le compactage. à saturation, on a donc:

Wwsat
Influence de l'énergie de compactage. sat =
Ws
L'extrémité droite de la courbe de compactage, V v⋅w V−Vs  /V
sat = = ⋅w  . s
c'est à dire l'extrémité du versant sec (ou branche Ws V⋅d s / V
sèche) correspond à l'état de saturation du sol. La Vs
s −s⋅
courbe est donc limitée à l'abscisse =sat. On V 1
sat = ⋅ ⋅w
conçoit aisément que si l'énergie de compactage s d
augmente, le vides 'secs' (remplis d'air et non
d'eau' seront d'avantage réduits. Ceci implique V W
deux choses: comme s⋅ s = s =d ,
V V

 Le d obtenu par la compaction sera plus


élevé. La courbe de compaction se
sat =
s −d 1
⋅ ⋅ =
1 1
− ⋅w
s  d w d s  
déplacera donc vers le haut. s et w sont des constantes, sat est donc
 La saturation sera atteinte à une teneur en 1
eau moindre : sat diminue. La courbe de proportionnelle à d , la courbe-enveloppe est
compaction se déplacera donc vers la donc une hyperbole. Son ordonnée à l'origine vaut
gauche. évidemment s, puisque, pour sat=0, on a
1 1
Si l'on superpose les graphes de plusieurs essais − =0
d s , donc d=s.
effectués sur un même sol, avec des énergies de
compaction croissantes (nombre de coups et/ou
hauteur de chute croissante), on obtient une figure
similaire à la suivante. Les essais de compactage en
laboratoire.
s

Le principe des essais de compactage a en fait déjà


été évoqué plus haut dans ce chapitre; un
échantillon de sol, de teneur en eau connue, est
compacté dans un moule, aux dimensions
normalisées, par l'action de la chute d'une dame.
Le poids et la hauteur de chute de cette dernière
sont également normalisés. La teneur en eau du
sol testé est maîtrisée en étuvant l'échantillon, puis
par adjonctions de quantités précises d'eau. Une
série d'essais est réalisée pour différentes teneurs
en eau, le résultat de chacun produisant un couple
de valeurs (,d) , donc un point de la courbe de
compactage (courbe A.A.S.C.H.O : American
Association of State Highway Officials).

Les essais peuvent être réalisés dans deux types


de moules, et selon deux modalités, ce qui fait
quatre types d'essais. D'autres types, moins
couramment utilisés existent également.
fig 22 : influence de l'énergie de compactage.

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On peut utiliser
 Le moule proctor : 10,2 cm de diamètre et
11,7 cm de hauteur (plus un collier mobile
permettant de compacter jusque 13 ou 14
cm). Ce moule est utilisé pour les sols de
granulométrie  5mm, on y compacte
environ 3 kg de sol.
 Le moule C.B.R. (California Bearing
Ratio) : 15,2 cm de diamètre et 15,2 cm
de hauteur. Convient pour des sols
contenant des éléments >5mm. Si le sol
contient des éléments >20mm, ceux-ci
sont remplacés, à poids égal, par des
éléments de 5 à 20mm. L'échantillon est
ici de 6 kg.

Dans chacun de ces deux moules, on peut réaliser


l'essai de compactage selon deux modalités:

 L'essai Proctor Normal (PN) : le sol est


compacté au moyen d'une dame de
2,490 kg, tombant d'une hauteur de
30,5 cm (1 pied). L'essai est réalisé en
trois couches de plus ou moins 4 cm
d'épaisseur qui reçoivent chacune 25 coups fig 24 matériel d'essai Harvard.
pour le moule proctor et 55 coups pour le
moule CBR.
 L'essai Proctor Modifié (PM) : le sol est
compacté au moyen d'une dame de
4,540 kg, tombant d'une hauteur de
45,7 cm (1,5 pied). L'essai est réalisé en
cinq couches de plus ou moins 2,5 cm
d'épaisseur qui reçoivent chacune 25 coups
pour le moule proctor et 55 coups pour le
moule CBR.

