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Essai PROCTOR modifié et CBR

Introduction

L’essai PROCTOR a pour but d'établir la relation expérimentale entre la densité


sèche d'un sol sensible à l'eau et l’influence de sa teneur en eau pour une énergie de
compactage fixée. Il se pratique pour les sols entrant dans la constitution de
remblais, constructions de routes et barrages.
L'aptitude d'un sol à se compacter peut donc être appréhendée par ces essais. A
partir de cela sont déterminés les caractéristiques PROCTOR (densité sèche
maximale et teneur en eau optimale) du sol considéré. Ces valeurs peuvent servir de
référence pour caractériser la qualité de compactage réalisé sur le chantier. Mais, les
caractéristiques PROCTOR constituent avant tout des critères d'identification d'un sol
permettant de situer son état naturel par rapport à son état optimal de mise en
oeuvre.

Essais PROCTOR modifié et C.B.R.

Dans un moule en acier de volume donné, ici 2317cm³, on pose un filtre dans le fond
et on enduit l’intérieur de graisse de manière à éviter toute adhérence entre les
parois du moule et la tare lors de l’extraction de ce dernier.

On mélange ensuite, mécaniquement puis manuellement, à une quantité de terre


sèche une certaine quantité d’eau telle que l’on obtiendra une teneur en eau bien
déterminée pour l’échantillon. On en prélève une première partie et on la place dans
le moule de sorte que l’on puisse répéter l’opération à quatre autres reprises.
L’intérêt est que le tassement ultérieur donnera un échantillon de densité homogène.
Lorsqu’il doit être effectué manuellement, le tassement est effectué au moyen d’une
tige sur laquelle coulisse une dame de 10 livres (équivalent à 4,54kg) qui est
successivement soulevée jusqu’en haut puis lâchée 55 fois, tout en prêtant attention
à bien répartir le tassement sur l’ensemble de la section. A chaque répétition de
l’opération, une même énergie potentielle de la dame est transférée en énergie de
compactage à la tare.
Une fois l’opération terminée, on se trouve en présence d’un excédant de terre dont
on arase le surplus, après quoi on pèse la tare.

L’étape suivante consiste à mesurer la capacité portante avec l’essai CBR au moyen
d’un dynamomètre possédant un anneau dynamométrique dont la limite élastique est
connue. On procède alors à l’enfoncement d’un cylindre guidé par d’autres anneaux
posés dans le moule posé à l’envers et on mesure pour plusieurs profondeurs
d’enfoncements différentes, notamment 2,56 et 5,08 mm qui permettront
l’établissement de l’indice CBR en fonction de la teneur en eau, la contrainte
appliquée.

Une fois ces mesures terminées, on extrait le cylindre de terre du moule Proctor au
moyen d’un extracteur puis on le pèse. On le coupe ensuite en deux et on prélève au
centre de la section du milieu de la hauteur et à la périphérie de la section aux deux
extrémités de la hauteur un échantillon de terre que l’on pèse puis que l’on place
dans une étuve aérée afin de les sécher. Après 24h, on les enlève et on les repèse,
ce qui permet de déterminer précisément la teneur en eau moyenne.

L’ensemble de ces opérations sont répétées à cinq reprises et les teneurs en eau
des sols sont prises telles que l’on obtient deux valeurs de part et d’autres de
l’optimum Proctor afin de pouvoir tracer une courbe déterminée par trois points de
chaque côté. Dans le cadre de ce laboratoire, on remarque que l’optimum
PROCTOR étant supposé à 13% de teneur en eau mais qui s’est avéré être à 11%,
nous aurions pu effectuer un essai supplémentaire à 7 %.

Résultats

Ces essais nous ont permis d’aboutir aux résultats suivants :

 L’énergie de compactage
E = Poids du mouton x hauteur de chute x nombre de coups par couche x nombre de
couches = 4.54 kg . 9.81 m/s² . 0.4572 m . 55 . 5 = 5599,69 J

 L’énergie volumique de compactage vaut alors


5599,69 J / 2317 . 10-6 m³ = 2416783,47 J / m³

 L’optimum Proctor du sol se situe à 11% de teneur en eau pour une masse
volumique de sol sec de 1,95 g / cm³.

