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diagramme de Kiviat
Plan
I. Introduction
II-A. Qualification
II-B. Comparaison
III-B. Avantages/Inconvénients
IV. Conclusion
V. Remerciements
I. Introduction
Lors de la création ou du renouvellement d'un parc applicatif, un des points importants est la
comparaison des différents logiciels possibles.
On ne peut en effet nullement choisir un logiciel simplement parce qu'une personne du service
l'a testé et apprécié. Il faut respecter une certaine méthodologie afin de rester cohérent. De cette
méthodologie résultera la pertinence des choix effectués, ainsi que de la concordance aux
besoins.
Il existe de nombreux sites sur Internet présentant des comparatifs, des tests… On peut
notamment citer l'excellent site QSOS, dédié à l'Open Source pour les professionnels.
Cependant, il s'agit la de comparatifs globaux. Dans le meilleur des cas, on pourra trouver des
comparatifs se rapprochant de nos besoins. Dans le pire des cas, il s'agira exclusivement de
comparatifs généraux (prix, éditeur, qualité impression…) or chaque société a des besoins bien
spécifiques.
II-A. Qualification
La qualification logicielle va nous permettre de juger les logiciels non pas sur des critères
généraux, mais sur des critères spécifiques à nos besoins.
Pour cela, la première chose à faire est déjà de définir les besoins.
Il faut identifier les points importants et/ou critiques vis-à-vis de la société. Par exemple, si la
société ne dispose pas (ou ne désire pas disposer) d'un service informatique, un des critères sera
clairement « obtenir de l'assistance technique facilement ».
De plus, il faut savoir doser la quantité de critères. En avoir trop peu (ou ne pas identifier
suffisamment de critères) aura pour conséquence de nuire au résultat.
À l'inverse, en identifier trop nuira également au résultat, car cela rendra moins lisibles les
données.
Idéalement, on considère donc qu'il faut entre trois et huit critères afin de définir correctement
un besoin.
Pour une entreprise classique, les critères importants peuvent ainsi, par exemple, être :
Une fois les critères définis, il faut définir une échelle de notation commune à l'ensemble des
critères : de 0 à 10, de 0 à 100 %, de 1 à 5…
Il faut également définir comment, sur cette échelle, on passe d'un échelon à un autre.
Voici un exemple :
Critère 0 10
Une fois chaque logiciel testé avec la plus grande objectivité possible par plusieurs personnes
dont des utilisateurs finaux, nous disposons alors d'une base de données qu'il faut désormais
exploiter et analyser convenablement.
II-B. Comparaison
Dans tous les cas, le but est toujours le même : présenter les résultats sous la forme la plus
cohérente et la plus explicite possible.
Chaque équipe décisionnelle utilise celle qui lui semble la plus appropriée, voire un mix.
Cette étape est importante, car le conditionnement des données issues de l'étape de qualification
va aboutir à terme à un choix.
Il est alors aisé pour une équipe décisionnelle de faire en sorte qu'une solution ayant d'avance
leur préférence ressorte plus que les autres, simplement par effet de mise en page.
De là, découle par conséquent le besoin de se montrer le plus impartial possible. Et quoi de
mieux dans ce cas qu'un graphique.
Seulement voilà, là encore, il est possible de biaiser les résultats grâce à une présentation
volontairement peu claire. Par exemple, ne mettre en graphique que les critères où le logiciel
favori à l'avantage.
Cela est d'autant plus aisé qu'en général, personne ne lit l'intégralité des valeurs numériques.
Les gens se contentent en général d'aperçu visuel.
Outre le fait qu'il faille alors indiquer clairement dans un espace dédié dans le rapport, les
critères retenus, il ressort qu'il faut donc un graphique disposant de l'intégralité de ces critères.
Il permet ainsi de comparer, directement sur le même graphe, l'ancien et le nouvel applicatif et
ainsi de vérifier la cohérence des solutions retenues.
Ensuite, pour chaque élément affiché, plus la surface occupée est importante, plus l'applicatif
répond aux attentes.
Ce modèle de diagramme permet ainsi à la fois une comparaison globale (sur l'ensemble des
critères), mais également critère par critère.
III-B. Avantages/Inconvénients
Il serait ambitieux de prétendre que le diagramme de Kiviat est parfait. Certes il peut prétendre
posséder certains avantages, mais il possède également quelques défauts :
Avantages Inconvénients
Cette liste n'est sûrement pas exhaustive, mais résume néanmoins assez bien l'état des choses.
Le principal défaut est lié à la quantité d'éléments à comparer. En effet, si trop de choix sont
possibles, le diagramme est simplement illisible. Il faut alors entamer un premier tri à l'aide
d'une autre méthode. Une fois la quantité de choix épurée, nous pouvons alors repartir sur notre
diagramme de Kiviat pour terminer la sélection de l'outil à retenir.
Quel que soit le besoin de qualification logicielle (migration, nouveau SI…), les diagrammes
de Kiviat sont idéaux afin d'argumenter graphiquement les choix effectués ou les solutions
retenues.
Nous allons voir ici comment créer un diagramme de Kiviat, aisément, et ce sous LibreOffice.
Nous allons partir pour cela sur les critères imaginés à l'étape de qualification. Nous
comparerons un SI maison imaginaire obsolète et un logiciel fort répandu type Odoo (ex
OpenERP). Les notes s'échelonneront entre 0 et 10.
Pour commencer, ouvrez LibreOffice Calc, et créez votre jeu de données. Voici par exemple ce
que j'ai saisi (chiffres totalement aléatoires) :
Ensuite sélectionnez le tableur de A1 à C7, puis allez dans le menu Insertion/Objet/Diagramme.
Une fenêtre s'ouvre alors. Choisissez le diagramme nommé Toile, puis le troisième modèle.
Cliquez sur suivant, jusqu'à la dernière fenêtre de l’assistant, afin de personnaliser votre
graphique.
Vous noterez que dans notre exemple fictif, nous constatons clairement à quel point Odoo est
parfaitement adapté à nos besoins et clairement supérieur à notre SI maison.
IV. Conclusion
Même si le diagramme de Kiviat n'est pas le plus connu, ni le plus usité des outils, il apparaît
tout de même des plus intéressants.
Outil exclusivement visuel, il permet de résumer toute une analyse en un seul diagramme,
interprétable d'un simple coup d’œil, en se passant de chiffre précis.
Les décisionnels sont ainsi capables d'effectuer le choix le plus objectif en ayant accès
rapidement à l'ensemble de la palette des caractéristiques requises.
Le diagramme de Kiviat constitue ainsi un outil des plus pratiques et utiles afin de diffuser
simplement et rapidement un rapport d'étude auprès de leur hiérarchie ou de personnes tierces.
De par leur simplicité de mise en œuvre et leur facilité d'interprétation, ils font partie des outils
qui peuvent rapidement s'imposer et se révéler indispensables à toute équipe décisionnelle.