L'essai PN communique au sol une énergie de


compactage relativement modérée, cet essai
s'applique donc à l'étude des remblais. L'essai PM,
sollicitant le sol d'avantage, il est adapté aux
compactages important comme ceux que subissent
les sols de fondation des routes, autoroutes, pistes
d'aterrissage,… fig 25 exemple de courbe de compactage PN.
(ici, les ordonnées reprennent, à la place de d, la masse
Citons encore le proctor à 15 coups (courbes C de volumique d en unités anglo-saxonnes : livres par pieds
la figure 21), le test de compaction miniature cubes)
(Harvard) pour les sols fins, permettant d'effectuer
les mesures sur de très petits échantillons (de
l'ordre de 60 cm³), la table vibrante, les Utilisation pratique des essais de
compressions statiques.
compactage.
Chaque sol est caractérisé par ses d maxi, qui
correspondent chacun à une teneur en eau unique
et précise, et à un type d'essai (PN ou PM). Les
cahiers des charges exigeront le cas échéant, que
les sols soient compactés jusqu'à un d donné, par
exemple 95% du PN (remblais), ou 95% du PM, ou
100% du PN (pour les 50 premiers cm de sol),…

Sur le chantier, le sol a une teneur en eau donnée


naturelle, éventuellement non uniforme (v fig 26).
 Si celle-ci est supérieure à opt (teneur en eau
qui correspond à l'optimum proctor), on peut
imaginer d'assécher le terrain, ce qui est
pratiquement impraticable (le point A se
déplace vers O)
 Si <opt on peut envisager d'arroser le sol (le
point B se déplace vers.O)
 Dans l'un ou l'autre cas, on peut sans modifier
fig 23 matériel d'essai de compactage.
la teneur en eau du sol, augmenter l'énergie
de compactage (augmenter le nombre de
passes du rouleau compresseur), cette

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solution est la plus aisée à mettre en pratique par un minimum. Ce minimum permet de
(le point B se déplace vers O'). déterminer la teneur en eau qui faut s'efforcer
d'obtenir avant compactage. Cette opération,
relativement laborieuse permet, pour des chantiers
importants, de faire des économies significatives
en temps, en main-d'œuvre et en énergie.

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0
12 14 16 18 20 22 24
Teneur en eau (%)

fig 26 solution pour atteindre le d du cahier des charges.


fig 27 courbe d'étalonnage d'un engin de compactage.
Un fois connues la teneur en eau naturelle du sol,
et donc la solution pour atteindre le d imposé, il Le matériel de compactage.
reste à étalonner le matériel de compactage, c'est-
à-dire, pour un rouleau compresseur par exemple, Le matériel de compactage sera choisi, suivant les
déterminer le nombre de passes minimum pour disponibilités, en fonction du type de sol à traiter
atteindre le d optimum sur une épaisseur de et en fonction du but recherché. L'intensité du
30 cm environ. Le chef de chantier construit une compactage doit bien sur être adaptée aux
courbe d'étalonnage au moyen d'un essai en sollicitation que le sol compacté devra subir en
grandeur réelle exécuté sur une portion de la service. Le tableau ci-après met en relation les
surface du chantier. La courbe d'étalonnage lie le techniques les plus courantes et les sols auxquels
nombre de passes nécessaires pour atteindre le d elles sont le plus et le moins adaptées, ainsi que
voulu, en fonction de la teneur en eau (plus ou leurs applications.
moins maîtrisée par arrosage). Cette courbe passe