Notes pour les graphiques :

 Indice CBR en % est obtenu en divisant la pression à 2.54 mm d’enfoncement


par 7.0 MPa, et la pression à 5.08 mm par 10.5 MPa. Ce qui revient à diviser
les pressions obtenues en KN/m² respectivement par 70 et 105. Ces indices
étant issus d’essais sur sols californiens, on doit recommencer l’essai si la
deuxième valeur est plus grande que la première. Si les deux valeurs sont
égales, on prend la deuxième, sinon la première. Dans notre cas, nous avons
pris la plus grandes des deux valeurs obtenues.

 La partie concave des courbes des graphiques d’essai CBR (particulièrement


celle 11%) s’explique par un mauvais contact avec le piston au début de
l’essai.

CONCLUSIONS

Courbe Proctor

La courbe Proctor nous donne les informations sur le compactage. Avec une seule
courbe comme celle-ci, on peut connaître l’énergie qu’il faut appliquer à un sol dont
la teneur en eau est celle de l’optimum pour compacter un remblai sans risque de
tassements important. D’autres essais avec d’autres énergies de compactage
seraient utilisés pour connaître l’énergie à fournir pour obtenir la densité nécessaire
pour les couches de chaussés et de barrages.
La courbe Proctor permet d’obtenir la teneur en eau pour la masse volumique du sol
sec la plus élevée possible.

Les points représentant une teneur en eau inférieure à celle de l’optimum illustre le
fait que le compactage s’améliore avec l’adjonction d’eau qui permet de diminuer la
cohésion capillaire et permet donc une grande mobilité capillaire. On constate qu’en
passant de 9 à 11 % d’eau, la masse volumique du sol sec passe de 1.92 à 1.95
g/cm³. En effet, si l’ensemble des grains sont fortement, il est très difficile de
compacter. Ajouter de l’eau permet de rendre possible le mouvement et donc le
compactage est plus facile. Ceci reste valable jusqu’au moment où la quantité d’eau
devient trop grande et peut prendre une place trop importante entre les grains,
diminuant ainsi les forces de cohésion entre ceux-ci. On remarque alors, ici à partir
de 11,09% d’eau, une baisse de γd si on continue à ajouter de l’eau.
Les points à droite de l’optimum sont en effet parallèles à la courbe de saturation à
100% et confondus avec la courbe à 80% Plus la teneur en eau est élevée, moins la
masse volumique du sol sec est importante, les densités des grains solides étant
supérieures à l’unité et par conséquent supérieur à celle de l’eau.
L’optimum est donc situé au maximum de la courbe et représente la teneur en eau
optimale pour une densité sèche maximum. Il permet d’obtenir la compacité désirée
d’un sol avec la relation γ = C γdmax (1+w)

D’autre part, la courbe Proctor est liée au type de sol, la pente augmentant avec la
plasticité du matériau.
La courbe est également liée à la granulométrie. Si cette dernière est étalée, la
courbe présente une pente raide. Le compactage sera d’autant plus efficace que la
dimension et la forme des grains permet un réarrangement de sorte que les vides
puissent être comblés.
La pente donne donc une information sur la facilité de compactage du sol.
Une courbe pointue indique une nécessaire proximité de la teneur en eau réelle avec
celle de l’optimum pour obtenir la densité souhaitée.
Une masse volumique du sol sec de 19,13 kN/m³ pour l’optimum comme la nôtre
indique un sol convenable à excellent.
On peut aussi noter que la teneur en eau de l’optimum se situe à 11.09% et n’est
donc pas défavorable (w sup à 20%).

Essai CBR

Il donne des informations sur la portance du sol après compactage.


L’indice CBR chute de manière importante lorsque la compacité diminue. Par contre,
il augmente lorsque la teneur en eau diminue. En effet, la portance d’un sol est
meilleure s’il ne contient pas trop d’eau et s’il est assez compact. L’indice portant
indique en effet la pression applicable en fonction da la compacité et de la teneur en
eau du sol considéré. La graphique des indices CBR indique qu’on peut appliquer
plus de pression si le sol contient peu d’eau. Bien qu’il ait été calculé pour tous les
échantillons, cet indice n’a normalement un intérêt que pour l’optimum.

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