Equipement Sols les plus indiqués Application Sols les moins indiqués
Sables ou graviers bien
Rouleau lisse, vibrant ou Sables à granulométrie
gradués, concassé, Pistes, sous-coffres
non uniforme
asphalte
Sols grenus (grossiers) Sol grossiers à
Rouleau à pneus contenant un peu de Sous-coffre de pavement granulométrie uniforme,
fines. cailloux
Argiles, argiles
Roche altérée, sols
Rouleau à grille Sous-coffre limoneuses, sols à
grossiers bien gradués.
granulométrie uniforme.
Rouleau à pieds de Sols fins à plus de 20% Barrages, remblais, Sols grossiers et
moutons non vibrant. de fines sous-coffres caillouteux.
Rouleau à pieds de Idem précédent, +
Couches de fondation
moutons vibrant. mélanges sables-graviers
Sols grossiers à 4 à 8 %
Plaque vibrante Petites surfaces Argiles et limons
de fines
Dames, pilons Tous Endroits peu accessibles
Rouleau à impact
Sols humides à saturés Sables et graviers secs
(modèles légers)

exemple, sont susceptible de se fissurer lors de


Choix du type d'essai. l'apparition des tassements. On a constaté qu'en
compactant ces sols 'en suivant le versant humide'
Le type d'essai de compactage est choisi en on obtenait une structure de sol orientée (litée) de
fonction du type de technique que l'on envisage de moindre résistance au cisaillement, mais plus
mettre en œuvre sur le chantier. Les essais en susceptible de subir des déformations importantes
laboratoire, de nature dynamique pour la plupart sans se rompre, cette propriété est essentielle
(chocs), donnent des teneurs en eau optimales pour un barrage. Le compactage 'du coté humide'
souvent inférieures à la réalité. On constate produit en outre un sol moins perméable qu'un
d'autre part, que les conditions dans lesquelles la compactage 'du coté sec'.
compaction est exécutée influencent très A l'inverse, la structure floconneuse obtenue par
significativement les propriétés mécaniques après compaction 'du coté sec' constituera un sol moins
compactage. En effet, pour les sols fins, la susceptible de retrait, mais plus susceptible de
structure résultante du sol compacté dépend du gonflement. Les sols compacté ainsi présenteront
procédé de compaction et de la teneur en eau à également une raideur plus importante aux états
laquelle elle se fait. Les argiles utilisées pour de contraintes faibles que les sols à structure
constituer le noyau d'un barrage en terre, par orientée obtenus par compactage 'du coté sec'.

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Aux états de contrainte élevés, cette différence propriétés mécaniques, en relation avec une
s'amenuise, voire s'inverse. La couche structure particulière, plutôt que la simple exigence
périphérique (coquille) des barrages en terre d'un poids volumique sec à atteindre. Cette
seront donc avantageusement compactés 'du coté dernière optique, largement pratiquée, suffit
sec', ainsi que les sols de fondations de voiries. pourtant dans la majorité des cas. Le tableau
On voit donc qu'une augmentation de densité du suivant met en relation les techniques de
sol peut dans certains cas conduire à une compactages et quelques essais de laboratoire.
diminution de la résistance, en fonction de la
structure obtenue et des sollicitation prévues

Les critères de compactage devraient en


conclusion être basés sur un ensemble de
Méthode Essai Technique de chantier.
Impact Essai proctor normal ou modifié. Aucune (compactage de surface)
Rouleaux à pieds de mouton, à
Pétrissage Essai Harvard miniature.
pneus,
Vibrations Table vibrante Rouleaux et plaques vibrantes.
Compressions statiques ou
Presses Rouleau lisses
dynamiques

Le compactage profond. passe suivante, où l'on compacte aux points


intermédiaires du quadrillage précédent.
Le compactage en profondeur des sols grenus est
mis en œuvre pour résoudre des problèmes de Le compactage prolonge ses effets jusqu'à une
fondation tels que profondeur que l'on peut estimer de la manière
 Amélioration de la résistance du sol pour suivante:
augmenter sa capacité portante, la stabilité de
pentes et excavations dmax =a⋅ H⋅M
 Augmentation de la raideur du sol pour réduire où H est la hauteur de chute et M la masse
les tassements totaux et différentiels pouvant tombante. Le facteur a, variable d'un site à l'autre
être causés par des chargements statiques, vaut entre 0,3 et 0,5. Une masse de 15 t tombant
cycliques ou dynamiques. d'une hauteur de 15 m compacte en général le sol
 Réduction des poussées latérales des terres sur une épaisseur de 7 à 8 m.
contre les structures de soutènement (si le
compactage est effectué avant le
soutènement).
 Atténuation des risques de liquéfaction des
sols pulvérulents sous le niveau de la nappe,
pouvant résulter d'un chargement dynamique
ou cyclique (séismes).
 Diminution de la perméabilité du sol dans ou à
proximité des barrages ou des digues.
 Amélioration globale des caractéristiques
géotechniques dans les sédiments
hétérogènes.

Les applications les plus courantes du compactage


en profondeur sont l'amélioration des
caractéristiques mécaniques du sol pour des
projets d'infrastructure (ports, aéroports), et
l'atténuation des risques de liquéfaction dans les
zones à activité sismique.

Le compactage en profondeur s'exécute selon deux


familles de méthodes, selon que l'énergie est
transmise au sol depuis la surface, ou sous la
surface.

Compactage depuis la surface.

Compactage dynamique : le sol est compacté


par la chute répétée d'un poids important (15 à 25
tonnes, voire plus) tombant d'un grande hauteur fig 28 compactage profond (25t, 25m)
(25 m, voire plus). L'énergie de compactage est
transmise depuis la surface aux couches plus Rouleau à impact (modèle lourd) : l'impact
profondes par propagation d'ondes de compression généré par la rotation d'une masse prismatique
et de cisaillement. (jusque 50 t) compacte plusieurs mètres de sols
grenus grossiers, graviers,etc.
Le compactage dynamique est appliqué en
plusieurs passes suivant un quadrillage
prédéterminé, dont l'interdistance est réduite à la

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fig 29 rouleau à impacts.

Plaque vibrante lourde (400 t). à vibrateur


hydraulique permettant de faire varier la fréquence
et l'amplitude (pouvant dépasser 30 cm).

fig 31 colonne franki.

La vibro-sonde permet de compacter 10 à 15 m


de sol.
fig 30 plaque vibrante lourde.

Compactage sous la surface.

Le système MRC : très moderne : utilise l'effet de


résonance dans les couches de sol pour augmenter
l'effet de la compaction par vibration. Une sonde
vibrante à fréquence variable est foncée à haute
fréquence jusqu'à la profondeur voulue, puis
réglée sur la fréquence de résonance du sol.

La colonne franki : l'énergie de compactage est


transmise à l'extrémité d'un tube foncé dans le sol
par l'action d'un marteau d'une masse de 10 t qui
bat un bouchon de sol compacté se trouvant en
bout de tube. Le tube est progressivement foncé
dans le sol et les terre entourant l'extrémité de ce
tubes sont compactées. Une fois la profondeur
voulue atteinte, le bouchon est expulsé et le tube
est extrait. Le sol sous le tube est encore
compacté pendant la phase d'extraction du tube.
fig 32 vibro-sonde.
Un compactage très intense peut être obtenu
jusqu'à des profondeur de plus de 20 m. Cette
La vibroflotation : date du début des années
méthode très efficace, est lente et donc onéreuse.
1940, et est une des méthodes qui ont été le plus
mises en œuvre. Un vibrateur, de 3 à 5 m de long
et de 350 à 450 mm de diamètre est monté à la
base d'un tube d'acier. Le dispositif est enfoncé
jusqu'à la base de la couche à compacter, puis
retiré graduellement par paliers de 0,50 à 1,00 m.
La pénétration et le retrait du vibrateur sont aidées
par une injection d'eau qui emporte les particules
fines. Celle-ci seront remplacées par des
matériaux plus grossiers (sables,…). Les
vibrations, provoquées par une force centrifuge
pouvant atteindre 160 kN, ont une amplitude

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variable, jusque 25 mm et une fréquence de 30 à
50 Hz.

fig 33 vibroflotation.

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